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mardi 14 octobre 2025

La Quotidienne centriste du 14 octobre 2025. De la suspension de la réforme des retraites


Le Premier ministre a donc décidé de proposer à l’Assemblée de suspendre la réforme des retraites votée en 2023 et ce jusqu’en 2027 et l’élection présidentielle.

Si cette suspension était une condition pour que le Parti socialiste ne vote pas une motion de censure, elle était également demandée par les extrêmes et les radicaux de gauche et de droite.

C’était donc, avant tout, un prix à payer pour éviter une chute du gouvernement, une dissolution et, surtout, une absence de Budget.

Même si l’adoption d’une Loi de finance n’est absolument pas sûre, cela permet d’ouvrir le débat l’Assemblée.

D’ailleurs, dans la foulée du discours de Sébastien Lecornu, Roland Lescure et Amélie de Montchalin, respectivement ministre de l’Economie et ministre des Comptes publics, ont présenté aux députés de la Commission des finances, le projet de Budget pour 2026.

Reste qu’il faudra bien qu’une réforme pérenne des retraites soit adoptée.

En cela, la France ne ferait que suivre nombre de pays qui ont décidé de relever l’âge de départ à la retraite, non pas pour la galerie ou pour faire plaisir à certains mais parce que la situation l’impose devant le creusement des déficits des comptes sociaux dus, en partie, à une activité moindre et à un vieillissement des populations dans le monde entier.

Si Sébastien Lecornu a joué la responsabilité à court terme en préférant un Budget à une réforme qui pouvait être suspendue en 2026 sans trop de dommages pour le pays et ses finances, il faudra que lui ou un autre, prenne la responsabilité de décider de remettre en route la réforme ou d’en faire voter une autre qui ne pourrait faire l’impasse sur la réalité.

 

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Une Semaine en Centrisme 2025/39 (6-12 octobre). Trump, Israël et Gaza / Lecornu, Macron et l’axe central / Machado, Maduro et le prix Nobel de la paix



Donald Trump s’est évidemment congratulé pour avoir apporté la paix au Moyen-Orient.
Si c’est vrai, il aura vraiment accompli un exploit qui méritera le prochain prix Nobel de la paix puisque personne n’a réussi dans cette entreprise depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale!
Mais même s’il l’affirme ainsi que ses fan(atique)s à travers le monde, Benjamin Netanyahu et quelques journalistes qui ont perdu manifestement le sens critique, on en est encore loin.
D’abord, il n’y a pas de paix à Gaza pour l’instant, juste un échange de prisonniers dont les otages du Hamas suite à son équipée barbare du 7 octobre 2023.
Ensuite, il n’y a aucun plan pour la création d’un Etat de Palestine donc aucune résolution au fond entre les Israéliens et les Palestiniens.
Sans oublier que Trump a laissé le premier ministre israélien bombardé la bande de Gaza pendant des semaines ce qui a causé des milliers de morts comme il laisse faire Poutine en Ukraine.
Pas vraiment un comportement de récipiendaire de prix Nobel de la paix…
De plus, aucune paix globale dans la région n’est sur la table.
Le régime totalitaire des mollahs en Iran et ses proxys, même affaiblis actuellement, n’ont aucune intention de conclure la moindre paix avec l’Etat hébreu.
Et l’on pourrait continuer les nombreuses raisons qui font que le plan Trump ne résout rien du tout sauf de permettre une pause dans un conflit.
Ce serait déjà une bonne chose si l’extrémiste populiste de la Maison blanche n’essayait pas d’en faire une victoire extraordinaire, ce qui n’est pas le cas.

► Les gouvernements Lecornu un et deux sont d’abord issus de la situation politique du moment.
Mais ils sont également une tentative de mettre en place un gouvernement qui rassemblerait tout l’axe central.
Rappelons que cet axe central réuni, face aux extrêmes et aux radicaux de gauche et de droite, les partis qui vont de la social-démocratie à la droite libérale en passant par le centre social-libéral.
Jusqu’à présent, avec son «ni Gauche, ni Droite» et son «en même temps», Emmanuel Macron a bâti une coalition centrale qui épouse seulement en partie cet axe central.
Un axe central qui n’est évidemment pas monolithique mais qui répond à une double menace, celle des ennemis de la démocratie républicaine libérale, ceux de l’intérieur (comme LFI et le RN avec leurs alliés en France) et de l’extérieurs (comme les internationales réactionnaires et totalitaires).
Un axe central qui n’existe que pour contrer les velléités antidémocratiques de ces menaces mais qui, sans elles, n’aurait pas d’existence réelle, la Gauche n’étant pas la Droite et le Centre, ni l’une, ni l’autre.
Si un gouvernement d’axe central est indispensable en France, c’est bien maintenant avec l’existence d’une extrême-droite puissante et d’une extrême-gauche relativement forte et qui, toutes deux, veulent faire un sort au régime politique en place.
Or, ce que nous voyons, c’est cette impossibilité d’une coalition centrale regroupant tous les partis de cet axe.
La volonté d’Emmanuel Macron en nommant Sébastien Lecornu et en lui demandant de les unir dans un gouvernement est évidente.
Le refus du PS et de LR d’en faire partie dans l’équipe Lecornu 2 montrent leur irresponsabilité partisane dans un moment-clé de notre démocratie.

► Maria Corinna Machado est une centriste qui se considère comme telle, à la tête d’un parti, Vente qui est allié à Renew Europe, la coalition des formations centristes au Parlement européen.
Ce qui n’empêche pas nombre de médias de la présenter comme une radicale de droite notamment depuis qu’elle a obtenu le prix Nobel de la paix pour ses efforts en faveur de la démocratie au Venezuela face à la dictature de Maduro.
Tout cela parce que son programme économique serait libéral (!) et, surtout qu’elle serait soutenue par Trump, ce qui est vrai et qui n'en fait pas telle une pro-Trump, mais seulement une personnalité qui profite du soutien des États-Unis, que ce soit Trump aujourd'hui ou Biden hier, pour sa cause, libérer le Venezuela d’un régime qui, chaque jour, bafoue les droits de l’humain et appauvrit son peuple.
Cette campagne de diffamation et de salissure est orchestrée par le régime de Maduro et reprise par toutes les extrêmes gauches du monde dont, bien évidemment, LFI en France ce qui n’étonnera personne.
Rappelons à cette gauche bien-pensante qui peut encore avoir une certaine sympathie pour Maduro que celui-ci est l’allié de Poutine, de Xi et de Khamenei…

 

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