mercredi 5 août 2009

Editorial d’Alexandre Vatimbella - Le Centrisme, une politique équilibrée entre l’individu et la communauté

Ceux qui ont voulu noyer l’individu dans la masse ont échoué, créant des sociétés sous-développées, inégalitaires et inhumaines. Ceux qui ont voulu nier la communauté en mettant en avant l’individu-roi ont échoué, créant des sociétés riches mais inégalitaires et inhumaines. Et ils échoueront toujours et encore s’ils ne veulent pas créer, dans un système basé sur la liberté individuelle, ce lien social fort entre les êtres humains, seul capable de rendre le système politique, économique et social humaniste. Voilà le projet du Centrisme qui ne veut, ni nier l’individu, ni nier la communauté mais faire en sorte qu’en donnant la place équitable à chacun, on crée une personne équilibrée vivant dans une société équilibrée.

Car l’individu ne peut vraiment devenir libre que s’il devient une personne et qu’il possède cette liberté individuelle, moteur de sa différence ontologique mais aussi de sa capacité d’entreprendre, mais qu’il bénéficie également de la solidarité de la communauté, solidarité à laquelle il participe évidemment en étant un des membres de la communauté. Le tout dans le cadre d’une tolérance envers l’autre et, surtout, d’un respect envers cet autre qui n’est qu’un autre lui-même.

L’interdépendance de la liberté et de la solidarité est une évidence depuis que l’Humanité s’est organisée pour être plus forte vis-à-vis de son environnement. Sans liberté pas de solidarité, sans solidarité pas de liberté.

C’est pourquoi le Centrisme est un libéralisme social parce qu’il veut être une pensée responsable, non une utopie irréalisable. Il sait que la liberté est indispensable afin de libérer les énergies humaines qui, ensuite, bénéficieront à la société tout entière qui pourra alors pratiquer la solidarité. Car, sans création de richesse, et de richesse suffisante, pas de redistribution de cette richesse. C’est une évidence mais qu’il est toujours bon de rappeler. Et l’on a encore rien trouvé de mieux que la liberté comme base de la création de richesse. Même la Chine qui est une société politiquement fermée a été obligée de reconnaître que la liberté d’entreprendre était le seul moyen de sortir du sous-développement économique chronique dans lequel elle se trouvait.

L’Histoire est là pour nous rappeler cette évidence ainsi qu’à ceux qui construisent des chimères et, surtout, à ceux qui seraient tentés d’y croire. Car ces chimères aussi attendrissantes qu’elles soient sont dangereuses pour l’individu et la communauté.

Toute politique équilibrée doit faire en sorte que l’intérêt de l’individu et celui de la communauté dans lequel il vit coïncident si ce n’est, toujours, en tout cas dans la plupart des cas et que pour ceux restant des compromis acceptables soient trouvés et mis en place. Voilà ce qu’est le Centrisme, voilà ce que veulent les Centristes. Et, ça tombe bien, parce que c’est que souhaitent les Français.