dimanche 12 décembre 2021

La quotidienne centriste du 12 décembre 2021. Quand la Gauche dérape sur la démocratie

En de 12 décembre, deux candidats de gauche à l’élection présidentielle ont franchi les limites démocratiques dans leurs propos.

On ne s’étonnera guère que l’un d’entre eux est le représentant de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon.

Celui-ci a ainsi déclaré que le résultat du référendum sur la Nouvelle-Calédonie – qui s’est déroulé tout à fait normalement dans le respect strict des règles démocratiques – n’était pas «légitime» car le «non» à l’indépendance l’a emporté.

Donc, comme ce résultat ne lui convient pas, il ne compte pas.

Drôle de manière d’envisager la démocratie qui n’a pas de valeur quand le peuple ne prend pas les «bonnes» décisions, c’est-à-dire celles qui vont dans son sens.

Il faut préciser que le leader de LFI disait cela parce que les indépendantistes ont décidé de boycotter le scrutin avec des raisons fallacieuses car ils savaient qu’ils avaient une grande chance de le perdre.

C’est tellement vrai que ce référendum est le troisième du nom en quelques années sur le sujet et que tous les trois ont donné le même résultat.

Quant au boycott, il ne dessert que ceux qui refusent de se confronter au vote populaire.

Gageons que si monsieur Mélenchon remportait la présidentielle alors qu’un parti avait appelé au boycott de celle-ci, il estimerait le scrutin tout à fait «légitime» et oublierait de démissionner aussitôt…

Les propos contre la démocratie de cet admirateur des régimes autocratiques, de Cuba au Venezuela en passant par la Russie, sont trop nombreux pour qu’un nouveau dérapage soit un étonnement.

En revanche, celui d’Anne Hidalgo l’est.

La candidate du PS qui sombre dans les sondages (entre 3% et 4% d’intentions de vote alors que son parti était au pouvoir il y a encore moins de cinq ans) tenait meeting à Perpignan pour vendre une nouvelle fois sa dernière proposition, qu’elle avait pourtant balayée d’un revers de main encore très récemment, d’organiser une primaire de la Gauche pour tenter de peser dans cette présidentielle.

Et pour argumenter en faveur d’une telle consultation, elle a estimé que le débat était confisqué par des candidats d’extrême-droite et de droite (mettant Emmanuel Macron dans cette dernière catégorie alors que le président de la république avant de diriger une majorité centrale et centriste avait été membre d’un gouvernement de gauche…) et que s’il y avait absence de la Gauche alors il n’y aurait plus de démocratie!

Or donc, si l’on comprend bien le raisonnement de la maire de Paris, le choix des électeurs de ne pas mettre dans le peloton de tête un candidat de gauche serait un déni de démocratie.

Voilà qui est une vision bien peu démocratique et qui fait en sorte de rejeter le faute sur l’électeur plutôt que sur le politique, en l’occurrence tous ceux qui à gauche sont en train de se battre pendant que le bateau s’enfonce lentement dans la mer.

Que l’extrême-gauche et la gauche radicale soient anti-démocratiques, cela ne surprendra personne.

Que la Gauche ait décidé de leur emboîter le pas est bien triste.

 

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La quotidienne centriste du 11 décembre 2021. Faire de la Journée internationale des droits humains un jour férié

Le 10 décembre, on a fêté la Journée internationale des droits de l’homme (que nous préférons appeler «humains»).

Enfin, on a fêté est un bien grand mot quand tout cela s’est limité à quelques déclarations, quelques événements plus ou moins passés inaperçus.

Et que la majorité des gens ne savent même pas qu’il y a une Journée internationale des droits humains et, quand ils le savent, quel jour elle se déroule.

Même le Sommet de la démocratie organisé exprès à cette date précise cette année par le président américain Joe Biden n’a pas réussi à faire réellement les gros titres.

Pourtant, voilà bien un sujet qui mériterait toute notre attention.

D’abord parce que les droits humains, c’est ce qui nous permet de vivre dans une démocratie avec un gouvernement qui respecte l’Etat de droit.

Ensuite parce que la démocratie en tant que régime n’a jamais été autant attaquée que depuis que ces droits ont été proclamés à la fin de la Deuxième guerre mondiale par les Nations Unies le 10 décembre 1948.

Nous commémorons et fêtons beaucoup de choses de manière active avec notamment des jours fériés qui y sont consacrés.

Mais ce n’est pas le cas pour les droits humains.

Voilà un oubli coupable.

Car l’existence d’un jour férié où se déroulerait une manifestation d’importance avec discours et symboles semble être d’une évidente évidence pour un pays démocratique.

On pourrait même proposer d’en faire une fête fériée à l’échelle mondiale.

On doute que des pays comme la Chine ou la Russie s’empressent de s’y associer.

Mais peut-être pas malgré tout puisque ses deux régimes de plus en plus totalitaires affirment être des démocraties.

Bien sûr, ils détourneraient l’esprit et le sens de cette fête.

Néanmoins, en l’organisant, ils feraient vivre le mot et le concept auprès de leurs peuples qui sont brimés et réprimés en matière de liberté.

En tout cas, nous devons trouver le moyen de fêter à la hauteur de ce qu’ils représentent ces droits humains que beaucoup n’ont pas et nous envient et pour lesquels beaucoup trop ont donné leur vie.

Pour ceux-là, les peuples libres ont une ardente obligation de rappeler que la lumière de la liberté ne s’est pas éteinte.

Et puis, un cours d’éducation civique une fois par an pour des populations qui ont trop tendance à croire que leurs droits sont donnés pour toujours et qui ne se privent pas de se plaindre de vivre en démocratie, serait de salubrité publique.

 

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