vendredi 28 décembre 2007

L'année 2007 du Centrisme. Fécondité et bouleversements

L’année 2007 qui se termine aura été extrêmement féconde pour le Centre et le Centrisme tant en France qu’à l’étranger. Bien sûr, l’élection présidentielle française n’a pas porté un centriste à la tête de l’Etat mais le candidat qui se présentait sous cette étiquette, François Bayrou, a obtenu un très bon score (18,57%) si on le compare à la fois au scores électoraux de l’UDF – son parti d’alors – qui tournaient autour de 10% et du nombre de Français qui se reconnaissent comme centristes, environ 15%. Néanmoins, ce succès d’estime a été vite source de bouleversements dans la famille centriste. Déjà, avant le premier tour de la présidentielle, plusieurs figures centristes historiques comme Simone Veil ou André Santini avaient appelé à voter pour le candidat de la Droite, Nicolas Sarkozy, rappelant que le Centre n’existait que par des alliances avec la Droite dans le système électoral majoritaire. Après le premier tour, les clins d’œil de François Bayrou aux militants socialistes (qui avaient déjà eu lieu pendant la campagne du premier tour), sa rencontre avec Ségolène Royal et son appel à faire battre Nicolas Sarkozy provoquèrent de nouveaux départs de l’UDF dont la quasi-totalité des députés. Ceux-ci rallièrent Nicolas Sarkozy et leur chef de fil, Hervé Morin, obtint en récompense le Ministère de la Défense.
De plus, ces départs se concrétisèrent par la création de deux nouveaux partis. Les partis fondèrent le Nouveau Centre et les restants le Mouvement démocrate. Au milieu, quelques uns se disent toujours UDF, comme Jean Arthuis, en espérant que la famille du Centre se réunira de nouveau bientôt. Car cette recomposition a eu un effet négatif sur le Centre. Alors que François Bayrou voulait confisquer à son seul profit son score de la présidentielle, alors que les partants du Nouveau Centre voulaient avoir leur part du gâteau, les élections législatives montrèrent le fiasco centriste même si le Nouveau Centre eu plus de vingt députés grâce aux accords signés avec l’UMP. Quant au Mouvement démocrate, toutes les élections générales et partielles depuis ont montré qu’il ne dépassait pas les 10%, voire les 5%... Les élections municipales de 2008 seront un bon baromètre pour savoir qui vaut quoi.
Le renouveau centriste constaté à l’occasion de l’élection présidentielle a donné des ailes à d’autres et plus particulièrement aux radicaux qui se rappelèrent alors qu’ils étaient au centre à défaut d’être du Centre. Les Radicaux de gauche avec Jean-Michel Baylet et les Radicaux valoisiens avec Jean-Louis Borloo ont essayé de surfer sur la vague centriste, ce dernier affirmant voulant faire du Parti radical le premier parti de France. De plus, des responsables des deux mouvances du radicalisme se sont rencontrés pour évoquer une possible réunification, un jour… Tout cela rappelle tout de même le bel opportunisme du radicalisme que pratiqua avec maestria Edgar Faure voire Jean-Jacques Servan-Schreiber. Ah ! Nostalgie quand tu nous guettes…
De même, les sociaux-démocrates du Parti socialiste purent enfin revendiquer au grand jour leur filiation avec le Blairisme et la Troisième voie. Jean-Marie Bockel, rallié à Nicolas Sarkozy, a fondé un nouveau parti de centre-gauche, la Gauche moderne, tout comme un autre rallié, Eric Besson.
A l’international, le Centre et le Centrisme ont connu une belle année avec des victoires électorales et des créations de partis. Ainsi, en Espagne, un nouveau parti centriste a vu le jour afin de concurrencer les deux grands partis socialiste et conservateur. Ainsi en Roumanie et en Bulgarie, les centristes ont remporté les élections européennes préludent à leur arrivée au pouvoir, au Maroc, en Irlande et en Finlande, les centristes ont remporté les élections et gouvernent et en Slovénie, les centristes gouvernent avec le centre-droit au gouvernement et, depuis cette année, le centre-gauche à la présidence ! Ainsi en Suisse et en Belgique, ils sont des pièces maîtresses de coalitions. Au Japon, le parti centriste a fait une entrée fracassante sur la scène nationale avec sa victoire lors des élections sénatoriales qui furent le prélude au départ du Premier ministre conservateur et nationaliste, Shinzo Abe. Même en Allemagne, Angela Merkel s’est souvenue qu’un parti démocrate chrétien avait vocation à être au centre. Quant à l’Italie, la coalition de centre-gauche résiste encore avec une voix de majorité mais s’est payé le luxe de créer un nouveau parti, le Parti démocrate avec Walter Veltroni, ancien maire de Rome, à sa tête.

Cependant, c’est aux Etats-Unis que le centrisme est en effervescence avec les deux candidats les plus populaires et les plus charismatiques pour la présidentielle de 2008 : les démocrates Hillary Clinton et Barack Obama. On aurait pu y adjoindre un temps le Républicain et ancien maire de New York, Rudolph Giuliani, mais celui-ci a décidé de muscler son discours pour plaire à l’électorat conservateur et nationaliste du Parti républicain. Hillary Clinton demeure pour l’instant la favorite pour la présidentielle et elle a rappelé son attachement au Centre. Barack Obama, dont les valeurs et les propositions sont bien au centre tant il se bat pour des compromis et des alliances larges sur les grandes questions politiques, sociales et sociétales, a du muscler son discours pour exister face à Hillary Clinton et en le gauchisant dans le même temps. Reste que s’il est désigné comme candidat du Parti démocrate, il sera, comme Clinton, un partisan du Centre et de la fameuse Third Way (Troisième voie) inventée par Bill Clinton puis reprise par Tony Blair.

vendredi 21 décembre 2007

Actualités du Centre. Dominique Baudis veut refaire de la politique

Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse et ancien député, ancien président du Conseil supérieur de l’audiovisuel a fait sa rentrée politique. Lors d’une récente réunion publique, il apporté son soutien à l’actuel maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (centriste, apparenté UMP) pour les prochaines élections municipales. « Aujourd’hui, je vous retrouve (...), je suis enfin libéré de ce devoir de réserve », a déclaré devant plus d’un millier de personnes le président de l’Institut du monde arabe, soulignant qu’il avait été contraint de se « tenir à l’écart du débat politique » en tant que président du CSA , fonction qu’il a quittée au début de l’année.  « Ma liberté de parole retrouvée je veux la mettre au service du pluralisme et de la diversité d’opinion dans notre département », a affirmé Dominique Baudis, qui se plaint, fustigeant le parti socialiste, d’avoir « trop longtemps subi le poids écrasant d’un parti politique qui cumule le pouvoir régional, départemental, use et souvent abuse de ce pouvoir pour tenter de conquérir les mairies ». « A Toulouse, je m’engage pleinement aux côtés de Jean-Luc Moudenc et de l’équipe qu’il va conduire » aux municipales de mars, a ajouté Dominique Baudis auquel Jean-Luc Moudenc a par ailleurs proposé à de conduire la liste pour les prochaines élections sénatoriales, à l’automne prochain.

jeudi 20 décembre 2007

Actualités du Centre. Municipale 2008 - A Rouen, Pierre Albertini fait liste commune avec le Mouvement démocrate

Pierre Albertini, le maire de Rouen, devrait conduire une liste d’union très large lors des prochaines municipales. Alors que l’UMP avait indiqué son engagement à ses côtés dès l’annonce de sa candidature pour un nouveau mandat, l’ex-famille UDF déchirée entre le Modem (Mouvement démocrate) et le Nouveau Centre l’a également rejoint. Les adhérents du Modem de l’agglomération de Rouen viennent ainsi de se prononcer lors d’une assemblée générale provoquée par Catherine Morin-Desailly, présidente départementale du Mouvement démocrate de Seine-Maritime. « A l’issue d’un débat intense et constructif, une majorité d’adhérents a opté pour le choix d’une liste commune avec Pierre Albertini, seul candidat à avoir proposé une alliance reposant sur une ouverture et un large renouvellement de sa liste, allant de la gauche moderne à la droite républicaine », indique un communiqué Le ralliement du Nouveau Centre avait été, lui, acté par Edgar Menguy, maire-adjoint sortant et qui a été désigné  chef de file rouennais du Nouveau Centre. Pierre Albertini qui a quitté l’UDF et soutenu Nicolas Sarkozy après avoir fait campagne pour François Bayrou, avait refusé de choisir entre le MoDem et le Nouveau Centre, déclarant alors qu’il rejoignait le « peuple des sans-parti ». Son ambition est de présenter une liste qui ira de « la gauche européenne à la droite républicaine »

Actualités du Centre. Démission de Christian Saint-Etienne du Mouvement démocrate

Christian Saint-Etienne, économiste responsable en grande partie du programme économique de François Bayrou pour les dernières présidentielles et candidat malheureux du Mouvement démocrate lors des élections législatives dans le V° arrondissement a décidé de quitter la formation de François Bayrou. Il s'en est expliqué sur France Info : « Obsédé par l'idée d'être élu président de la république en 2012, l'actuel président du Modem vise seulement à critiquer l'action du gouvernement et à attendre l'éventuel échec de Sarkozy, pour pouvoir s'imposer derrière. (…) Ségolène Royal a fait une vraie offre à François Bayrou de devenir premier ministre, et tout à coup il a refusé, comme effectivement un cheval refuse l’obstacle, et il a refusé la même chose vis à vis de Sarkozy. (…) Si Bayrou avait eu des convictions plus fortes que son ambition, et bien je pense qu'il aurait pu accéder au gouvernement et contribuer de façon positive à redresser le pays. (…) On voit bien que Bayrou pourra être à nouveau candidat en 2017, en 2022, en 2027, et comme ça indéfiniment il poursuivra cette ambition tournée sur une libido personnelle. (…) Je ne veux pas m'associer indéfiniment à cette démarche d'échec."

mercredi 19 décembre 2007

Actualités du Centre. François Sauvadet : le Nouveau Centre « c’est le mouvement du centre et du centre-droit, des républicains et des démocrates »

Voici un extrait du discours prononcé par François Sauvadet, Président du groupe Nouveau Centre à l'Asemblée nationale, député de Côte-d'Or, lors du Conseil national de ce parti le 16 décembre dernier.
« A vous voir tous ici, rassemblés pour ce premier Conseil National, notre premier grand rendez-vous politique après nos Journées Parlementaires du mois septembre qui, je le rappelle, avaient rassemblé près de 300 élus, je mesure le chemin que nous avons parcouru ensemble en quelques mois. Depuis juin, où nous avons fait le choix clair et assumé de participer à l’avenir du pays. Ce choix que nous avons fait n’est pas un choix de ralliement comme j’ai pu le lire : je n’aime pas ce mot de ‘rallié’ ! C’est un choix politique : celui de participer à la Majorité présidentielle, le choix d’être un parti de gouvernement, de participer au rassemblement des compétences pour préparer à l’avenir. Ce rassemblement pour faire gagner la France, c’est précisément ce que nous demandions avant le premier tour des présidentielles. C’est le rassemblement voulu par le Président de la République. Ce choix, pour nous, n’a pas été un choix individuel. C’est un choix que nous avons fait ensemble, légitimé par les Français lors des élections législatives. Nous avons été plus de 20, élus députés du Nouveau Centre, et même pour bon nombre d’entre nous dès le premier tour. Ce sont les Français qui nous ont permis de constituer un Groupe à l’Assemblée Nationale ! Ce que ni le Parti Communiste, ni les Verts, et encore moins le MoDem n’ont pu constituer à eux seuls. C’était une première étape essentielle pour notre expression. L’existence de notre groupe montre bien que notre mouvement du Nouveau Centre n’est pas une construction de circonstance mais qu’il a des racines profondes dans notre pays. C’est le mouvement du centre et du centre-droit, des républicains et des démocrates, c’est le mouvement de ceux qui n’ont jamais cru au parti unique. C’est le mouvement de tous ceux qui refusent de rester sur le banc de touche à commenter le match en attendant les présidentielles de 2012, en spéculant sur les échecs de la France
Nous avons fait le choix d’être les acteurs du changement en France parce que le temps est compté, parce que les Français attendent des résultats. Nous avons également fait le choix de refuser la dérive solitaire du Modem, de cet ‘ego-centre’ qu’est en train de se construire François Bayrou. Oui, nous entendons être des partenaires solides de la Majorité présidentielle, solides mais exigeants. Et ce partenariat constructif que nous avons mis en place au niveau national, nous devons le retrouver au plan local. Personne ne comprendrait que l’on recherche, dans nos territoires, des accords électoraux de circonstances, accords dont on verrait très vite les limites politiques. Nous sommes fiers d’être un parti autonome. Notre combat pour le financement était celui de l’autonomie, du pluralisme politique et de la liberté. Et, c’est cette liberté, qui nous permet de construire notre identité et fonde notre engagement. Beaucoup de choses ont été dites ces derniers temps sur l’éclatement du centre, son atomisation,… Certains ont intérêt à maintenir la confusion, mais là n’est pas l’essentiel. Ma conviction, c’est que nous avons, nous, au Nouveau Centre, une responsabilité particulière. Car nous sommes les seuls au centre à disposer d’une autonomie financière tout d’abord, mais surtout, et c’est le président du Groupe qui vous le dit, d’une autonomie politique par notre existence autonome au Parlement. Oui, chers amis, ce qui m’intéresse aujourd’hui, je vous le dit comme je le pense, c’est la capacité que nous aurons à construire ce que nous incarnons, pas simplement ici à Paris, mais sur le terrain. »

mardi 18 décembre 2007

Actualités du Centre. Russie - Un candidat de centre-droit à l’élection présidentielle

Boris Nemtsov, ancien vice-Premier ministre dans les années 1990, a été désigné candidat de l'Union des forces de droite (SPS, opposition libérale) à l'élection présidentielle de mars 2008 en Russier. Nemtsov, qui n'a pratiquement aucune chance de battre Dmitri Medvedev, candidat adoubé par Vladimir Poutine, a dénoncé « le capitalisme d'Etat corrompu » du président sortant. Lors d'une conférence de presse, le candidat libéral, dont le parti prône le libre-échange économique et le libéralisme politique, a accusé Poutine et Medvedev « de mener la Russie sur la voie tracée par (le président populiste vénézuélien) Hugo Chavez ». Le SPS, pas plus que l'autre formation libérale, Iabloko, n'ont obtenu aucun siège à la Douma d'Etat lors des législatives du 2 décembre remportées haut la main par le parti Russie unie de Poutine. « Ils (Poutine et Medvedev) veulent édifier cette sorte de capitalisme d'Etat corrompu, avec une bureaucratie toute puissante et une absence totale d'état de droit », a ajouté le chef de file du SPS, qui a plaidé pour « une Russie européenne, une Russie fondée sur un état de droit, avec une puissante classe moyenne ».

lundi 17 décembre 2007

Actualités du Centre. Jean-Marie Cavada s’explique sur son départ du Mouvement démocrate

Jean-Marie Cavada, candidat sur les listes UMP aux municipales à Paris, a déclaré dimanche sur Canal+ qu'il « ignore absolument » son avenir politique, affirmant qu'on ne lui a rien proposé dans le cas d'un remaniement du gouvernement. « On ne m'a rien proposé et je ne suis pas dans le casting des favoris. L'avenir, je l'ignore absolument », a dit le député européen, ex-bayrouiste, en affirmant que sa présence en tête de liste dans le XII° arrondissement de Paris « n'était pas l'objet d'un marchandage ». Alors qu'on lui demandait s'il pourrait devenir secrétaire d'Etat à la communication, l'ancien journaliste a répondu, en plaisantant: « je ne sais pas, ça me semble un peu petit ». M. Cavada a en outre déclaré que s'il est élu dans le XII°, il « siègera à la mairie pendant six ans ». Se revendiquant une nouvelle fois comme « un homme du centre gauche » qui « déteste les appareils », il a promis « des surprises » sur sa liste. « Je vais faire appel à des gens qui ne sont pas à droite » et « bien entendu » demander au président Nicolas Sarkozy de venir le soutenir. Jean-Marie Cavada, a aussi déclaré qu'il n'aurait plus « avant bien longtemps » de contacts avec le président du MoDem François Bayrou, qui l'a traité « comme un manant ». Interrogé sur le fait de savoir s'il avait encore des liens avec M. Bayrou, le député européen, qui avait été élu en 2004 sur la liste de son ex-ami, a répondu : « personnellement non et je pense qu'il n'y en aura pas avant bien longtemps. La façon dont on m'a jeté, à la sortie d'une église, une écuelle comme à un manant, descendant de son tracteur et regardant ses pouliches courir je ne sais pas où sur les champs de courses n'était pas de la première amabilité », a-t-il lancé en direction de M. Bayrou, grand amateur de chevaux. « En ce qui me concerne, c'est fini. C'est une autre page, elle est derrière », a-t-il encore lâché. « L'homme a ses intelligences et son intérêt. Mais nous avons dit ni droite ni gauche et maintenant pour lui, c'est ni droite ni droite ».

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre veut « faire revivre » la famille centriste

Lors de son premier conseil national, le Nouveau Centre par la voix de son président, Hervé Morin, a promis devant plus d'un millier de personnes réunies à Paris de « faire revivre » la famille politique du Centrisme. « Je vous le dis: nous allons la faire revivre, cette famille. La famille des (Jean) Monnet, des (Robert) Schuman, des (Jean) Lecanuet, des Simone Veil, des Raymond Barre, des François Léotard, des Valéry Giscard d'Estaing », a-t-il déclaré. « Cette famille, mes chers amis, je n'accepte pas, nous n'acceptons pas, qu'elle soit enterrée, qu'elle soit liquidée un soir en catimini dans un hangar, à Villepinte, tout simplement parce qu'elle ne pourrait plus servir la cause et l'ambition d'un homme », a-t-il lancé, en référence à la création par François Bayrou début décembre du MoDem, le nouveau parti intégrant désormais l'UDF.
« Quelqu'un nous a volé la clé » et a décidé « il y a quinze jours » de « passer un coup de bulldozer sur notre maison, l'UDF », a déploré de son côté le député Jean-Christophe Lagarde. « Reconstruire la maison »: cette ambition est revenue comme un leitmotiv tout au long des quatre heures de tables rondes et discours du NC, qui revendique « plus de 8.000 adhérents ». « Nous en avons ras-le-bol d'être insultés alors que nous avons été fidèles à nos convictions », a lancé à son tour le député Jean Dionis du Séjour, alors que François Bayrou accuse souvent ses anciens compagnons de route d'avoir cédé à la tentation de "maroquins" ministériels. « La cassure idéologique n'a cessé de s'agrandir entre un MoDem toujours plus à gauche, et nous », a justifié l'élu du Lot-et-Garonne, tandis que son collègue de la Marne, Charles de Courson, affirmait, « la seule alliance possible des centristes, elle est à droite. » « Si François Bayrou est au centre de nulle part, notre ambition à nous est d'être au centre de l'action », a lancé le président délégué du Nouveau Centre et secrétaire d'Etat à la Fonction publique, André Santini. « Si l'UDF a disparu, son prolongement aujourd'hui, c'est le Nouveau Centre », a affirmé le député des Alpes-Maritimes Rudy Salles. « Le Nouveau Centre est le parti héritier de l'UDF », a renchéri le sénateur de Paris Yves Pozzo di Borgo. Le Nouveau Centre a réuni « près de 8.000 adhésions en sept mois », a indiqué le député du Gard Yvan Lachaud. « Nous n'avons pas envie d'un culte de la personnalité dans notre parti », a-t-il poursuivi dans une pique à François Bayrou, souvent mis en cause par ses anciens amis pour son mode de gouvernance.
Tandis que certains, comme M. Dionis du Séjour, rêvent de voir leur parti constituer un jour le « noyau dur » de la sensibilité centriste, actuellement éclatée en plusieurs formations, le président du Nouveau Centre a temporisé : « bâtissons notre formation », a conclu M. Morin. « Il sera ensuite temps, après les municipales, d'ouvrir les bras pour reconstruire avec les autres partis de la famille centriste éparpillée, le grand parti de centre/centre-droit que nous voulons ». Le Nouveau Centre compte actuellement vingt députés et deux apparentés au sein de son groupe à l'Assemblée nationale. Un vingt-troisième député devrait bientôt le rejoindre, en la personne de l'ex-MoDem Thierry Benoit. « Il nous apporte tout son soutien et nous rejoindra dans les prochaines semaines », a indiqué le député d'Eure-et-Loir Philippe Vigier.

dimanche 16 décembre 2007

Actualités du Centre. François Bayrou soutient Alain Juppé pour ne pas mécontenter le MoDem local

François Bayrou s'est prononcé jeudi en faveur d'un « partenariat » entre le Mouvement démocrate et la liste UMP du maire de Bordeaux pour les municipales, au motif qu'Alain Juppé est « un bon maire » et que les membres du MoDem actuellement dans son équipe ne veulent pas « se désolidariser ». Obliger d’expliquer son soutien, il a affirmé qu’Alain Juppé est « un homme qui peut donner l'impression de rapports abrupts avec les gens mais je sais qu'il a bon coeur. C'est un bon maire (...) et Bordeaux, une des villes qui a le plus changé, a gagné en beauté, en équipements et en renom », a-t-il estimé. La « deuxième raison » qui a conduit le président du MoDem à « envisager un mandat avec Alain Juppé » vient du fait que ses « amis membres de son équipe pendant son mandat ne voulaient pas se désolidariser », a-t-il expliqué. Récusant le terme « d'accord » avec le maire de Bordeaux, François Bayrou a préféré celui de « partenariat » pour ne pas donner « le sentiment de dosage ou de marchandage »

vendredi 14 décembre 2007

Actualités du Centre. Les sympathisants socialistes et du MoDem pour une alliance entre le PS et le Mouvement démocrate

Selon un sondage BVA pour L’Express, une majorité absolue des sympathisants socialistes (58% contre 29%) comme des sympathisants du Modem (54% contre 38%) souhaitent qu’il y ait à l’avenir une alliance entre le Parti socialiste et la nouvelle formation de François Bayrou. Cependant, le fait que les sympathisants de l’UMP ainsi qu’une large partie des sympathisants d’extrême-gauche soient très hostiles à cette éventualité laisse entrevoir un raisonnement davantage tactique qu’idéologique. Pour l’ensemble des personnes interrogées, 38% d’entre elles sont pour cette alliance contre 44% qui y sont opposées. Quant à François Bayrou, 48% des personnes interrogées (-2 points) souhaitent qu’il ait « davantage d’influence dans la vie politique.
(Sondage réalisé du 6 au 8 décembre auprès d'un échantillon national de 989 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

jeudi 13 décembre 2007

Actualités du Centre. Kouchner, Bayrou et Borloo parmi les politiques les plus populaires

Dans le baromètre de décembre de l'Ifop pour Paris Match Bertrand Delanoë se place pour la quatrième fois en tête de toutes les personnalités politiques avec 72% (-5) de bonnes opinions, rejoint toutefois par Bernard Kouchner à 72% également (=). Viennent ensuite François Bayrou à 70% (=) et Jean-Louis Borloo à 69% (-1). Dominique Strauss-Kahn pointe en 5e position à 67%.
(Sondage réalisé les 7 et 8 décembre par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.010 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

mercredi 12 décembre 2007

Actualités du Centre. Etats-Unis - Présidentielle 2007: L’écart se resserre entre Hillary Clinton et Barack Obama

Les deux candidats centristes à l’investiture du Parti démocrate, Hillary Clinton et Barack Obama continuent à faire la course en tête pour être le candidat à l’élection présidentielle. Mais l’écart entre les deux se resserre comme le montre le dernier sondage pour la chaîne CNN. Ainsi, Hillary Clinton est toujours en tête avec 40% des intentions de vote contre 30% pour Barack Obama. Mais celui-ci comble son retard puisque le précédent sondage, en novembre, montrait Clinton à 44% et Obama à 25%. Reste que lorsque l’on demande aux électeurs démocrates qui peut battre les Républicains, la réponse est toujours largement la même : Hillary Clinton.

mardi 11 décembre 2007

Actualités du Centre. Italie Le gouvernement de centre-gauche de plus en plus fragilisé

L'extrême fragilité du gouvernement de Romano Prodi est de nouveau apparue au grand jour au lendemain du vote de confiance du Sénat, considéré comme un répit dans une lente agonie. Seul le vote d'un sénateur à vie, l'ex-président de la République Francesco Cossiga, a en effet évité la chute du gouvernement Prodi. Au total, 160 sénateurs ont voté la confiance, 158 s'étant prononcés contre et un sénateur s'étant abstenu. Mais ce répit devrait être de courte de durée pour le gouvernement, qui joue en permanence les équilibristes depuis sa formation il y a 18 mois en raison de l'étroitesse de sa majorité à la Chambre haute alors que sa coalition est de plus en plus divisée. Alors qu'en février le gouvernement était tombé à cause de la gauche radicale, les fauteurs de troubles ont été cette fois-ci les cinq sénateurs catholiques de gauche. Le ministre centriste de la Justice Clemente Mastella a réussi à persuader in extremis quatre d'entre eux de voter le décret fourre-tout, qui contenait une disposition aggravant les peines en cas de discrimination contre les homosexuels. Mais sa majorité, composée d'une dizaine de partis, s'est encore affaiblie depuis: la rencontre exceptionnelle qui a eu lieu le 30 novembre entre le leader du centre-gauche Walter Veltroni et l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi a semé la panique parmi les petits partis de la coalition de centre-gauche. Craignant qu'un accord ne se fasse sur leur dos, ils agitent la menace d'une chute du gouvernement et réclament une réunion avec M. Prodi pour faire le point sur l'état de la majorité. De son côté, le ministre centriste des Infrastructures Antonio Di Pietro a estimé qu'il n'y « avait plus de majorité après ce vote ».

Actualités du Centre. Allemagne - Angela Merkel : « L’avenir de l’Allemagne est au centre »

« Die mitte », c’est-à-dire « le centre ». La CDU, le parti conservateur d’Angela Merkel, réclame pour elle cette position stratégique au milieu de l’échiquier politique, qui permet de ratisser large. Elle en a fait le thème de son XXI congrès qui s’est tenu à Hanovre, deux mois avant des élections régionales cruciales dans trois Länder. Deux ans aussi avant les législatives de 2009, à l’issue desquelles la CDU-CSU espère mettre un terme à sa coalition, imposée par les urnes, avec les sociaux-démocrates du SPD. « L’avenir de l’Allemagne est au centre », a martelé Angela Merkel sous les applaudissements des 1 001 délégués. « Le centre, c’est nous » et pas le partenaire mal aimé du SPD qui, lui, a « abandonné le centre » pour virer à gauche au point de remettre «le socialisme dans son programme». Ce socialisme honni qui « aboutit au totalitarisme, qu’on le veuille ou non ». Il est vrai que le parti de l’ancien chancelier Gerhard Schröder a renié une partie des réformes qu’il avait mises en œuvre, alors même qu’elles commencent à porter des fruits. Ce virage à gauche date de son propre congrès, fin octobre. La CDU n’échappe pas non plus à des contradictions entre ses différentes ailes, libérale, conservatrice et attachée aux valeurs chrétiennes sociales. Un nouveau programme du parti, adopté hier soir, est de ce fait suffisamment ouvert pour rallier tout le monde. Exemple, la politique de la famille qui représente pour le parti traditionnel de la droite une véritable mue. Il prône ainsi la création massive de crèches, preuve de la volonté nouvelle de permettre aux femmes d’allier le travail et la maternité. Mais il veut aussi une prime spéciale pour honorer ceux et celles qui précisément ne veulent pas recourir aux crèches et garder l’enfant à la maison. Non sans habileté, Angela Merkel justifie cette dichotomie par la nécessaire « liberté de choix ». Le congrès a évidemment été pour Angela Merkel l’occasion de se congratuler pour ses deux premières années à la tête de la coalition. L’équilibre budgétaire retrouvé, la baisse du chômage, une politique étrangère appréciée.

lundi 10 décembre 2007

Actualités du Centre. Législative partielle: Dans la 8° circonscription du Val d’Oise, le Mouvement démocrate à 3,04%

Le maire PS de Sarcelles, François Pupponi, est arrivé en tête dimanche du 1er tour de la législative partielle de la 8ème circonscription du Val-d'Oise avec 38,83% des suffrages et 168 voix d'avance sur sa rivale UMP Sylvie Noachovitch (37,43%) qu'il retrouvera au 2ème tour, a annoncé la préfecture. Les 48.768 électeurs de Sarcelles, Villiers-le-Bel, Garges-lès-Gonesse, Arnouville-lès-Gonesse et Bonneuil-en-France étaient appelés à élire le successeur de Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire après avoir été élu directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Le candidat du FN, Jean-Michel Dubois arrive en troisième position (7,47%) devant le communiste Francis Parny (6,03), Rachid Adda du MRC (3,13%), Jean-Michel Cadiot du Mouvement démocrate (3,04%), Philippe Guegdes de la LCR (2,48%) et Chantal Gourinel des Verts (1,57%).
Rappel premier tour de l'élection législative de juin 2007 : Sylvie Noachovitch (UMP), 37,37% ; Dominique Strauss-Kahn (PS), 37% ; Roger Eliman (FN), 4% ; Francis Parny (PCF), 3,57% ; Jean-Michel Cadiot (UDF-Modem), 3,32%.

dimanche 9 décembre 2007

Actualités du Centre. Mouvement démocrate : 64% des Français ne veulent d’une alliance ni à droite, ni à gauche

François Bayrou pourra y voir une sorte de caution apportée à sa stratégie puisqu’une très large majorité de Français (64%) et de ses électeurs (70%) souhaite que le MoDem ne s’allie ni avec l’UMP ni avec le PS. Selon un sondage OpinionWay pour le Figaro et LCI, l’opinion paraît en tout cas prendre en compte le positionnement du député des Pyrénées-Atlantiques qui a déclaré la semaine dernière ne se « reconnaître ni dans le projet de société de Nicolas Sarkozy, ni dans le projet politique du PS ». Il est tout de même intéressant de noter que ceux qui souhaitent une alliance sont nettement plus nombreux à la vouloir avec le PS (22 %) plutôt qu’avec l’UMP (13 %). Il apparaît d’ailleurs qu’un rapprochement avec le PS séduirait une majorité des électeurs de Ségolène Royal, alors que ceux de Nicolas Sarkozy repoussent largement une alliance du Mouvement démocrate avec l’UMP. Il est donc logique que la plupart (80 %) de ceux qui ont voté pour Royal au premier la croient sincère dans sa relation du rendez-vous manqué avec François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle. Sincérité à laquelle ne croient finalement qu’une petite majorité des sondés, les autres électeurs étant nettement plus réservés ou incrédules sur ce point. Et c’est à peu près dans la même proportion qu’ils croient à la sincérité de François Bayrou dans la présentation qu’il fait de ce rendez-vous. Finalement, la révélation de cette offre faite par Royal à Bayrou, et du refus de celui-ci de laisser celle-là venir chez lui, entre les deux tours de la présidentielle, n’a pas d’impact sur ce que les gens pensent d’eux : respectivement 70 % et 71 % des sondés n’ont pas changé d’avis à leur sujet.
(Sondage réalisé du 5 au 7 décembre auprès d’un échantillon représentatif de 976 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur : 3 points)

samedi 8 décembre 2007

Actualités du Centre. Au Sénat, le groupe de l’Union centriste hésite entre Mouvement démocrate, Nouveau Centre et… UDF

Les trente sénateurs du groupe de l’Union centriste-UDF ont été reçus à l’Élysée par Nicolas Sarkozy. Une rencontre qualifiée « d’amicale » par le président du groupe, Michel Mercier. C’est dire que les sénateurs centristes ne souscrivent pas tous à l’entrée en « résistance » à laquelle les invite François Bayrou. Le 4 juillet dernier, d’ailleurs, ils avaient été 29 sur 30 à voter en faveur la déclaration de politique générale de François Fillon. Au Sénat, deux centristes, Jean Arthuis, président de la commission des finances, et Nicolas About, président de la commission des affaires sociales, exercent même des responsabilités qu’il leur serait difficile de garder s’ils s’écartaient trop ostensiblement de la majorité. Dans ces conditions, si 26 membres du groupe se sont affiliés au Mouvement démocrate, il ne faut pas y voir une allégeance sans réserves à Bayrou ni un blanc-seing à sa stratégie. Mais plutôt des raisons financières : il s’agissait de savoir dans quelle caisse seraient versés les 45 000 euros annuels que rapporte chaque parlementaire au titre du financement public des partis politiques. Faute d’avoir rempli les conditions aux législatives, le Nouveau Centre n’est pas éligible à cette manne. C’est donc à l’UDF devenue MoDem que les sénateurs centristes offrent la part de financement qu’ils génèrent.
 « Cela ne change rien à ma position par rapport au gouvernement, assure Jean Arthuis, je suis d’abord UDF, je soutiens le gouvernement et je m’efforce de l’aider à permettre à la France de retrouver sa compétitivité. » Michel Mercier ne nie pas que le groupe UDF puisse s’inscrire dans la majorité. « Notre groupe est composé de sénateurs libres et responsables », ajoute-t-il. Une liberté qui autorise toutes les nuances entre ceux qui refusent absolument la stratégie de Bayrou et les rares qui, comme Jacqueline Gourault, continuent à le suivre sans aucun état d’âme. La plupart savent très bien où ils devront chercher des appuis aux municipales et cantonales. Jean Arthuis, par exemple, préside le conseil général de la Mayenne dans une alliance avec l’UMP. Il reste que quatre sénateurs du groupe ont refusé de s’affilier au Mouvement démocrate : Pierre Fauchon (Loir-et-Cher), Yves Pozzo di Borgo (Paris), Jean-Paul Amoudry (Haute-Savoie) et Jean-Léonce Dupont (Calvados). Ils ont affecté leur part de financement public soit à l’UMP, soit au Fetia Api, le parti centriste polynésien avec lequel le Nouveau Centre d’Hervé Morin a passé un accord. Pozzo di Borgo milite pour un « regroupement des centres sans Bayrou ». Quant à Fauchon, il fustige la stratégie de Bayrou dans une lettre à ses collègues : selon lui, « le fanatisme de quelques-uns et l’inconscience de quelques autres » ont « ruiné la cohérence politique du groupe UDF ». Il s’en tient à la motion adoptée par le groupe le 3 juillet dernier, affirmant son « positionnement confiant, constructif et vigilant à l’égard de la politique mise en œuvre par le gouvernement ».

jeudi 6 décembre 2007

Actualités du Centre. Suisse - Le parti centriste démocrate chrétien forme parlementaire un groupe avec les écologistes

Voici un texte de Par Urs Schwaller, Président du Groupe du Parti démocrate chrétien au parlement expliquant cette nouvelle alliance :
« Ces quatre dernières années, le PDC est le seul parti à avoir maintenu sa position stratégique. Pour renforcer le centre, il a donc déjà noué des premiers contacts avant les élections au Parlement. La formation d'un nouveau Groupe PDC-PEV-Verts libéraux constitue une chance historique de développer, à côté des deux pôles, une nouvelle force politique constructive au centre de l'échiquier politique. »
« Suite à ce regroupement, le PDC, le PEV et le Parti Vert-libéral forment avec 52 sièges le deuxième plus grand Groupe de l'Assemblée fédérale – tout comme le PS. Au Conseil des Etats, nous sommes la première force politique avec nos 16 sièges. Nous – le Groupe PDC-PEV-Verts libéraux nouvellement constitué – disposons du poids politique nécessaire pour jouer un rôle déterminant dans les décisions prises en commissions et pour marquer de notre empreinte les révisions de lois au Parlement. Je me suis engagé très activement pour former le nouveau Groupe PDC-PEV-Verts libéraux. Avec le PEV et le Parti Vert-libéral, des forces politiques du centre qui sont aussi consensuelles et constructives, nous allons nous atteler aux problèmes cruciaux et élaborer des projets raisonnables pour le présent et l'avenir de notre pays. Et ceci tout en étant convaincus de la nécessité de poursuivre la voie bilatérale durant la prochaine législature, de placer sur une base financièrement saine l'AVS et l'AI, de réduire les charges des familles au moyen d'allégements fiscaux, de favoriser fiscalement les petites et moyennes entreprises, et de créer en matière de politique climatique des conditions pour une ‘Suisse durable’. En tant que président du Groupe PDC-PEV-Verts libéraux, je veux former des coalitions pour faire aboutir ces projets durant la législature. »
« Ces changements politiques suscitent des questions tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de notre parti. C'est pourquoi je vous fournis ici quelques réponses. Le PDC reste une force politique autonome que ce soit sur le plan organisationnel ou programmatique et il va poursuivre la voie qu'il avait tracée jusqu'ici. Le nouveau programme de notre parti a été élaboré en 2004 ; nous avons adopté un contrat électoral pour la législature à venir et nous avons inscrit un nouveau point fort dans notre programme en janvier 2007. Le 13 octobre 2007, le congrès du parti a adopté une déclaration finale qui confirme encore une fois nos quatre points forts : nous voulons améliorer la situation des familles, promouvoir une place économique suisse forte, créer et garantir les emplois, assurer la pérennité de notre système social et veiller à notre environnement. Là rien de change. Et rien de change non plus au niveau des cantons. »
« Ce qui a changé pour le PDC, c'est sa position à l'Assemblée fédérale où il a décidé de collaborer avec deux partenaires, le PEV et le Parti Vert-libéral. La décision claire prise par le Groupe me conforte à relever ce défi et à positionner le Groupe PDC-PEV-Verts libéraux en tant que leader du centre. Je suis convaincu que nous avons saisi là une chance historique et que nous participerons de manière encore plus déterminante à la politique de ces prochaines années. En fin de compte, nous sommes le Groupe incontournable de l'Assemblée fédérale. »

mercredi 5 décembre 2007

Actualités du Centre. Jean-Marie Cavada veut créer une structure d’accueil de centre-gauche pour les déçus du Mouvement démocrate

Le député européen Jean-Marie Cavada a décidé de créer la semaine prochaine « une structure pour accueillir les militants du MoDem ». Celle-cii s'appellera l'Alliance des citoyens pour la démocratie. Selon lui, il ne s'agira pas d'un nouveau parti mais « d'une structure, d'un cercle, d'une association », a-t-il précisé sur France 2 le député européen, tête de liste UMP aux municipales à Paris 12°. Il s'agit de « contribuer d'une manière critique ou d'une manière positive à faire avancer la réforme », a dit M. Cavada qui a accusé la direction du MoDem d'avoir « quitté les militants » et « la perspective électorale défendue » pendant la campagne présidentielle. « Il faut s'interroger quand on voit des gens de stature, comme Pierre Méhaignerie, Jean-Louis Borloo », ou encore Hervé Morin et François Sauvadet, qui ont quitté le parti de François Bayrou et sont aujourd'hui « traités comme des traîtres ». Selon lui, le problème du MoDem, c'est que « ses leaders ont des arrière-pensées » et traitent les militants « comme de la chair à canon ». « Les militants, les élus sont méprisés d'une façon presque poujado-frontiste », a-t-il accusé. Selon lui, François Bayrou n'a qu'une idée en tête, « atteindre 2012 » pour être candidat à la présidentielle. Pendant la campagne, François Bayrou était sur la ligne « ni droite, ni gauche » et « maintenant il fait cap sur la gauche ». « Il va essayer, sans le dire ouvertement, mais déjà les premiers pas sont franchis, de capter » le Parti socialiste, « pour essayer de faire ce que fit autrefois Mitterrand ou Walter Veltroni », le nouveau leader du centre-gauche italien, ajouté M. Cavada.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Présidentielle 2008: Hillary Clinton toujours en tête mais Barack Obama en embuscade

Les deux « centristes » du Parti démocrate, Hillary Clinton et Barack Obama mènent la course en tête des intentions de vote pour la présidentielle de 2008. Et, dans l’Iowa, à un mois du premier « caucus » (élection pour désigner le candidat de chaque parti) qui aura lieu de 3 janvier, Hillary Rodham Clinton, selon un dernier sondage AP-Pew, possède toujours une avance mais qui se réduit. Ce sondage montre que l'avance de la sénatrice de New York diminue. Hillary Rodham Clinton arrive en tête avec 31% des intentions des vote, devant Barack Obama (26%), l'ancien sénateur John Edwards (19%) et le gouverneur du Nouveau Mexique Bill Richardson (10%). Le résultat de cette élection pourrait lancer une dynamique pour le candidat arrivé en tête dans cet Etat. Pour la deuxième journée consécutive, Hillary Rodham Clinton a donc durci le ton face à Barack Obama. « A vous, donc de décider: donner la confiance de notre pays à quelqu'un qui sera prêt dès le premier jour (...) ou placer l'Amérique dans les mains de quelqu'un avec peu d'expérience nationale ou internationale, qui a commencé à faire campagne pour la présidence le jour où il est arrivé au Sénat », a-t-elle lancé. L'ancienne First Lady a également accusé le sénateur de l'Illinois d'avoir privilégié sa campagne plutôt que de participer à un vote cet automne sur une résolution du Sénat qualifiant l'armée iranienne d'organisation terroriste. « Les présidents ne peuvent pas esquiver les rudes batailles politiques », a-t-elle estimé. Elle avait voté oui à cette résolution soutenue par l'administration Bush, une position qui lui avait valu les critiques d'Obama. Barack Obama a riposté par la voix de son porte-parole Bill Burton. « La vérité, c'est que Barack Obama n'a pas besoin de cours de courage politique de la part de quelqu'un qui a suivi George W. Bush sur la guerre en Irak, qui lui a donné le bénéfice du doute sur l'Iran, qui a soutenu le NAFTA (accord de libre-échange signés par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique), et s'est opposé à l'éthanol jusqu'à ce qu'il décide d'être candidat à la présidence », a affirmé Bill Burton.
Le résultat de l'Iowa pourrait se révéler déterminant pour les démocrates. Une victoire de Clinton, en tête des sondages au niveau national, renforcerait l'idée que la candidate est en marche vers l'investiture et que rien ne peut l'arrêter. En revanche, une défaite pourrait briser cette dynamique et le vainqueur du caucus de l'Iowa pourrait apparaître comme une alternative crédible à la sénatrice de New York. Edwards, l'ancien sénateur de Caroline du Nord qui avait fini second dans l'Iowa lorsqu'il s'était présenté à la Maison blanche en 2004, a absolument besoin d'une victoire pour rester dans la course.

mardi 4 décembre 2007

Actualités du Centre. Pour les observateurs politiques, le Mouvement démocrate est un pari risqué

Selon des politologues interrogés par l’AFP, avec le Mouvement démocrate, François Bayrou se lance dans un pari difficile. « François Bayrou a un projet essentiellement construit sur la dénonciation des insuffisances de la droite sarkozyste et de la gauche, mais il lui manque un projet » politique spécifique, estime François Miquet-Marty (LH2). En outre, avec le départ des personnalités qui composaient l'UDF, « le MoDem apparaît surtout comme le parti d'un homme. Ca donne une image de fragilité », ajoute-t-il. Cependant, « il a un espace dans l'opinion », estime cet analyste. Selon un sondage LH2/Libération, « 13% des Français se déclarent proches du MoDem, beaucoup plus que le ratio que recueillait l'UDF après 2002 ». « De plus en plus de Français ont du mal à s'identifier de façon exclusive à la gauche ou la droite, et d'autres sont indifférents au jeu politique », souligne M. Miquet-Marty. « Il faut maintenant qu'il parvienne à fédérer avec un projet des gens venant d'horizons très différents, ce qui est très compliqué ».
Emmanuel Rivière (TNS Sofres) souligne que, selon le dernier baromètre de cet institut, 48% des Français souhaitent voir M. Bayrou jouer un rôle important. « Au moins un pari a été réussi, c'est la substitution MoDem/UDF », estime-t-il en soulignant que le Modem recueille 38% de bonnes opinions, « quasiment autant que le PS et l'UMP », tandis que l'UDF n'est qu'à 32. « La difficulté est de trouver le moyen de capitaliser ce socle ». « Les municipales vont être un élément important, car il y a un moment aussi où il faut réussir à rassembler des militants dans des dynamiques de succès ». « François Bayrou peut être un recours » pour des sympathisants de droite un peu déçus par Nicolas Sarkozy, et de gauche souhaitant une politique sociale-démocrate, estime M. Rivière. D'autant que « Dominique Strauss-Kahn est occupé à d'autres fonctions » avec la direction du FMI, et que « Ségolène Royal a vu son crédit reculer ». « Un problème pour François Bayrou est que 2012 est loin », souligne-t-il. « Si sa stratégie est présidentielle, il lui faut tenir » jusque-là. « Les européennes de 2009 peuvent être pour lui une occasion de démontrer le poids politique du Modem, sur un créneau qui correspond au positionnement politique du parti », estime-t-il.
Dominique Reynié, de l'IEP Paris, qui croit à la persistance du clivage droite-gauche, considère également que « son atout c'est l'opinion. Il est plutôt populaire, considéré comme courageux, honnête, déterminé ». « Ce n'est pas suffisant », ajoute-t-il. « Il faut une machine pour être élu, avec une organisation efficace, des militants, des élus, des relais partout, un programme, des personnalités autour de lui ». « Il n'est pas évident qu'il puisse monter tout cela en trois ans », s'il veut être prêt pour 2012.

lundi 3 décembre 2007

Actualités du Centre. André Santini appelle à « un Grenelle du Centre »

André Santini, président délégué du Nouveau Centre, appelle à « un Grenelle du Centre » dans une tribune au Journal du Dimanche. « ‘Bayrou m'a tuer’ pourrait dire l'UDF, dont l'acte de décès a été signé ce week-end à Villepinte », accuse M. Santini, pour qui l'UDF « se dissout dans le MoDem, un parti sans ligne politique, sans élus, sans vision, sans cohérence interne ». « En ce week-end de deuil, j'appelle à un Grenelle du Centre, qui réunirait, de Bockel à Borloo, en passant par Robien ou Cavada, tous les centristes qui soutiennent Sarkozy », écrit-il. « Face au hold-up des militants de l'UDF perpétré par Bayrou, je propose un rassemblement ouvert de tous les sociaux-démocrates et démocrates-chrétiens », ajoute-t-il. « Les municipales vont servir de test pour le MoDem. Je crains qu'il ne soit fatal. Entre l'alliance à gauche qui est proposée à Dijon, l'alliance à droite qui se prépare à Bordeaux, et le rien du tout de Paris, c'est l'opportunisme érigé en stratégie », accuse encore le secrétaire d'Etat à la Fonction publique.

Actualités du Centre. Hervé Morin : Le Mouvement démocrate est au service d’une « dérive personnelle totale »

Hervé Morin, président du Nouveau Centre et ministre de la Défense, a estimé que le Modem de François Bayrou était devenu « un radeau de la Méduse » au service d'une « dérive personnelle totale ». Invité de Radio J, il a affirmé que François Bayrou, élu président de cette formation dimanche avec 96,8% des votants, « espère que le gouvernement échouera dans les cinq ans qui viennent et qu'il pourra récupérer les marrons du feu ». La démarche de M. Bayrou est de « tenter de devenir la première force d'opposition au gouvernement et à Nicolas Sarkozy », a-t-il dit. « J'aimerais qu'on se pose la question de savoir pourquoi tout le monde ou presque a quitté le bateau » de M. Bayrou, a ajouté M. Morin. " »Il a réussi l'exploit de transformer un parti politique qui avait plus de parlementaires que le RPR en 1988 en un parti qui n'en a plus aujourd'hui que deux », a ajouté M. Morin. Le président du Nouveau centre entend faire en sorte que sa formation, composée d'ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy, « puisse exister de façon autonome », en s'appuyant sur « la famille de centre ou centre-droit », « qui a toujours existé en France depuis deux siècles au moins ».

dimanche 2 décembre 2007

Actualités du Centre. Mouvement démocrate : adoption des statuts

Le congrès fondateur du Mouvement démocrate (MoDem) a adopté samedi ses statuts, marquant la naissance officielle du nouveau parti dirigé par François Bayrou. Après plus de quatre heures de débat, les statuts ont été adoptés par un vote à main levée « à l'unanimité moins deux votes contre et deux abstentions », a annoncé François Bayrou devant les participants. Selon François Bayrou, le Mouvement démocrate est un projet qui « exclut qu'on se sente dépendant, prisonnier et soumis à l'intérieur d'une seule alliance. Nous n'avons pas l'intention de nous ranger à droite ou à gauche, nous voulons dépasser la droite et la gauche ».

Actualités du Centre. Hervé Morin : La disparition de l’UDF est un « gâchis »

Voici les principaux extraits d’une interview d’Hervé Morin pour le quotidien marseillais La Provence.
Quel regard portez-vous sur le congrès fondateur du MoDem qui se tient ce week-end ? 
C'est tout simplement la suite logique de la démarche choisie par François Bayrou entre les deux tours de l'élection présidentielle. Il veut construire une formation politique qui s'inscrive comme la première force d'opposition au gouvernement. Ce MoDem n'est qu'un outil au service de l'ambition d'un homme qui se projette déjà dans la présidentielle de 2012 : c'est un peu faible comme proposition !
Cette situation vous laisse-t-elle amer ?
Ce qui me désole, c'est le gâchis. L'UDF était encore il n'y a pas si longtemps la première force politique du pays en nombre d'élus locaux. Souvenons-nous aussi que dans les années 90, cette famille comptait presque autant de parlementaires que le RPR : aujourd'hui, on les compte sur les doigts d'une seule main! Le Nouveau centre veut reprendre ce flambeau, celui d'une famille politique libérale, européenne et humaniste.
N'est-ce pas tout simplement cette idée du centre qui est dépassée, malgré les initiatives prises par les uns et les autres ?
François Bayrou a démontré qu'il y avait un espace avec ses 18% des suffrages au premier tour de la présidentielle. La question à se poser est comment passe-t-on de ce score à 7% seulement six semaines plus tard, aux législatives... Le Nouveau centre compte déjà 7000 militants et plusieurs centaines d'élus. A Toulon, mardi soir, 250 personnes ont participé à la réunion que je présidais. Pour une formation qui n'a que quatre mois d'existence, c'est plutôt encourageant ! A Paris, plusieurs responsables du MoDem ont également demandé à nous rencontrer ces derniers jours car ils refusent de se laisser entraîner dans l'aventure personnelle menée par François Bayrou.

Actualités du Centre. Côte de popularité stable pour l'UDF, le Mouvement démocrate et le Nouveau Centre

Voici les derniers résultats du baromètre TNS-Sofres pour le Figaro Magazine.
Question : Pour chacune des personnalités politiques suivantes, voulez-vous me dire si vous souhaitez lui voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir ?
Rappel
Nov 2007
Décembre
2007
Évolution
- Bernard KOUCHNER
54
52
-2
- François BAYROU
47
48
+1
- Jean-Louis BORLOO
50
48
-2
- Corinne LEPAGE
22
20
-2
- Gilles de ROBIEN
20
20
=
- Christine BOUTIN
16
19
+3
- Philippe DOUSTE-BLAZY
19
19
=
- Éric BESSON
12
13
+1
- Hervé MORIN
9
9
=
Question : Pour chacune des personnalités politiques suivantes, voulez-vous me dire si vous souhaitez lui voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir ?

Ensemble
Gauche
Centre
Droite
- Bernard KOUCHNER
52
47
59
65
- François BAYROU
48
47
86
42
- Jean-Louis BORLOO
48
39
61
63
- Corinne LEPAGE
20
19
36
20
- Gilles de ROBIEN
20
13
22
35
- Philippe DOUSTE-BLAZY
19
16
19
23
- Éric BESSON
13
9
15
21
- Hervé MORIN
9
6
9
14
Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?
Très
bonne
Plutôt
bonne
ST
Bonne
Plutôt
mauvaise
Très
mauvaise
ST
Mauvaise
Sans
opinion
MoDem
2
36
38
36
9
45
17
UDF  
1
31
32
42
8
50
18
Le Nouveau centre
0
19
19
36
10
46
35
Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?   

Ensemble
Gauche
Centre
Droite
MoDem
- Très bonne ou plutôt bonne
38
35
84
32
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
44
33
50
58
- Sans opinion
10
8
5
7
UDF
- Très bonne ou plutôt bonne
32
18
48
50
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
50
73
37
37
- Sans opinion
18
12
15
13
Le Nouveau centre
- Très bonne ou plutôt bonne
19
12
34
26
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
46
57
35
41
- Sans opinion
35
31
31
33