vendredi 26 janvier 2018

Actualités du Centre. Castaner (LREM) – «Continuer de rassembler pour transformer»

Christophe Castaner
Christophe Castaner, délégué général de La république en marche, a présenté, ce jour ses vœux à la presse.
Il s’est félicité de la bonne santé de son mouvement dont, selon ses chiffres, 172.000 personnes l’ont rejoint depuis l’élection d’Emmanuel Macron: «nous comptons aujourd’hui plus de 390.000 membres. Cela ne s’était jamais produit pour un parti politique qui arrive au pouvoir. 100 à 150 personnes nous rejoignent, chaque jour.»
Par ailleurs, il a estimé qu’il fallait «garder en tête le sens de notre projet. Un projet d’efficacité économique et de justice sociale. Un projet qui redonne à chacune et chacun les moyens de s’émanciper, de choisir son avenir, de monter une marche. Notre travail, c’est une transformation pour tous.»
Pour 2018, la «mission» de la formation centrale, si ce n’est centriste, est «de créer les conditions de cette société de l’engagement, de ce mouvement civique et politique que le président de la République a appelé de ses vœux».
Il a affirmé que «pour réussir ce quinquennat, nous devons continuer de rassembler. Rassembler pour transformer. Quand d’autres préfèrent dénoncer, exclure, ‘trahir’, ‘négliger’, ‘mettre en danger l’unité’ de leur propre parti...».
Dans ce cadre, LREM veut rassembler «toutes les bonnes volontés qui veulent participer à cette transformation par tous et pour tous. Ce rassemblement inédit n’a rien de cosmétique. Il sert à porter efficacement et sereinement des réformes essentielles. Ces réformes que la France n’a pas pu faire pendant 30 ans pour moderniser son économie et améliorer sa protection sociale. Ces réformes, rapides et puissantes, nous donnent aujourd’hui toute notre crédibilité en Europe».
A propos de l’Europe, justement, il souhaite faire un grand rassemblement pour les élections au Parlement européen de 2019 qui irait «de Daniel Cohn-Bendit à Alain Juppé dont j’ai entendu la volonté», un rassemblement qui «n’a rien d’artificiel. Au contraire, il dépasse les vieux clivages stériles».
Le but, «construire une force française de transformation» pour «accompagner les mutations dont l’Europe a besoin. Pour devenir plus protectrice, plus efficace, plus démocratique», une «Europe qui agit, une Europe qu’il nous faut véritablement changer mais ne pas rejeter».


Actualités du Centre. Proportionnelle: députés centristes contre sénateurs centristes?

Depuis le début de la V° République, une des demandes politiques récurrentes des centristes est l’instauration d’une dose plus ou moins grande de proportionnelle, voire de l’instauration d’une proportionnelle absolue, lors des élections législatives.
Une position qui ressort autant de la volonté de voir s’exprimer toutes les sensibilités partisanes à l’Assemblée nationale que de ne pas se voir coincés entre la Droite et la Gauche et/ou de devoir choisir constamment un des deux camps contre l’autre dans une alliance, parfois presque contre-nature, afin d’avoir des élus, en particulier des députés.

On sait que la réforme constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron et faisant partie de son programme électoral mais aussi de son alliance avant le premier tour de la présidentielle avec François Bayrou, comporte l’instauration d’une dose de proportionnelle.

Une mesure saluée par les partis centristes.

Quoique.

En effet, si les états-majors et les députés centristes se sont réjouis d’une dose de proportionnelle (François de Rugy, président LREM de l’Assemblée nationale, parle de 100 députés élus de cette manière), la position des sénateurs semble moins claire.

Ainsi et alors que l’on croyait qu’ils défendraient cette mesure, ils ont décidé de se rallier aux positions prises par le président LR du Sénat, Gérard Larcher, qui a décidé d’être en première ligne contre cette réforme constitutionnelle, en tout cas contre nombre des mesures envisagées, dont la proportionnelle.

Il a ainsi déclaré, après avoir remis ses propositions au président de la république que, parmi les «plusieurs lignes rouges ou très fortement clignotantes» concernant cette réforme constitutionnelle, qu’il avait de la «méfiance vis-à-vis de la proportionnelle», prétextant qu’il était «très attentif» à la «territorialisation des députés et des sénateurs».

Or, dans le même temps, Hervé Marseille, le président du groupe UC (Union centriste) du Sénat qui regroupe les élus MoDem, UDI, Les centristes et quelques autres, a publié un communiqué dans lequel il affirme que «le groupe Union centriste soutient les propositions issues des réunions de travail organisées autour de Gérard Larcher et salue sa démarche transpartisane».

Si cela ne signifie pas explicitement un positionnement identique à celui du président du Sénat sur la question de la proportionnelle, il est à noter qu’il n’y a aucune référence au soutien de celle-ci dans le rapport du groupe de travail précité et, surtout, dans le communiqué du groupe UC.

Cet «oubli» nécessitera sans doute quelques éclaircissements quand on sait qu’Hervé Marseille est un très proche de Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, et lui-même président de la FED, la micro formation créée par Lagarde et faisant partie de la confédération centriste.

Or, ce dernier a toujours était un défenseur intransigeant de la proportionnelle comme François Bayrou.