jeudi 22 novembre 2018

Actualités du Centre. Réunion de l’axe central à l’Elysée

Tout l’univers de l’axe central français était là ou presque (l’UDI était la seule absente d’où, sans doute, les dernières critiques acerbes de Lagarde contre la majorité en place).
Des libéraux de droite (Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Franck Riester), des libéraux-sociaux du Centre (François Bayrou, Laurent Hénart) et de sociaux-libéraux de gauche (Pierre Moscovici, Jacques Mézard) étaient ainsi réunis à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe/
Le sujet principal était, selon la presse, les prochaines élections européennes et la constitution d’une liste unique de cet axe central face aux extrémismes et aux populistes (la distinction progressiste-nationalistes faite par Macron étant contestée par plusieurs des invités présents).
Cette nécessité de travailler ensemble est bien entendu dictée par la situation politique qui prévaut en France depuis 2015 mais aussi en Europe et plus particulièrement dans l’Union européenne où les gouvernements populistes (comme en Hongrie) ou extrémistes (comme en Pologne), voire mixtes (comme en Italie), ont essaimé ces dernières années.
Les récents événements en France montrent que cette vague populiste n’est bien évidemment pas absente du pays (rappelons que les candidats populistes et extrémistes avaient réunis autour de leurs noms plus de 50% des suffrages lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2017) et que les politiciens de Le Pen à Mélenchon en passant par Wauquiez, attendent avec impatience de pouvoir en prendre la tête pour l’instrumentaliser à leurs profits.
Dès lors, l’axe central se doit de réagir et de solidifier des alliances, au-delà de la composition actuelle du gouvernement, notamment au niveau électoral.
Et les élections du Parlement européen de mai 2019 sont évidemment le rendez-vous emblématique pour réunir autour d’une liste commune tous les pro-européens et les partisans d’un approfondissement de l’union.
C’est d’ailleurs dans cet esprit que les libéraux européens de l’ALDE (Association des libéraux et des démocrates pour l’Europe) et La république en marche ont décidé de s’allier.
Les difficultés rencontrées actuellement par la majorité peuvent avoir deux réactions opposées dans cet espace central: un rapprochement et une solidarité face aux menaces contre la démocratie républicaine et la construction européenne, une volonté de se démarquer d’une impopularité et de la jouer personnel en espérant en tirer un profit électoral.