lundi 27 mars 2023

Propos centristes. France – Plan eau / Réformisme / Emeute de Sainte Soline / Menaces contre les élues / Réforme des retraites / Sobriété énergétique…

Voici une sélection, ce 27 mars 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Violences à Sainte Soline] Soutien aux gendarmes et pompiers engagés pour assurer l’ordre républicain face à un déferlement de violence intolérable à Sainte-Soline. Des actes inacceptables tout comme l’irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent ces agissements.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> [Violences à Sainte Soline] Les violences inouïes et inacceptables commises contre nos gendarmes à Sainte Soline sont cautionnées par le silence de nombreux élus. J’appelle solennellement tous les élus de la République à condamner avec la plus grande fermeté et sans la moindre ambiguïté ces violences.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Sidaction2023] La France est le deuxième contributeur au Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Violences à Sainte Soline] Quand je regarde les images de Sainte Soline, quand je regarde les violences dans Paris avec des incendies, une volonté d'attaquer les forces de l’ordre, je ne crois pas que la volonté soit le retrait de la réforme des retraites mais la volonté de renverser le gouvernement.

> Le problème n’est pas la police, le problème, ce sont les fauteurs de troubles, les casseurs, les émeutiers.

> [Violences à Sainte Soline] Plein soutien aux forces de l'ordre face aux casseurs et aux émeutiers. La présence d'élus en soutien est incompréhensible et inadmissible.

> [Réformes des retraites] Notre objectif avec la réforme c’est de ramener le système à l’équilibre pour le préserver et l’améliorer. L’équilibrer sans l’améliorer cela ne serait pas juste.

> [Réforme des retraites] Les plus riches de nos concitoyens, avec ou sans réforme, vont faire de la capitalisation. Ils vont placer, thésauriser, investir. ils assureront leurs arrières. Notre système de répartition, il faut le sauver pour ceux qui n'en ont pas les moyens.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
La manifestation est un mode d’expression garanti et encadré. Les violences sont inadmissibles et illégales.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> À Sainte Soline, ce sont des productions industrielles que nous allons mettre sur le marché mondial. Le débat politique mérite que l’on se base sur la réalité, non sur ce que l’on rêverait qu’elle soit pour servir ses propres causes. Pas sur des mensonges, ni sur des approximations. Ce n’est pas une question de « croyance » mais de faits.
Dans les Deux-Sèvres, on produit comme cultures irriguées du tournesol et des protéagineux, pour lesquels nous sommes actuellement importateurs nets, il n’est donc rien de plus favorable pour la souveraineté nationale ; des fruits et légumes, alimentant pour leur immense majorité les habitants locaux ; et du maïs et du blé consommés prioritairement par l’élevage local. Si ce dernier - le blé - est en partie exporté, cela permet d’éviter que d’autres - que M.
Mélenchon a défendus - s’en servent comme « arme de guerre ».
Dans ce département, les surfaces irriguées ont par ailleurs baissé de 16 % en 20 ans (et de 36 % pour ce qui est du maïs). Preuve, s’il en est, que les agriculteurs n’ont pas attendu l’accélération du changement climatique pour s’orienter en faveur d’une irrigation toujours plus raisonnée.
Sainte Soline, c’est prélever de l’eau en hiver, quand il y en a suffisance, pour en puiser beaucoup moins en été. Sur le protocole du sous-bassin Sèvre Niortaise - Mignon (puisque c’est de celui-là dont il s’agit), on aura réduit en 2025, de plus de 16 millions de m3 (sur 21 encore en 2003…) les prélèvements estivaux, dont plus de 60 % de réduction entre 2015 et 2025 grâce aux retenues d’eau… !
Le bureau de recherches géologiques et minières fait dans son rapport d’études de juin dernier l’analyse suivante : « Pour certains cours d’eau, comme celui du Mignon, une augmentation de débit de l’ordre de + 40 % pourrait être atteinte par rapport au débit observé entre 2000 et 2011 ».
Voilà
Jean-Luc Mélenchon. Je sais que vous voulez nous faire croire que vous avez gagné présidentielle et législatives, nous faire croire à la démocratie vénézuélienne ou aux vertus du vaccin russe. Sans doute bientôt, que la terre est plate. Les faits sont têtus. Et il faudra l’accepter un jour.

> [Violences à Sainte Soline] Si on va dans le jardin de Monsieur Mélenchon et lui dire qu'on va cueillir ses fleurs et piétiner son jardin je pense qu'il n'aimera pas.

> [Réforme des retraites] Il n'est jamais trop tard pour essayer de trouver les chemins d'un dialogue et d'un apaisement

> À force de dire que le meilleur prix c’est le prix le plus bas, on a dégradé la chaîne de valeur. Et cette course effrénée au prix le plus bas, c’est une course effrénée à la perte de souveraineté alimentaire.

> Si on a encore une agriculture encore puissante, c’est grâce à l’Union européenne. C’est parce qu’on a eu une politique agricole commune !

> Nous sommes dans un pays où, en particulier grâce à l’État, l’inflation est la plus faible; ce qui ne veut pas dire qu’elle ne touche pas nos concitoyens qui la perçoivent différemment !

> Si on se prive de tous les moyens, nous arriverons à une absence d’agriculture en France et en Europe, et des produits qui viennent de l’extérieur avec toutes les techniques que l’on ne veut pas.

> Personne ne dit qu’il n’y a pas d’urgence climatique. Simplement, la transition industrielle, agricole et autre nécessite des transitions. Nous sommes le pays qui fait le plus d’efforts en termes de réduction des gaz à effet de serre !

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Plan eau] Il prévoit notamment de lutter contre les gaspillages, les fuites, ou d'autoriser de nouveaux usages comme l'utilisation des eaux grises dans les toilettes.

> Ce n'est pas en mettant des bassines partout qu'on va régler le problème. (…) Il n'y a pas d'agriculture sans eau mais qu'il n'y a pas d'autre solution à moyen terme que la sobriété.

> [Plan eau] On a un sujet global, oui, on consomme 149 litres d'eau potable par jour et par personne. Dans tout ça, il y a l'eau qu'on pourrait ne pas utiliser et il y a l'eau qui pourrait ne plus être potable, parce que ce serait de l'eau de pluie, parce que ce serait de l'eau grise.

> [Plan eau] On va évidemment bouger sur l'autorisation par exemple d'utiliser l'eau de son lave-linge pour aller au fond de ses toilettes et éviter que ce soit de l'eau potable partout, ce qui est interdit à la minute où on se parle.

> [Plan eau] On sait qu'en termes de prélèvements, il faut des trajectoires de sobriété, il y a des enjeux de qualité. 56% de nos masses d'eau en France (...) ne sont pas en bon état écologique.
La réalité, c'est celle d'un réchauffement qui fait que vous n'avez pas seulement moins d'eau, mais vous avez aussi des sols qui ne sont plus les mêmes, vous avez des températures qui ne sont plus les mêmes, ça va forcément pousser à bouger une partie de nos productions et de notre modèle agricoles.

> [Violences à Sainte Soline] Il faut arrêter avec les fables ! La fable qui suppose que des gens avaient prévu de faire une petite balade bucolique pour aller regarder un chantier ne résiste pas à la réalité. (…)
J'aimerais que Jean-Luc Mélenchon mette autant d'énergie à condamner les casseurs, ceux qui tirent sur les policiers, ceux qui participent d'une forme de barbarie, qu'il en met pour aller pointer des violences policières.
Des dizaines de couteaux, de machettes, de cocktails Molotov, de pierres, de pavés ont été saisis samedi.  Quand je vais me promener en famille ou avec des amis, je n'emmène pas des boules de pétanque, des bonbonnes de gaz, des cocktails molotov et des battes de baseball. Vous avez vu les images ? Ces gens ont jeté des tirs de mortier sur les gendarmes. Et on voudrait nous faire croire qu'à la fin la responsabilité serait du côté des forces de l'ordre ?

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Un accord européen majeur sur la décarbonation du secteur maritime européen. En reconnaissant le rôle des carburants renouvelables et bas carbone, et en fixant des objectifs ambitieux, l’UE franchit un nouveau cap dans sa transition écologique et énergétique.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> [Violences à Sainte Soline] Quand on vient avec des boules de pétanque, des haches, des bombes artisanales, on vient bien souvent pour tuer du flic. (…) Ils sont face à des gens qui veulent les tuer.

> [Violences à Sainte Soline] Soutien absolu à nos gendarmes qui subissent à Sainte Soline un niveau de violence qui devrait susciter une condamnation sans ambiguïté et unanime.

> Pour garantir la cybersécurité de nos administrations et de nos agents publics, le gouvernement a décidé d’interdire les applications récréatives comme TikTok, sur les téléphones professionnels des fonctionnaires d’État.

> Parce que France services fonctionne, nous continuons d'investir dans cette politique publique : plus de budget, plus de formation, plus d'offre de services. Les services publics à moins de 30min de chacun, c'est une promesse devenue réalité.

> [Réforme des retraites] On a fait le choix de la responsabilité : transformer, réformer, moderniser le pays.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Jean-Luc Mélenchon est insoumis devant les violences policières mais soumis devant toutes les autres. Avec ses amis, ils sont les rentiers de la colère. Les élus de la République doivent être les garants de nos institutions et condamner toute violence, sans réserve.

> Cela fait vingt ans qu’on constate une montée du recours à la violence dans les grands moments de revendication sociale. Ce phénomène n’est pas l’apanage des retraites. Voyez les groupuscules violents d’ultragauche à Sainte Soline. Ce n’est pas non plus l’apanage de la France. À l’étranger récemment, des factieux s’en sont pris aux institutions. Nous devons éviter que, demain, la violence migre des marges des manifestations vers le centre. Pour cela, j’appelle à un discours fort de l’ensemble des forces politiques pour affirmer qu’elle n’a pas sa place en société. Les propos des amis de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon à ce sujet sont flottants, et c’est grave. Il y a un continuum entre la violence du discours politique et les violences exprimées dans la rue. Les débordements au Parlement génèrent les débordements dans la rue. Ils participent à installer l’idée que la violence des casseurs serait une forme de réponse légitime à la violence ressentie par ceux qui manifestent. Le moment venu, je souhaite que nous ayons un débat sur cette évolution inquiétante.

> Ceux qui protestent sont en colère. Il nous faut les entendre. Dans les foules qui défilent, si beaucoup manifestent contre la réforme des retraites, d’autres le font aussi pour leur pouvoir d’achat ou parce qu’ils ont du mal à accéder aux services publics. Les jeunes, eux, contestent plus particulièrement l’usage du 49-3. Peu leur importe que cet outil constitutionnel, démocratique, nous ait conduits à solliciter et obtenir la confiance du Parlement. Pour eux, cela ne fait qu’alimenter la défiance dans nos institutions et ceux qui les représentent en général.

> On ne peut pas laisser s’installer l’idée que la violence serait une réaction justifiable ou compréhensible. D’ailleurs, Laurent Berger a lui-même la sagesse de l’exclure de la contestation sociale. Et la réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes. Il y aura, demain, d’autres réformes, conduites par nous ou par les gouvernements qui nous succéderont. Certaines seront impopulaires, mais nécessaires à l’avenir du pays, et validées démocratiquement elles aussi par des Parlements légitimes.

> [Réforme des retraites] Dans le respect de nos institutions, nous attendons la validation de la loi par le Conseil constitutionnel, directement saisi par la Première ministre, d’ici quelques semaines. Il tend la main à l’intersyndicale pour les recevoir afin d’aborder l’ensemble des sujets qui participent au malaise général. Gestion des fins de carrière, reconversion professionnelle, revalorisation des salaires en dessous du smic… Sur tout cela, on a besoin de travailler avec les syndicats.

> Pendant la campagne, le Président s’était engagé à changer de méthode, celle du « avec vous ». Il faut être capable de mieux associer le peuple aux prises de décision. Nous l’avons fait avec les Conseils nationaux de la refondation ou la convention citoyenne sur la fin de vie. Nous devons le déployer davantage. Je vous donne un exemple : nous allons reporter le texte sur l’immigration et l’intégration. Voilà un thème sur lequel il serait intéressant de permettre à la société de réfléchir. Le Président ​a envie de travailler avec tout le monde, y compris les oppositions. Certains acceptent d’ailleurs de partager la contrainte. Mais pour d’autres… Ce n’est pas très payant politiquement quand vous êtes un populiste. On a vu certains députés de droite se renier totalement pour quelques voix… Je ne suis pas fier non plus de l’attitude de mes anciens camarades socialistes. Où est passée la gauche de gouvernement, qui avait toujours su prendre ses responsabilités ?

> Nous soutenons absolument nos forces de l’ordre, qui sont mobilisées partout. Je leur tire mon chapeau. Que dans les mouvements de foule, il puisse y avoir des victimes, je le déplore. C’est bien que l’inspection générale soit saisie chaque fois qu’il y a un doute.

> Certains secteurs de l’économie font face à des blocages : lorsqu’ils le justifient, nous procédons à des réquisitions. Mais ni le pays ni le Parlement ne sont bloqués. Dans les heures qui ont suivi le 49-3, le Parlement a adopté la loi sur le nucléaire. Nos institutions fonctionnent.

> Nous sommes face à un mouvement qui répond, en grande partie, à la contestation d’un texte. Et la structuration par les syndicats a permis, jusqu’ici, d’avoir des manifestations dans le calme. Sur la forme et sur le fond, ce sont donc deux mouvements différents. Mais je vois aussi des gens qui contestent le fonctionnement de nos institutions. Certains remettent même en question le rôle des élus. Il faut faire attention : la démocratie, la République reposent sur des institutions. Leur légitimité doit être soutenue en permanence.

> Il nous faut répondre aux préoccupations du quotidien des Français : l’accès aux médecins, les fermetures de classes, l’accès aux papiers d’identité… Nous devons aussi réfléchir à la manière de procéder sans forcément recourir systématiquement à la loi.

> Le Président souhaite que nous ayons des majorités pour voter les textes et a demandé à la Première ministre d’engager de larges consultations. Depuis le début du mandat, cela a été le cas pour vingt-cinq d’entre eux. Nous arrivons donc à faire des accords avec la gauche, avec la droite. La Première ministre a essayé, au début, de dire à des oppositions de venir travailler avec nous : elles n’ont pas souhaité cette coalition parce qu’elles ont leurs propres difficultés. Nous l’avons vu chez Les Républicains, dont 19 députés ont voté la motion de censure. Certains socialistes sont également très mal à l’aise avec la ligne de Jean-Luc Mélenchon. Chacun doit résoudre ses problèmes, mais le pays doit avancer.

> Dans la rue, il y a des angoisses, des colères, que nous respectons et auxquelles nous voulons répondre. Mais rien ne justifie le recours aux violences, jamais, et nous attendons une parole forte de toutes les forces politiques pour les condamner, sans "oui, mais...".

> [Réforme des retraites] Le système de retraite n'est plus équilibré, ni aujourd'hui, ni dans un an, ni dans 5 ans, ni dans 10 ans.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Femmes, nous resterons debout. Femmes, nous ne plierons pas face aux intimidations. Je condamne fermement cette violence particulièrement inouïe et lâche à l’égard de plusieurs femmes élues.

> [Violences à Sainte Soline] Rien ne justifie cette violence à Sainte-Soline. Celle-ci doit cesser et être condamnée fermement. Force doit rester à la loi. Plein soutien à nos gendarmes.

> Nous allons identifier 10.000 jeunes filles et les accompagner, financièrement aussi, dans les métiers de la tech. Elles vont très peu dans ces filières car elles se sentent illégitimes. Il y a un problème de stéréotype.

Les femmes ne sont pas les oubliées. Simplement, cette réforme ne peut pas corriger les inégalités dont les femmes sont victimes toute leur vie, toute leur carrière.

> [Pôles spécialisés sur les violences conjugales dans les tribunaux] Deux parlementaires doivent remettre un rapport fin mars. Dès qu'il sera rendu, nous travaillons avec le garde des Sceaux pour les mettre en place.

> Chaque fois qu'une femme est tuée, ça me rend malade. La société demeure trop violente à l'égard des femmes. 80% des victimes des meurtres au sein du couple sont des femmes, 80% des victimes de violences sexuelles sont des femmes.

> [Violences conjugales] Je n'ai jamais dit que ce pack s'appliquait seulement aux femmes lorsqu'elles veulent partir. Il peut aussi s'appliquer aux femmes qui souhaitent rester au domicile et demander l'éviction de leur conjoint

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Violences à Sainte Soline] Insupportable violence qui vise à blesser, à heurter, à instaurer le chaos. Tout sauf évidemment à protéger nos ressources en eau. Ne pas condamner ces violences, c’est les soutenir.

> [Violences à Sainte Soline] Ce qui me terrifie aujourd'hui, c'est la violence à Sainte Soline.

> Dans un contexte où les autocrates prennent le pouvoir, il est important que nous ayons un débat démocratique apaisé.

> Il faudrait mettre les législatives et la présidentielle le même jour.

> La convention citoyenne ça n'a pas été un énorme succès. Mais c'est une innovation démocratique qui permet d'en faire une autre sur la fin de vie.

> La mobilisation de l’industrie est aujourd’hui un levier fondamental pour lutter contre le changement climatique et pour restaurer notre autonomie stratégique.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Les applications récréatives comme TikTok sont désormais interdites, avec effet immédiat, sur tous les téléphones que l'État fournit aux agents publics.

> A Paris, Bordeaux, Lorient, Rennes, les casseurs instrumentalisent un mouvement social pacifique pour semer le chaos. La violence n'a pas sa place dans la République. Soutien aux centaines de gendarmes et policiers blessés.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> [Violences à Sainte Soline] L’extrême gauche a décidé que ça serait eux ou le chaos. Leur seule manière de faire valoir leurs idées c’est par la violence et il est temps que cela cesse. Total soutien à nos forces de l’ordre.

> Aujourd’hui, de nombreux influenceurs possèdent une grande communauté d’abonnés et sont donc des relais d’opinion majeurs. D’autant plus que l’on estime à 40% le nombre de personnes âgées entre 15 et 24 ans suivant ces influenceurs. C’est donc une importante responsabilité.
- Les règles qui s’appliquent aux communications commerciales sur internet, à la télévision, à la radio ou dans la rue, devront être les mêmes pour les influenceurs.
- Il sera obligatoire d’indiquer sur leur contenu si celui-ci a fait l’objet d’une retouche visuelle visant à affiner ou épaissir la silhouette.
- La dgccrf sera dotée d’une brigade de l’influence commerciale de 15 personnes. Cette brigade sera chargée de répondre aux signalements des internautes et d’apporter des sanctions adaptées en cas de manquement.
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SignalConso ouvrira très prochainement une application mobile pour faciliter les signalements liés aux arnaques commerciales, afin de favoriser son utilisation, notamment auprès des jeunes publics.
- Les plateformes numériques devront créer des dispositifs clairs et lisibles pour afficher le caractère commercial d’une publication et établir des canaux de signalement.
- Le fait de ne pas signaler le caractère publicitaire d’une vidéo ou d’une photo sera considéré comme une pratique commerciale trompeuse. Elle sera punie des mêmes peines: jusqu’à 2 ans de prison et 300.000 euros d’amende.
- Faire la promotion d’un produit interdit ou règlementé sera également puni. Le juge pourra prononcer une peine complémentaire d'interdiction d'exercer son activité. Cette peine pourra devenir obligatoire pour certains délits particulièrement graves.
- Un nouveau pouvoir d’injonction sous astreinte par les autorités permettra d’obliger l’influenceur à retirer un contenu illicite ou aux plateformes de suspendre le compte concerné.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Les mobilisations portent beaucoup sur les questions de service public, de pouvoir d’achat, de rapport au travail. » Nous devons y répondre.

> La sobriété s'applique concrètement dans le secteur des transports. Dans les prochains mois, 100% des publicités lumineuses s’éteindront chaque soir dès que les gares, les métros ou les aéroports fermeront leurs portes!
C’est du bon sens et un pas supplémentaire pour réduire notre consommation d’énergie et lutter contre le dérèglement climatique. Merci aux acteurs des transports publics et de la publicité pour cet engagement nécessaire ! (…)
Pourquoi d’ici le 1er janvier 2024 ? Évidemment cela commence dès à présent, mais il faut équiper de nombreux écrans d’un dispositif de mise en veille ou d’extinction. Souvent, cela n’existait pas… Les temps changent, les pratiques changent ; il était temps.

> Non, le texte sur l’interdiction des voitures thermiques en #2035 n’a pas été modifié et ne le sera pas.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> [Violences à Sainte Soline] Les violences envers les forces de l’ordre qui ont lieu à Sainte Soline sont inacceptables. Mon soutien total à nos forces de sécurité mobilisées. Les derniers épisodes de sécheresse montrent combien le sujet de l’eau et de son partage entre tous les usagers est important.
Ces réserves de substitution répondent au respect du bon état écologique et imposent un engagement des agriculteurs dans la transition agro-écologique.

> L’accès à une eau de qualité concerne tout autant la santé, l’égalité des genres, l'économie, la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. La nomination d’un envoyé spécial jouera un rôle clé pour l’eau au sein de l’agenda international.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> «Sale truie juive, Zyklon B». Voilà ce que j'ai reçu. Jamais je n'imaginais en m'engageant que je subirais l'antisémitisme, le sexisme, la violence. Je pense aussi aux autres élus ciblés. Mais l'engagement politique reste nécessaire. Il ne faut rien lâcher à la haine. Jamais.

> Je crois en la démocratie sociale. Parlons nous, le plus tôt sera le mieux. Travaillons ensemble sur la pénibilité au travail, sur les reconversions, il y a tant à faire ! Mettons nous autour de la table, ensemble.

> Je suis convaincue que la situation des jeunes est une urgence. Ils ont du mal à se projeter, à financer leurs études. Nous devons les écouter. J’ai invité plus de 300 jeunes à venir débattre mercredi à l’Assemblée dans le cadre de l'Assemblée des idées.

> C'est une double fierté pour la petite fille de tailleur juif immigré qui ne savait ni lire ni écrire. Et vous êtes élue par vos citoyens, puis, par vos pairs.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Violences à Sainte Soline] Vous voyez bien, il y a eu un mouvement de déstabilisation et de destructions. C'est un mouvement réfléchi, concerté, sans aucun lien avec la réalité. Parce que là, on s'attaque à des retenues d'eau dans un temps et dans des régions où la sécheresse menace depuis longtemps. Et pour lutter contre la sécheresse, on fait des bassins. C'est ce que réclament les agriculteurs du coin. C'est ce que soutiennent les écologistes du département.

> Mais enfin, si vous voulez qu'on échappe à la désertification, on a besoin d'eau. Si vous voulez que ce soit de l'eau qui n’handicape pas le milieu, qui ne fasse pas baisser les nappes phréatiques, alors il faut prendre pendant l'hiver quand il y en a beaucoup. Et puis la relâcher dans le milieu pendant l'été quand on en a besoin. L'histoire de l'humanité, depuis 3 ou 4000 ans, et notamment depuis l'Égypte ancienne, l'histoire de la civilisation, c'est l'histoire de la maîtrise de l'eau, de la régulation de l’eau.
Attendez ici. Et si on réfléchissait un quart de seconde ? Si on veut diminuer le CO2 dans l'atmosphère, qui est le principal gaz à effet de serre, un agent du réchauffement lié à l'activité humaine, qu'est-ce qui prélève le CO2 ? Qu'est-ce qui le fixe ? C'est la végétation. Et si vous n'avez pas d'eau, vous n'avez pas de végétation. Et donc cet immense besoin et cette logique imparable qui consiste à fixer le CO2 de l'atmosphère par l'agriculture, eh bien, c'est quelque chose non seulement de logique, mais de nécessaire.
Mais il est vrai que le maïs doit s'adapter lui aussi. Les plantes, la culture. Et s'il est mieux de faire du sorgho parce que le sorgho a moins besoin d'eau que le maïs, il y a des régions dans lesquelles on ne peut pas faire du maïs. 
Le plan est un plan de destruction de la part de tous ceux qui sont dans une idéologie nihiliste, on va dire d’incendies de tout ce que nous avons construit. (…)
Les élus EEV l'acceptent. Et ils le connaissent très, très bien. Et ils l'acceptent parce qu'ils imaginent que la lutte violente peut permettre de faire triompher des idées, de la lutte idéologique, d'universel. Ça, c'est ça ce qu’ils pensent. Donc ils l'acceptent. Et c'est probablement y a-t-il dans ces mouvements des gens de bonne foi, j’en connais Mais je dis que nous avons là une menace de tentative d'imposer par la violence une idéologie qui dominerait désormais la société.

> [Violences à Sainte Soline] C'est une tentative de prise de contrôle d'imposer une idéologie par la violence.

> [Violences à Sainte Soline] La tentative de renvoyer sur ceux qui ont la responsabilité de l'ordre républicain, de lutte contre la violence, de garantir que chez nous, personne n'imposera brutalement une vision ou une idéologie. C'est le peuple quand il vote, qui décide. 

> Ce n'est pas la rue qui décide, c'est le peuple des citoyens qui décide. Et donc cette tentative de choisir la brutalité, la violence et la destruction pour imposer sa propre idéologie à tout un pays qui Dieu sait, infiniment éloigné de cette question-là. Si vous croyez que parmi les Français qui travaillent, qui sont à la retraite ou qui ont du souci pour leur famille, la question des retenues d'eau à Sainte-Soline est une question qui leur importe, vous vous trompez et ils savent que si on veut sauver l'agriculture, il faut au minimum qu'on lui permette de maîtriser l'eau.

> Je trouve que le travail que font les policiers en région parisienne et en province et les gendarmes est un travail remarquable parce qu'ils ont constamment pour objectif de ne pas avoir de dérapages. Or, ce sont des dérapages étant donné le climat de tension, d'injures, de coups qui, comme on sait, peuvent parfaitement arriver. Et c'est donc un travail remarquable. Encore faut-il qu'il n'y ait pas de débordements. Et il peut y avoir aussi des débordements du côté de ceux qui en ont assez de se faire caillasser.
Il y a des dérapages, il peut y avoir des dérapages. Et je sais que le préfet de police en particulier, qui fait un travail superbe, sérieux et attentif aux risques. Ce travail-là maîtrise aussi les dérapages, lutte contre les dérapages. Mais vous savez, ces policiers-là, ils ont des familles, ils ont des enfants, ils ont leur souci et leur situation n’est pas mirobolante.
Alors il y a ceux qui en ont assez aussi d'être jetés à la vindicte populaires, ce sont aussi les élus. Donc une violence dans les manifestations contre les élus qui atteint des niveaux jamais atteints, justement. Le président du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé, a reçu une lettre avec des menaces de mort contre son bébé de quatre mois.
Et je me suis exprimé hier sur ce sujet ignoble sur cet événement ignoble, à ce que des tarés, je ne peux pas dire autre chose. Des gens qui ont perdu le sens commun et ce qu'ils sont eux-mêmes, envoient une lettre à une jeune femme députée qui vient d'avoir un bébé.
Pour menacer son bébé et dire au moins, on pourra l'attraper parce qu'il ne pourra pas s'échapper. C'est ça qui est écrit. Je trouve que ça mérite qu'on se mobilise tous en disant on ne va pas laisser continuer cette dérive et ces dérapages.
C’est une barbarie, c'est une barbarie pas encore accomplie, mais c'est une barbarie en volonté, en projet et qui, un jour peut se transformer en barbarie, en actes. Et cette. J'espère qu'on pourra trouver des éléments pour savoir qui, quand, pourquoi. Et que tous ensemble, tous ensemble, toute opinions confondues, on sera impitoyable avec ce genre de négation de tout ce que nous sommes, de négation de tous ces siècles qui ont essayé de construire une civilisation où on respecte les gens. On essaie de les comprendre. Et où, on se sert de sa tête autant que des éruptions qu'on ressent soi-même.

> [Menaces contre le bébé d’Aurore Bergé] C'est une image désastreuse de la France. Une. Je vais vous dire c'est une image désastreuse de l'humanité. Parce que quelqu'un qui va écrire une lettre de menaces contre la vie d'un bébé simplement parce que sa maman est députée celui-là, il a franchi une borne.
Qu'il y ait des protestations, à mon sens, elles ne sont pas fondées. Ce qui est fondé, au contraire, c'est la prise de conscience que on doit absolument équilibrer notre système de retraite si on veut qu'il dure. Mais il y a des militants, des citoyens qui ne sont pas de cet avis et il est normal qu'ils puissent exprimer ces scènes de démocratie, mais que cette expression, elle soit en réalité dévoyée par une volonté de destruction du lien social et des règles de la société dans laquelle nous sommes, ça c'est condamnable et ça doit être condamné par tout le monde.

> [Réforme des retraites] Qu'est-ce qui a manqué ? Et le président de la République l'a dit, mais on aurait dû le faire avant. Ce qui a manqué, c'est qu'on explique simplement la situation à chacun des citoyens français, que chacun puisse se faire une idée. Je porte une idée de la démocratie depuis longtemps, qui est que les citoyens peuvent être partie prenante de la décision politique.
Les citoyens sont coresponsables avec les pouvoirs de toutes natures pouvoir exécutif, pouvoir législatif, parti, syndicats. Mais les citoyens en tant que tel sont coresponsables. Encore faut-il qu'on leur explique.
On s'est laissé égarer par une présentation à mes yeux fallacieuse ou trop optimiste. Au fond, le régime de retraite actuellement est équilibré. Ceci est un mensonge généralisé. Non seulement ce n'est pas équilibré, c'est en déficit, ce serait en déficit tous les ans si l'État ne venait pas compléter les ressources du régime de retraite en versant tous les ans aux caisses de retraite ou à sa propre caisse de retraite, des dizaines de milliards. Entre 30 et 40. Un chiffre indiscutable qui n'a d'ailleurs jamais été discuté par personne. Bon alors cet argent, si on l'avait, s'il était dans le budget de l'État tous les ans, on pourrait décider, après tout, c'est une utilisation comme une autre. On pourrait dire on va soutenir les pensionnés et on va assumer, payer ce qui manque au budget des caisses de retraite.
Mais cet argent, on ne l'a pas, on l'emprunte tous les ans et quand on emprunte, qu'est-ce qu'on fait ? On met sur le dos des générations qui viennent le remboursement des sommes empruntées. (…)
Et dans cette dette, les apports de l'aide du budget de l'État aux caisses de retraites, c'est une part non négligeable ou importante de cette dette. Est-ce qu'on peut continuer comme ça, surtout quand on sait que ce déficit d'au moins 30 milliards tous les ans, il va croître dans les années qui viennent pour des raisons démographiques ? Vous vous trouvez dans une situation où il y avait beaucoup de retraités pour payer beaucoup d'actifs, pour payer les retraites.
Elle est vitale. Un pays qui accepterait de mettre la charge des pensions, qui accepterait durablement ce qu'on fait depuis des décennies, qui accepterait durablement de mettre la charge des pensions sur le dos des futurs actifs ? Ce pays-là a choisi une voie immorale. Et je ne pense pas que qui que ce soit de conscient puisse soutenir le contraire. C'est la raison pour laquelle, si on avait mis à la disposition de tous les citoyens les éléments que je vous donne là, mais on a tergiversé, on ne voulait pas s'opposer à cette présentation qui était celle de l'institution qu'on avait construite pour surveiller soi-disant les choses.

> [Réforme des retraites] Le président de la République, lui, au moins a affronté cette question, lui au moins a dit les mots sur la situation du pays. Et c'est assez courageux parce qu'il n'y a pas grand monde qui dise les mots. Alors avançons un peu : tout le monde à quelque rares exceptions près, puisque le rapport du plan a dit les choses de manière je crois donc, tout le monde a complaisamment saisi la présentation de la situation. Cette présentation, on va dire pour le moins optimiste, qui est en réalité une manière d'égarer le jugement. Tout le monde a saisi cette présentation et l'opposition pour dire qu'il n'y a pas besoin de réforme des retraites pour dire au fond, on va arriver à rééquilibrer d'ici dix ans, ça sera parfait, ce sera à l'équité. Ce qui, ce qui est, comme vous le voyez, très largement discutable et sera nécessairement discuté dans l’avenir.

> [Réforme des retraites] Tout le monde fait semblant d'ignorer le cheminement institutionnel. Donc le texte a été adopté. Il est maintenant devant le Conseil constitutionnel, saisi par une partie des oppositions, saisi par le gouvernement pour que le Conseil constitutionnel dise : Est-ce que c'est correct ou pas par rapport à nos règles institutionnelles ? Et il a, je crois, qu'il reste trois semaines encore d'ici au 20 avril. 
Et heureusement, il n'y a pas de moyens de pression qui ne seraient pas acceptées sur le Conseil constitutionnel. Vous voyez, c'est très ce que nous avons entre les mains, c'est très précieux. C'est un joyau. On croit que c'est quelque chose de banal, d'ordinaire, l'État de droit, qu'est-ce qu'il protège ? Il protège les droits des plus faibles. Notamment les droits des oppositions, les droits des minorités, les droits de cette minorité ultime qu'est le citoyen qui a tout seul une conviction et qui veut pouvoir à la fois l'exprimer, la faire entendre et la voir respecter.

> Il faut renouer non seulement le dialogue, mais la coresponsabilité que nous tous, citoyens français, nous avons devant l'évolution de la situation, la coresponsabilité ça comprend pour moi le pouvoir naturellement, les majorités, les mouvements de la majorité, les mouvements de l'opposition, les syndicats et même les citoyens.
Les échanges sont nombreux, nourris et je crois respectueux. Et après il y a des moments de tension, Il y a des moments d'affrontement. On souhaiterait qu’il n’y en ait pas. Mais cette vision iréniste n'est pas la plus lucide ou la plus objective.

> Je pense qu'il a une stratégie et cette stratégie, c'est une stratégie de déstabilisation de notre société par la multiplication des affrontements. C’est une stratégie pour prendre le contrôle de la société par un mouvement idéologique et c'est ce qu'on appelle révolution.
C'est la raison pour laquelle j'ai toujours été du côté des réformistes, ceux qui disent : Prenons notre monde comme il est, voyons que c'est le plus généreux qui existe sur la planète, avec des défauts sans doute avec des insuffisances, je le crois, mais en tout cas, on ne peut pas trouver de pays dans lequel l'éducation est gratuite, la santé est gratuite, le chômage est garanti à tout le monde, la retraite est garantie à tout le monde. Et si vous faites le tour de l'Europe et le tour du monde, on en parlait dans le couloir à l'instant, qu'est-ce qu'on voit ? Comment imaginer une société qui soit aussi attentive, en fait, à ceux qui n'ont pas les moyens ?
Aussi généreuse, aussi attentive. Est-ce que c'est bien fait ? Non, La preuve. Parce qu'il y a cette incroyable mise à disposition de ressources. Mais les résultats, notamment des services publics, de l'éducation, de la santé, ne sont pas ceux qu'on souhaiterait, faute d'erreurs qui ont été commises parfois il y a des décennies. L'erreur du numerus clausus tel qu'il a été mis en place, et c'est criminel par rapport à l'équilibre du système de santé en France, nous avions le système de santé le plus performant et le plus respecté de la planète. Bon, et puis on est bien. 
Le devoir est simple. Tout cela, nous avons à le reconstruire et nous ne le reconstruirons pas dans le chaos, par rapport à tous ceux qui voudraient obtenir le chaos, nous ne le construirons que si nous savons légitimer l'ordre qui nous permet d'avancer et de vivre ensemble.

> [Réforme des retraites] Les syndicats ont été responsables. Ils ont été garants de la paix civile.  Ils ont pu manifester beaucoup avec beaucoup de monde. Et puis en même temps, ce n'est pas eux qui ont accepté les incidents. Ils ont tout fait pour essayer d'aller à l'encontre de ces minorités qu'ils voient très bien. S'il y a quelqu'un en France qui identifie parfaitement le plan de ces minorités, la stratégie de déstabilisation et de destructions qu'elles mettent en œuvre, ce sont bien les syndicats parce que ils luttent sur le front, eux sont sur le front.
Moi, je suis admiratif de ce qu'ils ont fait et ce n'était pas garanti il y a encore quelques semaines. Donc je trouve ça d'une certaine manière très encourageant. Il faut que quelque chose se renoue, qu'on appelle démocratie sociale. Il n'y a pas que la démocratie politique, il y a la démocratie, des syndicats, des organisations professionnelles, des entreprises, au fond de la démocratie autour de la personne au travail.
Ça  se passe par le dialogue. Je suis sûr que le président de la République a son rôle à jouer dans la redéfinition de ce dialogue. Et je pense que même le plan, avec la toute petite équipe qui est la sienne, a son rôle à jouer.

> Si vous croyez qu'il n’y a plus de dialogue du tout, je crois que vous vous trompez. Je pense qu'il y a des échanges. Je pense que tout le monde voit la difficulté de la situation car elle est difficile. Je pense que tout le monde se rend compte qu’on est en situation de risque et qu'il faut réduire le risque. Il peut y avoir des violences, il peut y avoir des débordements. Il peut y avoir des mouvements incontrôlés. Bien sûr, beaucoup de gens sont choqués aussi de cette violence. Ce qu'ils voient sur leur écran des feux allumés partout, d'une société où les poubelles partout ou dans beaucoup d'arrondissement de Paris ne soient plus ramassées, une ville livrée à l'invasion des déchets, à des marées de déchets auxquels au passage, les manifestants mettent le feu.
On n’a heureusement pas à Pau ce genre de mesures. Et je rends hommage au passage à tous ceux qui font vivre le service public pendant ce temps et qui ne sont pas tous persuadés de la justesse des mouvements en question.

> L'avenir, nous le construirons ensemble. Alors essayons de ne pas être en situation de donner des jugements péremptoires et des injonctions pour aller dans le sens qu'ils souhaitent. Je pense que c'est mieux de scruter les progrès possibles et de nommer la remarquable maîtrise, par exemple, des organisateurs de manifestations.

> Si vous regardez ce qui s'est passé dans les années et les décennies précédentes, 1000 fois on a eu ce genre de ce genre de choses. Une situation qui exige des décisions difficiles. Des maladresses peut être des insuffisances à coup sûr. Simplement, il faut maintenant passer le cap. Et quand le cap sera passé, la question sera de reconstruire. Parce que je parlais de la démocratie sociale à l'instant. Est-ce qu'elle marche bien ? Je ne crois pas. Il ne s'agit pas seulement de reconstruire quelque chose qui marcherait, qui aurait marché bien avant. De construire ensemble des réponses. 

> Il y a toujours des âmes flageolante. Quand les tempêtes viennent, il y a beaucoup de gens qui préfèreraient gagner le port et se mettre à l'abri. Ce n'est pas mon sentiment. Et dans la réforme des retraites, ça n'a pas été le cas. C'est le gouvernement qui a mené les négociations, qui a élaboré le texte. Vous savez bien ce que je pense. Je pense que le texte précédent était meilleur que celui-là.
De texte de la retraite par points, c'était une prise en compte plus globale et elle permettait que le choix des citoyens un peu à la carte s'exerce à revenir sur la décision des retraites. Peut-être on y reviendra un jour. Je ne crois pas du tout qu'on soit au terme de la réflexion sur les retraites. Michel Rocard disait : Vous savez bien, il y a de quoi faire tomber des gouvernements.
Non pas pour la raison que je vous indiquais, le déséquilibre budgétaire des retraites, il est toujours là et donc nous aurons forcément la nécessité si nous ne voulons pas que la dette. Simplement, ce que j'ai essayé de faire entendre, je ne suis pas arrivé, c'est qu'il n'y a pas que l'allongement de la durée du travail. Il y a d'autres contributions qui peuvent venir, qui peuvent venir un peu des entreprises, un peu de la fiscalité sur ceux qui ont la chance de bénéficier de la situation, de trouver des superprofits comme on dit, ou en tout cas.
Puisque c'est la première fois que le président de la République abordait ce sujet qui est pour moi un sujet très important parce qu'il n'y aura pas de réformes, celle-ci comme d'autres, s'il y en a qui viennent, il n'y aura pas de réforme sans sentiment de justice et on ne peut pas demander à une seule catégorie de la population, c'est à dire les actifs, les salariés, de faire l'effort nécessaire. 
Le jour où nous aurons l'obligation d'affronter la situation de notre pays, notamment du point de vue de la dette, alors il faudra faire preuve d'imagination sur ces sujets-là.

> Je pense qu'il faut éviter la politique par à-coups. Imposer des démarches nouvelles et qu'on abandonnera encore dans quelques mois. Pas du tout comme ça qu'il faut. Il faut patiemment reconstruire les relations démocratiques et les relations sociales en France. Il faut patiemment identifier les sujets sur lesquels nos compatriotes au travail, par exemple dans l'entreprise par exemple, face à la santé par exemple face à l'école. 

> Il m'arrive souvent de dire je ne suis pas principalement un élu. Je ne suis pas principalement président de parti. Je ne suis pas principalement un responsable chargé d'une mission de service public. Je ne suis pas principalement un maire d'une ville géniale. Je suis principalement et d'abord un citoyen. Qu'est-ce que c'est un citoyen ? C'est quelqu'un qui est engagé dans ce qui se passe dans son temps. C'est quelqu'un qui se sent même microscopique, responsable de ce qui se produit et va se produire.
C'est ça un, citoyen. C'est quelqu'un qui a deux aspects dans sa vocation personnelle, c'est la conscience et la responsabilité. Et donc attendez, laissez-moi dire. Et comme citoyen, je sais que le destin du pays se joue constamment dans la vie démocratique et notamment au moment des grandes élections. Alors vous me dites est-ce que vous renoncez ? Est-ce que vous êtes prêt à dire ici, à mon micro, que vous vous abandonnez et que vous renoncez ? 
Jamais, je ne renoncerai. Je pense que le rôle d'un citoyen doit être de ne jamais renoncer et je continuerai à porter ce que je porte. Je continuerai à défendre ce que je crois. Et si vous faites le bilan des dernières années, pardon de dire ça comme ça, vous trouverez un grand nombre de sujets sur lesquels j'étais seul, si on prend la privatisation des autoroutes. Personne à l'époque, majorité ou opposition.
Et dont on parle beaucoup parce que c'était une erreur et je vois des responsables beaucoup, je vois des responsables de l'époque qui aujourd'hui disent on s'est trompé peut-être ç'aurait été mieux d'écouter François Bayrou. Ce n'est pas une manière de glorifier l'action personnelle, c'est de dire, on peut arriver à discerner, quand on regarde attentivement les circonstances, les événements qui vont modifier la situation d'un pays et les corriger alors qu'il est temps, parce qu'après il n'est plus temps.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> [Violences à Sainte Soline] Des drapeaux de votre parti qui flottent devant des véhicules de gendarmerie incendiés : c'est ce type de manifestation que vous voulez à nouveau organiser ? L'écologie politique ne peut plus être prise en otage par l'ultragauche et ses soutiens. Honte à vous MarineTondelier.

> En renvoyant dos à dos les femmes et les hommes qui servent la République et leurs lâches agresseurs, des élus ont aujourd'hui déshonoré leur mandat et sali la représentation nationale. Indéfectible soutien aux policiers et gendarmes. Honte aux complices de l'ultraviolence.

 

Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> [Violences à Sainte Soline] Images insupportables ! Quand les « ultra » et les « extrême » se réunissent ce n’est jamais pour le meilleur. Soutien à nos forces de l’ordre à Sainte Soline!

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Violences à Sainte Soline] Quand on vient avec des battes de baseball, des pavés, des couteaux, on vient pour provoquer la violence. Ce projet a été validé par la justice, a fait l’objet de concertations. Il est nécessaire à nos agriculteurs pour faire face aux sécheresses. Soutien à nos forces de l’ordre.

> Des dizaines de milliers de retweets pour accuser des femmes politiques d’inventer des menaces contre elles, leurs enfants. Les recoins les plus ignobles de l’âme humaine révélés et amplifiés par les réseaux sociaux, et toujours ce sentiment d’impuissance face à la calomnie. Quel dégoût.

> La pire des réponses serait l’immobilisme. Nous payons des décennies de mensonges et de renoncements où on a fait croire que l’on pouvait travailler moins sans que ça pénalise notre modèle social, que l’on pouvait avoir les impôts les plus élevés sans impact sur l’industrie ou l’emploi. Emmanuel Macron a le courage de la vérité.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Violences à Sainte Soline] Les images des attaques contre les force de l’ordre à Sainte Soline sont insupportables. Ici comme ailleurs dans les pays les violences de ces derniers jours ne trouvent aucune justification. La condamnation doit être unanime. Soutien à nos policiers et à nos gendarmes.

 

Sylvain Maillard (député)
> L'ultra gauche et l’extrême gauche sont terriblement violentes contre nos forces de l'ordre. Il est intolérable que des députés et élus Nupes cautionnent ces brutalités. Stop à la chienlit et merci aux courageux gendarmes.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (députée)
> Se faire traiter de sale pute, on ne s’habitue pas Mais menacer de mort mes enfants, se réjouir de la mort de mon mari, il n’y a pas de mots J’ai hésité à rendre cette lettre publique. Je le fais par solidarité avec Aurore Bergé

et Marie Lebec, des femmes debout, elles aussi.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

> [Réforme des retraites] Faire une pause ne veut pas dire abandonner la réforme. Si, dans l'attente de la décision du Conseil constitutionnel, cela peut permettre de remettre tout le monde autour de la table pour parler de la loi «travail», pourquoi pas ?

> [Réforme des retraites] Pourquoi pas une pause, sans enterrer la réforme, si on arrive à avancer sur la partie «travail». Peut-être les syndicats nous expliquerons pourquoi ils refusent au régime général ce qu'il font eux-mêmes pour l'Agirc-Arcco (âge pivot à 64 ans, hausse des cotisations).

> La main tendue, ça ne doit pas être que des paroles. On arrive à travailler avec nos oppositions raisonnables sur beaucoup de textes qui ont été adoptés, puisque le 49-3 n'a été utilisé que sur le budget et les retraites. Sur la loi travail, on peut aussi le faire.

 

● Parti radical
> [Violences à Sainte Soline] Le Parti radical condamne avec la plus grande fermeté les violences perpétrées contre les forces de l’ordre. 24 gendarmes blessés, dont certains grièvement, de tels actes et débordements sont inacceptables dans notre république.

 

Bastien Marchive (député)
> [Violences à Sainte Soline] On est loin de la désobéissance civile et de la manifestation citoyenne annoncée par certains ! Rien ne saurait justifier un tel niveau de violence dans un Etat de droit.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nouvelle étape dans la construction de l'Europe de la Défense avec 2 Mds d'€ pour soutenir l'armée ukrainienne. Une victoire de nos eurodéputés Ensemble qui se sont aussi battus pour que ces munitions soient produites en Europe

 

Nathalie Loiseau
> Feux de poubelles, blocages de gares, participation à des manifestations violentes : LFI cautionne tout ce qui dégrade l’image de la France et vient ensuite dénigrer notre pays au Parlement Européen. Nous n’avons décidément pas la même conception de la responsabilité en politique.

> [Violences à Sainte Soline] Aucun responsable politique, quelle que soit la couleur de son engagement, ne peut cautionner cette violence. Soutien à nos gendarmes qui font face non pas à des manifestants mais à des délinquants.