jeudi 4 octobre 2007

Actualités du Centre. Pour François Hollande, François Bayrou n’est « nulle part »

Selon François Hollande, les discussions électorales avec François Bayrou, qui « cultive l'ambiguïté dans ses alliances comme dans ses choix politiques », sont « closes jusqu'en 2012 ». « Il veut être présent au second tour en 2012, grâce à l'apport de voix des frustrés du sarkozysme et des éventuels déçus de la gauche », ajoute François Hollande dans Charlie Hebdo. « Dès lors qu'il a ce seul objectif, il n'est pas dans une logique d'alliance»à l'italienne avec la gauche pour former une coalition et gouverner le pays ». Et il lâche : « Laissons-le là où il est, c'est-à-dire nulle part. »

Actualités du Centre. Etats-Unis - Présidentielle 2008: Hillary Clinton cultive la communauté hispanique

Elle ne se risque pas à improviser en espagnol mais ne manque pas un rendez-vous avec la communauté hispanique: Hillary Clinton, la favorite démocrate, courtise assidûment un électorat qui pourrait faire la différence lors des élections américaines de 2008. Depuis le début de la campagne, la sénatrice de New York, qui recueille pour la première fois plus de 50% des intentions de vote des électeurs démocrates, a participé méthodiquement à tous les grands rendez-vous de la communauté hispanique. Elle a parlé à plusieurs conférences nationales des plus grandes organisations hispaniques, à des forums de parlementaires hispaniques, à un débat télévisé sur la chaîne à grande écoute en espagnol Univision et a reçu le soutien de personnalités et responsables latinos aux quatre coins des Etats-Unis. Elle s'est ainsi assurée l'appui d'Antonio Villaraigosa, maire hispanique de Los Angeles, deuxième ville des Etats-Unis, dont près de la moitié des quatre millions d'habitants est d'origine hispanique. L'ancienne Première dame a en outre donné des interviews aux plus importants médias en espagnol et son état-major alimente régulièrement des sites latinos avec des nouvelles de la campagne présidentielle. Ovationnée debout mercredi lors d'un forum de candidats démocrates organisé par le groupe (caucus) des parlementaires hispaniques du Congrès à Washington, Mme Clinton a dit craindre pour le rêve américain et affirmé que les Etats-Unis « sont plus forts à cause de leur diversité ». La candidate aime rappeler devant un public latino qu'il y a « 35 ans, elle s'était rendue au Texas pour aider des électeurs hispaniques à s'inscrire sur les listes électorales ». Elle ne manque jamais une occasion de rendre hommage à sa directrice de campagne et fidèle collaboratrice depuis 16 ans, Patty Solis, fille d'immigrés mexicains. Les autres candidats à la Maison Blanche en 2008 et particulièrement les démocrates sont attentifs à une communauté qui est désormais la minorité la plus importante du pays (14,8% de la population américaine). Galvanisé par le fiasco d'une réforme de l'immigration qu'il souhaitait ardemment et qui a suscité une mobilisation sans précédent, l'électorat hispanique pourrait jouer un rôle décisif à l'horizon 2008. La bousculade pour avancer la date des élections primaires a par ailleurs favorisé les Etats où vivent d'importantes populations hispaniques. Environ deux tiers des résidents hispaniques vivent dans neuf des Etats qui organiseront les élections primaires le 5 février 2008 ou avant, notamment la Californie, la Floride, le Nevada et New York. Le président Bush avait obtenu 42% de voix hispaniques en 2004 mais les républicains hispaniques reconnaissent que leur propre parti n'a pas fait grand chose pour cultiver les voix de leur communauté. Les candidats républicains ont ainsi boudé récemment une invitation à un débat sur Univision. Pour beaucoup d'hispaniques, ce sont les républicains qui ont bloqué le projet de réforme de l'immigration au Congrès et ils pourraient s'en souvenir devant les urnes. Selon divers sondages, seulement 20% des hispaniques se déclarent républicains, la moitié du record historique de 40% qui étaient en faveur de George W. Bush en 2004. En novembre dernier, ils ont voté à 73% pour les démocrates.