lundi 24 avril 2023

La quotidienne centriste du 24 avril 2023. Pour la Chine, défendre la Russie c’est protéger son propre empire

Il y a deux fictions qu’entretient le régime communiste chinois depuis des décennies.

La première est que la Chine est un pays uni.

La deuxième est que la Chine n’est pas un pays impérialiste.

En réalité, la Chine est la réunion du monde chinois comme pourrait l’être un jour l’Union européenne pour l’Europe c’est-à-dire qu’elle est constituée d’entités qui culturellement sont très éloignées (sans parler du Xinjiang et du Tibet qui n’ont rien de chinois).

De même, la Chine par sa politique d’appropriation depuis des siècles et encore aujourd’hui vis-à-vis de ses voisins est un pays hautement impérialiste.

L’Inde en est une victime puisqu’une parie de son territoire est occupée dans l’Himalaya par l’armée chinoise.

Quand la Chine réclame Taïwan comme faisant partie intégrante historiquement de son territoire, c’est un mensonge.

Tout comme ça l’est pour le Tibet et le Xinjiang.

L’appropriation d’îles dans la mer de Chine qui sont reconnus comme appartenant à ses voisins est une autre illustration de cet impérialiste.

Et l’on n’est pas loin d’une sorte de colonisation de nombre de pays africains par Pékin avec la corruption des élites qui deviennent ses obligés.

Des tentatives identiques ont lieu sur les continents européen et américain.

Cette fiction d’une Chine pays d’un seul peuple et qui ne revendique que ses territoires ancestraux est une obligation pour le régime communiste tant l’Histoire a montré que les tensions séparatistes entre les provinces n’ont jamais cessé.

De même que la fiction d’une Chine qui n’a aucune visée sur ses voisins ce qui permet de nier l’évidence dans la création d’une zone d’influence qui est en même temps un glacis.

Et c’est là que défendre la Russie et ses prétentions à reconstituer son empire et à avoir une zone d’influence à ses frontières se comprend.

Car, l’empire russe qui était fait aussi de bric et de broc et le reste encore s’est effondré et a fait des Russes une puissance secondaire

L’empire chinois redoute au plus haut point qu’il lui arrive de même.

Pour lui, l’Ukraine est un cauchemar de ce qui pourrait se passer avec les régions de Shanghai ou de Canton.

D’où la certitude que Xi Jinping défendra Poutine sauf si les intérêts supérieurs de la Chine sont menacés.

Et c’est pourquoi l’ambassadeur de Chine en France se permet de remettre en cause l’indépendance de tous les pays que la Russie tsariste puis l’Union soviétique avaient colonisés.

Et même s’il a été désavoué par sa hiérarchie, il n’a fait que dire à voix haute ce qu’est le fondement même de la volonté de la Chine de redevenir la première puissance du monde.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Propos centristes. France – Six ans de présidence Macron / Indépendance et justice / Journée de la Terre / Mariage pour tous / Génocide arménien / Défendre les démocrates russes / La politique économique de l’Europe…

Voici une sélection, ce 24 avril 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Nous avons un cap : l’indépendance et la justice. Comme disait Clemenceau, il faut savoir ce que l’on veut, avoir le courage de le dire et quand on le dit, avoir le courage de le faire. Ce qui m’importe, c’est que le pays avance.

> Quand vous avez des gens qui sont là uniquement pour couvrir votre voix, voire vous jeter des choses, ce n'est plus une contestation, cela s'appelle de l'incivisme.

> On doit toujours lutter contre la violence et l’incivisme.

> Marine Le Pen arrivera au pouvoir si on ne sait pas répondre aux défis du pays et si on installe une habitude du mensonge ou de déni du réel.

> Un enseignant va gagner entre 100 et 230 € de plus par mois. Si vous êtes prêts à vous engager dans des projets, on vous paie en plus. Cela peut aller jusqu’à 500 € de plus par mois. On la plus grande augmentation salariale depuis 1990.

> Le versement à la source [des prestations sociales] permet la fin du non recours et de la fraude.

> On a coupé l’électricité d’une clinique ! Et s’il y a, demain, une radio ou une télé qui ne me plaît pas, je vais couper l’électricité de cette radio ou de cette télé ? C’est démocratique ? Quelle est la légitimité de la personne qui coupe l’électricité ? Le fait qu’il bosse dans le secteur électrique ?

> Je revendique un bilan pour les classes moyennes qui est historique.

> La suppression de la taxe d’habitation et de la redevance télé, c’est pour la classe moyenne ! Et la baisse de plus de 4 milliards d’euros sur les premières tranches de l’impôt sur le revenu. C’est un mouvement qui est historique.

> On entend beaucoup fleurir à mon égard un procès en mépris. Il y a une forme de tyrannie de l’individualité. Quelqu’un qui méprise ne va pas au-devant de la foule.

> La France, ce n’est pas une ethnie, ce n’est pas une couleur de peau. C’est une aventure collective, qui a fait que des hommes et des femmes aimaient et aiment notre pays au-delà de tout pour ce qu’il a d’universel. 

> Il y a trop d’écoles qui sont des passoires thermiques, où les enfants se les gèlent puis ont trop chaud. On va les rénover ! C’est un formidable chantier public.

> Le SNU  recrée du collectif, un rite où on brasse toutes les régions et les catégories. Il faut passer par la loi pour le rendre obligatoire, mais avant il faut finaliser la concertation. Je suis favorable à ce qu’on puisse avancer.

> Si on arrive à gagner les chantiers de la réindustrialisation, de l’ordre ou de l’écologie, on sortira des gens du désespoir et de la colère.

> Beaucoup d’opposants à la réforme [des retraites] veulent revenir à la retraite à 60 ans ce qui est fou!

> Je dois me réengager dans le débat public.

> Je récuse le terme de violences policières. [Il s’agit de] comportements individuels de nos forces qui ne respectaient pas la déontologie. Ce sont des cas très isolés et ils doivent être sanctionnés.

> Le Soudan est en proie à de violents affrontements. Un premier avion rapatriant nos compatriotes, des ressortissants Européens et d'autres pays, vient d'atterrir à Djibouti. Je salue la mobilisation de nos armées et des agents du ministère de l'Europe et des affaires étrangères.

> En Européens unis, nous avons pris cette semaine des décisions historiques pour protéger la planète. En ce Jour de la Terre [22 avril] parlons-en :
Réforme du marché carbone et instauration d’une taxe carbone aux frontières : face à l’urgence climatique, les changements sont à l’œuvre. Avec le Pacte vert pour le climat, nos mesures sont les plus ambitieuses au monde et nous allons développer une industrie européenne verte.
Pacte vert, planification écologique, mobilisation de tous : nous allons réduire nos émissions de carbone de 55 % d'ici 2030, atteindre la neutralité carbone en 2050. Limiter la hausse des températures à 1,5 degré, c'est l'Accord de Paris, notre cap. Ensemble nous y arriverons.
Sans le bouclier tarifaire, les prix de l'énergie auraient doublé. Les tarifs du gaz reviennent à un niveau d'avant-crise. Pour l'électricité, ce bouclier est prolongé jusqu'en 2025.
En complément du bouclier tarifaire, 5,8 millions de foyers plus modestes viennent de toucher le chèque énergie, de 48 à 277 euros, financé par une taxe sur les superprofits.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Reconnaissance et admiration pour les militaires engagés dans l’opération Sagittaire comme pour les personnels du ministère des Affaires étrangères qui ont permis l’évacuation du Soudan vers Djibouti de près de 400 personnes, ressortissants français et de plusieurs nationalités.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Ce matin à Beauvau, j’ai réuni les préfets pour leur rappeler les priorités qu’ils auront à gérer dans les prochaines semaines : la lutte contre la délinquance, en particulier contre les rodéos, et le combat contre le trafic de drogues. Je leur ai également demandé une vigilance accrue à l’approche de la saison des feux de forêts pour protéger l’environnement et la biodiversité.

> À Mayotte, nous menons une action résolue contre la délinquance et les bandes, avec des moyens exceptionnels. Ce week-end, 26 personnes ont été interpellées dont 4 dans le cadre du démantèlement d’un réseau de prostitution.

> Peut-être qu'il n'a pas été assez présent (...) pendant cette période de la réforme des retraites, le président de la République aurait pu parler davantage.

> On les connaît tous ces abus, des gens qui restent 6 mois sur le territoire national et qui vont ailleurs toucher des prestations sociales.

> On ne peut pas laisser insulter le président de la République (...) En France on peut en débattre, on ne peut pas en découdre.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Il y a dix ans je votais la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, après des semaines de combat parlementaire, après des mois de haine, de propos blessants et de mots cruels. Je suis fier d'avoir contribué à cette avancée pour l'égalité des droits.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> La piste privilégiée au départ était d’augmenter les enseignants en première moitié de carrière. Comparé aux autres pays, les écarts étaient plus importants à ce niveau de parcours. Les syndicats nous ont convaincus. (…)
Pour les premières moitiés de carrière, c’est bien au-delà. Pour les enseignants avec quinze ans d’expérience, les hausses sont comprises entre 7,8 et 11,2 % net. Sans compter, pour tous, les missions liées au pacte qui permettront d’atteindre jusqu’à 25 % d’augmentation. Ce n’était pas arrivé depuis trente ans. Et je rappelle aussi l’augmentation du point d’indice en juillet 2022 qui a permis des augmentations importantes. (…)
Bien sûr que les enseignants travaillent beaucoup. Nous allons rémunérer ou mieux payer des activités qu’ils réalisent déjà. Notamment les remplacements de courte durée. Actuellement, ces heures supplémentaires sont payées 45 € pour les certifiés et 26 € pour les professeurs des écoles. S’ils s’engagent dans le pacte, ils feront la même chose pour 69 € de l’heure. Une mission représente 18 heures par an, soit une demi-heure par semaine. Et bien sûr, les professeurs qui remplaceront enseigneront leur propre discipline. On ne demandera pas aux professeurs de mathématiques de dispenser des cours d’Histoire-Géo.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Avec mon homologue canadien, nous donnons demain le coup d’envoi du Comité mixte franco-canadien en science, technologie et innovation. Voici pourquoi c’est important :
- Nous cultivons un équilibre précieux entre recherches fondamentale et appliquée.
- Puissances maritimes, nous investissons dans la recherche océanographique et polaire.
Avec 8000 copubilications et plus de 800 accords interuniversitaires, notre coopération est particulièrement féconde. Je me réjouis très sincèrement de l’amitié et des liens extrêmement forts qui nous unissent. Nous les renforçons encore aujourd’hui.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Le fonds vert, c’est le moyen d’accélérer la transition écologique dans les territoires avec une philosophie qui est que les élus locaux, parce qu’ils sont les plus près du terrain, et parce que la France est diverse, sont les mieux placés pour savoir quels sont les projets qui sont les plus utiles pour atténuer ce changement climatique, pour s’y adapter ou pour préserver la biodiversité. C’est comme ça qu’est né le fonds vert, 2 milliards d’euros, avec des crédits qui sont délégués aux préfets. Depuis le 27 janvier, nous sommes à plus de 8200 dossiers déposés dans tous les territoires.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La loi pour le mariage pour tous a 10 ans. Une grande victoire pour l’égalité et la liberté. Le combat contre toutes les discriminations continue.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> [Droit de visite en Ehpad] C’est un combat personnel. J’ai été frappé de voir l’effet de l’isolement, de l’enfermement de certaines personnes pendant le covid19. Le droit de visite permettra de garantir un lien avec les proches, la famille"

> [Maltraitance dans les crèches] Je tiens à rassurer les parents : les situations sont très disparates. Dans la majorité des établissements, tout se passe bien. En cas de soucis, il faut contacter la PMI. (…)
La pénurie de professionnels est un drame. C’est un cercle vicieux : ceux qui restent ont des conditions de travail plus difficiles. J’ai ouvert des négociations salariales.

> J'ai lu [dans le Parisien] un président de la République proche des réalités, qui parle vrai, qui a conscience des vraies difficultés des Français.

> 2013 mariage pour tous / 2021 PMA pour toutes: 2 étapes clés pour les droits des familles. Comme Emmanuel Macron s'y est engagé, nous continuerons d’œuvrer pour toutes les familles, en sécurisant juridiquement la co-parentalité & en facilitant le partage de l'autorité parentale.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> «Ouvrir le mariage civil aux couples de même sexe, c’est ouvrir un nouveau territoire de liberté» Ce discours, je l’ai prononcé à la tribune de l’Assemblée nationale, il y a 10 ans J’y défendais mon vote pour le mariage pour tous
Ce 23 avril 2013, après 136 heures et 46 minutes de débats, j’étais fier pour notre pays, et fier de mon vote pour l’égalité. Symboliquement, l’amour homosexuel était enfin reconnu au même titre que l’amour hétérosexuel par la République.
Aujourd’hui, cette loi fait le bonheur de plus de 70000 couples. Des milliers d’enfants grandissent épanouis et protégés dans les familles homoparentales. Je pense à toutes celles et ceux qui se sont battus et se battent encore pour les droits LGBT+ en France et dans le monde.
Car les discriminations et l’homophobie sont toujours là. Nous devons continuer à nous mobiliser pour garantir les droits de tous les citoyens. Le gouvernement a depuis 6 ans une action résolue sur le sujet, notamment en instaurant la
PMA pour toutes en 2021.
Souvenons-nous en ce 23 avril du chemin parcouru pour faire en sorte que chacun en France soit libre de vivre et célébrer son amour.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Il y a dix ans, en ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, la France proclamait haut et fort la liberté d’être, l’égalité des droits, la fraternité et la dignité humaine.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Quand une usine ouvre, la colère régresse, les extrêmes reculent. La réindustrialisation est une arme anti-RN.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Ne cédons rien à l'incivisme et la violence, car le civisme est le cadre qui permet l'expression de nos désaccords.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Il y a 10 ans, la France mettait fin à une cruelle inégalité. Malgré les insultes et les commentaires abjects la France a fait le choix de permettre à tous ceux qui s’aiment de pouvoir s’unir. Merci à ceux ont permis à l’amour de triompher.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Le Mariage pour tous, c'était un immense événement. Quand la loi vous dit que vous êtes l'égal de l'autre, il n'y a rien de plus fort.

> Le véhicule électrique abordable produit en France et en Europe, c'est le premier défi écologique et industriel des années qui viennent !

> Quand il faut accélérer la transition écologique, la route comme l'aérien doivent financer davantage le train.

> Beaucoup d'entreprises françaises sont présentes en Ukraine et ne l'ont jamais quittée, leurs équipes y risquent leur vie.

> En Ukraine, j'ai parlé d'aide d'urgence mais aussi de reconstruction. Pour les Ukrainiens, se projeter dans l'après, c'est donner un avenir à leurs enfants, éviter la guerre après la guerre.

> On peut et on doit travailler par des coalitions. 25 textes ont été votés depuis le début de la législature. Par exemple, le report de l'ouverture à la concurrence des bus parisiens, c’est une proposition de loi communiste amendée par notre majorité !

> [Projet A69 Toulouse-Castres] On est dans une phase très préliminaire des travaux et, par exemple, réduire les impacts environnementaux, ça me paraît possible. (…) La réponse sur tous les projets routiers ce sera au début de l'été.

> À Odessa, il y a une synagogue. Mes arrières grands-parents s’y rendaient, il y a un peu plus d’un siècle. Elle tient debout. Comme l’Ukraine. Je pense à ma famille qui a fui Odessa et dont la France est devenue la patrie.

> Il y a 10 ans! Mariage pour tous. Souvenir de ce combat, des manifestations joyeuses pour l’égalité, du courage politique de celles et ceux pour lesquels je me suis engagé. Le combat continue !

> À Kiev, le Premier ministre Denys Shmyhal m’a dit les horreurs de la guerre, les besoins de l’Ukraine, les envies d’Europe. La France sera avec l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Totalement, concrètement.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Il y a 10 ans, la France faisait un pas historique vers l'égalité en adoptant la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. 10 ans après l'adoption du mariage pour tous, continuons à avancer vers l'égalité !

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> Parce qu'elle a considérablement élargi le champ de la prévention et qu'elle sauve des vies : la vaccination est une étape essentielle dans notre parcours de vie et de soins.

> Continuer à former massivement les professionnels de santé, accélérer sur la délégation de tâches, responsabiliser les patients en sanctionnant les rendez-vous manqués,… Au travail aux côtés d’Emmanuel Macron pour réformer notre système de santé !

> Il y a 10 ans, le mariage pour tous était adopté dans notre pays. Une mesure d’égalité, de progrès et de justice qui a permis à plus de 70 000 couples de même sexe de se dire oui.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)

> [Journée de la Terre] Il n’y a pas de planète B. Citoyens, collectivités, entreprises, État… Nous devons protéger notre terre et ses ressources.  Ensemble, embarquons la transition écologique pour léguer aux générations futures un monde durable.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Il y a 10 ans, l’Assemblée nationale adoptait définitivement la loi sur le mariage pour tous. Une avancée historique pour notre pays et ceux qui s’aiment. Un acte d’égalité pour ceux qui souhaitent construire une famille.
En février 2022, l’Assemblée nationale adoptait une loi pour faciliter l’adoption, sécuriser le parcours de l’enfant, simplifier les démarches pour les parents adoptants.
Pour nos enfants et toutes les familles.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Il y a 10 ans, la France faisait le choix de l’égalité et de la liberté en adoptant la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Elle rejoignait les 8 pays européens à avoir déjà suivi cette voie !

> [Opinion: «Une approche européenne de la politique économique]
Avec la montée des tensions géopolitiques et les défis de l'ordre mondial fondé sur des règles d'après-guerre, l'Union européenne achève sa conception d'une doctrine d'État économique, pour aligner la politique économique, commerciale et étrangère. L'objectif est d'assurer sa prospérité, le rayonnement de ses valeurs, la démocratie et l'ouverture, tout en étant un partenaire solide et fiable de ses alliés, sur un pied d'égalité avec eux.
L'Europe est déjà engagée dans un art de gouverner plus économique qu'on ne le pense généralement, mais elle l'a surtout fait de manière défensive, pour des raisons historiques, culturelles et économiques. Aujourd'hui, l'Europe est en train de compléter sa doctrine, de manière plus affirmée, sur un pied d'égalité avec les autres puissances mondiales. Par conséquent, la doctrine européenne de la politique économique devrait être unique en combinant l'ADN de l'UE pour le libre-échange en tant que moteur de croissance et de prospérité avec la nécessité de prendre en compte un environnement de sécurité plus incertain. En tant que tel, il implique des outils directement liés à la protection et à la défense (sanctions, contrôle des exportations, filtrage des investissements, restrictions des marchés financiers), mais s'appuie également sur les accords commerciaux, le financement du développement et les incitations à la coopération, y compris sur des questions mondiales telles que le changement climatique, la cybercriminalité ou la santé.
- Les dépendances, lorsqu'elles ne sont pas bien gérées, sont des vulnérabilités
Ces dernières années, de nombreux pays ont fait l'expérience, de manière inédite, que les dépendances sont des vulnérabilités. La pandémie, comme l'agression russe contre l'Ukraine, a démontré les vulnérabilités des chaînes d'approvisionnement et à quel point nos économies sont interconnectées. Cela nous a appris que nous ne produisons pas tout ce dont nous avons besoin et restons exposés aux goulots d'étranglement de la production.
De plus, un nombre croissant de pays manipulent les dépendances. La Russie a utilisé l'énergie, et dans une certaine mesure les céréales, comme arme dans la guerre d'agression contre l'Ukraine ; non seulement en conflit direct mais aussi pour influencer les partisans de l'Ukraine, en Europe et ailleurs. Cela a eu des effets en cascade sur les marchés mondiaux de l'énergie et des matières premières. En conséquence, les prix de l'énergie ont fortement augmenté en 2022, alimentant l'inflation et sapant la compétitivité de l'Europe. Dans une approche plus indirecte, la Chine s'est largement appuyée sur le commerce et l'investissement dans le monde pour atteindre ses objectifs de politique étrangère. La Chine est le premier partenaire commercial de nombreux pays africains, qui sont riches en diverses matières premières. Il est désormais le plus grand détenteur de dette souveraine au monde, grâce au financement des infrastructures. En même temps, La Chine est fortement dotée en matières premières essentielles, elle fournit les deux tiers des matières premières critiques du monde et héberge la majeure partie de la capacité mondiale de raffinage du cobalt. La Chine est probablement le seul pays à contrôler la quasi-totalité de la chaîne d'approvisionnement des batteries de véhicules électriques.
Les deux dernières années ont également montré que le multilatéralisme s'affaiblit. Les instances multilatérales sont confrontées à plus de fragmentation que de visions similaires. En conséquence, ils ont eu du mal à résoudre les tensions commerciales et l'ordre mondial fondé sur des règles est de plus en plus remis en question. L'Organisation mondiale du commerce n'est pas en mesure d'agir avec la rapidité et l'efficacité nécessaires pour garantir des règles du jeu équitables lorsque des mesures protectionnistes sont mises en place ou face à des pratiques non marchandes.
- L'Europe a tout ce qu'il faut pour être un acteur puissant avec sa propre doctrine d'État
L'Union européenne est une puissance économique mondiale. L'UE est l'une des plus grandes économies du monde, avec un PIB par habitant de 25 000 euros pour ses 450 millions de clients. C'est la plus grande zone commerciale du monde. Il se classe au premier rang des investissements entrants et sortants. L'UE est le premier partenaire commercial de 80 pays, les États-Unis d'un peu plus de 20 pays. 
L'ouverture commerciale a été la marque de fabrique de la construction européenne. La fondation historique de la Communauté du Charbon et de l'Acier reposait sur la création de dépendances entre la France et l'Allemagne dans ces secteurs stratégiques. L'histoire de l'Europe repose sur une approche positive du commerce et des co-dépendances, intimement liées à la paix. Une part importante de la prospérité de l'UE provient du commerce, tant à l'intérieur de l'UE, avec le marché unique, qu'à l'extérieur de l'UE, avec la mise en place d'une politique commerciale commune. L'UE est une économie tournée vers l'exportation et enregistre un excédent courant depuis des décennies. De nombreux pays qui ont adhéré à l'UE l'ont fait principalement pour bénéficier du marché intérieur et du pouvoir commercial découlant du marché unique.
À cet effet, l'UE s'est appuyée sur un ordre économique international prévisible et en constante évolution, fondé sur des règles. Elle a prospéré sur l'ordre mondial fondé sur des règles, qui est aujourd'hui remis en question, mais qui reste au cœur de ses valeurs. De même, l'UE n'est pas disposée à renoncer au multilatéralisme. Au contraire : l'UE croit en la coopération internationale pour gérer les biens publics mondiaux – climat, biodiversité – et soutenir le progrès social. Consciente du pouvoir multiplicateur des organisations multilatérales, la France en particulier a recours à des processus multilatéraux, par exemple pour protéger le climat et la biodiversité et soutenir la réalisation des objectifs de développement durable. Le multilatéralisme fait partie de la politique de l'UE et le restera.
- Dans cet environnement, la doctrine de l'art de gouverner de l'UE repose sur quatre piliers
L'UE a développé sa doctrine de la politique économique basée sur quatre piliers, reflétant son histoire et sa construction : la protection de conditions de concurrence équitables entre le marché intérieur et les pays tiers; assurer la réciprocité; déployer des instruments d'action contre la coercition et l'agression; les partenariats, à compléter.
Le premier pilier est la protection de règles du jeu équitables . L'UE a largement utilisé les instruments de défense commerciale, tels que les outils antidumping et antisubventions, ainsi que les mesures de sauvegarde. Ces instruments, basés sur les règles de l'OMC, ciblent des cas spécifiques. En 2021, l'UE a lancé 160 mesures antidumping et 20 mesures antisubventions. Plus de la moitié d'entre eux ont ciblé la Chine. L'un des défis liés à l'utilisation de ces instruments est de s'assurer que les entreprises coopèrent pleinement et soutiennent la vision stratégique qui les sous-tend, car elles supportent un certain coût pour elles à court terme. Mais lorsqu'ils sont pleinement utilisés, ils se sont avérés efficaces, par exemple pour protéger la production de bicyclettes en Europe.
Le règlement sur les subventions étrangères complète l'instrument anti-subventions, car il permet à l'UE d'interdire les investissements ou les acquisitions qui sont subventionnés par des pays étrangers. Le règlement est entré en vigueur en janvier dernier et la Commission est prête à lancer ses premières enquêtes.
Le filtrage des investissements directs étrangers est un outil direct de protection des actifs stratégiques au sein du marché unique. Ce règlement de l'UE a été adopté en 2020. Certains États membres le mettent déjà en œuvre (18 sur 27 ont mis en place un mécanisme). En 2021, plus de 400 investissements ont été examinés par la Commission européenne. Les données montrent que le nombre de cas stratégiques identifiés est en forte augmentation.
Le deuxième pilier est la réciprocité, pour laquelle l'Europe a également développé un ensemble d'outils. En 2016, 86 % des marchés publics dans l'UE étaient ouverts aux pays tiers, tandis que la plupart des marchés publics en Chine étaient réservés aux entreprises chinoises. Les marchés publics représentant 14 % du PIB, les économies européennes ne peuvent plus se permettre de fermer les yeux sur cette différence. L'instrument international pour les marchés publics permet aux pays de l'UE de mettre en œuvre une exigence de contenu local dans les marchés publics lorsque l'accès à des marchés similaires dans des pays tiers est restreint.
L'UE croit en l'établissement de normes pour faire respecter la réciprocité. Il s'agit d'un pari stratégique, fondé sur l'espoir que les pays tiers concluront qu'il vaut la peine de respecter les normes de l'UE pour accéder au grand marché de l'UE. La création de conditions de concurrence équitables pour les entreprises de l'UE produisant des biens et des services de haute qualité incitera les entreprises des pays tiers à suivre cette tendance. C'est pourquoi les accords commerciaux et d'investissement sont utilisés pour faire respecter les normes environnementales et sociales, pour protéger les normes élevées que nous exigeons de nos entreprises, ainsi que pour exercer une influence au-delà de nos frontières. Les exemples incluent des initiatives législatives sur le travail forcé, la déforestation, les batteries, la diligence raisonnable, ainsi que le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. La réciprocité est intégrée dans les accords commerciaux, qui doivent répondre à trois critères : la durabilité environnementale, un équilibre bien conçu des concessions, et la démonstration de l'intérêt stratégique de l'accord pour l'UE. Par exemple, l'UE ne conclura pas l'accord commercial MERCOSUR tant qu'elle ne répondra pas à ces critères ; à l'inverse, il a signé l'accord avec la Nouvelle-Zélande parce qu'il remplissait les trois objectifs.
Le troisième pilier concerne des mesures plus affirmées .
Cela commence par une politique industrielle forte pour garantir que l'Europe soit à égalité avec les autres régions en ce qui concerne les secteurs stratégiques. Premièrement, avec un approvisionnement énergétique et des prix compétitifs. La réforme de la conception du marché de l'électricité accélérera la production d'électricité à faible émission de carbone en Europe, ainsi que des interconnexions renforcées pour garantir notre approvisionnement énergétique commun et son efficacité. L'UE investit également dans des initiatives sectorielles pour accélérer le développement de secteurs stratégiques (matières premières, technologie, énergie propre, santé, agriculture). Par exemple, la loi sur les matières premières critiques facilitera et augmentera l'exploitation minière durable, augmentera les capacités de recyclage et mettra en commun les ressources européennes pour conclure des accords commerciaux avec des partenaires fiables. Le Net Zero Industry Act va concevoir une vaste refonte de la réglementation pour accélérer l'autorisation,
L'Europe a également pris des mesures pour s'adapter à la montée des tensions mondiales. L' instrument anti-coercition est conçu pour dissuader les actions coercitives économiques par le dialogue et l'engagement, mais permet également des représailles avec des contre-mesures liées au commerce, à l'investissement et au financement. Des discussions sont en cours entre les législateurs de l'UE pour déterminer la sévérité des contre-mesures et la manière la plus efficace de les mettre en œuvre. Les sanctions  sont également un outil évident dans cette catégorie .Dix paquets de sanctions contre la Russie ont été adoptés au cours de l'année écoulée, comprenant des ciblages individuels (1 473 individus et 205 entités) ainsi que des mesures sectorielles (secteur financier, transports, défense, énergie). Le plafonnement des prix du pétrole a réussi à limiter les revenus pétroliers russes. Selon l'OCDE, les sanctions ont provoqué une baisse de 5,6 % du PIB russe en 2023. L'ampleur et la profondeur des sanctions imposées par les membres du G7 sont sans précédent et auront des impacts à long terme.
- Trois axes d'amélioration
Ce large éventail d'instruments documente la façon dont l'UE perçoit les liens entre la politique économique et la politique étrangère. Cependant, il existe trois domaines d'amélioration pour que les politiques de l'UE reflètent les tensions croissantes dans l'ordre géopolitique :
Le filtrage des investissements directs étrangers devrait être renforcé car il se fait principalement au niveau national et comporte des lacunes . Le règlement sera révisé d'ici la fin de l'année et il doit être renforcé pour améliorer la coordination de l'UE et s'assurer qu'il couvre tous les actifs et infrastructures stratégiques de l'Union européenne.
Contrôle des exportations : L'UE devrait compléter sa doctrine sur les technologies qu'elle est prête à exporter et vers où. La doctrine actuelle ne cible en priorité que les exportations à double usage ; il devrait être élargi. La question des investissements étrangers directs sortants reste également ouverte.
Partenariat extérieur et aide au développement : l'Europe a également du chemin à parcourir pour mieux utiliser des outils comme l'aide au développement. La Chine augmente ses investissements dans les pays du Sud, en se concentrant sur les matières premières, les terres et les infrastructures. Un projet d'infrastructure à grande échelle sur deux en Afrique est construit par une entreprise chinoise et un sur trois est financé par une banque chinoise. L'UE n'a pas encore conçu de stratégie globale pour coordonner son aide au développement : Global Gateway pourrait être un outil européen pour utiliser l'aide au développement de manière stratégique, mais il doit être ciblé et accéléré pour espérer offrir des alternatives crédibles à la Ceinture et la Route Initiative. La reconstruction de l'Ukraine est aussi une opportunité à ne pas manquer.
L'évolution de l'Europe vers la géoéconomie ne doit en aucun cas être perçue comme un moyen de contrarier les États-Unis et d'autres partenaires aux valeurs similaires. Au contraire, la politique économique européenne se construit dans le but de faire en sorte que l'UE soit un allié solide des États-Unis et de nombreux pays à travers le monde, tout en gardant à l'esprit ses intérêts et ses valeurs.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Le SNU, c’est conforter les jeunes à se réaliser dans une vie d’adulte en devenir, responsables et insérés dans la nation française.

> Il est important de rappeler que la laïcité n’a pas besoin de qualificatifs ni de quelconques interprétations plus ou moins contextualisées. Et j’insiste très vite sur le fait que ce rapport [sur la laïcité depuis les attentats de 2015] est une recherche universitaire, dont les propos n’engagent que leurs auteurs et non pas l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, bien que cet organisme leur ait apporté son financement. Je le dis avec d’autant plus de force que, à la lecture de ce travail j’ai ressenti un certain effroi. Ce qui y est décrit représente tout l’inverse de ce que représente la laïcité: une valeur vouée à protéger ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, qui permet de lutter contre les discriminations liées à la couleur de peau, à l’orientation sexuelle ou à l’égalité femmes-hommes. Les propos relayés dans ce texte constituent un dévoiement de ce principe.

> L’éducation populaire ne s’oppose absolument pas à la laïcité qui, encore une fois, est l’un des principes les plus fondateurs et les plus protecteurs de notre République. Quant à l’éducation populaire, à quoi sert-elle ? A ouvrir les esprits, à dispenser une éducation informelle complémentaire de la formation assurée par l’école, à proposer des parcours de citoyenneté, à permettre à des jeunes de partir en colonies de vacances, à apprendre à se connaître, à transmettre le goût du collectif. Le fait que ce rapport mette en avant des discours de victimisation, présage de discriminations futures liées à une confession qui est celle de l’islam, est totalement contre-productif et même extrêmement dangereux.
Des ennemis de notre République laïque cherchent aujourd’hui à fragmenter notre société et on ne se laissera pas prendre dans ce piège. Venant moi-même d’une famille de confession musulmane, j’assume avec d’autant plus de force le fait de dire que notre pays protège, au contraire, de toutes formes de discriminations religieuses. Laisser imaginer, comme ce rapport le fait, que la laïcité stigmatise une religion en particulier, est absolument délétère. Mais pour que ce discours soit entendu et correctement interprété, il est primordial de bien faire la distinction entre les musulmans, l’islam et l’islamisme politique.

> Les formations sur la laïcité, mises en place à destination des agents de la fonction publique, des professionnels et bénévoles associatifs représentent un énorme engagement de l’Etat et visent justement à contrer ces lectures qui tentent de pervertir le principe de laïcité. Il y a quelques semaines, nous avons déjà identifié des fragilités dans le cadre des formations civiques et citoyennes des volontaires en service civique, nous convainquant, ma collègue Sonia Backès, la secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté, et moi-même, de saisir les inspections générales. Un certain nombre de préconisations me seront prochainement communiquées, ce qui nous permettra de mettre en œuvre des mesures destinées à mieux encadrer l’ensemble de ces formations et à veiller à ce qu’elles soient bien conformes au cadre de la loi.

> Cette lutte contre ceux qui tentent de se soustraire à la loi ne tolère aucune complaisance et aucune lâcheté. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit de rogner sur la liberté des actions pédagogiques de l’éducation populaire. Encore une fois, la laïcité et l’éducation populaire visent les mêmes objectifs : l’ouverture, le respect de l’autre et l’émancipation. En ce qui me concerne, j’ai tout à fait confiance dans les acteurs de terrain que nous côtoyons au quotidien. Une grande majorité d’entre eux est en phase avec les valeurs républicaines que nous défendons, à la différence de certaines structures abondamment citées dans ce rapport.

> Je suis moi-même une farouche défenseure de l’universalisme républicain, c’est d’ailleurs le fondement même de mon engagement politique. J’étais aux côtés de Jean-Michel Blanquer quand il a créé le Conseil des sages de la laïcité en 2018. Le ministre de l’Education nationale actuel a choisi de procéder à de nouvelles nominations et à élargir son périmètre à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les formes de discrimination. Je ne doute pas que sa présidente Dominique Schnapper continuera à mener à bien les travaux du conseil. J’ai récemment saisi avec le ministre Pap Ndiaye cette instance sur les questions de laïcité qui se posent dans le cadre du service national universel et ses membres viennent de nous remettre un rapport de grande qualité. Comme eux, je reste une militante de la laïcité, valeur au cœur de notre République.

 

Patricia Mirallès (secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire)
> À Montpellier pour l’hommage national aux victimes du génocide arménien. Il y a quatre ans, le Président inscrivait le 24 avril au calendrier des grands rendez-vous de la République pour se souvenir des victimes tout en affirmant la fraternité qui unit la France et l’Arménie.

> Sur le cimetière du camp de Saint-Maurice l’Ardoise, après de longs échanges avec les familles de Harkis et associations, je leur ai annoncé que l’État les accompagnera et financera la construction d’un mémorial, comme la possibilité de récupérer les corps de leurs enfants.
Décider du devenir d’un enfant défunt est une décision extrêmement douloureuse et intime. Quel que soit le choix des familles, l’Etat prendra en charge :
- La construction d’un mémorial et de sépultures ;
- L’identification des corps et la possibilité de récupérer les corps.
Un travail va désormais s’engager avec les familles et associations afin de recueillir leurs souhaits et de procéder à l’identification des corps. C’est la ligne du Président Emmanuel Macron: continuer à regarder notre histoire en face, à apaiser et réparer cet abandon.

> Il y a 10 ans, la loi autorisant le mariage de deux personnes de même sexe était votée à l’Assemblée. Quelques semaines plus tard, c’est avec fierté que Montpellier accueillait le premier mariage pour tous.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> J'ai lancé les travaux de construction de la future filière REP des emballages industriels et commerciaux : 7 millions de tonnes/an à recycler et réemployer. Objectifs :
- 55% des emballages plastiques recyclés en 2030
- 10% d’emballages réemployés en 2027
Lancement en 2025 !

> Débroussailler, c'est se protéger ! Comme 2,3M de Français concernés par l'obligation de débroussaillage, j'ai reçu dans ma boite aux lettres le guide explicatif pour agir. Entretenir son terrain, c'est lutter contre les feux, protéger la forêt et aider les sapeurs-pompiers !

> En 2019, 75% des Français avaient des doutes sur le geste de tri. Aujourd'hui, le Conseil d’Etat a réaffirmé que l'Info-tri créé par la loi antigaspillage est d'intérêt général. Notre ambition reste intacte pour en 2023 mieux recycler nos déchets !

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Le 24 avril 1915 commençait le premier génocide du 20e siècle. Le début d'une longue nuit et la mort de plus d'un million d'arméniens. Préservons la flamme de leur mémoire.

> Il y a 10 ans, la loi mariage pour tous et toutes était adoptée au Parlement. La France rejoignait 13 autres pays dans le monde qui avaient ouvert cette voie. Un texte d’égalité et de progrès.

> L'écologie n'est pas une option, c'est une urgence. Cette 53e Journée de la Terre nous rappelle que c’est notre défi à tous. À Assemblée, nous réduisons notre consommation d’énergie (-15% cet hiver) et 85% de nos véhicules acquis sont à faibles émissions. On accélère !

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

> Le 24 avril 2022, Emmanuel Macron était réélu et battait de nouveau l'extrême-droite ! Le groupe Renaissance continuera à se mobiliser pour chacun de nos concitoyens durant les 4 années à venir

 

Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Le Brexit était une vaste escroquerie politique. Il devient une grande désillusion pour le peuple britannique qui exprime majoritairement son souhait de rejoindre l’Union européenne.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Il y a 10 ans, la France permettait enfin aux gens qui s'aiment de se marier. Fière d'avoir marché alors pour l'égalité et la liberté ! Ce nouveau droit n'a rien retiré à quiconque. Il a fait gagner notre pays en respect et montré la diversité de nos familles. (…)
Quant à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, je suis fière que nous "macronistes" ayons tenu cette promesse d'égalité. Je suis fière de l'avoir votée et d'avoir porté ce texte au nom de mon groupe dans le mandat précédent.

> Il y a un an, le président de la République était réélu et battait pour la 2e fois l'extrême droite. Face aux questions cash des lecteurs du Parisien, des réponses qui le sont tout autant et qui tracent des perspectives claires d'avenir.

> Les critiques sont assez contradictoires : on nous dit d'un côté que ça flotte, et de l'autre que l'on est rigides. La réforme des retraites n'est, certes, pas la grande réforme du quinquennat, mais c'est celle qui rend possibles toutes les autres. Il fallait que celle-ci soit définitivement adoptée pour engager le reste. Et commentons-nous un an de mandat, ou bien les six ans pendant lesquels nous avons exercé le pouvoir ? Il y a une continuité dans l'action qu'Emmanuel Macron mène depuis 2017. Nous suivons un fil rouge sur la question du travail avec notre capacité à atteindre le plein d'emploi, la réforme de l'assurance chômage, celle à venir des lycées professionnels. Depuis six ans, nous avons fait évoluer le pays, j'espère de façon positive.

> Assumer la continuité de l'action menée depuis six ans, ça a du sens ! On oublie les millions de Français qui ont pu changer de lunettes ou de prothèses auditives grâce au « reste à charge zéro». On oublie les millions de Français qui, grâce aux dédoublements de classes, ont pu voir leurs enfants progresser et prendre confiance en eux. Oui, Emmanuel Macron doit sans cesse se renouveler, adapter sa méthode, lancer de nouveaux chantiers, il est aussi le président qui agit dans la continuité de celui de 2017. Il porte un bilan suffisamment positif pour que les Français l'aient réélu. Sinon, il aurait été balayé.

> Le président se déplace, il va au contact, même quand il sait que ce sera difficile. Il a en lui cette force de caractère et de conviction. Il peut échanger pendant une demi-heure avec une personne qu'il ne reverra pourtant sans doute jamais. Je n'ai pas l'impression qu'en l'occurrence il y ait une quelconque perte d'énergie, au contraire ! Un second mandat est toujours difficile parce que vous êtes pris dans un étau, entre la nouveauté et la continuité. Mais c'est une chance d'avoir un président qui pense le temps long et non pas juste sa courbe de popularité. (…)
Il essaie sans arrêt des choses nouvelles, comme le Conseil national de la refondation (CNR) par exemple. J'entends les mêmes critiques que lors du grand débat après les Gilets jaunes : personne n'y croyait, j'avais moi-même des doutes, et ça a marché ! On parle de l'école, de la santé, de la protection de l'enfance, du handicap, ce sont des sujets qui concernent la vie quotidienne des Français et qui mettent tout le monde autour de la table, directement, sur le terrain. C'est nouveau. Il y a toujours un peu de perplexité, pourtant je pense que c'est utile.

Nous devons d'abord être la France du travail, notamment par la réindustrialisation.

> Cette première année de quinquennat  a été utile, et c'est ce qui compte pour les Français. Nous exerçons pleinement le pouvoir pour lequel nous avons été élus. Emmanuel Macron assume l'entièreté de ses prérogatives et de ses responsabilités, y compris face à l'adversité et la colère. Et en un an, de nombreuses choses ont eu un impact concret sur la vie de chacun. Si l'on n'avait pas pris les mesures de protection du pouvoir d'achat, la dégringolade aurait été majeure. Le bouclier tarifaire, c'est 200 € de pouvoir d'achat pour les Français chaque mois ! Le smic, c'est 106 € brut de plus par mois rien que cette année. La prime Macron déplafonnée jusqu'à 6 000 € par an, c'est du pouvoir d'achat en plus pour 5,5 millions de Français l'année dernière.

> Le smic indexé sur l'inflation, la défiscalisation des heures supplémentaires, la prime Macron, tout cela va dans ce sens. J'ai souhaité qu'à l'Assemblée, nous ayons un cycle de concertation avec les partenaires sociaux sur le partage des profits, et ils sont tous venus, en pleine séquence sur la réforme des retraites, même la CGT. Nous devons d'abord être la France du travail, notamment par la réindustrialisation du pays qui a permis de créer 1,7 million d'emplois. C'est ce qu'on doit faire sur le RSA sous conditions. Au-delà du travail se pose maintenant la question du partage de l'effort au sein de la société. Nous ne devons avoir aucun tabou ni totem en la matière.

> Arrêtons l'autoflagellation permanente ! Certains se complaisent à dresser un bilan du pays qui n'est pas conforme à la réalité. Je fais partie de la génération du chômage de masse, nous étions persuadés que le diplôme était une protection. Aujourd'hui, les parents de ceux qui passent le bac n'ont pas l'angoisse que leurs enfants ne trouvent pas d'emploi, c'est quand même un point majeur : sur le front de l'emploi, il n'y a plus ce stress.

> Les Français ont compris ce que nous faisions sur les retraites mais nous avons eu un désaccord. Nous devons l'entendre et l'assumer. Assumer qu'on a dit la vérité, et c'est important en politique de le faire, que nous n'avons pas caché l'état des comptes sociaux, qu'on tient nos engagements. Si on avait reculé sur les retraites, cela aurait été délétère sur le fond, et tout le monde aurait dit que le quinquennat était fini et que le président ne pouvait plus agir, plus réformer, qu'il était prisonnier d'une majorité relative et des oppositions. Il a tenu, nous avons tenu. À l'Assemblée, nous avons été très moteurs, et le texte a évolué. Maintenant, on va pouvoir passer à d'autres réformes, celles que les Français nous demandent pour leur quotidien.

> L'immigration en vérité est moins clivante dans le pays que dans le microcosme politique. Les Français sont assez clairs sur ce qu'ils attendent de nous sur l'immigration. Il faut à la fois dire que ceux qui s'intègrent par leur travail, qui respectent nos valeurs n'ont aucune raison de galérer pour leur régularisation : c'est malsain et indigne humainement. Et cela envoie une image délétère puisque celui qui est délinquant et celui qui bosse sont traités de la même façon. En revanche, il faut être extrêmement ferme et efficace sur la capacité qu'on a à reconduire à la frontière et à expulser.
Ce texte va produire des effets clairs, simplifier des processus administratifs pour maîtriser les flux migratoires. L'enjeu est avant tout de savoir si cette réforme est nécessaire ou pas ? Doit-on traiter le sujet pour éviter que d'autres le traitent et d'une autre manière ? Le seul point important est le suivant : cette loi sera-t-elle efficace et répondra-t-elle à des préoccupations majeures des Français ? Et je ne suis pas favorable à l'idée d'en passer par une convention citoyenne sur ce sujet : nous donnerions alors l'impression de nous dessaisir de sujets régaliens.

> On essaie à l'Assemblée de construire des textes de manière transpartisane. Mais pour pouvoir coconstruire, il faut des partenaires qui acceptent de le faire. Si la droite refuse de voter le texte immigration par posture partisane, cela devient inaudible. Si la gauche dit qu'elle est d'accord avec notre position sur les métiers en tension, mais qu'elle refuse de voter un texte avec nous, on aboutit aussi à une impasse. Depuis le début, nous avons fait beaucoup d'efforts pour essayer d'établir des compromis. Peut-être ne l'a-t-on pas assez dit, et cela ne s'est pas assez vu.

> Sur la réforme des retraites, il est faux de dire que nous n'avons pas travaillé avec la CFDT, les évolutions du texte sont le fait de leurs propositions. Que ce soit sur la question des anciens emplois aidés, les TUC – ce qui concerne quand même 1,8 million de Français –, sur la question de la pénibilité, sur un fonds de prévention d'un milliard d'euros, tout cela a été ajouté à la copie initiale. Et il y a eu débat parlementaire. Il y a eu des ajouts par le Sénat, la commission mixte paritaire…

> Nous avons un intérêt collectif à faire évoluer nos institutions. La limitation du cumul des mandats dans le temps s'apparente, à mon sens, à une nécessité démocratique. Cela oblige la société à percevoir différemment les hommes et les femmes politiques, contraints de s'engager sur quinze ou vingt ans et non quarante. Cela force à accepter des allers et retours entre la vie politique et la vie professionnelle.
Sur un an, on a quand même réussi à dégager des majorités qui n’étaient pas attendues.

> On veut aller très vite sur la transcription de l'accord sur le partage des profits. Il faut aussi régler tous les irritants (pénurie de médicaments, délais d'attente pour refaire sa carte d'identité…) qui sont autant de bulletins de vote RN.

> C'est une configuration nouvelle pour tout le monde. La majorité relative met tout le monde en tension. Le gouvernement a la nécessité de démontrer qu'il peut obtenir un consensus. La majorité doit être d'autant plus loyale et d'autant plus respectée, y compris dans un rapport de force sain que j'assume avec le gouvernement… Mais cela oblige aussi les oppositions : si elles restent dans une posture de survie, cela ne fera avancer personne. Sur un an, on a quand même réussi à dégager des majorités qui n'étaient pas attendues. Sur le nucléaire, le vote a eu lieu avec les LR et les communistes. Sur les énergies renouvelables, on s'est entendus avec les socialistes sans désapprobation des écologistes. Sur le logement, sur la question des meublés touristiques notamment, on va porter un texte issu d'un travail transpartisan.

> Avec le MoDem et Horizons on se voit toutes les semaines pour mieux construire ensemble. Il faut assumer d'être un bloc de la majorité, mais aussi trois groupes ! Il y a trois histoires et trois identités politiques, qui doivent se respecter. On a le droit de ne pas toujours être d'accord ! Comme quand Horizons souhaite réinstaurer les peines planchers, ou le MoDem mettre en place une proportionnelle intégrale. Ce qui compte, c'est qu'on se respecte et qu'on sait avancer ensemble.
La mesure d’âge, c’est vrai, a écrasé la discussion. Mais elle était la condition budgétaire pour permettre la sauvegarde du régime.

> Il faut qu'on arrive collectivement à ouvrir une nouvelle page. Cela ne veut pas dire qu'on a raison contre tout le monde, qu'on balaie d'un revers de la main la mobilisation d'un grand nombre de Français. Il ne faut pas donner le sentiment qu'on regarde cela avec condescendance ou mépris. Assumons qu'on a fait un vrai choix de décideur public, après des mois de concertation, des centaines d'heures de débat au Parlement. La mesure d'âge, c'est vrai, a écrasé la discussion. Mais elle était la condition budgétaire pour permettre la sauvegarde du régime.

> Il demeure un socle qui soutient Emmanuel Macron, stable, qui l'a soutenu au premier tour. Ceux-là savent donc que nous avons la capacité à mener d'autres réformes. Si cette réforme n'avait pas été menée, le lendemain, vous auriez titré sur la fin du quinquennat ! C'est au contraire le quinquennat qui va pouvoir démarrer car la discussion va changer de nature. Nous sommes lucides sur l'impopularité. En tant que parlementaires de la majorité, nous la subissons en première ligne, à portée de baffes ou d'engueulades, parfois au sens propre du terme et dans l'indifférence générale. La violence n'est jamais gratuite : elle a un sens politique, celui de faire en sorte que les députés ne se sentent plus libres au moment de voter. Cette pression est très grave en démocratie. Des politiques théorisent eux-mêmes cette violence et ce chaos. Nous devrions être des amortisseurs de cette violence mais des stratégies politiques visent à tout conflictualiser.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les propos de l’ambassadeur chinois ne sont pas une bourde: ils traduisent une vision de l’ordre international qui entérine la loi du plus fort. La multipolarité promue par la Chine et la Russie viendrait à accepter des sphères d’influence où les petits États sont sous contrôle.

> L’interview de l’ambassadeur chinois niant la souveraineté des États issus de l’URSS  fait le tour d’Europe. Le ministre des affaires étrangères lituanien : « voilà pourquoi les États baltes ne font pas confiance à la Chine pour être le médiateur de la paix en Ukraine ».

> Réaction bienvenue du ministère des Affaires étrangères aux propos de l’ambassadeur de Chine (source: porte-parole du Quai, envoyé aux média): « Nous avons pris connaissance avec consternation des propos de l’Ambassadeur de Chine en France concernant les frontières des pays devenus indépendants à la chute de l’Union soviétique en 1991. Il revient à la Chine de dire si ces propos reflètent sa position, ce que nous espérons ne pas être le cas. Nous marquons notre pleine solidarité avec l’ensemble de nos alliés et partenaires concernés, qui ont acquis une indépendance tant attendue après des décennies d’oppression.  Concernant l’Ukraine spécifiquement, elle a été reconnue internationalement dans des frontières incluant la Crimée en 1991 par la totalité de la communauté internationale, Chine comprise, à la chute de l’URSS comme nouvel Etat membre des Nations Unies. L’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 est illégale au regard du droit international. La Charte des Nations Unies, fondée sur le principe de souveraineté et d'intégrité territoriale, interdit l'acquisition de territoires par la force. »

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Nous ne céderons rien aux lâches qui cherchent à intimider les élus du peuple français. Nous sommes déterminer à travailler au service du pays.

> «Tous les tuer». Nous savions que Wagner était une milice barbare coupable de crime de guerre. Prigogine, son sinistre chef, confirme que dans l'horreur il peut toujours faire pire. Soutien aux héros de la résistance ukrainienne qui défendent les valeurs européennes.

 

Maud Bregeon (députée)
>
Même quand c’est difficile, le Président est du côté des gens et des urgences du quotidien, conscient des manques mais jamais défaitiste. Depuis 2017, Emmanuel Macron prend ses risques et dit la vérité, parfois au détriment de sa « popularité ». Ce qui compte, c’est le pays.

> Des fins de mois difficiles à l’urgence écologique, de l’école de nos enfants aux enjeux migratoires, le président Emmanuel Macron revient sur ses préoccupations principales : celles du quotidien des gens. Avec honnêteté, simplicité et convictions.

 

Mathieu Lefèvre (député)
>
Aujourd'hui, il y a un antisémitisme de gauche qui serait lié à l'islamisme radical et qui se cacherait derrière l'antisionisme.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> A l'issue d'un remarquable travail, les membres de la mission d'information «Paris à 50°» ont démontré que Paris n'était pas prête à faire face aux vagues de chaleur. Il est urgent de repenser les politiques publiques pour empêcher que Paris ne devienne inhabitable.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

> Le 24 avril 2022, Emmanuel Macron était réélu président de la République française. Une chance pour la France et l’Europe tant le péril était grand de voir gagner les populistes dans notre pays. Dans un contexte de guerre en Ukraine, de crise énergétique, d’inflation, de transition économique ou de réchauffement climatique, l’élection de Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon aurait été une catastrophe. Qu’importe les critiques sur Emmanuel Macron depuis un an, qu’importe ce qu’on pense de l’homme et sa méthode : il a évité à la France de sombrer dans des heures sombres. En Europe, depuis le départ d’Angela Merkel, son leadership n’est pas contesté. Ses intuitions de souveraineté et d’autonomie stratégique européennes sont partagées par les autres États membres. Grâce à lui, l’Union européenne s’est renforcée, elle répond plus efficacement à nos besoins de protections et de créations d’opportunités. Soyons fiers de notre président et de son action !

 

Nathalie Loiseau
> La Chine désavoue son ambassadeur à Paris, convoqué en outre au Quai d’Orsay. Sale temps pour le « loup guerrier » ramené à ce qu’il n’aurait jamais dû oublier, le droit international.

> La liberté pour les ennemis de la liberté : Twitter modifie son algorithme pour pousser les médias d’Etat russes, chinois et iraniens au nom de la « liberté d’expression » qu’ils bafouent allègrement chez eux.

> La jeunesse iranienne, l’avenir de ce pays, quand elle exprime son désaccord face au Guide suprême, fait preuve d’un courage qu’on a de la peine à mesurer.

 

Bernard Guetta
> [Opinion : «Il faut les sauver»]
Un jour, nous aurons tous besoin d’eux. Le jour où l’échec de l’agression contre l’Ukraine ouvrira la question d’une relève au Kremlin, Alexeï Navalny et Vladimir Kara-Mourza seront aussi indispensables à la Russie, à l’Europe et au monde que Nelson Mandela l’avait été à son pays lorsque l’apartheid y a pris fin.
Ils seront essentiels car tant des hommes qui auraient pu incarner la Russie post-poutinienne ont été assassinés ou broyés qu’il ne reste qu’eux. Connus ou encore inconnus, d’autres se révèleront bien sûr. En exil ou en Russie même, Ilia Iachine au premier chef, beaucoup s’affirment déjà mais, pour l’heure, aucun autre n’a l’expérience et la notoriété qu’Alexeï Navalny et Vladimir Kara-Mourza ont acquises en quelque quinze années de rassemblement de l’opposition, de défense du droit et de dénonciation de la corruption.
Nous aurons, un jour, tous besoin d’eux parce que la Fédération de Russie est maintenant menacée, à court ou moyen terme, de fractionnements et de chaos et qu’aux premiers craquements, il faudra des hommes de leur force pour faire entendre la voix de la Raison et préserver la stabilité de l’Europe et du monde en préservant celle de la Russie.
Nous aurons tous besoin d’eux car si des guerres civiles venaient à déchirer un pays possédant le deuxième stock mondial d’armes nucléaires, de si longues frontières avec la Chine et l’Union européenne et de telles proximités avec l’Iran, l’Asie centrale et la Turquie, ces guerres s’étendraient vite au reste de la planète.
Ce n’est ainsi pas seulement parce leur bravoure et leur détermination sont admirables qu’il faut sauver Alexeï Navalny et Vladimir Kara-Mourza. Il faut empêcher que l’absences de soins, l’isolement systématique et les mauvais traitements ne les fassent mourir en prison parce que ni la Russie ni le monde ne peuvent se passer d’eux et que la violence avec laquelle le despote du Kremlin s’acharne contre eux dit toute sa peur de voir les Russes le rejeter et reprendre leur marche vers la liberté.
Ce sont les trois raisons pour lesquelles Timothy Garton-Ash, spécialiste de l’Europe contemporaine à Oxford, Ezio Mauro de la Repubblica, Adam Michnik, fondateur de Gazeta Wyborcza et moi-même, journaliste et eurodéputé, venons de lancer dans plusieurs journaux européens un appel aux hommes d’Etat et à tous les démocrates, aux artistes, aux syndicats, aux Eglises et aux intellectuels. Collectivement ou individuellement, y écrivons-nous, face-à-face ou sur les sites des ambassades russes ou du Kremlin, chacun de vous doit d’urgence dire à Vladimir Poutine : « Non, M. le Président, vous ne devez plus vous acharner contre Alexeï Navalny et Vladimir Kara-Mourza. Vous devez renoncer à vouloir leur mort, vous assurer qu’ils vivent et leur rendre la liberté. »