jeudi 2 juin 2016

Présidentielle 2017. Sondage: Bayrou à 13%, quatrième juste devant Mélenchon

La quatrième vague du sondage IPSOS pour le Cevipof (centre d’études de la vie politique) de Sciences po Paris place François Bayrou an quatrième position s’il se présente à l’élection présidentielle et qu’Alain Juppé n’est pas candidat avec 13% des voix, c’est-à-dire le même pourcentage que lors de la troisième vague de mars dernier.
Il est devancé, dans l’ordre, par Marine Le Pen (28%), Nicolas Sarkozy (21%) et François Hollande (14%) et il devance Jean-Luc Mélenchon (12%).
Si Alain Juppé est candidat et pas François Bayrou, il recueille 35% des intentions de vote devant Marine Le Pen (28%), François Hollande (14%) et Jean-Luc Mélenchon (12%).
Les scores identiques des trois dernières personnalités dans les deux configurations ainsi que le score de Juppé (35%) qui est quasi-semblable à l’addition des intentions de votes en faveur de Sarkozy et de Bayrou (21%+13% soit 34%) sembleraient indiquer de prime abord que l’énorme majorité des électeurs potentiels de François Bayrou votera pour Alain Juppé.
Cependant, si l’on prend les votes de la présidentielle 2012, on s’aperçoit que seuls 54% des électeurs de François Bayrou d’il y a quatre ans voteront pour le maire de Bordeaux (64% de ceux de Nicolas Sarkozy et 18% de ceux de François Hollande).
Si 18% des électeurs de Bayrou en 2012 ne donnent pas encore leur préférence, ll est instructif de voir que dans les 28% qui restent, 6% voteraient pour Le Pen, 6% pour Hollande et 6% pour Mélenchon…
IPSOS s’est également intéressé au «potentiel électoral» des divers candidats.
Ainsi 11% des sondés indiquent qu’ils ont de «fortes chances» de voter pour François Bayrou alors que 66% qu’ils ont de «faibles chances» de le faire.
Ce qui est intéressant pour le président du Mouvement démocrate, ce sont les 23% qui sont dans l’entre-deux et qui pourraient donc éventuellement voter pour lui.
Il est en seconde positions dans cet électorat potentiel derrière Emmanuel Macron (24%) et devant Alain Juppé (22%).
En revanche, pour ce qui est de la catégorie «fortes chances», il est en cinquième position derrière Juppé (29%), Le Pen (25%), Sarkozy (16%), Macron (15%), ex-aequo avec Mélenchon, Hulot et Le Maire, devant Hollande (10%) et Valls (8%).
A noter que 8% de l’échantillon du sondage se dit sympathisant d’un parti centriste (5% pour le Mouvement démocrate, 3% pour l’UDI).
Quant à la primaire LR, 5% des sympathisants MoDem et 7% de ceux de l’UDI se disent «certains» d’aller voter.
63% des sympathisants centristes voteraient pou Alain Juppé, 11% pour Bruno Le Maire, 8% pour Bruno Fillon et 4% pour Nicolas Sarkozy.
(Sondage IPSOS réalisé du 13 au 22 mai 2016 par internet auprès d’un échantillon de 19455 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)



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Actualités du Centre. Popularité des partis: les sondeurs se fichent des Français!

D’après vous, combien de Français ont une bonne opinion du Mouvement démocrate?
29% ou 41%?
C’est-à-dire douze points de différence!
Et bien, cela sera selon votre foi en TNS-SOFRES ou en BVA, deux instituts de sondage qui posent exactement la même question sur la popularité des partis politiques («en avez-vous une très bonne opinion, plutôt une bonne opinion, plutôt une mauvaise opinion ou une très mauvaise opinion?») et qui viennent de publier les résultats de la dernière vague de leur sondage en la matière…
Ne croyez pas que ce soit une erreur ponctuelle.
Lors de la précédente vague de ces deux sondages, c’était encore pire puisque la différence était de treize points (29%-42%).
Quant à la popularité de l’autre parti centriste, l’UDI, elle est, soit de 16%, soit de 39%, une différence de vingt-trois points!
Mais ce n’importe quoi ne concerne pas seulement les partis centristes.
Ainsi, chez TNS-SOFRES, le parti qui obtient le meilleur score est Europe-écologie-les-verts avec 33% de bonnes opinions.
Mais chez BVA, le même parti est en cinquième position avec 26% de bonnes opinions…
Pour les grands partis, les différences existent également même si elles sont moins grandes.
Alors, effectivement, il y a une différence entre le sondage BVA et celui de TNS-SOFRES.
Dans le premier, on est obligé de donner son opinion (une petite minorité a toutefois refusé) alors que dans le second, on peut être «sans opinion».
Mais si cela peut expliquer la grande différence entre les pourcentages obtenus par l’UDI (36% sont «sans opinion» sur la formation de centre-droit), ce ne peut-être le cas pour le Mouvement démocrate où les «sans opinion» ne sont que 21% ou pour EELV où ils ne sont que 15%.
Le parti où les «sans opinion» sont les moins nombreux chez TNS-SOFRES est le Front national (9%), ce qui se rapproche le plus de ceux qui n’ont pas voulu se prononcer chez BVA (4%).
Dès lors, il est intéressant de noter que ceux qui ont une mauvaise opinion de la formation d’extrême-droite sont quasiment identiques dans les deux sondages (71% chez BVA et 72% chez TNS-SOFRES).
Et ceux qui ont une bonne opinion du FN sont 19% chez TNS-SOFRES et 25% chez BVA.
Les six points de différence correspondent peu ou prou à la différence des «sans opinion» dans les deux enquêtes.
Dès lors, en voyant les différences entre les résultats de celles-ci, quand on ne laisse pas le choix de «sans opinion» aux sondés, ils choisissent plutôt d’avoir une bonne opinion du parti en question.
Prenons le MoDem, par exemple.
Il obtient 41% de bonnes opinions chez BVA avec 4% de «sans opinion».
Chez TNS-SOFRES, il obtient 29% de bonnes opinions et 21% de «sans opinion».
Si l’on additionne les deux derniers chiffres en le soustrayant des «sans opinion» de BVA, on obtient le chiffre de 46%, soit un différentiel entre les deux sondages de cinq points et non plus de douze points, soit sept points de moins.
Cela marche encore mieux avec l’UDI où le différentiel entre les deux sondages passent de vingt-trois points à neuf points, soit quatorze points de moins, même si neuf points, cela reste important...
Est-ce scientifique?
Peut-être pas mais peut-être autant que les calculs de BVA et TNS-SOFRES…
(Sondage BVA réalisé les 23 et 24 mai 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1348 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage TNS-SOFRES réalisé du 26 au 30 mai 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1000 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)