samedi 1 février 2020

Propos centristes. France – Brexit; sécurité routière; lutte contre le terrorisme; réforme des retraites; affaire Mila…

Voici une sélection, ce 1er février 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
[Message du Président Emmanuel Macron sur le Brexit]
À minuit ce 31 janvier, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. Le peuple britannique a en effet pris une décision souveraine lors du référendum de juin 2016. Cette décision, nous devons la respecter et la France l’a toujours respectée.
Ce départ est un choc. C’est un signal d’alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l’Europe toute entière et nous faire réfléchir. Car en effet, pour la première fois en 70 ans, un pays quitte l’Union européenne. Je ne veux pas revenir ce soir sur les raisons de ce vote et ce n’est d’ailleurs pas ma place ou mon rôle, mais je me souviens combien la campagne de 2016 a été faite de mensonges, d’exagération, de simplifications, de chèques qu’on a promis et qui n’arriveront jamais. Il faut là aussi à chaque instant nous souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire dans nos démocraties. Mais nous devons aussi pour nous même en tirer très concrètement les leçons.
En effet je crois très profondément que ce Brexit est possible, a été possible et rentre en vigueur dans quelques heures parce que nous avons fait de l’Europe trop souvent un bouc émissaire dans nos propres difficultés, parce qu’aussi nous n’avons pas assez changé notre Europe.
Plus que jamais nous avons besoin d’Europe, soyons lucides. Face à la Chine ou aux Etats-Unis pour défendre nos intérêts nous avons besoin de plus d’Europe. Pour réussir la transition climatique nous avons besoin de le faire au niveau européen. Pour réussir à nous nourrir, pour réussir à faire face aux grandes transformations migratoires, digitales, technologiques, nous avons besoin de plus d’Europe. Et donc je vous mentirais ce soir à vous dire que l’avenir de notre pays pourrait se bâtir dans moins d’Europe ou un retrait.
Mais je suis conscient que l’Europe ne pourra continuer d’avancer que si nous la réformons en profondeur, pour la rendre plus souveraine, plus démocratique, plus proche de nos concitoyens et donc plus simple aussi dans son quotidien et que nous réussissions à rebâtir un projet européen plus clair pour vous toutes et tous. Au fond, un projet où le désir de quitter l’Europe ne sera plus la réponse aux difficultés d’aujourd’hui car je pense que c’est une mauvaise réponse. Alors le Brexit a été l’objet de beaucoup d’approximations et d’exagérations et je veux ce soir vous dire quelles seront les prochaines étapes et les conséquences concrètes pour vous.
Demain de manière très pratique, rien ne changera dans nos relations avec le Royaume-Uni. Durant toute l’année 2020 nous vivrons ce qu’on appelle une « période de transition », c’est-à-dire qu’on pourra voyager, exporter, commercer, pêcher exactement comme avant. Vous ne vous réveillerez pas demain matin avec des règles différentes pour votre quotidien. Il n’y aura qu’un changement, il est institutionnel. Dès demain matin, le Royaume-Uni ne participera plus aux décisions européennes. Pour la France, cela signifie que cinq députés supplémentaires siègeront désormais au Parlement européen et remplaceront certains des députés britanniques qui viennent de quitter ce Parlement. Je veux aussi dire à nos concitoyens français vivant au Royaume-Uni que leurs droits seront maintenus, préservés, défendus, qu’ils le sont et que nous avons garantie dans cette période de transition évidemment toutes les règles qui leur permettent de continuer leur vie normale, leurs activités.
Je veux aussi dire à tous les Britanniques qui vivent en France parfois depuis tant et tant d’années, que là aussi demain matin les choses ne changeront pas pour eux. Ils sont en France, chez eux. Ils le sont aujourd’hui, ils le seront demain. Il y aura malheureusement quelques conséquences très pratiques. Ils ne seront plus citoyens européens et pour ceux qui n’ont pas demandé la citoyenneté française ils ne pourront plus, par exemple, faire partie des listes aux prochaines élections municipales. Mais ces conséquences sont très réduites
Ensuite, il nous faut préparer la relation future. En effet nous devons bâtir avec le Royaume-Uni, notre relation de demain. C’est tout l’objet de la négociation qui va commencer. Et pour cette négociation nous resterons unis, à vingt-sept. Nous aurons un négociateur et je suis profondément attaché à ce que durant cette négociation, nos intérêts, c’est-à-dire les intérêts de nos pêcheurs, de nos agriculteurs, de nos industriels, de nos chercheurs, de nos travailleurs, de nos étudiants soient maintenus. Mais il y aura une règle simple. Ce partenariat que nous allons bâtir avec le Royaume-Uni, c’est un partenariat que je souhaite le plus proche possible, le plus solide, le plus durable. Mais ce ne sera pas la même chose que la relation que nous connaissons depuis quelques décennies. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors. Le peuple britannique a choisi de quitter l’Union européenne. Il n’aura plus les mêmes devoirs, il n’aura donc plus les mêmes droits.
Ainsi durant les prochains mois, nous aurons à négocier ce nouveau partenariat. Je le veux fort mais je le veux aussi exigeant car je veux vous protéger, vous défendre, protéger l’unité de notre Europe qui est indispensable.
Néanmoins au-delà de cette relation future, entre la France et le Royaume-Uni, c’est une histoire longue, faite de sang, de liberté, de courage, de combat que nous avons en partage. Je ne les oublie pas non plus. C’est pourquoi notre relation bilatérale continuera à être forte. Nous célèbrerons le 18 juin prochain, le 80ème anniversaire de l’appel du Général de Gaulle à Londres. Et les Français savent ce qu’ils doivent au peuple britannique et ne l’oublieront jamais. C’est pourquoi en matière de défense, de science ou de culture, nous continuerons d’avoir des liens forts, bilatéraux. Et je continuerai de les défendre. Je me rendrai prochainement au Royaume-Uni pour les entretenir et les renforcer.
Voila mes chers compatriotes ce que ce soir en quelques mots je voulais vous dire. Sur ce qui ne changera pas demain pour éviter les angoisses inutiles mais aussi sur ce qui va changer en profondeur dans notre Europe car un pays vient de manière très concrète de décider de nous quitter et à minuit nous quittera de manière effective. 
C’est un jour triste, ne nous le cachons pas. Mais c’est un jour qui doit aussi nous conduire à procéder différemment. A bâtir avec plus de détermination encore une Union européenne puissante, efficace et qui parvienne à vous convaincre davantage et à retrouver le fil de cette histoire qui fait de l’Union européenne une aventure unique et à mes yeux, irremplaçable

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Satisfaction : les routes de métropole n’ont jamais été aussi sûres qu’en 2019. Pas d’auto-satisfaction : la tendance n’est pas assez bonne en Outre-mer et nos routes emportent encore la vie de 9 Français chaque jour.
- Si les partenaires sociaux s’entendent sur des propositions dans le cadre de la conférence sur l’équilibre et le financement des retraites, le Gouvernement les fera siennes. J’ai confiance en la capacité que nous avons, en travaillant et en nous écoutant, à trouver un compromis.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Le bilan de la sécurité routière sur les routes de France métropolitaine est historique. 2019 est l'année la moins meurtrière. L'engagement du Gouvernement pour une route plus sûre porte ses fruits. Je salue la mobilisation de l'ensemble des acteurs de la sécurité routière.
- Si les chiffres observés en France métropolitaine sont au plus bas, nous ne devons pas baisser la garde. Derrière chaque tué ou blessé sur la route, il y a une vie brisée, des familles éprouvées. J'appelle nos compatriotes à la vigilance et la prudence sur nos routes.
- Nous poursuivrons la mise en œuvre du plan d’action franco-britannique mis en place pour renforcer la surveillance du littoral & lutter contre les traversées irrégulières de la Manche. J’ai vu ce matin, sur le terrain, la mobilisation de la gendarmerie sur les côtes du Calaisis.
- En 2019, le centre de lutte contre les criminalités numériques est parvenu à saisir 4,6 millions € d'avoirs criminels. Les enquêtes avancent, des suspects sont arrêtés, des failles de sécurité sont résorbées grâce à l'engagement et l'expertise des policiers & gendarmes.
- Je veux que le ministère de l'Intérieur soit le ministère des innovateurs, qu'il ouvre ses portes à celles et ceux qui développent les outils de la cybersécurité de demain, en défendant sans cesse la souveraineté numérique de notre pays.
- Pour mieux lutter contre toutes les cybermenaces, pouvoirs publics, secteur privé et acteurs du numérique doivent pouvoir travailler ensemble, sans naïveté, mais animés d'un même esprit de responsabilité.

Nicole Belloubet (ministre de la justice)
- Nouvelles juridictions spécialisées, création d’une convention judiciaire écologique, développement de travaux d’intérêt général (TIG) environnement et développement durable... la Justice apporte des réponses nouvelles.
- La création de juridictions spécialisées: une avancée majeure pour une véritable justice pour l’environnement.

Florence Parly (ministre des Armées)
- L’initiative européenne de sécurité maritime dans le Golfe arabo-persique est désormais opérationnelle. L’Europe a un rôle à jouer. Notre frégate Courbet, bientôt avec une frégate néerlandaise, incarnent cette volonté européenne de faire baisser les tensions dans le Golfe.
- Le gouvernement tchèque annonce vouloir déployer 60 militaires au sein de l'opération Barkhane pour contribuer à la lutte anti-terroriste au Sahel, intégrés à la Task Force Takuba. Les Européens nous rejoignent progressivement et c'est une excellente nouvelle. Barkhane : plus grande opération extérieure française, accueille de plus en plus d'Européens. Le Président de la République et ses homologues mauritanien, burkinabé, malien, nigérien et tchadien ont créé une coalition pour le Sahel incluant des volets militaires, politiques, économiques et capacitaires. La lutte contre le terrorisme est au cœur de cette stratégie.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- La filière européenne de batteries électriques prend vie. Nous avons lancé hier avec Emmanuel Macron l’usine pilote à Nersac. Un projet qui allie souveraineté technologique, réduction des émissions de CO2 et création de milliers d'emplois.
- La coopération économique entre la France et le Maroc est forte, historique et ancrée dans des secteurs stratégiques comme le ferroviaire. La LGV en est un symbole. Cette visite a été utile pour donner un nouvel élan à la coopération entre nos deux pays avec la mise en place d’un pacte économique franco-marocain. Au cœur de ce pacte : la place des PME, les nouvelles technologies, la décarbonation de nos productions, l'ouverture à l'Afrique.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Les centrales à charbon en France émettent autant de CO2 que 4 millions de voitures. Leur fermeture est une étape importante de la lutte pour le climat. Nous la franchissons dans un esprit de responsabilité vis-à-vis de la planète, des salariés et des territoires.
- Notre justice environnementale évolue pour mieux protéger, réparer et sanctionner. Nous présentons avec Nicole Belloubet le projet de loi qui prévoit : des juridictions spécialisées et la convention judiciaire écologique.
- [Le Conseil constitutionnel valide l’interdiction d’exporter des pesticides prohibés dans l’UE] Cette décision du Conseil constitutionnel est une très bonne nouvelle. Elle donne une force juridique inédite à l’objectif de protection de l’environnement et nous permet d’agir pour l’écologie à l’échelle de la planète.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- L’accès au livre est un accès à la vie. Donner à chaque enfant les clés de la lecture est l’objectif primordial de notre école. Car il est le socle de tous les autres accès.
- La formation des professeurs est le premier facteur de réussite d’un système scolaire. Qualité académique et pragmatisme inspirent la réforme enclenchée. Nous la pilotons avec Frédérique Vidal dans le cadre du dialogue social. Heureux d’installer aujourd’hui le comité de suivi.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
À Carry-le-Rouet, je m'assure que les conditions sanitaires sont en place pour l'arrivée de nos compatriotes venus de Wuhan : merci aux personnels de la réserve sanitaire, Croix rouge, et sécurité civile, tous mobilisés dans le centre d'accueil qui va accueillir les familles.

Franck Riester (ministre de Culture)
- La parole des victimes de violences sexuelles et sexistes doit être entendue et respectée. Je défends la liberté de création avec autant de force que je combats ces violences d’un autre âge.
- Faire de l’année 2020, l’année de la bande dessinée, c’est reconnaître la BD comme un art majeur, un art qui fédère toutes les générations.
- J’ai rencontré les représentants des auteurs de BD. Le rapport Racine suscite de nombreuses attentes. Début février, j’annoncerai mes propositions, des mesures et un calendrier. Mon ambition est claire : donner aux auteurs la place qui leur revient dans notre société.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- [Brexit] Durant la période de négociation à venir, la France aura plusieurs points de vigilance absolue afin de protéger ses citoyens, ses agriculteurs, ses pêcheurs et ses entreprises.
- Durant les 11 mois de transition du Brexit au cours desquels rien ne change pour les particuliers et les entreprises, il faut que chacun se prépare. La douane est là pour accompagner les entreprises. Le mot d'ordre est : anticipez!
- Les pêcheurs français [doivent continuer] à avoir accès aux eaux britanniques et dans une concurrence loyale.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
La perte d’un enfant est une tragédie terrible. La solidarité nationale auprès des parents doit être renforcée. Avec Adrien Taquet nous réunirons les associations & partenaires sociaux pour améliorer rapidement le soutien aux parents (dont les congés), et l’inscrire dans la loi.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
- Il faut encadrer les loyers dans les villes où ils sont trop élevés.
- Ces deux dernières années, on a sorti 150 000 personnes de la rue ou de l'hébergement d'urgence.
- Le Président s’était engagé à créer une agence de la cohésion des territoires. C’est chose faite. Les hommes et les femmes qui constituent l’ANCT ont pour mission de lutter contre les inégalités territoriales.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Depuis le début de la crise du coronavirus, la recherche française est mobilisée en collaboration avec des chercheurs du monde entier. Je salue cette première avancée en un temps record qui ouvre l'espoir thérapeutique pour une prise en charge et traitement du virus.
- Le gouvernement a toujours été très clair sur la réforme des retraites : nous devons avoir une retraite universelle et un système qui garantisse une solidarité réelle. Nous ne pourrons pas mettre cela en place durablement avec un système déficitaire.
- Nous devons trouver une solution pour que le nouveau système de retraite ne porte pas la dette de l’ancien système. La conférence de financement doit permettre de trouver des solutions.
- Je l’ai dit et je le répète : plus aucun jeune chercheur ne sera recruté à moins de 2 SMIC et les carrières seront revalorisées.
- Depuis 11 mois, nous travaillons sur l’attractivité des métiers de la recherche. Des premières annonces ont été faites et nous irons plus loin. Il y a une véritable volonté du gouvernement d’investir dans la recherche.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Congés, accompagnement psychologique dans la durée, prise en charge des obsèques... Avec Muriel Penicaud nous réunirons l'ensemble des parties prenantes pour améliorer rapidement les mesures de soutien aux parents devant faire face au deuil de leur enfant.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- L’Europe va enfin pouvoir passer à autre chose, après 3 ans 1/2 d’incertitude. Regarder l’avenir et se concentrer sur les résultats que nous devons apporter à nos citoyens. La meilleure réponse au Brexit c’est une Europe qui avance.
- On a trop souvent l’Europe honteuse, mais le Brexit révèle nos atouts : notre marché unique de 500 millions de citoyens nous protège face à la Chine et aux Etats-Unis. Une question se pose pour les entreprises britanniques: rester dans l’inconnu ou venir en Europe bénéficier de sa sécurité?
- J’appelle les Britanniques au sérieux dans la négociation post Brexit. Tout le monde perdrait à une guerre commerciale !
- Nous avons eu pendant 40 ans une relation équilibrée avec les Britanniques. S'ils veulent toujours le libre-échange, la contrepartie est de respecter nos normes. Hors de question que nos agriculteurs cassent les prix à l'export, & que les Français consomment des produits non conformes.
- Nos pêcheurs français continueront à avoir accès aux eaux britanniques. C'est la première des priorités du gouvernement post Brexit.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
Dans les prochaines semaines les premiers 800 pass numeriques vont être déployés en lien avec les collectivités. La montée en puissance de cet outil est une forte attente des territoires et populations.

Gabriel Attal (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
- Élargir son champ des possibles, reprendre confiance en soi, développer un réseau: je crois profondément au mentorat comme levier d’émancipation des jeunes.
- Longs échanges ce soir avec les associations réunies en Collectif mentorat: valorisation des mentors, expérimentations locales, massification. Objectif : construire ensemble une politique publique d’accompagnement du mentorat d’ici au printemps.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
Elles créent des emplois, elles innovent et sont ancrées dans nos territoires : les ETI sont les fers de lance de la reconquête industrielle en France.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
L’interdiction des couverts (touillettes, pailles, boites à kebab, etc.) en plastique jetables c’est dans moins d’un an. Si certains essaient de contourner la loi avec des diversions grotesques, ils seront évidement rattrapés par l’Etat qui les sanctionnera et les consommateurs!

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Nous devons renforcer la confiance de nos concitoyens lorsqu'ils font des travaux chez eux. Car ne l'oublions pas la rénovation énergétique, c'est plus de confort pour votre logement, moins sur la facture d'énergie et un bon geste pour la planète! Et ça marche ! Par exemple, en 2019, ce sont plus de 100 000 vieilles chaudières fioul qui ont été remplacées. Plus de 100 millions d’euros d'économie sur vos factures par an et 600 000 tonnes de CO2 évités.

Sibeth Ndiaye (porte-parole)
- Les grèves de décembre ont freiné la production industrielle, ralentissant la croissance au dernier trimestre 2019. Cependant, les fondamentaux de notre économie sont solides et nous sommes très confiants pour l'activité économique pour 2020.
- [Brexit] Nous entrons dans une période de transition, pour trouver un accord sur la future relation entre l'UE et le Royaume-Uni. Mais j'ai toujours considéré qu'on était plus forts à 28 dans le monde tel qu'il est aujourd'hui.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Le Royaume-Uni quitte aujourd’hui l’Union européenne. Consacrons désormais notre énergie à prendre soin et à entretenir la relation de confiance bâtie par et entre les peuples d’Europe, avec aussi nos amis britanniques.

Stanislas Guerini (délégué général)
- Ce soir, une page de l'histoire de l'Union européenne se tourne. Dès demain, nous construirons une nouvelle relation de confiance et de réciprocité avec le Royaume-Uni, dans le respect des intérêts de chacun et chacune. Ce n'est qu'un au revoir.
- Nous avons toujours été clairs dans chacune des campagnes que nous avons menées : nous voulons mettre toutes nos forces pour faire battre le RN. C’est un objectif politique assumé.
- Si les partenaires sociaux s’entendent sur des propositions dans le cadre de la conférence sur l’équilibre et le financement des retraites, le Gouvernement les fera siennes. J’ai confiance en la capacité que nous avons, en travaillant et en nous écoutant, à trouver un compromis.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Dans une démocratie, le fondement de la légitimité, c'est l'élection.
- On a le droit de critiquer les religions, toutes les religions. On a le droit de faire les couvertures de Charlie Hebdo. Le droit au blasphème existe dans notre pays et heureusement!

●MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
[Réforme des retraites] 22000 amendements déposés, dont 19000 de la France Insoumise. Répétitifs, redondants, pour empêcher le débat. Au Parlement, il y a une majorité, des oppositions et une force de pure obstruction qui agit au détriment de tous les autres et des Français.

Sarah El Hairy (porte-parole)
- 8 jeunes sur 10 considèrent que les lois de la République sont supérieures aux principes religieux, je m'en réjouis Pour ancrer plus la laïcité, c'est à l'école que l'on doit investir avec plus d'éducation civique & morale dans les lieux où le communautarisme est présent.
- En France, nous avons la liberté de critiquer toutes les religions et personne ne peut être inquiété, intimidé ou menacé pour avoir exercé ce droit de blasphémer

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
[Tribune: «L’accord sur le Brexit avec Boris Johnson peut être mortel pour l’Union Européenne!»]
Le Royaume-Uni quitte officiellement l’Union Européenne aujourd’hui, près de cinq années après le référendum qui a déclenché le Brexit.
Malgré les rodomontades du nouveau héraut de l’Internationale démago Boris Johnson, l’année qui vient place nos amis britanniques dans une situation tout à fait surprenante pour un peuple pourtant attaché à sa propre souveraineté.
Jusqu’aux mois qui nous séparent du 31 décembre 2020, le choix de quitter l’Union Européenne revient à appliquer l’ensemble du droit de l’Union Européenne ainsi que les arrêts de la Cour de Justice de l’Union Européenne sans la moindre représentation au Parlement européen, et surtout au Conseil de l’Union Européenne.  Voilà le premier prix que doivent aujourd’hui payer nos voisins pour les mensonges des Brexiters.
Face à une telle déconfiture, je regrette que l’opinion publique européenne soit gagnée par une forme d’insouciance et d’indifférence à l’égard de cet épilogue d’un feuilleton interminable, au risque de nous distraire et d’être piégés par excès d’optimisme.
Si, à court terme, le Royaume-Uni apparaît isolé et affaibli, à long-terme, nous pourrions être piégés par notre naïveté : l’accord de sortie qu’ont accepté les Chefs d’Etat et de Gouvernement et qu’a ratifié le Parlement européen est extrêmement inquiétant, et tout particulièrement pour ce qui concerne le protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord.
En 2004, lorsque les responsables politiques applaudissaient à tout rompre l’élargissement à l’Europe centrale, j’avais été le seul des 577 députés français à alerter sur les risques d’un optimisme exacerbé, qui nous a fait nous élargir avant de créer une Europe politique. En votant contre l’adhésion de dix nouveaux Etats, pendant que mes 576 collègues l’approuvaient ou s’abstenaient, j’exprimais la crainte que cet élargissement ne vienne paralyser l’Europe. J’aurais préféré avoir tort plutôt que de voir la construction européenne s’enliser depuis vingt ans. 
En l’occurrence, l’Union Européenne a concédé à Boris Johnson un statut juridique unique au monde et sur mesure à l’Irlande du Nord, permettant aux Brexiters de tenir une promesse pourtant rigoureusement intenable : permettre à l’Irlande du Nord de rester membre à part entière d’un Royaume-Uni hors UE sans rétablir pour autant de frontière réelle avec la République d’Irlande, au sud ! Nigel Farage en rêvait, l’Europe l’a fait ! Elle s’est ainsi mise à nue devant un Etat, devenu étranger, à qui elle a confié la surveillance et le contrôle de notre frontière commune !
Ainsi, en vertu de ce protocole, n’importe quel produit pourra circuler librement entre l’Irlande du Nord -c’est-à-dire le Royaume-Uni- et la République d’Irlande -c’est-à-dire l’Union Européenne-. L’Irlande du Nord étant membre du Royaume-Uni, cela signifie que nous déléguons de fait à Boris Johnson et au Parlement britannique le soin de fixer les normes commerciales de tout ce qui pourra à l’avenir rentrer dans l’Union Européenne !
Le protocole d’accord prétend rassurer les Européens en leur promettant que les douaniers britanniques contrôleront les produits qui arriveront à Belfast et qui sont destinés au marché européen. Mais qui peut sérieusement croire que les intérêts de l’Europe seront défendus par les fonctionnaires des douanes britanniques ? Qui peut avoir la naïveté de prétendre qu’il est sain de faire garder notre frontière par un Etat étranger, aux intérêts concurrents des nôtres ?
Les craintes que j’avais exprimées à ce sujet dès le début de l’année 2019 ont été confirmées par Boris Johnson, lui-même, filmé en train d’avouer à des entrepreneurs nord-irlandais qu’il n’y aura pas de véritable contrôle entre l’île de Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord : “il n’y aura pas de formulaires, pas de vérifications, pas de barrières d’aucune sorte. Si une entreprise est invitée à remplir des documents administratifs comme des certificats d’exportation, elle doit contacter le Premier ministre et je lui demanderai de jeter ce formulaire à la poubelle” !
 Je m’inquiète en particulier pour nos agriculteurs. Un exemple concret : depuis août 2019, la Commission Européenne protège les producteurs de biocarburant européen au colza en appliquant des droits de douane compensateurs aux importations de biodiesel indonésien. Quelle efficacité pour cette mesure en cas d’accord commercial entre l’Indonésie et le Royaume-Uni qui n’a pas les mêmes intérêts agricoles que nous ?
Comment garantir que les futurs accords commerciaux négociés par le Royaume-Uni ne prévoient pas l’importation de produits aujourd’hui interdits en Europe mais qui pourraient pénétrer sur notre marché par négligence volontaire ou involontaire des douaniers britanniques ?
Cet accord qui a permis d’hâter la formalisation d’un compromis porte en lui les germes d’un risque mortel pour l’Union Européenne. Fort heureusement, rien n’est encore fait : le départ du Royaume-Uni officialisé aujourd’hui ne fait qu’ouvrir une période de transition qui doit notamment permettre de préciser la portée de ce protocole d’accord.
Un autre accord est possible : si le Royaume-Uni est attaché farouchement à son accès au marché unique, nouer une relation semblable à celle que nous avons avec la Norvège est une alternative plus conforme à nos intérêts.
Le soutien quasiment unanime du Parlement européen m’inquiète sur la lucidité des Européens : il est encore temps d’ouvrir les yeux sur le cheval de Troie que Boris Johnson risque d’installer au cœur de la cité européenne….

●Mouvement radical

[Communiqué sur l'affaire Mila]
Il y a quelques jours, une lycéenne a tenu des propos très hostiles à l'islam dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis, cette jeune fille est quotidiennement la cible de menaces de mort.
Dans ce contexte – pour le moins tendu – le délégué général du Conseil du Culte Musulman a publiquement excusé celles et ceux qui profèrent des menaces à l'endroit de Mila. Le Mouvement Radical ne peut admettre qu'un responsable religieux en vienne à justifier des menaces de mort.
Et ce matin, la ministre de la Justice a déclaré lors d’une interview radiophonique : «L'insulte à la religion est une atteinte à la liberté de conscience».
Deux enquêtes judiciaires sont ouvertes, l'une visant les menaces de mort, l'autre ayant pour objet de déterminer si les propos de l'adolescente relèvent de la « provocation à la haine raciale ». Il appartiendra donc à la justice – et à elle seule – de rendre un verdict.
Le Mouvement Radical rappelle qu’il est de la responsabilité de tous dirigeants politiques et cultuels de condamner fermement toutes formes de violence. C’est d’abord par la stricte application de nos principes républicains que nous pourrons rétablir la cohésion nationale mise à mal dans notre pays.


L’Humeur du Centriste. Et voici, messieurs, dames, l’invention abracadabrantesque du «centrisme autoritaire»!

Après les oxymores «extrême centrisme» et «centrisme révolutionnaire», voici maintenant le «centrisme autoritaire»!
Cette dernière appellation est tout aussi imbécile qu’ignominieuse pour une pensée humaniste et consensuelle dont le respect, la tolérance ainsi que la liberté, l’égalité et la fraternité sont les piliers.

On la retrouve – ironie de l’histoire – dans le magazine Marianne fondé par le journaliste au centrisme affiché, Jean-François Kahn, racheté et devenu le repère de nationalistes populistes dont un des fonds de commerce est de répandre les insanités les plus grossières sur les centristes…

Mais elle aurait tout aussi bien pu sortir de la bouche d’un membre de La France insoumise ou de celle d’un militant du Rassemblement national, à moins qu’elle ne vienne de l’éructation d’un manifestant en gilet jaune ou agitant un petit drapeau de la CGT.

Or donc celui qui serait le maître d’œuvre de ce «centrisme autoritaire», vous l’avez compris, n’est autre que le Président de la république lui-même.

Pire, selon le même magazine, il serait un «néolibéral autoritaire»!

Suprême insulte pour les auteurs de cette dénonciation auxquels on conseille fortement de relire le dictionnaire pour connaître la définition des deux qualificatifs qui n’ont aucun lien avec la personnalité et l’action publiques d’Emmanuel Macron».

Mais, pour ces personnes à la déontologie journalistique des plus minimalistes, plus on peut salir le Centre et ceux qui l’incarnent par des propos scandaleux, plus on est heureux.

Et on l’est également d’exciter sans cesse les haineux qui peuplent aujourd’hui les partis extrémistes ainsi que les mouvements de foule qui arpentent le macadam.

Même si je ne fais aucune illusion sur leur honnêteté intellectuelle, je rappellerai à tous ces imposteurs que la violence est venue d’abord des opposants au pouvoir – dont des élus, notamment des députés – avec des insultes, des propos lui déniant sa légitimité démocratique acquise dans les urnes, des appels à le renverser par la force.

Puis, il y a eu l’épisode ultraviolent des gilets jaunes, les attaques des personnes et des biens de membres de la majorité présidentielle, et l’épisode tout aussi violent des actions perpétrées par la CGT et Sud en marge de la grève éminemment politique contre la réforme des retraites où un des buts affichés, comme lors des manifestations séditieuses des opposants à la taxe carbone, un des slogans favoris était de faire «dégager Macron…

Et il a bien fallu contenir ces assauts, non pas contre un soi-disant pouvoir illégitime mais tout simplement contre la démocratie avec les forces de l’ordre de la république.

Car, oui, le Centre est un défenseur intransigeant, et de la démocratie, et de la république ainsi que de leurs valeurs.

Dès lors, une question se pose: que veulent ces personnages qui répandent sans vergogne la haine par leurs propos ou leurs agissements?

Ne serait-ce pas de détruire ce régime démocratique et cette république qu’ils haïssent tant?

Parce qu’accuser l’autre de ses propres visées est une technique aussi vieille que l’humanité et utilisée si souvent par les apprentis dictateurs et leurs troupes.



Centristement votre,



Le Centriste