vendredi 7 mai 2021

Actualités du Centre. Sondage – Les centristes ont une bonne image d’Emmanuel Macron

► Selon le sondage Ipsos-Steria pour le Cevipof (Centre d'étude de la vie politique de Sciences Po Paris), la Fondation Jean Jaurès et la quotidien Le Monde, les sympathisants centristes ont une bonne image d’Emmanuel Macron à un an de la prochaine présidentielle.

Concernant l’appréciation de son bilan après quatre ans de présidence, 95% des sympathisants LaREM l’estiment positif (dont 14%, très positif) ainsi que 75% des sympathisants du MoDem (dont 4%, très positif) et 55% des sympathisants de l’UDI (dont 9%, très positif).

Pour l’ensemble des sondés, le pourcentage est de 38%.

Concernant sa personnalité, 86% des sympathisants de LaREM l’apprécient ainsi que 57% des sympathisants du MoDem et 48% des sympathisants de l’UDI.

A propos de ses qualités, il a l’étoffe d’un président selon les sympathisants des trois partis qui lui donnent une note au-dessus de la moyenne, de même que pour la bonne image qu’il donne de la France à l’étranger et pour sa volonté de vraiment vouloir changer les choses.

En revanche, pour sa capacité à comprendre les problèmes des sondés, seuls ceux de LaREM lui donne une note au-dessus de la moyenne.

Notons également qu’il inquiète peu les sympathisants centristes.

Concernant son action, 92% des sympathisants de LaREM l’apprécient, 71% des sympathisants du MoDem et 56% de ceux de l’UDI.

Pour l’ensemble des sondés, 39% apprécient sa personnalité et 35%, son action.

Les sympathisants centristes sont également majoritaires pour estimer que sa gestion de la crise sanitaire est positive (86% pour ceux de LaRem, 60% pour ceux du MoDem et 50% pour ceux de l’UDI).

Pour l’ensemble des sondés, le pourcentage est de 36%.

Sur les mesures prises pour protéger l’économie française, 77% des sympathisants LaREM, 73% de ceux du MoDem et 58% de ceux de l’UDI les jugent bonnes contre 46% pour l’ensemble des sondés.

►Selon un sondage IFOP-Fiducial pour le JDD et Sud radio, voici le pourcentage de sympathisants de la majorité présidentielle qui estiment positif le bilan d’Emmanuel Macron dans les domaines suivants:
- Les relations avec l’Union européenne : 88%
- La lutte contre le terrorisme : 80%
- L’image de la France à l’étranger : 80%
- La fiscalité : 78%
- La défense de la laïcité : 77%
- L’éducation et la formation : 75%
- La croissance et l’attractivité de la France : 82%
- L’environnement et le réchauffement climatique : 73%
- La gestion de la crise du coronavirus : 75%
- Les inégalités entre les territoires : 70%
- La lutte contre le chômage : 70%
- Le pouvoir d’achat : 76%
- La justice : 67%
- La lutte contre l’insécurité : 61%
- La maîtrise de l’immigration : 55%
- La dette publique et les déficits : 39%

►Selon un sondage IFOP-Fiducial pour Sud radio, voici le pourcentage de sympathisants de la majorité présidentielle qui estiment qu’Emmanuel Macron possèdent les traits de caractères et les compétences suivants:      
- Autoritaire : 61%
- A de l’autorité : 75%
- Défend les intérêts de la France : 89%
- Sympathique : 83%
- Compétent : 83%
- Porteur d’une vision pour le pays : 83%
- Sait où il va : 78%
- Honnête : 80%
- Juste : 80%
- Sincère : 79%

- Proche des préoccupations des Français : 70%

- Capable de rassembler les Français : 53%

(Sondage Ipsos-Steria réalisé par internet du 9 au 15 avril 2021 auprès d’un échantillon de 10000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur selon l’institut entre 0,4 et 1 point // Sondage Ifop-Fiducial réalisé par internet les 20 et 21 avril 2021 auprès d’un échantillon de 1014 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur selon l’institut entre 1,4 et 3,1 points // Sondage Ifop-Fiducial réalisé par internet les 4 et 5 mai 2021 auprès d’un échantillon de 1100 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur selon l’institut entre 1,4 et 3,1 points)

 

 

Vues du Centre. L’inexistence d’un média centriste, échec et faute majeurs de Macron

Par Jean-François Borrou

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Emmanuel Macron face à la presse en 2017

Aucune chaine d’information en continu, aucune radio, aucun organe de presse écrite, que ce soit quotidien, hebdomadaire ou mensuel, aucun média centriste n’existe en France, un échec et une faute majeurs que l’on peut imputer en grande partie à Emmanuel Macron et à ses proches.

Alors que la Gauche est bien dotée (tous les organes du service public, malheureusement, avec en pointe France Inter et franceinfo, Le Monde, Libération, l’Obs, le Canard Enchaîné, etc.), que la Droite l’est aussi (LCI, Le Figaro, Le Parisien, L’Opinion, Le Point, L’Express, etc.) ainsi que leurs extrêmes (pour la Droite, par exemple, CNews; pour la Gauche, l’Humanité, entre autres) ainsi que les populismes (Marianne, BFMTV, etc.), rien pour le Centre (à part une certaine proximité de La Croix, centre-droit, et de Ouest France, centre-gauche).

Et rien pour la majorité en place, une première.

Pourquoi une telle situation?

Non pas par une sous-estimation du pouvoir des médias – Emmanuel Macron a bâti sa victoire en 2017 sur sa capacité à faire le buzz – mais plutôt dans cette confiance qui penche souvent vers l’hubris, de pouvoir convaincre, et à gauche, et à droite, une presse et des journalistes par définition hostiles.

Il n’a pas compris que son action et ses mesures ne seraient jamais assez à droite pour la presse de droite et jamais assez à gauche pour la presse de gauche.

On ne voit avec les lois sur la sécurité et celles sur l’écologie.

Et quand elles seraient appréciées comme telles, elles seraient immédiatement jugées comme politiciennes et démagogiques!

De plus il s’est positionné au centre, voire du Centre, et donc a trouvé des adversaires et à gauche, et à droite, ce qui, systématiquement et arithmétiquement, multiplie les critiques, Barack Obama en sait quelque chose.

Sans oublier, évidemment, que la rapidité de son ascension n’a pas permis de structurer bien des pans de l’organisation de son mouvement et, surtout, de trouver des relais amis, notamment dans la sphère médiatique.

Le résultat est là, cette dernière est, depuis son élection à l’Elysée, le principal contre-pouvoir de sa présidence avant même l’opposition politique.

En cela, elle est sur une trajectoire qui préexistait à sa victoire à la présidentielle, François Hollande connait bien cette dérive – alors que les médias de droite, eux étaient demeurés largement fidèles à Nicolas Sarkozy – mais qui s’est emballée de manière exponentielle, à la fois, parce qu’il y a des enjeux d’audience et donc financiers – la critique se vend mieux que la louange – et parce que les journalistes font souvent passer leur engagement politique avant leur devoir d’informer alors que la déontologie de leur profession leur demande de faire exactement le contraire!

Et la haine de certains journalistes de droite et, surtout, de gauche envers Macron, va même jusqu’à avoir une sorte de bienveillance vis-à-vis du RN et de Marine Le Pen…

Il est trop tard pour inverser la tendance pour 2022.

Il faut donc s’attendre à une virulence particulièrement forte des médias à l’encontre d’Emmanuel Macron s’il se représente.

S’il est réélu, en revanche, les centristes seraient bien inspirés de susciter des initiatives et des projets médiatiques qui, à défaut d’être amicaux, ne seraient pas, ad minima, hostiles.

De ce point de vue, une vraie réforme des organes d’information du service public serait, comme l’a écrit ici souvent Alexandre Vatimbella, bienvenue pour que celui-ci soit vraiment au service du public en diffusant une information qui privilégie les faits avant les opinions, qui se fixe la tâche de rendre le citoyen le plus éclairé possible et non de tenter de l’endoctriner.

Un projet qui serait ni de gauche, ni de droite, ni même du Centre.

 

Jean-François Borrou