vendredi 5 mai 2017

Actualités du Centre. Bayrou: Macron «a les épaules pour devenir le plus jeune chef d’État des pays développés»

François Bayrou & Emmanuel Macron
Dans un entretien au Figaro, François Bayrou estime qu’Emmanuel Macron a démontré tout au long de la campagne qu’il avait «la stature d’un président de la république».
De même, il a vu Macron – comme tous les observateurs – gagner le débat de l’entre-deux tours face à une Marine Le Pen qui, selon lui, «a connu une épreuve de vérité dont elle va avoir du mal à se relever. Ce débat va durablement abîmer l’image qu’elle avait réussi à construire».
Un débat qu’il a trouvé «extraordinairement révélateur: on a vu d’un côté un candidat jeune, vigoureux et structuré et de l’autre côté une candidate qui n’était venue que pour l’épreuve de force et l’invective et qui ne maîtrisait pas une ligne des dossiers pourtant dangereux qu’elle portait. Beaucoup ont trouvé le débat pénible, moi, je l’ai trouvé absolument éclairant et significatif. À l’issue du débat, il est devenu évident aux yeux de tous qu’Emmanuel Macron (…) a les épaules pour devenir le plus jeune chef d’État de tous les pays développés».
Il a également fustigé ceux qui prônent le «ni-ni» (ni Le Pen, ni Macron): «qui peut, au vu du débat, mettre un signe égal entre les deux candidats? Entre une vision structurée, solide, responsable et généreuse du pays, et une vision incroyablement régressive et agressive? Pour refuser de se prononcer entre les deux, si l’on croit aux valeurs civiques, il faut renier ce qu’on est. Pour moi, le «ni-ni» n’a jamais été possible. Il est aujourd’hui inimaginable».
Quant à la campagne, il l’a qualifiée de «campagne de vérité profonde sur la situation du pays et ses aspirations».
Ses résultats montrent que «le temps de l’abattement national, qui a duré si longtemps, est fini. Il fallait que la page se tourne pour que s’ouvre un temps nouveau d’optimisme. (…) La France va choisir l’optimisme, et c’est un signe magnifique envoyé au monde, avec le jeune président qu’elle va élire et l’équipe qui va se regrouper autour de lui. D’un coup, grâce à cette séquence institutionnelle, grâce au quinquennat et au calendrier qui fait élire le président avant les députés, on voit le pouvoir donné au peuple: le pouvoir de changer le paysage politique et de renouveler en profondeur ses visages, ses pratiques et ses équilibres».
A propos des élections législatives qui suivront la présidentielle, il assure « que les Français vont donner une majorité nette au président de la République. Je ferai tout ce qu’il faut pour cela. Il est aussi probable que d’autres, qui n’auront pas été élus sous l’étiquette de la majorité présidentielle, puissent la rejoindre pour participer à la reconstruction. On évitera ainsi le piège de 2002, lorsque Jacques Chirac, élu à 80% contre Le Pen, a refusé l’ouverture de sa majorité. Pour ma part, j’ai toujours plaidé pour le pluralisme. Toutes les sensibilités politiques doivent trouver leur place dans nos institutions, et je reconnais ce droit même à celles que je combats. Une loi électorale enfin juste doit être mise en place. La baisse du nombre des parlementaires et l’adoption d’une dose de proportionnelle vont conduire à un changement total de notre pratique politique. Emmanuel Macron souhaite que cette réforme des institutions soit rapide. Je crois que c’est possible, sans traîner et sans changement de notre Constitution».
De là, il espère que sortira un gouvernement d’ouverture: «à titre personnel, j’ai toujours été favorable à trouver l’assise la plus large possible, à condition que la majorité soit cohérente et unie, et qu’elle soit décidée à conduire une action réellement réformatrice».


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