jeudi 21 octobre 2021

La quotidienne centriste du 21 octobre 2021. La définition très large du mot «centriste» aux Etats-Unis

Selon les médias américains repris par les médias français, la politique du président Joe Biden serait bloquée, tant en matière économique, sociale et environnementale par une poignée d’élus «centristes» de son propre camp, le Parti démocrate, dont les deux plus couramment cités sont les sénateurs Joe Manchin de la Virginie occidentale et  Kyrsten Sinema d’Arizona, tous deux représentants d’Etats à forte dominante républicaine (même si l’Arizona a voté majoritairement pour Biden à la présidentielle de 2020).

Le problème avec la dénomination «centriste» utilisée pour caractériser leur positionnement politique est, à tout le moins, problématique.

Ainsi, les mêmes médias qualifient l’ancien président Barack Obama ainsi que la candidate à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, de centristes.

Or Obama et Clinton n’ont pas du tout les mêmes positionnements que Manchin et Sinema…

Si, dans les deux premiers cas l’appellation semble justifiée, elle ne l’est pas du tout pour les deux derniers.

En réalité, Manchin et Sinema font partie de l’aile droite du Parti démocrate, ultra-minoritaire mais néanmoins encore existante.

Elle est composée essentiellement d’élus des Etats «rouges» (républicains) qui, pour être élus puis réélus se doivent d’avoir des prises de position beaucoup plus à droite que le reste du parti dont la majorité est centriste mais qui possède une aile gauche dont une part s’est radicalisée ces dernières années.

Dans le cas de Joe Manchin, principale épine dans le pied de Biden – parce que les démocrates ont le même nombre de sénateurs que les républicains et ne peuvent donc agir que tous ensemble au vu de l’obstruction systématique du camp d’en-face (en cas d’égalité de voix c’est la présidente du Sénat de droit, la vice-présidente Kamala Harris qui tranche par son vote) –, il faut ajouter qu’il est un élu d’un Etat sinistré dans la seule richesse est le charbon dont les entreprises minières qui l’exploitent sont des gros pourvoyeurs d’emploi.

Ainsi, Manchin, s’il veut avoir une chance d’être réélu, doit adopter des positions en faveur du charbon, c’est-à-dire contre le plan ambitieux de Biden contre le réchauffement climatique.

Mais il serait trop facile de rejeter uniquement la faute sur les élus de l’aile droite qui ont quand même obtenu l’investiture du Parti démocrate et ne sont pas sortis de nulle part.

En effet, à l’opposé du Parti républicain dont la quasi-totalité des candidats sont désormais bien ancrés à la droite radicale et le plus souvent populiste, les démocrates investissent souvent des «modérés» de droite dans des bastions républicains afin de gagner des sièges qui seraient presqu’ingagnables avec des candidats même du Centre.

C’est souvent nécessaire pour la Chambre des représentants à cause du charcutage électoral qu’ont effectué les républicains ces dernières décennies dans nombre d’Etats où ils ont redécoupé les circonscriptions afin d’avoir presque toujours la majorité dans les élections locales ou nationales (à part la présidentielle qui, elle, souffre d’un système électoral indirect qui a permis notamment à Trump de devenir président en 2016 avec trois millions de voix en moins que Clinton…).

Dans le cas du Sénat, c’est un peu différent puisque la Constitution accorde de droit deux sénateurs à chaque Etat, quel que soit sa grandeur et, surtout, sa population.

Et beaucoup d’Etats à dominante rurale avec des populations clairsemées  sont plutôt conservateurs d’où cette nécessité pour les démocrates d’avoir des candidats de droite comme c’est le cas en Virginie occidentale avec Joe Manchin.

Le fait de désigner celui-ci comme «centriste» est une erreur, voire un moyen pour la Droite et la Gauche américaine de jeter l’opprobre sur le Centre.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

 

Propos centristes. France – Pouvoir d’achat / Prix des carburants / Emploi / «Ségur de la santé» / Maltraitance animale / Etat de droit européen,…

Voici une sélection, ce 21 octobre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
[Discours sur le «Ségur de la Santé» - Dijon]
(…) Collectivement, le Gouvernement qui s'exprime devant vous, mais tous ensemble avons eu très vite la conviction que, bien entendu, notre devoir face à cette crise était, j'allais dire, et toujours je vais y revenir, de protéger et de soigner celles et ceux de nos concitoyens très nombreux, frappés par elle.
Mais très vite, nous avons eu aussi la conviction que notre devoir était de se dire : qu'est-ce que cette crise a mis en évidence de beaucoup plus structurelle et que sans délais, sans tarder, nous devrons corriger ? Sur la même logique, soigner, protéger et préparer, prendre un coup d'avance, tirer collectivement les enseignements. Je crois que c'est ça qui est attendu de nous, encore une fois, c'est un nous collectif évidemment, le Gouvernement est en première ligne, il doit exercer les responsabilités qui lui incombent. Mais c'est une affaire, finalement, de de la Nation. Il faut continuer, non sans quand même rappeler que cette crise sanitaire, n'est pas tout à fait terminée.
Certes, nous sommes incontestablement depuis l'été dans une phase d'amélioration de nos indicateurs épidémiologiques. Mais, restons prudents. On voit depuis une semaine, les indicateurs épidémiologiques qui ne cessaient de s'améliorer, à nouveau marquer le pas, à nouveau marquer le pas, je le dis à tout le monde. Nous avons fait collectivement là encore un travail formidable sur le terrain de la vaccination. J'en profite pour redire et répéter ici, dans cet hôpital, que les quelques patients qui restent encore hospitalisés, notamment avec des formes graves pour cause de Covid19, ne sont pas vaccinés. Nous avons fait des progrès considérables, vous vous rendez compte, on a dépassé le seuil symbolique des 85 % de la population vaccinables ayant la couverture complète des deux doses, mais en même temps, mais oui, il faut le dire, qu’il reste encore 15 %. On sait tous maintenant que pour ceux qui ont eu deux doses ou une dose avec la maladie, depuis plus de 6 mois - c'est la Haute autorité de santé qui nous le dit, mais c'est aussi ce qu'on a constaté en Angleterre ou en Israël - les défenses immunitaires risquent notamment pour les plus vulnérables d'entre nous, de s'abaisser. Il faut à tout prix recourir aux rappels ou à la troisième dose, il faut que ce soit très clair pour nos concitoyens. Alors je le redis inlassablement, je le dis avec beaucoup de sérénité : continuons et restons vigilants.
Il faut qu'on tire toutes les leçons de cette crise. Ne nous le cachons pas, il y avait quand même un sous-investissement dans la santé publique en France. Le fait de vous dire : oui, mais on investissait malgré tout plus que beaucoup d'autres pays. C'est vrai. Mais la crise a montré que cela ne suffisait pas, sur tous les registres, l'attractivité des personnels, mais ce n'est pas tout à fait fini ; la recherche et l'innovation, avec le drame qu'a représenté le fait qu'on n'ait pas de vaccin, cela fait des années qu’on sous-investit la recherche et l’innovation en santé en France. On l’a payé. Donc il faut à tout prix réamorcer la pompe. Et puis il faut réinvestir aussi dans les murs. On fait les choses dans l’ordre, vous voyez. L’hôpital, la santé, les établissements de soin, c’est d’abord des femmes et des hommes, c’est de la matière grise. Mais c’est aussi des locaux. Et derrière les locaux, il y a des organisations. Et là aussi, cette crise a eu aussi des enseignements positifs, j’ose le dire. Le public a mieux travaillé avec le privé. Le libéral a beaucoup mieux travaillé avec l’hospitalier ou l’institutionnel. On s’est dit peut-être que voilà, il y a les aides-soignants, il y a les infirmiers, il y a les médecins, avec tout le monde on s’est un peu retroussé les manches, on a fait bouger quelques barrières. Peut-être qu’il faudrait pérenniser, capitaliser tout ça. C’est le bon moment, en tout cas je le crois. Et c'est surtout le devoir du Gouvernement.
Oui, je l'assume devant vous, nous investissons fortement dans la santé. L'ONDAM, autre terme technique, sera revalorisé comme il l'a été en 2020, en 2021, dans des proportions inégalées. C'est un choix politique. C'est un choix politique dicté par les enseignements de la crise. Et surtout, je le dis devant vous, c'est un investissement d'avenir. On va s'y retrouver. La Nation entière va s'y retrouver. Une Nation mieux soignée, une Nation avec une meilleure prise en charge à domicile des personnes âgées, une Nation avec des EHPAD mieux structurées, mieux organisées. Tout cela, la société va s'y retrouver. Cela, j'en suis absolument convaincu. C'est une attente forte de nos concitoyens et, je le répète, c'est un investissement utile, profitable pour la Nation tout entière. Donc, il y a eu, je l'ai dit, la reconnaissance des métiers, le Ségur de la santé volet indemnisation, formation, etc. Il y a une méthode que je vous rappelle à toutes et à tous : le Ségur s'est fait par un accord entre les partenaires sociaux majoritaires du secteur. On va me dire ce n'est pas tous, ce n'est pas assez. Certes, certes, mais enfin c'est une bonne méthode où les gens se parlent et concluent des accords qu'ensuite le Gouvernement entérine et auquel il donne les moyens. C'est ce qu'on a fait. Après nous l’avons déployé, il y a eu la mission de Laforcade. On l’a donc fait. Je l'ai dit, une infirmière en milieu de carrière, après le Ségur, gagnera 400 euros nets par mois de plus qu'avant le Ségur. Ce n'est pas rien. Vous me direz “Ah il faudrait beaucoup mieux, beaucoup plus.” Oui, mais enfin on est aussi des gens raisonnables. Mais on ne peut pas dire que nous n'avons pas tiré les premiers enseignements de ce qui s'est passé.
L'investissement, c'est ce qui m'amène devant vous aujourd'hui. C'est un effort sans précédent. 19 milliards d'euros sur les 10 années à venir, plus de 500 établissements de santé partout en France qui vont en bénéficier. (…) Aujourd'hui, ça y est, ce processus piloté par Olivier Véran et les agences régionales de santé, en lien avec les acteurs du territoire, est mûr partout. Je leur avais donné jusqu'au 15 octobre, relisez mon intervention à Cosne-Cours-sur-Loire. Nous y sommes. Petit détail auquel je tiens beaucoup : j’avais dit qu’il ne fallait pas attendre pour agir que ce travail soit conduit. C’est pour cela que nous avons lancé l’investissement du quotidien, des soi-disant petites choses mais qui peuvent changer la vie dans les services de soins comme vous l’avez dit. Le lève-malade électrique, des rails plafonniers, changement de matériels quotidiens. On avait dégagé dès 2021 500 millions pour ces investissements quotidiens.
Donc aujourd’hui, voilà, le plan est prêt, partout en France et je suis venu vous présenter ce qui va se passer en Bourgogne. D’abord, je le dis en Bourgogne comme ailleurs, on va continuer ces petits investissements du quotidien, et nous avons prévu, si le parlement vote le PLFSS, 500 millions d’euros supplémentaires pour ces petits investissements du quotidien 125 millions d’euros, même philosophie cette fois-ci pour les EHPA. J’ai présidé le Conseil de surveillance d’un hôpital local, hôpital de proximité auquel un EHPAD était rattaché pendant 12 ans, je connais à peu près la musique et surtout l'étendue des besoins. Et puis, il y a ces investissements structurants, les fameux 19 milliards sur 10 ans : 9 milliards, d’investissements supplémentaires additionnels ; 6,5 milliards pour le désendettement. (…)
Il y aura de l'argent pour les EHPAD, en plus des investissements immédiats 1,5 milliard et 2 milliards pour le numérique, je le dis au passage ça, c'est un facteur commun de la politique gouvernementale et de la transformation du pays. On le voit dans l'industrie, dans le commerce, partout dans l'hôpital. Le numérique, on l'a vu avec les EHPAD. On a vu des exemples très concrets. C'est une source d'avenir, évidemment, en termes d'innovation, de prise en charge, d'allègement des contraintes pour les soignants, le recours au numérique, les potentialités du numérique, évidemment, la gestion des dossiers médicaux, tout ce que vous connaissez par cœur, nous devons impérativement mettre le booster et ce plan est là, pour ça. C'est un effort sans précédent. Pour vous donner un ordre de grandeur, il y a eu deux plans précédents. Vous avez même été impliqué dans l'un d'entre eux sur l'investissement hospitalier, il y en a un qui s'appelle, il y a des anciens comme moi ici, le plan hôpital 2007, puis il y a eu le plan hôpital 2012. Bon, ça vous parle, tout ça. Bien, sachez quand même que ce plan que je vous présente ce matin, c’est 50 % de plus que les deux réunis. Donc, on n’y va pas avec le dos de la cuillère. Et c’est nécessaire. C’est un investissement, je le répète, où nous aurons des retours, c’est indispensable. Coup de chapeau à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour le préparer derrière les agences régionales de santé, les communautés hospitalières évidemment en lien avec les préfets.
(…) Dans le secteur médico-social, plus de 70 EHPAD de votre belle région ont d'ores et déjà identifiés avec les présidents de conseils départementaux, et bénéficieront de crédits de rénovation pour 66 millions d'euros sur 4 ans. Le montant des aides est d'ores et déjà établi pour le tiers environ des projets et nous finirons de le faire en 2022 pour les autres, à l'issue du travail engagé avec les départements, compte tenu des compétences partagées prévues par la loi en la matière. Ce que je tiens surtout à vous dire, c'est que ces investissements sont en cohérence avec les grandes orientations de notre action pour le grand âge et l'autonomie aux grandes orientations que j'ai présenté le 23 septembre dernier dans cette même région, c'était à Autun, et qui fonde l'EHPAD en qui privilégie, je l'ai dit, le maintien à domicile, ce qu'on appelle le virage domiciliaire. Car on voit bien que les EHPAD, c'est déjà le cas, appelleront à être davantage médicalisés et modernisés. C'est l'objet de ce plan. Et c'est là que je disais que nous sommes cohérents de la même façon que nous voulons faire de ces établissements, des établissements ouverts sur les partenaires, qui se projettent sur l'extérieur, une sorte de lieu de ressource pour les professionnels et les personnels du territoire, notamment ceux qui vont s'occuper, ceux qui s'occupent déjà de la prise en charge à domicile. Le plan que je vous présente est tout à fait illustratif de ce que nous faisons, de ce que nous souhaitons faire.
D'abord, mettre les investissements au service d'une amélioration de l'offre de soins de demain. Je crois que c'est très important de le dire. Ce n'est pas de l'argent en plus, c'est un gros chèque, mais ce n'est pas un chèque en blanc, ce n'est pas pour refaire exactement la même chose en neuf ; c’est faire pour faire différemment, pour améliorer l'efficience de nos organisations, la qualité de la prise en charge décloisonnée au service de nos concitoyens, au service des patients. Là encore, j'insiste, nous devons tirer les enseignements de la crise, décloisonner l'offre de soins pour renforcer les coopérations entre les établissements et entre l'hôpital et la ville. Réduire les inégalités en consolidant l'offre de soins de proximité autour des hôpitaux locaux. Consolider les soins non programmés avec une modernisation des services d'urgence. Et enfin, renforcer les soins critiques en tirant tous les enseignements de la crise sanitaire.
Ensuite, j'insiste beaucoup là-dessus, ce plan, il soutient tous les établissements, quels que soit leur taille, leur statut et leur localisation. La politique de santé doit permettre de soigner tous nos concitoyens partout où ils sont. J'affirme que nous devons soutenir en même temps la médecine de pointe et celle de proximité, les CHU comme les hôpitaux de proximité. Je suis le Premier ministre des territoires, je suis un élu du monde rural, mais ce n'est certainement pas pour me mettre dans une posture anti-CHU ou anti-gros établissement, pas du tout, bien au contraire. Plus les CHU, dans une région, seront modernisés, seront performants, plus s'ils jouent leurs rôles et leurs responsabilités à l'égard de l'offre de soins régionale, et c'est ce que nous devons impérativement promouvoir, mieux les choses marcheront, mieux les choses marcheront. Les CHU ont été une très grande invention du général de Gaulle et du professeur Robert DEBRÉ. Nous devons les renforcer et les solidifier en faisant au maximum jouer le rôle qui doit être le leur sur l'ensemble des territoires de santé qu'ils ont pour vocation à innerver, à chapeauter et à former. C'est aussi cela un des enjeux de ce plan.
(…) Je me réjouis également que toutes les grandes composantes de notre offre hospitalière – le public, mais aussi le privé, le privé associatif dont le centre de lutte contre le cancer - soient présents dans ce plan d’investissement. Car cette diversité, cette émulation entre plusieurs visions de la gestion des établissements est une force de notre offre hospitalière. D’autant plus, je le répète, que vous avez montré pendant la crise que vous saviez unir vos forces et rechercher partout où c’est possible des complémentarités. J’insiste beaucoup devant vous ici sur la santé mentale. J’ai demandé à ce que, au-delà des indispensables revalorisations, des postes soient créés : 15 000. 15 000 postes seront créés dans la santé et j’ai demandé, je le revendique ici, qu’un effort particulier soit fait au bénéfice de la santé mentale, de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie. Il y a beaucoup de retard, il y a beaucoup de difficultés, je l’ai dit au début de mon propos.
Mais dans ce secteur-là, et le président de la République lui-même a annoncé un certain nombre d'orientations il y a une quinzaine de jours, sur proposition du ministre chargé de la Santé, dans ce secteur-là : nous devons être particulièrement vigilants. Donc la santé mentale et l'amélioration de l'offre de soins en santé mentale constituent l'une des priorités du plan que je vous présente ce matin.
L'amélioration, je me répète, de vos organisations en interne, en externe, doit être un combat permanent avec une gouvernance, comme on dit, modernisée, de plus en plus médicalisée. C'est l'objet des textes que nous avons par ailleurs adoptés, mais qui est et qui demeure au centre de nos préoccupations. De même, je le répète, la recherche et l'innovation seront très fortement encouragées. Nous avons commencé et allons mettre en place une Agence de l'innovation en santé. Il faudra veiller, je le dis ici, Monsieur le ministre de la Santé, comme je l'ai dit à la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, que les CHU dans leurs fonctions de recherche soient complètement intégrés à cette dynamique.
(…) Comme pour la relance du pays : il n'y aura pas une partie du territoire national et ultramarin qui n'aura pas son contrat de relance et de transition écologique. Eh bien, pour le Ségur de l’investissement, ce doit être la même chose. Évidemment, ces projets, pour beaucoup d'entre eux, je l'ai dit, sont encore sur le papier. Il y en a qui sont en cours, qu'on soutient.
Donc, il faudra évidemment prendre un peu de patience. Je le dis quand le ruban sera coupé aux élus de l'avenir qui sont là, vous penserez que les décisions ont été prises aujourd'hui. Pour autant… Pour autant, je veux vous dire que j'ai pleinement conscience que ce que nous faisons, qui est très important, un choix politique fort, ça ne va pas régler tous les problèmes. Je vous le dis tout de suite mais je sais bien, même aujourd'hui, surtout aujourd'hui, les difficultés que, vous soignants, vous, chefs d'établissement, vous responsables des fédérations et conférences que je salue, mettaient en évidence. Évidemment, on a des professionnels fatigués. On a une répartition de la ressource qui n'est pas complètement satisfaisante. On a des postes non pourvus, beaucoup, des professionnels qui peuvent se décourager. Tous ces problèmes, nous les connaissons parfaitement. Il y a un absentéisme, il y a même des démissions. Il y a même des infirmières ou des aides-soignantes qui n'achèvent pas leur formation. On a modifié les études médicales. Je sais, là aussi, les difficultés que cela occasionne. Je sais surtout que même s’il y a 1 800 jeunes médecins en plus dans la formation de deuxième année qu'avant que tout cela n'accroisse la ressource médicale sur le terrain, il va s'écouler un certain nombre d'années. Mais, toutes ces difficultés, il ne faut pas les nier, il faut que nous les traitions une par une. C'est ce que s'emploie à faire le ministre. Il faut déployer toutes les mesures qu'on a prises : le Ségur de la santé, volet formation et revalorisation. Aujourd'hui, l'investissement. Je parlais hier de la recherche. Il faut dire, c'est le sens de mon propos, à tous les professionnels de la santé en général que la nation croit en eux. Et que si les investissements que nous faisons aujourd'hui, parce qu'il y a un effet rattrapage, j'en ai bien conscience, ne pourront pas avoir tous leurs pleins effets immédiatement, le cap est clairement tracé. Et d'ailleurs, je vous le dis, personne n'y reviendra, personne n'y reviendra tellement le sujet est majeur pour notre pays. On a pris le taureau par les cornes. Je crois qu’il fallait le faire, une action collective, c'est pour ça que je me réjouis que toute la communauté hospitalière, que les élus soient là parce que qui mieux qu'eux ont conscience de ces préoccupations, de nos concitoyens, de ces préoccupations au quotidien.
Mais nous devons tenir aussi un discours de confiance et d'espérance, pas dans le déni de la difficulté du temps, mais je vois bien sûr des souffrances, je vois des difficultés, je vois les manques. C'est notre devoir d'essayer d'y faire face. Mais je vois aussi des professionnels engagés qui ont tenu le choc, qui sont même renforcés, qui sont fiers de ce qu'ils ont fait. Nous devons être fiers de notre système de santé. Je vous dis, nous devons être fiers de notre système de santé. Nous devons agir sur l’ensemble des leviers pour le moderniser, reconnaître l’ensemble des professionnels qui le font vivre au quotidien, renforcer autant que nous le pouvons l’attractivité des métiers. Et je voudrais à ce titre, vous me le permettrez, donner un petit coup de chapeau à mon ministre de la Solidarité et de la Santé. Voilà, parce que c’est le premier combattant, il est en tête de gondole, bien sûr, il n’est pas tout seul. Derrière lui, il y a son ministère, il y a vous, il y a les agences, il y a tout le monde. Et je peux témoigner le Gouvernement a un ministre de la Santé courageux, engagé, qui croit à ce qu’il fait, qui croit à notre système de santé et qui est très convaincant pour dégager les moyens qui lui sont absolument nécessaires.
Pour conclure mon propos, je voulais simplement vous dire que l'Etat est là. L'Etat est là dans les circonstances présentes et la mise en œuvre de ce plan d'investissement en est une nouvelle preuve. Bien sûr, les opérations et les sites sont désormais choisis. Et il vous revient désormais, vous, président et membre du conseil de surveillance, chef d'établissement, président de SME, communauté médicale et soignante, de concevoir les projets, de les décliner, de les dérouler, comme on dit, en associant les partenaires du territoire, en mobilisant les professionnels et en écoutant les usagers. Dans cette démarche, je vous le répète, je vous demande plus que jamais d'être innovant, de ne pas toujours reconduire l'existant, de foncer dans le numérique grâce aux enveloppes ambitieuses prévues à cet effort. Nous devons avoir, nous devons apporter à nos concitoyens la garantie que les dépenses que nous consentons aujourd'hui créeront de la valeur pour demain.
Ce qui est sûr, c'est que cette crise l'a démontré : tout concourt à considérer que la politique de santé est une politique cardinale de notre pacte républicain, du progrès social, de l'aménagement du territoire et de la reconquête de notre souveraineté. Cela justifie l'ambition profondément renouvelée que le président de la République a demandé au Gouvernement de concevoir pour cette politique de santé ainsi que les moyens inédits qu'ensemble, nous allons déployer à son service, c'est-à-dire au service de nos concitoyens et de leur avenir.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Le défi de la puissance européenne : souveraineté et influence au service des principes et des valeurs au fondement de notre projet commun. La présidence française sera l'occasion d'avancer en ce sens.

- Je salue la remise du prix Sakharov 2021 à Alexei Navalny, au titre de son engagement démocratique et contre la corruption. Nous continuerons d’appeler à sa libération immédiate et au respect de ses droits élémentaires.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Après les Etats-Unis, le Mexique, la Turquie et l’Afrique du Sud, je travaille avec X. Zhenhua, envoyé spécial climat de la Chine pour trouver avec le G20 les clefs du succès pour la COP26. La Chine joue un rôle pivot pour sortir du charbon et mettre en œuvre l’Accord de Paris.

- En complément des mesures pour protéger les Français des hausses du prix du gaz et de l'électricité ( bouclier tarifaire, chèque énergie), nous sommes attentifs à la situation des industriels.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- On voit que la force est du côté de la République (...) Nos enfants voient en ce moment que la règle de la République, c'est la laïcité.

- L'accompagnement de nos personnels sur les questions de laïcité et des valeurs de la République a été renforcé. Avec un plan ambitieux de formation pour tous les professeurs: 250000 par an.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Notre priorité absolue, c'est l'emploi.

- À tous les chefs d'entreprise de TPE et PME : saisissez-vous des dispositifs d'intéressement et de participation. Oui, le travail doit payer mieux !

- Ce n'est pas moi qui fixe les salaires. Je regarde ce qui se passe dans certains secteurs. Je vois bien que dans les restaurants, dans les hôtels, on cherche désespérément des bras. Donc je dis à ces secteurs là, il va bien falloir que vous aussi vous fassiez un effort.

- C'est par le travail que nous créons le pouvoir d'achat pour les Français. Depuis 2017, un million d'emplois ont été créés par les entreprises.

- Si on a ce soir le débat sur le pouvoir d'achat c'est parce qu'on a voulu faire croire aux Français qu'en travaillant moins on pouvait gagner autant ou gagner plus, assure-t-il. Il n'y a pas d'alchimie du moins de travail qui donnerait plus d'emploi ou plus de richesse. (…) Je ne comprends pas qu'on n'ait pas tiré les leçons du passé, a commenté le ministre de l'Economie. Travailler moins on a essayé et ça a coulé la France.

- La contrepartie des allègements des cotisations, c'est que nous sommes en train de gagner la bataille contre le chômage. Nous sommes en train de sortir grâce à notre politique économique du chômage de masse et nous avons crée un million d'emplois en moins de cinq ans, ça c'est la réalité.

- Le coût de la transition écologique sera vertigineux et les investissements qu'il va falloir faire pour électrifier le pays, pour réduire nos usages pour réduire les émissions de co32 vont se chiffrer en dizaines de milliards d’euros. C'est pourquoi, il va falloir accompagner et ça va être le rôle de l'Etat d'inciter à changer d'usage pour aller vers des usages décarbonés et en même temps accompagner financièrement.

- [Tensions d'approvisionnement qui tirent les prix à la hausse] On n'arrête pas de dire que l'augmentation des prix est transitoire. Tout dépend ce que l'on entend par transitoire. Je ne vois pas d'amélioration avant la fin de l'année 2022, au mieux. (…) Ces tensions d'approvisionnement risquent de durer tout au long de l'année 2022, c'est d'ailleurs le seul obstacle à une croissance encore plus forte et dynamique.

- L'ambition politique de la France se résume à ne plus subir. C'est l'enjeu des 20-30 prochaines années: ne plus subir ces augmentations des prix du gaz et du pétrole. Pour ce faire, il faut accélérer la construction de notre indépendance vis-à-vis des énergies fossiles.

- [Nucléaire et énergies renouvelables] Ce ne sera pas l'un ou l'autre. Au regard des besoins en électricité de la France, ce sera l'un et l'autre.

- [Hausse des prix des carburants] Le chèque carburant ne touchera pas tous les Français mais ce sera peut-être plus juste parce que ça touchera ceux qui sont les plus modestes, ceux qui ont des revenus moyens. (…) Vous habitez à Evreux et vous travaillez à Paris: il faut faire 95km à l'aller et 95km au retour, cela coûte très cher en carburant. Je vois aussi des chômeurs qui cherchent un emploi et qui ont besoin de leur voiture pour chercher cet emploi. Je vois des indépendants qui travaillent dans le bâtiment ou dans les travaux publics qui sillonnent les routes (...), cela leur coûte cher aussi. (…) [Cette aide] doit aller à ceux qui n'ont d'autre choix que d'utiliser leur voiture pour travailler et chercher un emploi: les salariés, les fonctionnaires, les chômeurs... (…) Ce que nous voulons faire avec le Premier ministre, c'est protéger comme nous l'avons fait pendant la crise économique.

- [Hausse des prix de l’électricité et du gaz] Si nous n’avions rien fait, c'était 15% d'augmentation sur la facture. Nous allons la plafonner à 4%.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
- Nous ne pouvons pas prétendre protéger efficacement les Français si nous ne sommes pas capables de lutter contre les menaces dans le champ informationnel. 

- Lorsqu’elle est utilisée à bon escient, l’arme de l’information permet de gagner sans combattre.

- L’information fausse, manipulée ou subvertie est une arme.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
J'ai été choqué par les propos de Monsieur Poutou, et donc j'ai décidé, au nom du ministère de l'Intérieur, de porter plainte. Non seulement les policiers ne tuent pas mais ils sont tués (...) Nous devons donner des preuves d'amour à nos policiers.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Les records continuent sur le front de l'emploi : près de 2,5 millions d'embauches ont été réalisées entre juillet et septembre. Une première depuis… 21 ans !

- Depuis 1 an, nous agissons pour mieux rémunérer, mieux former et améliorer la qualité de vie au travail des salariés du secteur du grand âge et de l'autonomie. Les résultats sont là mais il faut aller plus loin: c'est l'enjeu de l'accord signé avec la filière.

 

Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
- Nous signons aujourd’hui à Percy-en-Normandie dans la Manche deux dispositifs portés par mon ministère : un contrat de relance et de transition écologique et la convention Petites villes de demain, pour accompagner et développer des projets concrets et utiles aux citoyens.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- Après les salaires, les statuts des soignants, l'organisation du travail à l'hôpital, le Segur de la santé devient aujourd'hui le plus grand plan d'investissement en santé de l'histoire. Sur tout le territoire, plus de 3000 hôpitaux et ehpads construits, rénovés, modernisés. (…) La France soutient et soutiendra comme jamais son système de santé.

- Le droit à l'oubli après un cancer a été une grande avancée, que nous sommes prêts à faire progresser, en abaissant de 10 à 5 ans le délai pour certains cancers. Nous travaillerons avec les parlementaires pour aller plus loin.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
Troisième Journée du doctorat ! Lorsque j’ai instauré cette journée en 2018, je l’ai fait au nom d’une ambition claire : redonner au diplôme le plus élevé de l'enseignement supérieur l’attractivité et la reconnaissance qu’il mérite. Avec la Loi recherche, nous poursuivons un objectif qu’aucun gouvernement ne s’était jamais donné : porter le financement du doctorat à 1,5 SMIC à l’horizon 2023. Avec des effets concrets dès cette année. La Loi recherche, c'est aussi un effort sans précédent en faveur d'une meilleure reconnaissance du doctorat. C'est ce que nous avons fait en créant 100 CIFRE supplémentaires par an pour atteindre 2150 conventions en 2027, contre 1400 en 2017.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Il ne faut pas oublier le rôle nourricier de l'agriculture. L'Europe à un rôle nourricier majeur, qui a été oublié. Notre modèle agricole est fondé sur la qualité, et ne peut être fondé seulement sur la compétitivité coût.

- Point d’étape très opérationnel du Varenne de l’eau et du changement climatique. Dialogue et pragmatisme, voici la méthode de ce Varenne ! Ce n’est pas un cycle de discussions mais un cycle de solutions, avec déjà de premiers résultats.

- [Adoption de loi sur la maltraitance des animaux] Des avancées réelles pour la protection et la lutte contre l’abandon des animaux de compagnie ! Je tiens à saluer le travail des députés et sénateurs pour aboutir à cette loi inédite.

- Les Assises de la Forêt et du Bois ouvrent un moment de dialogue essentiel pour l’avenir de notre forêt et de notre filière bois. Aux questions concrètes qui se posent, nous apporterons des réponses concrètes.

- Aujourd’hui, la loi EGalim2 est promulguée. C’est une avancée pour une plus juste rémunération de nos agriculteurs. C’est plus de transparence aussi pour les consommateurs.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
Les violences conjugales sont un sujet qui est ignoré depuis si longtemps que certaines personnes n'ont pas eu la formation adéquat dans les commissariats.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Choisir la France, c’est l’adopter ! Pour la 1ère fois, notre pays intègre le top 20 de l’attractivité en matière de talents. C’est inédit, et c’est le résultat direct de nos réformes depuis 4 ans. Bientôt dans le top 10 ?

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
Non je ne suis pas contre la maison individuelle. Elle est le rêve légitime des Français. Les lotissements ne répondent pas correctement à ce rêve avec la désertification des commerces de centre-ville. C'est un débat qui mérite mieux que des caricatures.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- Au cours de ce quinquennat le pouvoir d'achat des ménages aura augmenté de 1,7% par an.

- La crise sanitaire a rendu plus concrète que jamais la raison d’exister de la sécurité sociale : protéger les Français.

- Nous vous proposons de généraliser le versement en temps réel des aides fiscales et sociales du secteur du service à la personne, à commencer par le crédit d’impôt service à la personne. Dès le 1er janvier 2022.

- [Hausse des prix de l'énergie] Nous travaillons actuellement, toutes les pistes sont ouvertes, pour apporter la réponse la plus juste et efficace aux Français confrontés à l'augmentation du carburant.

- Le chèque énergie, sur une année glissante, se portera à 450 euros. Nous travaillons sur d’autres mesures, et je vous rejoins sur la nécessité de se doter d'une stratégie de long terme.

- Nous accompagnons les ménages les plus fragiles, avec une aide exceptionnelle de 100 euros. Nous avons proposé à l’Assemblée nationale deux mécanismes fiscaux qui permettent d’ajuster la fiscalité sur l’électricité et le gaz.

- [Carburants] Nous veillons à ce que l'approvisionnement soit garanti. Il n'y a pas de risque de pénurie, nous avons des difficultés sur les niveaux du cours, mais pas sur la disponibilité de l'énergie.

- Le rapport de France Stratégie est éclairant car il montre que la politique fiscale que nous avons menée profite plus aux 10% de Français les plus défavorisés qu'aux plus riches.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Renforcer les liens entre les citoyens et les forces de sécurité est un enjeu de cohésion nationale.

- Pour mieux accueillir et mieux accompagner les femmes victimes de violences conjugales, nous déployons de nouvelles mesures pour renforcer leur protection. Nous lançons une expérimentation pour que les policiers & gendarmes puissent se déplacer pour prendre les plaintes auprès de femmes ayant vécu des violences. Nous renforçons la formation initiale et continue des policiers en gendarmes en matière de prise en compte des violences sexuelles. Depuis le Grenelle violences conjugales, 100% des élèves policiers et gendarmes sont formés aux violences conjugales !

- [Eric Zemmour] Viser des journalistes avec une arme en leur disant « reculez ! » n’est pas drôle. C’est horrifiant. Surtout après avoir dit sérieusement vouloir « réduire le pouvoir des médias. » Dans une démocratie, la liberté de la presse n’est pas une blague et ne doit jamais être menacée. (…)
Traiter Ruth Elkrief de « pauvre folle » en plateau Dire à la journaliste de BFM qu’elle s’est « couverte de ridicule » après son fact-checking Braquer un journaliste avec une arme « pour rire ». Insulter et menacer ceux qui réagissent. À quel moment on s’inquiète?

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)
- Là où certains ne voient que des problèmes, moi je constate dans nos quartiers beaucoup de talent, de l’innovation et des énergies positives ! Ensemble, changeons leur image.

- Politique, économique ou encore éducatif : le rôle des femmes dans nos quartiers est indispensable.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
- Le plan d’action pour les métiers du grand âge et de l’autonomie a permis, en 1 an, de : revaloriser le salaire de 680 000 ETP, développer les formations, et les passerelles vers ces professions, renforcer la qualité de vie au travail des professionnels.

- Les personnels [soignants] qui ont choisi, délibérément, [de ne pas se faire vacciner] pourront avoir accès à d'autres professions que celles qu'ils occupaient jusque maintenant.

- [Rendre les métiers du grand âge et de l’autonomie plus attractifs] Je conseille souvent aux employeurs d’en parler comme leurs personnels en parlent ! Car, tout en reconnaissant qu’il est dur, aides-soignantes ou auxiliaires de vie aiment leur métier, qui est humain, a du sens, sert à quelque chose. Il y aura de plus en plus de besoins, notamment dans l’aide à domicile, car rester chez soi permet de retarder la dépendance. Entre le domicile et l’Ehpad, des formes alternatives se mettent en place : résidences autonomie, résidences seniors, béguinages, résidences partagées… Des acteurs du secteur et des collectivités s’emparent de ces sujets et il faut les accompagner pour que chacun puisse y prétendre.

- En arrivant au gouvernement, j’ai vu combien l’aide à domicile vivait mal le fait de ne pas bénéficier des dispositifs de santé et de ne pas recevoir la prime Covid. Cela a été un de mes premiers combats. Mais cela dépend du financeur, le département : s’il ne l’aide pas, l’État ne peut le contraindre à verser la prime Covid. Nous avons proposé de mettre sur la table 50 % de la somme et la quasi-totalité des départements a accepté de verser la prime. Nous agissons plus structurellement avec eux pour améliorer l’attractivité de ces métiers. Cela repose à la fois sur la revalorisation salariale, sur l’amélioration des conditions de travail et l’image de ces métiers. Par exemple, l’État financera une dotation supplémentaire de 3 € de l’heure pour les services qui s’engageront dans une démarche de qualité.

- La crise sanitaire a été riche d’enseignements. Nous avons dû agir dans l’urgence pour apporter des renforts, par exemple grâce à des formations courtes mises en place entre Pôle emploi, les agences régionales de santé et les employeurs. Des personnes en insertion sont aussi allées dans des Ehpad et se perfectionnent aujourd’hui en formation. Nous avons recruté 6 000 « services civiques seniors » pour des missions d’animation sociale, l’organisation des visites ou l’aide au numérique. Des jeunes ont découvert à cette occasion les métiers du grand âge et le relationnel avec les personnes âgées. Aujourd’hui, dans des formations que je visite, je croise souvent d’anciens services civiques pour qui la mauvaise image de ces métiers est tombée grâce à l’immersion. On a aussi ouvert les dispositifs de reconversion professionnelle, comme Transco, qui donnent une nouvelle bouffée à des personnes qui accèdent à une formation plus diplômante. (…)
Nous voulions faire sauter des bouchons qui retardaient des besoins criants. Ainsi avec la suppression du concours d’aides-soignantes : des personnes rebutées par le côté scolaire échouaient et ne se croyaient pas faites pour ce métier alors qu’elles en avaient toutes les dispositions. Cela n’a pas fait baisser le niveau de formation. Nous avons d’ailleurs accentué certains apprentissages, notamment dans le domaine de la bientraitance.
Grâce au plan de relance, et avec le concours des régions, nous avons créé 4 900 places supplémentaires de formation d’infirmiers, 4 600 d’aides-soignants et 1 600 d’accompagnement éducatif. En matière d’alternance et d’apprentissage, nous avons aussi supprimé les quotas régionaux. Grâce à l’aide de 3 000 € à l’embauche, nous sommes passés de 3 400 contrats signés l’an dernier à plus de 4 000 sur le seul début de 2021. Cela montre qu’il y a un appétit pour ces métiers.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)
[Francophonie] La diversité linguistique est constitutive de l’Europe. Comprendre et être compris dans sa langue au sein des institutions européennes est un droit.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Nous n’avons pas réglé le problème de l’extrême droite en France. Il ne faut rien lâcher sur ce combat qui sera celui d’une génération.

- La culture européenne n’est pas à inventer, elle est millénaire ; elle est le ciment des Européens !

- [Pologne] D’abord, il faut toujours continuer le dialogue politique. In fine, si le dialogue n’aboutit pas, il peut y avoir des sanctions, notamment financières. On ne peut pas soutenir un gouvernement qui ne respecte pas le pacte signé ensemble. (…)Personne ne force un pays à entrer dans l’Union européenne. Les traités européens, ce sont des valeurs politiques, qui protègent nos citoyens. On les a choisies souverainement.

- Pas d’agriculture sans Europe, pas d'Europe sans agriculture ! La Présidence française de l’Union européenne sera l’occasion de rendre ces actions plus vertes et équitables.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Bonne nouvelle, la loi dédiée à la lutte contre la maltraitance animale est adoptée!

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- L’autorité doit être respectée partout, c’est le point de départ d’une démocratie. Face aux attaques, nous agissons avec fermeté. Nous sommes déterminés à protéger ceux qui nous protègent au quotidien. La sécurité est un droit.

- La France est le pays qui a assuré le plus son service public pendant la crise. Au court terme, des moyens exceptionnels sont mis en place pour remplacer les professeurs. Au long terme, nous renforçons l’attractivité du métier par un Grenelle de l’éducation ambitieux !

- L’inclusion à l’école est une priorité. 100 000 élèves en situation de handicap supplémentaires à l’école, 120 000 AESH recrutés, augmentation du budget de 60%... Nous renforçons l’attractivité de ce métier et faisons de l’école de la République, une école de l’inclusion!

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Partout où la fibre arrive, la vie quotidienne et économique de nos territoires change. Une infrastructure essentielle pour laquelle l’État, les collectivités et opérateurs s’engagent.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- « L’économie ne peut plus marcher sans tête. Sa tête, c’est le volontarisme politique.» Voici la vision que je porte dans mon essai « Et après ? Pour un capitalisme citoyen ».

- Nous avons besoin de remettre une vision politique à la tête de l’économie. Un message tout simple : les entrepreneurs sont des agents politiques autant qu’économiques, le politique n’a pas le monopole du projet de société.

- Je ne crois pas au hasard : une croissance à +6% et la France championne pour les investisseurs étrangers, c’est le fruit de l’économie politique menée par Emmanuel Macron. Il faut remettre l’économie au service d’une vision politique.

- Le pouvoir d’achat, c’est un débat qui me passionne et j’y travaille depuis 2017 avec la loi Pacte. En France, selon l’OFCE, c’est 330€ de plus par Français pour chaque année du quinquennat, mais en termes de pouvoir d’achat : on n’en fera jamais assez.

- De plus en plus, ce sont les consommateurs qui dictent leur production aux entreprises. Nous sommes à la fois citoyens, salariés et investisseurs par le biais de notre épargne et nous sommes en train de faire bouger les lignes.

- Sans la finance, la transition écologique et sociale restera de la poésie.

- Est-ce qu’un ministre a du temps pour écrire un livre ? Non. Mais est-ce que c’est le rôle d’un ministre de montrer la cohérence de l’action économique du gouvernement depuis bientôt 5 ans en traçant des perspectives ? Oui.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Un mois après le lancement de l'appel à témoignages, les équipes de la CIIVISE [Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux enfants] débutent une série de réunions publiques sur le territoire français. Une première étape à Nantes pour aller à la rencontre des citoyens et rappeler aux victimes qu’elles ne sont plus seules.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Établir le bon dosage, le bon usage, pour que le numérique soit celui des Lumières et participe à l’émancipation des individus, non à leur asservissement.

- [Langues régionales et enseignement bilingue] Le travail de renforcement du cadre de l’enseignement immersif avance bien. Les langues de France ont un bel avenir.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Nous avons voté la première partie du budget 2022, un budget de relance, pour l'économie, l'emploi et le pouvoir d'achat. Et une priorité maintenue : baisser les impôts.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Aggraver les sanctions en cas de maltraitance, stopper l'exploitation d'animaux sauvages, interdire la vente de chatons et de chiots en animalerie : il était nécessaire d'agir pour mieux protéger les animaux. Avec notre loi, ce sera chose faite.

- Loin des polémiques, de l'action, de l'action, toujours de l'action ! Le chômage à son taux le plus bas depuis 13 ans et le plus grand nombre d'embauches depuis 2006. C'est aussi ça, la relance.

- Avoir la possibilité, si nécessaire, d’utiliser les bons outils pour protéger les Français : c’est l’objectif du texte que nous venons d’adopter. Loin des caricatures des uns et des manœuvres politiciennes des autres, nous continuons et continuerons à agir en responsabilité.

- L'État se doit d'être exemplaire, particulièrement dans la transition écologique !

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Adoption la loi contre la maltraitance animale] Immense fierté et beaucoup d'émotion. Fin vente chats et chiens en animalerie et de la vente en ligne. Fin des animaux sauvages dans les cirques itinérants inscrite dans la loi. Fin des spectacles et détention de cétacés dans la loi.

- [Covid19] La 3e dose est tout simplement un rappel vaccinal. Comme cela existe pour les populations à risque avec la grippe. (…) Il faut complètement banaliser ce sujet de troisième dose, on fait un rappel quand on a une population qui est plus à risque. Ce rappel vaccinal n'est pas là pour faire plaisir.

- [Covid19] La seule boussole qui doit nous guider c'est la protection sanitaire des Français. Faire face au risque de nouveaux variants. Aller vers toutes les populations et notamment les plus fragiles.

- Oui nous apporterons rapidement une réponse aux Français sur la hausse du prix du carburant. Parce que depuis 4 ans nous avons soutenu le pouvoir d'achat des Français. Nous avons rendu 50 milliards de baisse d'impôts.

- Des millions de Français chaque semaine n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leur voiture pour se déplacer et notamment pour aller travailler. Il est légitime que l'Etat les aide prioritairement.

- Enfin, nous retrouvons dans le débat public un débat de raison sur le nucléaire. Soyons fiers de notre énergie nucléaire, investissons, elle est une énergie d'avenir qui permet la decarbonation de notre pays.

- Personne ne doit pointer une arme sur un de nos concitoyens, quel qu'il soit. Les deux seuls hommes politiques qui l'ont fait [avant Zemmour] s'appellent Bolsonaro et Trump.

- Zemmour est un homme est dangereux. Il désigne des catégories de Français comme des cibles. Je refuse de contribuer d'une quelconque manière à ce qu'il occupe une place qui ne doit pas être la sienne dans notre pays. La politique, c'est un combat et il faut le mener.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
Les réformes mises en œuvre dès les premiers mois du quinquennat d'Emmanuel Macron ont conduit les créations d'entreprises, qui stagnaient depuis sept ans, à augmenter fortement pour atteindre cette année un record historique : 83.000 entreprises ont été créées au mois de juin 2021, soit 35.000 de plus qu'au mois de juin 2017. La France est redevenue en quatre ans une grande nation entrepreneuriale.
Si les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à aspirer à l'entrepreneuriat, elles sont à l'origine de moins de 40 % des créations d'entreprises. Et les créatrices ont presque 30 % de chances de moins que les créateurs de lever des fonds pour financer leur développement. Ceci s'explique par des réflexes d'autocensure, des problèmes d'accès aux ressources, un défaut d'accompagnement ou la persistance de certains préjugés.
Passer de 40 à 50 % des créations d'entreprises par les femmes relève d'un double impératif de justice et d'efficacité économique. De justice, d'abord car l'entrepreneuriat et l'innovation constituant un levier d'émancipation et d'indépendance, les femmes doivent pouvoir y accéder aussi aisément que les hommes. Et car les entreprises fondées par des femmes étant plus respectueuse de la parité que les autres, elles contribuent à la réduction des inégalités femmes-hommes.
Un impératif d'efficacité économique, ensuite, les études attestant que les entreprises dirigées par les femmes affichent des performances équivalentes ou supérieures à la moyenne, et sont moins susceptibles de faire faillite. Pourquoi se priver d'un tel gisement de talents ? Comment imaginer que les entreprises de France puissent attirer clients, collaborateurs et investisseurs si leurs dirigeants ne reflètent pas la société française ?
En faisant de l'égalité entre les femmes et les hommes la « grande cause nationale » du quinquennat, Emmanuel Macron a levé beaucoup d'obstacles qui se dressent sur la route des femmes entrepreneurs. Pour réduire les inégalités d'accès au crédit, France Active et le gouvernement ont lancé en mars 2018 la garantie EGALITE Femmes destinée aux entrepreneures demandeuses d'emploi ou en situation de précarité qui leur permet de voir leur financement garanti jusqu'à 80 % du montant du prêt.
La grande consultation citoyenne « Agir pour l'égalité femmes-hommes dans l'économie » que nous avions lancée avec Bruno Le Maire et qui avait, en deux mois, mobilisé 79.400 participants et suscité 549.000 votes, soit trois fois plus que les consultations équivalentes sur Make.org légitime à elle seule, s'il en était besoin, les autres grandes mesures pour l'égalité professionnelle mises en œuvre au cours du quinquennat. Pour briser le plafond de verre et faire éclore une génération de femmes exerçant les plus hautes responsabilités au sein de l'entreprise, la loi PACTE a réduit de 500 à 250 salariés le seuil à partir duquel les conseils d'administration des entreprises doivent compter au minimum 40 % de femmes. Et pour accélérer la réduction des écarts de rémunération, toutes les entreprises de plus de 50 salariés doivent, depuis le 1er mars 2020, publier un index d'égalité femme-homme suffisamment élevé, sous peine de sanctions financières.
[Texte co-écrit avec Marlène Schiappa]

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
- Les Européens attendent des réponses claires sur l’énergie ou l’état de droit. Nous y travaillons.

- Aucun Européen ne vit moins bien à cause de la primauté du droit européen. Aucun.

- Renew Europe sera toujours du côté de ceux qui résistent aux autoritarismes. Félicitations à notre candidat Alexei Navalny pour le Prix Sakharov pour la liberté de pensée 2021. L'Union européenne reconnaît ainsi son combat et son courage pour la démocratie dans la Russie de Poutine.
Nous saluons aussi la décision par le Parlement de retenir notre proposition de dédier une semaine de mobilisation aux femmes afghanes. Nous ne les oublierons pas.

- Au nom de Renew Europe j'ai demandé au Président du Parlement européen de déposer dès aujourd’hui un recours contre la Commission pour inaction. Le mécanisme Etat de droit doit être activé pour la Pologne et la hongrie. Il faut agir maintenant pour défendre les droits et les libertés des Polonais et des Hongrois.

 

Nathalie Loiseau
- L'UE ne peut pas mettre tous ses œufs militaires dans le panier de l'OTAN et doit devenir un fournisseur de sécurité. A chaque fois que nous le pouvons, travaillons avec des alliés. Mais nous savons tous que les membres de l'OTAN ne sont pas toujours unis, ce qui empêche l'Alliance d'agir.

- Au peuple tunisien si courageux et si déboussolé, à la société civile tunisienne si active et si déterminée, nous donnons beaucoup de leçons. Mais nous n’avons pas encore trouvé le moyen de leur donner ce qui leur manque le plus : l’espoir.