Le Premier ministre a donc décidé de proposer à l’Assemblée de suspendre la réforme des retraites votée en 2023 et ce jusqu’en 2027 et l’élection présidentielle.
Si cette suspension était une condition pour que le Parti socialiste ne vote pas une motion de censure, elle était également demandée par les extrêmes et les radicaux de gauche et de droite.
C’était donc, avant tout, un prix à payer pour éviter une chute du gouvernement, une dissolution et, surtout, une absence de Budget.
Même si l’adoption d’une Loi de finance n’est absolument pas sûre, cela permet d’ouvrir le débat l’Assemblée.
D’ailleurs, dans la foulée du discours de Sébastien Lecornu, Roland Lescure et Amélie de Montchalin, respectivement ministre de l’Economie et ministre des Comptes publics, ont présenté aux députés de la Commission des finances, le projet de Budget pour 2026.
Reste qu’il faudra bien qu’une réforme pérenne des retraites soit adoptée.
En cela, la France ne ferait que suivre nombre de pays qui ont décidé de relever l’âge de départ à la retraite, non pas pour la galerie ou pour faire plaisir à certains mais parce que la situation l’impose devant le creusement des déficits des comptes sociaux dus, en partie, à une activité moindre et à un vieillissement des populations dans le monde entier.
Si Sébastien Lecornu a joué la responsabilité à court terme en préférant un Budget à une réforme qui pouvait être suspendue en 2026 sans trop de dommages pour le pays et ses finances, il faudra que lui ou un autre, prenne la responsabilité de décider de remettre en route la réforme ou d’en faire voter une autre qui ne pourrait faire l’impasse sur la réalité.
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