vendredi 28 janvier 2011

Une semaine en Centrisme. Barack Obama installe sa vision centriste lors de son discours sur l'état de l'Union


Le traditionnel «State of the Union speech», discours sur l’état de l’Union, que tout président des Etats-Unis se doit de prononcer au mois de janvier depuis 222 ans afin de donner le contenu et la direction de sa politique pour l’année à venir, a été, pour Barack Obama, l’occasion de promouvoir à nouveau sa vision centriste de la politique. Il faut dire qu’il peut, désormais, avancer beaucoup plus à découvert depuis que les démocrates ont perdu la majorité à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat en novembre dernier.
Car il lui faut montrer sa capacité consensuelle que personne ne peut plus lui reprocher. Tous ceux qui parlent d’une nouvelle posture politique sont dans l’erreur et dans la totale méconnaissance du positionnement politique de l’actuel pensionnaire de la Maison Blanche que pourtant il a constamment rappelé et défendu.
Pendant sa campagne électorale et dans les premiers mois de sa présidence, Barack Obama n’a eu de cesse de mettre en avant les valeurs centristes de pragmatisme, de consensualisme, d’équilibre et d’humanisme, valeurs qui ont été vilipendées par la gauche du parti démocrate et la droite du parti républicain.
Des campagnes de dénigrement ont même réussi à faire croire à la Gauche qu’il était un néolibéral et à la Droite qu’il était un socialiste! Barack Obama se trouvait alors dans l’impossibilité de se faire entendre à ce sujet tellement le matraquage était intensif, notamment de la part de l’extrême-droite républicaine.
Néanmoins, les Américains ont toujours gardé une confiance en l’homme même s’ils critiquaient son action. Ses victoires législatives au cours des deux derniers mois de 2010 lui ont permis, non seulement, de reprendre la main mais aussi de démontrer son positionnement centriste, ce qui lui a valu un regain de popularité chez les électeurs indépendants dont la majorité se positionne au centre de l’échiquier politique.
Dans son discours devant le Congrès des Etats-Unis mardi soir, centré sur l’emploi, Barack Obama a demandé aux Américains de dépasser leurs clivages politiques pour travailler ensemble afin de relever l’énorme défi de la modernisation du pays. De même, il en a profité pour, de nouveau, tendre la main à tout le monde politique, démocrates, républicains et indépendants, afin de faire avancer les réformes nécessaires de cette modernisation. Et comme d’habitude, il s’est dit preneur de toutes les bonnes idées, peu importe de quel bord politique elles viendraient.
La presse américaine et mondiale a parlé d’un «recentrage». Peu importe, en définitive, que ce soit un nouveau rappel de son centrisme si, une bonne fois pour toutes, elle a enfin compris que les valeurs et l’agir de Barack Obama sont profondément centristes.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Confédération centriste: le courage politique de Jean Arthuis


La future confédération centriste dont la création vient d’être annoncée et qui sera opérationnelle dans quelques jours, confédération qui regroupe l’Alliance centriste et le Nouveau centre mais est ouverte, dès à présent, à toutes les autres formations centristes indépendantes, est un motif évident de satisfaction et une victoire personnelle incontestable pour Jean Arthuis.
Le président de l’Alliance centriste, formation qu’il a créée en 2009, justement pour parvenir à rassembler les centristes, n’a pas ménagé sa peine pour rapprocher les points de vue des uns et des autres et pour parler avec les uns et les autres depuis un an et demi, ne revendiquant rien d’autre que de rebâtir la maison commune du Centre afin que ce dernier pèse à nouveau dans le paysage politique français et soit capable d’offrir une alternative humaniste aux électeurs.
Même si cette confédération ne réunit au départ que deux partis, elle est la base à partir de laquelle toute future refondation globale se réalisera. Que celle-ci se fasse dans cette structure ou une autre, peu importe, l’essentiel était de lancer maintenant, à un peu plus d’un an de la présidentielle, le mouvement attendu par l’immense majorité des militants, des sympathisants et des électeurs du Centre comme l’a confirmé un récent sondage.
Bien sûr, le défi de la refondation ne sera pas une promenade de santé et le chemin va encore être long pour aboutir aux retrouvailles définitives. Mais tous ceux qui les souhaitent vraiment et honnêtement ne peuvent que se féliciter de cette avancée et saluer comme il convient cette première étape réussie.
Si Jean Arthuis n’avait pas décidé avec un grand courage de créer cette confédération avec Hervé Morin tout en continuant de dialoguer avec François Bayrou et Jean-Louis Borloo - en ayant tenu à tous les mêmes propos d’union sans exclusive et d’indépendance -, les leaders centristes en seraient encore à promettre d’œuvrer pour la refondation du Centre sans que cela ne soit suivi d’aucun effet tellement ils demeurent paralysés par la peur de perdre leur siège, leur fonction, leur pré-carré ou d’apparaître comme celui qui se rallie à l’autre.
Les réactions hostiles de ceux qui ont tout à perdre dans la refondation du Centre est une première indication de l’importance de cet acte fondateur. Leurs railleries sont à la hauteur de leur angoisse de voir une force politique forte et unie du Centre émerger à nouveau. D’autres font leur mauvaise tête, mécontent de ne pas être à l’origine de cette initiative parce qu’ils n’ont pas su se décider au bon moment. Mais, bonne nouvelle pour ces derniers, cette confédération ne fait et ne fera pas d’ostracisme à tous les vrais centristes qui y ont naturellement leur place.
Le pire serait qu’ils ne parviennent pas à dépasser leur amertume qui ne vient que de leur attentisme coupable et qu’ils torpillent cette confédération de dépit. Ils porteraient alors une grave responsabilité aux yeux de tous les militants centristes. Heureusement, les centristes, les vrais, sont des gens responsables. Comme Jean Arthuis.

jeudi 27 janvier 2011

Actualités du Centre – Arthuis et Morin lance une confédération ouverte à tous les partis centristes


La première pierre de la refondation centriste a sans doute été lancée ce jeudi avec l’annonce du lancement d’une confédération des centres par Jean Arthuis (président de l’Alliance centriste) et Hervé Morin (président du Nouveau centre).
Comme les deux hommes l’ont déclaré, il s’agit de faire bouger et les lignes et de provoquer un rassemblement plus large en accueillant tous les partis centristes indépendants. Ce qui pourrait être le cas du Parti radical lorsqu’il aura rompu ses liens avec l’UMP, ce qui pourrait advenir courant mai. Quant au Mouvement démocrate, François Bayrou regarde attentivement ce qui se déroule actuellement tout en privilégiant encore son parcours personnel malgré les dangers que cela recèle, notamment en matière électorale comme le lui rappellent certains de ses amis.
Après validation des deux partis, cette confédération aura une existence légale et devra préparer un projet centriste pour la présidentielle de 2012 tout en présentant des candidats communs aux prochaines élections cantonales et sénatoriales avant, éventuellement, une candidature unique à la présidentielle.
Au cours de la conférence de presse réunissant les deux leaders, Jean Arthuis a expliqué que la «maison commune du Centre» était une nécessité mais qu’elle répondait aussi à la volonté des militants de tous les partis centristes ainsi qu’à une vision politique commune où liberté et solidarité, où bonne gouvernance et Europe étaient les maîtres-mots.
Quant à Hervé Morin, il a affirmé qu’il était temps de bouger et de construire même si les différences existent entre les deux partis. Néanmoins, pour lui, c’est justement au sein d’une confédération que l’on peut en parler et trouver un consensus.
Reste que, quoiqu’il arrive, il existe désormais un point de fixation pour le reconstruction de la famille centriste. A chacun de se positionner pour ou contre. Mais les échappatoires ne sont plus de mise…

mercredi 26 janvier 2011

Actualités du Centre – Les adversaires d’Hervé Morin au Nouveau centre sonnent la charge contre leur président


François Sauvadet et Jean-Christophe Lagarde, notoirement anti-Morin à l’intérieur du Nouveau centre, ont pris comme prétexte la possible constitution d’une confédération des centres créées par le Nouveau centre et l’Alliance centriste, mais ouverte évidemment aux autres formations, pour, en la critiquant, attaquer durement le président de leur parti.
Assis derrière Jean-Louis Borloo lorsque celui-ci a annoncé la constitution de son «comité de liaison des centres», ils militent en faveur de la candidature du président du Parti radical à la présidentielle de 2012. Dès lors, ils tentent de déstabiliser Hervé Morin par tous les moyens.
Ce n’est pas en elle-même cette confédération entre l’Alliance centriste et le Nouveau centre qui est en cause puisque celle-ci n’est pas exclusive comme tentent de le faire croire François Sauvadet et Jean-Christophe Lagarde, ni même qu’elle empêcherait une alliance entre elle et l’UMP, mais, la volonté de ne pas permettre à Hervé Morin de prendre de l’avance sur Jean-Louis Borloo qui demeure dans l’expectative d’une possible candidature, étant incapable de se déterminer actuellement. Un Jean-Louis Borloo qui, pourtant, n’a pas hésité à dire à Jean Arthuis qu’il soutenait sa vision d’un Centre indépendant…
Ce qui semble désolant dans cette guéguerre, c’est la décision de torpiller toute initiative de réunion des centristes dans une structure indépendante pourtant plébiscitée par les militants et les sympathisants de tous les partis du Centre ainsi que, surtout, par les Français comme l’a démontré un récent sondage où 64% d’entre eux se sont prononcés en faveur de celle-ci.
Les prochaines semaines devraient voir les déclarations hostiles et les petites phrases assassines se multiplier.

Actualités du Centre – François Sauvadet (Nouveau centre) refuse une confédération centriste indépendante


Petit à petit les masques se lèvent sur la volonté de certains centristes de construire une confédération centriste totalement indépendante. On connaissait le refus de François Bayrou, les réticences de Jean-Louis Borloo, les réserves d’Hervé Morin et l’indécision de Pierre Méhaignerie. Seul Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste milite jusqu’à présent pour une vraie réunion de tous les centristes dans une formation indépendante qui ne prendrait pas ses ordres ni à Droite, ni à Gauche et qui, comme tout parti politique digne de ce nom est prêt à négocier avec tout le monde des alliances et de présenter un candidat à l’élection présidentielle dans la clarté de son programme.
Car qui pourrait contester à l’UMP ou au Parti socialiste de négocier avec qui bon leur semble des alliances politiques. Du coup, les déclarations de François Sauvadet, le président du groupe Nouveau centre à l’Assemblée nationale, ne manquent pas de surprendre de la part d’une personnalité qui affirmait vouloir une réunion de tous les centristes. Ne voilà-t-il pas qu’il refuse un possible rapprochement entre son parti et l’Alliance centriste de Jean Arthuis, fustigeant «un accord signé sur un coin de table». Son argumentation est peu claire: «Nous sommes dans la majorité. Une confédération ne peut se faire dans la semaine sur un accord signé sur un coin de table avec Jean Arthuis. Ce n'est pas parce que le temps est compté qu'il faut fragiliser notre mouvement. Ce n'est pas d'une confédération petit bras dont a besoin le pays mais d'un rassemblement qui permette de créer les conditions d'une candidature crédible. (…) Le Nouveau centre est dans un pacte d'alliance clair. (…) Oui, on peut discuter entre les deux tours mais dans le cadre majoritaire». Si l’on comprend bien François Sauvadet il faut une confédération indépendante de l’UMP qui, quoiqu’il arrive, se désistera en faveur du candidat de l’UMP! On connaît des indépendances plus… indépendantes. Du coup, à quoi bon un candidat qui ne pourra même pas négocier son désistement contre la reprise d’une partie de son programme puisque celui-ci sera automatique. François Sauvadet aura peut-être l’occasion d’expliquer cette contradiction et sa vision d’un Centre complètement inféodé à la Droite.
Evidemment, il convient de décoder les dires du député de la Côte d’Or en rappelant que François Sauvadet est contre une candidature de son président, Hervé Morin, à l’élection présidentielle, défendant celle de Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, qui n’a pas la réputation d’être ami avec le président du Nouveau centre. Il faut donc, d’abord, y voir une lutte entre deux membres du Nouveau centre qui ont engagé une lutte pour le pouvoir dans leur parti. Et comme Hervé Morin, François Sauvadet a besoin d’exister médiatiquement. D’où son «coup de gueule». Dès lors, s’attaquer à Jean Arthuis qui milite pour un Centre indépendant et fier de l’être, c’est s’attaquer indirectement à Hervé Morin qui lui a proposé un rapprochement politique.
On le voit, le Nouveau centre se prépare une année difficile faite de rivalités et de coups bas d’autant qu’à l’Elysée des mauvaises langues affirment que la candidature d’Hervé Morin à la présidentielle n’obtiendra jamais le soutien des parlementaires de son parti. Gageons que si Nicolas Sarkozy est réélu pour un second mandat, on en retrouvera certains dans des ministères pour service rendu. En tout cas, ils s’y voient déjà…

mardi 25 janvier 2011

Actualités du Centre – Portugal - Réélection du président de la république de centre-droit


Le président lusitanien Anibal Cavaco Silva a été réélu sans surprise dès le premier tour dimanche de l’élection présidentielle portugaise. Il devance le candidat socialiste Manuel Alegre. Le scrutin a été marqué par une abstention record de 53,3%. Le Portugal connaît actuellement une grave crise économique. A noter que les pouvoirs du président de la république sont limités, le Portugal étant gouverné par le premier ministre qui est actuellement socialiste.

Actualités du Centre – Irlande – Le Premier ministre centriste provoque des législatives anticipées sur fond de crise économique


L’Irlande va voter le 11 mars prochain pour élire ses députés. Avec la grave crise économique qui sévit actuellement dans le pays après l’effondrement du système bancaire qui avait été à l’origine du «miracle irlandais» vanté dans le monde entier il n’y a pas si longtemps, le gouvernement centriste se devait de demander aux électeurs de trancher sur sa légitimité à demeurer aux commandes du pays en provoquant des législatives anticipées. D’autant que des ministres ont démissionné et une partie de la coalition au pouvoir s’est désolidarisée du gouvernement, tous estimant que le plan de sauvetage de l’économie était trop dur.
Ses élections seront évidemment difficiles pour le parti au pouvoir, le Fianna Fail et le Premier ministre a déjà démissionné de la présidence de son parti.
Selon les sondages, le Fianna Fail est crédité de seulement 14% d'opinions favorables, contre 35% pour le principal parti d'opposition, le Fine Gael (également centriste), et 21% pour le Labour, ces deux formations qui pourraient former une coalition à l’issu du scrutin.

lundi 24 janvier 2011

Actualités du Centre – Sondage: 56% pour un Centre réunifié; 64% pour un candidat unique du Centre en 2012


Selon un sondage Ifop pour La Lettre de l’Opinion, 56%  des Français se déclarent pour un parti centriste réunifié sous la forme d’une confédération et 64% veulent que celui-ci présente un candidat en 2012. A noter que 56% des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2007 sont pour cette option alors que celui-ci tente par tous les moyens de torpiller une candidature centriste indépendante.
Un autre sondage Ifop pour le quotidien France Soir indique que, pour 41 % des Français, François Bayrou incarne le mieux les valeurs du centre devant Jean-Louis Borloo (32%), Dominique de Villepin (19%, sic!) et Hervé Morin (7%). A noter que Jean-Louis Borloo progresse de huit points par rapport à un même sondage réalisé en décembre 2010.

dimanche 23 janvier 2011

Actualités du Centre – Hervé Morin et Jean Arthuis vont créer une confédération des centres


Alors que l’on pensait que la confédération des centres serait mise sur pied par le Nouveau centre et le Parti radical, les atermoiements de ce dernier et de son président, Jean-Louis Borloo, n’ont pas permis cette avancée entre les deux formations. C’est tout naturellement qu’Hervé Morin s’est alors tourné vers l’Alliance centriste de Jean Arthuis dont la création en 2009 avait comme but principal de réunir tous les centristes sans exclusive.
Jean Arthuis a donc été invité au conseil national extraordinaire du Nouveau centre qui a adopté une motion sur la confédération des centres. Au cours de son discours, le président de l’Alliance centriste s’est dit prêt à la création de cette structure si celle-ci était indépendante, sans a priori dans ses alliances et prête à accueillir tous les centristes sans exclusive.
Hervé Morin lui a répondu que rien dans les statuts de cette confédération n’irait à l’encontre de ces trois points même si la motion engage pour l’instant le Nouveau centre dans une coalition avec la Droite. Si cette réponse satisfait Jean Arthuis, alors cette confédération pourrait voir le jour cette semaine selon le leader du Nouveau centre.

samedi 22 janvier 2011

Actualités du Centre – Jean Arthuis prêt à former une confédération avec le Nouveau centre à trois conditions


Invité lors du conseil national du Nouveau Centre de ce samedi, Jean Arthuis a indiqué qu’il était prêt à poser la première pierre de la confédération centriste avec Hervé Morin et son parti. Pour le président de l’Alliance centriste, le moment de la reconstruction est venu: «on ne peut pas ne pas bouger quand il y a le début de la cristallisation d'un vrai rassemblement».
Mais celle-ci ne peut se faire à n’importe quel prix. Pour Jean Arthuis, il y a trois conditions à cette confédération.
«La première, fondamentale, exige que nous nous soyons indépendants de tout autre parti. Ce qui n’exclut pas, bien sûr, des alliances de gouvernement, dès lors que les programmes d’action sont convergents, tant au plan national que local, au sein des assemblées territoriales. Cette indépendance, à l’occasion de la prochaine élection présidentielle, nous fait obligation de mettre rapidement en forme notre projet pour la France. C’est en cela qu’il y a urgence à travailler ensemble. (…) La seconde condition est de ne jeter aucune exclusive. Tous les centristes indépendants sont appelés à prendre part à la refondation de la ‘maison commune’. Il ne saurait être question d’exclusive de quelque sorte que ce soit. Je vous le dis, nous n’avons pas les moyens de laisser une partie de nos forces au bord du chemin.
Enfin, la troisième condition est bien de nous placer au centre, sans autre connotation, de droite ou de gauche. C’est pour cela qu’au soir du premier tour de la prochaine élection présidentielle, notre candidat, s’il n’est pas dans la ‘short list’, s’il ne peut se maintenir au second tour, devra discuter avec chacun des deux candidats restant en lice pour le second tour».
Le président de l’Alliance centriste estime cependant que «nous nous approchons de la satisfaction de ces conditions et j'ai bon espoir que dans la semaine qui vient on puisse jeter les bases de cette confédération».

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Lançons un «appel à l’unité du Centre dans sa diversité», maintenant!


Les militants la veulent. Les sympathisants la veulent. Les électeurs la veulent. Et, selon un dernier sondage, les Français également la veulent, cette refondation du Centre autour d’une confédération de type UDF. Et dans la foulée une candidature centriste unique pour l’élection présidentielle 2012.
Du côté des états-majors des partis centristes, tous jurent leur volonté, sinon leur envie, de parvenir à une union de tous les centristes. Mais quid de la dynamique de refondation du Centre?
On sent plutôt une stratégie où tout le monde se prononce en faveur d’une refondation pour ne jamais y parvenir… Ce n’est guère nouveau en politique. «Plus refondateur que moi, tu meurs», disent à l’unisson les ténors centristes de Jean-Louis Borloo à François Bayrou en passant Hervé Morin. Mais les Français les soupçonnent d’avoir des arrière-pensées où le chacun pour soi et la destruction de l’autre l’emporte sur la construction d’une maison commune centriste.
Un exemple? Quand Jean-Louis Borloo met sur pied un «comité de liaison permanent», soi-disant pour préparer la mise en place d’une confédération indépendante des centres, il ne rompt pas les liens de son parti, le Parti radical, avec l’UMP et s’autoproclame le chef d’une refondation. Hervé Morin lui répond alors qu’il na rien à faire dans ce comité et François Bayrou estime que Borloo roule pour Nicolas Sarkozy, ce que n’est pas loin de partager Hervé Morin, Morin et Bayrou qui ne se parlent plus depuis longtemps…
Encore une fois, le seul qui semble sincère dans ce concert de déclarations lénifiantes est Jean Arthuis. Mais le président de l’Alliance centriste ne peut refonder à lui tout seul le Centre. Il peut en être l’aiguillon et le liant mais il faut que les diverses pièces du puzzle acceptent de se s’imbriquer les unes dans les autres.
Or on ne voit pas qui pourra contraindre Jean-Louis Borloo, Hervé Morin et François Bayrou ne serait-ce que de s’assoir à une même table pour parler. Chacun des trois qui, pour l’instant, émergent médiatiquement, joue son jeu personnel qui a peu à voir avec une véritable volonté de s’unir ensemble et de voir leurs partis se réunir dans une confédération.
Pourtant, les sondages sont mauvais pour chacun de ces trois-là. Leurs intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle de 2012 ne dépasse pas les 9%, le meilleur d’entre eux demeurant, pour l’instant, François Bayrou devant Jean-Louis Borloo et Hervé Morin. Et, bien sûr, cela ne peut les qualifier pour le second tour. Plus grave, Marine Le Pen du Front national les devance nettement pour la troisième position, derrière les candidats du Parti socialiste et de l’UMP. Une nouvelle gifle se prépare pour le Centre si rien ne bouge.
Si les leaders et les partis centristes ne prennent pas conscience qu’ils ont une chance pour refonder une force politique qui comptera dans les années à venir, alors tout échec dans cette entreprise aura de graves conséquences pour eux et, surtout, la capacité du Centre à peser dans le débat politique.
Cette prise de conscience, et non le jeu des petites phrases et des grandes envolées lyriques trop souvent hypocrites, peut créer cette dynamique de refondation qui est beaucoup trop molle actuellement dans les faits à défaut de l’être dans les paroles.
Dès lors, toutes les initiatives sont les bienvenues comme celles que pourraient initier des militants de chacun des partis pour demander la création d’une confédération, dans un «appel à l’unité du Centre dans sa diversité», par exemple. Ou celles de personnalités du Centre inattaquables quant à leur positionnement centriste. On pense bien sûr à Jean Arthuis dont le parti, l’Alliance centriste, a été essentiellement créé pour réunir tous les centristes. Mais, dans chaque formation du Centre, il y a des hommes et des femmes qui souhaitent sincèrement cette refondation. Qu’ils prennent la parole et qu’ils prennent des initiatives dès maintenant car 2012, c’est déjà demain.

Actualités du Centre – La Gauche moderne veut sa place au centre mais dans la majorité présidentielle


Jean-Marie Bockel, le président de la Gauche moderne et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, a indiqué lors de la présentation de ses vœux qu’il souhaitait occuper avec les autres centristes de la majorité présidentielle, une place au centre de l’échiquier politique dans une confédération, tout en continuant d’appartenir à la majorité présidentielle.
Si celui qui a été remercié sans ménagement du gouvernement ne prend pas de gant à propos de l’UMP, une formation «droitisée et repliée» selon ses propres termes, il estime néanmoins que la majorité actuelle aura besoin de lui en 2012, car «quelle armée irait à la bataille privée de son centre et de son aile gauche, fût-elle composée de la cavalerie légère?»

vendredi 21 janvier 2011

Une semaine en Centrisme. La difficulté du positionnement du Mouvement démocrate


Petit rappel historique. La création du Mouvement démocrate en 2007 en remplacement de l’UDF (et à la «mise en sommeil» de celle-ci) répondait à la volonté de François Bayrou de construire un parti autour de son ambition élyséenne.
Cette création était fondée sur l’analyse que, d’une part, la seule élection qui compte en France est l’élection présidentielle et que, d’autre part, la seule façon pour lui et son parti de parvenir au pouvoir était de la gagner pour ensuite créer une dynamique qui leur permettrait de gagner les législatives ou, tout au moins, de former une coalition gouvernementale viable en recomposant le paysage politique en agrégeant des modérés de droite et de gauche autour d’un noyau issu du MoDem.
Elle était ensuite portée par un pari, la déliquescence du Parti socialiste, battu encore une fois à l’élection présidentielle, tiraillé par les luttes intestines entre une aile social-démocrate et une aile gauchiste. L’implosion rapide du PS devait permettre à François Bayrou de se présenter en recours d’une social-démocratie rénovée et d’en prendre la tête tout en marginalisant les gauchistes.
Ce scénario a semblé avoir une certaine crédibilité après la présidentielle qui avaient permis à François Bayrou d’obtenir un score élevé (18,7%) et d’arriver en troisième position grâce, sans doute, à la polarisation suscitée par la candidature de Nicolas Sarkozy, à la faiblesse de Ségolène Royal et à un buzz médiatique voulu par les journalistes.
Quid aujourd’hui de cette stratégie ainsi que du positionnement du Mouvement démocrate alors que se profile la présidentielle de 2012 et que le paysage politique et médiatique n’est plus exactement le même? François Bayrou-  tous ses anciens alliés et amis politiques qui ont travaillé avec lui disent la même chose - est un homme de centre-droit et même de droite sur de nombreux points. C’est aussi un homme qui n’a pas varié depuis la fin des années 1990. Il demeure profondément pénétré, de son destin présidentiel, voire obsédé par celui-ci, depuis que François Mitterrand lui a glissé à l’oreille qu’il le verrait bien au poste suprême (comme il l’a fait pour des dizaines d’autres personnes). Et son modèle politique est ce même François Mitterrand, dont le parcours fut celui d’un homme de droite élu comme président de gauche!
Rappelons que ce dernier avait réussi une OPA sur un Parti socialiste en 1971, lors de sa création au congrès d’Epinay, parti qu’il a ensuite rebâti sur les ruines de la SFIO pour en faire une machine à gagner les élections.
Le Mouvement démocrate, on l’a vu, procède de la même démarche intellectuelle. François Bayrou estimait que le Parti socialiste, miné par les dissensions internes et l’archaïsme, allait en 2007, comme la SFIO en son temps, s’effondrer, et qu’il pourrait alors en être le sauveur pour reconstruire sur les ruines du PS un parti de centre-gauche. D’où l’appellation «démocrate» pour établir un lien avec le Parti démocrate américain situé comme l’on sait sur au centre-gauche de l’échiquier politique aux Etats-Unis.
Rappelons encore, qu’à cette époque, c’est-à-dire pendant et après les élections présidentielles, François Bayrou disait à qui voulait l’entendre qu’il n’était pas centriste et qu’il ne s’était jamais considéré comme un centriste, que «le mot centriste n’a jamais fait partie de mon vocabulaire». Il ajoutait, devant des militants de son parti, qu’il avait consulté de nombreux dictionnaires pour trouver un synonyme au mot Centre, sans résultat probant. Car il lui fallait, comme pour François Mitterrand, renier son passé d’homme de centre-droit, ayant fait allégeance à Jacques Chirac et Edouard Balladur, entre autres, afin d’être reconnu par la gauche comme un allié crédible, un compagnon de route et même plus comme une composante essentielle de la refondation du Parti socialiste après la déconfiture de Ségolène Royal.
Cette phase a échoué. Non seulement le Parti socialiste n’a pas éclaté (à part le départ anecdotique de Mélenchon…) mais il s’est renforcé et, de l’autre côté, le Mouvement démocrate n’a connu que des déboires électoraux, voire des débandades. Du coup, une OPA sur les socialistes n’est plus à l’ordre du jour.
François Bayrou, ébranlé et même au fond du trou électoralement parlant, estime encore plus désormais que seul son destin présidentiel compte. Comme le positionnement au marge de la gauche n’est plus porteur, il lui faut se «recentrer». D’où le rapprochement avec le Centre et une moindre agressivité envers Nicolas Sarkozy contre lequel il s’était autoproclamé, après 2007, «premier opposant», devenant aux yeux de l’opinion publique l’homme du toujours non, une sorte de monsieur Non-Non!
Dès lors, François Bayrou tente de réapparaître comme le seul leader légitime du Centre en essayant de marginaliser tous les autres figures centristes comme Hervé Morin et Jean-Louis Borloo en les accusant de rouler uniquement pour la Droite ce qui, par ailleurs, n’est peut-être pas totalement faux.
Néanmoins, cette nouvelle démarche de la réalisation d’un destin national à tout prix, va à contre-sens d’une partie du positionnement des militants de son mouvement. Pas de ceux qui viennent de l’UDF et qui ont suivi leur chef quel que soit son positionnement politique (les autres ont quitté le navire après la présidentielle ou quelques temps plus tard) mais les nouveaux, ceux qui ont vu dans le Mouvement démocrate, lors de leur adhésion en 2007 et depuis, un mouvement de gauche.
Ainsi, dire où se situe politiquement le Mouvement démocrate est une entreprise assez ardue. Ses militants forment un patchwork idéologique où il est difficile de discerner un positionnement politique unique et cohérent. Il n’est pas à gauche, il n’est à droite, il n’est pas au centre, il est, en quelque sorte ailleurs, ce qui veut souvent dire nulle part!
Cette situation politique indéfinie peut être un avantage pour le Mouvement démocrate. Il pourrait se poser en parti attrape-tout, image connue de la science politique, et qui est fort utile pour ratisser large et gagner une élection. Cependant, son incapacité à être une alternative crédible ne lui a pas permis jusqu’à présent d’acquérir ce statut. Au contraire, il est plutôt apparu comme un opposant systématique à Nicolas Sarkozy et à l’UMP sans rien de proposer de concret pour les remplacer.
Les mauvaises langues diront que cela leur fait penser à un autre Mouvement (des) démocrate(s), fondé dans les années 1970 par Michel Jobert, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Georges Pompidou, dont la revendication était d’être «ailleurs» et qui, de fait, fut toujours nulle part. Son parti demeura un groupuscule sans avenir et Michel Jobert, par haine viscérale envers Valéry Giscard d’Estaing, se rallia à Mitterrand en 1981, après n’avoir pu se présenter lui-même à la présidentielle faute des 500 signatures. Il obtint, en récompense, un poste de ministre d’Etat, ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
De là à dire, en forçant beaucoup le trait, que François Bayrou est plutôt une sorte de frère jumeau de Michel Jobert qu’un clone de François Mitterrand, il n’y a qu’un pas que franchiront ces mauvaises langues. Reste à François Bayrou de leur donner tort…

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

jeudi 20 janvier 2011

Actualités du Centre – Sondage présidentielle 2012: François Bayrou entre 6% et 10% selon le candidat socialiste


François Bayrou demeure quatrième dans les intentions de vote des Français, loin derrière le candidat socialiste (entre 20% et 30%), Nicolas Sarkozy( entre 23% et 27%) et Marine Le Pen (17%) selon un sondage CSA pour BFM, RMC et 20 minutes. Le score du leader du Mouvement démocrate oscille entre 6% et 10% selon le candidat socialiste. Avec l’hypothèse Strauss-Kahn, il est à 6%, avec l’hypothèse Aubry ou Hollande, il est à 9% et à 10% avec l’hypothèse Royal. A noter que dans ce sondage, ni le nom de Jean-Louis Borloo, ni celui d’Hervé Morin et ni celui de Jean Arthuis n’ont été proposés aux sondés.
(Sondage CSA réalisé par téléphone les 17 et 18 janvier 2011 au domicile des personnes interviewées auprès d’un échantillon national représentatif de 847 personnes âgées de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales en France / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Actualités du Centre – Etats-Unis – Tous les sondages montrent un fort rebond de la popularité de Barack Obama


Les sondages sur la popularité de Barack Obama se suivent et se ressemblent au grand plaisir du pensionnaire de la Maison Blanche. Car tous font état d’un fort rebond des opinions favorables sur la personne du président américain ainsi que sur son action. Les sondages des deux chaînes nationales, ABC avec le Washington Post et NBC avec le Wall Street Journal vont dans le même sens que ceux de Gallup, de l’université de Quinnipiac et du Pew Research Center publiés auparavant, en amplifiant la tendance. Car, non seulement les opinions favorables sur Barack Obama dépassent les 50% et sont plus élevée que les opinions défavorables mais il faut remonter à son intronisation au premier semestre de 2009, avant la discussion sur la réforme de l’assurance santé, pour obtenir un score aussi élevé. Pour le sondage ABC-Washington Post, 55% des Américains ont une opinion favorable du président et pour celui de NBC-Wall Street Journal, 53% sont dans le même cas.

mercredi 19 janvier 2011

Actualités du Centre – Borloo espère une «confédération des centres» mais demeure encore dans l’UMP


Lors de sa présentation des vœux à la presse, le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo a franchi une nouvelle étape dans son éloignement avec la droite de l’UMP sans pour autant coupé le lien entre son parti et la formation majoritaire. Ainsi, tout en affirmant qu’il était essentiel pour la politique française de rebâtir la famille centriste dans une confédération indépendante, il a également indiqué que, pour le moment, le Parti radical demeure un parti associé à l’UMP…
Cette frilosité à sauter le pas est caractéristique de la prudence de Jean-Louis Borloo, voire de son indécision pour ses détracteurs, qui doit également penser à son avenir politique. Néanmoins, dans ses propos, on peut sentir une volonté d’émancipation dans le cas de la création de cette «confédération des centres» dont il espère qu’elle verra le jour cette année sans savoir s’il parle uniquement des formations centristes de la majorité présidentielle ou de toutes les formations centristes.
Car, s’il a décidé de créer un «comité de liaison permanent» des centristes de la majorité qui pourrait ainsi regrouper les centristes de l’UMP, le Nouveau centre mais aussi la Gauche moderne et des «écologistes indépendants» (!), il ne devrait pas inclure l’Alliance centriste, le Mouvement démocrate ou Cap 21, qui sont des parti indépendants ou encore les Radicaux de gauche, alliés avec le Parti socialiste.
C’est un congrès du Parti radical les 14 et 15 mai prochains qui prendra la décision de sortir ou non de l’UMP. En attendant, la Comité exécutif du parti a adopté une résolution dans laquelle il approuve «sans réserve les démarches entreprises pour nouer des contacts avec l'ensemble des formations centristes, républicaines, sociales et écologistes, en vue de créer une confédération indépendante et loyale».
«Indépendante et loyale» semble un oxymore car les deux termes s’opposent, la loyauté se réfère à la majorité présidentielle alors que l’indépendance devrait signifier que celle-ci n’est pas automatique…

Actualités du Centre – Le Nouveau centre s’associe avec Alternative libérale


Comme cela avait été acté précédemment entre les directions des deux partis, Alternative libérale et le Nouveau centre ont décidé de «s’associer» ainsi que cela est prévu dans les statuts de ce dernier.
Selon le communiqué de presse commun publié à l’occasion de l’officialisation de la signature d’une convention liant les deux formations, «cette association s’inscrit dans la dynamique de rassemblement de la famille centriste, libérale et démocrate dans laquelle le Nouveau centre joue un rôle central depuis près d’un an. Elle se fonde sur le partage de valeurs et de préoccupations communes entre centristes et libéraux ainsi que sur la conscience d’une longue tradition de communauté de vie et d’actions en France comme à travers toute l’Europe».
Si l’on comprend bien l’intérêt de cette association pour Alternative libérale, parti créé dans la mouvance de Liberté chérie - une association de la droite libérale qui a surtout fait parler d’elle pour des prises de position dures contre des grèves de fonctionnaires – avoir une visibilité médiatique et éventuellement des élus alors qu’il n’a jamais réussi à percer dans l’opinion et, a fortiori, électoralement, cela est nettement moins clair pour le Nouveau centre.
Car ce n’est pas la caution libérale qui lui donnera une légitimité centriste accrue, au contraire, d’autant que les déclarations d’Hervé Morin situant son parti au centre-droit de l’échiquier politique le positionnent déjà là où se trouve Alternative libérale.

mardi 18 janvier 2011

Actualités du Centre – Sondage présidentielles: Bayrou entre 5% et 6%; Borloo entre 2% et 5%


Les sondages en vue de l’élection présidentielle de 2012 vont se multiplier dans les mois qui viennent. Celui commandé par l’Express, France Inter et Orange, réalisé par BVA, donne les résultats suivants pour les deux leaders centristes qui ont été proposés aux sondées, François Bayrou et Jean-Louis Borloo (mais pas Hervé Morin ni Jean Arthuis)
Dans le cas d’une candidature de Dominique Strauss-Kahn, François Bayrou obtient 5% des intentions de vote et Jean-Louis Borloo, 2%. Dans le cas d’une candidature de Martine Aubry, François Bayrou est à 6% et Jean-Louis Borloo est à 5%.
Dans les deux cas, le candidat du Parti socialiste, Nicolas Sarkozy  et Marine Le Pen sont le trio de tête (le candidat PS remportant quoiqu’il arrive le second tour facilement), nettement devant les autres candidats. A noter que François Bayrou ne serait même pas en quatrième position puisqu’il est devancé par Olivier Besancenot et Eva Joly en cas de candidature Strauss-Kahn et par le seul Besancenot en cas de candidature Aubry. Ce qui n’est pas le cas d’un candidat unique du Centre qui, en comptabilisant les intentions de vote des deux noms proposés, serait en quatrième position et pourrait dépasser les 10% dans le cas de la candidature Aubry pour le PS.
(Sondage réalisé les 14 et 15 janvier par téléphone, auprès d'un échantillon national représentatif de 971 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

lundi 17 janvier 2011

Actualités du Centre – Israël – Création d’un deuxième parti centriste


Après la création de Kadima il y a quelques années par des anciens du Likoud (droite) autour d’Ariel Sharon, un nouveau parti centriste a été créé (plutôt un mouvement qui deviendra ensuite un parti), cette fois-ci par des anciens du Parti travailliste (gauche) autour d’Ehud Barack. L’actuel ministre de la Défense mais aussi le leader du Parti travailliste, a ainsi annoncé son départ de ce dernier pour «Hatzmahout» (Indépendance en hébreu) en reprochant au Parti travailliste de glisser toujours plus à gauche. Il s‘en va  avec quatre ministres et treize députés en déclarant que «Nous créons aujourd'hui un groupe, un mouvement et par la suite un parti qui sera centriste, sioniste et démocratique dans la lignée de Ben Gourion».

dimanche 16 janvier 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. A quand un président de la république centriste?


2012? 2017? 2022? 2027? Y aura-t-il un jour, à court ou à moyen terme, un président de la république centriste? Car, c’est un fait, les centristes n’ont jamais aimé le pouvoir personnel, n’ont jamais été des fans d’une personnalisation extrême du pouvoir exécutif, n’ont jamais aimé l’idée d’un homme providentiel. Pour eux, la nation est bien mieux représentée dans sa diversité à l’Assemblée nationale, assemblée que, d’ailleurs, ils souhaiteraient encore mieux être représentative du peuple par l’élection de ses membres avec une dose de proportionnelle ainsi que dans une augmentation des pouvoirs des députés et des sénateurs.
Mais les centristes ne sont pas, non plus, de doux rêveurs. Ils savent également que toute la vie politique française tourne désormais autour de l’élection présidentielle et que, détenir l’Elysée, c’est avoir concrètement la possibilité de mettre en place un projet et programme politiques. D’où cette conversion forcée mais réelle à, non seulement, participer à la course présidentielle mais à la gagner.
Pour autant, y a-t-il une chance qu’un vrai centriste soit élu? Depuis les débuts de la V° République aucun d’entre eux n’y a réussi. Bien sûr, il y a eu Valéry Giscard d’Estaing qui a gouverné avec une majorité de centre-centre droit mais lui-même ne venait pas de la famille du Centre mais d’une droite modérée (et encore, beaucoup des membres de son parti, les Républicains indépendants, étaient très à droite). En revanche, ni Jean Lecanuet, ni Alain Poher, ni Raymond Barre, ni François Bayrou n’ont réussi à gagner une élection malgré leur bonne tenue pendant la campagne et par le nombre de voix obtenues. Et le seul d’entre eux à s’être retrouvé au second tour fut Alain Poher, laminé par Georges Pompidou.
En l’état actuel du Centre, il est presque certain qu’il n’y aura pas de président centriste en 2012. Ce qui n’empêche pas qu’il faille construire dès à présent une candidature crédible afin de rendre la victoire possible en 2017 (tout en préparant les élections législatives de 2012 afin d’avoir une force qui compte à l’Assemblée nationale).
Quelles sont les conditions nécessaires afin d’espérer voir un homme ou une femme du Centre à la tête de l’Etat? Elles ne sont guères originales mais elles sont incontournables.
La première est un Centre uni soi dans un même parti, soit dans une confédération, soit dans une alliance électorale solide. Une union qui permettre de choisir un candidat unique. La deuxième, est que ce candidat fasse l’unanimité parmi les centristes et possède une stature nationale. La troisième, est la mise au point d’un programme porteur autour de quelques grands thèmes.
La tâche sera difficile mais le Centre a tous les moyens d’y parvenir. En a-t-il l’envie?...

Actualités du Centre – Sondage présidentielles: François Bayrou serait entre 6% et 9% d’intentions de vote


Un sondage réalisé par CSA pour l’hebdomadaire Marianne place François Bayrou en quatrième position pour les intentions de vote lors du premier tour de la présidentielle de 2012, loin derrière Marine Le Pen, en troisième position.
Le leader du Mouvement démocrate obtiendrait 6% de vote dans une configuration où Dominique Strauss-Kahn serait le candidat socialiste et 9% si celui-ci était Martine Aubry. Dans un cas comme dans l’autre il serait très loin de pouvoir se qualifier pour le second tour ni même de pouvoir inquiéter les deux finalistes.
Notons tout de même que ce sondage n’a pas retenu d’autres candidats centristes dans les noms proposés aux sondés que ce soit Hervé Morin ou Jean-Louis Borloo ou encore Jean Arthuis.
(Sondage réalisé par téléphone les 7 et 8 janvier 2011 au domicile des personnes interviewées.sur un échantillon représentatif de 1001 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

vendredi 14 janvier 2011

Une semaine en Centrisme. Mais qui donc usurpe le terme «centre»?


Selon François Bayrou, lors de sa présentation des vœux à la presse, «le terme de centre est très souvent usurpé». Au-delà de savoir si le leader du Mouvement démocrate est légitime pour décerner des certificats de centrisme, qui donc l’utilise frauduleusement? Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, Pierre Méhaignerie, Dominique de Villepin, Jean Arthuis ou François Bayrou lui-même?!
Déjà, il faut citer encore François Bayrou qui ajoute que «sont au centre ceux qui résistent à la soumission». Pour le leader du Mouvement démocrate, être centriste serait donc une posture. Or, il semble évident que la posture est bien moins importante que les valeurs et une vision politique et de faire de la politique. Un centriste peut être allié à d’autres même dans un parti où plusieurs tendances coexistent. Il ne peut être discrédité uniquement pour cela.
Mais l’on comprend la tactique de François Bayrou, il s’agit de disqualifier des personnes comme Hervé Morin et Jean-Louis Borloo qui, eux, se sont alliés avec le diable, c’est-à-dire, dans son esprit, Nicolas Sarkozy (même si sa critique du chef de l’Etat est actuellement moins virulente). Et cela pour apparaître le seul centriste légitime pour la prochaine élection présidentielle de 2012.
C’est de bonne guerre et n’entrons pas plus avant dans cette polémique (ni au fait que François Bayrou aurait du dire «du Centre» et non «au centre») pour en revenir au fond. Qui aujourd’hui est un usurpateur?
Au fait, qu’est-ce qu’un usurpateur? François Bayrou aime bien que le sens des mots soit respecté. Dont acte. Selon le Larousse, il s’agit d’un individu «qui usurpe, prive quelqu’un, par des moyens illégitimes, d’un droit, d’un pouvoir, d’un bien, etc.». Pour être complet, voici la définition d’usurper: «s’approprier indûment par violence ou par ruse, un droit, un bien qui appartient à autrui, le pouvoir, etc.».
Il faut donc qu’il y ait un ou plusieurs usurpateurs et un ou plusieurs usurpés. On comprend, dans les propos de François Bayrou qu’il fait partie des usurpés. Comme il ne cite personne d’autre dans ce cas, on peut estimer qu’il s’estime le seul usurpé (avec les membres de son parti).
Passons aux usurpateurs qui utilisent la ruse et/ou la violence. Si ceux qui sont «au centre» sont ceux qui ne sont pas soumis au pouvoir actuel, nous en déduirons qu’ils ont pour nom Jean-Louis Borloo (et les membres du Parti radical), Hervé Morin (et les membres du Nouveau centre) ainsi que tous les centristes de l’UMP. On n’est moins sûr que François Bayrou inclus Dominique de Villepin puisque celui-ci n’a pas fait acte de soumission à Nicolas Sarkozy (mais il l’avait fait à Jacques Chirac tout comme… François Bayrou). On est sûr qu’il ne met pas dans cette catégorie Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste.
Cependant, comment prétendre que les valeurs et la vision politique et de faire de la politique de Jean-Louis Borloo, d’Hervé Morin et consorts ne soient pas du Centre. D’autant que si c’était le cas, cela signifierait que le directeur de campagne de François Bayrou pour l’élection présidentielle de 2002 (Jean-Louis Borloo) et que le vice-président exécutif de l’UDF et président du groupe UDF à l’Assemblée nationale jusqu’en 2007(Hervé Morin), UDF alors dirigée par François Bayrou, ne sont pas des centristes… A moins d’estimer alors que François Bayrou, lui-même, n’est pas centriste, c’est-à-dire qu’il s’inclut lui-même dans les usurpateurs. Cela semble difficile à croire.
Toute cette démonstration pour en conclure que cette volonté d’exclure du leader du Mouvement démocrate prouve malheureusement, malgré ses déclarations, qu’il ne souhaite pas une refondation du Centre qui inclurait tous les centristes. Tout aussi malheureusement, cela ne semble pas être le cas également d’Hervé Morin qui ne veut pas de François Bayrou et de ses amis dans sa confédération des centres. Je ne sais pas qui est réellement un usurpateur et s’il y a en vraiment. Ce que je sais, en revanche, c’est que certains de ceux qui se disent du Centre jouent manifestement contre leur camp. Il est bien temps qu’ils s’en aperçoivent avant que ce ne soient les électeurs qui le leur signifient.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Actualités du Centre – Etats-Unis. Rebond de la popularité de Barack Obama


La plupart des sondages réalisés en ce début d’année indiquent un rebond de la popularité du président américain. Ainsi, dans le sondage Gallup, Barack Obama passe à nouveau la barre des 50% d’opinions favorables (Rappelons qu’un autre sondage Gallup faisait de lui la personnalité masculine la plus admirée par les Américains pour la troisième année consécutive). Celui de l’université de Quinnipiac lui donne 48% d’opinions favorables contre 44% de défavorables. Quant au sondage du Pew Research Center, il donne 46% d’approbation du travail du président contre 44% de désapprobation.

mardi 11 janvier 2011

Actualités du Centre – Etats-Unis: La tuerie de Tucson visait une représentante démocrate centriste

Actualités du Centre – Etats-Unis: La tuerie de Tucson visait une représentante démocrate centriste
Le tueur d’extrême-droite qui a perpétré une tuerie lors d’un meeting d’une représentante du Congrès des Etats-Unis dimanche dans une centre commercial de Tucson (Arizona) voulait éliminer une élue démocrate centriste, Gabrielle Giffords. Celle-ci a été blessée grièvement alors que six personnes qui se trouvaient sur les lieux ont été tués dont une fillette de neuf ans.
L’homme qui a tiré détestait depuis longtemps les prises de positions modérées de la représentante qui avait notamment voté la réforme de la santé de Barack Obama et s’était opposée à la loi contre l’immigration clandestine en Arizona qui a soulevé une indignation dans le pays pour ses mesures discriminatoires envers tous les latinos, en règle ou non.
Pour la majorité des commentateurs, le climat de haine entretenu par les extrémistes de droite et, plus particulièrement, par les populistes du mouvement du Tea Party relayés par les stars des talk shows de Fox News, la chaîne de télévision de la droite radicale, sont coupables d’avoir envenimé le débat politique et avoir désigné, nommément, de nombreux élus démocrates à abattre. Ainsi, Gabrielle Giffords avait été dénoncée par Sarah Palin, l’égérie de tous ces extrémistes et ancienne colistière du républicain John McCain lors de la dernière présidentielle. Le nom de la démocrate apparaissait accompagné d’une cible sur le site internet de madame Palin…

lundi 10 janvier 2011

Actualités du Centre – Jean-Michel Baylet loue le «courage» de Jean-Louis Borloo et parle d’un Front républicain


Dans une interview au quotidien Le Figaro, Jean-Michel Baylet, président des Radicaux de gauche, s’est félicité de la prise de distance de Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, d’avec le gouvernement. Il attend maintenant que ce dernier reprenne son indépendance et quitte l’UMP pour pouvoir négocier la constitution d’un «Front républicain» pour les présidentielles et législatives de 2012. Extraits.
Le président des radicaux valoisiens, Jean-Louis Borloo, a repris sa liberté. Une reconstruction de la «maison radicale» avec le PRG est-elle d'actualité?
Il faut souligner le courage de Jean-Louis Borloo. En effet, alors que des postes très importants lui ont été proposés au gouvernement, il a préféré reprendre sa liberté. Que le président du Parti radical valoisien s'émancipe ainsi de la majorité est un fait politique majeur! A partir de là, des discussions ont été ouvertes entre valoisiens et radicaux de gauche. J'ai d'ailleurs participé au dîner de la laïcité de Jean-Louis Borloo et nous avons évoqué ensemble un certain nombre de projets. Quant à réunifier la famille radicale, il est encore tôt pour en parler, mais j'attends du tout prochain congrès des valoisiens un certain nombre de décisions qui permettraient peut-être d'avancer. En clair, la décision de sortir de l'UMP.
Si les radicaux valoisiens sortaient effectivement de l'UMP, pourriez-vous soutenir une candidature Borloo en 2012?
Je ne suis pas un adepte de la politique-fiction. J'attends de voir comment les choses vont se présenter. Mais j'ai déjà dit que je ne serais pas hostile à une candidature de type «Front républicain» pourvu que les choses soient claires.

samedi 8 janvier 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les conditions d’un vrai rassemblement du Centre


S’il est essentiel pour le Centre de rassembler ses ouailles dispersées pour peser politiquement et électoralement, il est tout aussi essentiel de le faire dans la clarté et sur une base politique en évitant que cela ne soit qu’une vulgaire opération de communication ou ressentie comme telle. Si l’indépendance de toutes les composantes qui pourraient se réunir est un préalable, le contenu et le but politiques sont tout aussi importants pour édifier une structure organisationnelle solide mais aussi pour être crédible face aux électeurs.
Une indépendance obligatoire
Le rassemblement des centristes ne peut se faire qu’entre centristes indépendants, qu’ils soient encartés dans un parti ou non. Clairement, il faut que tous ceux qui participent à cette refondation du centre soient indépendants de tout autre mouvement politique qui n’est pas du Centre. Concrètement, les centristes de l’UMP et les centristes appartenant à un parti affilié à une formation de Droite ou de Gauche ne peuvent prétendre participer à ce rassemblement. Bien évidemment, avant que celui ne devienne une réalité concrète, la négociation peut exister. Tout aussi évident doit être ensuite l’indépendance de ce rassemblement vis-à-vis de la Droite et de la Gauche avant d’éventuelles négociations en vue de former une coalition de gouvernement.
Un vrai contenu politique
Se rassembler pour être plus fort, c’est bien entendu intéressant électoralement parlant puis pour négocier une alliance de gouvernement avec d’autres au sortir des élections. Mais cette cuisine postélectorale n’a de sens que si l’on a un programme électoral s’appuyant sur un projet politique et une vision pour la France.
Les centristes partagent beaucoup de points communs dans ce domaine et il ne devrait guère être difficile de mettre en place une plateforme électorale même si certains points de vue devront être rapprochés et que les négociations à ce sujet seront âpres. Néanmoins, on peut raisonnablement penser que si une réelle volonté politique existe, les partis centristes trouveront un accord. Encore faut-il s’y mettre rapidement, avant même de savoir qu’elle forme prendra ce rassemblement.
Un but clair et concret
Le but de ce rassemblement est de proposer une alternance politique centriste de gouvernement indépendante de la Droite et de la Gauche. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’alliance possible ni avec la Droite, ni avec la Gauche si le Centre, comme cela est plus que probable, ne sort pas majoritaire des élections présidentielles et législatives de 2012. Néanmoins, le rassemblement devra porter son offre politique originale dans une indépendance totale, c’est-à-dire sans rouler pour qui que ce soit a priori.
Une structure organisationnelle qui réunisse tout le monde
Elle peut être de trois ordres: un nouveau parti, une confédération et une alliance.
Il semble que la mise en place d’un nouveau parti sera difficile. Cette option sera déjà compliquée entre les différentes composantes centristes de la majorité présidentielle et l’on voit mal le Nouveau centre se torpiller et, encore moins, le Parti radical, «plus vieux parti de France», d’en faire tout autant. Et, ensuite, il faudra faire venir les autres composantes du Centre. Et l’on ne voit absolument pas aujourd’hui le Mouvement démocrate ou les Radicaux de gauche se fondre dans une nouvelle formation avec le Nouveau centre et le Parti radical.
La confédération, qui a la préférence de beaucoup de centristes, aura également du mal à se mettre en place avec tous les partis représentants le Centre. Si elle semble possible entre les différentes centristes de la majorité présidentielle, elle n’est guère envisageable avec celles-ci et le Mouvement démocrate ainsi que les Radicaux de gauche. On pourrait alors voir une confédération réunissant de nombreux partis centristes, du Parti radical à l’Alliance centristes en passant par le Nouveau centre, la Gauche moderne et Cap 21 mais sans les formations présidées par François Bayrou et Jean-Michel Baylet.
C’est pourquoi, il semble que la seule solution raisonnable et du domaine du possible soit une alliance électorale pour 2012 qui pourrait ensuite déboucher sur une confédération si cette alliance donne des résultats et est assez solide politiquement. Une alliance cimentée autour d’un projet politique et d’une candidature commune à la présidentielle ainsi qu’à des investitures communes dans le plus de circonscriptions possibles pour les législatives qui suivront dans la foulée.
Tout cela ne se fera pas en un jour. Cela tombe bien, les centristes ont tout 2011 pour y parvenir. A condition de s’y mettre tout de suite.

Actualités du Centre – Présidentielles 2012: les anti-Morin donnent de la voix


La «gaffe» politique de Jean-Marie Cavada, porte-parole du Nouveau centre, qui a annoncé quelque peu prématurément la candidature de son patron, Hervé Morin, à la présidentielle de 2012 a suscité de nombreuses réactions souvent négatives notamment dans la propre formation de l’ancien ministre de la Défense.
On savait déjà que beaucoup de membres du Nouveau centre sont opposés à la candidature d’Hervé Morin qui, pour eux, n’a, non seulement aucune chance de gagner la présidentielle mais, en plus, réalisera un score ridicule qui mettra en péril la crédibilité du parti.
Ceux-là, de Valérie Létard à François Sauvadet en passant Maurice Leroy préfèrent une candidature de Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, pour représenter tout le Centre malgré le fait que celui-ci n’ait pas dévoilé ses intentions et que certains soupçonnent qu’il roule encore pour l’Elysée en échange de Matignon après la présidentielle si Nicolas Sarkozy est réélu.
Maurice Leroy, d’ailleurs, dans une interview au Figaro a redit sa préférence: «(l’annonce de la candidature d’Hervé Morin était choquante alors que notre bureau politique a toujours exprimé clairement qu'aucune décision ne serait prise avant l'automne 2011 et sans que les adhérents ne soient consultés! (…) (Une candidature centriste) n'a et n'aura de sens que si elle s'inscrit dans le rassemblement préalable des forces et de la famille centristes. Nous sommes nombreux, au Nouveau Centre et au-delà, à en être convaincus. Un premier pas dans la bonne direction serait de créer une confédération, comme l'a proposé François Sauvadet. Le Nouveau Centre resterait le Nouveau Centre, les radicaux associés ou non à l'UMP et les centristes de l'UMP pourraient se joindre à nous pour construire cette confédération. (…) L'idéal serait la candidature de Jean-Louis Borloo. Il est à mes yeux le seul à pouvoir nous assurer un score à deux chiffres».
De son côté, le président exécutif du parti, Jean-Christophe Lagarde, qui n’est pas un proche d’Hervé Morin, a également réagit négativement à l’annonce de Jean-Marie Cavada dans un entretien à l’AFP: «Je trouve stupéfiant qu'un porte-parole du parti puisse annoncer une candidature à la présidentielle à quelques jours d'un conseil national  qui alors ne servirait strictement à rien. (…) Cette annonce est en contradiction totale avec ce qui a été décidé il y a moins d'un mois par le comité exécutif et le bureau politique du parti, à savoir, notre décision de travailler au rassemblement des centres, notamment avec les radicaux de Jean-Louis Borloo. (…) Si on voulait rendre les choses impossibles, on ne s'y prendrait pas autrement».

vendredi 7 janvier 2011

Une semaine en Centrisme. 2010-2011: L’état du Centre dans le monde


L’année 2010 a été une année mitigée pour les courants centristes dans le monde. Victoires, défaites, difficultés et espoirs ont traversé les différentes formations centristes. 2011 s’annonce sur le modèle de sa devancière avec des restructurations en cours et des difficultés pour les centristes au pouvoir.
En France, le Centre demeure morcelé et les centristes alliés à la Droite dans la majorité présidentielle ont perdu de leur influence depuis la formation d’un gouvernement dont ils sont largement exclus.
L’année 2011 sera une année cruciale pour le Centre qui va devoir préparer un projet politique, préparer sa refondation et démontrer sa capacité à proposer une alternative en vue des présidentielles et des législatives de 2012. Et si tous les centristes s’accordent sur l’importance de cet agenda, bien peu sont capables d’en prédire une issue positive pourtant indispensable pour son avenir à court et moyen terme.
En Grande Bretagne, les centristes ont fait une percée aux élections législatives de mai 2010, ce qui leur a permis de revenir au pouvoir et de former un gouvernement de coalition avec les conservateurs, raflant au passage le poste de vice-premier ministre pour leur leader, Nick Clegg. Mais les mesures impopulaires du gouvernement et la crise économique ainsi que les voltes-faces par rapport aux promesses de campagne ont coûté cher puisque les Libéraux démocrates ont des sondages d’intentions de vote et de popularité catastrophiques.
L’année 2011 s’annonce difficile pour les centristes britanniques car le redressement de l’économie prendra encore du temps alors que les mesures impopulaires vont produire encore des difficultés dans la vie quotidienne.
Aux Etats-Unis, le président centriste, Barack Obama, a perdu les élections de mi-mandat qui ont permis aux républicains de remporter une forte majorité à la Chambre des représentants. De même, les centristes, à la fois dans le Parti démocrate et dans le Parti républicain, ont été laminés le plus souvent et leur poids tend à diminuer. Paradoxalement, les électeurs qui ont élu des représentants de plus en plus polarisés, à droite comme à gauche, veulent un consensus, des politiques bipartisanes et une vision centriste du gouvernement du pays. De même, un nouveau mouvement, «No labels», réunissant démocrates et républicains modérés, a vu le jour et pourrait jouer un rôle politique au cours de l’année 2011 et plus certainement 2012.
L’année 2011 sera compliquée pour Barack Obama et son centrisme mais les victoires législatives au Congrès remportées à l’arraché au mois de décembre, avec le vote d’importantes mesures, permettent de penser que le président américain n’a pas dit son dernier mot et que ceux qui l’ont enterré se sont quelque peu avancés. D’autant qu’il demeure la personnalité la plus admirée des Américains et l’homme politique le plus populaire. Les sondages en vue de la présidentielle de 2012 le donne, pour l’instant, gagnant quelque soit son adversaire.
En Allemagne, du fait de la radicalisation des Libéraux, c’est au sein de la CDU que vit le centrisme actuellement. Ce qui, en soi, n’est guère étonnant puisqu’il s’agit, à la base, d’un parti démocrate-chrétien. Pour autant, celui-ci est traversé de courants dont certains se situent à la droite de la Droite.
Le centrisme de la chancelière Angela Merkel a été ainsi dénoncé au cours de l’année 2010 par une partie de la CDU. Et après avoir résisté à cette offensive, elle a tout de même cédé, suite à des revers électoraux d’importance notamment dans les élections régionales, et a musclé son discours face à l’immigration clandestine et, surtout, en déclarant que le modèle d’intégration des immigrés – clandestins ou non – avait été un échec total.
En 2011, la bonne tenue de l’économie, dopée par les exportations et un redécollage de la consommation des ménages allemands, devrait permettre à Angela Merkel de retrouver de la sérénité à moins que la crise de l’euro qui empoisonne le débat politique en Allemagne, ne vienne créer des interférences dans un paysage politico-économique assez favorable à la chancelière.
Au Japon, l’expérience centriste est tout sauf un long fleuve tranquille. Après un pouvoir sans partage de la Droite depuis l’instauration de la démocratie suite à la défaite de 1945, la victoire du Parti démocrate du Japon (PDJ, centriste) de Yukio Hatoyama en 2009 avait été un grand moment d’espoir pour revitaliser une organisation politique du pays sclérosée et touchée par de nombreux scandales.
Mais l’année 2010 a été un désenchantement pour les centristes japonais qui sont tombés, eux aussi, dans la division et le manque de confiance de la population envers ses élites politiques. Du coup, Yukio Hatoyama, le Premier ministre, mais aussi Ichiro Ozawa, le président du PDJ, ont démissionné, notamment pour n’avoir pas tenu leurs promesses électorales, en particulier pour la récupération auprès des Américains de l’île d’Okinawa occupée depuis la fin de la guerre.
En 2011, Le nouveau Premier ministre centriste, Naoto Kan, va devoir gouverner dans une situation difficile avec la montée en puissance de la Chine et la crise nord-coréenne.
En Italie, le Centre se cherche toujours face à Berlusconi. Une tentative de renverser le gouvernement à la fin 2010 a échoué par la défection de quelques députés de la droite anti-Berlusconi et de la gauche. En 2011, la situation politique du pays devrait être tendue mais personne ne peut prédire si la fin politique tant de fois annoncée de Silvio Berlusconi sera une réalité. Si c’est le cas, les formations centristes devraient avoir un rôle à jouer dans une nouvelle majorité.
En Inde, le Parti du Congrès (centre gauche) a gagné les élections et il devrait continuer à gouverner en 2011 malgré différents scandales de corruption, notamment celui sur la vente à des amis du ministre des télécommunications des nouvelles licences de téléphonie mobile. A l’intérieur du parti, les tendances centristes sont, pour l’instant, les plus influentes même si l’incapacité du pays à réduire drastiquement le nombre des plus pauvres relance à périodes répétées un débat sur un retour en force de l’interventionnisme étatique qui n’a jamais réellement cessé. Mais le Premier ministre, Manmohan Singh, fort de la belle croissance du pays, continuera à libéraliser l’économie et la société en 2011 pour en faire de l’Inde une puissance qui compte face à son voisin qui l’inquiète beaucoup, la Chine.
Au Brésil, le Centre a été battu aux élections présidentielles par le Parti des travailleurs au pouvoir (gauche). Le président Luiz Inacio Lula da Silva ne pouvant être réélu, c’est sa candidate, Dilma Rousseff qui est devenue la première femme présidente du pays devant le candidat centriste, Josè Serra. Avec la popularité de Lula (qui pourrait se représenter à la prochaine présidentielle) et la croissance économique, le parti au pouvoir qui oscille entre gauche et centre-gauche ne devrait pas être menacé au cours de l’année 2011.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean Gripari
Chef du service étranger du CREC

jeudi 6 janvier 2011

Actualités du Centre – Grande Bretagne – Les centristes au plus bas dans les sondages


Les Libéraux démocrates ont atteint leur plus bas niveau d’intentions de vote depuis que le parti a été fondé en 1988 par la réunion des Libéraux et du SDP (Social democratic party). Selon le sondage des sondages réalisé par le quotidien The Independent, Nick Clegg, le leader du parti centriste et vice-premier ministre du gouvernement du conservateur David Cameron, est à 38% de bonnes opinions contre 50% de mauvaises opinions, le plus mauvais score pour un dirigeant de la formation depuis 1989. Quant au parti, il n’est plus crédité que de 11% d’intentions de vote. Ainsi, si, demain, des élections législatives avaient lieu en Grande Bretagne, le parti ne compterait plus que quinze députés contre cinquante-sept actuellement.
Beaucoup d’électeurs centristes reprochent au Libéraux démocrates d’avoir fait des promesses lors de la campagne électorale qu’ils ne respectent pas du tout depuis qu’ils sont au pouvoir depuis mai 2010 et alors qu’un plan de rigueur a été mis en place pour limiter les déficits publics. C’est le cas notamment des droits d’inscriptions à l’université dont la hausse a déclenché d’importantes manifestations violentes. Nick Clegg avait assuré lors de la campagne électorale que jamais il ne permettrait que ces droits n’augmentent…

mercredi 5 janvier 2011

Actualités du Centre – Etats-Unis – Sondage: Barack Obama remonte à 50% d’opinions favorables


Selon le traditionnel sondage Gallup sur la popularité du président des Etats-Unis, Barack Obama, obtient un taux de 50% d’opinions favorables dans sa dernière édition réalisée fin décembre et début janvier (à titre de comparaison, Ronald Reagan était à 39% à la même période de son premier mandat avant d’être réélu triomphalement deux ans plus tard). Un pourcentage que le locataire de la Maison Blanche n’avait pas obtenu depuis juin dernier.
Ce regain de popularité peut s’expliquer par les dernières victoires législatives de Barack Obama (baisses d’impôts, reconduction des allocations chômages pour les demandeurs d’emploi en fin de droits, abrogation de la loi sur l’impossibilité pour les militaires américains d’avouer leur homosexualité, mesures pour les petites et moyennes entreprises, etc.). Des victoires qui ont montré sa capacité à trouver des compromis et à mettre en place un consensus et qui confortent son positionnement centriste.
Pour autant, la nouvelle année s’annonce périlleuse pour le président américain puisque une nouvelle législature prend les commandes avec une majorité de républicains à la Chambre des représentants. Ces derniers ont déjà prévu de demander l’annulation de la loi sur l’assurance santé qui est la principale mesure des deux premières années de présidence de Barack Obama.
Il est très peu probable que les républicains puissent parvenir à leurs fins mais la pression sur la Maison blanche sera forte et Barack Obama devra être fin tacticien afin de sortir vainqueur de ce bras de fer pour pouvoir être réélu en 2012.

Actualités du Centre – Hervé Morin aurait pris sa décision de se présenter à la présidentielle


Selon Jean-Marie Cavada, porte-parole du Nouveau centre, Hervé Morin, le président du parti aurait pris sa décision de se présenter à l’élection présidentielle de 2012. Ceci n’est évidemment pas une surprise et ne préjuge pas de sa capacité à aller jusqu’au bout de cette démarche. Car Hervé Morin est loin de faire l’unanimité dans ses rangs et encore plus à l’extérieur, dans les autres formations politiques du Centre. Celles-ci ont d’ailleurs toutes un candidat potentiel avec Jean Arthuis pour l’Alliance centriste, François Bayrou pour le Mouvement démocrate et Jean-Louis Borloo pour le Parti radical voire Corinne Lepage pour Cap 21. Mais le président du Nouveau centre, très bas dans les sondages, est obligé de faire le buzz afin de rendre crédible sa candidature mais aussi pour se faire connaître des Français dont la majorité le connaissent pas ou peu.

lundi 3 janvier 2011

Actualités du Centre – Les leaders centristes souhaitent dans leurs vœux un rassemblement du Centre


Dans leurs vœux aux Français et aux militants de leurs formations respectives, les leaders centristes ont souhaité dans leur majorité que le rassemblement des centristes soit une des questions importantes de 2011. Seul François Bayrou (Mouvement démocrate) n’en a pas parlé, se prononçant plutôt, comme en 2007, pour une sorte d’unité nationale, notamment autour de l’économie et de l’éducation.
Jean-Louis Borloo (Parti radical) a souhaité, pour sa part, que le rassemblement des centristes poursuivre son chemin et a rappelé qu’il avait réuni les différentes formations se réclamant du Centre dans la majorité présidentielle à Lyon au cours de l’année dernière.
Hervé Morin (Nouveau centre), de sa cuisine (!) a déclaré que son parti devait «participer au rassemblement des centristes». Il a ajouté: «Ce rassemblement je veux y participer et je veux le construire avec nous, autour de nous, avec toutes celles et tous ceux (…) qui ne veulent pas instrumentaliser le Centre».
Jean Arthuis (Alliance centriste) en a appelé «au rassemblement de tous les centristes pour que nous puissions enfin refonder notre famille et reprendre notre place dans le paysage politique». Pour réussir, a-t-il estimé «nous devons mettre un terme à la gesticulation des ego et sceller un pacte de loyauté fondé sur une authentique indépendance. La validité du projet stratégique dont la France a besoin pour se redresser doit l’emporter sur les considérations tactiques d’accès au pouvoir». «Confiant en l’avenir du Centre», il entend toujours organiser des primaires centristes pour «désigner celui d’entre nous qui paraîtra le plus apte à porter notre projet et nos valeurs devant les Français» en 2012.