mercredi 31 août 2022

Propos centristes. France – Recherche constante du compromis / Rentrée scolaire / Transition écologique / Croissance durable plutôt que décroissance / Moins d’impôts, plus de travail / Plan de sobriété / Guerre de Poutine contre l’Ukraine…

Voici une sélection, ce 31 août 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Mes condoléances pour la disparition de Mikhaïl Gorbatchev, homme de paix dont les choix ont ouvert un chemin de liberté aux Russes. Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Les Français attendent de nous que nous fassions avancer notre pays. Nous réussirons par la discussion, l’échange et le compromis avec les groupes politiques qui sont attachés aux valeurs républicaines. Nous l’avons fait cet été, nous poursuivrons cette méthode dès octobre.

> Nous sommes mobilisés pour redonner du sens au métier de professeur. 500 millions d’€ seront investis pour soutenir des projets éducatifs. Notre objectif : donner plus de marges de manœuvre aux équipes pédagogiques et permettre de révéler le meilleur de chaque élève.

> Il faut faire preuve de radicalité face au dérèglement climatique sans plaider pour une société de décroissance. Pour aller vers un modèle de croissance durable, nous accélèrerons les transformations engagées depuis 2017. C'est le sens de la planification écologique.

> Dans chaque domaine de notre vie, on doit réduire les émissions de gaz à effet de serre!

> Autonomie énergétique, emploi, lutte contre l’inflation, sécurité alimentaire : les défis communs de la France et de la Tunisie sont nombreux. J'ai redit ce matin à Najla Bouden, cheffe du gouvernement tunisien, mon attachement à la relation qui unit nos deux pays.

> Notre logique n’est pas de dire qu’il faut taxer tout le monde.

> On ne va pas exposer les Français à une explosion des prix de l’électricité.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Je vois une croissance française qui résiste, des entreprises qui continuent d’investir, le taux d’emploi le plus élevé en France depuis un demi-siècle, 1,4 million d’emplois créés en 5 ans. L'économie française est solide et les résultats sont là !
Je veux saluer l’effort des Français, des salariés et des chefs d’entreprise qui se retroussent les manches depuis des mois et qui nous permettent d’obtenir ces très bons résultats.

> Nous devons protéger l’industrie française et les secteurs les plus stratégiques de notre économie contre les pénuries d’électricité et de gaz. Il ne faut pas ajouter une crise économique à la crise énergétique.

> La crise énergétique doit nous amener à faire preuve de plus de sobriété. Nous devons consommer moins d’énergie chez nous, dans les transports, commerces, entreprises, bureaux. Cet engagement de réduction de la consommation d’énergie doit être pris par tous.

> Moins d’impôts, plus de travail, plus de richesse pour tous les Français : c’est notre politique économique et nous la maintiendrons. Elle donne des résultats sur l’emploi, sur la croissance et sur l’attractivité de la France.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> L'action du ministère de l'Intérieur est ferme envers ceux qui insultent la République et la France et généreuse envers ceux qui aiment la République et la France.

> Le Conseil d’Etat valide l’expulsion de M. Iquioussen qui tient et propage notamment des propos antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est une grande victoire pour la République. Il sera expulsé du territoire national.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> L'UE soutient l'Afrique face à la crise alimentaire causée par l'invasion russe de l'Ukraine et va mettre en œuvre 150Md€ prévus au Sommet UE-Union africaine pour financer des infrastructures en Afrique.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Nous allons commencer par la question de l’assurance chômage, dès la semaine prochaine, le texte de loi sera soumis au Conseil des ministres.

> Nous allons discuter auprès des partenaires sociaux pour voir comment continuer à soutenir l’embauche d’apprentis, c’est-à-dire poursuivre avec le régime d’aides.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> e souhaite une bonne rentrée aux 1,160 million d'enseignants et de personnels de l’Éducation nationale. Je sais pouvoir compter sur vous pour faire réussir vos élèves, et vous pouvez compter sur moi.

> 430 000 élèves en situation de handicap vont faire leur rentrée scolaire ce jeudi. Les accueillir dans de bonnes conditions est primordial : l'école de la République le leur doit.

> Tous mobilisés pour que la rentrée des élèves à besoins particuliers se passe dans les meilleures conditions : nous avons créé 4000 postes d'AESH supplémentaires cette année et le budget de l'école inclusive a augmenté de 66% depuis 2017.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Un message clair : la souveraineté alimentaire est une responsabilité et un impératif collectifs, du producteur au consommateur Chacun doit agir pour la juste rémunération des agriculteurs. Il en va de la pérennité de nos productions et de l'avenir notre alimentation !

> Un système ne garantissant pas la rémunération ne tient pas! Quel agriculteur voudrait s'installer dans ce cas ? Toute notre action vise à lutter contre l'incertitude en garantissant une juste rémunération, une protection contre les aléas climatiques et une capacité à innover...

> Les agriculteurs sont très marginaux dans les fraudes concernant l'eau.

> Dès lors que les bassines prennent en compte l'environnement et récupérent l'eau superficielle, que c'est multi-usages, il faut y être favorable sinon il n'y aura plus d'agriculture. On ne travaille pas assez sur la réutilisation des eaux des stations d'épuration. En France, c'est 1%, contre 14% en Italie ou 8% en Espagne.

> Dans les crises comme l'influenza aviaire ou la sécheresse, être à l'écoute des agriculteurs et des élus est essentiel pour déployer les soutiens. Nous continuerons.

> En 5 ans, les projets alimentaires territoriaux sont passés de 11 à 370 ! Le soutien à ces initiatives est central pour une alimentation locale et durable au plus proche des Français.

> Il faut qu'on ait une culture du risque incendie qui monte en latitude. On était plutôt sur le sud-ouest où on connaissait les risques et le sud-est, mais désormais on voit bien qu'en Bretagne, dans la région Centre-Val de Loire, Pays de Loire, dans le Jura, on a vu des incendies massifs.

> Le MoDem a une expression sur de nombreux autres sujets actuels, que ce soit sur le pouvoir d'achat, sur les questions des entreprises, sur les questions environnementales. C'est une panoplie que veut porter le MoDem, et c'est bien naturel que dans la majorité, il veuille faire entre sa propre voix. (…) Nous avons continuellement marqué notre spécificité sur les sujets institutionnels et sur la volonté de réformer les institutions.

> On a un sujet institutionnel plus vaste que la proportionnelle, avec la question de l'équilibre des pouvoirs, du travail parlementaire, de la proportionnelle aussi, du financement de la vie publique. Tout ça ce sont des sujets sur la table.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L'été 2022 est un puissant rappel à l'ordre : deuxième été le plus chaud, des feux dévastateurs, des orages meurtriers, un déficit de pluie… Nous le savons, ces phénomènes vont se multiplier, en lien avec Météo France notre enjeu est d’anticiper et d’adapter nos modes de vie.

> L’été 2022 sonne la mobilisation générale. Il va falloir agir autrement, et nous proposons une nouvelle méthode pour que chacun s’engage dans la transition écologique.

> Le réchauffement climatique dont on nous parle, ce n’est pas quelque chose qui arrivera en 2050, c’est maintenant.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Les questions de sobriété et de transition énergétique doivent plus que jamais être au cœur des réflexions de nos entrepreneurs, comme une nouvelle prospérité et de nouvelles opportunités.

> Pour surmonter la menace de pénurie d’énergie cet hiver, notre première urgence, c’est de baisser de 10% nos consommations d’énergie. C’est le sens du Plan sobriété que nous construisons avec les administrations, collectivités et entreprises. Préférer les économies choisies plutôt que les coupures subies.

> Cette crise énergétique nous oblige à nous préparer au scénario du pire. Mon rôle, c’est de prendre toutes les mesures pour éviter au maximum les pénuries cet hiver:
- Remplissage de nos stocks à 100%.
- Diversification des approvisionnements
- Plan de
sobriété.

> Cette crise énergétique est sans doute la plus grave que nous ayons jamais connue. Protéger les Français, c’est anticiper tous les scénarios y compris celui du pire. C’est aussi diversifier nos approvisionnements, accélérer les renouvelables, et agir pour la sobriété.

> Nous avons réuni l’ensemble des acteurs du sport pour travailler sur la sobriété énergétique dans le secteur sportif. Éclairage, chauffage, mobilités... Les leviers sont nombreux pour atteindre rapidement une baisse de 10% de conso d’énergie.

> Il était important de réunir un groupe de travail spécifiquement dédié à la sobriété énergétique du secteur sportif. Il est hautement visible et symbolique pour les Français. A l’approche de l’organisation de grands événements sportifs dans notre pays comme la Coupe du monde de rugby 2023, mais surtout les Jeux Olympiques et paralympiques 2024, la France doit dès cet hiver se mettre en ordre de marche. Cela passe d’abord par du bon sens sur l’éclairage, le chauffage ou les mobilités. Je remercie les acteurs qui ont d’ores et déjà pris des engagements en la matière et continuent d’avancer.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> La guerre arrache une part de leur histoire. Reconstruire le patrimoine détruit, lutter contre la désinformation, soutenir les artistes : la France se tient aux côtés des Ukrainiens pour préserver leur culture et leur liberté.

> Une centaine de nouveaux sites en état de péril va bénéficier du Loto du patrimoine, qu’il s’agisse de ce château à Gagny, d’un théâtre, d’une chapelle.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Trop de personnes en situation de handicap souffrent encore d’inégalités d’accès à la santé. C’est inacceptable. Le combat pour l’égalité et la prise en compte de leurs besoins sera au cœur de la refondation de notre système de santé.

> [Mesures de la «mission flash»] L’été n’est pas fini et ces mesures courent jusqu’à fin septembre. C’est une période compliquée de reprise d’activité, avec des personnels qui sont encore en congé. Il faut donc être prudent mais la catastrophe annoncée ne s’est pas produite grâce à l’investissement fort des professionnels sur le terrain, hospitaliers comme libéraux. Je me suis assuré que les ARS et les services du ministère soient aussi mobilisés fortement pendant l’été pour assurer un suivi très rapproché des situations. Comme quoi, il est possible de trouver des solutions quand tout le monde s’y met ensemble. Ce que nous avons fait cet été servira de point d’appui. (…)
La réalité, c’est que tout le monde a joué le jeu même si j’aurais aimé que certaines mesures se développent davantage, comme la participation à la permanence des soins commune public/privé dans les spécialités. Je salue les généralistes libéraux, qui ont fait un énorme boulot, avec des solutions variables selon les territoires, pour venir en soutien de l’hôpital et des urgences.
Quant à la fermeture de certains services d’urgences au cours de l’été, ce n’est pas nouveau ! En revanche, nous avons accompagné les territoires pour que nos concitoyens soient mieux informés, trouvent des solutions adaptées et parfois préférables à l’attente aux urgences. Je n’ai toutefois jamais prétendu qu’on réglerait tous les problèmes de l’hôpital avec une mission flash. Il était important de garantir à nos concitoyens qu’ils soient pris en charge de façon adéquate pendant l’été, notamment les urgences vitales. Nous avons encore beaucoup à faire.

> Ce « tri » à l’entrée des urgences, comme vous dites – je préfère moi parler d’orientation ou de régulation – a toujours existé. La qualification du besoin de santé est faite depuis toujours par les infirmiers organisateurs de l’accueil, mais cette orientation est parfois compliquée à gérer, faute de solution. Cet été, on a clairement recommandé aux patients d’appeler le 15 et la régulation médicale avant de se déplacer pour ne pas pénaliser ceux qui avaient vraiment besoin du plateau technique des urgences. Globalement, ce message est passé, il y a eu une augmentation des appels aux Samu-Centres 15 – de l’ordre de 20 % – même si cette croissance s’observait déjà depuis le début d’année. J’affirme que la régulation médicale préalable, ça peut fonctionner, et permettre des solutions plus qualitatives pour les gens. En revanche, cela s’accompagne, il faut des équipes, il faut des rendez-vous en ville pour les soins non programmés, etc. L’évaluation précise sera établie fin septembre.   

> [Service d’accès aux soins (SAS)] Nous avions déjà 22 sites pilotes. On est en train d’élargir ce mode « SAS », tous les départements vont se lancer dans des dispositifs de ce type. Les mesures prises cet été pour faciliter le recrutement d’assistants de régulation médicale ou améliorer la rémunération des médecins libéraux régulateurs vont accélérer ce mouvement, de même que le décroché « bi-niveau » avec l’ARM qui intervient en première intention très rapidement, et oriente soit vers la médecine générale, soit vers la médecine d’urgence. L’objectif, c’est 99 % des appels décrochés, dont 90 % dans les trente secondes, ce qui correspond aux critères de qualité des meilleurs centres internationaux d’urgences. Je constate aussi que certains Samu ont déjà mis en place de nouvelles filières spécialisées en gériatrie ou en psychiatrie. Je ne lâcherai pas sur ces objectifs. 

> [Majoration de 15 euros sur les consultations non programmées] Je constate que les généralistes se sont organisés pour répondre aux soins non programmés en journée. La majoration a donc eu un effet indéniable. La simplicité et la clarté de ce supplément de 15 euros par rapport à la complexité de l’avenant 9 de la convention médicale est une évidence. Je rappelle qu’il y a un plafond en volume pour éviter les dérives. Les chiffres de la majoration augmentent, l’Assurance-maladie suit cela de très près. Cela fera partie de l’évaluation en fin d’été. 

> Avant de décider de la suite, j’ai saisi l’Igas sur deux points : l’efficacité des 41 mesures de la mission flash et une saisine spécifique sur la régulation médicale préalable. Cette évaluation se fera en intégrant les retours de tous les acteurs : patients, professionnels, élus. Je l’attends pour la fin du mois de septembre. Il faut que l’on puisse intégrer certaines dispositions efficaces au budget de la sécurité sociale pour 2023 notamment.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Je souhaite redire l’engagement qui est le mien mais également celui de la Première ministre et de l'ensemble du gouvernement pour une société plus inclusive.
Emploi, santé, transport, éducation nationale, enseignement supérieur, sport, culture… La mobilisation est totale. Le handicap sera une priorité de tous les ministres !
Nous serons également vigilants à ce que le secteur soit associé le plus tôt possible aux travaux. Dans cette logique le CNCPH [Conseil national consultatif des personnes handicapées] sera un membre à part entière du Conseil national de la refondation voulu par Emmanuel Macron et dans lequel le Handicap aura une place primordiale.
La prochaine Conférence nationale du handicap sera l’occasion de fixer notre ambition collective pour les prochaines années. Pour préparer cette CNH et fixer ensemble la méthode.
Elisabeth Borne a souhaité l’organisation d'un Comité interministériel du handicap le 6 octobre. Dans le cadre de ce Comité interministériel du handicap, une circulaire interministérielle sera diffusée. Son objectif est de renforcer notre engagement collectif.
Aller plus loin et corriger les injustices liées au calcul de l’AAH, c’est le sens des actions déjà entreprises avec le
gouvernement dès cet été et le prolongement des travaux que nous menons avec l'ensemble des acteurs.
Des tensions de recrutement existent. C’est un chantier de long terme mais qui appelle des actions concrètes et rapides. Des revalorisations ont été engagées dans le Ségur, nous allons également développer la formation professionnelle et la validation des acquis de l'expérience.
Le projet de loi travail qui passera en Conseil des ministres le 7 septembre prévoira l'élargissement de l'accès à cette validation des acquis de l’expérience (VAE) aux proches aidants.
En matière d'accessibilité, la première urgence est de transposer la directive européenne portant sur l’accessibilité des biens et services. Celle-ci sera transposer d’ici la fin de l’année et un projet sera préalablement discuté avec les associations à l’automne.

Les progrès sont réels en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap. Néanmoins il reste du travail, c’est indéniable. Nous devons poursuivre ce grand chantier avec les acteurs du handicap et bâtir un acte 2 de l’école inclusive.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Avec la hausse du point d’indice de 3,5% pour tous les agents publics, nous prenons des mesures concrètes pour protéger le pouvoir d’achat des Français. Contre la hausse des prix, l’État agit.

> [Expulsion de l'imam Hassan Iquioussen] Un État de droit n'est pas un État désarmé face aux ennemis de la République. Cette expulsion est une victoire sur la haine et l'antisémitisme.

 

Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> J’ai réuni le deuxième comité de suivi et d’évaluation de la mission « flash ». Élus et professionnels de santé continuent de s’emparer de la boîte à outils avec à la clé des résultats tangibles sur le terrain. Poursuivons ensemble nos efforts car l’été n’est pas fini.

> Le sport français est responsable et a l’envie, la volonté d’être exemplaire. L’idée n’est pas de contraindre ou d’interdire, mais de faire des choix concertés et assumés en matière de consommation d’énergie pour éviter les coupures subies. La feuille de route qui sera finalisée fin septembre visera, en lien avec le groupe de travail sur les collectivités, à s’adapter pour préserver nos activités sportives et économiques cet hiver et au-delà. Je salue l’engagement de l’ensemble des acteurs du sport qui travaillent depuis plusieurs semaines sur des propositions de mesures pragmatiques et efficientes visant à réduire de 10% notre consommation énergétique d’ici 2024. Les Jeux olympiques et paralympiques, qui ont fait le choix de la sobriété, seront un catalyseur pour notre secteur en matière de transition écologique.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Pour cet hiver, tout est possible. Nous devons être lucides et anticiper collectivement tous les scénarios afin d'éviter ceux dans lesquels nous ferions face à des coupures.

> Depuis février, le bouclier tarifaire a permis d'empêcher une augmentation de plus de 35% des prix de l'électricité. Après cette période de hausse brutale, nous mettrons en place en 2023 des dispositifs plus ciblés et durables à destination des Français qui en ont le plus besoin.

> Sur le sujet énergétique, l'heure n'est pas au constat mais à l'action. L'effort demandé pour réduire notre consommation cet hiver sera collectif. État, entreprises, citoyens : nous avons tous un rôle à jouer en fonction de nos moyens.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> À la source des inégalités et des violences, les stéréotypes, profondément ancrés, doivent être déconstruits dès l'enfance.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Les entreprises ont une responsabilité face aux grands défis de l’inflation.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Poursuivre la transition des industries traditionnelles, profiter de ses nouvelles opportunités pour développer une industrie décarbonée. C'est mon ambition pour réconcilier les territoires avec tous les acteurs sans laisser personne sur le bord de la route.

> Première rencontre avec mon homologue allemand, en visite officielle. Face à la crise que nous traversons, nous sommes solidaires pour garantir notre sécurité d'approvisionnement dans des secteurs clés comme la santé, l'électronique et les matières premières.

> Mikhaïl Gorbatchev restera un homme d’État et un homme de paix qui a pris l’histoire à bras le corps et changé le cours du monde.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Les licornes vertes voulues par Emmanuel Macron seront des licornes sobres qui accompagneront l'ensemble des entreprises et du tissu économique dans leur démarche de sobriété.

> [Startups] j’ai rappelé nos priorités : financement, talents et verdissement. Nous serons à leurs côtés pour accompagner leur développement.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> [Discours sur le bilan touristique de la période estivale]
Les bonnes nouvelles sont assez rares dans les temps qui courent, et donc, ça me fait plaisir de partager avec vous les performances de nos acteurs du tourisme qui ont été particulièrement performants durant cet été 2022. (…)
Le tourisme, l'image que je m'en fais n'est certainement pas le simple fait que ça représente la France. Le tourisme n'est pas qu'une image. Une image, c'est figé, c'est statique. Le tourisme français, lui, il est dynamique. C'est une locomotive essentielle de l'économie française. C'est plus de 8 % de notre produit intérieur brut, c’est 2 millions d'emplois directs et indirects générés et c'est véritablement une des locomotives de notre économie aujourd'hui.
C'est bien la raison pour laquelle l'État a soutenu légitimement et massivement ce secteur lors de la crise sanitaire, que ce soit en matière de fonds de solidarité, que ce soit en matière de PGE ou encore de chômage partiel. Pas moins de 38 milliards d'euros d'aide publique ont été mis en place pour accompagner les acteurs du tourisme durant ces années extrêmement difficiles 2022-2021. La période dont sortent les acteurs est particulièrement difficile. Ces aides sont une grande masse, mais elles auraient pu rester une masse inerte s'il n'y avait pas eu les acteurs pour s'en emparer, pour les démultiplier, pour les mettre au service de leur développement. C'est en effet, quitte à me répéter, d'abord grâce à vous, aux acteurs et à leur mobilisation, que nous pouvons aujourd'hui annoncer que cette année 2022 a été une année exceptionnelle, et elle n'est pas terminée, après deux ans et demi plus que ternes.
On va rentrer un peu dans le détail, puisque j'ai le plaisir de vous avoir à nos côtés. 35 millions de nos compatriotes, 35 millions de Français sont partis en vacances cette année, soit 7 sur 10, contre 6 sur 10 l'an passé. Les clientèles européennes, mais aussi américaines, ont retrouvé le chemin de la France, sont revenues en force, elles ont consommé et elles sont venues visiter l'ensemble du pays, et notamment Paris, et nous y reviendrons.
Selon les dernières données de l'Insee, le climat des affaires dans l'hébergement et la restauration est à un niveau historiquement élevé, démontrant la poursuite du rebond de l'activité et un niveau global de fréquentation qui est revenu au niveau de 2019. J'ai à cœur de rappeler que, même si je n'avais pas l'honneur d'être en charge du tourisme en 2019, 2019 était déjà une année record. L'enquête de conjoncture de l'Insee dans les services portant sur août 2022, fait par exemple état d'une activité extrêmement dynamique dans la restauration cet été. Les entreprises demeurent bien plus nombreuses qu'habituellement à déclarer une activité en hausse sur les 3 derniers mois, par rapport aux 3 mois précédents.
Dans le détail, les hôtels ont bénéficié d'une augmentation significative des prix cet été : +22,2% de RevPAR, ce qui signifie évidemment la recette moyenne par chambre : 22,2 % d'augmentation par rapport à l'été 2019. Cette recette moyenne par chambre a augmenté dans toutes les régions de notre beau pays. Mais cette hausse est particulièrement significative en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cette recette moyenne est supérieure à 30 % en Provence-Alpes-Côte d'Azur, témoignant d'une saison exceptionnelle pour le tourisme du Sud-Est.
Concernant l'hôtellerie de plein air, les campings, les volumes de nuitées sur les deux premiers tiers de la saison estivale jusqu'à la mi-août sont en progression nette par rapport à 2021 : 6 % de nuitées supplémentaires par rapport à 2021. La SNCF, de son côté, reconnaît une fréquentation record, avec 23 millions de billets qui ont été vendus pour juillet et août, soit une progression de 10 % par rapport à 2019. Face à l'afflux des réservations, elle a même dû augmenter son offre de trains disponibles.
Et ce n'est pas terminé, je vous le disais il y a quelques instants, parce que les signaux concernant l'arrière-saison sont très encourageants, arrière-saison de septembre qui enregistre en anticipation des niveaux de réservations supérieurs à ceux de l'an passé, notamment en Île-de-France. Les taux de réservation dans l'hôtellerie pour la rentrée 2022 sont en avance par rapport à leur niveau à la même époque en 2021 : De près de 10 points au global. Les prévisions d'activité dans l'hébergement et la restauration sur les trois prochains mois sont supérieures d'un point par rapport à la même période sur les dernières années.
Les dépenses, elles aussi, des touristes, ont retrouvé des couleurs puis dépassé leur niveau de 2019 dans la plupart des secteurs liés aux loisirs. La saison d'été est marquée par des dépenses par carte bleue supérieure de plus de 10 % par rapport à la même période en 2019 dans l'hébergement et la restauration. Tout cela a été possible grâce aux acteurs du tourisme. C'est grâce à eux que nous pouvons aujourd'hui espérer un nouveau départ. Pour que cette filière si importante pour l'économie française puisse continuer à se développer et à prospérer au service d'une filière touristique d'excellence.
Ce nouveau départ, il est aussi accompagné par une nouvelle gouvernance, vous le savez. La compétence tourisme est désormais sous la responsabilité exclusive du ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. À l'heure où on demande beaucoup, souvent de façon sectorielle, des guichets uniques, je pense qu'il est très important, pour les acteurs, d'avoir un interlocuteur unique. Bien plus que symbolique, ce rattachement poursuit une visée stratégique que nous partageons tous, une visée stratégique qui consiste à nous rassembler, rassembler tous les acteurs, pour pouvoir repenser le tourisme d'aujourd'hui, mais je dirais surtout le tourisme de demain, dans son ensemble.
Cet interlocuteur, sous l'égide du ministre de l'Economie et des Finances, Bruno LE MAIRE, sera moi. Je ne peux que vous dire, bien sûr, ma fierté devant cette mission, mais aussi mon respect devant l'engagement, la résilience, et la performance des acteurs du tourisme. Cette mission, elle est belle. Elle est très belle parce que nous avons un patrimoine extraordinaire. Nous avons un patrimoine extrêmement riche. Nous avons des atouts sans pareil au plan touristique, qui sont unanimement reconnus par tous les touristes internationaux, mais aussi français. Je parle bien entendu de notre pays, de nos paysages, de nos monuments, de ce patrimoine historique. Je parle de notre gastronomie, je parle de notre culture, de nos compatriotes, de cette tradition de l'accueil, dans les villages, sur les littoraux, dans les montagnes de France.
Nous avons une très belle matière, et vous avez, les acteurs du tourisme de formidables idées, pour la valoriser. Et je veux sans aucun doute, et sans m'arrêter un seul jour, les y aider.
Notre rôle, notre devoir aujourd'hui, pour nous, l’Etat, au service du tourisme, c'est de les aider à maintenir notre place sur la scène internationale, mais aussi de continuer à l'améliorer. Nous devons, pour cela, relever plusieurs défis pour repenser le tourisme, l'adapter par exemple aux évolutions sociétales, aux nouveaux types de demandes, notamment les demandes de notre jeunesse, mais aussi au changement des habitudes de vacances, évidemment sans oublier les changements environnementaux qui, eux aussi, font évoluer la demande. De nombreux défis nous attendent, au-delà de la performance, on va les relever ensemble.
La crise sanitaire a permis de mettre en lumière la nécessité d'impliquer les acteurs de la filière tourisme à la conception même de l'action publique et j'ai particulièrement à cœur de préserver ce lien avec l'ensemble des professionnels, pour pouvoir leur permettre de contribuer très en amont à la définition de la politique publique en matière de tourisme. C'est pourquoi nous nous réunirons très prochainement, mais aussi régulièrement. La coopération est la ligne qui conduira mon action, régira mes actions dans ce secteur, performant mais aussi, qui a de nombreux défis, je viens de vous le dire, à relever. Cette coordination, elle sera d'autant plus nécessaire dans la préparation de grands événements sportifs de renommée internationale. La France est totalement engagée dans l'organisation des deux événements sportifs historiques pour notre pays : la Coupe du monde de rugby l'an prochain, mais aussi les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024. Les retombées économiques pour le secteur, et de nombreux autres secteurs économiques, seront considérables. Le Gouvernement travaille d'ores et déjà conjointement avec les acteurs du tourisme français, pour préparer l'accueil des touristes lors de ces deux événements, et permettre à la France de garder sa place de première destination mondiale.
De manière plus générale, pour continuer la construction d'une stratégie autour du tourisme, le Plan Destination France, annoncé en novembre 2021, par mon prédécesseur Jean-Baptiste LEMOYNE, dont je veux saluer l'engagement de chaque instant aux côtés des acteurs du tourisme durant la crise. Ce plan, il continue son déploiement. 2 milliards d’euros mobilisés sur 3 ans pour accompagner les 2 millions d’acteurs économiques du tourisme ; il est indispensable que nous soutenions ces efforts d’investissements dans une logique, que j’ai citée, de transformation, que sont en train de mener les acteurs du tourisme. L’objectif de ce plan Destination France, c’est là aussi, de conforter le pays comme première destination touristique mondiale, mais c’est aussi d’améliorer la qualité générale de notre performance touristique, c’est la valorisation de nos atouts, c’est aussi le développement d’un tourisme plus durable, mais aussi plus social, le tourisme social a besoin, là aussi, que nous continuions à le soutenir, voire à le moderniser, à le rénover. Et pour cela, il faudra investir. Nous sommes donc tous rassemblés, je vous l'ai dit, en matière de gouvernance, face aux défis, pour mener à bien, et déployer les crédits du plan Destination France.
Je prendrai quelques instants, bien évidemment, puisque le tourisme est un acteur économique à part entière et d'importance, pour rappeler que les acteurs ne sont pas en reste et qu'ils sont partie prenante des mesures liées à la sobriété énergétique. Cette sobriété énergétique, elle est également à l'agenda de la rentrée, ça ne vous a pas échappé. Un plan de sobriété énergétique a déjà été annoncé par le Gouvernement, cet été, avec comme objectif, vous le savez, de réduire de 10 % la consommation d'énergie sur les deux prochaines années par rapport à 2019.
Les acteurs du tourisme sont associés à ce plan, et c'est bien normal, comme tous les autres acteurs économiques. Nous avons commencé et je veux les en remercier, et nous continuerons à travailler étroitement avec eux, pour identifier des mesures de sobriété énergétique à mettre en place dès que possible.
Enfin, nous ne pouvons pas parler de cette saison sans évoquer aussi, malgré ce tableau extrêmement encourageant et performant, les difficultés auxquelles les acteurs du tourisme ont dû faire face puisque ces performances sont au rendez-vous dans un contexte que je ne repeins pas tout en rose, dans un contexte où il y a eu aussi des tensions, des problématiques à traiter cet été : L'inflation, bien entendu, mais aussi les épisodes climatiques, la sécheresse, la canicule mais aussi la pénurie de main d'œuvre, particulièrement dans ce moment où l'on a eu le plus besoin, et où l'on a encore besoin, des saisonniers. Les très bons résultats de l'été, et je veux le dire là aussi, sont d'autant plus marquants, que les conditions n'ont pas toujours été simples. Ces événements doivent nous pousser à nous réinventer, à voir le tourisme de manière plus globale et sur le long terme pour qu'il puisse continuer à attirer notre jeunesse, continuer à pourvoir des emplois de qualité.
Cette année, je terminerai aussi sur ces chiffres, je vous en ai dit un mot : 30 % des Français ne sont pas partis en vacances. Je ne peux pas m’y résoudre. Le secteur du tourisme doit continuer à développer le tourisme social. C'est une des missions qui figurent dans ma feuille de route et que je mènerai avec détermination. Nous aurons l'occasion d'échanger longuement à ce sujet avec l'ensemble des acteurs du tourisme, et je ne doute pas qu'ils seront force de proposition.
Voici en quelques mots les faits saillants de l'été. Je ne serais pas beaucoup plus longue. Je veux encore saluer, dans ces temps où parfois, les nuages s'amoncellent un peu. Aujourd'hui, ça va encore mais je veux vraiment saluer, au nom du Gouvernement, l'engagement de nos acteurs du tourisme, leurs performances, sans oublier nos compatriotes, qui ont fait preuve d'une forme de patriotisme touristique. Je les en remercie.
La France est un très beau pays. Les acteurs du tourisme français sont de très grands acteurs et ensemble, nous avons bien l'intention de rester la première destination mondiale, voire plus, oserais-je dire, compte tenu des défis qui sont devant nous. Alors, un grand bravo à ces acteurs. Et comme je vous l'ai dit, je ne suis pas seule. Nous avons les grands animateurs de cet écosystème du tourisme qui sont là ce matin. Je vais donc les laisser prendre la parole, évidemment, pour présenter les chiffres qui objectivent cette belle saison estivale qui inscrit un retour important de la clientèle étrangère, mais aussi un patriotisme touristique des Français et un retour à des chiffres de réservations et de fréquentation équivalents à ceux de 2019 pour le secteur HCR et je rappelle que 2019 était déjà une très belle année.

> En tant que ministre des entreprises de proximité, mon rôle sera de leur donner tous les leviers pour réussir leur transition énergétique, mais aussi écologique et économique, pour répondre à l’urgence climatique.

> Nos entreprises ont de l’ambition, une vision et des financements, Français comme européens. Nous avons fait de grands progrès pour faciliter leurs innovations mais il reste encore du chemin pour accompagner les prises de risque nécessaires à leur développement.

> Il ne faut jamais oublier l’enfant qu’on a été disait Pessoa, tout comme nos grandes entreprises ne doivent jamais oublier qu’elles ont été un jour une PME.

> Nos entreprises et commerces de proximité sont les cœurs de nos centres-villes. Sans eux il n’y a pas de vie possible dans les quartiers. Leur rôle social est d’une importance capitale.

 

Olivier Becht (ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger)
> Mon objectif, c'est de conquérir les marchés avec les entreprises, en défendant notre savoir-faire et en renforçant notre soutien à l'export.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Les enfants ne doivent pas avoir accès à des contenus pornographiques, c’est l'une de mes priorités. Nous sommes engagés à faire d’internet et particulièrement des réseaux sociaux un lieu plus sûr pour nos enfants.

> La politique d’inclusion et de prise en charge des enfants en situation de handicap est interministérielle. Mes priorités :
- penser le parcours de l’enfant de manière plus globale,
- accompagner les familles et les professionnels.
Mes collègues partagent cette ambition.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> La communauté politique européenne, ce sont des projets concrets pour renforcer les liens de la famille européenne, assurer sa cohésion et promouvoir ses valeurs.

> La lutte en faveur de l'égalité constitue un pilier essentiel de l’action du gouvernement et est au cœur de la diplomatie européenne et de la France.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Deux-tiers jeunes sont prêts à ne pas postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas en compte les enjeux environnementaux! Celles qui ne prendront pas le chemin de la transition écologique seront vouées à la faillite.

> C’est avant tout par l’éducation et l’apprentissage que la jeunesse parviendra à changer les pratiques et relever les défis de demain.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La disparition de Mikhail Gorbatchev, homme de paix qui a permis à l'Europe de se défaire du rideau de fer, nous peine. Je pense à sa famille et à ses proches. Il était la preuve qu’il est possible, par le dialogue et la confiance, d'œuvrer pour un monde pacifique.

> La France se tient aux côtés du peuple ukrainien qui se bat avec force et courage pour sa liberté face à l’agression russe.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
On va vers une crise, mais il faut corriger. Parfois, les titres de journaux sont trop rapides. C'est une crise mondiale, pas une crise nationale, française, c'est une crise mondiale qui vient de ce qu’un événement absolument inattendu, le déclenchement d'une guerre terrestre sur le sol européen, une guerre d'annexion d'un pays libre par son puissant voisin - ce que l'on n'avait pas connu depuis Hitler - cette guerre-là a perturbé, renversé tous les équilibres économiques. Et cela tombe dans une période où en même temps les autres locomotives du monde - la Chine, les États-Unis, en Europe c'était l'Allemagne - sont toutes les trois en difficulté et dans un contexte d'inflation que l'on n'avait pas connu depuis 40 ans.
Il y a une addition de risques inédits, de menaces sans précédent que l'on n'avait pas connus depuis longtemps et le Président de la République, le gouvernement, ont bien raison d'essayer de préparer les réponses.

> Je pense que les décisions collectives et individuelles, entreprise par entreprise, et même dans les familles, ces décisions-là peuvent écarter le risque de rationnement. C'est tout le sens de ce que dit le gouvernement et ils ont raison.

> Si on est un peuple qui veut jouer son rôle d'une société puissante avec des créateurs puissants dans le monde, si on est une société comme cela, alors il faut être capable de regarder les choses en face et il faut le faire sans affolement, parce que nous sommes en même temps un des pays qui est probablement un des pays qui est le mieux armé pour faire face à tout cela, ne serait-ce que parce que nous avons une capacité de production d'électricité nucléaire qu'heureusement nous avons sauvée et qu'heureusement nous avons pris la décision de porter dans l'avenir.

> Il y a eu un aveuglement de l'opinion française, toutes tendances confondues, pendant des années et des années qui en fait allait vers le renoncement du nucléaire alors que c'est la seule énergie qui ne pollue en rien par rejets de gaz à effet de serre et donc on a renversé les choses. Il y a eu une prise de conscience, le Plan a participé à cette prise de conscience, je suis venu en parler à votre micro en indiquant que le combat pour les renouvelables, et le combat pour le nucléaire, c'était la même chose.

> Je ne suis pas obsédé par la chasse aux entreprises qui ont une période dans laquelle cela va mieux ou bien pour elles. Mais, s'il faut de la solidarité, il en faudra.

> On peut tout à fait être le dialogue avec les entreprises, mais vous voyez bien, la question, ce n'est pas de punir les entreprises.

> Est-ce qu’on est capable en France de faire partager des questions, des défis à des acteurs aussi différents que les entreprises et le pouvoir exécutif ? Ma conviction, c'est que oui. On peut, dans une démarche de prise de conscience civique, et c'est à cela que le Président de la République pense lorsqu'il parle de refondation, on peut dialoguer, discuter, échanger, négocier avec les grandes entreprises, les moyennes entreprises.

> Essayons de ne pas totalement simplifier. On a une crise énergétique telle qu’on n’en a pas eu depuis les années soixante-dix. Vous vous souvenez de la grande crise à cette époque du pétrole et les moments où on disait : « la France n'a pas de pétrole, mais elle a des idées », et tous les gouvernants, les uns après les autres, depuis Pompidou jusque Giscard à cette époque venaient pour dire : il y a des moyens de conserver l'activité tout en baissant cette consommation énergétique. Ces moyens-là – l’observation de ceux qui travaillent avec moi à Pau le savent très bien – je plaide toujours pour qu'on ait une démarche active sur ce sujet-là parce qu'on peut avoir les mêmes activités avec 10 % ou 15 % de moins de consommation.

> Si l'on veut conserver les acquis sociaux qui sont les nôtres dans un pays qui est le plus généreux au monde sans doute du point de vue de la prise en charge de l'Éducation, de la santé, des garanties sur le chômage, des garanties sur les retraites, tout ce que nous savons parfaitement, dans la vie de tous les jours et pour les familles, si l’on veut conserver ces acquis-là, il faut que l'on produise, il faut que l'on ait chez nous des créateurs d'entreprises, des créateurs d'activité, il faut que l'on ait chez nous des créateurs d'emplois et il faut que la France apparaisse comme un pays qui est favorable à cette activité de création. Et, quelle est l'image d'un pays qui dirait aux chefs d'entreprise du monde qui viennent investir en France : vous n'avez pas le droit de prendre un jet privé ? La dépense des jets, c'est infinitésimal. C'est le symbole pour l'image de la France qui veut apparaître comme le pays où l'activité est la plus soutenue, où la création d'entreprises, où l'invention, où la découverte de nouveaux procédés est la plus soutenue par l'État et la société…

> On passe son temps à substituer l'accessoire à l'essentiel, à mettre le secondaire à la place de ce qui doit passer en premier, on passe son temps à intoxiquer l'opinion avec des sujets qui sont des sujets - permettez-moi de le dire - ridicules.

> J'ai écrit il y a 30 ans un livre qui s'appelait : La décennie des mal-appris, et qui disait qu'on allait inéluctablement vers un accident comme cela. On a réagi au milieu et à la fin des années quatre-vingt-dix, et puis c'est vrai qu'il y a eu un glissement. Et ceci est probablement la plus grave des difficultés, le plus lourd des défis auxquels la France ait à faire face. Je disais que l'on était armé face à la crise du monde. On était armé, à l'exception du fait que, pour l'instant, notre système éducatif est en situation critique et que l'on est, oui, obligé d'embaucher dans des « jobs dating », comme on dit, et parfois sur le Bon coin comme on dit aussi, en 30 minutes des gens.

> Croire qu'il n'y a que ces dérives islamistes qui sont le problème de la société française, c'est se tromper. Ce dont nous avons besoin, c'est d’une reconstruction générale, une refondation comme dit le Président de la République. On ne peut pas cibler sur un seul sujet car c’est un mensonge. Il y a des milliers d'établissements en France qui n’ont pas de problème de cet ordre et qui, cependant, sont en difficulté devant l’éducation. La stratégie générale que nous devons adopter, je suis persuadé qu'il y a une stratégie qui existe…

> Sur la question de l'efficacité de l'Éducation nationale dans la transmission des connaissances et de la culture qui fait les hommes libres et les femmes libres, qui fait les hommes, au féminin et au masculin, libres, sur la question du climat, du mal-être des enseignants, sur la question du salaire, que l'on a le droit de regarder car, quand on regarde les vrais chiffres de ce qu'il y a sur la feuille de paye des enseignants et que l'on voit que ce sont des bacs plus plus, on se dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas. (…)
Et dans un moment où l'argent public va être de plus en plus rare. Et donc tout ceci, c'est une mobilisation générale de la société française pour faire face à la si grave crise qui vient et qui en fait, chez nous, dans notre pays, dure depuis 40 ans.

> Ce sont des questions qui sont profondément dérangeantes parce que 95 % des Français les ressentent comme des questions de n'importe quoi, comme une espèce de dérive, de dévoiement de questions légitimes, la situation des femmes et des hommes dans la société c'est une question légitime. Et quand on voit que simplement pour créer de l'émotion, du scandale, des débats infinis, on affirme des choses aussi choquantes que la différence entre les hommes et les femmes dans la consommation de viande et que l'on veut en faire un principe d'organisation de la société française, c'est-à-dire que l'on veut que l'État aille se mêler de ce qu'il y a dans votre assiette, que l'État se mêle de la manière dont se répartissent les tâches ménagères, vous avez entendu que certains ou certaines voulaient faire une loi sur ce sujet avec des réponses pénales. (…)
Ce n'est pas seulement que ce n’est pas le rôle des politiques, ce sont des questions de diversion. Nous avons devant nous des Himalaya à gravir pour que le pays trouve enfin, ou retrouve la force, la puissance, la capacité de réponses qui doivent être les siennes et on dévie la réflexion de la société sur des sujets qui sont des sujets considérés par 90 % des Français comme ridicules, comme dévalorisants, comme si c'était une manière de transformer l'esprit civique en divertissement sans intérêt.

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Grâce au bouclier tarifaire, nous avons protégé les Français comme aucun autre pays. Nous n'avons pas vu nos factures de gaz et d'électricité augmenter de 30 à 80% comme certains pays voisins ! Il n'y aura pas de flambée des prix au 1er janvier.

> Nous disons clairement aux entreprises qui ont réalisé des profits exceptionnels : redistribuez à vos salariés et soutenez le pouvoir d'achat des Français. Nous continuons à baisser les impôts des Français et des entreprises mais aucun sujet n'est tabou.

> La décision de l'expulsion de l'imam Iquioussen, c'est la réaffirmation des valeurs de la République et de l'autorité de l'Etat.

> Oui, je reçois des militantes des droits des femmes et de leurs libertés. De celles qui ne se cachent pas derrière un pseudo sur Twitter mais prennent des risques, s'exposent, s'engagent. L'égalité des droits ne passe pas par l'invisibilisation des femmes. Ensemble avançons.

> Planifier la transition écologique, c'est se donner les moyens d'anticiper et de tous être acteurs de cette transition.

> Un combat commun qui anime chaque député LaREM: égalité des droits, santé des femmes, constitutionnalisation de l'IVG. Nous serons au rendez-vous pour les femmes.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> La Russie utilise l’énergie comme une arme. Nous prenons les mesures pour protéger notre pays de la crise énergétique provoquée par la guerre:
- Bouclier tarifaire
- Plan de sobriété énergétique
- Diversification des fournisseurs
- Stockage du gaz (91% aujourd’hui).

> La décision d’expulsion de l’imam Iquioussen est une bonne nouvelle. Un imam étranger qui tient des propos radicaux n’a pas sa place sur le territoire de la République. Une décision permise grâce au renforcement du droit contre le séparatisme et l’action de Gérald Darmanin.

> Bonne nouvelle: la Communauté politique européenne peut permettre d’associer notre voisinage (Balkans, Ukraine, Moldavie, Géorgie) à des politiques européennes dès aujourd’hui sans précipiter le processus d’adhésion.

 

Sylvain Maillard (député)
> La majorité LaREM est la majorité de la baisse d'impôts depuis 2017. Par exemple, plus vous baissez l'impôt sur les sociétés, plus vous créez de l'activité, de l'emploi et.. des recettes fiscales records. Un cercle vertueux !

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Il est temps pour l’Union européenne de décider un embargo sur le gaz russe, avant de le subir parce que Vladimir Poutine l’aura voulu. Moscou a beaucoup à perdre si le client européen se retire. Et nous ne pouvons pas continuer à financer la guerre d’agression russe contre l’Ukraine.

> L’Union européenne aussi fait sa rentrée. Sans surprise, nous commençons par les questions de défense, à Prague. Aider davantage l’Ukraine et mieux protéger les Européens, les deux priorités sur lesquelles nous voulons avancer.

> Mes messages aux ministres de la défense de l’UE: face à la guerre en Ukraine, maintenons notre unité, le soutien que nous apportons à l’Ukraine luttons plus fermement contre la désinformation, soyons plus engagés dans les Balkans et dialoguons avec nos concitoyens sur les enjeux de défense.

> La directrice de Russia Today a une utilité indéniable :
- à chacune de ses interventions, elle rappelle que RT n’est pas un media mais une arme de propagande du Kremlin ;
- en enterrant l’héritage de Gorbatchev, elle montre le but de Vladimir Poutine en Ukraine : rebâtir l’URSS.

 

Bernard Guetta
> [Opinion: Retour de Kiev]
Les terrasses sont pleines. Dès la fin d’après-midi, les espaces verts le sont aussi. Soir et matin, les banlieusards créent les mêmes embouteillages que partout. Rien ne différencie Kiev d’une autre capitale d’Europe et pourtant tout y est différent mais quoi ?
C’est en traversant l’une des cours intérieures formées par les pâtés d’immeubles que j’ai finalement compris. Ici, seuls les enfants rient. Murés dans la gravité, voix éteinte par la guerre, les adultes, eux, ne parlent pas. Ils murmurent car même loin du Donbass sur lequel l’armée russe s’est repliée après avoir échoué à prendre Kiev, personne ne peut oublier l’incessant déluge de feu qui écrase là-bas tant de fils, de pères, de frères, d’amants ou de maris.
Quatorze heures de trajet depuis la frontière polonaise, le train qui m’avait amené était rempli de femmes qui rentraient au pays avec leurs enfants parce qu’elles ne pouvaient plus vivre ailleurs alors qu’on assassine leur pays. A Kiev, personne ne presse même le pas lorsque les sirènes annoncent des départs de missiles dont on ne sait pas encore où ils tomberont. L’autre jour, ce fut sur une gare, tuant et blessant des passagers par dizaines mais Kiev serre les dents et murmure car la fatigue, la douleur et la décence lui interdisent de parler à haute voix mais que la certitude de la victoire la fait vivre d’une vie qu’elle veut obstinément, indomptablement, rageusement normale.
Je n’avais en fait qu’une question : « Qu’est-ce qui vous rend si sûrs de votre victoire ? » et, surpris, jeunes et vieux répondent : « Mais nous n’avons pas le choix ! Si nous perdions, ils nous tueraient et nous déporteraient en masse. Il n’y aurait plus d’Ukraine et plus d’Ukrainiens non plus ». Dans les ministères et autour du président, l’explication est plus politique : « Il y a huit ans que nous sommes en guerre, depuis l’annexion de la Crimée, huit ans que nous nous attendions à cette agression et les Russes avaient complètement sous-estimé le niveau de préparation de nos forces. En refusant l’exil et restant à leurs postes, le président et le gouvernement ont parallèlement soudé le pays dans la conviction que notre victoire était possible et maintenant, parce qu’elles se sont aussi convaincues que nous pouvions gagner, les démocraties nous aident et vont continuer à le faire ».
Inutile donc d’essayer d’évoquer les termes des négociations qui viendront bien un jour. La négociation, c’est la victoire, le retrait des Russes et leur retrait de toute l’Ukraine. « Crimée comprise ? – Bien sûr que oui. Quelle question ! La Crimée n’est-elle pas ukrainienne ? ».
En droit, oui, elle l’est mais elle est devenue russe par annexion et sa reconquête n’aurait rien d’évident, sauf coup de théâtre à Moscou, chute de Poutine, complet changement de donne…Vous y croyez ? Non, les Ukrainiens n’y croient pas, n’y pensent même pas, car les Russes ont à leurs yeux basculé dans un autre monde, l’empire du mal, dont il n’y a plus rien à attendre et qu’il ne faut que contenir.
Ce n’est pas seulement que Poutine ait commis la plus invraisemblable des erreurs en croyant entrer à Kiev en trois jours. C’est aussi que cette agression et les exactions de ses armées ont brisé tous les liens entre la Russie et l’autre grand peuple slave et orthodoxe qu’il voulait replacer sous l’autorité du Kremlin. Alors à Kiev, tout ce que l’on peut entendre de la Russie est que les services ukrainiens notent que, dans beaucoup de régions, le mécontentement social atteint un tel degré que les autorités locales en semblent inquiètes.
Et ça ne vous donne pas plus d’espoir que cela ? Non, pas vraiment, car l’Ukraine ne croit pas ou ne croit plus en la possibilité d’un changement de cours à Moscou même si la dégradation de la situation économique faisait descendre les gens dans la rue. C’est en Ukraine et pas en Russie, pensent les Ukrainiens, que la bataille se gagnera et, justement, ils manquent cruellement de chars et de systèmes de défense anti-aérienne, les deux catégories d’armes qu’Américains et Européens trainent à leur livrer.
Ca ne se dit pas mais les Occidentaux ne voudraient pas en arriver à si bien armer l’Ukraine qu’elle puisse se lancer, un jour, dans une reconquête de la Crimée. J’ai souvent essayé de revenir à la charge. N’auriez-vous pas intérêt à sortir du flou sur vos objectifs et à moins souvent rappeler que la Crimée vous appartient ?
Rien à faire. Cette question est toujours restée sans réponse pour la bonne raison qu’elle est prématurée. Pour l’heure, les Ukrainiens sont tout au lancement de la contre-offensive qu’ils préparent depuis le début de l’été. Il s’agit de couper la route d’Odessa aux Russes et de les bloquer dans le Donbass où ils ne progressent pas. De nouvelles troupes sont à l’entraînement. De nouvelles livraisons d’armes sont attendues et ce sont bien évidemment les nouveaux rapports de force que créera cette bataille qui définiront les instructions des négociateurs ukrainiens lorsque s’ouvriront des discussions.
« Quand notre guerre finira-t-elle », m’a demandé un jeune fonctionnaire ? Pas avant le printemps prochain, lui ai-je répondu, et il a haussé les épaules : « Pas avant trois ou cinq ans ».

 

 

La quotidienne centriste du 31 août 2022. Gorbatchev, l’homme qui mit fin sans le vouloir à l’URSS

Mikhaïl Gorbatchev, qui vient de mourir ce 30 août à 91 ans,  a changé le monde sans le vouloir.

Lui qui, en accédant au pouvoir en mars 1985, voulait réformer une URSS en perdition et en faillite et non pas changer le système communiste qu’il souhaitait simplement adapter à son temps, a provoqué un véritable séisme mondial avec le démantèlement de cette union forcée, l’effondrement du rideau de fer et l’établissement de la démocratie dans les pays de l’Est et laissant comme seule superpuissance, les Etats-Unis (même si l’URSS n’en était une que sur le papier).

On l’oublie mais il n’avait pas le choix de changer les choses tellement la situation intérieure de son pays était calamiteuse et plombée à l’extérieur avec la guerre en Afghanistan.

Il n’a pas choisi la glasnost (transparence politique) ou la perestroïka (réforme économique), elles se sont imposées à lui, tout comme l’émancipation des populations de la Géorgie à l’Allemagne de l’Est en passant par la Pologne.

Quand le Mur de Berlin s’est effondré, il aurait pu choisir la guerre et il a préféré la paix, c’est vrai, mais il aussi été dépassé par les événements et la guerre n’aurait certainement pas profité à l’URSS.

Et puis, Gorbatchev a échoué lamentablement à réformer un système qui ne pouvait pas l’être tellement il était au bord du chaos et corrompu.

Il a du laisser la place à Boris Eltsine qui a établi une démocratie dans la Fédération de Russie mais qui a aussi été un prévaricateur en chef, créant un système mafieux et d’oligarques qui ont pillé le pays et qui a permis à Vladimir Poutine d’accéder au pouvoir et d’être celui que l’on connait aujourd’hui, un Staline au petit pied… pour l’instant.

L’Occident a voulu voir en Mikhaïl Gorbatchev un homme de liberté, ce qu’il n’a jamais été et un homme de progrès, ce qu’il n’a jamais réussi à être.

Reste qu’il demeurera un personnage historique de premier plan du 20e siècle.

Depuis son éviction du pouvoir – après la disparition officielle de l’URSS en décembre 1991 – Gorbatchev était devenu amer et, à la fin de sa vie, s’était mis à beaucoup critiqué l’Occident et notamment les Etats-Unis en oubliant que l’effondrement de l’empire russe était d’abord du à son incurie et à son idéologie liberticide et incapable d’apporter le bien-être économique à la population.

Pour autant, au vu de ses successeurs, un alcoolique, Eltsine, et, surtout, un criminel mafieux, Poutine, on peut regretter son passage au pouvoir et la qualité de l'homme.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]