samedi 21 octobre 2017

Actualités du Centre. Pour Lagarde, pas de réunion des centristes, pour Riester pas de grand parti de centre-droit

Les constructifs
Jean-Christophe Lagarde croit encore dur comme fer qu’il peut créer un grand parti de centre-droit et de droite modérée, libéral et «indépendant», c’est-à-dire ni dans une alliance automatique avec LR, ni en rejoignant la majorité présidentielle.
Selon ses propos sur Public Sénat et LCP, les négociations sont en cours pour la création de cette nouvelle formation.

Or, selon Franck Riester, le président du groupe Les constructifs à l’Assemblée nationale, le fameux «grand parti» serait avant tout un parti de droite libérale qui s’allierait avec l’UDI (et, en même temps, débaucherait certains de ses élus et militants…).

Ainsi, selon ses propos sur Franceinfo, il indique que cette formation travaillera «en partenariat avec l'UDI (…) comme on le fait avec Les constructifs à l'Assemblée nationale».

Et de préciser qu’on verra «une fois qu'on aura créé ce nouveau parti de droite, si avec nos amis centristes de l'UDI, on va un peu plus loin dans la direction d'une confédération, d'une fédération de nos énergies, pour représenter la nouvelle union de la Droite et du Centre».

On constate donc que les projets ne sont pas vraiment identiques et que les (presque) anciens de LR ne veulent pas se réunir pour l’instant avec une UDI et un Jean-Christophe Lagarde qui font tout pour se présenter comme les leaders de ce futur parti.

Le président de la confédération centriste a d’ailleurs, avec un certain aplomb, estimé que la seule structure unie et organisée dans ce rassemblement de centre-droit et de droite modérée était l’UDI alors même que cette dernière ne représente plus vraiment que les forces derrière Lagarde et Morin, deux hommes qui ne veulent plus rester ensemble…

Par ailleurs, il a répondu une nouvelle fois à François Bayrou par une fin de non-recevoir à sa proposition de réunir les centristes.

Il a estimé que l’UDI ne pouvait s’allier avec le Mouvement démocrate car ce dernier «n’était pas indépendant», faisait partie de la majorité présidentielle (ce que l’UDI n’a pas vocation à faire) et qu’il devait tous ses élus à Emmanuel Macron.

Mais, comme Riester pour l’UDI, il espère des ralliements et des débauchages d’élus et de militants en provenance du MoDem…



Il estime même, comme il l’a affirmé sur Radio classique, que c’est par la base que l’on peut réunir la famille centriste puisque, selon lui, beaucoup d’élus et de militants du MoDem pensent comme l’UDI.

Il a ajouté que le problème UDI-MoDem n’était pas un problème Lagarde-Bayrou.