samedi 12 mai 2012

Actualités du Centre. Etats-Unis – les élus modérés républicains et démocrates continuent à disparaître

Qu’ils soient battus lors des primaires de leurs partis respectifs en vue des élections de novembre prochain (qui, en même temps, qu’elles concerneront le président des Etats-Unis, renouvèleront un tiers des sénateurs et la totalité des représentants) ou qu’ils renoncent à se représenter, les élus modérés républicains et démocrates proches du centre ou même pour certains centristes, continuent à disparaître du paysage politique américain.
Une incongruité notée par les commentateurs au moment même où le poste suprême opposera deux modérés, Barack Obama et son challenger républicain, Mitt Romney.
Mais les primaires qui désignent les candidats sont souvent le lieu de pouvoir des groupes extrémistes. C’est vrai pour les démocrates mais c’est surtout vrai pour les républicains où la droite extrême et les groupes religieux réactionnaires ont réussi à contrôler ces élections internes.
Du coup, un à un, les élus républicains modérés et même les républicains très à droite mais qui ont collaboré, d’une façon ou d’une autre, avec les démocrates au Congrès dans un esprit bipartisan, sont éliminés.
Cela vient d’être le cas pour le sénateur de l’Indiana, Dick Lugar, qui était un des élus les plus anciens du Congrès.
Certains ont même décidé de ne même pas se représenter pour ne pas subir une défaite humiliante à ces primaires, comme la sénatrice du Maine, Olympia Snow.
Du côté démocrate, les renoncements sont plus fréquents que les défaites.
Et ils concernent surtout des élus modérés et centristes qui savent que l’esprit partisan insufflé par les républicains auprès de l’électorat de leur parti, les empêchera de pouvoir jouer la carte consensuelle et se faire élire par des voix venues à la fois du Parti démocrate et du Parti républicain.
Une situation qui pourrait rendre le prochain Congrès ingouvernable. Surtout s’il est d’une couleur politique différente de l’hôte de la Maison blanche.
D’autant que c’est déjà pratiquement le cas, depuis les élections de mi-mandat de 2010, où un certain nombre d’élus républicains situés à la droite extrême avaient été élus sur une idée simple: faire en sorte que Barack Obama soit le président d’un seul mandat. Pour y parvenir, ils ont systématiquement empêché le Congrès de fonctionner.