samedi 19 août 2023

Propos centristes. Monde – Etats-Unis: nouvelle inculpation de Trump / Lutte contre le changement climatique / Allemagne: l’économie avant le social / Italie: salaire minimum / Grande-Bretagne: contre la hausse des billets de train / Suisse: pour une armée moderne et forte / Journée des humanitaires…

Voici une sélection, ce 19 août 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

Union Européenne

♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]

> En cette Journée mondiale de l'aide humanitaire, nous remercions toutes les personnes qui, dans le monde entier, risquent leur vie pour aider les autres et nous commémorons les travailleurs humanitaires qui ont été tués ou blessés. Malgré tous les obstacles, ils continuent à sauver et à protéger des vies!

> Les jeunes sont fortement touchés par la crise du logement, ce qui les empêche de démarrer en douceur leur vie d'adulte et d'indépendant. Nous proposons de développer un nouveau programme de logement pour les jeunes dans le cadre du Fonds social européen.

 

Guy Verhofstadt
> Fermeture du Centre Sakharov, arrestation du chef du groupe indépendant de surveillance des élections Golos, mise sous les verrous de tous les leaders de l'opposition démocratique... La Russie de Poutine est en train de devenir une gigantesque prison... comme elle l'était sous Staline!

> Rire ou pleurer? M. Sarkozy nous rappelle les erreurs tragiques commises par certains membres de l'establishment politique européen qui nous ont conduits là où nous sommes. La Russie de Poutine est un État terroriste. L'Ukraine nous défend tous et appartient à l'UE et à l'OTAN!

> La Chine s'est montrée peu fiable à propos de Hong Kong... «Une Chine, deux systèmes», vous vous souvenez? Il est plus que douteux que nous puissions lui faire confiance à propos de Taïwan !

 

● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> La condition logique d'une nouvelle prestation telle que la garantie de base pour les enfants est que nous ayons une économie prospère. Les dépenses sociales ne doivent pas être toujours plus éloignées de la performance économique.

> La loi sur le financement de l'avenir est un élément important pour renforcer l'Allemagne en tant que site d'implantation pour les start-ups et les entreprises en croissance.

> L'Allemagne a de nouveau besoin de croissance. Les conditions structurelles de l'économie doivent être améliorées et les investissements doivent être plus attractifs. Il est donc regrettable qu'une décision du cabinet concernant la loi sur les opportunités de croissance ait été prise. Chacun devrait savoir que toutes les dépenses sociales nécessitent une base économique solide. Les familles avec enfants ont également besoin de bons emplois.

 

● Belgique
♦ DéFI
François de Smet (président)
> [Le PS songe encore à échanger l’autonomie flamande contre de l’argent pour les francophones] Les Francophones, PS en tête, doivent sortir de cette spirale infernale consistant à échanger des compétences contre de l'argent. C'est l'application pure et simple de la doctrine Maddens. Il faut au contraire gérer avec sérieux et rigueur nos entités pour ne plus jamais être demandeurs. L'avenir du pays passe par l'assainissement de nos deux Régions et de notre Fédération. Pas par un énième détricotage de l'Etat fédéral.

> Il est temps de cesser d'opposer nucléaire et énergies renouvelables: nous aurons besoin des deux. En masse. Et rapidement. Et encore, cela ne suffira pas: il faudra aussi une forme de modération énergétique. C'est physique et inévitable, puisque avec ou sans volonté de sauver le climat, les ressources fossiles vont s'épuiser. Il faut donc l'organiser pour que cela ne soit pas synonyme de perte de niveau de vie pour les générations à venir. Nucléaire, renouvelable, modération: c'est ce que nous appelons le «triangle d'or» énergétique. Il est temps de repenser notre approche énergétique.
Sauver notre planète et vivre sans ressources fossiles est un Double DéFI essentiel. Imaginez une croissance fondée sur la transition énergétique positive, un pragmatisme environnemental loin des dogmatismes.
C'est notre pari pour affronter la décroissance inévitable due à l'épuisement des énergies fossiles et remplacer la course infinie à la croissance économique par une croissance qualitative.

 

Sophie Rohonyi (députée)

> Sans réforme fiscale ou lutte efficace contre les trafics de drogue, on fait le jeu des extrémistes.

> Deux ans ce 15 août que les Taliban ont repris le pouvoir en Afghanistan. Une catastrophe pour la démocratie & les droits des femmes désormais privées de travail, d’éducation, de parcs, salles de sport, salons de beauté… et contraintes de porter le voile intégral. Ne les oublions pas!

 

● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> Je lis les habituelles polémiques absurdes sur les vacances élitistes de Conte, Meloni, etc. En tant que spécialiste du sujet (élite), je voudrais dire que les hôtels spa, les yachts et les super-fermes ne sont pas élitistes. Ce sont plutôt les petits hôtels de charme (maximum trois étoiles) et les paniers-repas qui font l'élite.

> La logistique, ainsi que la sécurité, le nettoyage, la restauration, le commerce de détail, etc. sont les secteurs où la pauvreté des travailleurs frappe le plus durement. Cela concerne 3,5 millions de personnes. Ce n'est pas digne. Salarie minimum maintenant.

 

♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> Le coût de l'essence augmente également parce que le gouvernement Meloni a augmenté les droits d'accises par rapport au gouvernement Draghi. Telle est la vérité. Et il l'a fait en allouant 890 millions d'euros aux clubs de Serie A. J'ai été le premier à le dénoncer et j'ai accepté les insultes des supporters. Mais la vérité, c'est qu'ils ont donné l'argent aux présidents des équipes A et l'ont pris à la classe moyenne.

Ce sont les populistes qui nous gouvernent.

> [Opinion: «Les populistes tournent au ralenti»]
Vasco Rossi a marqué une génération en chantant «Vado al massimo». Les dirigeants d'aujourd'hui ont un autre refrain: «Je vais au minimum».
Oui, car rien n'est plus populiste que la manière dont s'est ouvert le débat sur le salaire minimum.
Récapitulons.
La coalition large allant de Azione à Rifondazione Comunista, en passant par CGIL, PD et Cinq étoiles - première signature Giuseppe Conte - a présenté un projet de loi visant à établir le salaire minimum à 9 euros.
L'article 7 prévoit que la loi de finances devra dégager des ressources à cet effet. En résumé, le salaire minimum augmente les salaires de certains travailleurs tout en augmentant les impôts d'autres travailleurs. Giampaolo Galli, ancien député du PD choisi par Bersani en 2013 et aujourd'hui en charge de l'Observatoire des comptes publics, déclare sagement: «Je suis en faveur du salaire minimum. Mais il faut être clair: de nombreuses micro-entreprises seront obligées de fermer. Même les promoteurs le savent, puisqu'ils invoquent une subvention de l'État, ce qui est impraticable. Il y aura des crises et des chômeurs. C'est clair? D'accord?»
Personne n'y croit: car dans les sondages, le salaire minimum est en train de tirer son épingle du jeu.
Que font donc les populistes de gauche? Une belle collection de signatures. Une utilité concrète? Aucune. Mais comme le dit Marco Canestrari, grand spécialiste du «système Casaleggio», la collecte de signatures - gérée par Vito Crimi, de la série «Parfois ils reviennent» - «ne sert à rien. Ils vous emmènent en balade. Et ils prennent vos données».
Canestrari utilise un langage moins doux, mais le concept est le même.
Les populistes de droite sont dirigés par un premier ministre qui vient d'avoir l'idée géniale de proposer un règlement, celui sur les banques, qu'ils ne regretteront pas, je l'espère, à l'automne. Et que font-ils? Ils mettent en place le CNEL. Que le CNEL ne serve à rien, c'est l'un des points sur lesquels tous les hommes politiques sont d'accord.
Renato Brunetta est aujourd'hui le président du CNEL et il a déclaré il y a sept ans: «le CNEL est une étiquette sous laquelle il n'y a rien d'important». Si même celui qui le préside le dit, vous imaginez les autres?
Personne n'a donc le courage de dire la vérité. On ne peut augmenter les salaires que si l'on réduit les impôts sur le travail. Tant pour les entreprises que pour les travailleurs.
Tout le reste n'est que balivernes.
Si vous ne baissez pas les impôts sur le travail, nous sommes condamnés au derby entre les deux côtés de l'allée. Et pas seulement sur les salaires.
J'ai dirigé un gouvernement qui a augmenté les salaires, en commençant par les 80 euros, et qui a baissé le coût du travail, en commençant par l'abolition de la composante travail du PARI: je sais comment faire, mais je sais aussi que c'est difficile.
C'est pourquoi, lorsque je vois certains professionnels du populisme se rendre au Salon vert pour discuter du salaire minimum sans savoir comment le faire au Parlement, j'ai de la tendresse pour eux. Dans le salon vert, on fait des tweets, au Parlement, on fait des lois.
Et ceux qui vont au minimum n'ont pas encore compris la différence.

> Les handicapés dans des écoles séparées : c'est ce que propose l'extrême droite allemande. Des folies inhumaines qui nourrissent la haine et la peur de la diversité. J'espère que personne ne s'alliera à ces gens lors des prochaines élections européennes. Et j'espère que certains souverainistes italiens alliés à ces Allemands s'en rendront compte.

 

Autres pays

● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> [Feux de forêts] Cette semaine a été difficile pour les résidents de Yellowknife. À ceux avec qui j’ai parlé hier à Edmonton, et à ceux qui ont été évacués ailleurs : on est derrière vous et on va continuer à vous apporter le soutien dont vous et votre communauté avez besoin. (…)
En ce moment, nous fournissions des ressources qui facilitent les efforts de lutte contre le feu, la planification, la logistique, la coordination et le transport aérien – et on va continuer à faire tout ce qui est nécessaire afin de soutenir les personnes affectées.

> [Déclaration à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire]
Chaque jour, les travailleurs humanitaires risquent leur vie pour en sauver d’autres. En cette Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous rendons hommage aux héros qui, de manière désintéressée, fournissent de la nourriture, de l’eau, des soins de santé et d’autres produits de première nécessité à ceux qui en ont besoin.
Le thème de cette année, «Quoi qu’il arrive», témoigne de la volonté inébranlable des travailleurs humanitaires de protéger les autres et de leur fournir des services essentiels, sans égard à leur propre sécurité. La Journée mondiale de l’aide humanitaire a été instituée il y a vingt ans aujourd’hui, à la suite d’un attentat perpétré contre le siège de l’Organisation des Nations Unies à Bagdad, en Irak. Dans cette tragédie, vingt-deux travailleurs humanitaires ont été tués et plus de 150 autres ont été blessés. Aujourd’hui, nous sommes solidaires des efforts déployés dans le monde afin de protéger les travailleurs humanitaires, qui continuent d’être exposés à un risque élevé d’attaques et de violence.
Au cours de la dernière décennie, le nombre de gens ayant besoin d’aide humanitaire a plus que triplé, en raison des conflits et des conséquences des changements climatiques. Le Canada reste un partenaire indéfectible des initiatives d’aide humanitaire. Il collabore avec des partenaires humanitaires expérimentés, notamment les Nations Unies, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et des organisations non gouvernementales, afin de fournir une aide d’urgence aux personnes en situation de vulnérabilité. En outre, dans le cadre de notre Politique d’aide internationale féministe, nous continuons à défendre et à promouvoir les droits des femmes et des filles, qui sont touchées de manière disproportionnée par les conflits armés, et nous plaçons leur voix au centre de nos efforts humanitaires.
La Russie poursuit sa guerre brutale contre l’Ukraine, et le Canada sera là pour soutenir les Ukrainiens aussi longtemps qu’il le faudra. Depuis le début de l’invasion massive de Poutine, nous avons engagé plus de 352 millions de dollars d’aide humanitaire pour soutenir les personnes vulnérables touchées par le conflit en Ukraine en leur fournissant de la nourriture, de l’eau, des abris et de l’aide médicale, entre autres.
Aujourd’hui, au nom du gouvernement du Canada, je remercie tous les travailleurs humanitaires qui consacrent courageusement leur vie à faire du monde un endroit meilleur.

> Le raid de Dieppe a été l’un des jours les plus sanglants de la Seconde Guerre mondiale pour notre pays. En ce jour solennel, souvenons-nous des milliers de Canadiens qui y ont participé il y a 81 ans et inspirons-nous de leur courage et leur résilience.

> Quelque 340000 enfants du pays ont pu obtenir les soins dentaires dont ils avaient besoin grâce à la prestation dentaire canadienne, et jusqu’à 9M de Canadiens bénéficieront de soins dentaires plus accessibles et abordables grâce au nouveau régime canadien de soins dentaires.

> Pour aider à rendre la vie plus abordable pour les travailleurs les moins bien payés au Canada, on a élargi et amélioré la Prestation canadienne pour les travailleurs. On a aussi instauré le paiement trimestriel. Le premier était le 28 juillet, et le prochain sera le 12 octobre.

 

● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Le Japon et la République de Corée sont des alliés compétents et indispensables des États-Unis. L'engagement de l'Amérique et le mien vis-à-vis de ces deux pays sont inébranlables. Et nous sommes entrés dans l'histoire en organisant le premier sommet indépendant entre les dirigeants de nos trois pays.

> J'ai ordonné à tous les moyens fédéraux disponibles de se rendre à Hawaï, y compris les garde-côtes américains, la troisième flotte de la marine, l'armée américaine et les équipes de recherche et de sauvetage de la FEMA, afin de contribuer à l'intervention d'urgence. Nous travaillons 24 heures sur 24 pour augmenter les ressources et le personnel et apporter aux habitants l'aide dont ils ont besoin.

> Les investissements de la loi sur la réduction de l'inflation dans la lutte contre le changement climatique et la baisse du coût des médicaments ont beaucoup contribué à redonner espoir et confiance aux citoyens.  Et nous y sommes parvenus tout en réduisant le déficit de 1700 milliards de dollars.

> D'ici à 2030, les investissements dans les énergies propres prévus par la loi sur la réduction de l'inflation devraient nous permettre de tripler l'énergie éolienne et de multiplier par huit l'énergie solaire.

> La loi sur la réduction de l'inflation a déjà permis de créer environ 170.000 emplois dans le domaine des énergies propres en un an, et on estime qu'elle permettra de créer 1,5 million d'emplois supplémentaires au cours de la prochaine décennie.

> J'ai tenu mon engagement: aucune personne gagnant moins de 400.000 dollars par an ne paiera un seul centime de plus d'impôt fédéral. Et contrairement au dernier président, au cours de mes deux premières années de mandat, nous avons réduit le déficit fédéral de 1700 milliards de dollars.

> Quand je pense climat, je pense emplois. En un an, le secteur privé a annoncé 110 milliards de dollars d'investissements dans la production d'énergie propre, et les promoteurs ont planifié des projets d'électricité propre d'une valeur de 122 milliards de dollars. C'est la loi sur la réduction de l'inflation qui est à l'œuvre.

> Les travailleurs ne se contentent pas de trouver des emplois différents, ils trouvent de meilleurs emplois mieux rémunérés. Il n'est donc pas étonnant que la satisfaction au travail dans l'ensemble du pays n'ait jamais été aussi élevée depuis 36 ans.

> Nous avons encore du pain sur la planche, mais l'inflation est tombée à un peu plus de 3 %. C'est presque son point le plus bas depuis plus de deux ans.

> Les conséquences de la crise climatique, comme la hausse des températures, constituent une menace existentielle pour notre pays et pour le monde. Et grâce à nos investissements historiques dans le domaine du climat, qui visent à réduire de moitié la pollution climatique d'ici à 2030, nous les traitons comme tels.

> Construire une économie à partir de la base et du milieu signifie renforcer notre économie rurale afin que les agriculteurs, les éleveurs et leurs enfants n'aient pas à quitter leur pays pour trouver des opportunités.

> Les semi-conducteurs sont à la base de presque tout dans notre vie. Mais il était difficile d'y accéder pendant la pandémie, car les usines à l'étranger ont fermé leurs portes. Grâce à la loi CHIPS et à la loi sur la science, les entreprises investissent des milliards de dollars pour ramener la production dans leur pays. Cela change la donne.

> Les investissements dans la construction d'usines ont presque doublé au cours des deux dernières années, alors qu'ils n'avaient augmenté que de 2 % sous mon prédécesseur. Nous faisons du «Made in America» une réalité.

> Notre administration investit en Amérique pour rapatrier les chaînes d'approvisionnement.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)
> Les travailleurs, y compris dans mon État d'origine, la Californie, se battent pour obtenir un salaire équitable, de bons avantages sociaux et la possibilité de se faire entendre sur leur lieu de travail. Comme le président et moi-même le disons toujours, chaque travailleur - qu'il s'agisse d'écrivains, d'acteurs, d'employés de l'hôtellerie ou de travailleurs municipaux - mérite un contrat équitable.

> Il y a 103 ans, le Congrès ratifiait le 19e amendement. Aujourd'hui, je pense aux femmes qui ont ouvert la voie du suffrage, notamment Harriet Tubman, Ida B. Wells, Sojourner Truth et Mary Church Terrell.  Ensemble, poursuivons leur combat pour l'égalité d'accès aux urnes.

> Luttons pour un avenir où chaque femme aura la liberté de prendre des décisions concernant son propre corps, où chaque électeur aura la liberté de faire entendre sa voix, où chaque enfant pourra apprendre notre histoire véritable et complète, et où chaque famille pourra vivre à l'abri de la violence et de la haine.

> À tous les organisateurs, jeunes leaders et activistes: Grâce à votre partenariat et à votre leadership, nous prenons des mesures climatiques historiques pour répondre à l'un des problèmes les plus urgents de notre époque.

> Les enseignants veulent enseigner, et ils veulent enseigner la vérité. Leur programme ne devrait pas être dicté par des politiciens qui prônent la révision de l'histoire.

> Lorsque nous investissons dans le climat, nous investissons dans l'Amérique. Depuis notre entrée en fonction, le président Biden et moi-même avons engagé près de 1000 milliards de dollars pour lutter contre la crise climatique, créer des emplois dans le domaine des énergies propres et réduire les coûts de l'énergie.

 

♦ Parti démocrate
Hakeem Jeffries (leader du Parti démocrate à la Chambre des représentants)
> Les députés démocrates de la Chambre des représentants continueront à construire une économie saine à partir du milieu et de la base.

> Les femmes devraient avoir la liberté de prendre leurs propres décisions en matière de santé génésique. Les extrémistes de droite qui siègent à la Cour et au Congrès sont déterminés à criminaliser les soins liés à l'avortement. Il faut les arrêter.

> Des preuves ont été présentées à un grand jury selon lesquelles des extrémistes ont tenté de voler l'élection présidentielle de 2020 au peuple américain. L'affaire doit maintenant se poursuivre sans crainte ni faveur.

> Le système de retraite est un élément important de la structure du rêve américain. Les extrémistes de droite veulent la détruire. Le président Biden et les démocrates de la Chambre des représentants ne laisseront jamais cela se produire.

> Nous serons là pour les habitants d'Hawaï. Et tous les Américains victimes de catastrophes naturelles et d'événements climatiques extrêmes.

 

Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
> Cela fait maintenant un an que le président Biden a signé la loi sur la réduction de l'inflation, qui réduit les coûts des soins de santé pour les familles et investit dans notre avenir en accélérant la transition vers les énergies propres.
Aujourd'hui, la loi sur la réduction de l'inflation fait déjà la différence. Tout d'abord, elle a contribué à renforcer la loi sur les soins abordables en plafonnant le coût de l'insuline à 35 dollars par mois pour des millions de personnes âgées et en permettant à près de 15 millions de personnes d'économiser des centaines de dollars par an sur leurs primes d'assurance maladie.
La loi sur la réduction de l'inflation contribue également à l'essor de la production américaine d'énergie propre. Rien que l'année dernière, les entreprises ont annoncé plus de 270 nouveaux projets d'énergie propre, créant ainsi plus de 170.000 emplois dans 44 États. Et de nouveaux investissements locaux sont annoncés chaque jour.
C'est important. Les vagues de chaleur dans le sud-ouest, les inondations dans le nord-est et les incendies de forêt dévastateurs que nous avons observés dans tout le pays et dans mon État natal d'Hawaï nous rappellent que la crise climatique est bien là. D'ici à 2030, la loi sur la réduction de l'inflation pourrait contribuer à réduire la pollution par le carbone de 41 % par rapport aux niveaux les plus élevés, ce qui pourrait sauver des milliers de vies chaque année.
Joe Biden et Kamala Harris travaillent chaque jour pour offrir un avenir meilleur et développer la classe moyenne. La loi sur la réduction de l'inflation est un exemple des investissements novateurs qu'ils ont réalisés depuis leur entrée en fonction. Une nouvelle année historique s'annonce.

> Avec des températures qui ont battu des records dans le monde entier cet été, le problème du réchauffement climatique peut sembler insurmontable. Mais des progrès sont possibles et il est essentiel de voter pour ceux qui soutiennent une action audacieuse en faveur d'un avenir énergétique propre.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
> Tout ce à quoi nous avons travaillé pour faire de notre pays une union plus parfaite a été la cible des forces antidémocratiques, malheureusement dirigées par un démagogue pendant quatre ans à la Maison Blanche.

> Petit quiz: qui a voté contre la loi sur la réduction de l'inflation du président Biden, qui a donné un coup de fouet à l'industrie manufacturière américaine et créé un boom de l'énergie propre en un an seulement?
Réponse: tous les républicains du Congrès.

 

Adam Schiff (représentant de Californie)
> Avec ce nouvel acte d'accusation concernant la Géorgie, notre démocratie et l'État de droit seront à nouveau mis à l'épreuve.
Et tout comme le dernier acte d'accusation du ministère de la justice, ce qui me frappe, c'est la proximité entre les faits exposés dans l'acte d'accusation et les preuves que nous avons découvertes au sein de la commission du 6 janvier.
Les nombreux appels téléphoniques de Trump aux dirigeants républicains de l'Arizona, de la Pennsylvanie, du Michigan et de Géorgie dans le cadre de sa campagne de pression.
Les pressions exercées par Trump sur le secrétaire d'État Raffensperger et d'autres personnes.
Le danger et les menaces de mort qui en résultent pour le personnel électoral.
L'un des nouveaux aspects les plus étonnants de cet acte d'accusation est la violation illégale du matériel de vote sécurisé et des données des électeurs dans le comté de Coffee, en Géorgie.
Ces données ont ensuite été distribuées à d'autres personnes faisant partie de la conspiration.
En fin de compte, en engageant une procédure RICO [Racketeer Influenced and Corrupt Organizations act / loi fédérale sur les organisations influencées par le racket et la corruption qui prévoit des sanctions pénales étendues et une cause d'action civile pour les délits commis dans le cadre des activités d'une organisation criminelle], le procureur de Géorgie démontre l'ampleur de cette conspiration, le nombre de personnes impliquées, les limites qu'elles étaient prêtes à franchir et le fait que cette conspiration s'étendait bien au-delà de la Géorgie.
La raison pour laquelle j'ai voulu présenter l'audition de la Géorgie à notre commission du 6 janvier c'est parce qu'elle fournit des preuves directes du rôle de Trump dans le complot.
Il n'est pas nécessaire de se demander «qu'est-ce que le président savait et quand l'a-t-il su», lorsque le président expose tout dans des enregistrements d'appels téléphoniques.
En quoi une nouvelle inculpation est-elle importante?
Trump a tenté de rester au pouvoir après avoir perdu sa réélection. Cela ne s'est jamais produit auparavant dans notre histoire.
Si on lui permet d'échapper à ses responsabilités, d'autres présidents tenteront d'en faire autant.
Les électeurs doivent savoir que leur vote compte. Et les élus doivent savoir qu'ils ne sont pas au-dessus de la loi.
Nous ne pouvons pas permettre à un président de chercher à subvertir une élection et, s'il réussit, d'être président à vie. Et s'il échoue, il n'y a aucune conséquence.
C'est un moyen sûr de perdre notre démocratie.
Donald Trump sera entendu par la justice. Encore une fois.
Il en sera de même pour Rudy Giuliani, Mark Meadows, Sidney Powell et d'autres.
Et dans cette affaire, comme dans toutes les autres, l'accusation aura la charge de la preuve.
Un jury décidera. Et le pays et notre démocratie iront de l'avant.
Comme le voulaient nos fondateurs.

 

● Royaume Uni
♦ Liberal democrats

> Nous savons déjà que le gouvernement a perdu le contrôle des eaux usées qui se déversent dans nos rivières et sur nos côtes, mais maintenant, elles coulent aussi à Whitehall. Qu'il s'agisse de moniteurs défectueux ou de primes exceptionnelles versées aux PDG, il semble que les entreprises du secteur de l'eau ne soient pas inquiétées, et ce à plusieurs reprises.

> Rishi Sunak a laissé tomber la population en ce qui concerne l'inflation des denrées alimentaires. Son gouvernement déconnecté est heureux de rester les bras croisés alors que des millions de personnes luttent pour payer leurs courses hebdomadaires. À moins qu'il n'y ait un plan clair pour lutter contre la hausse des prix des denrées alimentaires, tout ce que dira Rishi Sunak ne sera qu'une promesse vide de plus.
Les libéraux démocrates veulent voir le gouvernement sévir contre tous les profiteurs - des supermarchés aux multinationales de l'agroalimentaire - et aider les agriculteurs et les commerçants victimes d'une bureaucratie coûteuse, afin que les citoyens obtiennent le traitement équitable qu'ils méritent.

> Mois après mois, les familles et les retraités sont assommés par l'inflation. Nous devons prendre des mesures concrètes pour lutter contre la crise du coût de la vie.

> Il y a des milliers d'étudiants qui, aujourd'hui, n'auront malheureusement pas obtenu les notes qu'ils espéraient.
Rishi Sunak doit s'excuser pour les 28 millions de jours d'apprentissage perdus pendant la pandémie et pour son refus d'investir dans les programmes de rattrapage liés au covid19.

> Mois après mois, les gens sont assommés par l'inflation. Aujourd'hui, des millions de personnes vont également subir les effets d'une terrible hausse des tarifs ferroviaires.
Le gouvernement doit annoncer un gel immédiat des tarifs ferroviaires.

> Nous demandons au gouvernement de geler immédiatement les tarifs ferroviaires, après que les chiffres de l'inflation publiés aujourd'hui montrent que l'inflation IPR était de 9 % en juillet.
L'inflation RPI est le chiffre normalement utilisé pour déterminer les augmentations des tarifs ferroviaires.
Cela signifie que les passagers pourraient être confrontés à une énorme augmentation des coûts l'année prochaine, avec un navetteur moyen à Londres confronté à une augmentation de 300 £ du coût de son voyage annuel si les augmentations de l'année dernière étaient répétées.
Si l'augmentation est déterminée par les chiffres actuels de l'indice des prix à la consommation, cette hausse pourrait être encore plus importante.
Certains abonnements pourraient même dépasser les 8 000 livres sterling par an pour la première fois de l'histoire.
Mois après mois, les familles et les retraités sont frappés par l'inflation et la responsabilité en incombe à Rishi Sunak.
Aujourd'hui, des millions de personnes vont également subir de terribles hausses des tarifs ferroviaires.
Nous devons prendre des mesures concrètes pour lutter contre la crise du coût de la vie.
Le gouvernement doit immédiatement annoncer un gel des tarifs ferroviaires, ainsi qu'une aide supplémentaire pour tous ceux qui subissent le poids de la mauvaise gestion économique des conservateurs.

>Le personnel du NHS [système de santé] est déjà sollicité à l'extrême, il travaille de longues heures et traite des patients dans des conditions qui ne cessent de s'aggraver. Si le gouvernement ne veille pas au bien-être du personnel du NHS, il ne pourra pas s'occuper des patients - c'est aussi simple que cela.

 

Wera Hobhouse (députée)
> L'abandon du programme de santé mentale pour les médecins du NHS serait une honte absolue. Le personnel du NHS soutient inlassablement nos communautés et mérite le même niveau de soins et de soutien lorsqu'il en a besoin.

 

● Suisse
♦ Le Centre

> La Suisse a besoin d'une armée moderne et performante. La détérioration de la situation sécuritaire en Europe démontre l’importance de disposer de moyens de défenses capables de répondre aux menaces du 21e siècle.

> La polarisation mène à la haine envers les élu-e-s et empêche de trouver des solutions constructives. C'est pourquoi nous avons d'autant plus besoin d'un Centre fort. Nous défendons le dialogue et les solutions plutôt que la polarisation. (…)
Un nouvel exemple de
polarisation. L'UDC menace de lancer un référendum avant même que le débat parlementaire n'ait eu lieu. L'objectif est de torpiller les relations entre la Suisse et l’Union européenne, mais c'est bien la population suisse qui en serait victime !

> Une proposition extrême des Verts qui menace la cohésion de notre pays. Le Centre s'engage pour le développement rapide des énergies renouvelables par des incitations, et non par des obligations qui augmentent les loyerset tuent le pouvoir d'achat!

 

Parti libéral-radical

> Nous saluons l'orientation du nouveau rapport sur l'armée. Le PLR a demandé en février 2022 déjà le renforcement de la capacité de défense. Nous avons besoin d'une armée qui puisse remplir sa mission principale et soit équipée en conséquence.

> Selon la directrice de Santé Suisse, les primes risquent d'augmenter fortement l'année prochaine. Le modèle d'assurance «budget» proposé par le PLR offre une alternative efficace qui contribue à freiner la hausse des primes en limitant les coûts.

 

Jacqueline de Quattro (députée)
> [Opinion: «Le système à points pour résoudre notre pénurie de main-d’œuvre»]
L’immigration peut-elle résoudre notre pénurie de main-d’œuvre ? La Suisse n’échappera pas à cette question, hautement émotionnelle, qui va s’immiscer dans la campagne des élections fédérales. En tant que parti gouvernemental, le PLR doit trouver et apporter des réponses afin d’adapter notre politique migratoire à nos besoins. Surtout que des solutions existent comme le système à points.
La population suisse a augmenté de 20% en 20 ans. Mais elle vieillit aussi. Pour la première fois en 2021, plus de personnes sont parties à la retraite que de jeunes sont arrivés sur le marché du travail. Il devrait manquer près d'un demi-million de travailleurs d'ici à 2040 dans notre pays.
Cette situation n’est pas sans conséquences pour notre économie qui peine à recruter des ingénieurs, des informaticiens, du personnel dans la santé et la restauration alors que la Suisse va franchir le cap des 9 millions d’habitants et que l’immigration européenne est en hausse. Certes, nous pouvons miser davantage sur la formation continue, une meilleure intégration les femmes et des séniors au marché du travail. Mais ces mesures ne suffiront pas.
C’est donc l’occasion de repenser notre politique migratoire. Il ne s’agit pas d’ouvrir tout grand les frontières mais de mettre en place une immigration moderne et de qualité visant à réduire les obstacles rencontrés par les entreprises. Un des moyens pour y arriver : le système à points pour les ressortissants des pays tiers. Un dispositif déjà appliqué en Angleterre, au Canada et en Autriche et qui a fait ses preuves.
Ce dispositif permet aux services d’immigration d’octroyer des visas voire des permis de séjour, en fonction des priorités du pays. Pour obtenir l’autorisation de s’établir en Suisse, les candidats devraient obtenir un nombre minimal de points, attribués sur la base de critères à définir comme la profession, les connaissances linguistiques, le niveau salaire, l’offre d’emploi ou les capacités d’intégration. Des qualifications qui pourront être modifiées suivant l’évolution de nos besoins.
Ce modèle a l’avantage d'être transparent, efficace, mais aussi souple sur les critères privilégiés. Il favorise une immigration qualifiée et diversifiée dont les bienfaits en matière d'innovation, d'entrepreneuriat et donc de croissance et de productivité, ont été confirmés. Et il contribue à maîtriser l’immigration.
Le système à points mérite d’être examiné. Car la Suisse ne résorbera pas sa pénurie de main-d’œuvre sans des réformes. Et le PLR doit être le moteur de la nouvelle politique migratoire.

 

 

La quotidienne centriste du 19 août 2023. Football: une instrumentalisation politicienne de longue date mais une accélération problématique

Le sport et la compétition sportive ont toujours été instrumentalisées par le pouvoir politique jusqu’à plus soif que l’on se rappelle la victoire de l’équipe d’Italie à la Coupe du monde de football 1932 par le pouvoir fasciste et celle de l’équipe d’Argentine à celle de 1978 par le pouvoir des généraux, l’organisation des Jeux olympiques de 1936 par le pouvoir nazi allemand et de 2008 par le pouvoir communiste chinois, etc.

Mais cela vient de très loin puisque les Jeux olympiques et autres grandes compétitions qui se déroulaient dans l’Antiquité en Grèce étaient le moyen pour les cités de se faire la guerre par athlètes interposés (les perdants étaient souvent bannies de celles-ci, voir mis à mort, tandis que les vainqueurs devenaient des idoles).

Donc rien de nouveau avec le sport roi du 20e siècle et de ce début du troisième millénaire, le football.

Mais depuis que dans les années 1990 l’argent coule à flot, cette instrumentalisation a connu une accélération que l’on peut qualifier de problématique car, jusqu’à présent, le sport supplanté celle, ce qui n’est plus tout à fait le cas et risque de l’être de moins en moins.

Il y a avait déjà eu l’arrivée des oligarques russes comme à Chelsea ou Monaco, puis l’arrivée des milliardaires américains comme à Manchester City ou Marseille ainsi que de ceux de Chine comme pour l’Inter de Milan.

Puis sont arrivées les monarchies pétrolières du Golfe avec d’abord le Qatar (PSG) et Abu Dhabi (Manchester city) entre autres.

La présence multiforme du Qatar dans le football a permis à l’émirat de postuler à l’organisation de la Coupe du monde en 2022 et de l’obtenir tout en faisant modifier les dates de son déroulement, démontrant sa puissance dans le milieu footballistique…

Un exemple qui n’est pas passé inaperçu chez un des principaux rivaux du pays dans la région, l’Arabie Saoudite.

Même si elle était déjà présente dans nombre de clubs européens (comme Newcastle considéré désormais comme le club le plus riche de la planète), la monarchie la plus puissante du Golfe a décidé de monter de toute pièce et à coup de milliards un championnat avec les meilleurs joueurs du monde même si pour beaucoup ils sont en fin de carrière.

De Ronaldo à Neymar en passant par Mané, Kanté, Neves ou Benzema, les centaines de millions déboursés par le pouvoir saoudien ont balayé ce qui pouvait demeurer d’esprit sportif dans le football.

Parce que, jusqu’à présent, les meilleurs joueurs du monde signaient déjà des contrats mirifiques avec des clubs européens mais il demeurait un objectif sportif, remporter les principaux championnats de la planète et gagner une coupe d’Europe et, surtout, la Ligue des champions.

Avec la tentative d’OPA sur le football mondial de l’Arabie Saoudite, rien de tout cela.

Il s’agit avant tout de gagner de l’argent pour les joueurs qui se sont engagés avec les clubs du pays.

Et pour le pouvoir saoudien, c’est une opération avant tout de puissance politique et de communication internationale, la famille royale s’étant bien rendu compte du pouvoir attractif du football et qu’il convient de préparer l’après-pétrole et ce sport en fait désormais partie.

L’Arabie Saoudite, comme le Qatar, veut sa Coupe du monde et elle espère l’obtenir en 2030.

A cette date, on saura depuis longtemps si le football est encore un sport ou est simplement devenu un spectacle à la solde de pouvoirs en place comme l’étaient les jeux romains pour les empereurs de Rome.

 

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