mardi 26 janvier 2021

L’humeur du Centriste. Laisser mourir les plus vieux, les plus faibles et les plus précaires, ça ne vous rappelle rien ?!

Emeutes covid19 aux Pays-Bas

Il parait qu’on est à l’aube d’émeutes violentes.

En cause?

Les mesures de confinement, de couvre-feu et de fermetures de lieux pour lutter plus efficacement contre la covid19.

Selon ceux qui prophétisent cette insurrection du «bon peuple», les gens en ont assez des restrictions qui leur sont imposées pour sauver le plus grand nombre possible de personnes contaminées et, aujourd’hui, les plus âges et les plus fragiles.

Tout cela n’est pas très ragoûtant mais des scènes de violences ont lieu aux quatre coins de la planète, notamment en Europe.

S’il est impossible pour ceux qui défendent des valeurs humanistes comme les centristes de comprendre ces actions virulentes et agressives, en revanche on peut se montrer préoccupé par cette situation qui rend l’existence plus difficile et compliquée avec cette sorte de fatalité d’une vie qui ne sera plus jamais comme avant, même s’il y aura évidemment une sortie du tunnel, la question étant de savoir quand.

On peut également être peiné devant des situations particulièrement pénibles vécues par certains comme les étudiants.

Mais ce que ces «insurgés» qui accusent tout le monde d’être responsables de leur mal-être sauf le virus ne se rendent pas compte, sans doute par manque de réflexion, voire de cerveau, c’est qu’il faut également éviter que des variants plus contagieux voire plus léthaux n’émergent et se répandent à la vitesse grand V et qu’ils touchent alors ceux qui pestent contre les restrictions actuelles.

A n’en pas douter, ces révoltés à tendance égocentrique, seraient, non seulement, les premiers à demander que l’on confine absolument et sans faiblesse ainsi qu’à critiquer les pouvoirs publics et à demander des comptes pour ne pas l'avoir fait avant!

Car, pour l’instant, leur revendication de leur liberté signifie, conséquemment et nécessairement plus de décès chez les personnes âgées et les personnes fragiles, une sorte d’eugénisme défendu par un certain darwinisme social et, surtout, mis en œuvre par un régime scélérat de triste mémoire.

Ainsi va la «sagesse populaire» du «bon peuple», celle qu’il  nous a montrée encore récemment avec les brexiters, les gilets jaunes, les trumpistes et quelques autres groupes qui égayent notre quotidien démocratique…

 

Centristement votre.

 

Le Centriste

 

Actualités du Centre. Bayrou, à nouveau, s’oppose à Macron

François Bayrou & Emmanuel Macron

Proportionnelle, climat, convention citoyenne, reconfinement, sur de nombreuses questions François Bayrou s’est montré critique voire opposé aux positions du président de la république et de son gouvernement lors d’entretiens dans les colonnes du Figaro et au micro de France Inter (à lire ci-dessous celui du Figaro).

Concernant la proportionnelle, c’est une véritable pression que le haut-commissaire au plan et président du MoDem veut mettre sur Emmanuel Macron pour qu’une loi sur son introduction soit votée avant les prochaines législatives de 2017.

Parlant de déni de démocratie, de promesse électorale non-tenue, de parti «des marches arrière» pour qualifier LaREM sur cette question, Bayrou demande que l’Assemblée nationale soit consultée au plus vite et, si ce n’est pas possible, d’organiser un référendum.

Il prône même l’abandon d’une possible consultation populaire par ce biais sur le climat estimant que la question de la proportionnelle est plus urgente (selon lui la question du climat est déjà traitée dans la Constitution).

En passant, il écorne encore une fois la mise en place de conventions citoyennes et autres assemblées du même type qui ne sont, selon lui, aucunement démocratique et à qui l’on donne le pouvoir de prendre des décisions ou d’y participer alors que ceux qui les composent n’ont aucune représentativité.

Pour obtenir gain de cause, il va notamment adresser une lettre au président de la république cosignée par tous les responsables politiques qui soutiennent la proportionnelle.

Quand à un possible reconfinement du pays qui serait prévu pour début février afin de stopper la progression de la covide19, il veut que tout soit fait pour l’éviter sachant que le gouvernement prépare le pays à cette éventualité tout en se disant en accord avec ses efforts pour ne pas le mettre en place.

Pour ceux qui pensaient, voire qui espéraient, que la nomination de François Bayrou à la tête du Commissariat au plan, ferait en sorte de brider sa parole politique, en tout cas ses critiques à périodes répétées de l’exécutif et de la majorité présidentielle à laquelle pourtant il appartient, en seront pour leurs frais.

 

► Entretien de François Bayrou au Figaro

- Vous avez toujours défendu l’instauration de la proportionnelle. Il semble que l’exécutif ne soit plus aussi déterminé à l’imposer. Comment réagissez-vous?
Ma certitude, c’est que la France doit changer sa manière de gouverner. Aujourd’hui, l’apparence du pouvoir, c’est l’hyperpuissance, tous les pouvoirs entre les mains du président et de la majorité. En réalité, c’est le contraire: tous les jours, on découvre des blocages nouveaux. C’est vrai pour cette majorité, c’était vrai pour les majorités précédentes. Car il y a une réalité qui s’impose: on ne peut pas gouverner un pays moderne par le passage en force. Il faut construire une adhésion. Et notre fantasme national d’un homme seul avec sa majorité hégémonique, nous vérifions sans cesse que c’est un leurre. Tous les grands sujets de réforme se heurtent au mur de l’opinion. Le mouvement contre les retraites, les «gilets jaunes», tout cela ce sont les symptômes d’une impasse. Le Parlement est contesté parce que sa composition est trop éloignée de la réalité du pays. Il faut donc l’élire différemment en prenant en compte tous les courants, même ceux que nous n’aimons pas.

- Plusieurs voix de la majorité jugent que le temps manque pour faire cette réforme. Est-elle encore possible?
Je ne suis pas du côté de l’abandon. Le modèle avec lequel on vit depuis des décennies, c’est l’hégémonie d’un seul parti. Est-ce que ça marche? On voit bien que non. Ce n’est pas un hasard si les deux derniers présidents de la République ont été élus avec l’engagement solennel de changer le mode de scrutin. Je pense qu’il y a là une question démocratique fondamentale. On a vu, ces dernières années, des scores majeurs, par millions de suffrages, à l’élection présidentielle, se solder par 1 % des sièges à l’Assemblée!… Comment les citoyens accorderaient-ils du crédit à une Assemblée où une majorité d’entre eux n’est pas représentée? D’autant plus qu’en même temps on passe son temps à inventer des acrobaties démocratiques avec des comités tirés au sort dont on ne connaît pas les membres, ni leurs idées, dont on ne sait pas comment ils sont choisis, et à qui on feint d’accorder autant de crédit qu’à une Assemblée parlementaire élue sur des visages et des projets. Ça n’a aucun sens! C’est une atteinte profonde à la légitimité de la démocratie représentative. Il est temps de reprendre ce débat.

- Que suggérez-vous?
C’est toujours pareil. Je connais bien, sous les quinquennats successifs, le parti des marches arrière. Si la volonté existe, on a le temps de procéder par la voie parlementaire. Mais s’il y a des doutes, des interrogations, il est une chose facile à faire. C’est de demander aux Français ce qu’ils en pensent par référendum. Il y a eu engagement. Il faut tenir cet engagement. Je vais donc proposer à tous les responsables politiques intéressés, sans exception, de cosigner une lettre au président de la République pour défendre ce changement.

- Le président du Sénat a rappelé son opposition à la proportionnelle…
C’est cocasse! Ai-je besoin de rappeler à Gérard Larcher que les trois quarts des sénateurs sont élus à la proportionnelle?

- S’il devait n’y avoir qu’un référendum d’ici à la fin du quinquennat, ce devrait être celui-ci plutôt que sur le climat?
Le principe de l’obligation de défendre le climat est déjà dans la Constitution, par la charte de l’environnement constitutionnalisée en 2005.

- Plus que la dose initialement évoquée, vous soutenez une proportionnelle intégrale?
Une dose, c’était techniquement possible si on s’en était saisi dès le début du quinquennat, mais aujourd’hui cela impliquerait un redécoupage, qui apparaîtrait comme magouillage. Je soutiens donc la loi électorale simple, juste, proportionnelle, départementale pour garder un enracinement sur l’ensemble du territoire, avec un seuil à 5 %. Comme quasiment tous les pays européens.

- Christophe Castaner ne veut pas «faire entrer 100 députés RN au Parlement». Partagez-vous ses craintes?
Pour moi, c’est un déséquilibre du raisonnement. Il n’y a pas de députés, s’il n’y a pas d’électeurs! Et ce sont les électeurs que nous avons le devoir constitutionnel de représenter justement. Qu’ils soient d’extrême droite, d’extrême gauche, du centre ou des écologistes. J’ai affronté le Front national toute ma vie sur tous les grands sujets. Mais Marine Le Pen, par la carence de ses concurrents, était au deuxième tour de l’élection présidentielle. Qui peut avoir le front de dire que ses 10,5 millions d’électeurs doivent être rayés d’un trait de plume?

- La France est à l’aube d’un reconfinement. Faut-il en passer par cette solution?
J’approuve tout ce que le président de la République et le gouvernement font pour éviter le reconfinement. Mettre le pays sous cloche, c’est un grand risque. Pour la vie sociale, pour les jeunes, les familles, aussi bien que pour l’économie, le reconfinement, c’est une épreuve. Mais les autorités sanitaires ont une légitimité que je respecte.

- Faut-il un reconfinement strict avec la fermeture des écoles? Ou un confinement plus souple à l’image de celui de l’automne?
Maintenir les écoles ouvertes, autant qu’on le pourra, c’est maintenir la société en vie! Cela signifie que les parents peuvent continuer à envisager une vie sociale et professionnelle. Mais je me fais beaucoup de souci pour les jeunes et les étudiants. Au moment de la vie où la rencontre avec d’autres jeunes et les enseignants est si importante, je vois avec inquiétude les conséquences d’un tel isolement. Pour moi, l’idée d’aller aussi vite que possible vers une réouverture des universités est primordiale.

- Un plan spécifique pour la jeunesse est-il nécessaire?
Dans ce drame, beaucoup de gens souffrent : les personnes âgées en Ehpad, les jeunes, les élèves dans des milieux défavorisés. Mais la solitude à cet âge clé, entre 18 et 25 ans, est un terrible handicap pour la formation de la personnalité. Un certain nombre d’entre eux sont perdus, très souvent dans l’incompréhension. J’ai pour eux émotion et inquiétude.

- Et le report des élections régionales et départementales?
La question se pose de reporter les élections régionales et départementales pour des raisons sanitaires. On aura le rapport au mois d’avril. Mais ce qui me choque, c’est qu’il y a quelques semaines, on a splendidement écarté les deux réponses indiscutables à une telle situation d’épidémie, le vote par correspondance et par internet. Alors même qu’aux États-Unis 100 millions de personnes ont voté par correspondance!… Et qu’en Allemagne et en Suisse cette possibilité permet à des scrutins de se tenir malgré l’épidémie. Le refus de toute novation, dans le monde politique français, est un symptôme des névroses dans lesquelles nous nous enfermons.

- Est-ce que la France a les moyens d’un troisième confinement? À titre d’exemple, l’Espagne affirme ne pas pouvoir se le permettre.
La France a été, parmi les pays du monde, le plus solidaire et le plus généreux à l’endroit de tous ceux qui souffrent de la crise, entreprises, commerces, travailleurs, familles. Nous avons emprunté aux conditions incroyables permises par la BCE et les autres grandes banques centrales. Je vais dans les jours qui viennent faire une communication sur cette dette dans le cadre du Haut-Commissariat au Plan. Car la dette Covid n’est pas une dette comme les autres. C’est une dette dans laquelle nous n’avons aucune responsabilité, que nous subissons, un peu comme une dette de guerre. Elle doit être traitée différemment. Mais ce n’est pas la seule question. Nous devons faire simultanément deux choses: sauver le pays, freiner la contagion et en même temps penser ce qui sera le sujet dominant de la décennie: la reconquête de la production française dans l’industrie, l’énergie et l’agriculture. La pénurie de médicaments vitaux que nous avons connue l’an dernier nous dicte une obligation morale et économique.

- Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’il ne faut pas rembourser la dette?
Si l’on se risquait à soutenir un tel choix, les conséquences seraient très dangereuses. Les grandes banques centrales, en choisissant d’alimenter coûte que coûte les économies du monde, nous ouvrent une chance historique. Car si nous n’avions pas cette capacité à emprunter, tous les discours sur la relance, les investissements et la reconquête n’auraient aucun sens. Mais ces emprunts doivent être pris au sérieux, sinon cette chance s’évaporera.

- Votre campagne en 2012 avait déjà pour thème principal «Produire en France». En une décennie, rien n’a donc changé?
On ne peut qu’être frappé par l’effondrement de l’industrie française. Qui ne voit la désinvolture avec laquelle on a laissé filer à l’étranger la production française. Un État se doit d’être inflexible pour un certain nombre de productions vitales pour le pays.

- Vous approuvez donc le gouvernement quand il s’oppose au mariage entre Carrefour et un groupe canadien?
Voir partir des fleurons de l’économie nationale avec les centres de décision qui vont avec est un drame national. Pour moi, la crise nous a placés à un tournant vital pour notre pays. C’est vrai en économie, en politique et dans notre conception du social. Nous devons faire face à des rendez-vous, que nous avons voulu éluder pendant longtemps, mais qui sont proprement de vie ou de mort.

- La France en a-t-elle pris le chemin?
Dans la conscience collective des Français, la crise sanitaire ne serait qu’une parenthèse dont on pourrait, dès que possible, reprendre la vie comme avant. Non seulement elle ne recommencera pas comme avant et il ne faudrait pas qu’elle le puisse. De toute la nation, vient une prise de conscience de la nécessité d’un rassemblement.

 

 

 

Propos centristes. France – Covid19 et vaccin; covid19 et confinement; covid19 et école; violences sexuelles contre les enfants; les 4 piliers de la France de 2030; relation transatlantique; rapprocher police et population…

Voici une sélection, ce 25 janvier 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- Notre stratégie économique est de mener des réformes profondes pour notre pays et d’être pro-business. Ces trois dernières années nous avons généré plus de croissance économique que n’importe quel pays européen, afin d’accélérer notre transition.

- Education, santé, numérique et écologie sont les quatre piliers pour construire la France de 2030. Il y aura donc un programme d’investissements importants et de la coopération avec d’autres pays.

- L’adaptation et la résilience sont des mots qui ont résonné particulièrement ces derniers mois. Et la crise de la covid19 que nous sommes encore en train de vivre et qui secoue la planète entière a montré plus que jamais à quel point il est crucial de protéger les populations face aux chocs et leur permettre de s’en relever. Le changement climatique est l’un de ces chocs qui nous concerne tous.

- La France réhaussera le niveau de finance climat à plus de six milliards d’euros par an.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- La reconquête de notre souveraineté économique et de notre compétitivité commence ici, sur nos côtes.

- S'épanouir dans sa vie et dans ses cours, sortir, s'ouvrir aux autres, s'ouvrir au monde: être étudiant, c'est tout ça. Ça devrait être ça. La covid19 a bouleversé cet équilibre et a brouillé tous ces repères. Agir vite, aider maintenant : c'est le devoir du Gouvernement. Oui, rien ne peut complètement remplacer un cours en présentiel : ces étudiants strasbourgeois me l'ont redit. Ils pourront revenir à l’université une fois par semaine : enseignants et personnels des universités sont mobilisés pour les accueillir au plus vite. Dans cette période où les doutes se transforment souvent en angoisses, où l'isolement mure parfois nos étudiants dans la souffrance et le silence, chacun sera entendu, guidé et accompagné sans rien avoir à débourser.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- Au-delà de ce qui s'est passé aux États-Unis, ce sont toutes les démocraties qui peuvent se sentir fragilisées.

- La relation transatlantique ne sera plus la même qu'avant, on ne va pas revenir quatre ans en arrière.

- J'ai été très frappé par la dignité et la gravité du discours [de Joe Biden].

- C'est une situation très dangereuse : l'accès de l'Iran à l'arme nucléaire aurait des conséquences géostratégiques considérables. Nous sommes dans la situation contraire de ce que voulait Trump!

- Les frontières hors Europe sont fermées depuis le 18 mars de l'année dernière, sauf pour les Français qui reviennent : cette protection des frontières est acquise depuis déjà très longtemps.

- Il faut qu'il y ait un imamat formé en France, et nous sommes en discussion plutôt positive avec un certain nombre d'acteurs, dont les autorités marocaines.

- Dans l'accord avec la Chine, il y a le renoncement au travail forcé.

- [Arrestation d'Alexeï Navalny] Je trouve cette dérive autoritaire très inquiétante.

- On a de la chance d'avoir le vaccin, je pense qu'il faut quand même le redire. (…) L'Union européenne a bien fait de sécuriser 2,4 milliards de doses : après, il faut les produire!

- À terme, ce sont bien les forces africaines qui devront assurer leur propre sécurité [au Sahel].

- Le Sahel, c'est notre frontière sud: si on laisse cette région aux mains des djihadistes, c'est aussi notre propre sécurité qui est en jeu.

- [Passeport vaccinal] Il y a une question de discrétion sur les données personnelles, et d'égalité ; pour l'instant, c'est prématuré même si la question mérite d'être posée.

- Il y a un sentiment chez tous les Français d'avoir fait beaucoup d'efforts et de voir la ligne d'horizon reculer en permanence.

- La Russie est notre voisin, et nous sommes obstinés pour trouver le moyen de faire en sorte qu'une discussion puisse avoir lieu.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- La transition écologique est déjà là ! Un exemple avec les véhicules électriques : alors qu'on espérait qu'ils représenteraient 5% du marché automobile européen en 2030, nous sommes déjà à 10% aujourd'hui.

- Combien d’autres pays au monde s’engagent dans une réduction de leurs lignes aériennes intérieures au profit du train? Transport, éducation, logement, consommation : la loi climat et résilience que je porte enclenche dans tous les domaines des basculements écologiques inédits.

- Ce que nous consommons à un impact sur l'Amazonie et ses habitants. Pour lutter contre la déforestation importée, la France a refusé de signer un accord de libre-échange avec le Mercosur et a notamment engagé un plan protéines végétales pour réduire nos importations de soja.

- La transition énergétique ne se fera pas sans les citoyens!

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- L'école est fondamentale pour nos enfants. En 2020, la France est un des pays où les enfants ont connu le plus de jours d'école. Et cela, nous le devons à l'engagement au quotidien de nos professeurs et de tous nos personnels.

- [Recrudescence des contaminations en milieu scolaire depuis la rentrée] La courbe est comparable à celle d'après les vacances de la Toussaint : on est passé de 600 cas déclarés par jour à un plateau atteignant environ 2.000-2.500 cas quotidiens. Sur plusieurs milliers de tests réalisés au sein de l'Éducation nationale, nous avons aujourd'hui le même taux de positivité qu'en décembre. La situation permet donc la continuité scolaire, mais nous sommes vigilants.

- [Fermer nos écoles comme nos voisins européens face à une explosion des variants] Tout notre travail consiste à éviter cette hypothèse, même si elle reste concevable en cas de nécessité absolue. L'école reste essentielle pour nos enfants.

- [Confinement] Je préfère les modalités qui ont prévalu en novembre, avec les établissements ouverts, d'autant que nous constatons a posteriori que notre stratégie a fonctionné. Tous les scénarios existent naturellement, mais nous partageons cette priorité éducative.

- [La règle, aujourd'hui, veut qu'à partir de trois cas par classe] Nous avons des critères, qui peuvent être durcis, et des autorités sanitaires, qui évaluent au cas par cas les situations. Les études internationales indiquent aujourd'hui que le variant britannique a une contagiosité beaucoup plus forte, qui touche tout le monde et pas spécifiquement les jeunes.

- Chaque suspicion de présence d'un variant donne lieu à une enquête approfondie en lien avec les ARS et à un séquençage de tous les tests positifs. Notre politique de tests massifs dans l'Éducation nationale va en outre nous aider à mieux repérer le niveau de circulation de ces variants : nous pouvons en réaliser plus de 300.000 par semaine. Je ne doute pas que le taux d'acceptation de ces tests, par les parents d'élèves et les personnels de l'éducation nationale, va croître. Il faut se faire tester au moindre doute! C'est utile pour soi et pour les autres.

- [Epreuves de spécialité du baccalauréat] Organiser les épreuves en mars semblait trop incertain, et les lycéens ne bénéficiaient pas tous des mêmes conditions de préparation, les lycées ayant organisé les enseignements avec plus ou moins de distanciel. Nous n'avons pas voulu reporter ces épreuves en fin d'année pour sauvegarder le mois de juin.

- [Le nouveau bac] c'est dès cette année, car nous gardons l'essentiel de la réforme : les enseignements de spécialité choisis par les élèves. Et on maintient en juin la nouvelle épreuve du grand oral et celle de philosophie.

- [Bac] Nous allons diffuser un guide d'évaluation du contrôle continu, ainsi que les sujets d'examen initialement prévus : les enseignants pourront s'en servir comme modèles. Et nous mettons en place un dispositif pour harmoniser les notes.

- Le fait de maintenir les établissements ouverts grâce aux protocoles stricts contribue à la bonne santé psychique des élèves. Ils sont heureux de venir en cours : malgré la crise sanitaire, nous avons observé moins de décrochages en 2020 qu'en 2019. C'est un atout pour la France et cela doit être une fierté collective.

- La plupart des pays du monde ont fait le même choix pour les universités : développer l'enseignement à distance, considérant que ces jeunes adultes sont plus autonomes. Dans les lycées, les cohortes sont plus restreintes, les brassages plus faciles à éviter. Les universités s'organisent pour faire de même. Le président de la République a annoncé jeudi la possibilité pour tous les étudiants d'avoir des cours en présentiel au moins une fois par semaine. (…) La bataille n'est pas perdue et nous la menons. Nous avons mis en place toute une série de dispositifs pour les accompagner : le plan "un jeune, une solution", l'extension de la garantie jeunes, 100.000 postes supplémentaires en service civique… Le Président a été clair : la jeunesse est notre priorité. Toute notre société, maintenant et après la crise, doit être mobilisée pour agir au quotidien et donner des perspectives à notre jeunesse.

- [Des syndicats appellent à une mobilisation mardi] C'est un mouvement lancé par certains syndicats, mais pas tous. Dans le contexte sanitaire, le moment ne me semble pas approprié, d'autant que je suis à l'écoute des revendications. Nous venons par exemple d'engager un vaste mouvement de revalorisation salariale dans le cadre du Grenelle de l'Éducation, qui représente jusqu'à 100 euros en plus par mois pour les plus jeunes professeurs dès 2021 et qui va s'amplifier en 2022.

- Même si tout n'a pas été parfait, chaque Français a pu voir que la maison Éducation nationale, loin d'être un pachyderme préhistorique, a fait preuve d'agilité. Certaines adaptations perdureront. Par exemple, les vacances apprenantes nous ont permis de rendre les colonies de vacances plus éducatives et attractives. Le Grenelle de l'Éducation devrait esquisser ce que sera l'école de demain, un lieu où l'esprit d'équipe règne, où la technologie vient en appui du professeur, avec une vision moderne et personnalisée du parcours de chaque professeur.

- Les crises sont une croisée des chemins : le pire comme le meilleur est possible. Un scénario pessimiste serait celui du repli sur soi, d'un appauvrissement, d'un accroissement des inégalités femmes-hommes, d'une baisse mondiale de la scolarisation… La crise peut conduire à "recroqueviller" les libertés, car on s'habitue à les sacrifier, ou à une infantilisation. Face à ces risques réels, on doit proposer un avenir beaucoup plus optimiste. (…) Prenons appui sur les qualités de résilience de la société française, sur les capacités de sursaut de l'Europe. Une première réponse forte sera bien sûr l'éducation. C'est elle qui va sauver le monde. Il faut que tous les pays lui accordent plus de parts de leur PIB. Plutôt qu'une dépense publique qui répare, nous devons avoir un modèle qui investit dans l'avenir, donc dans la jeunesse. Et il faudra avoir les idées claires, avec une boussole : l'esprit républicain.

- [8e rencontre des ministres et recteurs franco-allemands] Vive l’amitié franco-allemande! Avec des projets concrets: campus professionnels conjoints, mobilité des futurs professeurs avec « l’erasmus des professeurs », mobilité des lycéens, apprentissage des 2 langues...

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Fierté d’assister à la signature de ce contrat : avec 18 avions de combat Rafale, la Grèce se dote de capacités technologiques reconnues et démontrées en opérations. Et pour  la 1ère fois, un pays européen acquiert le Rafale. La Méditerranée, carrefour de nombreuses crises, en Libye, en Syrie, est soumise à des tensions croissantes : c'est pourquoi l'Europe doit se doter de capacités propres et construire une véritable souveraineté européenne. Nous savons pouvoir compter sur la Grèce face à ce défi. Notre collaboration est essentielle à la sécurité de notre continent. Je suis fière d'être à Athènes aujourd'hui pour faire vivre la longue et profonde amitié qui unit nos deux pays.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- La concertation est nécessaire pour construire une grande loi de la sécurité intérieure qui va, je l'espère, construire la police de demain. Car la délinquance a beaucoup changé. Il y a 20 ans, on était sur des problématiques corse et basque, sur les émeutes urbaines. Aujourd'hui, c'est le terrorisme islamiste, les violences conjugales et intrafamiliales, l'ubérisation du trafic de drogue… Nous devons donc aussi évoluer. (…) Il y aura 8 thèmes comme autant de « grands travaux », dont le lien police-population, le maintien de l'ordre, l'utilisation des images, l'encadrement, la formation… Nous réunirons pendant quatre mois, et tous les quinze jours, des syndicats de la police, la gendarmerie nationale, des parlementaires et des représentants des maires de France. Mais aussi de nombreuses personnalités extérieures. Ces tables rondes seront filmées et diffusées en direct sur les réseaux sociaux. Il y aura aussi des grands débats sur le terrain lors d'un tour de France que je vais entreprendre. Tous ces échanges devront permettre d'aboutir à 7 ou 8 propositions très fortes que je proposerai au président de la République. L'idée, c'est d'avoir une grande loi de programmation du ministère de l'Intérieur qui soit prête avant l'élection présidentielle.

- [Pistes pour le rapprochement police-population] Oui et en premier lieu en direction de la jeunesse. Nous allons proposer dès la semaine prochaine 10 000 stages, contrats d'apprentissages au sein du ministère de l'Intérieur qui est aussi le ministère de la jeunesse. Des stages d'une semaine à six mois, accessibles aux collégiens, aux apprentis, aux étudiants. Et accessible en priorité aux personnes issues des 60 quartiers de reconquête républicaine. Le ministère de l'Intérieur va prendre sa part pour répondre aux difficultés que la jeunesse de France connaît à cause du Covid.

- Nous allons doter la police nationale d'une réserve opérationnelle comme celle de la gendarmerie. On y compte actuellement près de 5 000 réservistes représentés à 90 % par des retraités. Je veux la rajeunir et atteindre le chiffre de 30 000, comme dans la gendarmerie. C'est une richesse en termes d'effectif et de brassage culturel et social. Je souhaite que cette réserve soit opérationnelle et qu'elle puisse se spécialiser dans les violences conjugales et intrafamiliales. Elle devrait être en fonction dès septembre.

- [Plate-forme de signalisation pour les habitants des points de deal près de chez eux] On avait cartographié 3 900 points en France. Sur les quinze premiers jours de janvier, c'est déjà 134 qui ont été démantelés. Elles ont permis 314 interpellations, 22 armes saisies, plus d'un million d'euros en argent liquide saisi. C'est un début très encourageant, car la lutte contre les stupéfiants, c'est ce qui pourri le quotidien de nombreux gens. J'ai donné une liste prioritaire de 350 points à démanteler dans les prochaines semaines, que ce soit en zone police qu'en zone gendarmerie.

- Le sujet des bandes, c'est une préoccupation de ce gouvernement. C'est d'autant plus compliqué que nous sommes visiblement en face de très jeunes personnes. Ce qui nous fait penser que pour en arriver là, c'est bien qu'il y a eu avant une faillite générale de la société, de la part des parents et des institutions, etc. Je le mets au débat car c'est cela qui conduit à l'ensauvagement, cette expression dont je constate qu'il y a six mois elle faisait scandale … et dont on se dit aujourd'hui que nous sommes effectivement face à des actes de sauvagerie.

- [Menace islamiste] Elle est toujours extrêmement forte. Mais il y a aussi des minorités agissantes issues de groupuscule d'ultra-droite ou d'ultra-gauche qui préparent des attentats sur le territoire. Nous en avons déjoué ces derniers temps, même s'ils n'ont pas été connus. Certaines opérations ont permis des saisies d'armes, des plans d'action, des menaces d'attentats. Je remercie nos services de renseignement pour leur travail efficace et discret.

- Nous prenons les survivalistes très au sérieux. On en voit se développer notamment en milieu rural. J'ai commandé aux services un point précis sur cette menace. Par ailleurs, je veux désormais que quand une femme vient déposer plainte pour violence conjugale, et que son conjoint possède une ou des armes, on puisse systématiquement lui retirer à titre conservatoire. Je vais le proposer au Premier ministre.

- Le FN est une escroquerie intellectuelle. Madame Le Pen a par exemple été très peu présente lors de la commission spéciale sur le séparatisme. A part pour y faire scandale et repartir. Et elle n'a pas voté les dispositions du texte que nous présentons pour lutter contre islamisme radical. Pourquoi? Tout simplement parce qu'elle vit des problèmes. Mais elle ne veut surtout pas les résoudre car, sinon, cela lui ferait moins de parts de marché électoral. C'est la politique du cynisme sur laquelle vivait déjà son père.

- Comme l'a dit le ministre de la Santé, il faut déjà être fixé sur les résultats du couvre-feu à 18 heures, avant de prendre des mesures supplémentaires. Les prochains jours seront décisifs et par principe, tous les scénarios sont sur la table.

- Il faut bien distinguer l’islam de l’islamisme, la religion de l’idéologie politique que nous combattons.

 

Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)

Nous lançons dans le cadre du plan de relance un fond de 88 millions pour accompagner les collectivités dans leurs projets de transformation numérique, en soutenant notamment la mise en place d’outils et de formations pour les agents, au bénéfice des citoyens.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

Il n’y aura aucune impunité pour les auteurs de l’agression de Yuriy. Le parquet de Paris et les services d’enquête sont pleinement mobilisés. Toutes nos pensées vont évidemment à ce jeune homme et à sa famille.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Échanges avec des représentants du réseau de l'enseignement supérieur culture. Nous sommes mobilisés pour accompagner les étudiants durant cette période, et au-delà pour promouvoir la spécificité, l’excellence et la diversité de nos formations.

- Discussions constructives avec les représentants des industries cinématographiques concernant leurs enjeux urgents : lutte contre le piratage et conséquences de la crise sur l'ensemble de la filière. Nous engageons également ensemble des travaux structurants pour l'avenir.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Nous vaccinons les personnes par priorité, au rythme auquel les vaccins arrivent, soit deux millions aujourd'hui. Le public ultra-prioritaire reste les plus de 75 ans. Ensuite, vos deux comorbidités ne font pas partie de la première liste de 800 000 Français établie par les scientifiques. Dès qu'il y a un seuil, il y a de l'injustice. Bien sûr, vous justifiez de la vaccination, et vous l'aurez. Il faut un tout petit peu de patience.

- [Vaccination} Le fort enthousiasme de tous a entraîné l'ouverture de plus de centres qu'initialement prévu, engendrant une nouvelle répartition des doses. Mais je peux vous assurer que les 100 hôpitaux (un par département) qui répartissent les doses, connaissent désormais leur nombre précis pour les quatre semaines à venir. Mieux, dès ce début de semaine, les Français sauront via le site Data.gouv.fr, de combien de vaccins disposent chaque centre et le nombre de rendez-vous déjà pris. Cela va faciliter grandement les choses. Parce que le vaccin est efficace pour limiter les formes graves de la maladie. On ne sait pas encore s'il protège de la contagiosité et donc des infections bénignes. A partir de là, la stratégie est claire : donner d'abord le traitement aux personnes pour lequel il sera efficace et sauver ainsi des vies. Les résidents des Ehpad, c'est 1% de la population, 33% des morts du Covid19.

- Le passeport vaccinal, ça consiste à dire : « vous êtes sympa, mais moi j'ai eu mes deux doses, je voudrais aller au restaurant, prendre le bus sans masque… » Aujourd'hui, la question ne se pose pas car tout le monde n'a pas encore accès au vaccin et on ne sait pas s'il empêche la transmission. Dans quelques mois, quand les choses auront évolué, on ne pourra pas priver les Français de ce débat. Depuis le début, je leur fais confiance, et j'ai raison. Un exemple : on espérait 70 % d'adhésion dans les Ehpad, on est au-dessus. Idem pour les soignants où l'on misait sur 50 %. Dans notre pays, le taux de couverture vaccinale va être très élevé. Je n'en ai jamais douté.

- Les Français sont comme Saint-Thomas, ils aiment voir avant de croire. Une résidente d'Ehpad m'a expliqué pourquoi elle attendait avant de se faire vacciner : « Je veux savoir comment les jeunes réagissent! » Que les gens s'interrogent, cela n'a rien de honteux. Douter est différent de réfuter. Il y a des gens que l'on ne convaincra pas. Mais on ne paralysera pas le pays parce que 10 % de la population considère qu'il existe un complot mondial pour les intoxiquer ou les contrôler.

- Le président de la République a annoncé prochainement le retour des étudiants une fois par semaine à l'université. C'est une très bonne chose. On a maintenu nos universités ouvertes tant qu'on a pu. Et quand on a pris la grave décision de les fermer, c'est parce qu'il n'y avait plus alternative pour lutter contre la diffusion du virus. Toutefois, je crois fortement que le vaccin peut nous sortir de cette galère. Il n'y a donc pas de raison a priori que les universités ne puissent pas rouvrir dès que ce sera envisageable. Mais je reste extrêmement prudent au cas où un variant maléfique ferait son apparition. Il y a une marge d'incertitude. Ce virus a déjà brouillé plusieurs fois les cartes depuis qu'il est apparu.

- Pour les tests salivaires dits rapides, leurs performances restent trop faibles. Ils ont une sensibilité de 50 %… autant jeter une pièce en l'air. Pour les tests salivaires en PCR, les résultats sont plus prometteurs et on devrait pouvoir bouger bientôt, épargner notamment les narines de nos enfants.

- Je ne sais pas qui annonce une grande épidémie en mars! Aucune décision n'a été entérinée pour aménager les vacances. Aujourd'hui, notre pays connaît une forte tension épidémique avec plus d'admissions à l'hôpital que de sorties. Ça a malheureusement un air de déjà-vu. Il faut que le couvre-feu fonctionne, qu'on parvienne à tenir bon face au variant et à gagner du temps. Dans le meilleur des scénarios, on arrivera à faire baisser la pression épidémique. Si ce n'est pas le cas, on n'attendra pas le mois de mars pour agir. On suit au jour le jour l'évolution des effets du couvre-feu. On n'attendra pas qu'une nouvelle vague arrive pour prendre les bonnes mesures.

- Personne ne sortira indemne d'une telle pandémie.

- Nous distribuons des dizaines de millions de masques. Les gens qui ont des maladies chroniques – diabète, hypertension – peuvent se faire prescrire et rembourser des masques chirurgicaux en pharmacie. Peu de personne le savent, nous ne l'avons peut-être pas assez dit. Par ailleurs, nous renvoyons cette semaine 45 millions de masques gratuits, directement chez eux, aux sept millions de Français les plus précaires.

- Les gens sont en train de s'adapter et nous régulons les transports en commun de manière à pouvoir répondre à la demande et d'éviter qu'il y ait des rames bondées. Mais sans transports en commun, vous n'avez plus de vie dans le pays. Le pays s'arrête. Qu'est-ce qui est vital pour notre fonctionnement collectif ? Nous avons considéré que les transports en commun en faisaient partie, comme l'école.

- Nous faisons et ferons tout pour que personne ne perde son activité, ni son commerce ni son restaurant. Je compatis avec vous et votre corps de métier. Vous n'y êtes pour rien, c'est ainsi. Mais nous sommes désormais dans une saison très propice à la diffusion du virus. Nous ouvrirons le plus vite possible, évidemment. Et ce sera d'autant plus possible d'ouvrir que nous aurons un protocole sanitaire renforcé.

- Les livraisons à domicile sont utiles et nous les maintenons, avec des protocoles. Je le constate quand je me fais livrer : on pose le sac devant ma porte et c'est moi qui le récupère. Par ailleurs, je suis aussi ministre des Solidarités et je pense qu'il serait bon de s'intéresser à la façon dont on traite les personnes qui nous apportent à manger. Il y a beaucoup de choses à modifier. J'ai fait une maraude à Paris avec les Restos du Cœur, et j'ai été marqué en voyant un certain nombre de livreurs s'y arrêter. On ne peut laisser les choses en l'état.

- On a mis en place des services en ligne qui permettent de poser des mots sur la détresse et, si nécessaire, mettre en place un accompagnement médical. Mais on doit aller plus loin. D'ailleurs, j'ai une idée sur laquelle je veux avancer dans les prochaines semaines : développer les premiers secours en santé mentale. Huit facultés le proposent aujourd'hui, je veux le généraliser, y compris dans le monde de l'entreprise. (…) On sait sauver des vies grâce aux formations aux premiers secours proposés dans les entreprises, alors pourquoi ne pas le faire aussi dans le domaine psychologique? Par exemple, quand on commence à perdre le sommeil, avoir des idées noires, à se dévaloriser avec des pensées suicidaires… On doit fournir les outils à des citoyens pour qu'ils puissent les détecter dans leur entourage. (…) Les indicateurs montrent une dégradation du moral des Français. Mais je crois en notre capacité de résilience collective car on est très costaud. Beaucoup plus qu'on ne l'imaginait. On est solide, on est solidaire, et on s'en sortira.

- [Nouveau confinement] J'attends d'abord d'être fixé sur les effets du couvre-feu. On le sera la semaine prochaine. Si ça ne baisse pas, si les variants commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment. Et cela s'appelle le confinement. Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme. On le fera si on n'a pas le choix. Celui qu'on a instauré en octobre a été efficace. Mais je peux vous dire qu'il n'y a pas de plan caché, ni de scénario pré-écrit.

- Dans le passé, nous avons déjà réussi à surmonter une vague d'épidémie. C'était en mai. On a déjà mis KO le virus dans notre pays. Donc, on sait faire. Et puis, maintenant, on a une deuxième arme, le vaccin. Alors on va y arriver. Vous me demandez quand ? Le plus tôt possible !

- N'ayons pas une mémoire de chat : beaucoup de choses fonctionnent dans notre pays. Tests gratuits illimités, traitements gratuits, hôpitaux qui ont tenu, écoles ouvertes… qui en parle? Surtout, le président a fait l'éloge de l'audace, de l'esprit d'initiative, qu'il ne faudrait pas freiner par peur de se tromper. Eh bien pour moi, c'est pareil : j'ai besoin de vos idées, de votre optimisme, de votre esprit critique productif, celui qui fait avancer!

- Malheureusement, on n'a pas inventé le vaccin contre le populisme. Et ce virus-là, il circule vite… Il y a des pays qui ont basculé du jour au lendemain. Certains s'en sont sortis, comme les Etats-Unis. D'autres pas, comme le Brésil. Moi, j'ai une trouille bleue du populisme, et l'action que je mène, que nous menons, vise à restaurer de la confiance. Trop de gens se disent prêts à basculer dans quelque chose de totalitaire parce qu'ils ne se sentent plus heureux dans la société dans laquelle ils vivent. Ouvrons-leur les yeux sur ce qui se passe ailleurs. Sur ce qui va bien et mieux ici. Et continuons à développer du progrès social.

- Je pense que je suis celui qui sortira le plus tard de cette crise. Certains ont saisi la Cour de justice de la République pour porter plainte sur la gestion de l'épidémie. Donc quand elle sera terminée, j'aurais sûrement encore à rendre des comptes. Quand on chérit comme je le fais la démocratie, on en accepte les règles, même si elles semblent injustes. Etre ministre des Solidarités et de la Santé, c'est un honneur et une expérience incroyable. Ça tanne le cuir.

- Je veux que le président soit réélu et je ferai tout pour qu'il le soit. Mon avenir à moi, il sera à la Santé, à d'autres fonctions gouvernementales, ou ailleurs. Je n'y pense pas. On verra…

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

Consommer local c’est soutenir les femmes et les hommes qui font vivre nos quartiers, nos campagnes et notre territoire.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

France relance c’est du concret! Aujourd’hui nous investissons 88 millions d’euros pour accompagner nos élus dans la transformation numérique des services publics locaux : c’est inédit.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- Si nos droits se sont considérablement étoffés depuis les "suffragettes" et les "343 salopes", beaucoup de progrès restent à accomplir sur la route de l'égalité. Ravie de clôturer la 4e édition de la journée de lutte contre le sexisme, aux côtés de femmes engagées.

- La non-mixité dans la sphère professionnelle représente une véritable machine à reproduire les inégalités: les inégalités salariales et les inégalités d'accès aux fonctions.

- Colère et indignation face à l'agression ignoble dont Yuriy a été la victime. Émotion et compassion à l'écoute du témoignage de sa maman. Cette agression barbare ne doit pas rester impunie. Toute ma solidarité à sa famille et à ses proches.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- Depuis 2019, la France est la 1e destination européenne pour les investissements étrangers.

- Depuis 2017, nous baissons l’impôt sur les sociétés, nous avons réformé la fiscalité du capital et nous avons rendu du pouvoir d’achat aux ménages comme jamais auparavant. Avec France relance, nous baissons les impôts de production. Jamais la France n’a été aussi compétitive.

- Un peu de patriotisme économique n'a jamais fait de mal à personne.

- Nous sommes plus mobilisés que jamais aux côtés du Président pour maintenir, consolider et développer l’attractivité de la France!

- Il y a une bonne dynamique d'investissement, le volume global est en baisse mais beaucoup moins que dans d'autres pays européens.

- [Attractivité] Grâce au Président, notre méthode porte un nom, ChooseFrance. des réformes pour renforcer les atouts du site France, une mobilisation permanente pour identifier les investisseurs étrangers & les accompagner dans nos territoires. Ça fonctionne : les 28 000 entreprises étrangères qui investissent en France créent 2 millions d’emplois. Ça arrive près de chez vous : 41% des projets d’investissements sont dirigés vers des communes de moins de 20 000 habitants.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

- Nous avons la confiance des marchés, nous sommes en capacité d'emprunter. Ce n'est pas un acquis éternel.

- Ce n'est pas parce que nous sommes dans une crise que nous ne devons pas commencer à préparer la suite.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- [Calendrier de 15 millions de Français vaccinés en juin est-il encore tenable ] Vous n'intégrez pas le fait qu'il y a aussi eu de bonnes nouvelles! Pfizer a déjà annoncé comment il compensait son retard de livraisons de la semaine dernière puisque les livraisons à partir de cette semaine devraient être légèrement supérieures à celles prévues. Pfizer nous a également annoncé qu'il était capable de produire plus à partir du deuxième trimestre. Côté Moderna, les dates de livraison sont maintenues. Fin juin, rien qu'entre Pfizer et Moderna, nous serons en mesure de tenir notre objectif de 15 millions de personnes vaccinées. Pfizer et AstraZeneca ont fait part de difficultés de montées en capacités, mais je veux rappeler que leur production actuelle est déjà en soi un exploit industriel. Nous ne pouvons pas comme nous l'avons fait pour la fabrication de masques, de gel hydroalcoolique et même de respirateurs, demander à des entreprises d'un autre secteur de produire des vaccins. Nous parlons ici de vaccins que l'on injecte dans le corps humain! Les niveaux d'exigence et de sécurité des productions pharmaceutiques sont bien trop élevés pour s'improviser fabricant.

- [Italie a l'intention d'attaquer Pfizer pour ses retards] Le terrain juridique est fragile. Les contrats ont été signés entre la Commission européenne et les laboratoires. Ensuite, les objectifs de livraison sont trimestriels et le nombre de doses livrées est conforme au contrat. En revanche, la France surveillera de près la montée en capacité industrielle. Ce que je retiens, c'est que nous allons participer à la fabrication de quatre des six premiers vaccins sécurisés. Pourquoi? Parce que dès le mois de juin avec Olivier Véran nous avons lancé un appel à projet pour financer des extensions de lignes de production. Je préfère être du côté de la recherche de solutions plutôt que de celui des polémiques.

- Lorsque Sanofi a publié ses résultats en décembre, qui nous ont collectivement déçus, je leur ai posé deux questions. Y a-t-il une façon d'accélérer la mise sur le marché de votre vaccin en retravaillant les essais cliniques - y compris en mobilisant nos autorités sanitaires? Est-ce que cet événement libère des capacités industrielles qui peuvent être mises à disposition d'autres laboratoires? Il y a des obstacles technologiques, mais Sanofi joue le jeu! Deux laboratoires ont manifesté un intérêt pour avoir accès aux capacités de Sanofi, avec d'un côté un vaccin qui a été mis sur le marché, de l'autre un vaccin qui est en devenir. Nous espérons une annonce dans les jours qui viennent et Sanofi dira quel type de vaccin il est en capacité d'accueillir sur leurs lignes de production. Quand la production sera-t-elle lancée? C'est ce qu'on est train de déterminer.

- [Sanofi a annoncé la suppression de 400 postes dans la recherche] Nous serons très vigilants sur deux points. D'abord que ces suppressions de postes ne soient que des départs volontaires et non contraints. Ensuite, que les engagements de Sanofi en matière d'investissements soient tenus : en recherche et développement en France à hauteur de deux milliards d'euros par an, et d'investissements industriels avec notamment la construction d'un site de production de vaccin évolutif à Marcy-l'Etoile (Rhône) pour un investissement de plus de 600 millions d'euros et la création de 200 emplois. Et enfin que les vaccins soient bien un des trois postes d'excellence sur lequel Sanofi se positionne avec le cancer et les thérapies géniques.

- [Variants de la covid19] BioNTech et Pfizer ont annoncé que leur vaccin était efficace contre le variant anglais. Ensuite, nous travaillons notamment avec eux pour déterminer le temps nécessaire pour développer un vaccin contre un variant résistant. Les discussions sont déjà engagées pour l'inclure dans les tranches additionnelles de commandes. Les études préliminaires montrent qu'il faudrait environ six semaines pour trouver une solution en laboratoire contre un variant résistant. En revanche, la durée d'industrialisation est un point sur lequel nous travaillons encore.

- Il ne faut pas être naïf. Si le président de la République a poussé quatre pays - la France, les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Italie - à faire une première réservation commune de vaccins, c'est parce que nous sentions bien que certains voulaient partir seuls. A quelques occasions, certains ont pu avoir la tentation de jouer les passagers clandestins pour récupérer plus de doses. Il faut savoir que certains pays ne prennent pas leurs doses optionnelles ou tout le contingent réservé à leur population. Certains ont voulu récupérer ce surplus. Nous avons fermement demandé une répartition équitable et transparente. La position de la France a toujours été celle de la solidarité européenne. Le Conseil européen de jeudi dernier a confirmé cette approche. Quand un laboratoire nous contacte en direct, nous renvoyons systématiquement au niveau de l'Union. Pour nous, cette solidarité-là, c'est la condition de la réussite.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Qu'on ne questionne plus le consentement d'un enfant ou d'un adolescent face aux questions d'inceste, de violences sexuelles.

- Je pense qu'on peut aller plus loin dans la manière dont on peut protéger les moins de 15 ans et les mineurs, on peut aller plus loin sur la caractérisation de l'inceste.

- Il faut absolument apporter des réponses à ce phénomène de violences des jeunes.

- Il y a une unanimité sur le fait qu'on ne peut pas tolérer qu'un garçon de 15 ans soit tabassé et lynché comme il l'a été en pleine rue, à Paris.

- [Sur les problèmes de sécurité] la prise de conscience, je crois que les Français l'ont eu bien avant les responsables politiques.

- [Confinement] Rien n'est exclu, mais il n'y a pas de décision qui ait été prise à l'heure actuelle.

- Ceux qui applaudissent Greta Thunberg devraient aussi applaudir Mila.

 

Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées 

Chaque jeune doit pouvoir réaliser son choix d’études supérieures et aller au bout de son parcours, quelles que soient ses différences.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- La souveraineté de l’Europe passe par une capacité de défense plus forte, plus indépendante.

- Félicitations à Kaja Kallas, ancienne députée européenne et première femme désignée au poste de Premier ministre en Estonie.

- Face à cette crise majeure, 20 ans après sa création, l’euro nous protège, la Banque centrale européenne agit.

- Il y a 20 ans exactement arrivaient les premiers euros ! (…) Comme on le disait il y a 20 ans : ensemble nous serons plus forts, et nous resterons nous-mêmes. Les deux faces de l’euro en témoignent. Nous sommes Français, pleinement, et Européens, résolument. N’oublions pas à quel point l’euro nous protège, pendant les crises. Sans lui, les intérêts de notre dette seraient deux fois supérieurs (plus de 30 milliards d’euros par an...).

- Notre souveraineté européenne, ce n’est pas contre les Etats-Unis. On a besoin d’une relation plus forte sur le climat, l’OMS et la gestion des crises internationales.

- Oui le cadre européen est efficace. La négociation européenne nous permet d’avoir vite accès à une batterie de vaccins. Une négociation nationale n'aurait pas pu procurer la même force de négociation.

- [Européanisation de la demande des vaccins] Je suis convaincu que c’est une méthode efficace sans laquelle nous n’aurions pas eu la même force de négociation.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

- Protéger les victimes d’inceste: comme l’a dit le Président de la République, il est temps que la honte change de camp.

- Les Territoires éducatifs ruraux visent à réduire les inégalités territoriales en luttant contre l’auto-censure et en développant l’ambition scolaire de nos élèves scolarisés dans des milieux ruraux.

- En cas de durcissement des mesures sanitaires, notre objectif est de maintenir les établissements scolaires ouverts, tout en assurant la sécurité des élèves et des personnels.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

[Tribune coécrite avec Marlène Schiappa: «Le contrat d’engagement républicain nous protège»]
Le projet de loi confortant les principes républicains a été adopté ce samedi par la commission spéciale de l’Assemblée nationale. Il organise le «réveil républicain» appelé de ses vœux par le président de la République pour lutter contre l’islamisme radical et toutes les formes de séparatisme. L’une de ses mesures phares : le contrat d’engagement pour les associations.
Les associations loi 1901 offrent un espace de liberté et d’action, tout en étant un pilier de la cohésion sociale et de la vie démocratique de notre pays. Opposer le monde politique au monde associatif n’a aucun sens. Beaucoup d’entre nous sommes d’ailleurs passés par la création ou la direction d’associations. Ce corps social permet de sortir de l’individualisme, de partager et fédérer la société et l’Etat a toujours encouragé la société de l’engagement. Nous en connaissons les forces pour le maillage territorial, intergénérationnel et l’animation de la société civile.
Cette force peut révéler des faiblesses lorsque des associations sont instrumentalisées pour diffuser des idéologies portant atteinte aux valeurs de la République. Il est du devoir des autorités publiques de prémunir la société contre de tels détournements et dérives, a fortiori lorsque des subventions publiques sont accordées aux associations.
Certaines associations justifient, notamment par des considérations religieuses, l’infériorité d’une personne, le refus de certains droits, en raison de son sexe, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son appartenance réelle ou supposée à une ethnie, ou une religion déterminée. Qui peut trouver normal que ces associations soient subventionnées avec de l’argent public ?
La République exige de chacun le respect d’un certain nombre de principes, et l’exige au même titre des associations qui sollicitent des financements publics, donc l’argent des Français.
Notre volonté ? Pas un euro d’argent public aux ennemis de la République ! Pour cela, nous souhaitons renforcer l’encadrement des subventions attribuées aux associations par les collectivités publiques ou toute autre personne chargée de la gestion d’un service public afin de s’assurer que ces moyens mis librement à leur disposition soient employés dans le respect des principes républicains que sont la liberté, l’égalité, la fraternité, le respect de la dignité de la personne humaine et le respect de l’ordre public, qui seront déclinés dans un contrat d’engagement républicain.
De la région Ile-de-France (LR et alliés) à la ville de Montpellier (PS), nous voulons soutenir les élus courageux via ce contrat qui, seul, aura valeur de loi une fois voté – ce qui n’empêche pas d’autres dispositions comme la charte des engagements réciproques d’exister dans le même temps. C’est aussi ce que la poursuite de nos consultations précisera.
Comme nous nous y étions engagées, nous avons commencé à consulter l’ensemble du mouvement associatif (éducation populaire, culturel, sportif, familial, etc.). Nous le faisons en toute transparence et au plus près des élus locaux, comme récemment à Montpellier ou aux Mureaux, au côté des maires engagés sur le terrain.
L’intention du projet de loi est d’éviter l’amalgame entre les associations qui participent de l’offre républicaine et celles qui véhiculent le séparatisme. Le contrat d’engagement républicain protège les associations de ceux qui veulent dévoyer ce statut, c’est un outil de protection pour les élus et les associations. C’est pourquoi, nous le ferons ensemble. Dans la concertation. Dans le respect de la liberté d’association. Les associations sont des espaces de partage et de libertés.
Ne laissons pas une petite minorité dévoyer ces principes : mettons en place ce beau contrat d’engagement républicain. Les consultations se poursuivent. Elles ont par exemple amené les députés à proposer d’éviter aux grandes associations déjà agréées par l’Etat de ratifier en plus ce contrat. Elles apporteront sans doute encore d’autres améliorations dans l’objectif que nous partageons tous : valoriser et préserver le monde associatif, richesse citoyenne de notre République.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

Le numérique est utile dans le quotidien des collectivités : mieux gérer ses services, faciliter la participation des habitants, organiser le co-voiturage... France relance consacre 88M€ pour soutenir la création de services numériques locaux.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

Il n'est pas acceptable que des enfants de l'Aide sociale à l’enfance soient hébergés à l'hôtel. Pour la première fois, cette insupportable réalité n'est pas éludée. J’annoncerai très prochainement des décisions pour mettre fin à cette situation qui compromet le bien-être des enfants concernés.

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

[Tribune: «Si simple de dénigrer et de montrer du doigt»]
En ce début 2021, former des vœux dépasse le simple rituel. Un an après l’apparition de la pandémie de covid-19 qui a obscurci le monde, nous avons tous besoin d’un horizon plus clair et d’une boussole.
Les mauvais navigants, égarés dans les brumes de la peur et du ressentiment, s’en tirent avec facilité en désignant des coupables : haro sur les fonctionnaires, haro sur les scientifiques, haro sur les politiques !
C’est si simple de dénigrer et de montrer du doigt… Cela dispense de penser comme d’agir. Pour ma part, je souhaite que 2021 soit l’année de l’unité des Français et de la victoire sur le virus, l’année des solutions, plutôt que de la stigmatisation. Stigmatiser, c’est diviser. Je préfère résolument mettre en valeur et encourager toutes les énergies, tous les savoirs, qui nous permettent de combattre et bientôt de vaincre le virus.
Valoriser les admirables efforts de nos soignants et travailleurs sociaux, mais aussi le travail des personnels administratifs et de la logistique sous l’égide, ici, de l’Agence régionale de santé, des préfectures et des collectivités. Valoriser le dévouement de nos policiers, gendarmes, militaires, douaniers, pompiers, sauveteurs, qui exposent leur vie pour nous protéger. Valoriser la mobilisation de nos enseignants comme de l’ensemble du personnel éducatif, sans qui nos enfants n’auraient plus accès à l’école et souffriraient de la solitude. Valoriser l’intelligence et la ténacité des chercheurs car, on ne le dira jamais assez, l’élaboration de vaccins est une victoire du génie humain sur la fatalité.
Valoriser le talent des artistes qui souffrent de ne plus pouvoir se produire en public et rivalisent d’inventivité pour continuer à nous cultiver. Valoriser l’esprit d’initiative et la réactivité des agriculteurs, pêcheurs artisans, commerçants, industriels, entrepreneurs ou salariés, tous ayant dû réinventer les conditions d’exercice de leur métier pour continuer de travailler, de produire et de nous ravitailler. Valoriser l’enthousiasme et la passion des bénévoles grâce à qui chacun se sent un peu moins seul, grâce à qui notre société reste solidaire et humaine. Valoriser aussi l’engagement des élus, locaux et nationaux, généreux de leur temps et de leur personne pour rester à l’écoute des citoyennes et des citoyens et décider dans l’intérêt général. Valoriser, en somme, les mille savoir-faire, actes de civisme et les efforts des Français, dont la diversité est toujours une richesse, et même une sauvegarde par gros temps.
Comme l’équipage d’un navire, notre Nation est plus forte, soudée, pour traverser la tempête. Des soutes au poste de pilotage, il n’y a pas de bras inutiles, ni de place pour la division. Chaque fois que j’aperçois le rail d’Ouessant, je songe avec admiration au courage et à l’habileté des marins qui, depuis des siècles, ont appris à maîtriser les éléments pour arriver à bon port. Leur boussole est d’abord l’unité.
Tôt ou tard, en 2021, unis et volontaires, nous retrouverons une vie normale au sein d’un pays renforcé par l’épreuve. Nous devons unité et solidarité aux jeunes, aux étudiants, aux cafetiers et restaurateurs et à tous ceux qui ont vu leur vie bouleversée, parfois très durement. Je ne forme donc qu’un seul vœu : que vivent les débats mais que cessent les stigmatisations, les polémiques stériles et les critiques vaines, au bénéfice de la compréhension et du respect de l’action, du travail et de la situation de chacun. En 2021, place à la concorde ».

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

Il faut prendre en compte les lourdes conséquences de la crise sur notre jeunesse, que ce soit sur le plan psychologique ou social. Il est insupportable de voir des jeunes abandonner un projet d’avenir ou leurs études, de les voir baisser les bras. Pour répondre à l’urgence, le président de la République a annoncé des mesures de soutien psychologique ou alimentaire, qui viennent s’ajouter aux aides de solidarité déjà instaurées. Mais malgré les aides, les incertitudes qui pèsent sur l’avenir sont dures à vivre. C’est pour cette raison que je propose la mise en place d’un « capital jeune », capital de départ pour se lancer dans la vie, accessible à tous les jeunes entre 18 et 25 ans. Cette mesure se ferait sous la forme d’un prêt de 10 000 euros, avec un montant remboursable sur une période très longue, trente ans, à taux zéro et uniquement si l’on atteint un certain niveau de revenu, que je propose de fixer à 1 800 euros brut par mois. C’est un emprunt sans risque car si vous n’atteignez pas ce revenu, vous n’avez pas à rembourser. Ce capital doit faciliter l’émancipation, que chacun puisse choisir sa vie. Un tel investissement social serait un message adressé à la nouvelle génération pour lui dire : « Ne baissez pas les bras, on croit en vous ! » Quand on veut réussir, il ne faut pas avoir peur d’échouer. Avec le capital jeune, c’est la collectivité qui prend ce risque. Cela pourrait par exemple permettre à un jeune dans la ruralité de ne pas renoncer à un projet d’études dans une ville loin de son domicile familial. Plus de mobilité, une égalité réelle, c’est au cœur de notre projet politique. Potentiellement plus de cinq millions de jeunes entre 18 et 25 ans pourraient demander le capital jeune. Chaque année, dès qu’une classe d’âge aurait la majorité, elle y aurait droit. (…) Le dispositif repose sur un principe de responsabilisation avec un capital remboursable. Ce n’est pas une allocation, mais plutôt un capital de départ dans la vie que l’on rend accessible, dans une logique d’investissement sur le long terme. Il doit permettre aux jeunes de pouvoir se projeter, quelle que soit leur origine sociale. Il peut servir à payer des frais de scolarité pour faire des études, financer un logement étudiant, créer une entreprise ou simplement donner la possibilité à un jeune de se consacrer à 100 % à ses études, sans avoir à travailler en parallèle. Je propose de ne pas conditionner l’usage du capital. Je me situe du côté de ceux qui font confiance à la jeunesse de notre pays. (…) La collectivité doit prendre deux coûts à sa charge : celui du temps avec les intérêts, le prêt étant à taux zéro, et celui du risque, c’est-à-dire le défaut de remboursement de ceux qui n’atteindraient pas le seuil de revenu. Les expériences à l’étranger, comme la Suède, l’Australie ou le Royaume-Uni, qui ont mis en place des systèmes dont on peut s’inspirer, permettent d’estimer à environ 20 % le taux de défaut. On peut donc estimer le coût pour les finances publiques à environ 500 millions d’euros par an, tout en permettant d’apporter chaque année 2 à 3 milliards d’euros à une jeune génération, au moment où elle en a le plus besoin. Miser sur notre jeunesse est le meilleur investissement que l’on puisse faire, avec un coût raisonné pour les finances publiques. (…) Le « quoi qu’il en coûte » a été une réponse très puissante, y compris pour les jeunes. Il est vrai que cette mesure s’inspire de ce que nous faisons pour les entreprises, avec les prêts garantis par l’Etat. Dans le moment que nous vivons, cela serait une manière d’aider encore davantage les jeunes à traverser la crise sans renoncer à leurs rêves et projets d’avenir. C’est pourquoi je propose de la mettre en place dès que possible. Nous pourrions la débattre dans le cadre d’un projet de loi de finances. Mais une fois mise en place, elle aurait vocation à être pérennisée, car ce n’est pas qu’un bouclier anticrise, mais un véritable outil d’émancipation. (…) J’ai soumis cette mesure au président de la République et au gouvernement, qui restent très attentifs à la situation des jeunes, en ayant consacré près de 7 milliards dans le cadre du plan « un jeune, une solution ». Je crois beaucoup à cette mesure et quand on croit à ce que l’on propose, on veut toujours convaincre.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

Adopter un animal, c'est pour toute sa vie à lui. Lutter contre la maltraitance animale passe par une meilleure connaissance des besoins des animaux et par l'aggravation des peines en cas de sévices.

 

Laetitia Avia (porte parole)

- Consternée par ceux qui découvrent que pour beaucoup de jeunes en France la question n’est pas de savoir S’il faut s’endetter mais comment obtenir un prêt sans s’asphyxier quand on est étudiant et sans garant...

- [Projet de loi sur le respect des principes républicains] Nous avons augmenté les sanctions à l'encontre des agents publics qui commettent des délits racistes, antisémites et discriminatoires dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)

[Tribune coécrite avec Valérie Hayer, députée européenne (Renew Europe):"Débat sur les ressources propres : mardi, à l'Assemblée, se jouera en partie l’avenir de l'Europe"]
Mardi prochain, à l'Assemblée nationale, se jouera en partie l'avenir de l'Europe. Impulsé par le couple franco-allemand pour répondre à la crise du Covid-9, le plan de relance européen de 750 milliards d'euros devra, pour devenir réalité, obtenir la ratification de l'Assemblée sur la "décision ressources propres". Il s'agit là de l'outil indispensable à la mise en oeuvre de ce plan qui viendra directement abonder les plans de relance nationaux. Sur les 100 milliards du plan français, 40 milliards viendront du plan européen. L'enjeu est donc colossal.
Mais avant sa ratification par l'Assemblée, il convient de mesurer l'audace et l'importance de ce projet hors normes. Qui en effet aurait pu penser, ne serait-ce qu'il y a un an, qu'en l'espace de quelques mois, à l'initiative de la France et de l'Allemagne et dans la lignée des demandes des eurodéputés, les Européens, réussiraient à mettre en oeuvre un colossal plan de relance fondé sur la solidarité, pour faire face à la crise?
Certainement pas les europhobes, qu'ils soient invétérés ou de circonstance, qui, embarrassés par ce bond en avant historique, en sont réduits au mensonge pour le discréditer. Disons-le clairement, une fois pour toutes : Non, les Français ne paieront pas une facture ou un impôt caché pour rembourser le plan de relance européen. Et non, il ne permet pas à l'Europe d'imposer à la France une liste de réformes, en contrepartie du versement des milliards d'euros d'aides.
Un accord de remboursement, au contraire, protège les citoyens européens. En voici le principe, sécurisé dans les négociations avec le Parlement : le remboursement des aides accordées sera financé par ceux qui ne payent pas leur juste part d'impôt. Ainsi, les géants du numérique, les entreprises non européennes qui ne respectent pas nos normes environnementales ou encore les institutions financières qui spéculent à tout va porteront la charge de cet emprunt. Ils assureront ce que l'on appelle les 'ressources propres'. Loin d'un nouvel impôt pesant sur les ménages, ce sont les contributions de ces géants qui permettront de rembourser notre relance!
Le combat en faveur de l'Europe est cependant loin d'être terminé. D'un bout à l'autre de l'hémicycle, les extrêmes se rejoignent dans leur rejet du projet européen. Désormais, d'autres leur emboîtent le pas avec irresponsabilité et dénigrent cet accord historique pour d'obscurs projets partisans et politiciens, au détriment de l'intérêt général.
Chacun le sait désormais, la crise engendrée par le Covid n'a rien à voir avec les crises que les Européens ont connu ces dernières années. Nombreux étaient ceux qui se demandaient si l'Europe y résisterait. Près d'un an plus tard, force est de constater que les Européens, bien au contraire, ont su utiliser la crise pour faire progresser la souveraineté européenne.
'Il est temps d'affirmer que, sur les grands défis de notre époque, la vraie souveraineté passe par une action européenne'. Cette déclaration, nous la devons à Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle. A l'époque, ses concurrents, de droite comme de gauche, hurlaient à la trahison nationale sans comprendre de quoi il retournait. Les commentateurs, quant à eux, y voyaient un concept abstrait, incapable de fédérer le reste des pays de l'Union. Depuis, l'idée de 'souveraineté européenne' s'est imposée sur le continent. En quelques mois, elle est devenue la pierre angulaire de la réponse européenne à la crise. Du plan de relance à la stratégie d'acquisition des vaccins, en passant par la lutte contre le dérèglement climatique, l'Europe, a montré sa capacité à résister, à protéger et même à dépasser ses dogmes.
Le Covid-19 nous secoue encore. En 2021, les défis resteront nombreux. Mais le courage, l'unité et la solidarité manifestés en 2020 sont les meilleures garanties apportées par les dirigeants européens, non seulement pour défaire le virus et ses variants, mais aussi et surtout pour sortir plus forts et déterminés de la crise. Soyons-en certains, l'Europe puissance est en marche!

 

● MoDem

Sylvain Waserman (député)

[Tribune: Tribune. Le Brexit a-t-il sauvé l’UE ?]
"L’Union européenne est morte" a annoncé il y a quelques mois la chroniqueuse de France Inter Léa Salamé. L’Union aurait, en effet, pu s’échouer sur les écueils du Brexit et de la crise sanitaire. Aujourd’hui, cette funeste annonce est démentie de façon magistrale. Le Brexit a même, dans une certaine mesure, sauvé l’Union.  Celle-ci a fait le choix de progresser avec un plan de relance de 750 milliards, un endettement commun et des ressources propres. La loi autorisant ces ressources propres a été votée à l’Assemblée nationale en ce début d’année, après une initiative franco-allemande en mai dernier qui en a posé les bases, des travaux de la commission qui en ont proposé les contours, un accord unanime du Conseil qui a levé les oppositions polonaises et hongroises, et un vote du Parlement européen.
L’idée même d’une telle réponse européenne solidaire et massive aurait ulcéré nos collègues britanniques, qui auraient vraisemblablement formé l’opposition la plus vive à ces mesures jamais vues dans l’Union. Le départ des britanniques a donc visiblement laissé une marge de manœuvre considérable au moteur franco-allemand qui a été a l’origine de cette petite révolution européenne. 
Ce qui a été possible sous l’impulsion de la Chancelière Merkel et du Président Macron aurait échoué à convaincre le Premier ministre Johnson. Sans la vigueur du plan de relance européen, l’existence-même de l’UE aurait été assurément ébranlée. Paradoxe donc : les britanniques, en choisissant le Brexit, ont rendu possible des extraordinaires avancées que seuls les pro-européens les plus convaincus pensaient possibles avant la crise et qui sont devenues, par la force des choses, une question de survie. En quittant l’Union, les britanniques l’ont sauvée. 
Finalement, rien de nouveau par rapport aux déclarations de Jacques Delors qui affirmait déjà que le Royaume-Uni était le principal frein à l’essor de l’Union. La nouvelle donne européenne a donc le mérite de la clarté : les britanniques restent des partenaires commerciaux privilégiés mais pas des co-décideurs politiques. Ils sont à leur juste place, conformément à leur vision d’une Union purement commerciale. De son côté le moteur franco-allemand reprend un leadership et une responsabilité immense : il devient une impulsion déterminante pour faire avancer l’Union comme jamais. 
C’est dire combien, à la lumière de cette nouvelle donne, les évolutions majeures de la relation franco-allemande prennent tout leur sens. Car peu d’observateurs avaient cru et parfois même prêté attention à cette dynamique.
La déclaration de Meseberg qui a permis de faire converger des points historiques de désaccord, le traité d’Aix-la-Chapelle qui a fixé pour la première fois l’objectif d’harmonisation de nos modèles économiques et sociaux, l’Assemblée parlementaire franco-allemande qui a créé un lien unique et ambitieux entre les parlementaires ou même la création d’un Comité de coopération transfrontalière franco-allemand pour faciliter et développer l’interactivité transfrontalière. 
Autant d’étapes dont on ne savait pas à quoi elles aboutiraient et qui ont tracé le chemin et, peut-être même, rendu possible le nouvel élan aujourd’hui salvateur pour l’Union. L’année 2021 commence donc sous le signe d’un nouvel espoir européen. L’avenir d’une Union qui reprend son destin en mains et progresse à pas de géants, n’en déplaise à tous les populistes engoncés dans une vision recroquevillée de la nation et de l’Union.
Le défi est maintenant de faire de cet espoir européen qui renaît la source de l’espérance qui manque à nos peuples. Le projet de loi autorisant l’approbation de la décision du Conseil relative au système des ressources propres de l’Union européenne constitue ainsi une avancée historique avec un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières ou encore une taxe sur les géants du numérique : des outils qui permettraient de renforcer le budget de l’Union et de lui donner enfin les moyens d’un espoir européen qui revit enfin. 

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

[Covid19] Les frontières se rétablissent en Europe avec des mesures en pagaille. Même virus, mais règles fluctuantes et variées. Il faut une conciliation pour des règles communes aux frontières intra-UE fondées sur les recommandations de l’OMS et un passeport sanitaire européen.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- Message à ceux que l’expression « autonomie stratégique » chiffonnent : nos partenaires américains, quelle que soit leur couleur politique, n’ont pas, en ce qui les concerne, ces pudeurs de gazelles.

- Changement de ton à Washington au sujet de la Turquie, « un allié qui ne se comporte pas comme un allié »: l’heure de la lucidité a sonné.

 

Pascal Canfin

Les énergies renouvelables ont dépassé le gaz et le charbon dans la production d’électricité pour la première fois de notre histoire en Europe en 2020. Excellente nouvelle pour le climat.