samedi 27 juin 2020

Propos centristes. France – Le couple franco-allemand et l’Europe; poursuivre le dialogue avec la Russie; réforme des retraites; épidémie de covid19; contre l’excision des petites filles; le monde d’après; la majorité est solide…


Voici une sélection, ce 27 juin 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Le dialogue de confiance initié avec le Président Poutine à Brégançon se poursuit. Sécurité en Europe, conflits régionaux, climat dont la fonte du permafrost en Arctique. Nous avançons et je me rendrai prochainement en Russie.
- Avec Brigitte nous avons recueilli Nemo en août 2017. Vous aussi, mobilisez-vous contre l’abandon de nos animaux de compagnie et adoptez!

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
Le ministère de l’Intérieur agit, dans le respect du droit, pour déchoir de leur nationalité française les terroristes bi-nationaux et les éloigner du territoire national.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- La France et l'Allemagne ont répondu d'une voix forte et coordonnée à cette crise.
- Le soutien financier de l’État néerlandais à KLM complète celui apporté par la France à Air France. Ils traduisent le soutien de nos deux États à AFKLM et à ses équipes pour traverser la crise et mettre en œuvre une nouvelle stratégie de rebond et de transition énergétique.

Olivier Véran (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Coopération internationale, gestion de la pandémie de COVID19, soutien au rôle majeur de l’OMS... J’ai rappelé le soutien de la France au multilatéralisme en santé. Il faut, ensemble, tirer les leçons de la crise actuelle pour mieux faire face aux prochaines crises.
- Face à la progression de l’épidémie en Guyane, l’État reste pleinement mobilisé et les renforts sanitaires comme militaires continuent d’arriver.
- Aujourd'hui c'est moins le virus qui nous traque que nous qui le traquons. Et nous gardons collectivement un comportement attentif gestes barrieres. Si malgré cela l'épidémie devait reprendre, nous nous sommes fixé l'objectif d'éviter un nouveau confinement généralisé.
- [Revalorisation des salaires du personnel soignant] 6 milliards d'euros c'est beaucoup (...) C'est une revalorisation qui est annuelle.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- En visio avec Julia Kloeckner, ministre allemande de l’Agriculture, pour préparer le contenu, les objectifs de la prochaine Présidence allemande de l’Europe: une agriculture européenne renforcée et souveraine, une nouvelle PAC finançant la transition pour une alimentation de qualité.
- [Diffusion d'une vidéo par l'association de défense des animaux L214 montrant des agneaux égorgés dans de mauvaises conditions dans un abattoir de Rodez] Les résultats ne sont pas encore définitifs mais l'enquête vétérinaire montre qu'il y avait vraiment des situations inacceptables. Sans aucun état d'âme, alors que ça a des conséquences sociales pour les 50 employés de l'abattoir, j'ai décidé la suspension de l'agrément pour les ovins et elle sera maintenue tant que l'opérateur n'aura pas corrigé les dysfonctionnements.

Franck Riester (ministre de Culture)
La crise sanitaire a touché l’ensemble des acteurs culturels partout en Europe. Une réponse d’ampleur de l’Union européenne doit accompagner et compléter les dispositifs nationaux.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
Point d’étape du « New Deal » téléphonie mobile avec l'Arcep et les opérateurs pour dresser un bilan de la crise sanitaire. Plus que jamais mobilisés pour accélérer collectivement les déploiements mobile et numérique.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Non, la provenance des animaux utilisés à des fins scientifiques ne s’est pas ouverte à tous les trafics ! Au contraire, les efforts du gouvernement sont constants : le décret du 17 mars 2020 renforce les obligations des établissements utilisant des animaux pour la recherche.

Roxana Maracineanu (ministre des Sports)
- Le sport féminin ne doit pas être la victime collatérale de la crise dans le sport. Travaillons à renforcer le statut des sportives, leur garantir une couverture sociale.
- Les sports collectifs reprennent! Adultes et enfants peuvent désormais retrouver leur club, leur équipe, leurs amis pour jouer ensemble.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
Pour reconstruire l'Europe après la COVID19, la France et l’Allemagne ont la capacité d'agir ensemble au niveau européen, national, et local. Ce futur commun ne se construit pas qu'entre diplomates, entre politiques, mais avec chacun de vous.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
- Rappel à tous les talents et entreprises de la tech mondiale : le gouvernement a lancé le visa tech le plus ouvert du monde - le French tech visa. Notre ambition ? Faire de la French tech le premier hub tech européen de talents et de compétences.
- Entretiens avec Thierry Breton pour parler plan de relance et de la loi Digital Services. Innovation, technologies clefs, contenus illicites, concurrence... Nous avons besoin de renforcer notre souveraineté technologique européenn et d’une meilleure régulation.

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Depuis Genève, souvenons nous qu’il y a 75 ans exactement, le 26 juin 1945, était signée la Charte des Nations Unies. Cet héritage nous oblige. C’est le sens de notre action à l’ONU. C’est le sens de l’Alliance pour le multilatéralisme lancée par JeanYves Le Drian.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Depuis ce matin et pour plusieurs semaines, nous diffusons en radio un message de prévention contre la pollution liées aux jets de masques et de gants dans la rue. Face au Covid19 on doit se protéger et protéger notre planète!
- Alors que la biodiversité s’effondre et que cela peut engendrer de nouvelles zoonoses, arrêter la consommation et l’importation illégales de viande d’animaux sauvages est indispensable !

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
Nous ne laisserons aucun répit aux gens qui excisent ou font exciser les petites filles, en France comme partout dans le monde!

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
- [Vos priorités pour la suite du quinquennat] Après avoir beaucoup consulté, les priorités partagées qui émergent sont des enjeux liés à la souveraineté, à la maîtrise de nos dépendances, à la sécurisation de nos vulnérabilités, comme les approvisionnements, dans le domaine médical par exemple. L'organisation de l'Etat et les missions des collectivités locales suscitent beaucoup de réflexions. Une demande de meilleure anticipation, voire de planification, s'exprime dans de nombreux domaines. L'idée n'est pas de réinventer le Gosplan, mais de se dire qu'il y a un travail réellement collectif à faire sur l'anticipation des grandes évolutions, sur des sujets comme le climat ou l'emploi. Nous devons prévoir les métiers qui vont évoluer ou disparaître dans les quinze prochaines années comme ceux qui vont émerger. Nous devons faire ce travail de prospective ensemble pour mieux nous préparer aux crises, mais aussi aux évolutions. On évoque depuis quinze ans les risques sur la biodiversité sans progresser assez vite.
- Je crois à une décentralisation ascendante. La France est diverse et il peut y avoir des modes d'organisation et des compétences différentes en fonction des territoires et de leurs projets. La Bretagne n'est pas le Cantal, l'Occitanie n'est pas l'Alsace. Les dynamiques territoriales peuvent dessiner une France «à la carte», comme on a commencé à le faire avec la collectivité d'Alsace, le statut spécifique de la Corse ou certains territoires d'outre-mer. Sur la base de projets, le législateur peut accorder des compétences à des territoires. Je préfère une loi qui libère, non qui impose ou qui transfère uniformément. Déverrouiller avec un Etat plus rationnel, plus puissant, plus présent, mieux organisé, avec des collectivités libres de leur projet et qui puissent proposer des organisations. A Constitution constante, allons jusqu'au bout de ce qu'on peut faire, et on peut déjà faire beaucoup. Le corollaire est, bien sûr, la responsabilité. On ne doit plus dire que quand ça va bien, c'est grâce aux collectivités, et quand ça va mal, c'est la faute de l'Etat.
- Soyons clairs, si la décentralisation doit être massive, s'il s'agit d'une urgente nécessité, alors il faut reporter les élections de mars 2021 puisque sinon le nouveau cadre institutionnel ne serait applicable que six ans après le mandat reconduit en 2021. Soit on considère que cela peut attendre et on réélit sur les bases actuelles les conseillers départementaux et régionaux. De plus, les collectivités locales représentent 75 % de l'investissement public, et on sait qu'une année électorale n'est jamais propice au lancement de grands projets. Or nous serons dans un contexte de relance économique. Il faudra choisir en cohérence la bonne réponse.
- Le président a tranché, l'heure n'est pas aux hausses d'impôts, quelles qu'elles soient.
- [La Convention citoyenne pour le climat] Le président de la République donnera ses premières réponses lundi. Je respecte le travail de ces 150 Français qui se sont beaucoup investis. Comme les conseils de quartiers, les conseils de développement, les CESER, tout ce qui contribue à mieux associer des citoyens et des acteurs engagés à l'élaboration de la chose publique est à encourager. A titre personnel, la principale limite à cet exercice est celle de penser que c'est par en haut, par la Constitution, la loi et la fiscalité que l'on fera avancer les choses le plus efficacement. Je crois que nos concitoyens au quotidien, que les entreprises, que les collectivités, notamment régionales, ont entamé des virages, ont posé des actes qui montrent que si la maison brûle, il y a de nombreux pompiers localement, au plus près des territoires qui agissent pour éteindre l'incendie. Sur l'énergie, l'agriculture, les transports et donc le climat, je crois que l'association des acteurs territoriaux est au moins aussi efficace qu'une modification de la Constitution. Ce travail doit être regardé de près, que le débat se prolonge. Cette convention a donné le coup de gong d'un débat qui va irriguer le pays mais aussi le Parlement pour déboucher sur des choix concrets.
- La Constitution borne le référendum par ses articles 11 et 89. Un débat constructif doit apaiser notre démocratie. Cela ne veut pas dire ne pas agir ni renoncer à quoi que ce soit, mais trouver les modalités qui rassemblent. Notre pays doit continuer à se transformer pour préserver ce qui fait qu'on aime y vivre. Trouvons par le dialogue des méthodes plus apaisantes que le référendum qui clive, mais qui peut parfois être un recours démocratique.
- [Réforme des retraites] Un projet juste ne doit pas être abandonné. Mais la réforme systémique a été percutée par l'enjeu budgétaire. Les contestations étaient davantage liées à l'âge pivot. L'idée forte qu'un euro cotisé rapporte la même chose pour tous les Français reste une idée pertinente. Il faut réexaminer chacun des griefs faits à ce texte, lisser les aspérités, dénouer les problèmes, mais il faudra aussi résoudre l'équation financière, sans doute séparément. Le système universel par points aurait d'ailleurs bénéficié prioritairement à tous les travailleurs que l'on a vus en première ligne pendant la crise.
- La majorité est solide. Le groupe Agir l'a élargie. Numériquement, elle est plus forte que par le passé, même si elle est plus éparpillée. Je n'ai pas d'inquiétudes, même si la multiplication des groupes alourdit les débats sans nécessairement les enrichir.
- Le tandem exécutif fait du bon travail pour la France depuis trois ans. La question centrale est celle d'une hiérarchisation nouvelle des priorités pour redonner un souffle et un élan au pays après la crise du Covid19. C'est pour cela que le président de la République consulte beaucoup. Lorsque l'orientation sera esquissée, il appartiendra au président et au Premier ministre de savoir quelle sera la meilleure équipe possible pour renouer avec le fil du quinquennat et donner les impulsions pour les deux ans à venir. De là découlera l'opportunité de changer, ou non, l'équipe gouvernementale.
- Nous sortons peu à peu de l'urgence sanitaire que nous sommes déjà projetés dans l'urgence sociale et économique. J'ai bon espoir car juste avant la crise sanitaire, la France avait retrouvé son attractivité, réduit la dette et le chômage et baissé les impôts. La majorité actuelle n'est donc pas la moins qualifiée pour avoir des résultats. L'enjeu à venir est clair : c'est l'emploi, sans omettre de tirer toutes les leçons de la crise. Il est vrai que nous allons encore être dans l'urgence. Ce quinquennat aura été celui des urgences successives.
- [Parlement des enfants] La classe de CM2 de l’école Canto Perdrix 2 à Martigues, lauréate de l'édition 2020 avec sa proposition visant à renforcer l’égalité entre les femmes & les hommes dans le sport, a reçu son prix des mains de Pierre Dharréville, député de la circonscription.

Aurore Bergé (porte-parole)
Un animal de compagnie, c'est pour toute sa vie! Et en toutes circonstances. Luttons ensemble contre l'abandon!

●MoDem
Jean-Noël Barrot (député)
- Avec le Gouvernement, avec Bruno Lemaire, avec Murielle Pénicaud, ce que nous avons construit c’est un bouclier anti faillite, anti licenciement. Et ce que nous faisons aujourd’hui, c’est de donner des armes aux entreprises pour affronter la crise. Les mesures que nous prenons n’ont aucun précédent historique. Nous intervenons avec puissance mais de manière chirurgicale pour utiliser l’argent public le plus efficacement possible, à la fois pour sauver certaines entreprises mais aussi pour enclencher la relance puisque nous sommes au carrefour de la reprise, de la relance.
- C’est évidemment sur les forces vives du pays qu’il faut se reposer et d’ailleurs une partie des solutions qui ont été trouvées au cœur de la crise à des problèmes aussi complexes que la remise en route de certaines usines ou dans l’éducation ou encore la santé, c’est grâce à la mobilisation des acteurs sur le terrain que des solutions à des problèmes inextricables ont pu être trouvées.
- Le Président de la République a fixé un cap pour le pays, celui d’une autonomie retrouvée, d’un destin maitrisé avec une triple exigence : la transition économique et sociale, le patriotisme républicain et un nouvel équilibre des responsabilités et des pouvoirs. Dans l’urgence certains secteurs sont bousculés comme l’aéronautique, l’automobile, on voit un effet d’entrainement sur l’ensemble de l’économie et c’est la raison pour laquelle des plans de soutien massifs ont été annoncés. 18 milliards d’euros ont été attribués au tourisme qui est une véritable force pour le pays, 15 milliards d’euros pour l’automobile, 8 milliards d’euros pour l’aéronautique, avec un ensemble de dispositifs qui visent à faciliter la reprise d’activité mais aussi à stimuler la demande. Je pense en particulier au bonus écologique et à la prime à la reconversion pour le secteur automobile.
- Les investisseurs ont toute confiance dans la signature de la France. Pour vous donner un exemple, du fait de la crise du Covid, la France a dû émettre 100 milliards d’euros de dettes supplémentaires que ce que nous avions prévu au premier semestre de cette année. Et bien pour autant, la charge de la dette a baissé. Pourquoi ? Parce qu’il y a une demande très forte à travers le monde des investisseurs pour trouver des placements sûrs pour une épargne qui s’est accumulée au fil des années et que la France offre cette sécurité du fait de son système de protection sociale, de sa capacité à lever les impôts et tout simplement de sa crédibilité sur la scène internationale. Mais on ne s’est pas arrêté là et vous avez vu que, sous l’impulsion du Président de la République, un accord historique est en train de se former au niveau européen, pour que la première fois, dans son histoire, l’Europe lève une dette commune créant, une solidarité de fait entre les pays d’Europe…
- Certains pays se sont aperçus au fil du temps de l’impact que cette crise allait avoir sur leur économie – je pense à la Suède et aux Pays-Bas. Je pense aussi qu’ils portent dans ce moment si important dans notre histoire commune une forme de responsabilité. Vous avez vu que le Président de la République est à la manœuvre. Il était hier aux Pays-Bas - il me semble - pour essayer de faire avancer et faire converger les points de vue autour de cette avancée majeure, de ce pas de géant pour l’Union européenne.
- L’idée de la subsidiarité, l’idée qu’il faut faire confiance aux acteurs de terrain, est une idée que le MoDem défend depuis longtemps avec François Bayrou. Je crois que l’expérience de la crise a démontré qu’en laissant de la liberté aux acteurs de terrain, on pouvait trouver des réponses et des solutions à des problèmes inextricables et que, dès lors, il faut que nous puissions - et le Président de la République l’a très bien exprimé en parlant d’un nouvel équilibre des responsabilités et des pouvoirs – eh bien faire confiance au terrain, à la fois dans l’organisation politique, mais aussi, plus généralement, aux forces vives de la Nation, aux corps intermédiaires, en les associant de manière beaucoup plus proche, en les responsabilisant, dans l’effort de redressement du pays. C’est d’ailleurs ce qui avait été fait par le Général de Gaulle en 1946, qui avait souhaité que le plan qu’il a conçu pour la France, associe très largement les Françaises et les Français, leurs corps intermédiaires, et plus généralement, les forces vives du pays.
- Ce qui était très intéressant dans la démarche du Général de Gaulle, c’était les commissions de modernisation qui ont associé les partenaires sociaux, les représentants syndicaux, patronaux, les chefs d’entreprise, les universitaires, et la haute fonction publique, pour se confronter aux questions très difficiles du moment. Et je crois que c’est ce dont nous avons besoin. Et je crois d’ailleurs que c’est sous cet angle-là que le Président de la République a souhaité placer la réflexion sur le monde d’après, c’est-à-dire la Concertation. Elle a lieu aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée nationale a invité un certain nombre d’acteurs de la vie politique, économique, et sociale française. Et puis, le Président de la République poursuit un certain nombre de consultations parce qu’il est conscient et qu’il souhaite associer les Français à la transformation du pays.
- La triple exigence de transition sociale et économique, de patriotisme républicain et le nouvel équilibre des pouvoirs et responsabilités, s’appuie sur une méthode qui est l’association large des Françaises et des Français à ce projet d’avenir pour le pays.
- La Convention citoyenne pour le climat, c’est une véritable innovation démocratique et je trouve pour ma part que la France est honorée d’être un des premiers pays du monde à se livrer à un tel exercice. C’est le fruit du grand débat national, souhaité par le Président de la République et je crois qu’il faut accueillir ces propositions avec intérêt et avec un certain enthousiasme comme l’a dit hier le Premier ministre à l’Assemblée nationale. (…) Il y a un certain nombre de mesures dans ces propositions qui reviennent sur des réflexions qui avaient déjà eu lieu, qui avaient été inscrites dans la loi, depuis 3 ans. Il y en a d’autres qui sont un peu plus ambitieuses, qui vont un peu plus loin. Je crois que maintenant que le temps de la concertation a eu lieu, il faut que nous puissions passer au temps de la décision, et il me paraît que ces décisions doivent être tranchées par le suffrage universel d’une manière ou d’une autre. Et que ce cercle vertueux de la concertation, à la décision, à l’évaluation, est le propre d’une démocratie interactive et que cette démocratie interactive qu’il faut que nous puissions favoriser par tout moyen.
- Il y avait dans cette réforme des retraites, un certain nombre de progrès et d’avancées sociales qui concernaient directement des personnes qui ont été en 2ème ligne – je pense aux femmes et aux carrières hachées. Sans attendre qu’elle soit remise sur le métier, nous avons la semaine dernière, à l’Assemblée nationale, sur une proposition communiste, fait avancer le sujet des pensions agricoles qui étaient inscrites dans ce projet de réforme des retraites. Donc je crois que nous devons à celles et ceux qui ont beaucoup travaillé, qui se sont beaucoup exposés dans cette crise, un certain nombre d’avancées, et que si nous trouvons les chemins de la concorde, nous pouvons reprendre ce projet de réforme des retraites et essayer de le faire avancer d’ici la fin du quinquennat.
- Le régime universel est une idée défendue de longue date par le MoDem, par François Bayrou, qui est porteur de plus de justice, de robustesse pour notre système de retraite. C’est un système qui doit rester notre objectif. Ferme sur l’objectif nous devons rester. Et évidemment, nous devons tenir compte de la crise et des difficultés dans lesquelles notre économie et notre système sont placés, pour faire preuve d’un peu de souplesse sur la mise en œuvre.
- Ce qu’il faut garder, c’est l’objectif d’avoir un système équilibré dans lequel notre jeunesse qui va être aussi une des principales victimes de la crise, demande à ce qu’on puisse lui offrir des perspectives crédibles pour sa retraite. Donc il faut que nous puissions collectivement nous donner l’objectif d’avoir un système équilibré à terme. Il faut que nous le fassions dans ce nouveau contexte, qui est un contexte de crise, qui a alourdi très brutalement et rapidement les déficits du régime de retraite qui ont déjà atteint une cinquantaine de milliards d’euros.
- Qui aurait pu imaginer que l’on demande au Premier ministre et au gouvernement de fermer le pays et de le rouvrir par vagues successives de trois semaines ? Moi, je considère que le gouvernement et le Premier ministre se sont acquittés de ces travaux herculéens avec beaucoup de rigueur, de professionnalisme, dans la concertation et qu’il faut s’en réjouir. Ensuite, c’est le Président de la République, qui après avoir fixé le cap, la semaine dernière, donnera la feuille de route début juillet, et c’est de cette feuille de route que découlera l’organisation de la majorité au Parlement et au gouvernement.
- Le MoDem et la REM se sont associés pour promouvoir le programme présidentiel d’Emmanuel Macron et assurer son élection ou en tout cas, y contribuer. Ce que nous avons fait depuis trois ans, c’est de mettre en œuvre un certain nombre de mesures et de réformes qui nous tenaient à cœur, qui avaient déjà été défendues par le passé, y compris en 2012, par François Bayrou. Et nous avons encore beaucoup de travail à faire. Il est évident que ce travail, nous devrons le faire ensemble. Nous avons eu parfois certains désaccords quand se sont posées des questions électorales, mais sur le fond, je crois que nous avons beaucoup de choses à partager en commun, et que si le Président de la République, dans le cadre de la feuille de route qu’il va annoncer aux Français, souhaite que qu’une réorganisation puisse avoir lieu non seulement au Parlement, au gouvernement, mais aussi dans la majorité présidentielle au sens large, nous y participerons évidemment.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Pascal Brindeau (député)
[Fraude sociale] Le cabinet excellcium mandaté par l’AgircArrco constate 40% de fraude aux complémentaires versées en Algérie a des ressortissants de plus de 85 ans, fraude organisée et institutionnalisée.


Actualités du Centre. Irlande – Les partis centristes forment un gouvernement avec le Parti vert

Micheal Martin

C’est fait depuis aujourd’hui, le nouveau premier ministre d’Irlande est le leader du parti centriste Fianna Fall, Micheal Martin, qui succède à un autre centriste, Leo Varadkar, du parti rival Fine Gael, les deux hommes et leurs partis se retrouvant dans une coalition qu’ils ont formée avec le Parti vert afin d’avoir une majorité au Dail Eireann, la chambre des députés.
Cette alliance historique – généralement les deux partis centristes se succèdent au pouvoir lors d’alternances depuis une brouille qui date de l’indépendance du pays il y a presque un siècle! – a mis du temps à se concrétiser, les législatives ayant eu lieu en février dernier.

Elle permet aux centristes qui ont pourtant perdu des sièges lors de cette élection de garder le pouvoir alors que le grand vainqueur du scrutin a été le Sinn Fein, le parti nationaliste de gauche radicale qui continue à réclamer la réunification de l’île.

Mais celui-ci n’est pas parvenu à former une coalition de gauche, notamment parce qu’il n’a pas eu assez de députés élus, n’ayant pas présenté suffisamment de candidats car il ne s’attendait pas à une victoire…

Toujours est-il que cette coalition a été très largement plébiscitée par les militants des trois partis (80% pour le Fine Gael, 76% pour la Parti vert, 74% pour le Fianna Fail).

Le nouveau premier ministre et son gouvernement possède une majorité avec 85 sièges de députés (sur 160), 38 pour le Fianna Fail, 35 pour le Fine Gael et 12 pour le Parti vert.

Les priorités du nouveau gouvernement seront d’éviter l’une des pires récessions économiques du pays suite à l’épidémie de la covid19 mais aussi du Brexit ainsi que la mise en place d’une politique écologique avec des objectifs drastiques de réduction des émissions de carbone et le développement des transports durables.

A noter que le gouvernement devrait être dirigé jusqu’en 2022 par Micheal Martin auquel succèdera alors le leader du Fine Gael selon l’accord signé.


Actualités du Centre. Les «chantiers pour la France d’après» de l’UDI


Emmanuel Macron – dans le cadre de sa consultation des présidents des groupes de l’Assemblée Nationale et de son souhait que ces derniers lui formulent des propositions dans quatre domaines précis (souveraineté, climat, emploi et décentralisation) – a reçu de la part de Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI plusieurs mesures de réforme qui reprennent souvent le programme du parti élaboré en 2017 (lire le document ici).
Ces «chantiers», ainsi que l’UDI les a baptisés, se divisent en huit «mesures d’urgence» pour un «rebond économique» et treize «mesures essentielles» pour l’«après».

► Les «huit mesures d’urgence pour assurer le rebond économique» consistent, selon l’UDI, «sur le plan économique (…) à sauver ce qui peut être sauvé et à éviter une spirale dépressive qui accélérerait l’effondrement de l’activité économique».
Il s’agit, notamment de «préserver les compétences au sein des entreprises et surtout éviter une série de faillites et de difficultés économiques en cascade».
Ces mesures devraient permettre selon la formation centriste «dès l’été, de garantir la solidité de notre économie et de limiter très largement la casse économique et sociale qui est annoncée».
Les huit mesures sont:
«- Faire verser à tous les Européens par la BCE un ‘Revenu monétaire’;
- Faillites: briser les chaînes de contamination économiques en faisant des fournisseurs les créanciers prioritaires
- Transformer les PGE des entreprises en obligations ‘Relance Covid’ grâce à l’épargne populaire et grâce un Investissement Obligatoire sur la Fortune
- Un Plan d’Investissement d’Urgence dans les collectivités locales: pour 2 euros dépensés, l’Etat flèche 1 euro;
- Un Grand chantier vert décentralisé: 30 milliards d’euros pour les collectivités, chargées de transformer le France en premier pays du monde sans passoire énergétique fossile grâce à la rénovation thermique;
- Favoriser l’économie présentielle quia beaucoup souffert de la crise avec une TVA à 5,5%;
- Industrie de la Défense: accélérer les commandes publiques déjà budgétées pour sauver les PME et ETI;
- Engager la suppression de l’argent liquide d’ici 2022 pour permettre une baisse des prélèvements obligatoires.»

► Les 13 mesures «essentielles» pour la «France d’après» sont:
«- Une réforme fiscale majeure pour créer des emplois durables en France: la ‘TVA rebond industriel et agricole’;
- Créer un Fonds de pension français pour financer la dépendance et garantir notre souveraineté économique;
- Santé: créer un Airbus du médicament;
-  Numérique: lancer le projet d’un système d’exploitation mobile européen souverain pour ne pas devenir une colonie numérique;
-  Un plan de relance de l’Industrie de la Défense axé sur les micro-composants pour ne plus être des vassaux économiques des Etats-Unis;
- Une vraie ‘taxe aux frontières sur le mix électrique’ pour cesser d’importer des produits qui contribuent au réchauffement climatique;
- Refondre la fiscalité écologique pour la rendre efficace et acceptable: un bonus-malus qui s’équilibre et un principe d’affectation climatique;
- Automobile: lancer dès 2021 la production de batteries en France grâce à des licences existantes;
- Energie: devenir totalement souverains pour notre production d’électricité propre en relançant le projet ASTRID (prototype de réacteur nucléaire de quatrième génération);
- La Santé, première pierre d’un plan de décentralisation;
- Permettre aux gens de vivre en dehors des grandes métropoles en encourageant les entreprises à déménager dans des territoires ruraux en déclin grâce à un dispositif fiscal;
- Remplacer le chômage par une ‘indemnité de préparation au choc numérique’ pour les salariés volontaires;
- Les nouveaux chantiers nationaux: relocaliser des activités stratégiques insuffisamment rentables grâce aux entreprises d’insertion. »