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lundi 23 juin 2025

La Quotidienne centriste du 23 juin 2025. Renew Europe a accepté dans ses rangs le parti grec Kínima Dimokratías tout sauf centriste et libéral


Stéfanos Kasselakis est un homme politique américano-grec pour le moins controversé et plutôt opportuniste.

Son parcours politique donnerait le tournis à tout politologue digne de ce nom.

Vivant aux Etats-Unis dans un premier temps, après avoir soutenu Joe Biden lors de sa candidature à la candidature démocrate pour la présidentielle de 2008 – Obama fut le candidat du Parti démocrate –, il décida de se définir comme homme de droite conservateur et adhéra au Parti républicain pendant plusieurs années, notamment lors du premier mandat de Donald Trump, avant de rentrer an Grèce.

Là, à la surprise générale il adhéra au parti d’extrême-gauche Syriza et se fit élire même à sa tête lorsque celui-ci perdit les dernières élections législatives.

Mais sa victoire fut contestée par l’aile politique de gauche qui estima, non sans raison, qu’il ne défendait pas les positions traditionnelles du parti avec une dérive «centriste».

Et il fut même interdit de se représenter lors de nouvelles élections pour désigner son chef.

Il quitta alors Syriza pour fonder Kínima Dimokratías (Mouvement pour la démocratie) qu’il a défini comme un mouvement progressiste dont un des principaux adversaires politique est le Centre qu’il ne cesse de fustiger dans ses discours et sur les réseaux sociaux.

Cela n’a pas empêché la formation d’être récemment acceptée comme membre du Parti démocrate européen (PDE) qui regroupe des partis centristes et libéraux et qui est dirigé par… François Bayrou, l’homme qui prétend être l’incarnation du Centre en France!

Cette adhésion en fait également un membre de Renew Europe dirigée par Valérie Hayer et qui regroupe, derrière Emmanuel Macron qui en est à l’origine, tous les élus centristes et libéraux au Parlement européen.

Voilà qui est complètement anachronique et incompréhensible.

Si l’on comprend les raisons pour lesquelles Kasselakis a décidé de rejoindre le PDE et Renew Europe au vu de son parcours politique pour le moins sinueux, c’est-à-dire le moyen d’exister sur la scène européenne sans trop se préoccuper du positionnement politique de ces deux organisations comme il l’a fait toujours fait, on comprend moins ce qui a poussé François Bayrou et Valérie Hayer à l’accueillir.

Un mystère que l’on aimerait bien qu’ils nous expliquent…

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Ce monde qui n’existe pas que veulent nous imposer extrémistes et populistes


Quand Trump veut remodeler le monde à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Xi veut remodeler le monde à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Poutine veut remodeler l’Europe à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Khamenei et ses proxys du Hamas, du Hezbollah et des Houthis veulent remodeler le Moyen-Orient à ses fantasmes, ils se racontent et nous racontent des balivernes et leurs chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, ils créent le chaos dans le monde réel.

Quand Netanyahu veut remodeler le Moyen-Orient à ses fantasmes, il se raconte et nous raconte des balivernes et ses chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, il crée le chaos dans le monde réel.

Quand Mélenchon et Le Pen veulent remodeler la France à leurs fantasmes, ils se racontent et nous racontent des balivernes et leurs chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, ils créent le chaos dans le monde réel.

Quand les complotistes et les négationnistes s’en prennent à la lutte contre le changement climatique et celle contre les virus et les bactéries tueurs, à la science et aux faits, ils se racontent et nous racontent des balivernes et leurs chances de succès sont inexistantes, pourtant, pour y parvenir, ils créent le chaos dans le monde réel.

Car leur monde dont ils nous parlent, celui dans lequel soi-disant nous vivons et dans lequel ils veulent nous faire vivre est un monde qui n’existe pas.

Le monde tel qu’ils le voient est une construction idéologique sans aucune prise à la réalité et le monde qu’ils nous vendent est une illusion.

Et cette illusion recèle des dangers colossaux pour l’Humanité et son existence, surtout pas ce havre de paix qu’ils prétendent vouloir nous imposer.

Leur projet de faire notre «bonheur» en décidant pour nous est celui de toutes les idéologies concentrationnaires que des esprits dérangés ont sans cesse imaginé au cours de l’Histoire.

Avec les catastrophes que l’on connait.

Et avant que ces dernières surviennent, c’est le chaos qui s’installe petit à petit, qui irrigue lentement mais sûrement la société avec, en appui, toutes les techniques les plus modernes de communication.

Ce monde qui n’existe pas, nous sommes pourtant obligés de le subir et d’en supporter les conséquences.

Ce sont les Ukrainiens qui sont assassinés par Poutine; ce sont les Israéliens qui sont massacrés par Khamenei; ce sont les Gazaouis qui meurent de faim par Netanyahu; ce sont les Ouïghours qui sont mis dans des camps de concentration par Xi et ainsi de suite.

Et ce sont les risques de plus en plus prégnants que le monde réel soit engloutit par ce monde qui n’existe pas.

 

 


Une Semaine en Centrisme 2025/24 (16-22 juin). Trump ne veut pas la guerre mais la fait / Convention citoyenne sur les temps de l’enfant, un nouveau machin? / Gouvernement Bayrou: censure ou pas censure?


► Entre mégalomanie narcissique, incompétence et extrémisme, Donald Trump avance comme toujours dans un monde qu’il crée et où tout est permis comme de dire tout et son contraire.
Alors que ses fan(atique)s se gargarisent de son succès contre l’Iran bien que nombre d’entre eux étaient opposés à toute action militaire, l’extrémiste populiste se contredit d’un jour à l’autre, voire d’une déclaration à l’autre.
Ainsi, après avoir affirmé qu’il ne veut pas de guerre contre l’Iran et prétendu que les bombardements qu’il avait ordonnés étaient des succès spectaculaires, donc sans lendemain, voilà qu’il reparle d’aller lancer de nouvelles bombes et de nouveaux missiles en se faisant plus menaçant pour le régime des mollahs.
Certains prétendent que c’est de la stratégie bien pensée et bien orchestrée et on aurait pu prêter attention à leurs louanges et applaudissements du génie de Trump si l’on n’avait pas vu à l’œuvre ce dernier pendant les quatre années de sa première présidence et les cinq premiers mois de la seconde où l’on a surtout remarqué une pensée erratique, changeante, irrationnelle et, surtout, dangereuse.
A part sa haine du régime en place à Téhéran, non pas parce qu’il est totalitaire ou terroriste mais parce qu’il hait les Etats-Unis, rien ne procède d’une fine tactique mais de décisions à l’emporte-pièce et d’une autoglorification de chacun de ses gestes.
Et la semaine qui vient devrait être du même genre, ce qui n’est guère rassurant sachant qui sont ses conseillers et ses «amis» comme Netanyahu.
Quant à savoir s’il y aura une guerre des Etats-Unis contre l’Iran, cela dépendra peut-être d’une humeur du moment…

 

►La Convention citoyenne sur les temps de l’enfant s’est ouverte.
Sera-t-elle un nouveau machin qui n’accouchera de rien ou de pas grand-chose?
Il faut bien espérer que non mais rien ne permet de dire aujourd’hui qu’elle sera à la hauteur des enjeux qui sont énormes en la matière puisqu’il s’agit de rien de moins que de réfléchir à une meilleure organisation de la vie enfantine pour un meilleur bien-être et la construction d’un individu plus épanoui face à une société où la place des enfants est contingente à trop de paramètres qui les ignorent plus ou moins.
Reste que cette convention n’a pas été inaugurée en grande pompe à l’opposé d’autres et qu’elle n’est guère mise en avant par les politiques et les médias.
Cela ne rend guère optimiste d’autant que nombre de problèmes auxquels elle s’attaque n’ont jamais été résolu depuis des décennies malgré les constats de tout un chacun et les études des spécialistes.
Au-delà d’une convention, ces «temps de l’enfant» mériteraient d’être grande cause nationale.
Encore que, cela ne garantit aucun succès…

 

► On entend tout et n’importe quoi sur une possible censure du gouvernement Bayrou, surtout ces derniers jours.
Il y a ceux qui prédisent qu’elle n’est pas pour tout de suite, d’autres qu’elle est pour demain!
En réalité, personne n’en sait rien.
Oui, il y a des éléments qui militent en faveur du maintien du gouvernement en place et d’autres pour une censure rapide.
Cette dernière pourrait se faire sur les retraites, le Budget ou si une loi sur la proportionnelle est présentée ou non voire simplement pour se débarrasser de Bayrou.
Quant à savoir si ce renversement amènerait automatiquement à une dissolution et à de nouvelles législatives c’est une autre question.
Par ailleurs, savoir qui a un intérêt à renverser l’équipe en place et aller aux urnes, les avis divergent.
Alors, oui, Bayrou n’a pas de majorité absolue à l’Assemblée, il n’est pas populaire dans les sondages et ses soutiens au Parlement ne sont pas en béton.
Reste que cela n’est pas nouveau et que dans cette situation, il est au pouvoir depuis plus de six mois.
Et qu’il est peut-être la moins mauvaise solution ce qui, de nos jours, est un atout formidable!

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]