mardi 16 avril 2019

Européennes 2019. Sondage (Ifop) – LREM-MoDem en tête à 21,5% (=), UDI à 2% (=); centristes à 23,5% (=)

Selon la vague de ce mardi 16 avril 2019 du sondage quotidien euro-rolling de l’IFOP pour Paris Match, CNews et Sud radio, la liste Renaissance (LREM-MoDem) est stable ce qui lui permet de demeurer seule en tête des intentions de vote pour les élections européennes puisque la liste RN est en baisse de 0,5 point.
A noter que la liste Les Européens (UDI) est stable à 2%.
Le Centre est à 23,5% des intentions de vote, stable mais néanmoins dans le bas de la fourchette le concernant.

► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):
- LREM-MoDem (La république en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical & divers; centre): 21,5% (=)
- RN (Rassemblement national; extrême-droite populiste): 21% (-0,5)
- LR (Les Républicains; droite & droite radicale): 13% (=).
- EELV (Europe-écologie-les-verts; écologie): 9% (+0,5)
- LFI (La France insoumise; extrême-gauche populiste): 8% (=)
- PS (Parti socialiste; gauche): 6% (=)
- DLF (Debout la France; droite radicale populiste): 5% (=)
- Génération.s (gauche radicale): 3,5% (=)
- PC (Parti communiste; extrême-gauche): 3% (=)
- Gilets jaunes (populiste): 2,5% (-0,5)
- UDI (Union des démocrates et indépendants; centre): 2% (=)
- UPR (Union pour la république; droite radicale populiste): 2% (+0,5)
- LP (Les Patriotes; extrême-droite): 1,5% (+0,5)
- Autre liste 1% (=)
- LO (Lutte ouvrière; extrême-gauche): 1% (=)

► Les listes centristes obtiennent 23,5% des intentions de vote (=), avec une stabilité pour la liste Renaissance (LREM-MoDem) ainsi que pour la liste Les Européens (UDI).

Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.

(Sondage IFOP réalisé par internet tous les jours depuis le 8 mars 2019 auprès d’un échantillon quotidien de 500 personnes (40.000 personnes sur la période totale du sondage) représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)


Européennes 2019. Sondage des sondages (Politico) – Centristes à 99 députés (↗) dont 22 LREM-MoDem et 0 UDI

Voici, au mardi 16 avril 2019, les résultats en sièges des différents groupes du Parlement européen selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes.
- Alliance des Libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE, centre): 99 (+2) dont 22 LREM et 0 UDI
- Alliance progressiste des socialistes et démocrate (S&D, gauche): 146 (-10)
- Conservateurs et réformistes européens (CRE, droite radicale): 63 (-9)
- Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD, populiste de droite): 33 (+2)
- Europe des nations et des libertés (ENL, extrême-droite): 33 (-30)
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL, extrême-gauche): 48 (+1)
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (The Greens/EFA, écologiste): 56 (+6)
- Parti populaire européen (PPE, droite): 177 (+4)
- Alliance des nationalistes 49 (nouveau)
- Mouvement 5 étoiles 21 (nouveau)
- Non-inscrit: 11 (+4)
- Nouveau (partis créés depuis la dernière élection au Parlement européenne de 2014): 48 (-6)
Score des centristes: 99 (+2)

A noter que Politico a introduit deux nouveaux groupes, celui de l’Alliance des nationalistes mise sur pied par le fasciste italien et ministre de l’intérieur, Matteo Salvini et celui du Mouvement 5 étoiles italien.
Ces introductions ont pour conséquence d’avoir redistribué les cartes pour  plusieurs groupes comme celui de ENL (extrême- droite) qui perd en un jour 30 députés…


Actualités du Centre. Paroles centristes: Incendie NotreDame, Macron, Trump, Assange, …

Incendie de Notre-Dame de Paris
Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Geneviève Darrieussecq (MoDem, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées)
Notre-Dame de Paris Quelle tristesse, quelle désolation, c’est à pleurer . Soutien à tous et particulièrement aux pompiers de Paris.

Nathalie Loiseau (LREM, tête de la liste Renaissance aux élections européennes)
[Incendie Notre Dame] Nous vivons un moment de tristesse profonde. La liste Renaissance se joint naturellement à ce moment d'union nationale. Nous suspendons la campagne jusqu'à nouvel ordre.

Stanislas Guerini (LREM, délégué général)
- Je suis accusé à ma droite d’être trop laxiste (par ceux qui ont supprimé 13 000 postes de policiers), et à ma gauche d’être trop autoritaire. Mais quel Gouvernement a pris en un mois de temps la décision d’apporter 10 milliards de pouvoir d’achat aux Français ? Le notre.
- La politique, c'est aussi parler au cœur des gens. Et cela passe souvent par l'image. La politique n'est pas seulement une entreprise intellectuelle. Macron marchant dans la cour du Louvre, l'Hymne à la joie, l'Hymne européen… c'était une image forte pour les Français mais aussi pour le monde entier. Macron a montré qu'il était prêt pour un véritable leadership.
- Nous voulons être jugés sur les résultats de nos politiques. Nous avons entrepris des réformes pour les plus faibles socialement. Mais il faut du temps pour qu'elles prennent effet et aient un impact concret et positif sur la vie des gens.
- Notre Gouvernement a pris d'importantes mesures sociales. Nous investissons pour donner aux gens les moyens de mener une bonne vie.
- Macron a mis en œuvre dans notre pays des réformes qui étaient attendues depuis des décennies, par exemple sur le marché du travail, la formation professionnelle ou la SNCF.

Gilles Le Gendre‏ (LREM, président du groupe à l’Assemblée nationale)
Notre-Dame sauvée. Aux pompiers de Paris, notre reconnaissance éternelle.

Patrick Mignola (MoDem, président du groupe à l’Assemblée nationale)
L’incendie de Notre-Dame de Paris étreint chaque Française et chaque Français, quel que soit son âge, son origine, ce qu’il croit ou pas. Nous regardons effarés et recueillis les pompiers lutter contre le feu qui détruit une part de notre histoire.

Bruno Joncour (MoDem, député)
Images terribles de sidération à la suite de l’incendie de Notre-Dame de Paris. C’est un véritable drame national qui touche au cœur de chacun d’entre nous !

Cyrille Isaac Sibille (MoDem, député)
Tous sidérés devant notre livre de spiritualité et d’histoire qui brûle... nous allons tous ensemble redevenir des « batisseurs de cathédrale » !!!

Bruno Millienne (MoDem, député)
Notre-Dame. La sidération, l'horreur. Il n'y a pas de mots pour décrire l'indicible. Que nous soyons croyants ou pas, nous sommes tous touchés. C'est morceau de notre histoire, de notre civilisation et de notre culture qui est en train de brûler.

Yann Wehrling (MoDem)
[Incendie Notre-Dame] On ne peut y croire. Une cathédrale est un monument d’éternité. Qu’elle puisse partir en flamme, c’est plus qu’un monument qui part en flamme.

Jean-Christophe Lagarde (UDI, président)
Merci, merci, merci aux Pompiers de Paris d'avoir combattu le feu et sauvé la structure de Notre-Dame de Paris. Mobilisons-nous pour reconstruire le cœur  de la France !

Hervé Marseille (UDI, président du groupe Union centriste au Sénat)
Grande émotion devant Notre-Dame dévastée par les flammes. Plus qu’un monument, un symbole d’union : nous reconstruirons. Courage aux pompiers de Paris et aux services de secours

Pascal Brindeau (UDI, député)
[Incendie Notre-Dame] Un véritable choc, un symbole de notre belle France en flamme, nous pleurons en voyant ces images.

Guy Verhofstadt (Alliance des libéraux et démocrates européens, président)
- Il est inquiétant que ces journalistes ne contestent pas les mensonges de Trump. En recopiant sa désinformation, ils contribuent à répandre de fausses nouvelles.
- Assange était-il une sorte de Robin des bois qui luttait contre les actes louches des pays? Ou est-il un vassal de Poutine qui voulait lancer une cyberguerre pour faire tomber les régimes démocratiques? Un procès équitable devrait clarifier le rôle que Wikileaks a joué pour aider la Russie à influencer les élections (américaines).

Hillary Clinton (Parti démocrate Etats-Unis)
Le président [Donald Trump] croit qu’il est au-dessus des lois. Le président à tort.

Beto O’Rourke (Parti démocrate, candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle 2020 aux Etats- Unis)
- Poser des questions sur les soins de santé, réduire le coût des médicaments sur ordonnance, mettre fin aux inégalités dans l'éducation et l'économie, investir dans les ressources des anciens combattants et réduire la violence armée.
- Engagement à faire le travail pour garantir l'équité, la justice et les droits civils pour tous.
- Les actions du président [Donald Trump] sont une incitation à la violence contre l’élue à la chambre des représentants, Omar, et les Américains musulmans à travers le pays. Il y a un coût et une conséquence à cette rhétorique. Les membres des deux partis doivent s'unir et condamner les actes dangereux du président.


Actualités du Centre. Pour le délégué général de LREM, «Macron et les Gilets Jaunes sont les deux faces d'une même médaille»

Stanislas Guerini & Emmanuel Macron
Dans une interview au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (reproduite sur le site du mouvement), le délégué général de LREM, Stanislas Guerini déclare qu’«Emmanuel Macron et les Gilets Jaunes sont les deux faces d'une même médaille».
Cette affirmation, au-delà d’une volonté de récupérer le mouvement de foule qui s’est faite jour très rapidement au sein de La république en marche, nous rappelle les ambiguïtés d’un positionnement du Président de la République et du parti majoritaire par rapport au populisme.
Car, en disant cela, Stanislas Guerini n’a pas tout à fait tort et ne fait pas preuve uniquement d’opportunisme mal placé.
Ainsi, s’il dit qu’il «n'aime pas les émeutiers qui se sont déguisés en gilet jaune pour casser» il explique qu’il est «reconnaissant à ceux qui se sont levés sur les ronds-points dans tout le pays pour exprimer leur colère de ne pas pouvoir gagner leur vie grâce à leur travail», des propos que l’on pourraient retrouver dans la bouche de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon...
Pour lui, «ces gens se battent pour la même chose que nous: plus de justice dans un pays où la devise ‘liberté, égalité, fraternité’ est inscrite sur toutes les mairies – mais qui n'est pas capable de sortir de la pauvreté les gens qui travaillent dur».
Et quand on lui demande si le projet macronien n’est pas populiste, il répond:
«Nous ne nous définissons pas comme des populistes, mais nous croyons que si vous voulez changer une société, vous devez impliquer les citoyens. Je suis à la tête d'un mouvement politique que je définis toujours comme un mouvement de citoyens.»
Un rappel aussi qu’en marche! s’est également bâtie autour de l’idée qu’il fallait empêcher les extrémismes (et, en premier lieu, celui d’extrême-droite) d’arriver au pouvoir en 2017.
D’où, évidemment de possibles ambiguïtés dont nous parlions plus haut.
D’autant que les récriminations des gilets jaunes envers la majorité présidentielle ne seraient qu’une sorte d’incompréhension.
Ainsi, si ces gilets descendent dans la rue c’est «parce que nous n'avons pas encore été en mesure de présenter les résultats assez rapidement».
Et de poursuivre:
«Les gens ne ressentent pas encore l'impact de nos politiques dans leur vie quotidienne. Nous constatons que la situation s'améliore au niveau macroéconomique. Le marché du travail s'améliore, mais les individus ont toujours du mal à trouver du travail. Cela crée de fortes tensions. Nous avons donc besoin, par exemple, d'allégements fiscaux encore plus tangibles pour les citoyens.»
Le projet macronien, dans le fond de sa politique progressiste et réformiste est, sans nul doute, centriste (ou, au minimum centro-compatible).
En revanche, dans la rhétorique, dans la posture, dans son envie d’«ailleurs» indéfinissable et qui ouvre la porte à toutes les interprétations, il flirte dangereusement avec une pratique populiste qui n’est pas sans lien avec la naissance du mouvement de foule des gilets jaunes qui a pu trouver de la légitimité à contester un pouvoir qui l’invitait explicitement à rejeter l’«ancienne politique» et des politiciens de l’ancienne garde loin de leurs préoccupations.
C’est ainsi que Stanislas Guerini peut affirmer:
«Nous avons contribué à faire disparaître le concept de gauche contre droite en politique, parce que nous avons eu le sentiment que ce clivage n’était plus représentatif de l'état de la société française. Mais nous ne sommes pas à blâmer pour le développement des extrêmes: les conservateurs et les sociaux-démocrates en portent la responsabilité, au niveau européen également où ils semblent s'être endormis. Cela a créé un sentiment d'impuissance au centre. Et nous voulons pallier cela en remettant des questions et des enjeux très concrets au centre de la politique.»
Or, le paradoxe de ce genre de propos avec la réalité à transformer c’est que, pour pouvoir mettre en place ses réformes, Emmanuel Macron n’avait pas d’autres moyens de se servir de cette «ancienne politique» parce qu’elle est, à la fois, responsable et efficace si on l’utilise correctement.
Dès lors, c’est effectivement lui et sa majorité qui ont donné une certaine légitimité aux gilets jaunes comme l’ont montré, non les manifestations qui n’ont jamais réunies que peu de monde même au plus fort du mouvement, mais les sondages qui donnaient une majorité de Français soutenant, non les émeutiers, mais leurs demandes démagogiques du genre «moins d’impôt et plus de protection sociale».
Mais, à sa décharge, ce poujadisme latent dans la société française ne demandait qu’à éclater une nouvelle fois en colère et en violence.