dimanche 28 février 2010

Actualités – France – Nouvelles démissions au Mouvement démocrate


Les affaires ne s’arrangent pas pour François Bayrou à quelques jours des élections régionales puisque de nouvelles démissions ont été enregistrées dans son parti. Le plus embêtant pour le leader du Mouvement démocrate est que les raisons avancées par les nouveaux démissionnaires concernent avant tout sa gestion du parti, l’absence de démocratie interne et une fixation obsessionnelle sur l’élection présidentielle de 2012.

C’est ainsi que l’on trouve, dans cette vague assez importante de démissions ces dernières semaines, deux raisons qui sont parfois indépendantes. La première est la ligne politique de plus en plus à gauche et écologiste (Jean-Luc Bennahmias parlant de mettre en œuvre l’écologisme et la social-démocratie comme références idéologiques du parti) qui fait fuir les vrais militants centristes encore nombreux au MoDem. La deuxième est l’autocratisme de plus en plus pesant de François Bayrou qui gère le Mouvement démocrate comme sa petite entreprise en vue des présidentielles et qui a tourné le dos à toutes les promesses de démocratie interne et de transparence qui avaient présidé à la création de son parti et qui avaient séduit tant de militants de centre-gauche des classes moyennes supérieures déçues par le Parti socialiste et par les Verts et leurs affrontements idéologiques internes.

Les nouvelles démissions dans les Hauts-de-Seine pointent ainsi «l'impasse dans laquelle nous ont menés les erreurs stratégiques, la carence de direction de notre mouvement, les entorses répétées à notre démocratie interne et l'irrespect des militants». Des reproches souvent entendus à travers la France en provenance des autres fédérations du parti mais aussi de la part des créateurs du Nouveau Centre au-delà des divergences de positionnement politique.

samedi 27 février 2010

Actualités – Etats-Unis – Echec de la rencontre «bipartisane» autour du plan santé de Barack Obama


A l’initiative de Barack Obama, les élus démocrates et républicains se sont réunis avec le Président des Etats-Unis, jeudi 25 février, pour tenter de rapprocher leurs points de vue sur la réforme nécessaire – tout le monde en convient – du système d’assurance santé du pays. Retransmis en direct à la télévision, cette rencontre de sept heures n’a pas permis, comme le supposaient les commentateurs, de trouver des terrains d’entente. Barack Obama avait fait de nombreuses concessions mais les républicains désiraient que l’on abandonne carrément son plan pour en élaborer un autre, une demande qui ne pouvait évidemment pas être prise en compte par la Maison Blanche au risque de démontrer la faiblesse du président et la reconnaissance des critiques virulentes de l’extrême-droite républicaine concernant les mesures qu’il contient.

Du coup, ces échanges «bipartisans» ouvriront sans doute la voie à un vote du Sénat sur son texte primitif par le biais d’une procédure dite de «réconciliation» qui permet de contourner le blocage des élus républicains par la procédure du «filibustering» exigeant pour la contrecarrer le vote de soixante sénateurs (les démocrates ne pouvant plus compter que sur 59 voix depuis leur défaite dans le Massachusetts). La procédure de la réconciliation qui ne demande qu’une majorité simple de 51 voix (sur 100 sénateurs), déjà mise en œuvre de maintes fois et notamment par George W Bush, est le plus souvent utilisée dans le domaine budgétaire.

Une semaine en Centrisme - Le réformiste, le «nouveau» Barack Obama?


Pour bien comprendre le soi-disant revirement politique de Barack Obama depuis quelques semaines, depuis la perte d’un siège de sénateur par le Parti démocrate, il faut prendre ce recul nécessaire que bien peu de commentateurs prennent de nos jours, malheureusement. Nous avons toujours démontré ici que le président des Etats-Unis était un centriste réformiste. Non seulement parce qu’il l’a toujours dit mais aussi parce que tous ses actes en font foi. Rien de nouveau là-dessus, il l’est encore. Oui, mais voilà, de nombreux commentateurs semblent le découvrir après en avoir fait un «liberal», un homme bien ancré à gauche, ce qu’il n’a jamais été/

Ceux qui prétendent que Barack Obama est un homme de gauche estiment que la campagne présidentielle de 2008 avec son mot d’ordre «Change» (le changement) et les mesures prises début 2009, une fois qu’il accédé au pouvoir, ont démontré qu’il était plutôt un «socialiste» qui voulait transformer en profondeur la société.

Le problème est qu’ils ont confondu – sciemment ou non - le conjoncturel et le structurel et qu’ils ont mélangé, souvent malhonnêtement, la nécessité de reconstruire les Etats-Unis et la manière de gouverner un pays reconstruit.

Ainsi, lorsque qu’Obama arrive au pouvoir, il se retrouve devant une grave crise conjoncturelle, non plus essentiellement politique suite à la présidence polarisée de Bush, mais essentiellement économique (avec une décroissance) et sociale (avec un fort taux de chômage). Sa priorité n’est donc plus de réconcilier les Américains entre eux et avec leur pays mais de prendre des mesures d’urgences pour remettre les Etats-Unis sur la voie de la croissance et de l’emploi.

Ces mesures d’urgences, conjoncturelles, n’ont rien à voir avec sa volonté de réformer structurellement le pays et de (re)mettre en place un système consensuel basé sur une volonté de gouverner de manière bipartisane. Cependant, les mesures d’urgences doivent primer parce qu’avant de gouverner par l’équilibre, il faut d’abord (re)trouver les conditions de l’équilibre.

Barack Obama n’est pas responsable de la crise qu’il a trouvé à son arrivée au pouvoir, ni il a inventé les problèmes à résoudre qui ont nécessité des actions fortes avec son plan de relance économique et son plan d’assurance santé. Il n’est pas non plus responsable de la guerre en Afghanistan (provenant de l’attaque du 11 septembre) ni de celle en Irak (provenant d’une volonté de George W Bush). Pour autant, il ne pouvait, ni ne voulait, occulter ces réalités et il les a attaquées de front. S’y attaquant, il s’est retrouvé caricaturé en un volontariste désirant tout chambouler, ce qui n’a jamais été sa vision du gouvernement.

Ainsi, Barack Obama est un centriste réformiste qui a trouvé une situation qui lui imposait d’abord de réparer le système («to fix the system») avant de pouvoir le gérer de manière consensuelle («a bipartisanship government). Mélanger les deux est lui faire un procès d’intention comme c’est le cas actuellement du Parti républicain. Car ce dernier s’est emparé du trouble de la population américaine devant la crise et les mesures fortes nécessaires pour la combattre, sentant immédiatement quel était le danger pour lui si Barack Obama réussissait son pari à rapprocher les Américains et à mettre en place des majorités fluctuantes selon les projets et les réformes (ce que l’on appelle aux Etats-Unis «postpartisanship»). Le mieux était donc de mettre immédiatement en place une confrontation dure qui démontrait qu’il y avait deux camps irréconciliables.

On comprend cette stratégie pour un parti politique qui a peur pour son existence. On comprend moins bien l’intérêt pour le bien être d’un pays que l’on affirme aimer et défendre… Le pire est que cette stratégie a eu un impact fort, à la fois aux Etats-Unis mais aussi dans le monde entier. Les erreurs de communication et stratégiques de la Maison Blanche ont amplifié cet impact dont le résultat, en terme d’efficacité politique pour le bien du pays pourrait bien être catastrophique.

Alexandre Vatimbella

Directeur du CREC

Louis Gripari

Directeur du service étranger du CREC

mercredi 24 février 2010

L’éditorial d’Alexandre Vatimbella - La désunion ridicule de ceux qui veulent unir

Il y a une certaine ironie à voir les centristes déchirés ces derniers temps alors que la pensée politique à laquelle ils se réfèrent est un constant appel à l’union par le consensus. Une ironie qui, pour tous ceux qui croient que le Centrisme est la solution politique, se transforme bien vite en une colère doublée d’une incompréhension. Comment peut-on prôner aux citoyens ce que l’on n’est même pas capable de s’appliquer à soi-même? Bien évidemment, n’étant pas né de la dernière pluie, je connais la réponse. Si les hommes politiques appliquaient tous les principes qu’ils défendent, le monde politique serait un univers de vertu. Pas besoin de démontrer que cela n’est pas exactement le cas… Mais tout de même, les centristes ont l’air bien ridicules dans leurs groupuscules, tentant d’exister afin de se garantir un petit boulot, jetant l’anathème sur leurs meilleurs amis devenus leurs meilleurs ennemis avant que cela ne devienne le contraire...

Que les hommes politiques centristes ne soient pas tous au garde-à-vous récitant un bréviaire identique, c’est, non seulement, heureux mais c’est ce qui fait une des caractéristiques fortes du Centre composé d’hommes et de femmes libres et responsables qui ne sont pas des militants bêtes et zélés, le petit doigt sur la couture du pantalon. Les ennuis de l’autocratisme de François Bayrou au Mouvement démocrate avec ses adhérents venus de l’UDF est bien là pour le démontrer. Les centristes laissent cela aux partis aux idéologies fermées et aux pratiques clientélistes.

Pour autant, des valeurs, des visions politiques, des volontés d’action sont communes à tous les centristes et peuvent leur permettre de se retrouver sans que les différences positives de chacun ne soient gommées. L’UDF au temps de sa création et de sa grandeur en était une preuve avec tous les inconvénients que cela peut représenter mais aussi avec toute la puissance que cela peut générer. Et l’on ne peut que défendre les initiatives de ceux qui veulent que le Centre soit à nouveau une force politique majeure et non une force d’appoint à la Gauche ou à la Droite. Ainsi en est-il de la création de l’Alliance centriste par Jean Arthuis. Ainsi en est-il des appels à une confédération centriste de Jean-Christophe Lagarde.

L’après-élections régionales sera à n’en point douter douloureux pour les Centristes engagés dans des aventures vouées à l’échec, que ce soit le Nouveau Centre dans des listes Majorité présidentielle, que ce soit le Mouvement démocrate dans des listes tournées uniquement vers les socialistes. Mais cela pourrait permettre à tous les centristes, où qu’ils se trouvent, à (re)nouer le dialogue et à se rassembler pour enfin porter le vrai message du Centrisme et à proposer à la France un vrai avenir dans ce XXI° siècle où elle n’a pas encore trouvé réellement sa place, la place qui devrait être la sienne, celle d’une nation moderne, conquérante et consensuelle. Cela ne vaut-il pas de faire un petit effort messieurs et mesdames les centristes?!

Actualités – Etats-Unis – La réforme, nouveau crédo de Barack Obama en 2010

La réforme après le changement, c’est le nouveau message que veut faire passer Barack Obama, le président américain, au cours de l’année 2010 et c’est celui que porteront les démocrates lors des élections de mi-mandat en novembre qui renouvèleront un tiers de sénateurs et l’ensemble des représentants.

Abandonné donc le changement pour un nouveau terme moins fort mais sans doute, selon certains analystes, plus porteur pour les candidats qui s’en réclameront lors du prochain scrutin. Néanmoins pour produire ses effets, il devra clairement être associé à des problèmes ressentis par les Américains et à des initiatives concrètes prises cette année. En revanche, toujours selon les analystes, le changement, qui lui n’est pas accolé à des questions concrètes est un terme qui ferait perdre un candidat s’en réclamant. Il est vraiment loin le temps de l’élection de Barack Obama et de son slogan, «Change», qui lui a permis d’accéder à la Maison Blanche… Pour autant, il est bon de rappeler que le président américain n’a jamais été un révolutionnaire mais un réformiste. Du coup, il devrait se sentir plus à l’aise dans la promotion de la réforme même s’il reste convaincu qu’un changement était nécessaire pour permettre à cette réforme d’être mis en place.

samedi 20 février 2010

Actualités – France – Régionales – Sondage: UMP-Nouveau Centre à 32%, Mouvement démocrate à 5%

Un sondage OpinionWay Fiducial pour le Figaro et LCI indique que les intentions de vote pour les listes Majorité présidentielle (UMP-Nouveau Centre et alliés) seraient à 32% des suffrages lors du premier tour des élections régionales. Suivent les listes socialistes (26%), écologistes (14%) et Front national (9%). Les listes du Mouvement démocrate sont créditées de 5% des intentions de vote.

(Sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 1.001 personnes interrogées au téléphone ou à leur domicile les 17 et 18 février / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

jeudi 18 février 2010

Actualités – France – Mouvement démocrate: Corinne Lepage attend l’après-régionales pour régler ses comptes avec François Bayrou

Le Mouvement démocrate est dans la tourmente avec de nombreuses défections et des sondages catastrophiques pour les élections régionales de mars prochain. Les langues se délient sur l’autocratisme de François Bayrou, son président. Et une des plus virulentes en la matière est Corinne Lepage, vice-président du mouvement et de Cap 21. Elle revient à la charge dans une interview au magazine Le Point. Extraits. lepoint.fr: Votre parti est-il en train d'exploser?

Je suis très affligée par les défections, mais pas surprise. Je ne me prononcerai pas aujourd'hui sur ce sujet dans la mesure où j'ai beaucoup d'amis qui sont en campagne, que je ne veux pas leur nuire et que je pense que la difficulté de la situation se suffit à elle-même.

Comment expliquer ces difficultés?

C'est le résultat de toute une série de choix qui ont été faits. L'idée qui est à l'origine du MoDem est une formidable idée. L'exécution n'a malheureusement pas été à la hauteur de ce que, les uns et les autres, nous souhaitions. Il n'en demeure pas moins que ce n'est par parce que la réalisation n'est pas la hauteur que l'idée n'est pas bonne. Ça veut donc dire qu'il va falloir réfléchir à comment faire autrement.

Quelle est la part de responsabilité de François Bayrou dans cette faillite?

François Bayrou est le président du MoDem. C'est lui qui a fait les grands choix du mouvement. Ceci étant, le moment n'est pas de chercher des responsabilités, le moment est, pour ceux qui sont dans la campagne, de faire ce qu'ils peuvent dans ces circonstances extrêmement difficiles, et ce sont des gens très courageux.

Quels reproches avez-vous à faire sur la gestion de cette campagne?

Sur les orientations politiques, cela fait des mois que je le dis, que la seule troisième voie possible est une union écolo-démocrate parce que c'est cela qui fait sens. Nous ne l'avons pas fait, ni au MoDem ni à Europe Écologie, sauf dans quelques régions. Par conséquent, chacun doit en supporter les conséquences. Il faut être lucide sur la situation, aider ceux qui sont aujourd'hui en campagne, puis en tirer les conséquences le 22 mars.

© 2010 Le Point

lundi 15 février 2010

Actualités – France – Régionales – Sondage: les listes UMP-Nouveau Centre à 33%, Mouvement démocrate à 5%

Selon un sondage CSA réalisé pour les quotidiens Le Parisien et Aujourd’hui, les listes majorité présidentielle (UMP-Nouveau Centre et alliés) obtiendraient 33% au premier tour des élections régionales de mars prochain. De leur côté, les listes du Mouvement démocrate sont créditées de 5% des intentions de vote. Globalement, la gauche et de centre-gauche obtiendraient 50% des suffrages et les listes de droite et de centre-droit, 34%, l’extrême-gauche, 5%, l’extrême-droite, 8% et des écologistes indépendants, 3%.

(Sondage réalisé par téléphone les 10 et 11 février auprès d'un échantillon représentatif de 798 personnes inscrites sur les listes électorales / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

samedi 13 février 2010

Actualités – Etats-Unis – Les Américains veulent plus de politique «bipartisane» et rendent grâce à Obama pour ses efforts à cet égard

Un sondage réalisé pour le quotidien New York Times et la chaîne CBS news montre que les Américains sont très méfiants sur la politique menée à Washington, plus que d’habitude dans un pays qui a toujours cultivé une prévention, voire un rejet, de la politique menée dans la capitale fédérale. Ainsi, 81% des personnes interrogées souhaitent que les élus sortants ne soient pas réélus lors des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain. Néanmoins, une majorité d’Américain disent qu’ils ne sont pas intéressés par le mouvement populiste et «poujadiste», Tea Party, qui tente de capitaliser sur ce mécontentement de la classe politique et dont l’égérie est l’ancienne candidate républicaine à la vice-président, Sarah Palin.

Même s’ils ne sont pas tendre avec Barack Obama, ils estiment majoritairement qu’il n’est pas responsable de la crise mais que celle-ci est due plus à son prédécesseur, George W Bush, à Wall Street ou au Congrès. De même, ils rendent grâce à 62% au Président américain pour ses efforts pour travailler avec son opposition républicaine, afin de prendre ensemble des décisions «bipartisanes». D’ailleurs, une large majorité d’entre eux, 70%, souhaitent que des mesures bipartisanes soient prises validant ainsi la politique de Barack Obama qui tente depuis son élection d’impliquer les deux partis dans l’élaboration et le vote des lois.

Cette stratégie qui fait partie de la vision politique du locataire de la Maison blanche n’a pas été couronnée de succès jusqu’à présent puisque le élus républicains ont été dans une posture uniquement négative et que les élus démocrates sont demeurés dans une logique uniquement partisane d’autant qu’ils possèdent des majorités fortes au Congrès, même s’ils ont perdu la majorité qualifiée de 60 sénateurs qui leur permettaient d’éviter l’obstruction des républicains. Concernant justement ce «filibustering», une part importante des sondés estiment qu’il faut le supprimer afin d’évier les blocages, une opinion qui devrait faire réfléchir les républicains qui l’ont systématiquement utilisé lors de la dernière année de législature.

vendredi 12 février 2010

Actualités – France – Régionales – Jean Arthuis dément un accord Alliance centriste-Mouvement démocrate en Aquitaine

Alors même que le porte-parole qu’il avait nommé voici quelque semaines, le député du Tarn Bernard Folliot, l’avait annoncé, le président de l’Alliance centriste a démenti que son parti avait passé un accord avec le Mouvement démocrate dans la région Aquitaine pour les régionales ainsi que nous nous en sommes faits l’écho. «Je démens tout accord entre l'Alliance centriste et le MoDem en Aqutiaine. Il s'agit d'une initiative individuelle qui n'engage pas le parti» a-t-il déclaré.

Cet accord électoral semblait effectivement bizarre et ne pouvait que brouiller l’image de l’indépendance de l’Alliance centriste vis-à-vis de la droite et de la gauche d’autant que le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, avait fermé la porte à ces rapprochements entre les deux partis en indiquant qu’au second tour les seuls accords de désistement ne pourraient avoir lieu qu’à gauche ce qui va à l’encontre de la stratégie de l’Alliance centriste comme l’a rappelé Jean Arthuis qui est de se rapprocher avec ceux avec qui on a le plus de points communs ce qui ne peut se décider de manière arbitraire.

Par ailleurs, on a appris que l’Alliance centriste, après l’Alsace, renonçait à se présenter aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Actualités – France – Régionales – L’Alliance centriste s’allie au MoDem en Aquitaine et renonce à la liste centriste en Alsace

Le parti centriste l’Alliance centriste a conclu un accord pour les régionales avec le Mouvement démocrate dans la région Aquitaine. Ainsi, le parti créé par Jean Arthuis soutiendra la liste conduite par le député MoDem, Jean Lassalle, baptisée «Force Aquitaine», contre une place éligible pour le président de l’Alliance centriste de Gironde sur celle-ci. Cet accord fait suite à l’échec d’une liste commune entre les deux partis en région Pays-de-la-Loire où François Bayrou avait refusé de se prononcer contre une alliance au second tour avec les partis de gauche. Cette stratégie à géométrie variable risque de désorienter quelque peu les électeurs mais elle semble obéir à des différences locales d’autant qu’il faut rappeler que les trois partis centristes actuels que sont le Mouvement démocrate, l’Alliance centriste et le Nouveau Centre formaient il y a encore deux ans et demi un seul et même parti l’UDF. Et, comme l’a expliqué Philippe Folliot, député du Tarn et nouveau porte-parole de l’Alliance centriste (et, récemment encore, membre du Nouveau Centre…), «l'Alliance centriste se reconnaît pleinement dans la démarche de Jean Lassalle qui dépasse très largement le cadre de son parti politique d'origine pour proposer aux Aquitains un projet humaniste, audacieux et fédérateur.» En revanche, en Alsace, la liste centriste indépendante qui devait être créée avec le soutien de l’Alliance centriste a été finalement abandonnée. «Force Centriste Alsace» avait pour ambition «d'offrir aux électeurs une alternative aux grands partis».

mardi 9 février 2010

Une semaine en Centrisme - Barack Obama sera-t-il victime du syndrome Giscard?

Attaqué à droite et à gauche, Valéry Giscard d’Estaing a perdu les élections en 1981 alors que tout le monde le donnait gagnant. Une telle mésaventure peut-elle arriver à Barack Obama en 2012? Oui. Ayant répondu par la positive, nous devons, bien entendu, immédiatement pointé les différences entre les deux situations avant d’en revenir aux similitudes.

Valéry Giscard d’Estaing vient de la droite alors que Barack Obama vient de la gauche. Tous les deux se sont rapprochés du Centre au cours de leurs parcours politiques respectifs mais l’ancien Président de la république française est demeuré plus au centre-droit alors que le Président des Etats-Unis est dans une posture réellement centriste avec quelques caractéristiques de centre-gauche néanmoins.

Pour autant, le maître-mot des deux hommes était et est consensus. Que ce soit dans une vision «bipartisane» de Barack Obama ou dans celle de «deux Français sur trois» de Valéry Giscard d’Estaing. De même, tous deux ont franchi les lignes politiques pour faire adopter des mesures plutôt à gauche pour Giscard d’Estaing (avortement légal, majorité à dix-huit ans) ou plutôt à droite pour Obama (guerre contre le terrorisme en Afghanistan).

Dès lors, les deux hommes ont brouillé leur image comme n’ont cessé de le répéter des analystes en France dans les années soixante-dix et quatre-vingt et aux Etats-Unis cette dernière année. Une image brouillée, selon eux, signifie que l’on ne sait plus s’ils sont de droite ou de gauche car ils semblent n’être ni l’un, ni l’autre. Ce qui est vrai puisqu’ils se situent au centre! Mais ce prétendu brouillage a été utilisé par les adversaires des deux hommes. Les «amis» de droite de Valéry Giscard d’Estaing l’ont accusé de trahison (rappelons-nous le «Parti de l’étranger», l’UDF, selon Jacques Chirac) et ceux de gauche ont fait de même avec Barack Obama. Quant aux «ennemis», la gauche du Président français et la droite du Président américain, ils ont été trop contents de trouver des alliés pour mener le bataille.

On ne sait pas trop encore comment finira le premier mandat de Barack Obama. Mais on sait comment a fini celui de Valéry Giscard d’Estaing. Quasiment assuré d’être réélu à la fin de 1980 avec des sondages extrêmement favorables, il a été battu le 10 mai 1981 par François Mitterrand et demeure, à ce jour, le seul président de la V° République en place à avoir été défait lors d’un renouvèlement de mandat. Sa défaite, il la doit essentiellement à une coalition de la droite gaulliste (le RPR) et de la gauche (les Parti socialiste et Parti communiste).

Cette alliance improbable est en train de se constituer aux Etats-Unis contre Barack Obama. Bien sûr, les électeurs de gauche ne votent pas encore contre le Président (notamment par le biais des élections de gouverneurs ou de membres du Congrès) mais ils ne votent plus pour lui, ne se déplaçant plus les jours de scrutin car estimant qu’il les a trahis. De ce fait, ils permettent aux candidats de droite du Parti républicain d’être élus. Tout le pari de Barack Obama n’est pas de garder cet électorat de gauche mais de pouvoir faire la synthèse entre les électeurs modérés du Parti démocrate, du Parti républicain et du groupe des indépendants (électeurs qui ne se reconnaissent pas dans les deux partis dominants). Les Républicains, mais aussi les Démocrates, le savent et font évidemment barrage à cette volonté de redessiner une carte électorale où ils auraient beaucoup à perdre. Et ce chamboulement partisan n’est de toute façon pas facile à réaliser, certains estimant qu’il est impossible au vu des clivages actuels dans la population américaine.

Pourquoi, dès lors, Valéry Giscard d’Estaing en son temps et aujourd’hui Barack Obama s’échinent-ils à vouloir ce consensus et cette redistribution des cartes politiques qui comportent plus de danger qu’autre chose pour leur carrière politique? Parce qu’ils savent qu’un pays ne peut se construire durablement que par une large vision commune. Ils ne sont pas stupides, ni de béats idéalistes comme on commence à accuser Obama de l’être, ils ont des convictions politiques centristes et ils ne se résolvent pas à cette guerre permanente entre des camps opposés qui, quand ils parviennent au pouvoir, sont obligés de gouverner au centre.

D’autant que, depuis l’échec de Valéry Giscard d’Estaing, le monde a changé et les visions idéologiques extrêmes ont montré leur incapacité à apporter des réponses satisfaisantes au gouvernement des humains. Dès lors, ce consensus recherché par Barack Obama est la seule voie responsable d’un homme politique responsable. Mais c’est aussi le chemin le plus difficile car il s’agit de faire exploser des clientélismes politiques pour instaurer une manière de gouverner nouvelle. Pour cela, il faut que le Centre devienne majoritaire. En France, il ne l’est pas encore. Aux Etats-Unis, si l’on avait réuni les modérés du Parti démocrate et ceux du Parti républicain, on aurait pu y parvenir il y a quelques années. Mais, sentant le danger, les extrémistes de droite et de gauche les ont diabolisés et continuent à le faire. Reste à Obama à inverser la tendance. Il a la volonté. En aura-t-il la capacité? En tout cas, il a bien de choses à apprendre de l’échec de Valéry Giscard d’Estaing…

Alexandre Vatimbella

Directeur du CREC

Louis Gripari

Directeur du service étranger du CREC

lundi 8 février 2010

Actualités – France – Régionales – Sondages: Les listes UMP-Nouveau centre à 30%, Mouvement démocrate à 6%

Selon un sondage Opinionway-Fiducial pour Le Figaro et LCI, les listes majorité présidentielle essentiellement constituées par des membres de l’UMP et du Nouveau Centre obtiendraient 30% des suffrages lors des prochaines élections régionales de mars. Elles seraient talonnées par les listes du Parti socialiste à 27%. En revanche, les listes écologistes sont en net repli (-4%) à 10% des intentions de vote. Baisse également pour les listes du Mouvement démocrate (-2%) à 6%.

Autres listes: Front national à 9% (-1), Front de gauche à 6% (+2), Nouveau parti anticapitaliste sont créditées à 4%.

(Sondage réalisé les 3 et 4 février auprès d'un échantillon national représentatif de 1.014 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

Actualités – Costa Rica – La centriste Laura Chinchilla remporte l’élection présidentielle

La centriste et ancienne vice-présidente (elle avait démissionnée pour mener campagne), Laura Chinchilla a remporté l’élection présidentielle au Costa Rica ce dimanche 7 février. Elle s’est engagée à poursuivre les politiques de son prédécesseur, Oscar Arias, qui ne pouvait se représenter selon la Constitution du pays, notamment l’accueil des investissements étrangers et les accords de libre-échange ainsi que le tourisme. Moins touché que d’autres par la crise économique et financière mondiale, le pays, qui ne possède pas d’armée, est une zone de stabilité dans une Amérique centrale qui a connu de nombreux conflits.

dimanche 7 février 2010

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La primauté du libéralisme politique sur le libéralisme économique

C’est le libéralisme politique qui codifie le libéralisme économique et non le contraire. Pour avoir oublié ce primat évident du politique, les sociétés se disant libérales ont vu émerger des comportements uniquement tournés vers la rentabilité financière et l’enrichissement personnel et non guidés par l’accomplissement de l’être humain en tant que personne. Du coup, ces sociétés ne sont plus assises sur les fondements du libéralisme.

Car le libéralisme, avant d’être une organisation de l’économie est une vision de la société, du rapport de celle-ci avec l’individu et de la teneur du lien social. Dès lors, l’économique obéit au politique dans le sens où c’est le politique qui édicte les règles de fonctionnement de l’économie. L’oublier, c’est oublier la morale inhérente au libéralisme et n’en faire qu’une arme pour les plus forts, plus grave, pour les plus cupides.

Revenir au primat du politique, c’est revenir à l’essence du libéralisme. Celui-ci organise l’effectivité de la liberté dans un cadre social en mettant en avant la responsabilité comme contrepartie à la liberté. Une responsabilité qui s’exprime dans le lien social qui comprend le respect, la tolérance et la solidarité. Traduit en termes économiques, la liberté d’entreprendre est bornée par des règles éthiques où l’enrichissement est permis mais en respectant l’honnêteté dans un environnement concurrentiel.

La pensée libérale s’est vitre trouvée confortée au problème de l’inégalité. Si, dans un premier temps, elle a résolu le problème en affirmant que seule l’égalité devant la loi était justifiée, l’inégalité des chances s’est vite imposée au centre de sa réflexion. Dès lors, elle a opéré une révision du contenu de cette égalité qui devait être, non seulement une égalité juridique, mais également une égalité des chances qui apporte la base (accès au savoir, aux soins médicaux, à un logement, à un emploi) pour libérer les talents. Cette révision donnait enfin un sens social au libéralisme mais il permettait également à la communauté de pouvoir profiter de tous ces talents dont la majorité ne pouvait réellement s’exprimer sans cette égalité des chances.

Mais, attention, cette égalité des chances n’est pas une égalité des revenus. C’est, ensuite, par le travail que les potentialités s’expriment et que l’inégalité se crée sans que celle-ci soit illégitime puisqu’elle ressort d’une volonté de l’individu et non d’un environnement social inégalitaire.

Pour autant, cette inégalité de revenu ne peut justifier que tout soit permis pour être en haut de l’échelle comme la dérive de comportements sociaux d’individus l’a démontré depuis que le monde existe et, pour notre propos, depuis que certains ont transformé la liberté du libéralisme en une vision du tout est possible dans un monde comparé à une jungle et où la finance est devenue l’eldorado de conquistadors peu scrupuleux. Dès lors, dans cette vision déshumanisée, s’enrichir jusqu’à plus soif sur le dos des autres et de la communauté n’est plus un comportement déviant mais c’est gagner cette compétition de la vie que, soi-disant, le libéralisme organiserait.

Or, rien n’est plus faux. C’est le darwinisme social avec Herbert Spencer qui en est à l’origine au XIX° siècle et non le libéralisme qui a posé, dès le départ avec Locke puis Smith, une base morale à sa vision de la société et de l’individu. Devenir riche n’est pas immoral mais s’enrichir sur le dos des autres en défiant la moralité, oui.

Et si cela a été possible, c’est parce que l’on peut voir l’économie uniquement comme un outil qui permet cet enrichissement sans frein et sur le dos des autres. Car l’économie peut évidemment fonctionner sans règles morales en tant qu’outil. Si on la déconnecte du politique, alors, la seule justification de l’enrichissement sans frein demeure pour ceux qui sont, si ce n’est les plus intelligents, les plus malins et les moins regardants sur la morale.

C’est dans ce sens que le primat du politique en mettant en place un cadre avec des règles de fonctionnement de la société possède cette légitimité et cette primauté sur l’économie et son avatar, le système financier. C’est ce que dit le libéralisme social. C’est ce que dit le Centrisme.

vendredi 5 février 2010

Actualités – France – Les mauvais sondages sèment la zizanie au Mouvement démocrate

Le nouveau sondage de TNS SOFRES qui donne 4% au Mouvement démocrate lors du premier tour des élections régionales a été une douche froide pour de nombreux militants du parti au moment même où François Bayrou affirmait que son parti était le plus régionaliste de France… Toujours est-il que Corinne Lepage est remontée au créneau contre l’accaparement du pouvoir par le leader du MoDem affirmant que des explications seraient nécessaires après les régionales avec une remise en cause d’une stratégie fondée uniquement sur l’ambition personnelle de François Bayrou de devenir président de la république. «Si le MoDem veut être un vrai parti politique et non pas une simple écurie présidentielle, de plus en plus restreinte d'ailleurs, il va bien falloir qu'il change», a-t-elle ainsi déclaré.

Un François Bayrou qui a été défendu par Jean-Luc Bénnahmias qui ne veut pas se fier au résultat d’un seul sondage. Au passage, il a repris le nouveau positionnement du Mouvement démocrate, s’allier avec n’importe qui pourvu qu’il soit contre Sarkozy et qu’il sorte le parti de son isolement destructeur. Un parti qui est prêt à des alliances avec toute formation «de la droite républicaine jusqu'à la gauche communiste, celle qui veut gouverner, en passant par les grandes formations démocratiques et écologiques: nous, on n'a pas de tabou».

Ce sondage est celui qui donne le chiffre le plus bas pour le Mouvement démocrate. Reste que les autres ne sont pas plus optimistes même s’ils donnent entre 6% et 8% à la formation de François Bayrou. Si le chiffre de 4% s’avèrerait exact, le Mouvement démocrate et son leader se préparent à des jours difficiles et à des réajustements douloureux.

mercredi 3 février 2010

Actualités – France – Les anciens centristes de l’UMP jaloux des égards faits au Nouveau Centre

Nicolas Sarkozy reçoit aujourd’hui les ex-UDF qui ont rejoint l’UMP depuis l’élection de Jacques Chirac pour apaiser leur courroux. Une mauvaise humeur qui vient des trop grands égards qui sont faits, selon eux, au Nouveau Centre alors qu’ils peinent à exister à l’intérieur du parti de droite. Leur raisonnement est simple: à quoi bon avoir rejoint l’UMP pour en faire le seul parti allant du centre-droit à la droite extrême si ceux qui sont demeurés à l’extérieur reçoivent de plus grandes gratifications. Cette «fronde» portée par Pierre Méhaignerie, Fabienne Keller, Henri Plagnol, Marc-Philippe Daubresse et quelques autres s’exprime depuis plusieurs semaines. Au-delà des régionales, ces élus veulent créer un courant centriste à l’intérieur de l’UMP pour mieux se faire entendre et défendre leurs intérêts ce qui ne peut convenir, évidemment, à Nicolas Sarkozy d’autant que celui voit un mouvement villepéniste monter en puissance depuis la relaxe en première instance de son leader dans l’affaire Clearstream. Plus profondément, ce désarroi des ex-UDF montrent que le ralliement pur et simple n’est jamais gagnant sur le moyen et le long terme pour les centristes.

lundi 1 février 2010

Actualités – France – Dans sa stratégie attrape-tout, le Mouvement démocrate est prêt à s’allier avec Dominique de Villepin

Quel est le critère qui permet de s’allier avec le Mouvement démocrate? La haine de Nicolas Sarkozy! C’est en tout cas ce qu’il faut comprendre par la main tendue du parti de François Bayrou à Dominique de Villepin dès que celui-ci a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris en annonçant son combat contre le président de la république et avant que le parquet ne fasse appel. Main tendue par un des nouveaux protégés du patron du MoDem, Robert Rochefort, qui a déclaré «Nous avons toujours dit que nous étions favorables à ce que s'établissent des relations entre tous ceux qui aujourd'hui sont insatisfaits du système que Nicolas Sarkozy a mis en place à l'Elysée"». On ne peut être plus clair. Rappelons que lorsque Dominique de Villepin était Premier ministre, le député François Bayrou avait refusé de voter la confiance en son gouvernement le 21 février 2006 puis avait voté la censure déposée par les socialistes le 16 mai 2006… à propos de l’affaire clearstream!