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mardi 26 août 2025

La Quotidienne centriste du 26 août 2025. Macron se paye – fort justement – Netanyahu


Emmanuel Macron avait promis à Benjamin Netanyahu de répondre à sa lettre ouverte dans lequel il l’accusait de ne rien faire contre l’antisémitisme et, plus grave, de le provoquer en ayant décidé de reconnaitre l’existence d’un Etat de Palestine.

Une missive grossière et agressive dans le droit fil du personnage d’extrême-droite et corrompu qui a décidé, dans une fuite en avant mortifère, de régler le problème des Palestiniens en les éliminant.

Et cette réponse est ferme et sans concession, le président de la république se payant – fort justement – le premier ministre israélien.

Après lui avoir rappelé qu’il avait lui-même était à la tête d’une lutte sans concession de l’antisémitisme souvent caché derrière l’antisionisme – propagé par les extrêmes dont des amis de Netanyahu, il estime que les «accusations d’inaction face à un fléau que nous combattons de toutes nos forces sont inacceptables et offensent la France tout entière».

Il écrit notamment:
«Au titre des premières actions menées après mon élection, j’ai tenu, dans l’enceinte tragique du Vel’ d’Hiv, le 16 juillet 2017, à solennellement endosser – et vous aviez souhaité ce jour-là être à mes côtés – la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) qui condamne l’antisionisme comme un antisémitisme. C’était la première fois qu’un président de la République français allait aussi loin et je l’assume parfaitement. La protection de nos compatriotes juifs contre la montée de l’antisémitisme est, depuis le premier jour, une priorité absolue de mon action.»

Et de le renvoyer à ces turpitudes :
«Je vous appelle solennellement à sortir de la fuite en avant meurtrière et illégale d’une guerre permanente à Gaza qui expose votre pays à l’indignité et votre peuple à une impasse, à cesser l’illégale et injustifiable recolonisation de la Cisjordanie et à saisir la main tendue des partenaires internationaux disposés à travailler à un avenir de paix, de sécurité et de prospérité pour Israël et la région.»

Rappelons qu’Emmanuel Macron et la France font l’objet d’une campagne de dénigrement de la part du gouvernement Netanyahu mais aussi de celui de Trump dont, parmi ses soutiens majeurs, se trouvent des groupes d’extrême-droite antisémites…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Une Semaine en Centrisme 2025/32 (18-24 août). «Bloquons tout» entre emballement médiatique et récupération politicienne / L’attaque indigeste des pro-Netanyahu contre la France


► Décidément beaucoup de journalistes et de politiciens partagent cette envie de créer de l’instabilité et du tumulte qui fait fonctionner leurs petits commerces commerciaux et idéologiques.
La montée en puissance de «Bloquons tout» dans les médias er chez les populistes extrémistes en est une nouvelle preuve après les Gilets jaunes et d’autres mouvements qui n’auraient jamais existé sans cette récupération.
La semaine qui vient de s’achever a définitivement inscrit la date du 10 septembre dans l’agenda politico-médiatique et l’on attendra donc de voir quelle mobilisation des Français en résulte.
Beaucoup de ces coups médiatico-politiciens ont échoué tout come ces fameuses prédictions le plus souvent fumeuses du genre «la rentrée de sera chaude» ou «la colère des Français va tout bousculer».
Peu importe pour leurs initiateurs qui, quel que soit le résultat, en tire toujours un bénéfice en précarisant un petit peu plus l’Etat de droit ainsi que l’ordre démocratique et en attendant la prochaine occasion pour repasser les mêmes plats.

► Benjamin Netanyahu et ses alliés, tant en Israël qu’en France ou aux Etats-Unis et ailleurs, ont fait de la France et de son Président de la République leurs cibles en les accusant d’être antisémites et de ne rien faire pour protéger la communauté juive qui est la plus nombreuse d’Europe.
Evidemment ces attaques sont directement corrélées à la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France et de sa condamnation des crimes commis par Netanyahu à Gaza.
La France a ainsi pris la direction d’un mouvement international parmi les pays démocratiques qui se veut avant tout humaniste et humanitaire et qui n’a rien à voir avec l’antisémitisme.
Un mouvement qui n’est en aucun cas responsable de la montée de cette antisémitisme en France et dans le monde mais qui est malheureusement bien trop réel.
Ses causes sont diverses et sont attachées en partie avec la montée des extrémismes populistes dans les démocraties ainsi que par l’activisme de plus en plus manifeste des islamistes et de leurs relais qui, sous couvert, d’antisionisme, font de l’antisémitisme intolérable.
Mais n’oublions pas que si cet antisémitisme est de plus en plus présent, c’est bien de la responsabilité même de Netanyahu et de ses agissements qui sont totalement soutenus par Trump.
C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il faut analyser les accusations de l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Kushner, tout à, la fois promoteur newyorkais, ami de Trump et beau-père de sa fille, contre l’inaction du gouvernement face à la montée de l’antisémitisme et qui sont évidemment, à la fois, mensongères et inacceptables.

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde] 

 

 


Editorial du CREC. Quand une majorité de Français soutient la politique du pire


François Bayrou n’est peut-être pas le meilleur premier ministre et ses plans pour réduire la dette et relancer l’économie ne sont peut-être pas les plus efficaces mais ce que proposent les oppositions, notamment les extrêmes populistes et leurs alliés, peut se résumer par la politique du pire qui, en plus, reçoit l’assentiment d’une majorité de Français.

D’un côté un Mélenchon suivi par le PS et Les écologistes qui veut censurer Bayrou puis destituer Macron tout en provoquant le «bordel» dans le pays, de l’autre une Le Pen qui ne votera pas la confiance à Bayrou et qui veut la dissolution de l’Assemblée.

Deux boutefeux, ennemis de la démocratie républicaine libérale, dont les modèles sont à rechercher dans les pays autocratiques et totalitaires et chez Poutine et Trump, chez Maduro et Orban, qui se proposent de conduire la France dans le mur avec la bénédiction de nombre de leurs compatriotes!

Pour cela ils utilisent tous les ressorts du populisme en montrant du doigt tous les démocrates qui seraient des traitres au pays et en faisant miroiter le paradis sur terre avec des programmes irréalisables et dangereux qui plongeront le pays dans une crise gravissime.

Ils nient la réalité, ils nient la situation du pays, ils nient le monde qui nous entoure.

Le déni, ils le partagent avec une grande partie des Français qui croient sans doute qu’il existe une potion magique dont il suffit de trouver la formule pour que les problèmes disparaissent instantanément.

Si François Bayrou a décidé de poser la question de confiance, c’est qu’il savait que les oppositions ne voulaient même pas discuter des mesures à prendre pour assainir la situation financière de la France.

Bien sûr, il sait qu’il risque gros et qu’il est plus proche de la sortie que d’une victoire politique.

Mais, en homme politique responsable et qui est convaincu de la justesse de son combat, le centriste ne pouvait agir autrement.

Quoi qu’il en soit et quel que soit le prochain premier ministre si l’actuel est prié de plier bagage, la réalité sera là, devant nous et il faudra agir.

Les Français peuvent refuser de la regarder mais, tôt ou tard, si rien n’est fait, ils en paieront le prix qui sera d’autant plus élevé qu’ils auront refuser d’agir quand il était encore temps.

Car si nous sommes déjà en retard, demain nous seront définitivement hors délai.