lundi 28 juin 2021

Propos centristes. France – Alliance franco-américaine; attractivité de la France; écologie de progrès; nouvelle politique agricole européenne; élections régionales; combat contre le terrorisme…

Voici une sélection, ce 28 juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
- Créer des emplois, répondre aux besoins de nos concitoyens et tenir nos obligations en matière de défi climatique : je crois en cette écologie de progrès !

- La France est attractive, et c’est bon pour nos territoires et nos emplois.

- Depuis 4 ans, nous avons une méthode. Et les résultats sont là ! La France est devenue le pays le plus attractif d'Europe.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Le combat contre Daech doit se poursuivre. La France reste mobilisée sur cette priorité sécuritaire pour nos compatriotes, sur les plans politique et militaire. J’ai porté ce message lors de réunion de la Global coalition à Rome aujourd’hui. (…) Et cet effort passe par une stabilisation de l'Irak, c'est essentiel. Si l'Irak ne se stabilise pas politiquement, économiquement et socialement, alors les risques de résurgence de Daech sont réels dans les zones où cette organisation était présente antérieurement.

- Nous parlons au Sahel de cinq pays où deux organisations terroristes, Daech et Al-Qaida, sévissent, parfois même en combattant l'une contre l'autre. Et il n'y a pas de soutien du même ordre de la population à ces organisations que celui qui existe avec les talibans en Afghanistan. Notre objectif principal au Sahel est que les forces militaires de ces cinq pays puissent se durcir pour qu'elles assurent elles-mêmes leur propre sécurité. Mais il faut également que les services fondamentaux des États reviennent s'installer dans les zones libérées de l'emprise djihadiste par les forces qui combattent le terrorisme. Le dispositif de notre intervention militaire sur place change, mais la mission contre le terrorisme ne change pas.

- Il n'y a pas d'équidistance entre la France, la Chine et les États-Unis. Nous avons un allié historique avec qui nous partageons des valeurs communes, notamment au sein de l'Alliance transatlantique. Et puis il y a une puissance, la Chine, qui a une volonté d'affirmation et un renforcement militaire réel. Il faut donc agir avec elle en partenaires, en coopérant, là où nous le pouvons, sur des dossiers majeurs, comme le réchauffement climatique ou les crises sanitaires dans la durée. C'est pourquoi Emmanuel Macron a dit au G7 que nous n'étions pas un club antichinois. Dans le même temps, on ne peut pas accepter le comportement de la Chine vis-à-vis de ses populations, notamment les Ouïghours, ou le modèle qu'elle veut imposer de façon autoritaire aux pays en voie de développement. Avec les États-Unis, nous ne mettons pas l'accent toujours au même moment sur l'un des trois volets du partenariat, de la concurrence et de la rivalité, mais nous en parlons ensemble.

- La France et l'Europe se réjouissent de retrouver les États-Unis avec ses valeurs, sa tonicité et son amitié. Cela nous manquait. Pendant les quatre dernières années, nous, les Européens, avons gardé la maison. Mais les choses ne sont plus comme avant. Les États-Unis ont changé, et l'Europe aussi, tandis que le monde est devenu plus brutal. L'Europe a fini par se dire qu'il fallait assumer davantage de responsabilités et développer des outils afin de renforcer son autonomie stratégique. Les États-Unis ont changé face à la montée en puissance de la Chine. Il y a donc une nouvelle donne, on ne va pas retrouver la relation transatlantique d'il y a dix ans, mais cela permet une refondation. Car il est de l'intérêt des États-Unis d'avoir une Europe forte, des alliés forts, plutôt que des alliés faibles qui n'offrent pas de soutien suffisant.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Un année marquée par des avancées structurelles pour le climat. Des efforts à amplifier pour être à la hauteur du défi du siècle.

- La décision de suspendre la chasse à la glu est confirmée par le Conseil d'Etat : cette chasse est contraire au droit européen et ne pourra plus être autorisée en France. Une avancée pour la biodiversité.

- Le Rassemblement National ne dirigera aucune de nos régions pour les 6 années à venir. C’est un soulagement, mais pas un aboutissement. Restons mobilisés pour un recul durable de l’extrême droite en France.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Les investissements étrangers sont nécessaires pour les Français, pour notre économie et pour l’emploi. Le sommet Choose France était l’occasion d’annoncer 22 nouveaux projets d'investissements étrangers de 3,5 milliards €, avec à la clef 7 000 créations d’emplois.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
3 milliards de vaccins administrés dans le monde, 52 millions en France. La planète se protège à grande vitesse contre la pire pandémie depuis 1 siècle. L'hésitation, l'attentisme et la peur du vaccin nous exposent tous face aux variants. Vaccinez-vous, avec ou sans RDV.

 

Annick Girardin (ministre de la Mer)
Jersey a enfin accepté la prolongation de 3 mois des licences provisoires ! Une bouffée d'air frais pour nos pêcheurs. Notre objectif désormais : continuer à protéger leurs droits et veiller à ce qu'ils puissent poursuivre leur activité au-delà du 30 septembre.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Choose France, 4e édition, toujours aux côtés du Président de la République Emmanuel Macron. Résilience, compétitivité, croissance durable: plus que jamais, grâce à la politique du gouvernement, le modèle français fait la preuve de son attractivité auprès des investisseurs étrangers.

- J’adresse toutes mes félicitations à Renaud Muselier pour sa victoire collective en PACA. La liste Ma région d’abord fait la démonstration, encore une fois, que le rassemblement républicain est toujours possible face au RN.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Je me félicite de l'accord sur la PAC [Politique agricole commune] conclu ce matin à Luxembourg. Un bon accord pour la France, un bon accord pour l’Europe. Une triple vision dans cette PAC: économique, environnementale et sociale. C’est un accord ambitieux au service de notre souveraineté alimentaire et de la transition agroécologique.

- La France s’est battue et a obtenu, avec l’engagement du président de la République, que la Politique agricole commune reste une politique majeure de l’Europe. Il y a un an et demi, plusieurs États membres souhaitaient transférer une partie de ce budget à d’autres politiques sectorielles. La France s’y est opposée et a eu gain de cause. Maintenir ce budget, c’est en effet une question de souveraineté alimentaire pour notre pays mais également pour l’Europe tout entière. Cette nouvelle PAC s’inscrit dans une triple ambition : sociale, économique et environnementale. Je continuerai à la défendre lundi à Luxembourg lors de la phase finale de ces négociations.

- Arrêtons d’opposer agriculture et environnement, c’est un non-sens. Ensuite, contrairement à ce qui a pu être dit, cet accord renforce significativement la transition environnementale. Elle le fait grâce à un nouveau mécanisme qui s’appelle l’écorégime. Il conditionne le versement de 25 % des soutiens à des exigences environnementales. Imaginez qu’on subordonne 25 % de votre salaire au respect de règles liées à l’environnement… Le mécanisme est assez complexe mais il faut comprendre que l’ancien dispositif de la PAC soumettait déjà une partie des aides à des mesures environnementales. (…) Cette fois, ces mesures environnementales sont généralisées et sont obligatoires pour tous les États membres, ce qui est très important pour moi, pour ne pas avoir de concurrence déloyale. Et, en plus, on soumet des exigences supplémentaires à travers cet écorégime. C’est un bond en avant significatif dans les exigences environnementales de la PAC, tout en accompagnant les agriculteurs dans ces transitions. Un exemple en France : le développement de la culture de protéines végétales, pour diminuer notre dépendance au soja importé d’Amérique du Sud dont le bilan environnemental est désastreux.

 -[Agriculture bio] Certains ont fait croire qu’on baissait les aides de 66 % alors que c’est le contraire, puisqu’on les augmente de plus de 30 % ! Stop aux fausses informations. Entre 2023 et 2027, nous avons prévu une enveloppe de 1,7 milliard pour accompagner les transitions en bio. Nous allons concentrer ces soutiens sur les conversions d’agriculteurs à l’agriculture biologique, car nous sommes importateurs net (30 %) de produits bio. Nous avons donc besoin d’augmenter les surfaces cultivées en bio. (…) Ma conviction et mon arbitrage, c’est qu’il faut mettre le paquet sur les conversions pour augmenter les surfaces. Et, in fine, il y a bien une augmentation de 30 % des soutiens en faveur de l’agriculture bio.

- [PAC] Je souhaite que l’accord final prenne bien en compte les exigences sociales. Il faut que les conditions liées aux travailleurs détachés ou le salaire minimum s’appliquent de la même manière partout. Les soutiens de la PAC doivent être conditionnés au respect de ce socle social.

- Nous devons veiller à ce que les produits importés soient soumis aux mêmes exigences que celles qui s’appliquent en Europe. Les transitions seront d’autant plus rapides que nous arriverons à nous protéger. Ce sera une des priorités de la Présidence française de l’UE qui commence au 1er janvier. Nous ne pouvons pas continuer à accepter des aliments qui ont été produits avec des pesticides interdits en Europe. La situation actuelle est un non-sens absolu. (…) C’est un sujet qui dépasse la PAC. La France en fait une priorité. Prenez les antibiotiques utilisés pour accélérer la croissance des animaux dans certains pays. Un tel usage est interdit en Europe. On ne peut plus accepter que des viandes ainsi produites arrivent sur le marché européen. Notre objectif est que l’Europe y mette fin dans les mois qui viennent.

- L’agriculture doit aller dans le sens du green deal mais la politique commerciale européenne et les normes d’importation doivent aussi être en phase avec ces exigences. Ne pas le faire serait une faute politique. C’est la raison pour laquelle la France s’oppose aujourd’hui à la signature d’un accord avec les pays du Mercosur. Le signer aurait signifié importer de la déforestation. Nous devons repenser ce qu’on accepte sur nos marchés. Pour le faire, nous devons pouvoir refuser les produits qui ont un impact sur l’environnement au-delà de ceux qui ont un impact sur les consommateurs (c’est ce qu’on avait fait en interdisant les cerises turques traitées au diméthoate).

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Ce Gouvernement ne lèvera pas le crayon à un an de la présidentielle. Nous continuerons à transformer ce pays, à le réformer, à proposer de nouvelles idées pour son avenir, bien au-delà de 2022.

- La droite s'est déchirée en région PACA, certains allant jusqu'à dire que la majorité présidentielle était plus repoussante que le RN. Mais si Marine Le Pen ne gagne aucune région ce soir, c'est parce que nous avons fait preuve de responsabilité dès le premier tour.

- En marche continue de s'ancrer localement. Nous pourrons compter sur des centaines de nouveaux élus locaux dès ce soir. Ils mèneront une opposition constructive pour sortir nos territoires des matchs droite gauche stériles.

- Ce soir les Français ont exprimé un désir de stabilité de la politique locale et leur désintérêt du débat politique actuel. Nous voulons les intéresser à nouveau à la politique en continuant à agir, à réformer.

- Je voudrais qu’on sorte de cette diabolisation du recours au privé, comme d’une sanctification un peu aveugle d’un Etat qui aurait vocation à tout faire lui-même. Faire faire, ce n’est pas laisser faire. Quand l’Etat passe des contrats avec des prestataires extérieurs, il doit conserver systématiquement un contrôle politique sur ces opérations, et n’avoir qu’un seul objectif : l’efficacité. (…) Lors du quinquennat précédent, le développement des outils numériques de l’Etat a souvent été trop externalisé. C’est le constat de la Cour des Comptes, et je le partage. Actuellement nous assumons en interne seulement 32% des projets numériques. Il faut au minimum – comme le préconise la Cour – passer à 40%. Je prends très au sérieux cette question. J’ai donc lancé le recrutement de développeurs, de chefs de projet, d’acheteurs numériques, de designers, pour que nous puissions maîtriser ces compétences, et refaire des choses par nous-mêmes.

- A partir de la fin des années 2000, avec l’adoption de la RGPP, la révision générale des politiques publiques, qui prévoyait le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la droite a eu une approche comptable et aveugle sous Nicolas Sarkozy. Les hôpitaux en ont aussi payé le prix. Le quinquennat suivant n’a pas inversé cette logique, au contraire. Depuis 2017, le président de la République a décidé de réarmer les territoires et les services publics. Nous avons lancé le Ségur de la santé, le Grenelle de l’éducation. On envoie des fonctionnaires dans les départements, on envoie partout des bras et des jambes.

- L’Etat n’est pas une « start-up ». En revanche, l’Etat doit être capable d’innover, d’expérimenter, de différencier. Il a été absurde, et on en voit les conséquences aujourd’hui, d’avoir une vision de jardin à la française, de considérer que le préfet des Ardennes devait faire exactement comme son collègue le préfet du Rhône. Comme si la situation initiale des Ardennes et le contexte de la métropole de Lyon étaient les mêmes, et que, du coup, on ne laissait pas à chacun d’entre eux une certaine marge de manœuvre.

- Notre ambition est la même que celle portée par le général de Gaulle quand il est revenu en France en 1944. Avoir les bonnes compétences, au bon endroit, au bon moment, être capable de recruter. Et, pour cela, il est nécessaire de dépasser les corporatismes. Notre volonté, c’est de passer d’un modèle où l’ENA était une école qui classait quatre-vingts élèves, dont les quinze premiers choisissaient un corps d’appartenance à vie, parfois sans jamais vraiment passer sur le terrain, à un institut qui va former, par un tronc commun d’enseignements, non seulement ceux qui étaient au cœur de l’Etat, mais aussi les directeurs d’hôpitaux, les administrateurs des collectivités territoriales, les commissaires de police, les directeurs des administrations pénitentiaires…

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
[Grenelle des violences conjugales] Création de 12 centres de prise en charge des auteurs de violences. Après les 18 premiers centres créés en 2020 dans l'Hexagone et en Outre-mer, ces 12 nouveaux centres sont une avancée supplémentaire pour lutter contre les violences.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Depuis 2017, nous avons enclenché une dynamique ininterrompue d’attractivité, qui a fait de la France le 1er pays d’Europe pour l’accueil des investissements étrangers en 2019 et en 2020. Avec Choose France 2021, nous poursuivons sur notre lancée !

- Les urnes ont parlé. Aux côtés du Président Emmanuel Macron, notre volonté de transformer le pays est intacte. Dès demain, Etat et Régions reprendront le travail service de l’attractivité de nos territoires et du rayonnement de la France.

- 2/3 des Français se sont abstenus aujourd’hui. Personne ne peut s’en satisfaire parce que c’est notre démocratie qui est en jeu. Avec tous les adhérents et les élus d’Agir, nous proposerons prochainement des solutions.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Protection des emplois, des entreprises, des plus fragiles : le Président et le gouvernement ont répondu aux besoins de tous les Français pendant la crise.

- Le vote pour les sortants récompense la gestion de la crise, à laquelle l'Etat a largement contribué grâce au "quoiqu'il en coûte" et à France relance. Les Français attendent désormais une ligne claire sur les projets et les valeurs que nous voulons porter.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- L’électrification de la voiture est une transformation majeure : plutôt que de subir nous prenons les devants pour faire de la France un des 1er pays européens en matière d’électrification.

- Sur les 3 premiers sommets Choose France: 35 projets d'investissements annoncés depuis 2018, dont 20 sont déjà entièrement réalisés. Au sommet Choose France 2021, nous annonçons 22 nouveaux projets d'investissements étrangers en France ! Ils représentent 3,5 milliards € d'investissements et 7.000 emplois créés à terme, au bénéfice de la relance déjà engagée dans nos territoires.

- Ce soir, dans toutes les régions de France, c'est la République qui l'a emporté. J'adresse mes félicitations républicaines aux président(e)s de région réélus. Dès demain, avec le Président de la République, nous continuerons notre travail pour la relance et l’emploi des Français.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
[Assemblée franco-allemande ] Cette réunion de 100 parlementaires français et allemands incarne notre volonté commune de donner à l'amitié franco-allemande une véritable incarnation parlementaire.

 

► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- C'est un coup de semonce très violent, très puissant, à l'égard de la démocratie française et pour la majorité. (...) Il n'y a rien de plus simple que de ré-instaurer le vote par correspondance.

- L’abstention c’est la manifestation d’une opinion, d’un retrait, je ne pense pas que l’abstention soit une désinvolture.

- Personne n’arrive à comprendre la différence entre régions et départements, avec deux élections différentes, selon deux lois électorales différentes.

- Il faut que nous reprenions la question de l’organisation de notre démocratie locale infinement embrouillée par des strates successives où les électeurs n’arrivent pas à se reconnaître.

 C’est quand même absolument incroyable, que dans un pays comme le nôtre, on ait des autorités nationales qui continuent à nous expliquer que «non le vote par correspondance ça ne se fera pas».

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Depuis des mois, dans cette crise, nous avons réussi à protéger les Français avec le quoiqu’il en coûte notamment, nous avons participé à la diminution des colères. Et quand il y a moins de colère, il y a moins de votes pour l’extrême-droite, et cela s’est vu dans cette élection.

- Je sais comme le chemin de l'implantation locale est long et difficile. On va le poursuivre. Et je voudrais saluer nos centaines d’élus régionaux et départementaux mais aussi toutes ceux qui ont fait campagne. On ne perd jamais quand on porte ses couleurs et ses convictions.

- e mène un travail qui est collectif. Quand j’entends les critiques, cela me heurte, pour les marcheurs qui sont toujours sur le terrain, plus que les autres forces politique d’ailleurs. Vous le verrez, pour les prochaines échéances nous serons là, les marcheurs seront là.

- La carte des régions reste la même qu’en 2015, que le sortant soit de gauche, de droite, ou de la majorité présidentielle. Oui nous aurions aimé nous implanter plus vite. Mais nous allons avoir des centaines d’élus sur le territoire, ils seront précieux pour continuer le travail.

- Le RN ne gagne aucune région ce soir. La majorité présidentielle a joué un rôle responsable. Dans la région sud nous avons fait preuve de responsabilité, dès le premier tour. Et je me réjouis que cette région ne tombe pas à l’extrême-droite.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- De quoi parle Xavier Bertrand le soir de son élection dans les Hauts de France ? De ce qu’il fera pour son territoire ? Non De la lutte contre l’abstention? Non Il ré-ré-ré-annonce sa candidature à la présidentielle. Pour Les républicains, cette élection n’est qu’une primaire.

- Très heureux de voir ce soir Renaud Muselier réélu à la tête de la région Sud. Nous avons fait les bons choix dès le départ, et en toute transparence avec les électeurs. Malgré la lâcheté et les errances du parti Les républicains, le RN n’aura gagné aucune région.

 

● MoDem
Frédéric Petit (député)
Nous ne bâtirons pas de véritable autonomie stratégique européenne si nous n'intégrons pas les cultures stratégiques, les imaginaires et même les fantasmes des autres pays de l'Union européenne.

 

Isabelle Florennes (députée)
Après ce week-end électoral, retour à l'Assemblée nationale, aujourd'hui, pour la nouvelle lecture du projet de loi confortant les principes de la République. Pour nous, députeé MoDem, ce texte est indispensable.

 

Laurence Vichnievsky (députée)

Les principes fondamentaux de la République, comme ceux de la laïcité et de la neutralité du service public, gagnent à être énoncés de manière claire, générale et concise.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Je salue le sursaut républicain qui a permis à l’alliance entre le centre droit et la majorité présidentielle de l’emporter contre le RN en PACA. Interloquée en revanche par le discours de Xavier Bertrand: il ne lui a pas fallu 5 mn pour oublier les Hauts-de-France.

- Au Parlement européen Thierry Mariani et 4 autres députés du RN sont sanctionnés pour avoir participé à des missions d’observation électorale bidon. Les amis de Poutine sont décidément en petite forme.

- Le Président du Bundestag alerte sur les risques d’ingérences étrangères (désinformation, cyberattaques, interférences directes) dans les élections allemandes. Il a raison et ce risque est le même partout en Europe.

 

 

 

Une Semaine en Centrisme. Bayrou encense Macron pour mieux le critiquer?

François Bayrou & Emmanuel Macron

François Bayrou s’est montré particulièrement critique lors du deuxième tour des régionales à propos du président de la république, du gouvernement et de la majorité qui les soutiennent.

Des propos qui ont étonné d’autant que le président du MoDem ne cesse d’encenser Emmanuel Macron à l’occasion de toutes ses sorties médiatiques.

Comment comprendre qu’il le complimente sans mesure, ce qui est souvent perçue comme de la flagornerie politicienne, et qu’il vienne dire, au soir des résultats de ce qui n’étaient que des élections locales que «Le coup de semonce que les Français ont adressé s’adresse aussi à ceux qui sont aux responsabilités, parce que les Français n’ont probablement pas perçu le cap qu’ils avaient reconnus au moment de l’élection du président de la République».

Et de demander à l’Exécutif de ne pas «passer par-dessus l’élection et recommencer comme c’était avant».

Si cela n’est pas une attaque frontale contre Emmanuel Macron et sa politique, cela y ressemble fort.

Il semble que le leader centriste, au-delà de sa posture qu’il cultive jusqu’à plus soif de sage au-dessus de la mêlée et du baroudeur de la politique qui a tout compris, soit énervé de ne pas être plus écouté que cela, voire même entendu par son «ami» de l’Elysée.

Cette agressivité vient de ce qu’il constate qu’il ne sert pas à grand-chose et que sa nomination comme Haut-commissaire au Plan est bien une voie de garage, un os qu’on lui a donné à ronger mais qui est creux, comme pouvait le supposer nombre d’observateurs de la vie politique.

Ainsi, ses notes et ses réflexions sont ignorées par le président et son gouvernement.

De plus, Emmanuel Macron ne lui fait aucune concession jusqu’à présent sur ses combats personnels dont la mise en place de la proportionnelle pour les législatives ou pour celle du vote par correspondance, deux chevaux de bataille essentiels pour le président du Mouvement démocrate.

Sans oublier l’affaire des attachés parlementaires européens où, mis en examen, il n’a reçu aucun soutien de ses «partenaires» de la majorité dont le président de la république.

De même, il n’a absolument pas été suivi sur sa demande de report des régionales et des départementales à la rentrée.

Alors, il sort l’artillerie lourde en profitant d’un échec électoral de la majorité présidentielle un an avant les élections générales de 2022 où le MoDem a joué la carte de l’unité en excluant même ses membres qui apparaissaient sur des listes concurrentes – ce qui n’avait pas été le cas lors des municipales – mais n’en a retiré aucun bénéfice dans et hors les urnes.

Il affirme ainsi que «Les Français ne se reconnaissent plus dans la manière dont le pays est organisé»

Et d’ajouter:

«La vie démocratique ne parle plus aux citoyens. C’est trop compliqué, parce que c’est trop loin d’eux, parce que les modes de vote sont archaïques, parce qu’on sort à peine de l’épidémie et les Français n’étaient pas dans cette campagne»

Puis de poursuivre en estimant qu’«Il y a un gouffre entre les citoyens dans leur vie, ce qu’ils ressentent, ce pour quoi ils se passionnent, et la vie administrative et politique du pays comme elle est organisée.»

Reste à savoir comment ce dépit va se concrétiser dans les semaines et les mois à venir.

Bayrou sait qu’il ne peut faire l’impasse sur son alliance avec Macron et qu’il doit lui apporter tout son soutien s’il se représente.

Mais Macron sait aussi que les électeurs que lui apporte Bayrou feront peut-être la différence au premier tour même s’il est difficile de quantifier leur nombre et de savoir combien d’entre eux se détourneraient de lui si le «tandem» Macron-Bayrou se séparait en deux vélos concurrents.

En tout cas, le centriste ne laissera passer aucune occasion de se faire entendre et, quand c’est possible, de rappeler qu’il serait dangereux de trop le marginaliser.

Alexandre Vatimbella
Directeur du Crec
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC