Que ce soit du côté du MoDem, de Renaissance et d’Horizons, la course à la présidentielle de 2027 est désormais lancée.
C’est sans équivoque du côté d’Horizons avec Edouard Philippe qui est déjà candidat mais c’est plus subtil, voire hypocrite, du côté du MoDem et de Renaissance.
Ainsi, tout en expliquant doctement qu’il y a encore deux ans avant l’échéance et du travail à faire qui ne doit pas être bâclé pour des ambitions personnelles élyséennes, Marc Fesneau et Gabriel Attal font moult déclarations qui ressemblent à un début de campagne.
Gabriel Attal est le plus avancé dans cette démarche mais Marc Fesneau, de manière détournée, vient de prendre un peu plus date dans une interview à La Tribune où il fustige ceux qui sont déjà candidats tout en expliquant les différences entre eux et son parti pour bien marquer le territoire pour un candidat di MoDem, François Bayrou, lui ou un autre…
Pourquoi ce soudain emballement alors que l’élection semble encore loin?
En fait, elle ne l’est pas tant que cela si l’on raisonne en termes de candidature, de campagne électorale et de la nécessité de créer un mouvement positif en sa faveur dans l’opinion.
Autrefois, un candidat pouvait se déclarer beaucoup plus tard sans être pénalisé.
Ce n’est plus le cas.
Il faut exister et se rendre incontournable le plus tôt possible.
C’est pourquoi, d’ailleurs, certains prétendants à l’Elysée candidatent dès la fin d’une présidentielle!
Pour Renaissance et le MoDem ainsi que pour des candidats «indépendants» comme Gérald Darmanin, même s’il est membre de Renaissance mais sans doute pas le mieux placé pour recevoir l’investiture de la formation macroniste, poser les jalons de manière explicite doit se faire maintenant.
Attal et Fesneau l’ont bien compris, qu’ils aient souhaité ou non que la campagne débutent plus tard.
Mais prendre du retard, c’est risquer ne jamais le rattraper car si d’autres occupent la place et l’ont bien bordée, il est très difficile de les en déloger, voire parfois impossible.
Pour autant, l’organisation de primaires soient dans chaque formation, soit pour tous ceux qui font la majorité présidentielle actuelle, peut rabattre les cartes.
Reste qu’il vaut mieux déjà être référencé comme potentiel candidat officiel et avoir une couverture médiatique en regard de cette qualité.
