lundi 8 août 2022

La quotidienne centriste du 8 août 2022. Il faut renforcer la mondialisation!

La mondialisation est et sera toujours une bonne chose dans notre monde interconnecté.

Rappelons aux esprits chagrins qui confondent à dessein mondialisation et globalisation que la première concerne tous les échanges mondiaux quels que soient leurs domaines et que la deuxième est le nom donné aux échanges économiques et commerciaux et qu’elle est une des parties de la première.

De même, la globalisation n’a pas pour but ultime de spécialiser chaque pays et/ou de désindustrialiser les pays les plus avancés mais seulement de créer un marché mondial qui doit évidemment être le plus transparent, le plus concurrentiel et le plus éthique possible.

Quoi qu’il en soit, face aux différentes crises que nous sommes en train de vivre, et la mondialisation, et la globalisation doivent être renforcées, c’est une absolue nécessité malgré les dires tous les «démondialisateurs» qui ont accaparé les médias ces dernières années pour demander de fermer les frontières et de revenir à un nationalisme d’un autre âge – qui n’a rien à voir avec l’autosuffisance que la mondialisation, bien évidemment, ne combat nullement.

Que ce soit la pandémie de la covid19 ou le dérèglement climatique avec la sécheresse que nous vivons en Europe de l’Ouest en passant par la crise inflationniste due en grande partie à la crise créée par l’invasion par Poutine de l’Ukraine jusqu’aux poussées d’agressivité de la Chine vis-à-vis de ses voisins récalcitrants à se mettre au garde à vous devant ses diktats, la plupart des problèmes qui concernent un pays concernent également le monde entier et ne peuvent être réglés localement mais bien mondialement dans le sens où il faut un large consensus pour créer et garantir un ordre mondial de paix, de soutenabilité et de la plus grande prospérité possible.

Croire que l’on peut, chacun de son côté, trouver les solutions qui ne s’appliqueraient qu’à son espace territorial est non seulement naïf et puéril mais totalement irresponsable.

Nous avons besoin d’une communauté internationale où tous ses membres travaillent de concert ce qui n’est plus du tout le cas actuellement.

Il en va de notre avenir et, sans doute, de notre survie.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Vues du Centre. Non, Joe Biden n’est pas mort!

Par Aris de Hesselin

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.

Joe Biden devant le Congrès

Vieil homme sans charisme, faisant gaffes sur gaffes, ayant du mal à se rappeler de noms, butant sur les mots et ayant déjà un pied dans la tombe, voilà comment les journalistes un peu partout dans le monde décrivent Joe Biden l’actuel président centriste des Etats-Unis.

Il serait évidemment facile d’emboîter le pas à ces commentaires tant son mandat semble chaotique à bien des égards.

Mais ce serait se tromper de cible.

Joe Biden est un président qui préside, qui a fait adopter des plans ambitieux dont le dernier en date la Loi contre l’inflation va, comme pour celui sur les infrastructures booster l’économie américaine tout en apportant un mieux être à la population et en s’attaquant au réchauffement climatique, qui a pris des positions humanistes tant en matière de politique intérieure qu’extérieure, qui aide la démocratie ukrainienne face à l’invasion des sbires de Poutine, qui a nommé la première juge afro-américaine à la Cour suprême, qui a revigoré l’alliance avec les démocraties européennes, etc.

Un président qui gouverne et même gouverne bien!

Un bilan qui est bien plus qu’acceptable surtout si on le compare à celui de son prédécesseur.

Justement, la responsabilité de l’état de l’Amérique aujourd’hui vient en grande partie de la présidence catastrophique de Donald Trump qui a échoué en tout ce qu’il a entrepris sauf à faire en sorte que la Cour suprême soit aux mains de l’extrême-droite religieuse, ce qui a amené celle-ci a annuler le droit à l’avortement au niveau national, et à permettre aux assassins de pouvoir continuer à acheter des fusils d’assaut pour aller commettre des carnages comme celui dans l’école primaire d’Uvalde au Texas…

Ce qui est malsain dans cette histoire, c’est que la bouffonnerie trumpienne semble avoir imprégné les médias américains mais aussi une partie de la population dans une sorte de fascination aussi ambigüe que morbide et que la gouvernance humaniste tout en douceur de Biden leur semble en retour bien fade…

Avec les élections de mi-mandat qui se rapprochent et où l’on prédit une défaite au Parti démocrate et donc à Joe Biden, il est impensable que ceux qui ont voté pour ce dernier en 2020 et qui sont plus de sept millions plus nombreux que ceux qui ont voté pour Trump, se démobilisent uniquement parce qu’il y a actuellement une inflation conjoncturelle dont il n’est absolument pas responsable et permettre au populiste démagogue d’envisager son retour en 2024!

Ils ne doivent jamais oublier que Biden, lors de la présidentielle, a écarté du pouvoir un ennemi de la démocratie républicaine libérale qu’il projetait d’éliminer et que lors des primaires démocrates, sa victoire a permis de barrer la route à Bernie Sanders un socialiste dogmatique dont le programme populiste aurait été une catastrophe.

L’Histoire donnera sans doute un bien meilleur portrait à Biden que celui que peignent injustement les médias.

Néanmoins, cela nous fera une belle jambe si de bashing constant de sa personne nous ramène Trump et fait basculer les Etats-Unis dans un régime autocratique!

Mais il est une chose sûre, c’est que Biden se battra jusqu’au bout pour la démocratie et qu’il est loin d’être mort et enterré.

Aris de Hesselin

 

La quotidienne centriste du 7 août 2022. Trump candidat en 2024 serait une monumentale défaite pour la démocratie étasunienne

Donald Trump envisage sérieusement de se présenter à la présidentielle en 2024 et nombre d’électeurs du Parti républicain l’espèrent comme le montre les sondages.

Au-delà même de se demander s’il aurait une chance de l’emporter – rappelons qu’il n’a jamais remporté le vote populaire que ce soit lors de sa victoire en 2016 ou de sa défaite en 2020 – sa présence même à ce scrutin serait une particulièrement mauvaise nouvelle pour les Etats-Unis et certainement une défaite de très grande ampleur pour la démocratie américaine.

Non seulement sa présidence fut une terrible épreuve pour l’Etat de droit et les valeurs démocratiques mais sa tentative de coup d’Etat le 6 janvier 2021 afin d’empêcher Joe Biden de s’installer à la Maison blanche et de garder le pouvoir, démontre qu’il évidemment indigne d’être à nouveau président mais même d’avoir le droit de se présenter.

Tout le problème est de savoir si le ministère de la Justice aura assez de preuves pour le mettre en examen et le traduire devant un tribunal, ce qui semble le cas, surtout s’il aura le courage de le faire, sachant que le populiste démagogue serait le premier président à être jugé après son mandat et pour des agissements perpétrés durant celui-ci.

Car il y a clairement un risque de provoquer des troubles de la part des extrémistes de droite et des radicaux du Parti républicain qui ne rêvent que d’avoir une occasion de prendre les armes et d’en découdre avec Washington.

De même, les autorités veulent éviter qu’une partie de la population au-delà des énervés que l’on vient de citer, croit qu’il s’agit d’une vengeance du Parti démocrate, ce que clame déjà Trump qui sait bien qu’il est de plus en plus près de se retrouver sur le banc des accusés et éventuellement derrière les barreaux.

Cependant, le bras de la démocratie ne doit pas trembler et le manque de courage n’est pas recevable en l’espèce parce qu’il en va du futur du régime politique américain qui, malgré tous ses travers et ses manquements parfois inexcusables, a porté la liberté depuis son instauration il y aura bientôt 250 ans.

D’autant que ce serait un très mauvais signe envoyé à tous les séditieux et subversifs des Etats-Unis mais aussi du monde entier qui verraient là la preuve de la faiblesse de la démocratie et de la possibilité d’essayer de la détruire sans grands risques.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]