vendredi 5 mai 2017

Présidentielle 2017. Macron creuse l’écart dans les 7 derniers sondages de la campagne

A deux jours du deuxième tour de la présidentielle, les trente-cinq sondages publiés depuis la fin du premier tour de la présidentielle donnent tous Emmanuel Macron largement vainqueur le 7 mai prochain.
Les derniers sondages publiés et qui sont les derniers de la campagne avant le vote du deuxième tour, donnent le candidat d’En marche! en hausse avec entre 26 et 22 points d’avance sur la candidate d’extrême-droite.

Voici leurs résultats:

- Sondage Ipsos pour Le Monde

Emmanuel Macron 63% - Marine Le Pen 37%.

Macron possède une avance de 26 points.
- Sondage Ifop «rolling» (quotidien) pour Paris Match, CNews et Sud radio

Emmanuel Macron 63% - Marine Le Pen 37%.

Macron possède une avance de 26 points.

- Sondage Elabe pour BFMTV et L’Express

Emmanuel Macron 62% - Marine Le Pen 38%.

Macron possède une avance de 24 points.

- Sondage Harris-Interactive pour LCP

Emmanuel Macron 62% - Marine Le Pen 38%.

Macron possède une avance de 24 points.

- Sondage Opinionway «rolling» pour Les Echos et Radio classique

Emmanuel Macron 62% - Marine Le Pen 38%.

Macron possède une avance de 24 points.

- Sondage Odoxa pour LePoint

Emmanuel Macron 62% - Marine Le Pen 38%.

Macron possède une avance de 24 points.

- Sondage Ipsos pour Radio France

Emmanuel Macron 61,5% - Marine Le Pen 38,5%.

Macron possède une avance de 23 points.

(Sondage Ipsos réalisé le 5 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 8200 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Ipsos réalisé le 4 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 2632 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Harris-Interactive réalisé du 2 au 5 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 4991 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points //  Sondage Odoxa réalisé le 4 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 959 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Elabe réalisé le 4 mai 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1009 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)



Alexandre Vatimbella






A lire aussi:






















Présidentielle 2017. Pourquoi Macron pourrait réussir là où Obama a échoué


Emmanuel Macron & Barack Obama
Après l’avoir adoubé avant le premier tour, c’est désormais un soutien clair et net que Barack Obama a apporté à Emmanuel Macron pour le scrutin du 7 mai.
Dans une vidéo qu’il a tourné et qui a été mise sur le site d’En marche! l’ancien président des Etats-Unis, extrêmement populaire dans son pays mais aussi en Europe et plus particulièrement en France, affirme intervenir parce que l'élection présidentielle française est «d'une importance capitale pour l'avenir de la France et les valeurs que nous chérissons»
Car, précise-t-il, «la réussite de la France importe au monde entier».
Dans ce cadre, «je veux que vous sachiez que je soutiens Emmanuel Macron» déclare-t-il.
Un soutien sans réserve aucune puisqu’il «admire la campagne qu'Emmanuel Macron a menée. Il a défendu des valeurs progressistes, il a mis en avant le rôle important que la France joue dans l'Europe et dans le monde, il s'est engagé pour un avenir meilleur pour les Français, il s'adresse à leurs espoirs et non à leurs peurs».
Ce soutien, même si l’on ne prévoyait pas une implication du président américaine de 2009 à 2016, est une évidence.
Barack Obama et Emmanuel Macron se veulent tous deux des progressistes, partisans d’une société ouverte et d’une mondialisation humanistes, installés dans l’espace central – Obama s’étant toujours déclaré comme un centriste – et initiateurs d’une politique post-partisane.
Mais, Emmanuel Macron pourrait être une sorte d’héritier, voire de fils spirituel, de Barack Obama.
Ainsi, là où l’ancien président des Etats-Unis a échoué à mettre en place cette ère post-partisane qu’il appelait de ses vœux lors de sa campagne de 2008, l’éventuel futur président de la république française pourrait bien y réussir.
La raison principale est qu’Obama n’était pas maître du calendrier électoral et législatif alors que c’est le cas de Macron, surtout que les élections législatives viennent juste après les élections présidentielles et non en même temps comme pour Obama.
Dès lors, il est fort possible que l’Assemblée nationale ressemble beaucoup plus à ce que souhaite Macron que la Chambre des représentants n’étaient à l’image de ce qu’Obama espérait, même si, à son arrivée à la Maison blanche, les deux chambres du Congrès étaient contrôlées par les démocrates…
Néanmoins, Obama voulait absolument que les républicains et démocrates progressistes et réformistes coopèrent ensemble pour mettre en place tout un programme très ambitieux dont la loi sur l’assurance-santé et celle sur les banques n’étaient qu’une petite partie de celui-ci.
Il voulait également que le plan de sauvetage de l’économie américaine ainsi qu’un plan gigantesque de remise à niveau des infrastructures américaines dans tous les domaines soient portés par les démocrates et les républicains.
Malheureusement, cela n’a pas été possible puisque, dès le début de son mandat, les républicains de la droite radicale fermèrent la porte, pratiquèrent une opposition systématique, accueillirent le mouvement d’extrême-droite Tea Party, réunion d’haineux d’Obama, en son sein et déclarèrent que leur but était de faire de celui-ci un «one-term president» (un président d’un seul mandat).
Car il savait que s’il réussissait, ce serait leur disparition.
Et, lorsqu’ils récupérèrent, en 2010, la majorité à la Chambre des représentants, ils mirent en place concrètement leur stratégie de la terre brûlée qui a tant coûté aux Etats-Unis.
Emmanuel Macron n’aura peut-être pas ce handicap pendant les cinq ans de son (premier) mandat, s’il parvient à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale lors des législatives qui suivront cette présidentielle ou s’il parvient à faire d’En marche! le parti largement dominant en nombre de députés.
Mais cette politique post-partisane qu’il a déjà évoqué sous d’autres vocables doit être mise en place dès son accession au pouvoir et sur des objectifs clairs.
De plus – et c’est ce que certains ont reproché à Obama qui était, comme Macron, un novice en politique –l’ancien président américain a très peu discuté et négocié avec les élus républicains, ce qui l’a empêché d’en séduire une partie.
De ce point de vue, Emmanuel Macron qui souhaite le renouvellement de la politique ainsi que des élus, notamment à l’Assemblée nationale, ne devra pas tomber dans une sorte d’hubris qui lui mettrait à dos tous ceux qui sont prêts à travailler avec lui autour de son programme mais aussi ceux qui sont prêts à soutenir seulement certains aspects de celui-ci.
Rappelons qu’une politique post-partisane est celle qui transcende les postures partisanes et idéologiques dans une transversalité qui permet de réunir des majorités conjoncturelles sur des projets et des mesures précises.
Ainsi, il se peut très bien, que dans ce cadre, une majorité qui se dégage pour telle projet de loi soit très différente de celle qui se dégage pour le projet de loi suivant.
L’ère post-partisane fait ainsi appel au consensus, à l’esprit de compromis mais également à celui de responsabilité et de détermination individuelles des élus et non plus à une logique de blocs contre blocs.
C’est pourquoi elle peut être vue comme la mort d’une manière de faire de la politique – «à l’ancienne» – mais aussi, de manière beaucoup moins positive, dans une déstructuration des différents courants de pensée politiques, donc de créer un absence de repères qui, dans une démocratie républicaine, structurent les essentiels choix entre des projets politiques alternatifs.
Quoi qu’il en soit, cette politique post-partisane a pu exister sur des mesures ponctuelles ou sur des périodes très courtes.
Tout le pari d’Emmanuel Macron sera, comme le voulait Barack Obama, d’en faire une manière de gouverner.

Alexandre Vatimbella


A lire aussi:


Actualités du Centre. Bayrou: Macron «a les épaules pour devenir le plus jeune chef d’État des pays développés»

François Bayrou & Emmanuel Macron
Dans un entretien au Figaro, François Bayrou estime qu’Emmanuel Macron a démontré tout au long de la campagne qu’il avait «la stature d’un président de la république».
De même, il a vu Macron – comme tous les observateurs – gagner le débat de l’entre-deux tours face à une Marine Le Pen qui, selon lui, «a connu une épreuve de vérité dont elle va avoir du mal à se relever. Ce débat va durablement abîmer l’image qu’elle avait réussi à construire».
Un débat qu’il a trouvé «extraordinairement révélateur: on a vu d’un côté un candidat jeune, vigoureux et structuré et de l’autre côté une candidate qui n’était venue que pour l’épreuve de force et l’invective et qui ne maîtrisait pas une ligne des dossiers pourtant dangereux qu’elle portait. Beaucoup ont trouvé le débat pénible, moi, je l’ai trouvé absolument éclairant et significatif. À l’issue du débat, il est devenu évident aux yeux de tous qu’Emmanuel Macron (…) a les épaules pour devenir le plus jeune chef d’État de tous les pays développés».
Il a également fustigé ceux qui prônent le «ni-ni» (ni Le Pen, ni Macron): «qui peut, au vu du débat, mettre un signe égal entre les deux candidats? Entre une vision structurée, solide, responsable et généreuse du pays, et une vision incroyablement régressive et agressive? Pour refuser de se prononcer entre les deux, si l’on croit aux valeurs civiques, il faut renier ce qu’on est. Pour moi, le «ni-ni» n’a jamais été possible. Il est aujourd’hui inimaginable».
Quant à la campagne, il l’a qualifiée de «campagne de vérité profonde sur la situation du pays et ses aspirations».
Ses résultats montrent que «le temps de l’abattement national, qui a duré si longtemps, est fini. Il fallait que la page se tourne pour que s’ouvre un temps nouveau d’optimisme. (…) La France va choisir l’optimisme, et c’est un signe magnifique envoyé au monde, avec le jeune président qu’elle va élire et l’équipe qui va se regrouper autour de lui. D’un coup, grâce à cette séquence institutionnelle, grâce au quinquennat et au calendrier qui fait élire le président avant les députés, on voit le pouvoir donné au peuple: le pouvoir de changer le paysage politique et de renouveler en profondeur ses visages, ses pratiques et ses équilibres».
A propos des élections législatives qui suivront la présidentielle, il assure « que les Français vont donner une majorité nette au président de la République. Je ferai tout ce qu’il faut pour cela. Il est aussi probable que d’autres, qui n’auront pas été élus sous l’étiquette de la majorité présidentielle, puissent la rejoindre pour participer à la reconstruction. On évitera ainsi le piège de 2002, lorsque Jacques Chirac, élu à 80% contre Le Pen, a refusé l’ouverture de sa majorité. Pour ma part, j’ai toujours plaidé pour le pluralisme. Toutes les sensibilités politiques doivent trouver leur place dans nos institutions, et je reconnais ce droit même à celles que je combats. Une loi électorale enfin juste doit être mise en place. La baisse du nombre des parlementaires et l’adoption d’une dose de proportionnelle vont conduire à un changement total de notre pratique politique. Emmanuel Macron souhaite que cette réforme des institutions soit rapide. Je crois que c’est possible, sans traîner et sans changement de notre Constitution».
De là, il espère que sortira un gouvernement d’ouverture: «à titre personnel, j’ai toujours été favorable à trouver l’assise la plus large possible, à condition que la majorité soit cohérente et unie, et qu’elle soit décidée à conduire une action réellement réformatrice».