dimanche 14 avril 2019

Européennes 2019: Sondage (Harris-interactive) – LREM/MoDem en tête à 22,5% (↘), UDI à 2% (=); centristes à 24,5% (↘)

Au 14 avril 2019, selon la cinquième vague du sondage de l’institut Louis Harris interactive concernant les élections européennes de mai prochain (réalisé pour RTL, Le Figaro et LCI), la liste Renaissance (LREM-MoDem), en baisse de 0,5 point, est toujours en tête des intentions de vote.
Elle est à 22,5% des intentions de vote et précède de deux points (-1) celle du RN à 20,5% (+0,5 point).
En troisième position se trouve la liste LR à 14% (+2), suivie par la liste FI (9%, +0,5) puis celles d’EELV (7,5%, -0,5), celles du PS (6,5%, +1), celles de DLF (4%, -1) et de Génération.s (4%, +0,5), celle des Gilets jaunes (2,5%, -0,5), du PC (2,5%, +0,5), celle de l’UDI (liste Les Européens / 2%, =) et de l’UPR (2%, =), celles de LP (1%, -0,5) et de LO (1%, =) ainsi qu’«une autre liste» (1%, -0,5).

Total des listes centristes (Renaissance et Les Européens=): 24,5% (-0,5).

La dernière vague de ce sondage Harris-Interactive donne donc deux points d’avance à la liste conduite par LREM par rapport à celle du RN (22,5% contre 20,5%) ce qui est trois points de moins (soit deux et demie fois moins) que l’écart donnée par la dernière vague du sondage BVA (24% contre à 19% soit 5 points) mais un point et demi de plus (soit trois fois plus) que l’écart donné par la dernière vague du sondage IFOP (22% contre 21,5% soit 0,5 point), l’écart entre BVA et IFOP étant lui dix fois plus important pour le premier institut par rapport au second.

Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.

Quant aux «enjeux politiques qui auront une importance dans le vote», arrive en tête (d’une liste fermée et à choix multiples) «Le projet de la liste» (53%, +1%) suivi de «La capacité de la liste à bien représenter la France en Europe» (49%, =), «La capacité de la liste à parler de vos préoccupations» (45%, -1) et «L’opinion que vous avez de la ou des formations politiques soutenant la liste» (45%, +3%),«La capacité de la liste à porter des idées nouvelles» (43%, =), «La volonté de permettre à la liste de faire un bon score» (34%, =), «La personnalité de la tête de liste» (27%, =), «Les candidats présents sur la liste» (23%, -1%) et «Le bilan des élus de la liste» (18%, -3%).
Quant aux motivations (liste fermée), pour 51% (+1%) des sondés il s’agit d’un vote «d’adhésion» (voter pour la liste dont les idées ou propositions ont convaincu), pour 20% (-3%) un vote «utile» (voter pour que la liste réalise le meilleur score possible sans pour autant être convaincu(e) par ses idées ou ses propositions), pour 14% (+3%), un vote «par défaut» (voter pour la liste dont vous vous sentez le/la moins éloigné(e) sans pour autant être convaincu(e) par ses idées ou ses propositions), 10% (-2%), un vote de «protestation» (voter pour exprimer votre mécontentement sur la manière dont vont les choses en France et en Europe), 4% (=), un vote «d’opposition» : vous allez voter contre une autre liste, pour éviter qu’elle ne fasse un bon score).
Concernant les «thèmes qui auront une importance dans le vote» (liste fermé et choix multiples), l’immigration arrive en tête (42%, -1%).
Puis, on trouve le pouvoir d’achat (41%, +3%), les impôts et la fiscalité (38%, +2%), l’environnement et le développement durable (37%, +1%), la lutte contre le terrorisme (31%, -4%), la place de la France en Europe (29%, +2%), la lutte contre les inégalités sociales (28%, +1%) avec égalité avec l’emploi (28%, +1%), la réforme des institutions européennes (27%, +2%), la sécurité des personnes et des biens (23%, =), la santé (22%, -4%), la démocratie en Europe (21%, -3%), l’éducation et la formation (17%, =) à égalité avec l’agriculture (17%, +4%), la lutte contre les délocalisations et les travailleurs détachés (16%, =), la lutte contre les déficits et la dette publique (15%, -1%), les inégalités femmes/hommes (11%, =).

(Sondage Louis Harris interactive réalisé par internet les 12 et 13 avril 2019 auprès d’un échantillon de 1031 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur d’environ 3 points)


Européennes 2019. Sondage des sondages (Politico) – Centristes à 97 députés (↗) dont 23 LREM et 0 UDI

Voici, au dimanche 14 avril 2019, les résultats en sièges des différents groupes du Parlement européen selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes.
- Alliance des Libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE, centre): 97 (+1) dont 23 LREM et 0 UDI
- Alliance progressiste des socialistes et démocrate (S&D, gauche): 156 (+2)
- Conservateurs et réformistes européens (CRE, droite radicale): 71 (=)
- Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD, populiste de droite): 31 (-1)
- Europe des nations et des libertés (ENL, extrême-droite): 64 (-1)
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL, extrême-gauche): 47 (=)
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (The Greens/EFA, écologiste): 50 (=)
- Parti populaire européen (PPE, droite): 174 (-2)
- Non-inscrit: 7 (=)
- Nouveau (partis créés depuis la dernière élection au Parlement européenne de 2014): 54 (+1)
Score des centristes: 97 (↗)

Rappelons les deux changements majeurs opérés par Politico:
1) Les députés LREM (et éventuels UDI) sont désormais compter dans le décompte de l’ALDE;
2) Le Brexit ayant lieu désormais en octobre, Politico a inclus les eurodéputés britanniques dans sa projection (sans préciser d’où viennent les chiffres retenus pour la Grande Bretagne).
Il n’y a donc plus 701 députés mais 751 comptabilisés par le site sans savoir si les 50 députés britanniques seront jamais élus (il est possible que le Brexit puisse intervenir avant le 23 mai date du premier jour des européennes / élection le 26 mai en France).


Vues du Centre. Assange, un ennemi de la démocratie qui utilise ses armes pour l’abattre

Par Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC

Le soi-disant «lanceur d’alertes», Julian Assange, a enfin été arrêté par la police britannique.
Si son avenir est encore en suspens, on doit s’en féliciter et voici pourquoi.
Monsieur Assange s'est fait, à l’instar de nombreux trublions ennemis de la démocratie républicaine libérale – en France, on pense, entre autres, au sulfureux avocat Jacques Vergès, grand maître dans le genre jusqu'à la nausée –, une spécialité d’attaquer sans cesse celle-ci ainsi que ses valeurs et ses principes par la liberté que ceux-ci lui donnent en les instrumentalisant au profit d’une idéologie totalitaire et la recherche d’une gloire personnelle.
En s’alliant ouvertement avec Vladimir Poutine lors de l’élection présidentielle américaine, il a publié des emails et autres documents volés par les hackers russes travaillant sur ordre pour le Kremlin sur son site Wikileaks afin de faire perdre la démocrate Hillary Clinton – qu’il exécrait politiquement mais aussi personnellement – et faire élire le populiste démagogue, raciste, menteur pathologique, Donald Trump.
Accusé de viol par des jeunes femmes (histoire sans lien avec ses démêlés avec les Etats-Unis) – l’une d’entre elles s’est d’ailleurs réjouit de son arrestation en espérant que cela allait relancer une procédure abandonnée de manière inexplicable par les autorités suédoises (Assange est australien mais les faits se sont déroulées en Suède) – il a prétexté une menace sur sa personne pour se réfugier à l’ambassade londonienne de l’Equateur, pays dirigé par un radical de gauche à l’anti-américanisme primaire qui y a vu un moyen de faire parler de lui.
Après plusieurs années où il a vécu reclus, il vient d’être expulsé de cette ambassade par les autorités équatoriennes pour des faits aussi sordides et scabreux que le personnage l’est.
Toujours est-il qu’il va peut-être enfin devoir rendre des comptes sur ses agissements devant des tribunaux et peut-être aux Etats-Unis s’il est extradé dans le pays (où il ne risque a priori qu’une peine maximale de cinq ans de prison et non d’être «torturé et exécuté» comme l’a prétendu Amnesty internationale de plus en plus inaudible).
Le problème ici n’a jamais été la liberté de la presse ou d’expression malgré les tentatives de monsieur Assange de le faire croire et à ses soutiens de faire des campagnes éhontées de propagande montrant les Etats-Unis (alors dirigés par Barack Obama!) comme un pays totalitaire et la Russie (soutien d’Assange mais aussi pays qui a donné l’asile à un autre personnage controversé, Snowden, voleurs de secrets d’Etat américains) comme un pays… de la liberté d’expression, ce qui fera certainement rire jaune tous les journalistes indépendants persécutés voire assassinés par les sbires poutiniens...
Le Centre et le Centrisme sont des ardents défenseurs de la liberté de la presse quels que soient ses inconvénients.
Ils font sienne cette forte maxime d’Alexis de Tocqueville:
«L’indépendance de la presse est l’élément capital et pour ainsi dire constitutif de la liberté. (…) Un peuple qui veut rester libre a le droit d’exiger qu’à tout prix on la respecte. (…) Pour recueillir les biens inestimables qu’assure la liberté de la presse, il faut savoir se soumettre aux maux inévitables qu’elle fait naître.»
Mais ils sont également des ardents défenseurs de la démocratie républicaine libérale.
Et si les centristes ne disent pas à l’instar de Saint-Just, «pas de liberté pour les ennemis de la liberté», ils affirment qu’ils lutteront sans cesse et sans faiblesse contre eux par tous les moyens légaux offerts par la démocratie républicaine.
Et, concernant monsieur Assange, il s’agit bien de cela malgré ses affirmations et ses mensonges.
Ils font leur, cette analyse clairvoyante du Washington Post – le quotidien qui porta haut la liberté de la presse avec l’affaire du Watergate qui amena à la démission de Richard Nixon en 1974:
«Un vrai journaliste n’aurait pas participé au complot des services de renseignement d’un régime autoritaire visant à nuire à un candidat à la présidence des Etats-Unis et à en faire profiter un autre.»
Et comme le rappelle le Wall Street journal:
«Ses cibles semblent toujours être des institutions ou des gouvernements démocratiques, pas les autoritaires. S’il est vraiment un défenseur de la transparence, il ne devrait pas craindre un procès pour défendre ses méthodes.»
Et nous, Français, nous serions très intéressés qu’il vienne nous expliquer sa volonté de faire battre Emmanuel Macron et élire Marine Le Pen puisqu’il nous avait promis pendant la campagne présidentielle de 2017, la publication de mails soi-disant terriblement compromettant contre l'actuel président de la république, un mensonge de plus, venant de l’équipe de campagne du candidat d’En marche!, mails bien évidemment hackés par les mêmes sbires poutiniens …
Ah! un mot de Donald Trump, l'heureux destinataire des cadeaux de Wikileaks, qui, pendant la campagne présidentielle de 2016 a fait moult déclarations sur tout le bien qu'il pensait de monsieur Assange, expliquant qu'il lisait avec joie ses publications sur le web et qui, après l'arrestation de l'Asutralien a dit à la presse qu'«il ne connaissait pas bien Wikileaks»!
Il faut dire que monsieur Trump est aussi celui qui répète dans cesse que les journalistes sont les «ennemis du peuple».

Jean-François Borrou
Alexandre Vatimbella


Présidentielle USA 2020. Sondages primaire démocrate – centristes: Biden creuse l’écart, O’Rourke passe en troisième place

Au 14 avril 2019, les derniers sondages sur les candidats à la primaire démocrate donnent tous en tête l’ancien vice-président de Barack Obama et centriste, Joe Biden qui n’a pas encore décidé s’il serait candidat ou non.
De fait, la réactualisation par Real Clear Politics de son sondage des sondages montre même qu’il creuse un peu plus l’écart avec ses poursuivants.
Avec une moyenne de 31,5%, en hausse de 2,5 points), sa marge est de plus en plus confortable (+10,3 points soit +1,8) vis-à-vis de son second, l’ancien candidat à la primaire face à Hillary Clinton lors de la présidentielle de 2016, l’autoproclamé socialiste, Bernie Sanders (avec une moyenne de 21,2%, en hausse de 0,1 point), actuel sénateur du Vermont.
Rappelons que le dernier sondage en date réalisé par Morning Consult publié le 10 avril est favorable à Biden (32% d’intentions de vote contre 23% à Sanders soit un écart de 9 points).
On trouve ensuite dans une liste effectuée par rapport à la moyenne des derniers sondages réalisés, l’ancien représentant centriste Beto O’Rourke (Texas, avec 8,8%, en baisse de 0,1 point) qui, malgré un manque de dynamique dans sa campagne, parvient néanmoins à chiper la troisième place à la sénatrice centriste Kamala Harris (Californie, avec 9,9%, en forte baisse de 1,4 point).
Viennent ensuite Elisabeth Warren (Massachussetts, avec 5,8%, +0,1 point), le sénateur Cory Booker (New Jersey, avec 3,8%, +0,2 point).
Celui qui continue à étonner est Pete Buttigieg,le  maire de South Bend (Indiana) dont la progression constante le met à 3,2% ( soit une hausse  de0,3 point), pas mal pour un relatif inconnu lorsqu’il s’est lancé dans la campagne.
Il devance la sénatrice Amy Klobuchar (Minnesota, avec 1,7%, stable).
Vient ensuite la sénatrice Kirsten Gillibrand (New York, 1,2% en hausse de 0,2 point) puis. l’ancien maire de San Diego et ministre d’Obama, Julian Castro (Californie, avec 1%, stable) qui devance les deux gouverneurs John Hickenlooper (Colorado) et Jay Inslee (Washington) à 0,8% (+0,1 point pour chacun d’eux).
Ferme la marche Andew Yang, entrepreneur (New York, 0,8%,  en baisse de 0,2 point).
(Cette moyenne des sondages est calculée par le site de référence Real Clear Politics / Les chiffres sont calculés à partir des sondages réalisés sur le terrain entre le 17 mars et le 7 avril 2019)