samedi 30 avril 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centrisme mérite mieux que cela


Le Centrisme mérite mieux que le spectacle pitoyable auquel on assiste depuis 2007 et l’éclatement de l’UDF (même si tout était loin d’être extraordinaire avant!). Un spectacle qui a encore empiré ces dernières semaines avec les tentatives de préemption du Centre à des fins électoralistes ou d’ambitions personnelles.
Oui, le Centrisme mérite mieux que les petits arrangements entre amis qui se détestent; d’être le sous-marin de la Droite; de servir de réservoir de voix à la Droite et à la Gauche; de se voir frauduleusement et constamment assimilé à une moitié de droite et une moitié de gauche; d’être le repère d’opportunistes qui n’ont rien de centristes, ni dans leurs valeurs, ni dans leurs attitudes, ni dans leurs programmes; de se voir représenter par des partis qui pensent à eux avant de penser à la France; d’être pillé sans vergogne par tous ceux qui le vilipendent; d’être accusé de n’avoir aucune valeur; d’être traité n’importe comment par des médias qui mélangent tout et n’importe quoi.
Oui, le Centrisme mérite mieux que cela parce qu’il est une pensée originale; un projet humaniste pour la société; une recherche du consensus plutôt que de division; une volonté d’apporter le plus de liberté possible et le meilleur bien être possible à tout le monde; une promesse de respecter les différences de chacun; une construction d’un lien social fort et accepté par tous; un réformisme en constante recherche de la justice.
Heureusement, le Centrisme est plus solide que ne le pensent ses détracteurs et ses ennemis. Heureusement, il a également plus de dignité que ceux qui pensent qu’ils peuvent le manipuler et en profiter.
Heureusement, surtout, il possède des militants et des sympathisants qui croient en leur combat même si on tente, par tous les moyens, de leur bourrer le crâne en leurs expliquant que, scientifiquement, un centriste, ça ne peut pas exister. Heureusement, au milieu d’opportunistes et de ceux qui sont capables de le brader pour des miettes de pouvoir, il possède aussi quelques leaders qui croient en ce qu’ils disent et aux valeurs qu’ils défendent.
Oui, heureusement, car le Centrisme mérite vraiment mieux que cela. Pas pour lui mais pour les services qu’il peut rendre à la France. Et ils sont très nombreux.

jeudi 28 avril 2011

Une Semaine en Centrisme. Borloo, un diviseur des centristes qui pourraient se réunir sur son dos?


Au lieu d’être le fédérateur du Centre, Jean-Louis Borloo ne va-t-il pas être celui qui va encore plus le diviser? Ou, in fine, par un improbable retournement de situation pas aussi improbable que cela, ne sera-t-il pas celui qui permettra aux centristes de se réunir sur son dos?!
Examinons ces deux scénarios iconoclastes.
Or donc, le président du Parti radical s’est autoproclamé réunificateur en chef du Centre. Notons, au passage, que personne ne lui avait demandé d’endosser ce costume à part quelques aficionados que l’on trouve tout autant chez les radicaux qu’au Nouveau centre.
Tout au plus lui avait-t-on réservé une place dans la future confédération centriste qui devait être une formation réunissant tous les centristes, du Nouveau centre au Mouvement démocrate en passant par l’Alliance centriste et incluant quelques partis périphériques au Centre comme le Parti radical, la Gauche moderne, les Radicaux de gauche et Cap 21 qui partagent une vision politique proche de celle du Centrisme et soluble dans celle-ci.
Mais, dans sa volonté de vengeance envers l’UMP, Jean-Louis Borloo a voulu prendre à la hussarde le Centre afin d’en faire un moyen de pression sur Nicolas Sarkozy. Opération presque réussie si la ficelle n’était pas devenue trop grosse au fil de déclarations contradictoires, d’absence de projet politique et d’un défaut d’attitude centriste.
Les interrogations se sont alors faites de plus en plus fortes chez les militants du Nouveau centre et de l’Alliance centriste sur les réelles motivations de Jean-Louis Borloo, dont on ne peut pas toujours exclure l’ambition d’être le prochain premier ministre de Nicolas Sarkozy avant ou après 2012.
Sans parler d’une grande partie des troupes du Parti radical qui ne devraient pas suivre leur chef dans sa rupture avec l’UMP. Et de la grande majorité des centristes de l’UMP qui ont décidé de ne pas s’associer à sa démarche.
Quant au Mouvement démocrate de François Bayrou, il n’a évidemment pas répondu à l’invitation de Borloo de rejoindre la majorité présidentielle dans une formation de centre-droit.
Dès lors, sa formation républicaine, sociale et écologiste ne réunira pas, quoiqu’il arrive l’ensemble du Centre. Mais, scénario numéro un, en plus, celle-ci risque de diviser encore plus les centristes. Car, même si elle voit le jour, beaucoup ne la rejoindront pas et beaucoup de ceux qui le feront dans un premier temps ne s’y trouveront pas à l’aise.
In fine, les oppositions entre centristes pourraient donc être plus fortes qu’avant.
A moins que Jean-Louis Borloo ne parvienne à réaliser, sur son dos, la réunion de l’ensemble des formations du Centre!
Ce scénario numéro deux n’est pas aussi fantaisiste que cela. La tentative de récupération du président du Parti radical pourrait créer, en effet, un électrochoc dans la famille centriste.
Cette dernière, dans un sursaut de dignité, d’orgueil et de responsabilité ferait taire enfin ses inimitiés personnelles qui sont plus fortes et plus dérisoires que ses différences politiques pour prendre elle-même son destin en main.
Une fois cette réunification réalisée, le Centre proposerait alors au Parti radical de Jean-Louis Borloo de le rejoindre ainsi qu’à tous ceux qui se sentiraient proche de cette véritable confédération centriste. Ce qui ne serait que dans l’ordre normal des choses…
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

dimanche 24 avril 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Comme Jésus, le Centre n’existe pas!


Il y a des légendes tenaces que des soi-disant intellectuels sérieux véhiculent afin de tenter d’en faire des preuves «scientifiques». Parmi elles, Il en est de la non-existence de Jésus comme de celle du Centre.
L’important n’est pas de se demander si Jésus ou le Centre existent – là où leurs négationnistes tentent de déplacer le débat - mais pourquoi des personnes s’évertuent à nier l’existence de Jésus ou du Centre.
Car même si l’inexistence de Jésus était avérée, cela ne modifierait pas les fondements moraux et éthiques du Christianisme. De même pour le Centre où son inexistence ne remettrait pas en cause les idées et les valeurs humanistes promues par le Centrisme.
Dès lors, on peut qu’en déduire qu’il ne s’agit que de subterfuges pour attaquer de biais des visions du monde, de la société et de l’être humain de la part de leurs ennemis.
Tenter de décrédibiliser le message de Jésus ou le discours centriste par le négationnisme permet de détruire toute la construction spirituelle, intellectuelle et philosophique du Christianisme et du Centrisme sans les affronter réellement et honnêtement.
Si un homme nommé Jésus n’a pas dit ce qu’on lui fait dire, ces paroles prononcées n’ont donc pas de sens affirment péremptoirement ceux qui remettent en cause son existence. Si le Centre n’est pas un lieu politique alors le Centrisme n’est qu’une escroquerie, rabâchent ceux qui professent qu’il ne peut y avoir qu’une Droite et une Gauche.
Ce sont deux affirmations bien évidemment mensongères. Non seulement plus aucun historien des religions crédible ne remet en cause l’existence de Jésus mais plus aucun historien des idées sérieux ne nie l’existence du Centre.
Une fois rappelé ces évidences, l’humanisme qui découle des valeurs chrétiennes et des valeurs centristes est le présupposé du Christianisme et du Centre et non le contraire.
Sans cette vision religieuse humaniste, pas de Christianisme. Sans cette vision politique humaniste, pas de Centre. Le contraire, lui, n’a aucun sens!
Bien évidemment, les dévoiements du Christianisme comme du Centrisme ont été nombreux au cours des siècles et encore aujourd’hui. De grandes figures mystiques comme Léon Tolstoï ou politiques comme Alexis de Tocqueville nous l’ont rappelé et nous ont mis en garde contre ceux-ci.
Mais cela n’est pas une raison pour en profiter et jeter le bébé avec l’eau du bain. Car, que l’on soit d’accord ou non avec la vision religieuse humaniste du Christianisme ou avec la vision politique humaniste du Centre, celles-ci, comme toutes les autres, ont une substance et un intérêt pour le débat existentiel de l’humanité. Ce n’est pas en tentant de fermer les portes de la connaissance que l’on avance vers la vérité. Bien au contraire.

Actualités du Centre – Pour Jean-Louis Bourlanges, président de l’Institut du Centre, le Centre n’est qu’un appendice de la Droite!


Dans une interview au quotidien Le Monde, Jean-Louis Bourlanges, président de l’Institut du Centre prend fait et cause pour Jean-Louis Borloo comme leader des centristes, ce qui ne surprendra guère les initiés mais pose tout de même quelques questions sachant que cet institut regroupe l’ensemble des partis centristes qui ont chacun un candidat potentiel.
De façon plus étonnante, il reprend les arguments de la Droite pour contester la présence d’une candidature centriste à l’élection présidentielle de 2012. Selon lui, celle-ci ne se justifie que si elle est la «candidature de substitution» de la majorité présidentielle.
En clair, si le candidat centriste est capable d’être, dans les sondages, devant celui de la Droite (donc devant Nicolas Sarkozy) au premier tour, alors il devient le candidat naturel de la Droite et du Centre. Dans le cas contraire, il fera perdre Nicolas Sarkozy et permettra à Marine Le Pen d’être présente au second tour face au candidat de la Gauche.
Cette position est pour le moins étonnante d’un président d’un institut qui devrait défendre les positions du Centre et non celles de la Droite. Car personne ne va accuser la Gauche, par son score, d’éliminer le candidat de la Droite au second tour de la présidentielle. Comme il n’est venu à l’idée de personne d’accuser Jacques Chirac d’être le responsable de l’élimination de Lionel Jospin en 2002. Dès lors, si le Centre est bien un courant politique indépendant et unique, son candidat ne pourra jamais être responsable du mauvais score d’un candidat d’un autre courant politique indépendant et unique.
En fait, par ses propos, Jean-Louis Bourlanges dénie au Centre d’être ce courant indépendant et unique pour en faire un appendice de la Droite.
Pour justifier cette position qui n’est pas la position officielle de l’institut qu’il préside, Jean-Louis Bourlanges voit un avenir pour les centristes dans un pôle de centre-droit qui existerait par le bon-vouloir de l’UMP qui reconnaîtrait leurs mérites et leur donnerait les moyens d’être une force politique qui compte…
Dans le même temps, comme à son habitude, il critique – quoique de façon un peu moins virulente – son ancien chef, François Bayrou à qui il ne voit toujours plus d’avenir politique.
En résumé, Jean-Louis Bourlanges ne croit pas qu’il existe un Centre au centre de l’échiquier politique mais milite pour un centre-droit accolé à la Droite. C’est la thèse actuelle de toute la Droite. Position assez particulière pour un homme qui a accepté le poste de président de l’Institut du Centre même s’il se voyait à Matignon lorsque Jean-Louis Borloo était le favori pour occuper le poste de premier ministre de Nicolas Sarkozy.

mercredi 20 avril 2011

Une semaine en Centrisme. L’identité du Centre et du Centrisme en danger de mort


La mode actuelle du Centre et du Centrisme dans les médias et dans la classe politique est, paradoxalement, un énorme risque pour ceux-ci de perdre définitivement leurs identités respectives et de n’être plus qu’un objet non-identifié sans grand intérêt (ONISGI) auprès de la population.
Pour la plupart des journalistes - même ceux qui sont spécialisés dans le domaine politique (comme ce fut le cas de l’auteur de ce texte) -, le Centre se définit comme un espace modéré entre la Droite et la Gauche et le Centrisme est une série de postures qui consistent à n’être ni de droite, ni de gauche. Un peu court!
Mais, forts de cette grille d’évaluation basique, les médias ont distribué à des partis et des personnalités leur qualité de «centriste».
On y trouve, bien entendu, les partis centristes bien répertoriés (Nouveau centre, Alliance centriste, Mouvement démocrate) et des personnalités (Hervé Morin, Jean Arthuis, François Bayrou, Pierre Méhaignerie). Même si l’on pourrait discuter du degré de centrisme de ceux que l’on vient de citer, globalement, le consensus existe sur leur appartenance à la galaxie centriste.
On y trouve ensuite des partis et des personnalités qui méritent, pour le moins, une meilleure évaluation quant à leur qualité de centriste. Dans cette catégorie, on trouve Jean-Louis Borloo et son Parti radical, Jean-Marie Bockel et sa Gauche moderne, Jean-Michel Baylet et ses Radicaux de Gauche et de Corinne Lepage et Cap 21, parti qu’elle préside.
En revanche, la dernière catégorie est une complète supercherie. Ainsi, quand les médias déclarent centristes Dominique de Villepin ou Nicolas Hulot, il ne peut y avoir qu’une réaction de consternation face à une duperie des intéressés soigneusement relayée par les médias (tout cela rappelle un peu le cas de Bernard Tapie, il y a quelques années…).
Mettre dans la catégorie «centriste» tous ceux que les journalistes ne peuvent caractériser clairement est un danger mortel pour le Centre et le Centrisme qu’il convient de combattre.
Car il existe bien autre chose que le terme «modéré» et un positionnement «ni droite, ni gauche» pour caractériser le Centre et le Centrisme.
Tous ceux qui militent dans les partis centristes ou qui lisent, par exemple, les textes publiés sur le site Le Centrisme le savent depuis toujours.
Pour les autres, le risque est grand de faire des mélanges de genre, des amalgames et au final de leur faire penser que le Centre est un marigot rempli d’opportunistes et de personnes sans aucune idée et/ou personnalité.
Rappelons que c’était déjà la volonté de la propagande des ennemis des centristes lors de la Révolution française!
Ce qui étonne le plus, c’est la quasi-apathie des centristes au regard de cet amalgame et de cette duperie. Ainsi, sans poser la moindre question, le Nouveau centre et l’Alliance centriste, par la voix de leurs présidents respectifs, Hervé Morin et Jean Arthuis, ont décerné au Parti radical de Jean-Louis Borloo et à la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, leurs certificats de «centrisme» et s’apprêtent à les accueillir dans leur «confédération centriste» qui n’aura jamais aussi mal portée son nom.
Car ces deux formations sont, encore actuellement, membre de l’UMP pour le première et alliée de cette même formation de droite pour le seconde. Pire, depuis 2002, Jean-Louis Borloo a toujours revendiqué son étiquette de droite (avec un soupçon d’écologie) et Jean-Marie Bockel, celle de gauche (alors que Pierre Méhaignerie, par exemple, s’est toujours déclaré centriste). Les voilà depuis quelques semaines, seulement, «centristes», à ce qu’ils disent… On a connu la presse plus inquisitrice sur les affirmations des hommes politiques!
Pour ce qui concerne Dominique de Villepin, quelques membres des parti du Centre se sont, tout de même, inquiétés de l’étiquette de «centriste» que les médias lui ont accolé. Mais comme il représente environ 7% des voix actuellement, les leaders de ces partis sont demeurés étonnamment silencieux sur cette supercherie et même prêts à faire alliance avec lui.
Le cas de Nicolas Hulot est encore plus «abracadabrantesque» pour employer le terme de son grand ami (pas très centriste), Jacques Chirac. Car, non seulement, la star de TF1 a beaucoup d’amis à droite mais il a beaucoup de conseillers à gauche, voire à l’extrême-gauche, comme un de ses plus proches, Jean-Paul Besset. Quant à ces accointances centristes, avant qu’il ne se déclare candidat, elles n’étaient guère remarquables et remarquées …
Les leaders centristes, les vrais, doivent s’engager dans cette bataille de la communication. Dans un monde où il suffit souvent de prétendre pour être, il est inconcevable pour l’avenir du Centre et du Centrisme, pour le respect des militants et des électeurs centristes, qu’ils laissent croire que le Centre est une auberge espagnole et le Centrisme un simple jeu de rôle.
Bien sûr, le Centre n’est pas un club privé qui n’accepte plus de nouveaux membres. Bien au contraire. Mais il en faut plus pour en faire partie que de se déclarer centriste du jour au lendemain sans en apporter aucune preuve et alors que tout son passé milite en sens inverse.
Il en va de la crédibilité du Centre et du Centrisme. Il en va de leur existence.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

lundi 18 avril 2011

Actualités du Centre – Jean Arthuis souhaite que la confédération centriste voit le jour le plus rapidement possible


Dans un communiqué publié sur le site de son parti, Jean Arthuis, président de l’Alliance centriste rappelle qu’il a «tenu à ce que l’Alliance Centriste soit membre fondateur de la «Confédération des Centristes »».
Et il estime que «notre priorité est bien le rassemblement et le temps presse. Il est important de faire confiance et d’entrer dans le mouvement. Ce qui compte, maintenant, c’est le projet, expression de nos valeurs. Dès qu’il aura pris corps, nous devrons choisir celle ou celui d’entre nous qui nous paraîtra le plus apte à le porter devant les Français lors de la prochaine élection présidentielle. Notre identité est fondée sur nos valeurs mais nous avons besoin, certes d’un réseau de militants actifs, engagés et nombreux mais aussi d’élus tant au plan local que national».
Et il demande aux militants de son parti, «avec les amis de Jean-Louis Borloo, d’Hervé Morin et de Jean-Marie Bockel (…) en attendant ceux de François Bayrou» de prendre part «à la refondation de notre famille aujourd’hui éclatée et donc inaudible. Le temps presse, soyons constructifs et confiants. Osons».

Actualités du Centre – Jean-Louis Borloo veut construire une nouvelle formation centrale pour les dix ans à venir


Lors de sa visite à Marseille de la section du Parti radical, Jean-Louis Borloo a indiqué qu’il souhaitait, non seulement, mettre sur pied une nouvelle formation centrale pour les prochaines échéances électorales dont la présidentielle de 2012 mais former également pour «les dix années qui viennent une famille politique qui regroupe les attitudes et les regards communs des centristes, des radicaux, des gaullistes sociaux et des écologistes modernes? C'est cela que l'on construit, pas seulement pour une échéance, mais pour une décennie».

Actualités du Centre – Pour Pierre Méhaignerie, une confédération centriste doit inclure le Mouvement démocrate


Alors qu’il a décliné l’offre de quitter pour l’instant l’UMP, le député-maire centriste Pierre Méhaignerie a indiqué que «si on doit faire une confédération centriste, il faut parvenir à n’en faire qu’une». Et, dans sa vision cela veut dire que la «grande confédération centriste» qui doit être mise en œuvre «doit s’élargir à François Bayrou. C’est indispensable». 

dimanche 17 avril 2011

Actualités du Centre – Le Nouveau centre se félicite que la confédération centriste à venir soit dans une alliance à droite


Décidément le Parti radical et le Nouveau centre n’en finissent pas dans leur soi-disant volonté émancipatrice de donner des gages de fidélité à l’UMP et à Nicolas Sarkozy. Voilà, diront certains, le vrai visage d’un Centre incapable de vivre indépendamment de la Droite.
Le communique de presse publié à l’issu du dernier Bureau politique du Nouveau centre ne lèvera pas les doutes dans ce domaine.
En «appelant de ses vœux sa création effective au plus tard le 1er juillet prochain», il a «rappelé la vocation de la confédération à présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2012» ainsi que celle «de proposer une alternative centriste crédible au pays». Mais il a aussi rappelé tout aussi clairement l’«appartenance à l’actuelle majorité» de cette confédération.

vendredi 15 avril 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les radicaux actuels sont-ils légitimes à refonder le Centre? Non!


Il y a eu sans aucun doute de grandes figures radicales qui étaient centristes. Que ce soit Aristide Briand, le père de la loi sur la séparation de l’église et de l’Etat, qui disait, «l’art de la politique, c’est de concilier le désirable avec le possible». Ou que ce soit Jean-Jacques Servan-Schreiber, un des créateurs de l’UDF aux côtés de Jean Lecanuet. Mais, outre que ceux-ci ont été au sein même de leur famille des personnalités controversées en leur temps puis marginalisées, ils étaient dans leur vision et dans leur pratique politiques au-delà du radicalisme, notamment par leur universalisme et, en particulier, leur fédéralisme européen.
Car, le radicalisme n’est pas, dans ses fondements, centriste. Ne remontons pas à la publication du programme radical de Belleville en 1869 dont certains passages ne rougiraient pas à se trouver dans celui d’un parti d’extrême-gauche, ni à la création en 1901 du Parti «républicain radical et radical socialiste» qui le posait à gauche. Mais, posons-nous la question de son socle d’idées aujourd’hui.
En ralliant la Droite après avoir fait défection à la Gauche dans les années 1970 puis, après avoir fait partie de l’UDF, au Centre dans les années 2000, par son association dans l’UMP, le Parti radical a fait un tour de l’échiquier politique assez surprenant en peu d’années sans pour autant retrouver son lustre d’antan. D’ailleurs, son ralliement comme parti associé à l’UMP semblait signifier à terme sa disparition malgré les dénégations de ses responsables d’alors.
Les idées prônées par le Parti radical lors du passage de Jean-Jacques Servan-Schreiber à sa tête, celles d’un Etat laïc et réformateur couplées d’une volonté de décentralisation et de justice fiscale pouvaient très bien se fondre dans le Centrisme et elles l’ont été.
Mais celles qui ont cours depuis dix ans le sont nettement moins. Comme il n’y pas plus de programme du parti en tant que tel –un nouveau Manifeste radical devrait être adopté lors du prochain congrès en mai prochain-, les seules références sont les déclarations de ses leaders mais, plus encore, leurs pratiques politiques. Ces dernières sont sans équivoque, claires et nettes depuis dix ans: coller au plus près à celles de l’UMP et des gouvernements de Jacques Chirac et, surtout, de Nicolas Sarkozy jusque dans leurs dérives droitières. Les critiques qui se sont manifestées ces dernières semaines ont été proférées seulement après que le chef de l’Etat n’ait pas choisi Jean-Louis Borloo, comme premier ministre.
Car, il y a bien un problème crucial sur la redécouverte du centrisme par les radicaux. C’est celui de savoir ce que seraient aujourd’hui leurs positions si leur leader était à la tête du gouvernement. Seraient-ils d’accord avec les propos du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, par exemple, qui sont assez loin des valeurs humanistes centristes? Les positions du Parti radical de ces dix dernières années incitent à répondre oui. Rappelons que Jean-Louis Borloo ne voyait pas de problèmes particuliers à soulever lors de la reconduite des Roms en Roumanie à l’été 2010. Il faut dire qu’il se voyait alors en premier ministre…
Dès lors, quelle est la légitimité des radicaux à organiser le Centre? Pratiquement aucune sauf, pour eux, à nier tout ce qu’ils ont dit et fait encore hier.
Bien sûr, il est possible de faire son aggiornamento politique. Comme on l’a vu, le Parti radical s’en est fait une spécialité sous la V° République! S’ils le font, ils pourront évidemment rejoindre le Centre mais certainement pas s’introniser refondateurs en chefs.
Et, pour l’instant, rien n’est venu démontrer que tel était le cas.
Or donc, au jour d’aujourd’hui, et sans préjuger de l’avenir, même à court terme, rien ne doit inciter les centristes à se rallier conditionnellement ou inconditionnellement au Parti radical sous prétexte qu’il aurait un leader un peu plus populaire dans ses rangs que ceux des formations du Centre. D’autant que les intentions de vote en faveur de Jean-Louis Borloo dans les derniers sondages tournent autour de 5%. On a déjà vu mieux!
Si, envers et contre tout, l’on estime que les radicaux actuels ont une légitimité à refonder le Centre alors il est évident que le Mouvement démocrate l’a encore plus. Dans ses rangs, il y a d’authentiques centristes qui mènent le combat humaniste depuis des années. Le splendide isolement destructeur de son président, François Bayrou, est certes sans issu et ses œillades à gauche jusqu’à l’année dernière, condamnables par rapport à un Centre indépendant. Mais, enfin, le fond du parti est bien centriste.
Ce que l’on ne peut pas dire du Parti radical. D’autant que ses responsables continuent à proclamer leur loyauté totale envers la Droite. Ainsi, dans toutes leurs déclarations, ils affirment que la seule union possible pour le Centre est celle avec la Droite. Où est-ce écrit que les idées du Centre sont uniquement solubles dans celles de la Droite?! Elles ne sont solubles que dans elles-mêmes.
Les leaders centristes qui s’apprêtent à rejoindre Jean-Louis Borloo, risquent d’être les dindons de la farce comme lorsqu’ils rejoignirent Edouard Balladur en 1995. Tant pis pour eux. Mais ils vont entraîner avec eux beaucoup de vrais militants centristes et ils vont, encore une fois, dévoyer les valeurs centristes. Les strapontins sont, décidemment, hors de prix en ce moment…
Que les centristes désirent se réunir, quoi de plus légitime. Que leur espoir soit que cela se fasse le plus rapidement possible, c’est une évidence. Oui, le Centre a absolument besoin d’unité pour être utile à la France et aux Français, pour proposer son projet humaniste qui traverse, quelle que soit leurs différends actuels, tous les partis centristes, du Nouveau centre au Mouvement démocrate en passant par l’Alliance centriste. Que pour cela la maison commune ouvre ses portes à tous ceux qui veulent y participer, rien de plus de normal. Mais pas aux politiciens qui tentent de se trouver un espace uniquement pour leurs ambitions (ou leurs revanches) et qui prétendent vouloir la diriger sans l’avoir construite.

jeudi 14 avril 2011

Actualités du Centre – L’architecture de la future confédération centriste commence à être dévoilée


La confédération centriste qui est en train d’être mise au point par le Parti radical, le Nouveau centre, la Gauche moderne, la Convention démocrate et l’Alliance centriste sera une formation qui, à l’inverse de l’UDF, ne pourra compter des adhérents directs. De même, elle ne devrait pas être décisionnaire directement sur le choix d’un candidat à la présidentielle de 2012.
Bizarrement, elle devrait accueillir comme «membres associés» les centristes membres de l’UMP. En revanche, ils ne pourraient faire partie des instances décisionnaires.
La direction de cette confédération devrait être assurée conjointement par cinq personnes, Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, Jean-Marie Bockel, Hervé de Charrette, Jean Arthuis. De plus, il devrait y avoir un secrétaire général et deux porte-parole. Sans oublier un bureau national de 150 membres et un conseil national de 2.000 à 3.000 membres.
Reste évidemment aux partis qui la composeront à confirmer leurs adhésions par leurs instances représentatives. Si l’on sait quand cela se déroulera pour le Nouveau centre (7 mai), la Parti radical (14 &15 mai) et la Gauche moderne (28 mai), rien n’est déterminé pour l’Alliance centriste.

Une semaine en Centrisme. Pourquoi l’Alliance centriste doit «oser» dire non à la confédération version Borloo actuelle


L’Alliance centriste a été fondée en 2009 pour «réunir tous les centristes». Bel objectif mais qui a pâtit des tergiversations de son fondateur, Jean Arthuis, à lancer réellement cette nouvelle formation pendant de nombreux mois au cours desquels elle a fait un surplace désespérant. Du coup, elle est demeurée un groupuscule qui compte quelques élus et très peu de militants malgré une volonté de ces derniers de la faire exister. Dommage pour le Centre.
Car, aujourd’hui, alors que le Parti radical tente de faire une OPA sur le Centre avec l’aide d’un Nouveau centre inquiet pour son avenir et quelques groupuscules comme la Gauche moderne, il n’y a pas de refondation du Centre et encore moins de réunion de «tous les centristes».
Des centristes, des vrais, il y en a encore à l’UMP, il y en a dans cette nébuleuse de confédération qui se met en place et il y en a au Mouvement démocrate. Si le projet de Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, est de réunir tous ceux qui penchent à droite, il n’a pas envie d’y associer ceux qui penchent au centre, comme le Mouvement démocrate mais aussi comme une forte majorité de ceux qui ont rejoint les rangs de l’Alliance centriste.
Lorsque Jean Arthuis, dont nous avons souvent défendu le point de vue dans nos analyses, a proposé –et a eu raison de le faire-, au début de l’année, de créer une confédération centriste et a commencé celle-ci par un accord avec Hervé Morin, il était entendu que c’était le premier pas et que la prochaine étape serait de faire venir le Mouvement démocrate de François Bayrou et non le Parti radical qui se trouvait encore à l’intérieur de l’UMP et dont la sensibilité centriste ne sautait pas aux yeux. Rappelons que son président, Jean-Louis Borloo a été de tous les gouvernements de droite depuis 2002, sauf le dernier, et que, lorsqu’il a failli être nommé premier ministre de Nicolas Sarkozy, il avait repris à son compte tout le programme de celui-ci, alors qu’il ressemblait déjà dangereusement à celui d’une droite extrême.
Si des démarches secrètes ont bien eu lieu entre Jean Arthuis et François Bayrou, elles n’ont guère été poussées très loin et elles n’ont jamais débouché sur des réelles initiatives publiques. Même si le dernier comité exécutif de l’Alliance centriste a demandé à son président de prendre langue avec toutes les composantes du Centre, force est de constater que les derniers développements dans la galaxie centriste n’ont rien à voir avec une réunion de toute la famille, bien au contraire. Et l’idée que le Mouvement démocrate pourrait, en l’état, se fondre dans cette confédération est, au mieux, une naïveté, au pire, un mensonge.
Beaucoup plus problématique pour l’Alliance centriste, de déclarations en déclarations, les membres du Parti radical, du Nouveau centre, de la Gauche moderne et de tous ceux qui, dans la majorité présidentielle, voient d’un bon œil la naissance de cette confédération précisent bien qu’elle est dans une alliance à droite avec l’UMP et que son candidat à la présidentielle, s’il n’est pas qualifié pour le second tour, se désistera pour le candidat de droite, en l’occurrence, Nicolas Sarkozy, selon toutes probabilités.
Or, ceci va à l’opposé de la position politique de la formation présidée par Jean Arthuis. Celle-ci a posé comme préalables que toute formation réunissant les différentes composantes du Centre soit au centre du Centre, accueille tout le monde sans exclusif, propose un projet centriste défendant les valeurs du Centre, présente un candidat à la présidentielle qui ne roule que pour le Centre et ne se détermine dans ses alliances qu’entre les deux tours au vu des programmes de chacun des deux finalistes –s’il n’en est pas un- et d’un accord de gouvernement reprenant une partie de son programme.
Comme on peut le voir, ces préalables sont très loin des volontés de Jean-Louis Borloo, d’Hervé Morin, de Jean-Marie Bockel et de leurs lieutenants, d’arrimer cette confédération à l’UMP.
Dès lors, la seule réponse de l’Alliance centriste, en l’état actuel (ce qui ne préjuge pas d’une possible inflexion des positions du Parti radical et du Nouveau centre), est de dire non aux projets de Jean-Louis Borloo. Sauf à perdre son âme, c’est-à-dire la raison profonde de sa création.
Il s’agit, pour elle, à la fois de garder sa spécificité mais aussi de continuer à exister tout court. Car si beaucoup de demandent à quoi elle sert, on peut répondre que ce sont les valeurs qu’elle défend et son positionnement politique qui en fait sa différence dans la galaxie centriste.
Ses valeurs sont réellement centristes dans cet équilibre humaniste entre liberté et solidarité.
Son positionnement est d’être au centre du Centre et d’y rester quoiqu’il arrive afin d’être ce point d’ancrage pour tous les courants centristes qui se déchirent.
Or, le ralliement inconditionnel décidé par Jean Arthuis vide l’Alliance centriste de son originalité et de son utilité. Sans doute, ce dernier ne se fait plus d’illusions sur sa capacité à influencer le débat du Centre et cherche à monnayer la position au centre du Centre du parti qu’il dirige quand il peut encore le faire. Sa récente déclaration où il demande à ses troupes d’être «pragmatiques» le laisse supposer.
Car ce pragmatisme est d’accepter ce que les militants qui ont rejoint l’Alliance centriste refusent, c’est-à-dire un Centre encore morcelé et une confédération centriste tirant à droite.
S’agit-il d’une simple opération électorale (en vue des sénatoriales puis des législatives) ou, plus grave, d’un manque de courage politique d’un parti qui connait ses faiblesses? A la fin de son plaidoyer pour rejoindre inconditionnellement les centristes de la majorité, Jean Arthuis écrit, «osons». Il a raison, l’Alliance centriste doit oser. Elle doit oser être ce qu’elle est. Sinon elle disparaîtra.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

mardi 12 avril 2011

Actualités du Centre – Pour François Bayrou, le positionnement au centre de Jean-Louis Borloo «manque de crédibilité»


Comme on pouvait s’y attendre, François Bayrou a adressé une fin de non-recevoir à l’appel de Jean-Louis Borloo de le rejoindre dans une nouvelle formation de centre-droit. Le leader du Mouvement démocrate a même estimé sur France 3 que la démarche du président du Parti radical «manque de crédibilité».
Et, d’ajouter, qu’il suffisait «de regarder le pedigree de celui qui la propose: Jean-Louis Borloo a été ministre sans interruption de Jacques Chirac pendant cinq ans puis ministre sans interruption, et même numéro deux du gouvernement, tout au long des quatre années qui viennent de s'écouler. Jamais, en neuf ans, il n'a trouvé une réserve à exprimer. Venir dire aujourd'hui qu'il faut battre Nicolas Sarkozy, cela manque de crédibilité et d'indépendance».
Car, pour François Bayrou, il n’y a aucun doute: «C'est une opération qui vise à ramener le centre dans la majorité, vers Nicolas Sarkozy. (…)C'est une opération qui vise à faire croire que le centre ne peut exister que d'un seul côté de l'échiquier, à droite».
Donc, il continuera à défendre «cette proposition d'un centre pas verrouillé, pas pris en otage à l'intérieur d'une alliance quelle qu'elle soit. Je ne participerai à aucune combinaison qui viserait à enlever à cette famille politique son indépendance et sa capacité à proposer une alternance».

lundi 11 avril 2011

Actualités du Centre – Sondage: Borloo incarne mieux les idées du Centre que Bayrou


Est-ce le buzz médiatique créé par la sortie de l’UMP de Jean-Louis Borloo et l’annonce de sa probable candidature à la présidentielle? Est-ce le fait que les Français ne sont guère au courant des idées du Centre? Ou est-ce une réalité?
Toujours est-il que, dans un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, 37% des personnes interrogées estiment que c’est Jean-Louis Borloo qui incarne le mieux les idées du Centre. François Bayrou arrive juste derrière avec 36%, devant Dominique de Villepin (sic!) avec 19% et Hervé Morin avec 7%. Seuls 1% des sondés estiment qu’aucune de ses personnalités politiques incarnent les idées du Centre, ce qui laisse peu de place pour ceux dont le nom n’a pas été proposé dans les choix possibles comme Jean Arthuis.
A noter que 32% des sondées se déclarant proche du Mouvement démocrate ont choisi Jean-Louis Borloo (46% ont choisi Bayrou et 16%, Villepin et 6%, Morin).
L’écart est malgré tout beaucoup plus large pour ceux qui ont voté François Bayrou au premier tour de la présidentielle de 2007, puisque 53% estiment que c’est le leader du Mouvement démocrate qui incarne le mieux les idées du Centre contre 27% à Borloo, 17% à Villepin et 2% à Morin.
(Sondage réalisé les 7 & 8 avril 2011 sur un échantillon de 957 personnes représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

dimanche 10 avril 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Se battre pour le centrisme de demain


Je ne me bats pas pour le centrisme d’hier, celui du XIX° siècle, ni même pour celui du XX° siècle. Je me bats pour le centrisme d’aujourd’hui qui construit celui de demain, celui du XXI° siècle. Celui qui permettra au Centre d’édifier une société française humaniste, prospère et dynamique où chacun aura la capacité de vivre une existence pleine et épanouie.
Et tous les centristes doivent en faire de même s’ils ne veulent pas faire du surplace et, surtout, s’exposer à des critiques sur ce fameux Centre mou, sans saveur et dépassé politiquement, toujours à la remorque de la Droite et de la Gauche, rempli d’opportunistes en attente de quelques gratifications.
Peu importe ce qu’était le Centre hier. Son seul apport est de nous permettre de comprendre ses manques, ses erreurs afin de ne pas retomber dans ses travers. Toutefois, il n’est pas question, non plus, d’oublier ses succès. Mais, eux aussi, tout glorieux qu’ils soient, font partie du passé.
Le but du Centrisme d’aujourd’hui et de demain, pour être cette force politique d’entraînement de tout le corps social, est d’agir pragmatiquement par des réformes nécessaires, innovantes et justes sur un réel en continuelle évolution. Il ne peut, donc, se payer le luxe de regarder en arrière. Ni même de faire une pause dans sa mise à niveau car la réalité, elle, ne s’arrête jamais. Ce n’est pas une révolution permanente mais bien des réformes en continu!
Pour ce faire, il met en œuvre une ligne politique par des principes d’action sous-tendus par des valeurs.
La ligne politique du Centrisme du XXI° siècle est, comme je l’ai dit plus haut, de bâtir une société humaniste, juste et harmonieuse où chacun trouve sa place autour d’un lien social édifié à partir de ses deux valeurs centrales, la liberté et la fraternité (ou solidarité).
Pour y parvenir, le Centrisme a deux principes de bonne gouvernance: le réformisme et le juste équilibre. Le Juste équilibre nécessite une réforme continuelle qui adapte sans cesse les règles de vie en commun à la réalité sociétale et non le contraire, sans pour autant donner dans la démagogie, le renoncement et la facilité.
Rappelons que le juste équilibre est de pouvoir donner à chacun le plus qu’il peut recevoir de la société sans que l’autre n’en soit pénalisé. Il s’agit d’harmoniser tous les intérêts particuliers en donnant le plus de satisfaction possible à tous les citoyens.
Cette ligne politique et ces principes doivent être mis en œuvre autour des quatre valeurs du centrisme: la liberté, l’égalité, la fraternité et le respect.
Les centristes doivent se positionner sur ce corpus afin que leur combat soit à même de changer la société sans changer de société. Un combat qui n’a pas besoin, comme c’est le cas à gauche et à droite, de rêver d’une société qui n’existe plus ou n’a jamais existé.
Nous ne sommes pas ou plus dans une communauté unie dans un nationalisme ethnique mais où la solidarité sociale n’est pas de mise. Nous ne sommes pas, non plus, dans une société où un nébuleux «bien commun» prévaudrait sur un individu qui devrait accepter l’autorité de l’Etat qu’il soit providence ou incarnation.
Non, le challenge du Centre est bien de gérer cette modernité, cette postmodernité voire cette ultra-modernité pour que l’individu-monde, métissé culturellement et en communication mondialisée, de plus en plus libre et réclamant toujours plus d’autonomie demeure, au-delà de et malgré tout, une personne et non un électron libre sans lien avec sa communauté dans une dynamique qui permet de respecter ce qu’il est sans détruire le lien social. Un sacré challenge.
Tocqueville prévoyait dejà que ce serait un défi difficile, presqu’impossible. Mais tous les centristes, les vrais, savent qu’être du Centre est beaucoup plus difficile et courageux que d’être aux extrêmes. Car les centristes sont là pour relever les vrais défis et non faire de la gesticulation. C’est la beauté du politique et non la médiocrité du clientélisme. A chacun de choisir son combat…

samedi 9 avril 2011

Actualités du Centre – Hervé Morin a-t-il fait allégeance à Jean-Louis Borloo?


Présent sur le plateau de France 2 lors de la prestation de Jean-Louis Borloo sur son départ de l’UMP et sa probable candidature à l’Elysée, Hervé Morin a-t-il fait allégeance au président du Parti radical? C’est, en tout cas, ce que se sont demandés un certain nombre des membres du parti dont il est le président, le Nouveau centre. Du coup, il a du répondre sur son blog pour affirmer que ce n’était pas le cas.
Il faut dire que ceux-ci avaient de quoi être troublés puisque Jean-Louis Borloo s’est présenté comme le leader naturel de la nouvelle alliance entre modérés de la majorité présidentielle et qu’il n’a pas repris à son compte l’appellation de «confédération centriste» inventée par Hervé Morin et Jean Arthuis de l’Alliance centriste.
Pire, pour le président du Nouveau centre, Jean-Louis Borloo s’est pratiquement déclaré candidat à la présidentielle en estimant qu’il était le mieux placé. Or, toute la stratégie d’Hervé Morin pour exister politiquement est d’affirmer qu’il sera en lice pour l’élection de 2012…
Il a donc voulu relativiser sa présence en affirmant que sa «présence était l’expression de la démarche que nous voulons mener avec Jean-Louis Borloo, Jean Arthuis, Jean-Marie Bockel, et plus largement tous ceux qui se reconnaissent dans notre ambition centriste de proposer une alternative aux Français en 2012», ajoutant  qu’il était «toujours aussi déterminé à porter cette alternative en 2012. Mais cette détermination n’empêche pas d’être intelligent, et de jouer collectif».
Crédité d’environ 2% des intentions de vote dans les sondages, Hervé Morin a du mal à rendre crédible sa candidature et à faire naître une dynamique en faveur de celle-ci.

Actualités du Centre – L’étrange silence de Jean Arthuis sur les ambitions de Jean-Louis Borloo


Pas invité sur le plateau de France 2 pour écouter Jean-Louis Borloo annoncer son départ de l’UMP, la création d’une nouvelle formation politique et sa probable candidature en 2012, Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste n’a pas réagi directement à ces propos.
Ce silence est d’autant plus étrange que Jean-Louis Borloo n’a cité ni le sénateur de la Mayenne, ni son parti lors de sa prestation télévisée et alors que les deux hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises ces derniers mois.
Il faut dire que si l’on s’en tient au discours récurrent de Jean Arthuis toujours au cours de ces derniers mois, il ne saurait faire partie d’une réunion des centres qui ne serait pas indépendante de la Droite et qui n’inclurait pas (ou, en tout cas, qui ne ferait pas tout pour cela) le Mouvement démocrate de François Bayrou.
Or, Jean-Louis Borloo a répété qu’il n’était pas question pour lui de sortir de la majorité présidentielle et que l’alliance de la nouvelle formation serait évidemment avec l’UMP. De même, il a bien cité François Bayrou, mais pour lui demander de rejoindre l’alliance entre la Droite et le Centre, sachant que cette condition est inacceptable pour ce dernier.
On se serait attendu, dès lors, à ce que Jean Arthuis indique que les conditions qu’il a posées n’étaient pas réunies pour que son parti rejoigne cette nouvelle formation. Rien de tout cela. Ce qui fait penser qu’il se trouve dans une situation délicate, gêner aux entournures, au regard de sa volonté de refonder le Centre mais sans pour autant apparaître comme rejoignant la majorité présidentielle tout en ne restant pas à l’écart du mouvement de réunification.
Gageons qu’il apportera une clarification sur ses intentions dans les jours qui viennent.

Actualités du Centre – Les centristes de l’UMP tiraillés entre indépendance et peur de rétorsions


Cela fait des mois que les centristes de l’UMP n’arrêtent pas de se plaindre de la place qui leur est faite dans le parti de Nicolas Sarkozy. Beaucoup souhaitent quitter le navire mais peu ont annoncé leur départ dans la foulée de celui de Jean-Louis Borloo. N’existant pratiquement plus politiquement, ils savent également qu’ils ne doivent leurs sièges qu’à un accord électoral avec la Droite.
Pour autant, il n’est pas impossible que certaines défections aient lieu avant la présidentielle de 2012. Plus probable est la cassure de l’UMP après l’élection si Nicolas Sarkozy est battu. Il semble que beaucoup de centristes de l’UMP se préparent à cette éventualité sans grand regret.
C’est sans doute comme cela qu’il faut interpréter les propos de Pierre Méhaignerie, le président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, lorsqu’il affirme que les centristes de l’UMP seront fidèles à leur contrat de législature avec la Droite jusqu’à l’année prochaine «mais après, lors de la prochaine législature, le débat est ouvert».

Actualités du Centre – L’UMP menace les centristes de la majorité


C’est encore le temps des regrets. La plupart des dirigeants de droite de l’UMP (et quelques-uns qui s’estampillent centristes) et de nombreux membres du gouvernement qui sont montés au créneau ces deux derniers jours ont regretté la décision de Jean-Louis Borloo de quitter le parti majoritaire.
Mais, derrière, commence à pointer les menaces comme celles du Premier ministre, François Fillion. Celui-ci, après s’être déclaré proche des idées centristes –mieux vaut tard que jamais!- a estimé que les centristes qui partent de l’UMP ainsi que la probable candidature d’un centriste à la présidentielle ne ferait le jeu que des adversaires de la majorité présidentielle et que celle-ci n’avait pas les moyens de gérer la division et les candidatures multiples en 2012.
Au menu des rétorsions qui pourraient être agitées ou adoptées par l’UMP, il y a bien sûr celle de ne pas investir certains députés centristes sortants qui auraient alors du mal à se faire réélire même si c’est une arme à double tranchant, beaucoup de dépités de Droite ayant besoin de voix centristes pour garder leurs circonscriptions.

vendredi 8 avril 2011

Une semaine en Centrisme. Les centristes doivent-ils suivre Jean-Louis Borloo?


Or donc, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, a fait son «coming out» centriste. Ou plutôt, il s’est déclaré «républicain social et écologiste» et souhaite rassembler le «pôle social» de la majorité présidentielle.
Pour cela, il veut créer une nouvelle formation qui réunirait les centristes de droite, les gaullistes sociaux, «l’aile gauche de la majorité» (la petite Gauche moderne) et des écologistes. S’il n’a pas cité Jean Arthuis de l’Alliance centriste dans ce rassemblement, il a, en revanche, appelé François Bayrou à revenir dans le giron de l’alliance Droite-Centre pour la prochaine présidentielle.
Enfin, il a redit que cette formation et le candidat qui porterait son étendard en 2012 ne serait pas contre Nicolas Sarkozy mais dans le même camp. Pour autant, celui-ci se présentera pour gagner et non faire de la figuration.
Que doivent penser les centristes de ce discours? Doivent-ils rejoindre, les yeux fermés, celui qui, depuis 2002, est un soutien indéfectible de tous les gouvernements de Droite? Est-il sincère et crédible dans son nouvel habit?
Ces questions ne sont pas anodines car elles engagent le Centre, ses valeurs et sa vision de la société. Rappelons que le soutien des centristes à Edouard Balladur en 1995 avait été un fiasco pour le Centre.
Au niveau du discours, Jean-Louis Borloo ne s’est jamais défini ces dernières années comme un centriste mais comme un républicain social et écologiste. C’est une différence qui n’est pas anodine. Revendiquer uniquement l’héritage radical n’en fait pas un homme du Centre. N’oublions pas que, dans l’histoire, les radicaux se sont souvent retrouvés au centre par hasard et non forcément par une volonté politique.
Ceci dit, les valeurs radicales sont compatibles avec celles du Centre et la vision d’une France rassemblée est partagée par le radicalisme et le centrisme.
En outre, les propos de Jean-Louis Borloo sur la nécessité de construire une société apaisée, consensuelle et responsable par d’importantes réformes et une pratique politique pragmatique où l’idéologie ne remplacerait pas la réalité sont également compatibles avec le projet centriste.
Reste trois points qui sont plus problématiques: les composantes de cette nouvelle formation, son indépendance et la stature de chef de Jean-Louis Borloo.
Sur le premier point, force est de reconnaître qu’elle ne couvre pas tout le spectre du Centre, loin de là. Le Mouvement démocrate est laissé sur le bord de la route. L’appel de Jean-Louis Borloo à François Bayrou de le rejoindre est de la rhétorique pure, au moins pour l’instant.
Du coup, la volonté d’inclure des «gaullistes sociaux» apparaît comme une sévère déviation de la ligne centriste. Surtout si le président du Parti radical pense aux amis de Dominique de Villepin qui n’ont rien de centriste. Quant aux «écologistes», on ne sait qui ils sont. En revanche, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel est certainement soluble dans le Centrisme.
Sans oublier que beaucoup de radicaux refusent l’étiquette centriste. Rama Yade, la nouvelle égérie de Borloo a même déclarée qu’elle n’était pas centriste.
Sur le deuxième point, les propos de Jean-Louis Borloo sont sans équivoques. La nouvelle formation fait partie de la majorité présidentielle. Même si on peut penser que, dans les mois qui viennent, elle prendra de plus en plus d’indépendance face à l’UMP et au gouvernement, cette volonté de demeurer, quoiqu’il arrive, collé à la formation de Droite empêche une véritable indépendance.
L’indépendance politique –que pratiquent l’UMP et le PS- n’est pas une posture sans sens profond. C’est affirmer que l’on se détermine dans ses alliances électorales et gouvernementales par rapport à sa propre identité et à son propre programme (et donc avec ceux qui en sont les plus proches) et non, a priori, par rapport à un parti quelconque ou à son programme.
Or, vouloir arrimer cette nouvelle formation qui s’affirme indépendante à l’UMP sans savoir quel sera le programme de cette dernière est évidemment une incongruité, voire une contradiction majeure.
Une contradiction qui va totalement à l’encontre du positionnement du Mouvement démocrate de François Bayrou mais aussi à celui de l’Alliance centriste de Jean Arthuis. Et si ces deux partis ne font pas partie de la nouvelle formation, alors ce «rassemblement centriste» n’en sera pas un.
Sur le troisième point, force est de reconnaître que la stature de chef de Jean-Louis Borloo a toujours été discutée, avec raison. S’il ne fait aucun doute qu’il a les capacités intellectuelles et qu’il est un chef d’équipe compétent, ses hésitations, son refus de prendre des risques, sa volonté de toujours ménager la chèvre et le chou afin de pouvoir plus facilement rebondir (avant que Fillion lui soit préféré à Matignon, il avait repris à son propre compte toute la politique de Sarkozy avant d’en critiquer une bonne partie une fois recalé…).
Pourra-t-il, dès lors, être un chef incontesté, poursuivant une vision politique sans dévier de sa route? Au vu de son passé, rien n’est moins sûr. Mais, peut-être a-t-il désormais cette volonté. A lui de le prouver rapidement.
Au vu de tout ce qui précède, les centristes doivent-ils rejoindre Jean-Louis Borloo?
La perspective enthousiasmante de créer une nouvelle formation située au centre de l’échiquier politique capable de peser sur la vie politique française inciterait à répondre par l’affirmative.
Pour autant, les centristes ne peuvent, en l’état, accepter une indépendance ad minima de celle-ci. D’autant qu’aujourd’hui elle ne pourra pas réunir toutes les composantes du Centre.
Espérons que les négociations qui vont se poursuivre permettront de lever les ambiguïtés sur le positionnement politique et électoral de Jean-Louis Borloo. Au jour d’aujourd’hui, il a posé un jalon important. Mais il doit aller plus loin. Beaucoup plus loin. Sa route vers le Centre est loin d’être achevée.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Actualités du Centre – Pour François Bayrou, il ne faut qu’un candidat du Centre en 2012


Dans une interview au quotidien Le Figaro, le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, a estimé que, pour qu’il y ait une confédération centriste où il pourrait se reconnaître, il faut que celle-ci soit indépendante de la Droite et de la Gauche et qu’elle n’ait qu’un candidat pour 2012. Donnée avant l’intervention de Jean-Louis Borloo sur France 2, elle montre tout ce qui sépare encore les deux hommes. Extraits.
Face à la montée des extrêmes, le centre a-t-il encore un espace?
Plus que jamais. Car le vote extrémiste est non seulement un danger moral pour le pays mais une impasse politique. Le Front national au second tour, c'est la garantie absolue de la victoire pour l'UMP ou le PS. Nous sommes les seuls à pouvoir proposer un changement véritable, un nouvel ordre politique, sans impasse et sans risque.
Accepteriez-vous de participer à une confédération des centres avec Jean-Louis Borloo, Jean Arthuis ou Hervé Morin?
Pour que le centre trouve sa force, il y a trois conditions: reconnaître que le centre est indépendant de la droite et de la gauche, que son projet est différent, et donc sortir de la dépendance politique et financière à l'égard de l'UMP; revendiquer une vocation majoritaire et donc s'élargir vers des sensibilités nouvelles, accepter le dialogue avec tous les républicains; tourner la page des divisions et accepter le principe «un candidat et un seul en 2012». Au bout du compte, cela revient à une question: voulez-vous vraiment le changement ou, au fond, souhaitez-vous que le pouvoir en place l'emporte pour cinq ans de plus?
Serez-vous candidat en 2012?
Mon action n'a qu'un but: obtenir un changement profond pour le pays qui ne peut se décider qu'à la présidentielle. Pour cela, j'ai refusé toute complaisance, toute proposition, toute compromission avec le pouvoir. Il fallait ces années de lutte et d'intransigeance pour que, le jour venu, les électeurs sachent qu'ils ne seront pas trahis.
Quelles seront vos priorités?
Nous devons donner au pays un projet qui le rassemble. Non pas un projet de parti, mais un projet de pays. Ce projet doit être soutenable dans le temps, ce qui exige les équilibres financiers et budgétaires. Il doit permettre à la France de retrouver la production sur son sol, et donc les emplois qui vont avec. Il proposera un grand contrat éducatif qui est la seule clé pour l'avenir. Il définira des institutions qui permettront de changer pas seulement de pouvoir, mais le pouvoir. Séparation des pouvoirs, loi électorale juste, représentation de tous les courants, par un système à l'allemande par exemple.

jeudi 7 avril 2011

Actualités du Centre – Jean-Louis Borloo quitte l’UMP pour former une «alliance républicaine, sociale et écologiste» et est prêt pour la présidentielle


Lors de l’émission «A vous du juger» sur France 2, jeudi soir, Jean –Louis Borloo a annoncé qu’il quittait l’UMP afin de former avec les autres partis de la majorité présidentielle (Nouveau centre, gaullistes sociaux et Gauche moderne). En revanche, il n’a pas cité l’Alliance centriste de Jean Arthuis.
Ce nouveau parti situé au centre devrait être nommé d’un nom proche de «alliance républicaine, sociale et écologiste».
En outre, Jean-Louis Borloo a indiqué que cette alliance avait vocation à présenter un candidat à l’élection présidentielle et de la gagner. Il a ajouté que si ses amis politiques lui demandaient, il serait prêt à être ce candidat.
Il a indiqué que s’il se présentait, il ne serait pas un candidat pour aider Nicolas Sarkozy à gagner la présidentielle.
Quant à François Bayrou, Jean-Louis Borloo a déclaré qu’il avait besoin de lui.

Actualités du Centre – Pour François Sauvadet (Nouveau centre), il y aura un candidat centriste en 2012 issu de la confédération centriste


François Sauvadet a indiqué qu’une candidature centriste à l’élection présidentielle de 2012 lui semblait «inéluctable» et qu’elle proviendrait des rangs de la confédération centriste en train d’être mise en place par les centristes de la majorité présidentielle et l’Alliance centriste.
Et, pour lui, le meilleur candidat est Jean-Louis Borloo et non le président de son propre parti, Hervé Morin. A noter que le Président du Parti radical devrait se prononcer ce soit sur la constitution d’une confédération centriste indépendante.
Selon le président du groupe Nouveau centre à l’Assemblée nationale, la confédération centriste demeurera dans son alliance avec l’UMP et participera à la réélection de Nicolas Sarkozy.
Il n’a pas exclue que le Mouvement démocrate de François Bayrou en fasse partie mais en posant comme préalable son ralliement à la majorité présidentielle et à l’alliance avec l’UMP. Une condition évidemment inacceptable pour le MoDem.

lundi 4 avril 2011

Actualités du Centre – Etats-Unis – Barack Obama candidat à la présidentielle de 2012


Le président américain, Barack Obama, a décidé de se présenter à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de novembre 2012. Cette candidature était largement prévisible et avait été quasiment annoncée par son entourage ces derniers jours.
Dans un message à ses supporters, Barack Obama leur demande de se mobiliser dès maintenant même si la vraie campagne, selon lui, ne commencera que dans un an. En outre, il leur explique qu’il était dans l’ordre des choses qu’il se représente car le travail de réforme et de remise sur les rails des Etats-Unis ne pouvait se réaliser au terme d’un seul mandat de quatre ans.
A noter que Barack Obama avait toujours indiqué qu’il préférait ne faire qu’un mandat en prenant des décisions importantes et en mettant en route des réformes plutôt que de faire deux mandats sans avoir rien accompli.
Au vu de son travail, son premier mandat aura été rempli de ce point de vue. Ce sera aux électeurs de dire s’ils veulent encore quatre ans de cette politique et de ces réformes essentiellement centristes.

dimanche 3 avril 2011

Actualités du Centre – L’Alliance centriste veut une confédération centriste avec toutes les composantes du Centre


Lors de son dernier comité exécutif, l’Alliance centriste a affirmé vouloir prendre toute sa part à la refondation de la famille centriste. Rappelons que c’est même la raison de sa fondation en 2009, «réunir tous les centristes» comme l’affirme son slogan.
Ainsi, le comité exécutif a chargé son président, Jean Arthuis, de rencontrer tous les responsables des autres partis centristes ainsi que celui de la Gauche moderne.
Pour l’Alliance centriste, la condition pour que les formations fassent partie de cette confédération est l’indépendance. Et cette confédération doit ouvrir sa porte à tous les partis, du Mouvement démocrate au Nouveau centre, en passant par le Parti radical. Des positions que tous ne partagent pas chez les centristes.

vendredi 1 avril 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centre est du centre… sauf pour les imbéciles!


La Droite est de droite. Seuls des imbéciles pourraient prétendre qu’elle est de gauche. Car, si c’était le cas, alors, elle s’appellerait… la Gauche! La Gauche est de gauche. Seuls les mêmes imbéciles pourraient prétendre qu’elle est de droite. Car si c’était le cas, alors, elle s’appellerait… la Droite.
Ce sont pourtant ces mêmes imbéciles qui prétendent avec tout le sérieux ridicule que l’on connaît chez eus que le Centre est de droite sans que cette imposture n’émeuvent outre mesure la logique des doctes politologues et la raison de certains électeurs prêt à tout gober.
Mais pourquoi débitent-ils cet oxymore? Ont-ils un problème de vision ou, tout simplement, sont-ils les anciens cancres des cours de géométrie?! Plus sérieusement, il s’agit d’intérêts idéologiques et électoraux.
Pour les imbéciles de gauche qui le professent, il convient de décrédibiliser le Centre afin de s’approprier ses électeurs sociaux et pour les imbéciles de droite de justifier une mise sous tutelle tout en récupérant ses électeurs libéraux.
Quant aux imbéciles du Centre qui le reprennent (eh oui, il en existe), il s’agit, soit de postuler à un strapontin gouvernemental, soit de défendre son siège d’élu, soit les deux à la fois. Sans parler de ceux qui se sont trompés de camp (ce qui n’est guère étonnant de la part d’imbéciles).
Car ils confondent tout. Ils confondent positionnements politiques et alliances électorales.
Qu’il y ait des points d’accord entre la Droite et le Centre est une réalité. Qu’il y en ait entre la Gauche et le Centre également. Car, pour paraphraser Raymond Aron, seul le Centre n’est pas un courant politique hémiplégique. Seul, il est sans attache clientéliste et au service de toute la communauté, embrassant l’ensemble du questionnement politique dans une démarche pragmatique et professant la pratique du juste équilibre.
Quant on constate des proximités dans les idées et les visions, le terrorisme intellectuel de la Droite et de la Gauche est de s’en emparer à son profit.
Mais, enfin, quand, sur certains points, la Droite et le Centre partagent des idées ou des valeurs, c’est bien la Droite qui se rapproche du Centre et non le contraire. Le tiraillement actuel de l’UMP entre extrême-droite et centre-droit en est une preuve éclatante. Même chose avec la Gauche. Les hésitations du PS entre l’extrême-gauche et le centre-gauche depuis des lustres en constituent une autre preuve.
Bien entendu, dans une vision idyllique centriste, le Centre n’aurait pas besoin de faire des alliances électorales pour gouverner. Malheureusement pour lui, la réalité est toute autre. Du coup, les partis centristes font des compromis au service de leurs idées et de leurs valeurs afin d’apporter leur contribution au gouvernement de la France, ce qui est le but de toute formation politique responsable.
Que ce soit avec la Droite ou avec la Gauche, l’histoire politique de la France, pour ne citer qu’elle, le démontre aisément.
Qu’en 2012 le Centre décide de faire alliance avec la Droite ne signifie pas qu’il sera devenu de droite. Qu’il décide de s’allier avec la Gauche ne fera pas qu’il soit devenu de gauche. Ou, alors, il faudra dire, de même, que la Droite ou la Gauche est devenue du centre.
On pourrait sourire de ce genre de discussions qui semblent surréalistes voire… imbéciles. Malheureusement, la pratique politique nous apprend qu’il suffit de marteler des contre-vérités pour qu’un jour elles deviennent, dans l’esprit de beaucoup, des évidences. Et ces contre ces fausses évidences que le Centre se bat depuis toujours. Dont celle-ci.

Actualités du Centre – Pour Philippe Folliot (Alliance centriste), la confédération centriste ne peut regrouper que des partis indépendants


Alors que le Parti radical reste dans le flou total sur son indépendance et sur ce qu’il entend par une confédération des centres, que le Nouveau centre est divisé sur le sujet et que le Mouvement démocrate continue à affirmé qu’il est le seul parti centriste, l’Alliance centriste continue de prôner la réunion de tous les centristes des amis de François Bayrou à ceux de Jean-Louis Borloo en passant par ceux d’Hervé Morin.
C’est ce qu’a rappelé le député Philippe Folliot, porte-parole de l’Alliance centriste lors d’un passage ans le département du Nord qui estime, par ailleurs qu’il y a un «préalable» pour réaliser cette confédération, «que les centres qui la composent soient indépendants».
Par ailleurs, il a estimé qu’«avant de régler la question du candidat, il faut avant tout réfléchir au projet», car «la confédération ne doit pas être une manœuvre politique destinée à combler un espace politique, mais bien une offre crédible».