samedi 27 novembre 2021

Propos centristes. France – Lutte contre la covid19 / Attaques de Boris Johnson contre la France / Renforcement des liens avec l’Italie / Télétravail conseillé mais pas obligatoire / Violences faites aux femmes / souveraineté numérique…

Voici une sélection, ce 27 novembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Durant trois jours, de Zagreb à Rome, sur les enjeux de défense et de sécurité, d'économie ou encore d'éducation, nous avons démontré que l’Europe du concret est possible, que nous pouvons avancer ensemble, Croates, Italiens, Français, Européens !

> Sur le climat et la biodiversité, sur l’accès pour tous aux vaccins, pour les pays qui ont moins ou qui traversent des crises comme le Liban, nous partageons avec le Pape François la même détermination et des valeurs universelles.

> Le Traité du Quirinal est le fruit d’un destin commun entre l'Italie et la France. Celui de deux nations sœurs, unies par la géographie, par l’histoire, par la culture. En le signant aujourd'hui, nous scellons la profonde amitié qui nous unit.

> Au peuple croate, nous partageons une même vision pour notre Europe. Elle est faite de valeurs, d'ouverture sur le monde méditerranéen, d'engagement en faveur de la sécurité internationale. Continuons à construire ensemble.

> Face aux réseaux de passeurs, nous devons renforcer notre lutte. Depuis le début, nos forces de l'ordre sont mobilisées jour et nuit. Mais c'est en Européens qu'il nous faut collectivement agir.

> Je veux redire l'émotion de la Nation à l'égard de ces femmes et ces hommes qui ont perdu la vie en mer pour fuir la misère, l'oppression politique, l'absence de libertés. Tout sera mis en œuvre pour retrouver et condamner les responsables qui exploitent la misère et la détresse. Face aux réseaux de passeurs, nous devons renforcer notre lutte. Depuis le début, nos forces de l'ordre sont mobilisées jour et nuit. Mais c'est en Européens qu'il nous faut collectivement agir.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> [En Guadeloupe et Martinique, des policiers, gendarmes et journalistes cibles d’attaques et de tirs] Ces actes d'une extrême gravité appellent une condamnation unanime et sans aucune ambiguïté. La République ne tolérera jamais qu'on attaque les citoyens qui nous protègent et qui nous informent. La Justice poursuivra les auteurs de ces violences inadmissibles.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Exceptionnelle progression du photovoltaïque en France : depuis le début de l'année, la puissance installée du parc solaire a augmenté de 18%, soit de quoi répondre à la consommation de l’équivalent de 520 000 foyers. Continuons !

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
 [Covid19] Nous poursuivons deux objectifs fondamentaux: maintenir les écoles ouvertes tout en protégeant la santé des élèves et des personnels. A partir de lundi, il n’y aura plus de fermeture de classe dès le premier cas de covid19 en primaire mais un dépistage systématique de la classe.

> [Covid19] Nous gardons notre objectif principal d’avoir au maximum les écoles ouvertes, avec une nouvelle méthode qui doit nous permettre de fermer moins de classes : faire un test pour tous les élèves dès lors qu’il y a un cas positif dans une classe. (…) Pour que ça marche, il faudra que tous les enfants soient testés. Ce sont les équipes éducatives qui devront vérifier les tests négatifs fournis par les parents : ces tests ne relèvent pas du secret médical. (…) Aucun élève ne reviendra s’il n’a pas un test négatif. S’il y a des difficultés à faire des tests, nous continuerons à proposer des tests à l’école dans les lieux où ça se justifie.

> [Covid19] Les classes de 6e sont un cas particulier car les enfants ont moins de 12 ans et ne sont pas vaccinés. Je vous annonce que nous allons donner des autotests aux élèves de 6e, à raison de deux autotests par semaine, dès la semaine prochaine.

> Les enseignants qui quittent la profession restent une infime minorité. Mais l’objectif c’est surtout que le métier soit attractif. Nous devons avoir un prestige, une bonne rémunération et un bien-être professionnel qui s’accentuent.

> Une amitié franco-italienne qui se vit au quotidien par l’éducation. Apprentissage des langues, jumelage de campus professionnels, vision commune de la mobilité des élèves et des professeurs que nous promouvrons lors de la présidence française de l’UE, relance conjointe du latin et du grec.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> La loi visant à moderniser notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs‑pompiers a été promulguée ce jour par le Président de la République. Une grande loi qui marquera la sécurité civile pour les prochaines années !

> En Guadeloupe et Martinique, nos forces de l’ordre et des journalistes ont été la cible d’attaques et de tirs. Plusieurs policiers et gendarmes ont été blessés. Je leur apporte mon entier soutien Tout est mis en œuvre pour retrouver les responsables.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Nouveau record pour l'apprentissage en 2021 : déjà 560 000 contrats enregistrés à la mi novembre ! De plus en plus de jeunes et d’entreprises y recourent, c’est une excellente nouvelle.

> Aujourd'hui, il n'est pas prévu de rendre le télétravail obligatoire. J'invite toutefois toutes les entreprises à le favoriser et à définir les règles avec les représentants des salariés.

> Déjà près d'un an et demi de mobilisation pour la jeunesse. Merci aux entreprises pour leur engagement sans faille. Les résultats sont là et nous continuerons !

> 113 000 demandeurs d'emploi sans activité de moins en octobre, c'est tout simplement inédit ! Notre économie est dynamique, crée des emplois et les 100 milliards € de France relance portent leurs fruits !

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
> Je salue la mobilisation des services de l’Etat pour dégager, après l’action courageuse des forces de l’ordre pour lever les barrages, ces axes indispensables à la libre circulation des Guadeloupéens. La réouverture des routes permet de commencer à reprendre une vie normale.

> J’ai réuni les maires de Guadeloupe en visio cet après-midi : ils m’ont fait part de propositions et nous nous sommes accordés sur une méthode pour que ma prochaine visite aboutisse à une véritable solution, dans le cadre d’engagements précis et partagés.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Lorsque l’humanisme épouse le bon sens, de cette union naissent de bons textes. Chaque année, 8500 enfants naissent sans vie. Désormais, ces 8500 familles plongées dans une infinie tristesse pourront leur donner un nom à l’état civil et l’inscrire dans leur livret de famille.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Nous affrontons désormais une vague épidémique massive qui frappe l’Europe depuis plusieurs semaines. Mais nous avons des outils pour l’affronter. Vaccination, pass sanitaire, port du masque, gestes barrières : nous avons les moyens de nous prémunir des risques du Covid19.
Lutter contre la vague épidémique, c’est aussi réadopter les bons gestes face au virus : aérer régulièrement les lieux clos, se laver les mains. Le port du masque est rétabli en intérieur et dans les lieux extérieurs très fréquentés sous décision préfectorale.
Le pass sanitaire constitue lui aussi une arme efficace contre la propagation du virus. Le 15 janvier, la dose de rappel sera intégrée au pass sanitaire pour toutes les personnes de 18 ans et plus. La durée de validité des tests dans le pass sanitaire est ramenée à 24h.

> Ce samedi, la vaccination de rappel s’ouvre à tous dès 18 ans. 19 millions d’entre nous sont d’ores et déjà éligibles et pourront se faire vacciner chez leur pharmacien, leur médecin ou en centre. 3 millions de rendez-vous ont été pris depuis jeudi. Ne baissons pas la garde !

> L'agence européenne du médicament vient d'autoriser le vaccin Pfizer pour les 5/11 ans. La Haute Autorité de Santé aura à se prononcer, je consulte en parallèle le conseil national d'éthique. Les vaccins destinés aux 5/11 ans seront livrés en fin d'année, si nous l’autorisons.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Signature du contrat d’objectifs et de performance avec les Chambres d’agriculture. Reconnaissance, confiance et exigence réciproque entre l'Etat et les Chambres. Installer, accompagner les transitions, créer de la valeur, former, innover pour les agriculteurs et nos territoires.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Les propositions inapplicables de Boris Johnson sur les migrants me font penser aux surenchères de notre droite LR française sur l’immigration. Notre vision de la politique, ce n’est pas de s’échapper du réel dans la démagogie.

> Mercredi je présenterai en Conseil des ministres le nouvel Institut National du Service Public qui succède à l’ENA. Il va transformer L’État en formant une nouvelle génération de hauts fonctionnaires en prise avec le terrain et les enjeux du 21e siècle.

> [Covid19] J’appelle les agents publics, exemplaires sur la vaccination, à l’être à nouveau sur les gestes barrières. Ce n’est pas le masque ou le vaccin, mais les deux. Les mesures que j’ai prises pour faciliter la vaccination des agents seront maintenues pour la dose de rappel.

> Moi, je crois à l'égalité : égalité entre ceux qui travaillent dans le secteur public et privé (...) Madame Hidalgo a décidé politiquement qu'elle préférerait que les Français travaillent 32 heures, et je combats cela.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> [Accusations de viols et d’agressions sexuelles contre Nicolas Hulot] C'est extrêmement salutaire qu'on puisse ouvrir une enquête. (…) Je salue la libération de la parole. (…) Il est important que l’on entende et que l’on écoute les femmes.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Face aux conséquences du Brexit et de la crise covid, nous devons renforcer notre relation économique et commerciale franco-irlandaise. Nous partageons la même volonté de réformer l'OMC pour garantir une concurrence loyale.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> La force de cette majorité, c’est sa diversité. Terres de Progrès c’est une identité sociale-démocrate, progressiste et européenne, qui mise sur nos territoires et qui s’inscrit dans le dépassement. Nous serons réunis lundi soir pour bâtir notre maison commune.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> Dans cette maison commune qu’est la majorité autour d’Emmanuel Macron, je vous le dis de la manière la plus directe : je m’y sens bien. Je nous y sens bien, car elle est le moyen, le seul moyen de faire avancer nos idées.

> Avec Richard Ferrand nous avons beaucoup échangé. Territoires de progrès [TdP] a une identité particulière. C’est un parti politique pleinement à gauche et dans le dépassement. Si certains de nos adhérents sont à la fois membres de LaREM et de TdP, nous comptons aussi des femmes et des hommes de gauche qui ne sont pas, ou ne sont plus Marcheurs. Ils veulent à la fois se retrouver dans une démarche de sociaux-démocrates progressistes, tout en soutenant la majorité. Leur volonté est de l’élargir pour permettre à Emmanuel Macron d’être réélu s’il devait être candidat.

> Le président de la République prône toujours le dépassement. Il faut se rassembler, sans oublier son identité ni sa culture politique. Les adhérents de TdP partagent cet objectif, d’autant plus pertinent que les autres offres politiques ne sont pas à la hauteur. L’opposition de gauche est en état de mort cérébrale, elle a arrêté de travailler, de proposer. Des citoyens de gauche trouvent davantage leur compte dans la perspective d’un second mandat d’Emmanuel Macron.

> Je dis à tous les sociaux-démocrates que ce gouvernement a créé la cinquième branche de la Sécurité sociale, a ouvert la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, a revalorisé les minima sociaux, a dédoublé les classes en CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire. Bref, c’est dans la majorité que se passe la conquête du progrès. Venez participer à ce mouvement!

> L’émiettement à gauche pousse ceux qui veulent que leur voix compte à nous rejoindre. Quant au spectacle de la primaire de la droite, il conduit les adhérents LR qui veulent sincèrement la réussite de la France à se détacher de ce parti.

> Les entreprises françaises connaissent des difficultés de recrutement. C’est un frein à une croissance encore plus forte. Emmanuel Macron a toujours considéré que les droits sont indissociables des devoirs, que la responsabilité est un principe incontournable. L’insertion professionnelle est une clé de l’émancipation et du progrès social. Depuis le début du quinquennat, nous revalorisons les revenus du travail. Ça me convient parfaitement.

> Il vaut mieux compter des réussites que des échecs! Mais considérer que la couverture vaccinale est un objectif politique dans le cadre d’une présidentielle, c’est assez éloigné de l’idée que l’on se fait de l’intérêt général. Nous veillons à sauver des vies, pas à préparer une échéance électorale.

> Trop souvent, on dit vouloir peser sans que cela signifie quoi que ce soit. Il est plus efficace de faire des propositions que d’engager un rapport de force. TdP veut revaloriser la notion de progrès. La France a toujours été un pays de progrès, social et scientifique. Il faut le rappeler. Surtout dans une période troublée comme celle que nous traversons où les déclinistes ont la part belle. Nous nous élevons contre le pessimisme noir et les fabricants de défaitisme. Face à eux, nous revendiquons notre bilan tout en admettant que l’on peut encore faire mieux.

> Nos adhérents réfléchissent et proposent. Par exemple, ils considèrent que pour gagner en cohésion, notre pays gagnerait à automatiser ce très bel outil du service national universel (SNU), avec un programme de 6 mois au service de son pays: les cadettes et cadets de la République. Sur le plan démocratique, ils pensent aussi que l’abstention est une question majeure. Dans une société de plus en plus nomade et numérisée, les modalités de vote et de participation doivent être réinventées à travers le vote électronique, le vote à distance, ou l’extension à plusieurs jours des périodes de vote. Sans rien sacrifier au rituel républicain du vote et des résultats du dimanche.

> Une très grande partie de nos adhérents est convaincue que le Parlement doit avancer sur le droit à chacun à maîtriser sa fin de vie. En matière sociale, ils veulent aussi aller plus loin que le reste à charge zéro [pour l’optique et les soins dentaires]. La perspective d’une retraite minimum à 1000 euros est un bon objectif, mais tendre à une retraite qui s’approche du smic serait aussi la garantie pour chacun de vivre dignement. SNU, participation, fin de vie, retraite minimum: voilà quatre progrès que les adhérents veulent conquérir. Bien sûr, il reviendra au candidat de définir son programme.

> Notre fiscalité est déjà très progressive et redistributive. Nous avons veillé pendant ce quinquennat à alléger la fiscalité des contribuables des plus modestes, avec la fin de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, ou encore la baisse de l’impôt sur le revenu à hauteur de 5 milliards d’euros pour les plus modestes. Mon sentiment est qu’en matière de fiscalité, la première des révolutions serait la stabilité et la lisibilité.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> L’éducation est la mère des batailles et la première réponse à la panne de l’ascenseur social.

> Réindustrialiser, c'est être sur tous les fronts : avec la transition énergétique et écologique, nous accompagnons les secteurs qui se transforment et leurs salariés. Avec France relance nous soutenons les investissements, avec 624 relocalisations en 1 an.

> Je trouve très dangereux de se complaire dans le déclinisme et dans cette litanie de la nostalgie. Si l'on veut être dans la proposition et dans le débat démocratique, nous devons être dans la projection de ce que l'on veut construire.

> L'industrie est le secteur qui va inventer les solutions pour lutter contre le défi climatique : c'est l'endroit où l'on fait de la R&D et où l'on trouve des solutions que l'on peut mettre à la disposition de millions de personnes.

> Ce que nous nous sommes attachés à faire en cette Semaine de l'Industrie 2021, c'est de dire aux jeunes d’envisager les métiers de l'industrie. Nous devons leur permettre d'avoir un imaginaire industriel et de se représenter ces métiers.

> Les femmes représentent aujourd'hui 30% des salariés de l'industrie. Nous avons donc encore du chemin à accomplir. Avec la numérisation et la robotisation du secteur, les femmes y ont désormais toute leur place : 70.000 postes sont ouverts en ce moment!

> Bien poser le débat sur le nucléaire, c'est avoir plus de science, moins de dogme et ne pas perdre de vue l'objectif : lutter contre le réchauffement climatique. La solution est mixte : faire des efforts importants sur le renouvelable et le nucléaire.

> Pendant que nos voisins européens présentent ce qu'ils veulent mettre en place pour la relance, la France arrive avec le bilan de son plan France relance: 70% des crédits engagés d'ici la fin de l'année, jusqu'à 90% dans l'industrie !

> Notre enjeu est de relever le défi majeur de la lutte contre le réchauffement climatique. Pour réussir, ne nous privons pas d'un levier qui permettra peut être de relever ce défi. La science nous indique que l'énergie nucléaire est une énergie décarbonée.

> Conseil Compétitivité à Bruxelles avec mes homologues européens : nous partageons l'importance de travailler ces prochains mois à créer une Europe plus résiliente et une reprise forte, fondées sur la transition verte et numérique, et sur l'innovation.

 

Roxana Maracineanu (ministre chargée des Sports)
> Le village des athlètes de Paris 2024 accueillera 2000 habitants après les Jeux. Un tiers des logements seront des logements sociaux et un centre d’hébergement sera dédié à l’accueil de femmes victimes de violences. C’est ça aussi l’héritage des Jeux.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> En 2018, je n'avais pas soutenu Nicolas Hulot mais l'État de droit. Cette femme ne voulait pas qu'on parle d'elle et que son nom soit jeté en pâtures. Il est fondamental que la Justice se rende dans les tribunaux.

> Je suis féministe depuis l'âge de 15 ans, ma responsabilité en tant que ministre, c'est que toutes les femmes qui ont vécu des violences puissent avoir accès à la plainte.

> Ce qui s'est produit avec la Grande-Bretagne ces dernières heures est assez indigne, sur le fond et sur la forme. Gérald Darmanin a fait savoir à son homologue qu'il ne souhaitait plus la convier [à une réunion de l’UE sur l’immigration].

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> [Biélorussie] Journée de solidarité avec les prisonniers politiques. Ils sont près d’un millier. Nous sommes avec eux, toujours.

> Un traité historique signé entre la France et l’Italie, qui rend justice aux liens exceptionnels unissant nos deux pays.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> [Contrats locaux d’accompagnement (CLA)] Si les CLA devaient à terme se déployer, ça le serait en effet parce que nous inversons totalement la méthode. Aujourd’hui, dans la logique des réseaux, lorsqu’on est en REP ou REP+, on bénéficie de moyens supplémentaires. Or, la crise sanitaire a renforcé certaines fragilités. Nous avons vu apparaître ici et là des écoles orphelines qui, en périphérie du zonage, correspondent en tout point aux caractéristiques de l’éducation prioritaire sans en avoir les moyens. Notre logique, c’est de leur en donner à travers l’expérimentation. Elle s’adresse aussi aux territoires enclavés. Dans la ruralité, il y a peu d’établissements en éducation prioritaire. Je conviens qu’il s’agit d’une autre façon de faire. Néanmoins, c’est une voie parallèle. Je le souligne parce qu’on me dit vouloir casser l’éducation prioritaire. Ce n’est pas le cas. La carte reste identique. Les moyens alloués d’ailleurs ont augmenté. Ils sont passés de 1,7 milliard à 2,2 milliards d’euros.
Les lycées sont aussi concernés. Rappelons qu’ils sont sortis du zonage depuis un moment. Il ne s’agit pas seulement des lycées généraux, il y aussi les lycées professionnels. Et c’est tout à fait pertinent puisque leurs élèves sont souvent issus des établissements de l’éducation prioritaire.
Avec cette expérimentation, nous donnons des moyens à de nouveaux publics et à de nouveaux territoires. C’est du plus. Avec une méthode de travail transformée.
(…) Quand on est dans un établissement REP – on nous le dit sur le terrain –, quoi qu’il se passe, les moyens descendent de façon systématique. Il y a là quelque chose d’un peu routinier. Nous, nous souhaitons re-stimuler la motivation des équipes. Nous allons bien sûr évaluer l’expérimentation. Mais je peux d’ores et déjà vous dire que nous n’allons pas arrêter, d’abord parce que dans les académies concernées, la méthode est plébiscitée.
Et puis, ce n’est pas un dossier qui concerne seulement le secrétariat d’État et les recteurs. Nous y avons associé les élus locaux, les chefs d’établissement. C’est un travail d’équipe. Il y a déjà d’autres académies qui demandent à en bénéficier. J’ajoute que j’ai beaucoup dialogué avec les organisations syndicales. Je les ai vues de nombreuses fois sur le sujet. Globalement, il y a peu de choses que l’on nous oppose. Il est donc probable que nous élargissions le dispositif dès la rentrée 2022. À terme, il y aura vraisemblablement un lissage entre les CLA et les REP pour y voir clair. Mais cela ne concernera pas les REP+ qui, je le rappelle, sont adossés aux quartiers prioritaires de la ville.
(…) Nous travaillons actuellement sur la façon dont nous allons évaluer au niveau national et à l’échelle des académies. Et dès que nous aurons les résultats, nous verrons où il est pertinent d’élargir.

Comment se passe le travail avec les élus locaux ? Certains ne cachent pas leur agacement face à un manque de moyens…
Il y a des débats, parfois des oppositions mais elles sont saines. Au fond, les élus locaux veulent faire plus mais le principal, c’est d’atteindre l’objectif. On ne peut pas empiler les moyens. Il faut s’interroger sur la méthode. C’est ce que nous faisons à travers les CLA. Il en est de même avec les alliances éducatives qui concernent les Cités éducatives ou les Territoires éducatifs ruraux.

> Le jour où nous n’aurons plus besoin d’injecter des moyens pour l’éducation prioritaire, nous pourrons nous dire que nous avons gagné la partie. Mais nous en sommes loin, notamment parce que la crise sanitaire est passée par là. Ma mission se résume à lutter contre les inégalités éducatives et sociales mais aussi territoriales. Cette approche territoriale est quelque chose de nouveau. Elle est au cœur du sujet.
Pendant longtemps, nous avons empilé des moyens, travaillé en silo, chacun restant dans son coin, sans se poser la question de savoir si on pouvait partager quelque chose. Ce n’était pas dans nos pratiques. Aujourd’hui, nous changeons de méthode. C’est le cas avec les alliances éducatives. Par exemple, je suis allée aux Mureaux, où il y a une cité éducative. J’avais autour de moi différents acteurs qui ont bâti un projet commun. Ça fonctionne. Et nous sommes en train de faire de même en ruralité. Il faut travailler avec les acteurs locaux. Ils connaissent leurs publics. Et ce sont eux qui doivent porter ces dynamiques. Mais il n’y pas autant de systèmes d’éducation prioritaire qu’il y a de territoires. On ne s’en sortirait pas si c’était le cas. Nous devons avoir un cadre global et faire confiance aux élus locaux. Il faut arrêter de cliver.

> A ce jour, nous avons déjà labellisé 126 cités éducatives. Quand je suis arrivée au secrétariat d’État en juillet 2020 – je précise qu’il n’existait pas avant cette date –, il y en avait 80 qui fonctionnaient bon an mal an et c’est normal parce qu’elles avaient été stoppées net avec le confinement. Nous avons remis la machine en marche. Nous sommes en train de finaliser les dossiers pour être à 200 d’ici la fin de l’année.  L’objectif sera atteint sans difficulté.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Si nous sommes l’un des pays à avoir le plus maintenu ses écoles ouvertes, c'est en immense partie grâce à nos directeurs. C'est une des fonctions les + essentielles de notre école et je suis heureuse qu'elle soit auj. renforcée.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> [Tribune: Souveraineté numérique et investissements étrangers]
Dans le monde de l’innovation, la France, combien de divisions ? Fin 2018, 3 licornes. Fin 2021, près de 25 licornes. Le critère est certes partiel et imparfait. On pourra en choisir d’autres, comme le montant des levées de fonds des start-up françaises (multipliées par quatre entre 2017 et 2021), ou encore le classement de la France dans l’index mondial de l’innovation (de la 18e à la 11e place entre 2016 et 2021, seul pays dans le monde à présenter une telle progression). Ces quelques faits dessinent une réalité incontestable : celle du retour, internationalement remarqué et salué, de la France dans le concert des pays les plus innovants.
J’aurai l’occasion, dans les semaines qui viennent, de revenir sur un certain nombre de points précis de la politique numérique (et plus largement d’innovation) du gouvernement, de manière rétrospective et prospective. Mais, quelques jours après le salon du Made in France, il m’a semblé important de revenir sur l’un des éléments qui ont, je crois, été déterminants dans le succès récent de la French Tech, devenue en quelques années l’un des fers de lance de notre économie et un espoir d’indépendance française face à la domination technologique américano-chinoise : les investissements étrangers. On peut sauter sur sa chaise en criant « souveraineté numérique, souveraineté numérique ! », encore faut-il savoir de quoi l’on parle.

Il serait injuste de prétendre que notre pays n’était plus une nation d’innovation. Il a su maintenir une tradition d’excellence dans de nombreux secteur de pointe (de l’aéronautique à l’énergie en passant par la défense) et peut s’appuyer sur de puissants acteurs historiques. Mais l’étude des dynamiques économiques des dernières décennies n’en dénote pas moins un cruel décrochage de l’Europe et de la France. Les entreprises américaines et chinoises de la « Tech », pour la plupart nées au tournant des années 2000, ont écrasé la concurrence. Les chiffres, là aussi, en disent plus long que les mots. Sur les dix plus grosses capitalisations mondiales, huit sont des entreprises de la Tech, 6 n’existaient pas il y a 25 ans, aucune n’est européenne. Et la différence n’est pas mince : à elles seules, les capitalisations boursières d’Apple ou de Microsoft sont supérieures à la totalité de la valeur du CAC40. La bourse ne fait pas tout, évidemment, mais cette domination financière prépare le terrain à une domination technologique. Dans des domaines aussi stratégiques que le numérique, l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, les sciences de la vie, l’électronique… les géants américains et chinois investissent incomparablement plus que leurs compétiteurs étrangers et rachètent leurs concurrents. Dans ce contexte, la question économique n’est pas seule en jeu. C’est de notre souveraineté technologique, et donc de notre souveraineté tout court, qu’il s’agit. Dans un monde conflictuel, la puissance financière fait le lit de la dynamique de puissance tout court.

Pour revenir dans le jeu, encore fallait-il identifier les causes du déclin.

1. Prospérité économique, changement climatique, souveraineté, … l’innovation est au cœur des enjeux d’aujourd’hui.

2. L’innovation est une dynamique schumpeterienne : ce sont les acteurs émergents qui portent les innovations les plus en ruptures — ce n’est pas seulement vrai dans le numérique, des entreprises comme Tesla ou SpaceX ayant démontré qu’aucun secteur industriel, même très intensif en capital et fortement régulé, ne peut se croire à l’abri d’une disruption majeure. A ce titre, l’âge moyen des groupes du CAC40 — plus de 100 ans — en dit long sur ce que notre pays a manqué dans les décennies précédentes. Dans ce contexte, les start-up ne sont pas une coquetterie, elles sont vitales pour notre économie. Nous devons réussir la transition numérique des acteurs historiques de notre économie mais surtout permettre l’émergence de nouveaux champions.

3. Les écosystèmes les plus dynamiques d’innovation sont une combinaison de trois facteurs majeurs : des talents, du capital et un marché.

4. La France et l’Europe présentent historiquement deux de ces facteurs : les talents et le marché (même si le marché unique doit encore être considérablement renforcé). C’est donc d’abord par le capital que notre écosystème péchait.

5. Il était impératif de renforcer le financement domestique de l’innovation. Cela a constitué une préoccupation constante du gouvernement, au prix d’efforts importants (fiscalité du capital, initiative « Tibi »,…). Mais dans une économie mondialisée, atteindre la masse critique de financement ne saurait reposer sur des seuls financements nationaux. Tous les écosystèmes d’innovation de niveau international (la Silicon Valley, la région de Shenzen, Israel…) sont massivement financés par les capitaux internationaux.

Le dernier point est majeur. On peut le résumer ainsi : pour être plus souveraine, la French Tech devait être financièrement massivement plus internationale. Cette analyse peut paraître contradictoire. Elle ne l’est aucunement. Au contraire : les surpuissantes start-up américaines ont largement, directement et indirectement, construit leur puissance sur des capitaux moyen-orientaux, asiatiques et européens. A rebours, de hausses d’impôts en déclarations martiales, l’attitude des gouvernements français successifs a longtemps alimenté le déclin français. J’irai même plus loin : les attitudes de matamore d’Arnaud Montebourg ou la taxe à 75% ont constitué de véritables attentats contre la souveraineté numérique française. Et pour cause : elles ont eu pour principal résultat de dissuader les investisseurs internationaux de parier sur la France. Or, nos entreprises ont, peut-être encore plus que les autres, massivement besoin d’investissements internationaux. Le capitalisme américain en effet peut s’appuyer sur ses fonds de pension ; le Japon ou la Corée sur une épargne massivement investie dans son économie nationale. A l’inverse, l’épargne des Français est, quant à elle, très largement investie dans des placements peu risqués (assurance-vie) et finance donc peu son capitalisme*.

Dans ces conditions, les nombreuses réformes introduites depuis l’élection d’Emmanuel Macron sous l’impulsion de Bruno Le Maire (au premier rang desquelles la fiscalité du capital ou la réforme du marché du travail), l’environnement pro-innovation (French Tech visa, réforme des BSPCE, plans IA, quantique ou encore cyber…) et l’attractivité internationale retrouvée de la France ont inversé la tendance : Softbank, Dragoneer, General Atlantic, Silver Lake, Coatue, … les investisseurs étrangers ont massivement porté le « nouveau printemps » de l’innovation française — jusqu’à l’IPO de l’un des acteurs majeurs de notre souveraineté numérique : OVHcloud. Sans eux, la FrenchTech n’en serait pas là. Pour être exceptionnelle, cette dynamique n’en est pas moins fragile. Elle est notamment sensible aux relents réguliers de patriotisme ignare de certains, dont le track record devrait pourtant conduire à plus de modestie.

Qu’on me comprenne bien : il ne s’agit pas de faire preuve de naïveté à l’égard des investissements étrangers, particulièrement dans certains secteurs critiques et dans le contexte actuel de “courses aux armements” technologique. La France a, du reste, renforcé considérablement le contrôle des Investissements Etrangers en France (IEF) liés aux technologies critiques. Mais dans 95% des cas, un investissement étranger est le bienvenu — et un acteur de notre souveraineté. Le meilleur exemple de cet oxymore, c’est Israël : on n’explique pas à l’Etat hébreu ce qu’est la souveraineté ; pourtant, 90% des fonds investis dans l’écosystème tech israélien (proportionnellement incomparablement plus important que son homologue français), sont d’origine étrangère.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> La reconnaissance des enfants nés sans vie progresse, avec l'adoption de cette loi permettant aux parents de leur donner un nom de famille. Une mesure essentielle, une avancée attendue de longue date par les familles et les associations.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> [Covid19] On estime que dans les prochaines semaines on va en rouvrir 300 pour renforcer l'offre de vaccination.

> [Covid19 et nouveau variant sud-africain] On prendra des décisions si c'est nécessaire.

> Depuis le début de l'année, nous avons arrêté 1.500 passeurs et démantelé 44 réseaux de passeurs en France.

> La lettre de Boris Johnson [à Emmanuel Macron] est indigente sur le fond et totalement déplacée sur la forme.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Fier de l’adoption ce jour à l'unanimité de la représentation nationale d'une résolution «pour la conservation et l'utilisation durable des océans». Après le G7 parlementaire sur cette thématique, et avant le One Ocean Summit à Brest, la France mobilisée !

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> Il n'y a pas de mode d'emploi pour exercer sa fonction de député. C'est ce que l'on choisit d'en faire, au service des Français ! Notre ancrage local n'est pas lié au cumul mais à nos expériences de vie, aux convictions et aux combats qui sont les nôtres.

> Chaque violence infligée à une femme est une violence infligée à la société tout entière.

> Penser qu'une femme se complaît à s'exposer, à prendre le risque de dire, de dénoncer des violences sexuelles est une insulte insupportable. C'est une violence de plus, de trop. Et oui, on peut dire cela et dire que la justice se rend dans un tribunal.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député, porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)

> [Biélorussie] Opposants journalistes, blogueurs, étudiants, universitaires etc…face à la féroce répression du régime ils méritent notre soutien et notre solidarité.    Nous ne pouvons accepter en Europe qu’un peuple tout entier voie ses droits fondamentaux ainsi bafoués.

> Ils sont 888. 888 prisonniers politiques de Biélorussie enfermés dans les prisons du dictateur Lukashenko pour avoir exprimé leur opinion.

 

● MoDem
Josy Poueyto (députée)
> [Hausse de 10 % des violences conjugales, qui ont concerné 159 400 personnes tous sexes confondus en 2020] I faut préciser que ce taux communiqué par le ministère de l’intérieur correspond à la hausse du nombre de plaintes enregistrées. Plus globalement, dans le contexte de pandémie COVID 19, l’ONU avait très tôt lancé une alerte sur l’augmentation des violences faites aux femmes dans le monde. La France n’a malheureusement pas échappé au phénomène, en dépit des actions menées par la majorité et le gouvernement. La hausse de 10% que vous citez concerne une écrasante majorité de femmes. Je n’oublie pas les enfants qui ont aussi été exposés. Cette croissance des procédures montre que l’effort de sensibilisation et de mobilisation des policiers et des gendarmes donne des résultats concrets. Je rends également hommage aux bénévoles et aux élus locaux qui ont fait un formidable travail de terrain, d’écoute, d’accueil et d’accompagnement. Un travail essentiel, souvent mené en lien avec la Justice, qui a certainement limité les cas les plus graves. Cela dit, on peut aussi sincèrement s’interroger sur la réalité des chiffres officiels de ces violences tout au long des décennies passées. Je pense qu’ils ont été très longtemps sous-estimés pour de multiples raisons. Dont une principalement : la non prise en compte des plaintes ou de la parole des victimes. Je peux en témoigner pour avoir constaté et dénoncé tous ces phénomènes depuis ma jeunesse militante. Et je me souviens avec émotion de tous ces combats menés avec Yvette Roudy, première ministre des droits des femmes de 1981 à 1986. 

> Nous avons connu deux confinements pour répondre à la crise sanitaire. Autrement dit, nous avons vécu des périodes inédites. Nul n’avait connu l’expérience de couper ainsi ses liens familiaux, amicaux ou professionnels pour ne quasiment plus quitter son domicile. Ces périodes ont été difficiles pour tout le monde. Mais plus dures encore pour les femmes qui les ont traversées dans un environnement à risque. Les signalements pour violences et les suivis des victimes ont augmenté pendant cette période. Mais le rapport de la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences qui a évalué cette période indique que le nombre de violences n’a pas forcément augmenté dans de grandes proportions. Sa conclusion parle plutôt de l’effet déclencheur du confinement. Les chiffres tendant à démontrer que les victimes se sont davantage manifestées et que les moyens mis en œuvre par l’État leur ont donné les moyens de le faire. Il faut, à l’évidence, y voir l’impact de la communication destinée à la sensibilisation de l’opinion et du renforcement des dispositifs.

> [Raisons du peu de plaintes] Cela soulève des problématiques bien connues et anciennes. Ce sont toujours des situations bien complexes. La cause de l’amour est régulièrement  avancée – à tort- pour ne pas porter préjudice au conjoint violent. Chez les victimes, il y a aussi un sentiment de honte et de fausse responsabilité dans ces histoires terribles. Il y a encore, plus globalement, un contexte culturel à changer. On sait aussi que la dépendance financière est un frein majeur à un processus susceptible d’amener au divorce par exemple. Chez les agresseurs, par ailleurs, toutes les études montrent  qu’une enfance vécue en tant que victime ou témoins de violences présente plus de risque de reproduire ces violences à l’âge adulte. Chez les victimes aussi, vivre des violences pendant son enfance est un facteur qui installe la violence dans une sorte de schéma d’acceptation.  
S’il faut bien sûr libérer encore la parole, l’action publique doit plus fortement baliser le parcours d’émancipation des victimes, bien veiller à l’égalité des droits entre les sexes qui est la grande cause du quinquennat relayée notamment par la ministre Elisabeth Moreno qui vient d’annoncer, à propos de la lutte contre les violences, 1.000 places d'hébergements supplémentaires pour les victimes et leurs enfants soit, depuis 2017, une hausse de 80% du nombre de places disponibles.
Nous devons mobiliser toutes nos forces pour éduquer, prévenir, sanctionner et protéger.  Depuis 2017, la majorité a poursuivi, lancé et concrétisé de vastes chantiers sur ces thèmes avec de sérieux progrès. Il faut continuer à avancer et à agir.  Notre majorité est engagée sur ce chemin. A l’Assemblée nationale, la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes est particulièrement active pour répondre aux nombreux enjeux.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
MichelZumkeller (député)
> Notre dette publique ne concerne plus nos enfants. Elle est devenue telle qu'elle pèsera sur nos petits-enfants et nos arrières-petits-enfants !

 

Pascal Brindeaux (député)
> Le vainqueur du Congrès LR du 4 décembre sera un candidat de la droite et de la droite. Pour gagner la présidentielle, il devra rassembler la Droite et le Centre, avec l'UDI!

 

Valérie Létard (dénatrice)
> La Droite et le Centre ont toujours su gagner ensemble, lorsque la droite permet à l’UDI d’exprimer ses différences et ses complémentarités !

 

Hervé Marseille (sénateur)
> Nos institutions ne permettent plus une vie démocratique normale. La France vit dans une démocratie dégradée ! Le prochain quinquennat doit être celui de la réforme institutionnelle.

> Je ne serai pas prêt à soutenir n’importe quel candidat du Congrès LR dans n’importe quelle situation. Je ne le ferai pas !

 

Olivier Henno (sénateur)
> L'UDI ne fait pas la critique des moyens alloués à la redistribution et aux solidarités que nous finançons déjà à crédit. C'est de réformes structurelles dont nous avons besoin !

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> 18% seulement des Britanniques pensent que le Brexit se passe bien. Serait-ce la raison pour laquelle certains apôtres de la sortie de l’Union européenne s’emploient chaque jour à chercher des responsabilités ailleurs qu’en eux-mêmes et critiquent l’Union européenne et la France à tout va?

> Le contenu, le ton et la publication de la lettre du Premier ministre britannique [adressée au président de la république française] sont des mesures erronées qui n'auraient pas dû être prises. Nous pensions que le Royaume-Uni était prêt à reprendre le contrôle. Au lieu de cela, son gouvernement semble envisager d'externaliser sa politique migratoire. Le gouvernement britannique demande de l'aide, ne montre pas de gratitude pour la coopération dont il bénéficie déjà avec la France et pense au contraire qu'il peut donner des instructions à une nation souveraine acceptant déjà de contrôler la frontière du Royaume-Uni sur son propre sol. il n'y a pas de crise migratoire. Les chiffres sont faibles par rapport à partout ailleurs en Europe. Il y a une tragédie humaine et nous devons travailler ensemble de toute urgence pour réprimer les réseaux de passeurs. Plus de coopération nécessite plus de bonne volonté, moins de jeu de blâme et de pointage du doigt. La pire chose à faire face aux migrations et aux vies humaines est la politisation. Les migrants ne sont pas et ne devraient jamais être des armes de distraction massive dans la politique intérieure. Soyons responsables, respectueux et coopératifs.

> La France mène avec ses alliés américain, grec, italien, espagnol et britannique un exercice de grande ampleur, Polaris, qui démontre notre détermination à protéger la liberté de navigation en Méditerranée. Au large de la Corse, la Marine française et cinq pays alliés s’entraînent.

> Ce sont les pays dirigés par les souverainiste qui empêchent qu’on ait une politique unie sur l’immigration aujourd’hui en Europe. Il faut une politique de responsabilité, de solidarité et d’humanité.

> Le Parlement européen vient d’adopter à une très large majorité la résolution dont je suis l’auteure, qui dénonce les exactions commises par le groupe Wagner, appelle à des sanctions rapides et fortes et engage le Mali à ne pas recourir à ces mercenaires criminels. Une ombre au tableau tout de même: alors que la résolution décrit les atrocités commises par les mercenaires de Wagner et leurs lien avec le Kremlin, tous les députés RN ont voté contre. Mais qu’est-ce qui fait que le parti de Marine Le Pen aime à ce point le régime de Moscou ?

> C'est ainsi que le ministère français des Affaires étrangères a réagi aux menaces publiques de la Chine envers la Lituanie : « Tout dommage contre un État membre est un dommage contre l'Union européenne elle-même. L'Union européenne est pleinement mobilisée pour renforcer ses instruments de lutte contre les pratiques déloyales ou coercitives. » . Nous sommes solidaires de la Lituanie.

> Hier, un tribunal turc a maintenu en prison Osman Kavala. Alors qu’il ne fait l’objet d’aucune condamnation. Alors qu’il est détenu depuis 4 ans. Alors que la CEDH a demandé sa libération. Hier, la justice turque a montré qu’elle non plus n’était pas libre.

 

Pascal Canfin
> [Accord de coalition gouvernementale en Allemagne, bonne nouvelle pour la France] Tout d'abord, le gouvernement allemand s'est constitué rapidement, par rapport à certains scénarios envisagés. Ce calendrier est une bonne nouvelle : si la coalition avait mis des mois à se mettre d'accord, nous aurions eu des difficultés pour avancer sur des sujets clés lors de la présidence française de l'Union européenne. Ensuite sur le fond, ce contrat de coalition rapproche fortement les positions allemandes et françaises, par exemple sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance prévue en 2022. La coalition ouvre la voie à des flexibilités pour financer notamment les investissements dans la transition écologique. C'est une demande forte de Paris et cette nouvelle position va accélérer la possibilité d'un compromis. Dans l'accord de coalition, ils apportent également un soutien au mécanisme d'ajustement carbone aux frontières [aussi appelé taxe carbone aux frontières].
(…) Le mot «autonomie stratégique» est une référence claire à la vision que nous portons, celle d'une Europe puissance et non pas simplement une Europe de marché, et qui s'affirme face à la Chine ou à la Russie. C'est une position à laquelle les Grünen  sont favorables. L'ancienne chancelière, Angela Merkel, essayait de trouver des accords avec Vladimir Poutine, se positionnait comme une partenaire privilégiée de la Chine au point d'avoir voulu quasiment imposer un accord d'investissement l'année dernière, que le Parlement européen a bloqué. Aujourd'hui, il est explicitement écrit que Berlin n'est plus favorable à cet accord d'investissement. On voit bien des ruptures qui vont dans le sens d'un rapprochement avec l'idée d'Europe puissante que nous défendons.

> L'Allemagne se dirige désormais vers des positions plus progressistes et cela va avoir un effet d'accélération du Green Deal européen. Un exemple concret : l'Allemagne a toujours été extrêmement réticente à imposer des règles écologiques sur sa puissante industrie automobile, véritable totem dans le pays. La coalition soutient désormais la position de la Commission européenne, que je partage, de mettre fin à la vente de véhicule thermique pour passer au 100% zéro émission en 2035. C'est une chance pour l'Europe, et c'est aussi un signal pour les entreprises françaises : elles ne peuvent pas rester en retrait, sinon elles risquent de perdre la bataille de la compétitivité zéro carbone.
Sur les énergies renouvelables, leurs objectifs sont très au-dessus des directives européennes et vont permettre de tirer tout le monde vers le haut. Je note également leur volonté d'accélérer la sortie du charbon, en fixant l'objectif à 2030 au lieu de 2038, ce qui est une condition indispensable pour baisser les émissions de CO2. Pour cela, ils vont avoir recours à des centrales gaz supplémentaires. Lorsque le gaz aide à remplacer le charbon et sous certaines conditions technologiques très strictes, il peut être temporairement utile à la transition, c'est aussi un principe de réalité. De manière générale, et dans ce contrat de coalition, je trouve que l'écologie portée par les Verts allemands est proche de celle que je défends et que la majorité défend au Parlement européen.

> C'est la France qui a ancré le refus de l'Europe de ratifier le Mercosur en l'état. Emmanuel Macron a été le premier, et le seul président, à assumer le fait de dire non à Donald Trump quand Angela Merkel poussait dans le sens inverse. L'idée selon laquelle l'Europe doit s'affirmer comme puissance géopolitique et assumer de dire non à un accord commercial s'il n'est pas aligné avec nos exigences climatiques et environnementales, est désormais partagée par l'Allemagne. Maintenant que nos deux pays sont contre ce traité, tel qu'il est actuellement, je pense que le Mercosur en l'état est définitivement enterré.

> [Couple franco-allemand] Cela va très clairement marquer une accélération de la coopération. Ce sont deux choses différentes que de s'entendre suffisamment bien pour négocier des compromis, que d'être d'accord sur la décision à prendre. Or là, quand on lit le contrat de coalition sur les sujets de politiques internationales ou européenne, les idées portées par la France sont maintenant officiellement soutenues par l'Allemagne. Cette consolidation du couple franco-allemand va donner un coup de fouet à la présidence française de l'Union européenne, car les conditions politiques sont idéales pour avancer au maximum sur quelques dossiers clés. D'autre part, le fait que la France et l'Allemagne aient des visions très alignées sur les grands sujets liés à la mondialisation donne un espoir supplémentaire dans la mise en place d'une mondialisation "du progressisme". On a besoin de quelques acteurs politiques clés - la France, les Etats-Unis de Joe Biden et désormais l'Allemagne - pour forger cette nouvelle forme de mondialisation, afin d'accélérer les réformes progressistes en proposant une alternative contre les tentations nationalistes.

 

 

La quotidienne centriste du 27 novembre 2021. Monsieur Johnson, assumez votre Brexit

Le Royaume-Uni, seul, a décidé de quitter l’Union européenne.

Pour pouvoir continuer à commercer avec les pays membres de celle-ci et bénéficier de réels avantages pour son économie, il a signé un accord, négocié pendant des mois, qui lui octroie des droits mais aussi lui impose des devoirs.

Comme il fallait s’y attendre, Boris Johnson, devenu premier ministre grâce à sa campagne populiste, démagogique, agressive et mensongère lors du référendum où le peuple britannique a acté majoritairement et librement la sortie de son pays de l’UE, ne respecte pas l’accord qu’il a signé sans contraintes avec les Européens.

Pire, il utilise les pays de l’UE, dont la France principalement dans un remake pathétique de la Guerre de cent ans, comme un punching-ball pour se défausser sur eux de son irresponsabilité et de son incompétence.

Mais monsieur Johnson, un politique qui se prétend un leader assume ses choix.

Et mesdames et messieurs les britanniques, un peuple qui s’estime grand n’accuse pas les autres des conséquences des décisions qu’il a prises.

Si tout Européen convaincu qu’il faille une Union plus intégrée et plus fédéraliste n’a pu que se féliciter que le loup introduit dans la bergerie la quitte enfin et de son plein grès, aucun d’entre eux n’a poussé le Royaume-Uni dehors.

Les peuples et les dirigeants qu’ils se choisissent quand ils font des erreurs voire des fautes, à eux d’en subir les conséquences et de travailler pour réparer les dommages causés.

Aujourd’hui, rien de tel ne se déroule ainsi de l’autre côte de la Manche.

C’était sans doute prévisible mais cela demeure inacceptable.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]