mardi 11 décembre 2007

Actualités du Centre. Italie Le gouvernement de centre-gauche de plus en plus fragilisé

L'extrême fragilité du gouvernement de Romano Prodi est de nouveau apparue au grand jour au lendemain du vote de confiance du Sénat, considéré comme un répit dans une lente agonie. Seul le vote d'un sénateur à vie, l'ex-président de la République Francesco Cossiga, a en effet évité la chute du gouvernement Prodi. Au total, 160 sénateurs ont voté la confiance, 158 s'étant prononcés contre et un sénateur s'étant abstenu. Mais ce répit devrait être de courte de durée pour le gouvernement, qui joue en permanence les équilibristes depuis sa formation il y a 18 mois en raison de l'étroitesse de sa majorité à la Chambre haute alors que sa coalition est de plus en plus divisée. Alors qu'en février le gouvernement était tombé à cause de la gauche radicale, les fauteurs de troubles ont été cette fois-ci les cinq sénateurs catholiques de gauche. Le ministre centriste de la Justice Clemente Mastella a réussi à persuader in extremis quatre d'entre eux de voter le décret fourre-tout, qui contenait une disposition aggravant les peines en cas de discrimination contre les homosexuels. Mais sa majorité, composée d'une dizaine de partis, s'est encore affaiblie depuis: la rencontre exceptionnelle qui a eu lieu le 30 novembre entre le leader du centre-gauche Walter Veltroni et l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi a semé la panique parmi les petits partis de la coalition de centre-gauche. Craignant qu'un accord ne se fasse sur leur dos, ils agitent la menace d'une chute du gouvernement et réclament une réunion avec M. Prodi pour faire le point sur l'état de la majorité. De son côté, le ministre centriste des Infrastructures Antonio Di Pietro a estimé qu'il n'y « avait plus de majorité après ce vote ».

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