«Déçue» et en «colère», la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher n’a pu que constater qu’«une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l'adoption d'un traité ambitieux contre la pollution plastique».
Parmi eux les Etats-Unis, la Chine et la Russie…
Chaque année, 450 millions de tonnes de plastique sont produits dont à peine 10% sont recyclés et qui polluent la planète dont les océans.
Et l’on retrouve de plus en plus de résidus de plastiques dans les organismes vivants dont les humains.
Emmanuel Macron avait, dans une intervention de dernière minute réclamé «un texte à la hauteur de l’urgence environnementale et sanitaire» et ce «pour notre santé, pour notre environnement, pour nos enfants.»
Cet échec, au-delà de ses conséquences désastreuses, monte une nouvelle fois l’incapacité de la communauté internationale de prendre la dimension de l’immense défi qui se présente à l’Humanité pour permettre à notre planète de demeurer habitable pour notre espèce et à lui assurer des conditions sanitaires de qualité.
Aujourd’hui, ce sont les producteurs de pétrole et ceux de plastique qui ont fait échouer ce traité.
Mais hier, ce sont d’autres intérêts qui ont bloqué d’autres mesures nécessaires et demains c’en sera d’autres.
Avec, en plus, des pays qui sont dans le rejet total de mesures environnementales comme les Etats-Unis de Donald Trump ou qui jouent un double-jeu en faisant semblant d’accepter des mesures sans les mettre en œuvre comme la Chine.
Quant à la France, Agnès Pannier-Runacher a été claire:
«La France ne renoncera pas. Je ne renoncerai pas. À l’échelle nationale, avec
notre Plan Plastique 2025-2030, nous allons accélérer la transition vers une
économie plus sobre en plastique, plus circulaire, plus soucieuse de réduire
nos déchets et de promouvoir le réemploi, plus protectrice de nos citoyens. Au
niveau européen, nous avons pris nos responsabilités et travaillé à un cadre
global de réduction de la pollution plastique et continuerons d’améliorer ces
outils au service des Européens.» Tout en ajoutant:
«Aucun pays ne peut gagner seul cette bataille. Il est temps que chacun assume
ses responsabilités : la santé de nos peuples ne se négocie pas.»
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