mardi 31 décembre 2019

Actualités du Centre. Les maîtres-mots des vœux du président: «unité», «rassemblement», «respect», «réforme», «justice», «responsabilité»

Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux Français avec la volonté de rassembler le pays mais tout en indiquant qu’il avait été élu pour le réformer et qu’il ne faiblirait pas dans ce domaine malgré les échéances électorales et les difficultés.
«Je prends l’engagement devant vous ce soir, a-t-il déclaré, de consacrer toute mon énergie à transformer notre pays pour le rendre plus fort, plus juste, plus humain».
Et il a ajouté:
«J’ai conscience que les changements bousculent souvent mais les inquiétudes ne sauraient pousser à l’inaction car il y a trop à faire.»
«Il ne faut pas renoncer à changer notre pays et notre quotidien» a-t-il poursuivi.
Le président de la république a demandé à ses compatriotes d’être unis mais également de se respecter tout en construisant l’avenir du pays.
Un avenir du pays qui passe par l’Union européenne malgré le Brexit et par une grande mobilisation en faveur de l’écologie afin de lutter, entre autres, contre le changement climatique.
Par ailleurs, il a estimé que sa politique menée depuis deux ans et demi commençait à produire des résultats positifs notamment en matière d’emploi, de création d’entreprises, d’investissements étrangers qui font, selon lui, «la France plus forte».
Quant à la réforme des retraites, il a indiqué qu’elle était «un projet de justice et de progrès social» et qu’il la mènerait jusqu'au bout même s’il comprenait les craintes et les angoisses de certains parce qu’elle est essentielle à ses yeux pour adapter la France à la réalité présente.
C’est donc un président qui veut l’apaisement et la réunion mais qui ne veut pas renoncer à moderniser le pays face à toutes les résistances.
Il est à noter qu’il n’a stigmatisé personne mais qu’il n’a rien cédé des promesses de campagne qu’il avait faites en 2017.
Un discours très largement centriste, et dans la volonté d’unir et de trouver les compromis nécessaires, et dans la nécessité de mener les réformes indispensables pour le présent et le futur.


L’Editorial du CREC. Vœux centristes pour 2020

Pour 2020, nous vous souhaitons:
- de vivre dans une démocratie;
- de vivre dans un monde plus respectueux de l’humain;
- de vivre dans un monde où l’enfant est non seulement protégé mais respecté comme être humain à part entière;
- de vivre sur une terre où la pauvreté et la souffrance reculent;
- de bien vous occuper de la planète et de ses habitants qu’ils soient humains ou d’une autre espèce que la notre;
- d’éviter les catastrophes écologiques;
- de pouvoir toujours penser et dire ce que vous voulez;
- de chasser Donald Trump du pouvoir et tous les populistes, démagogues dangereux du même acabit;
- de ne pas laisser tomber les manifestants pro-démocratie de Hongkong ou d’Algérie et d’ailleurs;
- de ne pas laisser les illuminés de Daesh reprendre des forces;
- moins de poutinisme;
- plus d’Union européenne;
- plus de sécurité;
- moins de terrorisme;
- plus d’informations et moins d’infox;
- de bonnes réformes et non des réformettes qui ne résolvent rien;
- que l’on fasse des découvertes scientifiques qui aident vraiment l’Humanité;
- que la jeunesse s’investisse massivement dans les combats qui rendront notre monde meilleur et que tous les autres les encouragent et les soutiennent;
- que tous ceux qui veulent vivre leur différence en respectant celle des autres puissent le faire sans être vilipendés, persécutés, menacés ou agressés;
- que vos projets de vie soient des réussites grâce à vos capacités et votre mérite.
Et plus de joie dans votre vie et celles de vos proches.

lundi 30 décembre 2019

Propos centristes. France – Réforme des retraites; grève politique de la CGT; condamnation à nouveau du pédophile Matzneff; baisse des impôts…

Voici une sélection, ce 30 décembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


● Gouvernement

[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]



Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)

Très préoccupée par le tirage au sort mis en place dans certains pays pour l'accès au traitement par Zolgensma, je rappelle que la France n'est pas concernée : toute personne qui a besoin de ce traitement y a accès. Le principe de tirage au sort pour accéder à un traitement ne correspond pas aux valeurs de notre système de santé, qui vise un égal accès aux soins pour tous. Le ministère mène des réflexions sur la soutenabilité financière à long terme du remboursement par l'assurance-maladie de ce type de traitement. La nouvelle commission européenne sera de nouveau saisie de cette question majeure.



Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)

Le décret de création de l’Institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement est paru. Soutenir la transition agroécologique de nos filières par la formation supérieure et la recherche, une des missions de ce nouvel Institut.



Franck Riester (ministre de Culture)

Le CNL [Centre national du livre] verse à certains écrivains une allocation pour compenser les difficultés financières liées au grand âge ou à la maladie. Gabriel Matzneff en est bénéficiaire. J’ai demandé au CNL de me fournir toutes les précisions sur cette situation. Je prendrai mes responsabilités. L’aura littéraire n’est pas une garantie d’impunité. J’apporte mon entier soutien à toutes les victimes qui ont le courage de briser le silence. Je les invite, ainsi que tout témoin de violences commises sur des enfants, à contacter le 119.



Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)

Grâce au prélèvement à la source, la baisse de l'impôt sur le revenu sera concrète dès janvier 2020. 17 millions de foyers vont voir leurs impôts diminuer de 300€ en moyenne par an. Nous tenons nos engagements.



Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)

[Tribune «Réformes des retraites, et si l’esprit français nous inspirait?»]

L’esprit français, c’est celui qui habitait les membres du Conseil national de la résistance en 1944. Cet esprit qui avait conduit un groupe de résistants, d’organisations syndicales et de partis politiques à élaborer ce programme appelé «Les Jours heureux», qui définissait, alors que la France était toujours occupée, les principales avancées sociales dont notre pays aurait besoin une fois libéré. «Les Jours heureux» prévoyait ainsi une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours.

C’est cet esprit français qui a permis la mise en œuvre de notre système actuel des retraites. Un système fondé sur une solidarité entre générations. Un système par répartition que nous préservons et qui a permis à nos aînés de vivre dans de bien meilleures conditions que leurs voisins européens.

Et c’est au nom de ce même esprit français que nous souhaitons aujourd’hui mener la refondation du régime des retraites. Car l’esprit français, c’est, en somme, une recherche de justice, mais aussi d’universalité.

Ce qui guide par-dessus tout le peuple français depuis la naissance de la République, c’est cette recherche de justice. Or, force est de constater que notre système de retraite est aujourd’hui devenu injustice. Qui peut accepter que les femmes aient presque moitié moins de retraite que les hommes? Qui peut accepter qu’après un dur labeur certains doivent se contenter de retraites en dessous du seuil de pauvreté?

L’esprit français, c’est parfois la cohabitation des contraires, pour paraphraser Metin Arditi, écrivain suisse

Ce qui guide notre société, c’est aussi cette aspiration à l’universel. C’est-à-dire la recherche d’un idéal qui ne se défausse jamais des difficultés du réel. Faire société, c’est aussi permettre à chacun de comprendre les avantages des autres. Or, aujourd’hui, force est de constater que les régimes spéciaux ne sont plus explicables à bien des égards. Qui peut accepter qu’un statut procure l’avantage de partir parfois dix ans plus tôt à la retraite qu’une personne faisant strictement le même métier mais sous un statut différent? C’est pour cela que nous mettrons fin aux régimes spéciaux, progressivement et avec détermination. C’est pour cela qu’il nous faut sortir d’une société de statuts, qui se justifiait assurément par le passé, mais qui n’est plus conforme avec la réalité du marché du travail actuel.

Mais l’esprit français, c’est parfois la cohabitation des contraires, pour paraphraser Metin Arditi, écrivain suisse, auteur du Dictionnaire amoureux de l’esprit français.

Cette cohabitation des contraires qui fait que nous aspirons à plus d’égalité, mais que nous sommes, parfois, les premiers à vouloir conserver nos propres privilèges, alors même qu’ils ne sont plus explicables.

Cette cohabitation des contraires qui fait qu’une majorité de Français soutient la refondation du système des retraites que nous proposons, tout en soutenant le mouvement de grève qui perdure dans notre pays.

Cette cohabitation des contraires qui incite à remettre à plus tard ce qui doit être fait aujourd’hui, pour nous et nos enfants.

Cette cohabitation des contraires qui empêchait jusqu’alors de faire une réforme de gauche responsable ou de droite sociale. Or, c’est précisément cela que nous proposons aujourd’hui en ouvrant de nouveaux droits sociaux pour les femmes, pour les commerçants, pour les agriculteurs… c’est aussi cela que nous proposons en permettant aux travailleurs précaires de partir plus tôt à taux plein, alors qu’ils doivent le plus souvent attendre 67 ans… c’est enfin cela que nous faisons en disant clairement aux Français comment nous finançons ces nouvelles avancées sociales. Parce que cette cohabitation des contraires impose de faire en même temps une refondation sociale et une refondation responsable.

Alors, cette cohabitation des contraires inspire courage et méthode. Elle inspire d’abord le courage d’être clair dans ce que nous voulons faire: oui, ce sera la fin des régimes spéciaux ; oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps ; non, nous ne ferons pas de clause du grand-père. Elle inspire aussi une méthode fondée sur la discussion et la transition dans les changements. C’est le sens des propositions faites par le gouvernement aux partenaires sociaux.



Sébastien Lecornu (Ministre chargé des Collectivités territoriales)

Après son vote à une très large majorité au Parlement, la loi Engagement et Proximité est promulguée. A partir du 1er janvier 2020, comme nous nous y étions engagés, les 500 000 maires et élus locaux vont pouvoir bénéficier de plus de libertés locales, droits et protection.



Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)

Souvent, les prédateurs demandent aux enfants de garder «leur petit secret». Gabriel Matzneff poussait l’horreur jusqu’à relater ses agissements dans ses livres. Merci à Vanessa Springora de témoigner tant d’années après, en espérant que cela donne le courage à d’autres victimes de libérer leur parole à leur tour. Témoin de violences sexuelles sur mineur, appelez le 119. Dans le doute, agissez.



Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)

Nous l’avions dit, nous l’avons fait. En 2020, 80% des ménages ne paieront plus la taxe d’habitation, cet impôt particulièrement injuste sur le plan social. Cette suppression bénéficie aux classes moyennes avec un gain moyen de 600€ par ménage et par an.



Olivier Dussopt (secrétaire d’Etat auprès du ministre des Comptes public)

Le Conseil constitutionnel valide la réforme de la fiscalité locale à la suite de la suppression de la taxe d’habitation, tant pour la nouvelle définition du panier de ressources des collectivités territoriales que pour les modalités (coefficient, années de référence)!



Jean-Baptiste Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)

- Je tiens à rappeler que depuis deux ans le gouvernement a une discussion loyale avec les syndicats et leur a fait des propositions concrètes. Aujourd'hui, nous observons une décrue lente mais continue du nombre de grévistes, notamment à la SNCF, ainsi qu'une amélioration de la situation sur le réseau de la RATP, encore modeste mais réelle, en particulier sur les RER A et B. La SNCF a concentré tous ses moyens pour mettre un maximum de TGV à disposition pour les chassés-croisés des fêtes. Je tiens à saluer l'abnégation des agents non grévistes de la SNCF ; ils sont majoritaires et travaillent dans des conditions compliquées. Le taux de grévistes à la SNCF est désormais de moins de 10%, alors qu'il était d'un peu plus de 85% au début du mouvement. Mais il y a une pression qui s'exerce de façon anormale sur une partie des cheminots. J'ai demandé aux dirigeants de la SNCF et de la RATP d'être vigilants et d'agir de façon résolue face à des attitudes d'intimidation, de harcèlement, voire d'agression dont seraient victimes les agents qui ont fait le choix de travailler. C'est inacceptable.

- [Augmentation des arrêts maladie à la RAT] Je trouve regrettable ces ­pratiques déloyales. Elles ne sont pas conformes à l'exercice normal du droit de grève.

- Nous avons toujours dit que nous trouverions le bon chemin vers le régime universel, pour chaque métier et chaque secteur d'activité. C'est l'objet des propositions que nous avons faites aux syndicats de la SNCF, de la RATP, ainsi qu'aux marins, par exemple. Le régime universel ne nie pas les spécificités de certains métiers - pénibles, dangereux, exigeant une certaine condition physique -, mais il considère tout le monde avec équité.

- [Les Français] peuvent-ils comprendre qu'un comptable parte aujourd'hui à 57 ans s'il travaille à la SNCF mais cinq ans plus tard s'il travaille dans le privé? Désormais, à métiers comparables, les Français auront les mêmes conditions de départ. Lorsque des spécificités sont reconnues, au cas par cas, nous le faisons uniquement au regard de conditions de travail particulières ou du droit européen. Nous ne sommes pas en train de créer une multiplicité de régimes particuliers. Nous réformons en profondeur, et pour cela il ne faut pas transiger sur l'ambition, mais être ouverts sur les modalités d'application. Quand vous réformez au nom de l'intérêt général, vous heurtez ceux qui défendent de façon compréhensible leurs intérêts particuliers, mais aussi ceux qui s'enivrent à instrumentaliser le conflit social à des fins politiciennes.

- Nous aurions joué le pourrissement si nous n'avions jamais eu d'échanges loyaux avec les syndicats ni fait de propositions. ça fait plus de deux ans que nous discutons avec eux! Mais certains – je pense à la CGT – pratiquent un syndicalisme d'opposition systématique à toute réforme, de blocage et parfois d'intimidation. La CGT veut marquer les esprits par des coups de poing médiatiques. Les Français ne sont pas dupes de la politisation à l'extrême gauche de ce mouvement. Je suis convaincu qu'ils n'aiment pas ces actions qui flirtent avec l'illégalité, et parfois transgressent le droit, comme à la gare de Lyon il y a quelques jours. La loi n'est pas une proposition, elle est une protection pour tous.

- La CGT Cheminots et SUD Rail ne sont jamais venus au ministère des Transports débattre, proposer ou même faire état de leur désaccord. La politique de la chaise vide n'a jamais permis de construire un compromis. Il s'agit juste d'afficher un rejet politique préalable et de ne pas s'inscrire dans une discussion démocratique. En revanche, depuis le début, nous avons des échanges exigeants, francs et ouverts avec l'Unsa et la CFDT.



Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)

«Oui, mais quand même, c’est un très bon écrivain / prof de sport / oncle / chauffeur de bus.» Le supposé talent des pédocriminels et autres violeurs n’est jamais une excuse. «Tout le monde savait» pour l’écrivain [Matzneff]... Vous savez pour d’autres?



● LaREM

[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]



Aurore Bergé (porte-parole)

- [Matzneff] Un rapport consenti entre un enfant de 12 ans et un adulte n'existe pas. Il s'appelle pedo-criminalité. Il n'existait pas il y a 40 ans, il était scandaleusement toléré comme si le talent effaçait ou justifiait le crime. La société ne le tolère plus, il était temps.



Alexandra Ardisson (députée)

Encore une promesse de campagne tenue. Le 1er janvier le volet optique de la réforme 100% Santé entre en vigueur. Des lunettes de qualité pour 0€, telle est l'offre mise à la dispo des Français ayant une mutuelle.



Nadia Hai (députée)

- Ce n’est pas parce que les tensions entre grévistes et non grévistes ont toujours existé qu’il faut les accepter. L’atteinte aux libertés de travailler et de circuler ainsi que les intimidations doivent cesser. La loi est la même partout et pour tous.

- La gauche est en perte de sens et manque de crédibilité. Quand le Parti communiste appelle à l’apaisement et à la discussion, Fabien Roussel doit encourager la main tendue par le gouvernement pour poursuivre les négociations et préserver notre système par répartition.



Sylvain Maillard (député)

Oui, les enseignants en France ne gagnent pas assez d’argent ! Et encore plus en début de carrière. Nous sommes prêts, aux côtés de Jean-Michel Blanquer, à investir près de 10 milliards d'euros jusqu'en 2037 pour revaloriser leurs rémunérations.




samedi 28 décembre 2019

Le Centrisme dans le monde en 2020. Les centristes doivent nous débarrasser de Trump

Joe Biden, prochain président centriste américain?
► Le principal rendez-vous et la principale tâche des centristes en 2020 seront sans aucun doute l’élection présidentielle américaine du 3 novembre et d’infliger une défaite à Donald Trump.
Mais avant cette date que sera d’une importance cruciale pour la démocratie républicaine de ce début de troisième millénaire, se tiendra le procès en destitution du même populiste démagogue.

Même si l’on sait qu’il ne sera pas «impeached» (destitué) du fait que la majorité républicaine au Sénat (qui joue ici le rôle de tribunal) est à son service au mépris des règles de la Constitution américaine, cet épisode n’en revêt pas moins une grande portée aura de massives conséquences sur la prochaine présidentielle parce qu’il sera le dernier acte d’une tâche indélébile sur Trump, ses agissements, son incompétence et son impéritie.

Ainsi, il est le troisième président à être mis en accusation par le Chambre des représentants depuis le début des Etats-Unis, le premier à l’être lors de son premier mandat et toujours le premier pour avoir conspiré avec un Etat étranger pour ses propres intérêts.

Reste que pour battre Trump, il faut que les démocrates aient le bon candidat.

Non pas pour gagner le vote populaire – Trump n’a jamais été majoritaire dans le pays, ni lors de son élection, ni après – mais pour se sortir de ce système électoral archaïque et injuste qui permet à quelques dizaines de milliers d’électeurs de décider, in fine, de qui sera à la tête de la première puissance mondiale…

Pour cela, tous les sondages le disent, il faut une personnalité qui puisse réunir les Américains et surtout convaincre une partie des modérés républicains et une majorité des «independents» (électeurs non-affiliés à un parti politique) de voter pour elle.

Et c’est évidemment chez les centristes qu’il se trouve.

Actuellement, celui qui tient à la corde est l’ancien vice-président de Barack Obama et ancien sénateur du Delaware, Joe Biden qui est en tête des sondages pour la primaire démocrate mais qui est, également et surtout, celui qui bat largement Trump dans la quasi-totalité des Etats clés alors que ce n’est pas le cas des représentants de la gauche du parti, Elizabeth Warren et Bernie Sanders.

Cependant, une élection n’est jamais écrite comme en témoigne les élections de Ronald Reagan, Bill Clinton, George W Bush, Barack Obama et, bien sûr, Donald Trump, soit pratiquement tous les élections depuis trente ans!

Tout est encore possible, que ce soit dans la nomination du candidat démocrate puis lors de l’élection générale.

Pour ce qui est des centristes, quatre autres candidats de poids sont encore en lice chez les démocrates – Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Cory Booker et Michael Bloomberg – qui pourraient créer la surprise lors loes premiers votes des caucus (le premier dans l’Iowa, le 3 février) et des primaires (la première dans le New Hampshire, le 11 février) en début d’année, ce qui leur donneraient un «momentum», une dynamique qui pourraient propulser l’un ou l’une d’entre eux vers la victoire et la nomination lors de la Convention de Milwaukee (Wisconsin) qui se tiendra du 13 au 16 juillet..

Mais l’élection présidentielle ne sera pas suffisante pour contrer le programme très à droite et très réactionnaire des républicains.

Il faudra, pour les démocrates et leurs candidats centristes, garder la Chambre des représentants et regagner la majorité au Sénat, ce qui est du domaine du possible.



► En Europe, pas de grandes élections en 2020 mais un agenda important en particulier pour l’Union européenne qui devra régler définitivement le problème du Brexit et s’engager résolument dans sont «Green deal», son Pacte vert, deux domaines où les centristes ont été en première ligne.

Pour ce qui est du Brexit, on regrettera l’échec des centristes britanniques des Lib dems lors des législatives de décembre 2019, qui n’ont pas réussi à mobiliser sur leur nom pour empêcher la sortie de leur pays de l’Union européenne.

Mais, avec comme l’estime le reste des centristes européens, il faut désormais passer le plus vite possible à l’étape suivante, la sortie effective du Royaume Uni de l’UE et la signature d’un accord sans concession afin de maintenir de bonnes relations à tous les niveaux mais sans récompenser un pays qui a voulu depuis soixante ans de plier la construction européenne à ses desideratas, qu’il ait été en dehors puis en dedans de l’union et bientôt, à nouveau, en dehors.

Tout aussi important, voire plus, est ce «Green deal» annoncé par la Commission européenne et promu par Renew Europe, le groupe centriste au Parlement européen, sous l’impulsion, notamment, du député français, Pascal Canfin.

Il faudra ainsi que les centristes soient attentifs pour que celui-ci ne soit pas une coquille vide ou un simple marketing politique en surveillant que les mesures en faveur de l’écologie soient prises et que le passage aux actes soit réel.



► Le 2 mars auront lieu en Israël les troisièmes élections législatives en moins d’un an! Même si le populiste démagogue radical et malhonnête, Benjamin Netanyahu, premier ministre sortant, a été réélu triomphalement à la tête de son parti, le Likud, et qu’il est le principal responsable de ces nouvelles élections (afin de ne pas aller en prison!), les centristes de l’alliance Kakhol Lavan (Blanc bleu) ont une bonne chance d’arriver à nouveau en tête et, il faut l’espérer, être capables, cette fois-ci, de former un gouvernement qui sera sans doute de coalition.



► Sur le continent américain, à part la présidentielle étasunienne, on suivra les législatives qui sont prévues au Venezuela et la présidentielle qui devrait se tenir en Bolivie où les centristes ont un rôle important à jouer pour rétablir les règles de la démocratie face à des pouvoirs autocratiques populistes de Maduro (qui a truqué les dernières élections pour maintenir sa clique au pouvoir dans un pays qui s’appauvrit de jour en jour) et de Moralès (qui s’est enfui de Bolivie après avoir truqué les résultats de la présidentielle bolivienne mais qui n’exclut pas un retour qui serait catastrophique pour son pays et la démocratie).



Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC



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