lundi 7 juin 2021

Vues du Centre. Le lepénisme, ce n’est pas la faute à Macron mais à Mitterrand!

Par Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.

La famille Le Pen

Accuser Emmanuel Macron de vouloir instrumentaliser le RN (ex-FN) pour demeurer au pouvoir, c’est se foutre du monde surtout quand on sait que la critique vient essentiellement de la Gauche alors que c’est son leader d’alors, François Mitterrand, qui a consciemment permis au lepénisme de revenir sur le devant de la scène à l’occasion, entre autres, des élections législatives de 1986.

Aujourd’hui, d’ailleurs, la question n’est plus de savoir comment se servir de la peur de l’extrême-droite pour garder le pouvoir mais elle est de tout faire pour l’empêcher d’arriver au pouvoir.

Parce que ce n’est pas Emmanuel Macron qui a choisi Marine Le Pen comme adversaire au deuxième tour de la présidentielle de 2017, lui qui a hérité d’une situation dont les responsables sont bien Mitterrand puis Chirac, Sarkozy et Hollande, soit les représentants des partis qui crient au loup lorsqu’il dénonce l’utilisation du RN par Macron!

Ce même Emmanuel Macron est bien celui qui a empêché Marine Le Pen de parvenir au pouvoir en 2017 et qui sera, peut-être, celui qui empêchera à nouveau une telle catastrophe en 2022.

Parce que s’il n’avait pas été au second tour en 2017, cela aurait été François Fillon ou Jean-Luc Mélenchon, respectivement deuxième et troisième du premier tour, deux hommes qui auraient été incapables de rassembler un front républicain derrière eux, le premier par sa malhonnêteté et le deuxième par son extrémisme.

Au lieu d’être le promoteur de la famille Le Pen, l’actuel président de la république en est le rempart ultime.

Rappelons aux esprits chagrins qu’au premier tour de 2017, les candidats populistes, extrémistes et ennemis de la démocratie républicaine libérale ont obtenu 49,63% des suffrages!

Et les sondages pour 2022 nous disent qu’on est bien parti pour que ce soit la même chose…

Dès lors, certains irresponsables, ces idiots utiles qui sont la chance de tous les extrêmes, peuvent continuer à fragiliser le candidat démocrate et républicain qui a le plus de chances d’être face à celle d’extrême-droite au second tour, on en trouve même chez les centristes ou qui se disent tels.

Pathétique!

Mais tous ceux qui ont le sens de l’Histoire et de son tragique qui savent qu’il ne faut pas jouer avec le feu – car celui-ci peut vous consumer suite à vos inconséquences –, n’entreront pas dans ce jeu mortifère pour la liberté.

Et ils ne fuiront pas non plus leurs responsabilités en votant au second tour pour le candidat de la démocratie républicaine, que ce soit Macron ou quelqu’un d’autre.

Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

 

 

Propos centristes. France – Rebond de l’économie; loi bioéthique; taxe mondiale sur les entreprises; lutte contre la covid19; France, n°1 pour les investissements étrangers; Macron n’a jamais déçu Bayrou; 6 juin 1944…

Voici une sélection, ce 7 juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)

- C’était une question de justice et d’équité. Depuis 4 ans, nous nous battons pour une juste taxation des multinationales et des géants du numérique. Nous y sommes ! Au G7 de Biarritz, nous avions franchi une étape. Avec l’accord obtenu hier, c'est enfin du concret, c'est historique ! Cela représentera au moins 50 milliards d'euros de recettes en plus, tous les ans, pour l’Union européenne. Et autant d’investissements possibles !

- 1er ! Pour la deuxième année consécutive, la France reste le pays européen qui attire le plus d’investisseurs étrangers. Une excellente nouvelle avec des répercussions concrètes : plus d’emplois créés (+ 30 000 !), plus de relocalisations, notamment dans l’industrie

- 6 juin 1944. Venus du monde entier, Alliés et Français débarquent sur nos plages. Avec nos résistants, au nom de la Liberté, ils font bloc. Reconnaissance éternelle à ces héros dont les histoires, comme celle de Léon Gautier ici à Colleville en 2019, ont changé l’Histoire.

- Cette période est une opportunité pour changer les choses ensemble. Pour l’écologie, mais aussi pour nos emplois et nos territoires, chacun peut agir en privilégiant les produits de nos agriculteurs, la proximité.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

La France est là. Elle est solidaire de ses partenaires et de ses alliés. Elle protège les siens. Nul ne pourra la faire taire.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

J’exprime toute la compassion et sincères condoléances de la France au Burkina Faso à la suite du drame survenu à Sebbah. La France se tient à ses côtés dans cette épreuve. Nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre notre combat commun contre le terrorisme au Sahel.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- [Journée mondiale de l’environnement] Chaque jour la question écologique éveille des consciences, gagne du terrain, entre dans nos vies. Le chemin est encore long, il n’est pas linéaire, mais nous avançons vers une vie meilleure. Restons mobilisés.

- Nous investissons 30 milliards d’€ avec France relance pour décarboner notre économie. Nous donnons également les moyens aux Français de consommer autrement, avec l'indice de réparabilité ou encore l'affichage environnemental, prévu dans la loi.

- On a tous envie de retrouver une vie normale mais on peut aussi en tirer du positif. Aux consommateurs, consommez responsable !

- On a mis énormément de temps pour développer nos éoliennes en France. Donc d'autres pays, dont l'Allemagne et la Chine, ont pris de l'avance sur nous.

- Si Marine Le Pen parle d’éoliennes en noyant les Français dans de la désinformation, ce n’est pas pour proposer des solutions ou protéger les territoires ruraux, mais parce qu’elle y a vu une nouvelle occasion de cliver le pays.

- [Fin des chaudières au fioul repoussée en 2022] C'est très mauvais de se chauffer au fioul, il y a une urgence écologique. Mais il y a volonté, dans cette période, d'y aller tranquille.

- [Propos de Jean-Luc Mélenchon sur le terrorisme] Qu'il parte dans le complotisme et qu'il insulte la mémoire des personnes qui ont été assassinées, c'est grave.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

30 minutes d’activité physique par jour! Merci à toutes les fédérations sportives qui ont déjà commencé à œuvrer à nos côtés pour que ce soit une réalité à l’école primaire.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Le rebond est très net. L'économie française repart. Et elle ­repart fort. De multiples indicateurs le montrent. Les investissements des entreprises augmentent, et grâce à eux, les relocalisations industrielles accélèrent. La consommation redémarre : les dépenses effectuées par Carte bleue depuis les réouvertures du 19 mai dépassent de 20% celle de la même période en 2019 - avant la pandémie. La saison touristique s'annonce exceptionnelle, avec une accélération des réservations dans les hôtels, en bord de mer comme en montagne. Du côté des bars et des restaurants, les dépenses en Carte bleue après le 19 mai sont déjà revenues à 90% du niveau à la même époque en 2019, alors que seules les terrasses ont rouvert pour l'instant. Dans l'habillement, les achats bondissent de 70%, toujours en comparaison avec mai 2019. La reprise se voit aussi dans les embauches : 50.000 emplois ont été créés au premier trimestre. (…) Ce n'est pas une surprise, mais le résultat d'une politique qui n'a pas dévié de son but depuis dix-huit mois. Nous avons protégé l'économie française. Nous avons limité les faillites. Et nous avons préservé les compétences et les savoir-faire indispensables à ce redémarrage. A toutes ces mesures s'ajoutent désormais les fonds de France Relance : nous avons déjà engagé 35 milliards d'euros, sur un total de 100 milliards. Un tiers du montant total investi en seulement neuf mois, c'est un exploit! Nous souhaitons engager 70% du plan de relance d'ici à la fin de cette année. Notre objectif de croissance de 5% du PIB en 2021 est maintenu. Mieux : nous retrouverons notre niveau d'activité de 2019 dès le premier trimestre 2022, malgré la crise économique la plus sévère que nous ayons vécue depuis celle de 1929.

- [Le «quoi qu'il en coûte»] Nous en sortons progressivement. Nous allons continuer d'épauler les entreprises les plus en difficulté, notamment dans les secteurs très éprouvés comme le tourisme ou l'événementiel ; mais les aides seront ciblées et adaptées. Nous devons également accompagner les secteurs qui connaissent des transformations majeures comme l'automobile. Les évolutions sont très rapides : les voitures hybrides ou électriques sont en train de se substituer aux modèles à moteur thermique. Cette évolution peut légitimement inquiéter les 15.000 salariés des fonderies automobiles en France. Avec Elisabeth Borne, nous anticipons cette évolution en mettant en place un fonds de 50 millions d'euros pour accompagner les salariés dans leur reconversion. Le "quoi qu'il en coûte" décidé par le président de la République, a été une réponse exceptionnelle à une crise exceptionnelle. Mais il ne peut pas demeurer la règle dans une économie qui retrouve un fonctionnement normal.

- Nous avons évité la vague de faillites tant redoutée au pire de la crise, ce n'est pas pour abandonner des entreprises viables au moment du rebond tant attendu. Notre stratégie, c'est celle du sur-mesure et de la prévention. Nous voulons détecter le plus tôt possible les difficultés des entreprises, notamment celles les plus touchées par la crise, comme les voyagistes, les restaurants, les hôtels, les boîtes de nuit. Leurs dirigeants seront alertés personnellement et de ­manière confidentielle, sur la base des données croisées des services de l'État et de la Banque de France. Nous leur proposerons des solutions adaptées, par exemple un étalement des dettes. Pour les entreprises de plus grande taille, notamment les entreprises de taille intermédiaire, un fonds de transition de 3 milliards d'euros permettra de leur apporter des prêts ou des quasi-fonds propres, avec des durées de remboursement longues. C'est l'argent des Français que nous investissons. Nous ­devons le faire à bon escient, en étant attentifs à chaque euro dépensé.

- Le succès de la relance économique du pays dépend de nous tous. J'ai envie de dire aux Français : soutenez les secteurs les plus malmenés par des mois de restrictions et de confinement! Allez au cinéma, au restaurant, dans des festivals, séjournez dans des hôtels, allez au théâtre, achetez des livres! Evidemment, il faut continuer à respecter les gestes barrière et se faire vacciner. L'immunité collective est la meilleure garantie du redressement économique. Profitez aussi des aides disponibles : France Relance, c'est fait pour vous. Continuez à utiliser les primes pour les rénovations thermiques des logements : 300.000 MaPrimeRenov ont été attribuées en cinq mois, au lieu de 200.000 en 2020. Recourez à la prime à la conversion de 5.000 euros et au bonus de 7.000 euros pour l'achat d'une voiture électrique, si vous comptez changer de véhicule. Et si vous le pouvez, continuez de placer votre épargne dans l'économie française, notamment dans les plans d'épargne retraite. Aux entrepreneurs et aux chefs d'entreprise qui retrouvent des couleurs, je leur dis : embauchez! Utilisez massivement le plan national 1 Jeune 1 Solution financé par France Relance : 1,5 million de jeunes ont été recrutés ainsi depuis le mois d'août 2020. C'est notre défi le plus important : faire une place aux jeunes et leur trouver un emploi.

- Les entreprises doivent poursuivre leur redressement, et assurer la cohésion sociale. La croissance doit bénéficier à tous, et en particulier aux travailleurs des première et deuxième lignes qui ont assuré la continuité des activités indispensables pour le quotidien des Français. L'Etat a pris sa part en mettant en place des mécanismes de revalorisation des revenus des salariés : prime d'activité, prime défiscalisée, allègement des charges sur les salaires, intéressement simplifié. Mis bout à bout, ces mécanismes permettent d'augmenter de plus de 170 euros par mois les rémunérations au niveau du smic. Toutes les entreprises qui le peuvent doivent se poser à leur tour la question des conditions de travail et de l'amélioration de la rémunération des bas salaires. Valoriser le travail a toujours été un des objectifs stratégiques de ce quinquennat ; cela reste un des grands enjeux de la sortie de la crise.

- Le modèle européen doit être reconnu à sa juste valeur. Il a garanti la protection des salariés, avec notamment une activité partielle la plus généreuse au monde ; les Etats-Unis avaient du retard en matière de protection des personnes les plus précaires, ils le compensent.

- Nous y sommes ! Après 4 ans de combat, un accord historique a été trouvé avec les États membres du G7 sur la taxation minimale sur les entreprises et sur les géants du numérique.

- L’accord du G7 sur une taxation minimale sur les sociétés et une taxation sur les géants du numérique prouve que la France pèse encore sur la scène internationale. Ce que dit la France est écouté et respecté. Les Français peuvent être fiers.

- En 2017, tout le monde nous disait : « Avoir une taxation minimale sur les sociétés et une taxation sur les géants du numérique ? N'y pensez même pas, vous n’y arriverez jamais ! » Impossible n’est pas français.

- [Accord du G7 sur la taxation des géants du numérique] Il va apporter plus de justice fiscale, et plus d'efficacité économique! La France se bat depuis quatre ans pour réformer la taxation internationale, afin que les géants du numérique paient leur juste part d'impôt. Nous voyons enfin la lumière au bout du tunnel : cet accord obtenu samedi lors du G7 des ministres des Finances à Londres est historique. Le G7 est encore capable de s'accorder et de fixer des règles communes pour le 21e siècle, face aux puissances émergentes. C'est une étape majeure. Il reste désormais à convaincre l'ensemble des pays du G20 début juillet, à Venise. Je ne sous-estime pas les oppositions persistantes. Mais que personne ne sous-estime non plus la détermination de la France, ni celle de beaucoup de ses partenaires européens, ni celle des Etats-Unis, à aboutir rapidement.

- Les Français savoir que si nous nous battons pour relocaliser des chaînes de valeur industrielles en France, c'est non seulement pour garantir notre indépendance mais aussi pour protéger notre planète et diminuer les émissions de CO2. Consommer français, c'est aider nos entreprises et l'emploi mais c'est aussi lutter contre le changement climatique. Avec le président de la République, nous menons le combat pour mettre en place une compensation carbone aux frontières européennes : les productions extérieures, réalisées dans des conditions environnementales moins exigeantes et à coût réduit, doivent être taxées.

- La saison touristique sera exceptionnelle, en grande partie grâce aux Français. Mais regardons plus loin : la France doit redevenir la première destination au monde. Cela demande la mise en place du passe sanitaire, mais aussi la montée en qualité de notre offre touristique, comme l'a indiqué le président de la République le 2 juin dans le Lot.

- Le plan de relance européen de 750 milliards d'euros est en train d'être mis en œuvre. La Commission européenne a commencé à lever de la dette sur les marchés. La France devrait recevoir 5 milliards d'euros cet été.

- Les 100 milliards de France ­Relance sont bien calibrés. La priorité est de le décaisser rapidement. En revanche, la question stratégique est : voulons-nous augmenter notre potentiel de croissance? Quand l'Europe ­retrouvera son ­niveau de croissance d'avant-crise, il pourrait être inférieur à celui de la Chine ou des Etats-Unis. Devrions-nous nous en satisfaire? Ce n'est pas qu'une question de chiffres, mais aussi de souveraineté technologique. Voulons-nous produire en Europe des semi-conducteurs? Si oui, il faudra peut-être remettre de l'argent sur la table. Voulons-nous nos propres satellites en orbite basse? Si oui, il faudra des investissements supplémentaires.

- Dans les trois premières années de ce quinquennat, nous avons réduit le déficit - passé sous la barre des 3% pour la première fois en onze ans -, sorti la France de la procédure de déficit excessif et stabilisé la dette. La maîtrise des finances publiques est donc dans l'ADN de notre majorité et je veux en être le garant. Mais le temps de l'assainissement n'est pas encore venu. Se précipiter dans la consolidation budgétaire, ce serait refaire les erreurs de 2009 et briser la croissance. Avec les ministres de la zone euro, en accord avec la Banque centrale européenne, nous avons convenu que le soutien économique serait maintenu tant que nous ne serions pas revenus à la normale. Soit au plus tôt au début de 2022. Le moyen le plus efficace reste la croissance, qui passe par des investissements massifs, prévus dans France Relance. Il faudra aussi une vision à plus long terme de nos finances publiques, sur la base de décisions pluriannuelles. Puis poursuivre les réformes structurelles : la priorité, ce sont les retraites. Nos compatriotes ont parfaitement compris que l'avenir de notre système de répartition en dépendait. En 2025, nous stabiliserons puis nous commencerons à réduire la dette. En 2027, nous repasserons sous la barre des 3%.

- Le président de la République a été clair : la réforme des retraites ne peut pas être reprise en l'état. Ce qui n'exclut pas de tenir compte de la situation individuelle de ­chacun. Ce n'est pas la même chose de ­commencer sa vie professionnelle à 17 ou à 25 ans, sur un chantier ou dans un bureau. Nous devons concilier efficacité et justice.

- Ma responsabilité de ministre des Finances est de garantir que nous puissions équilibrer notre système de retraite par répartition.

- En Europe, l'endroit où il faut être et où il faut investir, c’est la France! La France est restée le pays qui attire le plus d’investissements étrangers en Europe en 2020 ! Notre politique économique continue de porter ses fruits. Gardons le cap !

- Ce qui justifie ma décision [de quitter LR], c'est le refus de LR en 2017 de choisir entre le Front national et Emmanuel Macron. L'implosion de LR date de 2017 et elle se poursuit depuis quatre ans. Dans ce parti, je constate que les uns lorgnent avec insistance du côté du Rassemblement national, que les principales figures sont parties, et que beaucoup de ceux qui sont restés ne voient pas comment critiquer notre politique économique. Où est la cohérence?

 

Florence Parly (ministre des Armées)

- À l’aube du 6 juin 1944, le fracas fait irruption. Au point du jour, 153 000 combattants alliés débarquent : l’opération Overlord se déploie au secours du peuple français. Au cœur de la brume qui enveloppe les côtes normandes, ce fracas, c’est l’éclair de la liberté. 22442 soldats sous commandement britannique sont tombés lors de la bataille de Normandie. Ce nouveau mémorial leur rend hommage : jamais nous n'oublierons leur sacrifice pour notre liberté. Aujourd’hui, nous rendons également hommage aux plus de 20 000 civils morts pendant la bataille de Normandie. Souvenons-nous.

- Je présente toutes mes condoléances aux familles et proches des victimes civiles des deux attaques terroristes survenues ces jours derniers dans le Nord du Burkina Faso. La France est aux côtés du Burkina Faso : ensemble, nous luttons contre les ravages des groupes terroristes.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

Bonne nouvelle ! En 2020, la France reste le pays le plus attractif d'Europe pour les investisseurs étrangers. Et cela a un impact très concret dans notre quotidien : plus de 30 000 emplois créés !

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Le président de la République a été élu sur un programme de réforme, de transformation du pays. On ne s’est jamais caché derrière la nécessité de réformer le pays, on n’a jamais reculé. Donc ça ne va pas commencer maintenant.

- Une partie de la droite républicaine a aujourd’hui décidé de passer du flirt aux fiançailles avec le rassemblement national.

- Le « quoi qu’il en coûte » a sans doute été la plus grande mesure sociale du siècle qui vient de s’écouler.

- Je ne considère pas qu'il nous reste quelques mois. Moi je considère qu'il nous reste quelques mois, et cinq ans.

- Le gouvernement est défavorable à la légalisation ou à la dépénalisation du cannabis

- Il y a une nécessité absolue de réformer ce système de retraites pour pouvoir le rendre pérenne

- Les complotistes font beaucoup de bruit, mais en réalité ils sont très peu nombreux

- [PMA pour toutes] Les femmes qui attendent ce droit nouveau doivent pouvoir en bénéficier le plus tôt possible.

- [Covid19] La situation épidémique continue de s'améliorer fortement dans l'ensemble du pays. (…) Il n'y a pas d'extension de l'épidémie, en revanche, il y a des clusters.

- On ne demandera pas aux Français de porter le masque à l'extérieur un jour de plus que ce qui sera nécessaire

- [Vaccination Covid19] Il faut convaincre ceux qui sont encore hésitants.

- [Covid19] Si la vague n'arrive pas en novembre ou décembre prochain nous pourrons dire que le Covid19, c'est du passé.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

Former aux enjeux de la transition écologique est impératif. Dans le cadre de la Loi recherche, j’ai prolongé la mission «Enseigner la transition écologique dans le supérieur» pour répondre aux attentes fortes des étudiants.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

Se nourrir de la détresse agricole et se couvrir d’ignominie en ironisant sur la tragédie absolue d’un suicide. Je partage l’émotion du monde agricole. Elle est mienne. Quant à monsieur Odoul candidat aux régionales de Mme Le Pen il montre le vrai visage des populistes. Toute honte bue.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

Le 6 juin 1944, il y a 77 ans, plus de 150 000 soldats des forces alliées débarquèrent sur les plages de Normandie, la liberté et le courage en étendard. À leurs côtés, des milliers de soldats d'Afrique et les fantômes des résistants de la première heure, à qui nous devons tant.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- En 2020, la France accroche une 2ème étoile à son maillot de championne d’Europe de l’attractivité ! Essayer la France, c’est l’adopter.

- Avec France relance, nous avons fait de la transition écologique une priorité forte, et les entreprises étrangères plébiscitent notre stratégie. L’attractivité ne se décrète pas : elle se construit.

- L’attractivité, c’est du concret : les entreprises étrangères qui choisissent la France jouent un rôle majeur pour l’emploi dans chacun de nos territoires. C’est un atout majeur la reprise.

- La réindustrialisation, c’est maintenant et c’est grâce à France relance: avec 341 projets d’investissements étrangers dans l’industrie, la France devance l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne réunis !

- La corruption est dangereuse pour la société, dangereuse pour l’environnement, dangereuse pour l’économie. La France est aux avant-postes des efforts de la communauté internationale pour lutter contre ce fléau.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

J'ai été prise à partie ce matin sur le marché de Saint-Maur-de-Fossés par son maire. La raison ? La ville a le plus faible taux de logements sociaux du département, et est sanctionnée à chaque bilan triennal au point de perdre ses permis de construire cette année. Cette décision du Préfet s'imposait logiquement. Ouvertement anti-SRU, le maire assume n'avoir rempli que 28 % de son objectif de construction imposé par la loi, sur lequel il s'était engagé. Avec 9% de logements sociaux, Saint-Maur a l'un des pires taux d'Ile-de-France. 60% des Français sont éligibles au logement social. Sylvain Berrios vous avez vociféré ce matin que je n'étais "pas la bienvenue à Saint-Maur". En réalité ce sont les classes moyennes et les plus modestes dont vous ne voulez pas ici. Nous continuerons de faire appliquer la loi.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

Attractivité : La France reste le pays le plus attractif d'Europe pour les investissements étrangers. C'est l'illustration que la politique d'attractivité voulue par le Président Emmanuel Macron fonctionne !

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Ouvrir la PMA pour toutes c’était une promesse de campagne de François Hollande. Il ne l’a pas tenue. Je le déplore. Grâce à Emmanuel Macron, les couples de femmes qui attendaient depuis 9 ans pourront enfin accéder à la PMA !

- Depuis 2017, enfin, la lutte contre les féminicides est devenue une priorité du gouvernement. Le Grenelle des violences conjugales a permis notamment de créer le dispositif de saisie des armes à feu des conjoints violents dès la plainte.

- Laïcité et féminisme sont inséparables. Sans laïcité, pas de pleine égalité entre les femmes et les hommes.

- J'accuse Twitter de ne pas en faire assez contre la haine en ligne.

- De la même manière que je souhaite expulser tout étranger se rendant coupable de violences sexistes ou sexuelles, j'ai souhaité naturaliser des milliers de citoyens en 1ère ligne pendant le confinement.

- La liberté de culte est une liberté constitutionnelle. Chacun doit pouvoir porter les signes qu’il souhaite sur l’espace public.

- Je suis scandalisée par la proposition d’interdiction de la kippa par le Front National. Le FN continue de défendre une laicité à géométrie variable.

- Le RN prétend être le parti de la sécurité : il ne l’est pas ! On ne vous entend jamais condamner les agressions racistes ou LGBTphobes. Le racisme et les LGBTphobies créent de l’insécurité.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- [Propos de Jean-Luc Mélenchon sur le terrorisme] L’insinuation c’est la négation de la démocratie. Triste effondrement moral.

- [Brexit] Le protocole nord-irlandais ne peut pas être remis en cause. Il n’est pas le problème, il est la solution à un problème que nous n’avons pas créé.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- [Pass sanitaire] Il commence à partir de mercredi pour les grands évènements qui rassemble plus de 1 000 personnes.

- L’accord sur la taxation minimale sur les entreprises et les grandes entreprises du numérique est une excellente nouvelle économique et démocratique. Une victoire diplomatique pour la France, aussi, qui se bat pour cela depuis près de 4 ans.

- [Propos de Jean-Luc Mélenchon sur le terrorisme] Il y a une forme de naufrage politique et républicain de Jean-Luc Mélenchon. Il est élu sans discontinuer depuis 1983, depuis 40 ans. L'entendre dénoncer un système dont de toute évidence, s'il existe, il fait partie jusqu'à la moelle est pathétique et assez étonnant.

 

► Haut-commissariat au Plan

François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)

- [Déçu d’Emmanuel Macron] Non. Si je l'étais, je le dirais. C'est un homme très jeune naturellement, que je ne connaissais pas avant de le soutenir et, pas une seule fois dans ces quatre années, je n'ai eu le sentiment de m’être trompé. Il m’est souvent arrivé de penser que, naturellement - je lui avais dit d'ailleurs le premier jour sous vos caméras - il lui manquait les années d’expérience qui sont très utiles quand on assume une fonction aussi impressionnante que celle-là. Mais, il y a toujours des raisons aux choses. L'élection d’un homme si jeune, c'était aussi que le pays avait besoin d'un renouveau. Évidemment, comme vous savez, il a été frappé par des tsunamis successifs comme probablement rarement des présidents avant lui ont été frappés et il en a mûri. Il a métabolisé, comme l'on dit en médecine, c'est-à-dire intégré, et il s'en est changé, les grands événements du monde et les grands glissements de la société dans laquelle nous sommes. Mais jamais une seule fois, je n’ai été déçu ou… vous savez ce sentiment de gêne que parfois on éprouve y compris à l’égard de ses propres amis en disant qu'ils ne sont pas exactement ce que l'on voudrait ? Lui jamais, pour moi en tout cas.
(…) Je le soutiens aujourd'hui car je vois l'orientation et que je crois que l'orientation est bonne et que la double intuition de ce que nous avons à reconstruire un pays par la reconquête, par les créations, par l'esprit d'entreprise, elle est juste et que cela ne se fera que si l'État change, elle est juste et que cela ne se fera que dans un cadre européen qui acceptera de se défendre au lieu d'être constamment en train de subir.
Si vous prenez ces trois certitudes-là, et la quatrième que l'on a besoin d'être défendu, pas seulement en sécurité intérieure, mais aussi dans les drames du monde extérieur, avec une défense nationale qui tienne et pèse, tout cela c'est juste donc je dis : quand c'est juste, je veux être en soutien.

- Est-ce que la démocratie française marche bien ? Non, elle ne marche pas aussi bien qu’elle pourrait marcher ou en tout cas elle est frappée de handicaps et de faiblesses que l'on pourrait supprimer.

- Le financement de la vie politique: cela ne va pas car évidemment, quand vous passez par des banques privées, il n’y a pas la même objectivité, la même équité que l'on devrait trouver en respectant la vie politique et la démocratie comme elle est.

- La représentation des Français est injuste, et je suis absolument certain, à titre personnel, qu’Emmanuel Macron le sait. C’est pour cela que j'ai toujours dit à vos interviews que, moi, je considérais que cette bataille n'était pas perdue. Même si la plupart des responsables politiques s'en accommodent. Moi, pas. Je pense que la bataille peut être livrée et gagnée.

- Lorsque le Président de la République a décidé le Grand débat, il y avait vraiment très peu de gens qui l’y encourageaient (…) parce que c'était une prise de risque. Or, la manière dont les pouvoirs sont organisés, c'est qu'ils redoutent le risque. Or, le risque, c'est la vie et s'il y a une chose dont Emmanuel Macron est convaincu, profondément convaincu, c'est qu'il faut prendre des risques.

- [Sentiment de l'insécurité] Jour après jour, vous avez des agressions et des drames. C'est chaque fois un agresseur avec des victimes parfois des victimes, parfois des victimes qui meurent, qui sont blessées, mais quand cela se réédite tous les jours, quand cela se représente tous les jours, oui, cela crée un sentiment de : « on ne peut pas supporter cela, on ne peut pas supporter de vivre comme cela. » (…) Franchement, les efforts qui ont été faits pour que, sur le terrain, il y ait une espèce de réarmement : l'état des commissariats, ce sont des choses concrètes, le fait que l'on ait pu mettre de la police de sécurité du quotidien, comme l'on dit, y compris chez nous, le fait que, lorsqu’on repère un quartier sensible, on mette plus de moyens sur ce quartier sensible, c'est vrai en sécurité, c'est vrai pour l'école ; on a fait la même chose pour l'une et pour l'autre. Donc, il n'est pas vrai qu'il ne se passe rien.

- [Lutte contre le RN] Il n'y a qu'une voie de lutter. Je vais vous dire quelque chose qui peut-être est différent de ce que beaucoup de responsables politiques vous disent. Ce n'est pas en faisant du Rassemblement National l'épouvantail universel que des batailles comme celle-là se gagnent. Passer sa vie dans l'obsession de Marine Le Pen ou de sa famille, ce n'est pas du tout comme cela que l'on construit un pays. Au contraire, on construit un pays dans une envie, une adhésion.
(…) Je ne suis pas partisan de l'obsession du RN. Le meilleur moyen de se battre, c'est de porter un style et un projet attractif et le style est pour moi, l'énergie, la volonté, l’optimisme, parfois la capacité d'être rempli d’inquiétude et de souci et parfois la capacité de sourire ou de rire peut-être avec les Français comme ils sont dans leur vie, cette manière de vivre positive est plus importante pour gagner les batailles que de passer son temps dans l'obsession, la crainte, la peur. Je ne suis pas de ce côté-là.
(…) D’aucuns considèrent que, ma foi, les grands combats doivent passer après les intérêts de parti. Je crois qu'ils se trompent, mais encore une fois, je ne veux pas me placer dans cette seule obsession. Voyez, on a, en 30 ans, laissé s’effondrer l’appareil productif du pays. Il faut le reconstruire et cela ne fera pas en ayant peur du RN. Cela se fera en portant des décisions, des orientations, des méthodes qui ont été oubliées depuis 30 ans et qui doivent être reprises.

- L'immigration, c'est une réalité, trop souvent parce que nous n'avons pas chez nous la volonté de prendre un certain nombre d'emplois absolument nécessaires et que l'on refuse d'assumer dans le tissu de la société française comme elle est, les Allemands ont dû faire la même chose, ils sont allés chercher en un seul coup un million de personnes en une seule année. Et ce n'est pas ce que je souhaite pour chez nous.

- Une immigration existe ; il faut la prendre en compte et réussir son intégration, et il continuera à y en avoir. Ceux qui vous disent que l'on va passer à l'immigration 0, pour moi, se trompent parce que, si vous regardez l'état du monde et l'équilibre du monde, alors, vous vous apercevrez que des continents entiers se développent, du point de vue de la population, à vitesse grand V.

- Ce qu'il faut obtenir, c'est une immigration régulée, une immigration dont on reprend le contrôle, que l'on ne subit pas, qui n'est pas une immigration devant laquelle nous sommes désarmés. Raison supplémentaire pour laquelle un équilibre des populations est nécessaire. Si vous avez une population qui fléchit du point de vue démographique, alors, le monde qui vous entoure et qui, lui, est en progression - je pense à l'Afrique, par exemple - naturellement, le jeu des vases communicants jouera.

- Je ne suis pas sûr que le moment d'une campagne électorale soit le bon moment pour traiter de la réforme des retraites. (…) La réforme des retraites est inéluctable. (…) Le contrat social français, précisément, la colonne vertébrale de la formation du pays, de la nation, pourquoi se sent-on du même pays ? Il y a plusieurs raisons à cela : la langue en est une, l'État en est une, et le contrat social en est une autre. Nous sommes solidaires. Nous sommes l’un des seuls pays à avoir choisi des retraites par répartition. Cela signifie que chacun n'acquiert pas des droits au fur et à mesure de la vie, ce sont les actifs qui paient, au jour le jour, au mois le mois, les retraites.
Si la pyramide des âges s'effondre, les retraites s'effondreront. Le fait que l'on travaille moins d’années, la vie s’allongeant, tout cela met en péril les retraites.

- La réforme des retriates sera au cœur de la campagne présidentielle. Chacun viendra et dira si, oui ou non, il est déterminé à assumer cette réforme, pour une seule raison, c'est que les pensions continuent à être payées. Parce que si l'on va dans le sens des bras ballants et de se désintéresser du sujet, alors, un jour, peut-être prochain, ce sont les pensions qui seront en question. La réforme des retraites aurait été menée à son terme, s'il n'y avait pas eu l’épidémie de la Covid19 telle que nous l'avons vécue et, en effet, gilets jaunes et épidémie, cela fait deux grosses vagues de tsunami.

- [Les gilets jaunes] font fait partie d'une réponse à 30 années de rupture entre la base de la société, ceux qui travaillent, qui sont au chômage, qui sont à la retraite, et le prétendu sommet. L'État du haut qui regarde comme cela, d'un air condescendant, la base du pays. Ce que les gilets jaunes ont dit, ou, en tout cas, ont manifesté, ce qu'ils ont transmis, c'est cela, c'est l'insupportable situation de ceux qui font vivre le pays et qui ont le sentiment qu'ils ne sont pas pris en compte.

- La dette covid19 n'est pas une dette comme les autres. C'est une dette de guerre. Nous n'avons pas eu le choix. Cela veut dire qu’il faut échelonner cette dette, il faut la proposition que j'ai faite - considérer que, pendant 10 ans, nous allons effectuer un différé d'amortissement. On le fait bien quand on achète une maison ou un appartement, on peut faire un différé d'amortissement et, dans 10 ans, on en reprendra le remboursement, en l’étalant suffisamment pour que l'on puisse le supporter. Pourquoi peut-on le faire ? Parce que, comme vous le savez, aujourd’hui, l'argent aujourd'hui est extrêmement peu cher. J’ai toutefois ajouté un deuxième point : il ne faut pas s'arrêter là, il faut un Plan Marshall pour reconquérir la production du pays.

- [«Plan Marshall »] Il faut emprunter. La production industrielle, la production agricole, les services, on ne peut pas supporter les déséquilibres dans lesquels nous sommes enfermés depuis si longtemps et qui font que, le déséquilibre commercial de la France avoisine les 70 ou 75 Md€ par an. Les Allemands, c'est 250 Md€ d'excédent. Ils ne sont pas beaucoup plus intelligents - ni beaucoup moins, j'espère - ce n'est pas une différence d'intelligence, c'est une différence d'organisation et de volonté du pays. Nous devons donc reconstruire, partir à la reconquête. Je n'ai pas d'autres certitudes que celle-là. La bataille n'est pas perdue, encore faut-il la livrer. Cela fait 30 ans qu'on ne la livre pas.

- [Refus du MoDem de signer une tribune en soutien à Emmanuel Macron] Chacun son style et moi, quand on m'amène une tribune déjà écrite, en me demandant simplement de la signer… je n'ai jamais de ma vie signé une tribune que je n'ai pas écrite. D’autant plus que des parlementaires signent des tribunes pour expliquer que leur Président est un grand homme et que jamais il n’y a eu d’actions politiques aussi brillantes, ce n'est pas notre style. Cela est difficile à faire comprendre, surtout à des personnes sympathiques et bien intentionnées. Quand vous allez devant le pays, en disant : « Regardez comme mon champion est formidable », forcément, vous vous attirez un peu d'ironie ou, en tout cas, un peu de réticence. Pour moi, ce n'est pas de cette manière que l'on fait de la politique. (…) Ce n'est pas une tribune commune qu'il faut, ce sont des actions communes. Ce ne sont pas des protestations publiques avec des tambours, des trompettes et des violons. Ce n'est pas comme cela qu'il faut faire.

- [Affaire des attachés parlementaires européens u MoDem] Je réponds une chose simple : ce n’est pas vrai. Regardez dans mes yeux : ce n’est pas vrai. Et le jour où on voudra s’intéresser aux preuves, on verra, on constatera, que ce n’est pas vrai. D’ailleurs, il se trouve que j’ai lu ce rapport et il me semble que cela progresse un peu parce que toutes les phrases que l’on dit « un système aléatoire, informel, et on ne peut pas quantifier… » : Cela veut dire qu’il n’y a pas d’éléments probants qui ont été trouvés. Il y a des soupçons. Ils sont infondés. Et le jour où il faudra, ce sera prouvé. C’était mon premier point. Deuxième point : ces accusations-là, reposent-elles sur quoi que ce soit de répréhensible moralement ? Pas seulement pour nous, mais pour les formations politiques - il y a le RN, les Insoumis, … (…) Un parlementaire, c’est quelqu’un qui est élu grâce à un parti politique. Et le fait de travailler avec son parti politique, c’est le b.a.-ba. Si on ne le fait pas, c’est là que l’on est immoral. (…) Ce n’est pas l’argent de l’UE, ce sont les moyens mis à disposition des parlementaires européens. Je vous rappelle que je ne suis pas parlementaire européen. Les moyens mis à disposition des parlementaires européens pour qu’ils s’en servent pour leur action politique. Ce n’est pas pour aller faire bombance. Les moyens sont mis à disposition des parlementaires européens pour qu’ils travaillent leur action politique. (…) Moi je dis qu’il n’y a rien de plus normal - et j’ajoute, de plus moral - pour un parlementaire que d’apporter son aide et son soutien au parti politique qui l’a fait élire. Mais vous avez bien compris, cela, c’est une déclaration de principes. Il se trouve que pour nous, au Mouvement Démocrate, nous ne l’avons pas fait et qu’on peut le prouver. On ne l’a pas fait en partie parce que Marielle dont vous avez cité le nom, a fait tout ce qu’elle pouvait scrupuleusement pour que jamais ces accusations ne nous atteignent.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- La dette, les retraites et la transition écologique sont autant de questions fondamentales auxquelles nous devons continuer d'apporter des réponses pour l'avenir de notre pays.

- [Propos de Jean-Luc Mélenchon sur le terrorisme] Au royaume des complotistes, on ne sait plus qui est roi entre De Villiers et Mélenchon. La guerre fait rage.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- [Projet de loi bioéthique] Le processus a été long, c'est vrai. Je comprends évidemment la frustration des femmes concernées. Mais ces débats méritent du temps. C'était un choix politique. Le Président avait souhaité une large consultation avant l'examen parlementaire. Et après la deuxième lecture au Sénat en janvier, le Parlement a été très occupé par la crise sanitaire. (…) Ayons le courage de prendre le temps de la nuance! Elle est trop souvent considérée comme passée de mode dans notre vie politique. La nuance permet l'acceptation des projets sensibles. Et c'est un excellent antidérapant sur la pente glissante du populisme. Par ailleurs, la procédure accélérée n'est jamais engagée sur des textes sociétaux. (…) Prendre en compte les oppositions, ce n'est jamais manquer de courage. Faudrait-il être brutal pour être courageux? Dès 2018, lorsque j'étais délégué général de LaREM, nous avons réclamé l'ouverture de la PMA à toutes les femmes et son remboursement intégral par l'Assurance maladie, quand le sujet faisait débat, y compris au sein du gouvernement. Nous avons eu une position offensive, en assumant la pression que nous mettions à l'exécutif ; je ne le regrette pas.

- [PMA pour toutes] Ce sera possible avant la fin de l'été ; nous souhaitons que la loi soit promulguée en juillet. (…) Ce nouveau droit ne doit pas être réservé à quelques-unes. (…) La position de mon groupe est de retrouver les équilibres du texte voté en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. Nous ne porterons donc pas de nouveaux éléments.

- La PMA pour toutes s'inscrit dans un quinquennat de progrès : nous avons allongé le congé paternité, combattu les violences intrafamiliales, assuré le versement par la CAF des pensions alimentaires impayées… Sur l'allongement de deux semaines du délai légal pour avoir recours à l'avortement, j'ai demandé au Premier ministre que nous puissions l'intégrer au projet de loi de finances de la Sécurité sociale, examiné cet automne.

- La surenchère est toujours un risque sur ces sujets d'une grande sensibilité. Mais elle appauvrit le débat démocratique, dévalorise toute la parole publique. J'invite ceux qui seraient tentés par l'obstruction parlementaire à rehausser leur niveau de jeu, à proposer autre chose.

- Le candidat Macron s'était prononcé en faveur de la PMA. Nous mettons donc en œuvre la promesse présidentielle. Si nous écoutions les LR, ils proposeraient ensuite de renvoyer le débat à 2027, 2032…

 

● MoDem

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- [Proportionnelle] C’est un combat qui est très important pour la démocratie. il n’est pas possible qu’on ait des majorités aussi larges à l’Assemblée nationale. Il n’est pas possible que les Français ne se sentent pas représentés. Il n'y a pas de gouvernement fort sans parlement fort !

- On n’est pas assez à l’écoute des différences qui existent entre les Français. Ce n'est pas que le mode de scrutin qui est en jeu, mais le mode de scrutin en fait partie. Si je me sens représenté à l'Assemblée, je vais m'intéresser un peu plus au débat politique.

- [Loi bioéthique] On votera la loi au Modem. On a trouvé un très bon équilibre en deuxième lecture à l'Assemblée. La PMA était un engagement du président de la République, c'est toujours bien d'appliquer les programmes pour lesquels on a été élu, mais il n'y a pas que ça ! Il y a la conservation des gamètes, l'anonymat des donneurs, la question de la filiation et de la médecine génomique. Une loi bioéthique, c'est comment on prend en compte les nouvelles technologies scientifiques pour qu'on les applique médicalement et dans la loi, avec les garde-fous éthiques nécessaires à une société ; c'est ça le débat !

- Le système des retraites aujourd'hui est injuste pour les commerçants, les artisans, les agriculteurs, il est injuste pour les femmes et surtout il est déséquilibré. Au départ, on avait pensé faire une réforme pour retrouver l'équilibre dans 15 ans. Après l'année Covid qui vient de se passer, c'est comment on règle le problème pour dans 2 ou 3 ans ! Ce ne sont pas nos retraites, désormais ce sont celles de nos parents, les pensionnés d'aujourd'hui ! Est-ce qu'on sera toujours capables de leur servir leur retraite ?

- En 1980, on partait à la retraite à 65 ans, aujourd'hui on part à la retraite à 62 ans et on vit 15 ans de plus, il faut donc réformer. La réforme c'est très simple : il va falloir qu'on travaille tous un peu plus longtemps ! (…) Nous sommes la première génération qui paie les Ehpad de ses parents en même temps que les études de ses enfants. Non seulement, c'est comment on vieillit dignement en France, mais c'est surtout comment on ne pèse pas aussi lourd sur les familles.

- Les présidents de régions ont globalement échoué sur l'économie, alors ils ne parlent que de sécurité.

- Il y a 142 milliards d'épargne, les Français ont la possibilité à eux seuls de doubler le plan de relance.

- [Propos de Jean-Luc Mélenchon sur le terrorisme] Les propos de Mélenchon sont choquants et pas dénués d'arrière-pensées. Il se place entre Nostradamus et Jean-Marie Bigard.

- Nous vivons dans un pays fragile, qui est divisé, qui est segmenté, dans lequel on cherche tous des points communs, du collectif.  (…) Les politiques doivent respecter une certaine dignité dans la parole et éviter des tentations de nourrir la défiance vis-à-vis de la parole publique, vis-à-vis des autorités.

- [Régionales] Il faut que, dans ces élections, on puisse travailler enfin pour expliquer comment on va faire renaître l’économie. On a tous peur de payer des impôts à partir de l'année prochaine, parce qu'on a mis beaucoup d'argent. La meilleure façon de ne pas payer des impôts, c'est de retrouver de la croissance, ça va être ça le boulot des présidents de régions.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- L’avancée du G7 vers une réforme de la fiscalité mondiale, c’est ce que les nationalistes sont incapables de faire : négocier et s’accorder sur une solution qui ne fait que des gagnants.

- En sympathie avec le peuple burkinabé meurtri après le massacre de Solhan. Pensées émues pour les familles des victimes.

- Alors comme ça, un dimanche matin, Jean-Luc Mélenchon assène que les meurtres commis par Mohamed Merah étaient « écrits d’avance » et tombaient à pic avant une élection. Et personne sur le plateau pour réagir à ce complotisme particulièrement nauséabond.

 

Stéphane Séjourné

Il s’agit d’une victoire majeure pour la transparence et la justice fiscale. L'Europe fait un pas en avant dans la lutte contre l'évasion fiscale en rendant obligatoire pour les plus grandes multinationales du monde de publier les informations sur leur imposition pays par pays. Plus précisément, la nature de leur activité dans les États où elles opèrent, le nombre d'employés et leurs bénéfices. C'est juste pour les citoyens européens et c'est juste pour toutes les autres entreprises, qui paient leurs propres impôts en Europe. (…) Nous avons obtenu un accord équilibré qui permettra à chacun d'avoir un libre accès à des données comparables, tout en garantissant la compétitivité de nos entreprises au niveau international en protégeant les informations les plus sensibles pour elle¨.

 

Fabienne Keller

Nous appelons l'Europe à faire preuve d'une solidarité concrète dès cet été. Ne laissons pas l'Italie, la Grèce, Malte et l'Espagne gérer seules les arrivées de migrants en Méditerranée. Il est temps que les États membres réactivent la Déclaration de Malte !