lundi 7 juin 2021

Vues du Centre. Le lepénisme, ce n’est pas la faute à Macron mais à Mitterrand!

Par Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.

La famille Le Pen

Accuser Emmanuel Macron de vouloir instrumentaliser le RN (ex-FN) pour demeurer au pouvoir, c’est se foutre du monde surtout quand on sait que la critique vient essentiellement de la Gauche alors que c’est son leader d’alors, François Mitterrand, qui a consciemment permis au lepénisme de revenir sur le devant de la scène à l’occasion, entre autres, des élections législatives de 1986.

Aujourd’hui, d’ailleurs, la question n’est plus de savoir comment se servir de la peur de l’extrême-droite pour garder le pouvoir mais elle est de tout faire pour l’empêcher d’arriver au pouvoir.

Parce que ce n’est pas Emmanuel Macron qui a choisi Marine Le Pen comme adversaire au deuxième tour de la présidentielle de 2017, lui qui a hérité d’une situation dont les responsables sont bien Mitterrand puis Chirac, Sarkozy et Hollande, soit les représentants des partis qui crient au loup lorsqu’il dénonce l’utilisation du RN par Macron!

Ce même Emmanuel Macron est bien celui qui a empêché Marine Le Pen de parvenir au pouvoir en 2017 et qui sera, peut-être, celui qui empêchera à nouveau une telle catastrophe en 2022.

Parce que s’il n’avait pas été au second tour en 2017, cela aurait été François Fillon ou Jean-Luc Mélenchon, respectivement deuxième et troisième du premier tour, deux hommes qui auraient été incapables de rassembler un front républicain derrière eux, le premier par sa malhonnêteté et le deuxième par son extrémisme.

Au lieu d’être le promoteur de la famille Le Pen, l’actuel président de la république en est le rempart ultime.

Rappelons aux esprits chagrins qu’au premier tour de 2017, les candidats populistes, extrémistes et ennemis de la démocratie républicaine libérale ont obtenu 49,63% des suffrages!

Et les sondages pour 2022 nous disent qu’on est bien parti pour que ce soit la même chose…

Dès lors, certains irresponsables, ces idiots utiles qui sont la chance de tous les extrêmes, peuvent continuer à fragiliser le candidat démocrate et républicain qui a le plus de chances d’être face à celle d’extrême-droite au second tour, on en trouve même chez les centristes ou qui se disent tels.

Pathétique!

Mais tous ceux qui ont le sens de l’Histoire et de son tragique qui savent qu’il ne faut pas jouer avec le feu – car celui-ci peut vous consumer suite à vos inconséquences –, n’entreront pas dans ce jeu mortifère pour la liberté.

Et ils ne fuiront pas non plus leurs responsabilités en votant au second tour pour le candidat de la démocratie républicaine, que ce soit Macron ou quelqu’un d’autre.

Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

 

 

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