dimanche 25 mars 2007

Une Semaine en Centrisme. Centrisme et social-démocratie

Après François Bayrou qui souhaite que les sociaux-démocrates le rejoignent et qui n’exclut pas de nommer un premier ministre de gauche, voici que « l’idéologue » de l’UDF, Pierre Albertini, évoque la social-démocratie comme nouveau port d’attache du parti centriste. Sans parler de la volonté de créer chez la plupart des dirigeants de l’UDF, après l’élection présidentielle, un « grand parti démocrate » qui ressemble comme deux gouttes d’eau au parti démocrate américain positionné au centre gauche..
 Nous évoquions ici récemment la « mue radicale » de François Bayrou et ces références à la gauche, à la social-démocratie, à la « socio-économie » à Pierre Mendès-France et autres Michel Rocard, doivent nous rappeler que le radicalisme se positionne depuis le début du XX° siècle au centre gauche.
Loin de nous de dénier le droit à François Bayrou et à ses proches d’évoluer vers le radicalisme et la social-démocratie. Néanmoins, nous devons nous poser la question en tant que centre de recherche sur le Centre et le Centrisme sur le lien entre le Centrisme et la social-démocratie.
Car le Centrisme se définit de tout temps comme un libéralisme social qui prône une économie sociale. En clair, le Centrisme est, au-delà de tout dogme, une pensée pragmatique qui sait que la liberté offre la meilleure possibilité de croissance économique et de création de richesses et qu’il n’y a que des richesses existantes et non virtuelles que l’on peut redistribuer pour offrir une protection sociale visant avant tout à garantir l’égalité des chances et à offrir aux plus démunis une solidarité sociale.
Mettre le social avant l’économie est une erreur fondamentale car cela revient à appliquer une politique économique sur des présupposés ou des « bons sentiments » et non sur la réalité. Se servir des résultats de l’économie pour appliquer des mesures sociales, c’est le bon chemin. Car on ne peut emprunter une route que si elle est d’abord construite.
Libéralisme social, social-libéralisme, « socio-économie », économie sociale, on le voit, l’ordre des concepts a son importance. Lorsque le Centre penche trop à droite, il perd sa volonté sociale qui est consubstantielle avec sa volonté libérale. Lorsqu’il penche trop à gauche, c’est l’inverse. Le juste équilibre qu’il doit constamment pratiquer n’est pas une mince affaire et beaucoup de centristes se sont laissés embarqués d’un côté ou de l’autre et pas seulement par opportunisme. Le Centrisme ne se veut pas une « pensée idéologique » mais une pensée pragmatique. Ce n’est pas seulement par amour de la liberté qu’il privilégie le primat de celle-ci mais parce que toute société privée de liberté ne peut être démocratique et ne peut aspirer à une économie florissante (même en Chine où la liberté d’entreprendre est le moteur de l’économie même si les libertés civiles sont encore embryonnaires voire inexistantes). Il ne s’agit pas de glorifier pour glorifier une liberté comme l’ont fait de nombreux libéraux emportés par une vision individualiste forcenée de la société. Car le Centrisme ne serait rien sans sa dimension sociale, sans cette reconnaissance qu’une société équilibrée doit être solidaire et aider ceux qui doivent l’être pour le bien de tous les citoyens sans exception.
François Bayrou qui aime à dire que la devise de la France est un bon programme politique qu’il fait sien ne doit pas oublier que celle-ci est  « Liberté, égalité, fraternité », dans cet ordre…


Actualités du Centre. Présidentielles 2007 Baromètre quotidien IPSOS : Bayrou à 19 %

UMP Nicolas Sarkozy reste en tête des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle avec 30% (-1 point) devant Ségolène Royal qui recueille 25,5% (+0,5) et François Bayrou (19%, +0,5), selon le baromètre électoral quotidien d'Ipsos et Dell pour SFR et Le Point. Au second tour, le candidat UMP est crédité de 53% (inchangé) des intentions de vote, contre 47% (inchangé) à la candidate socialiste. La marge d'erreur de cette enquête est de plus ou moins trois à quatre points de pourcentage pour les principaux candidats, et de plus ou moins un à deux points pour les autres. De plus, 12% des personnes certaines de voter au premier tour n'ont pas exprimé d'intention de vote, un chiffre qui atteint 15% pour le second tour, et 18% dans l'hypothèse d'un duel Bayrou-Sarkozy au second tour. Dans ce cas de figure, le centriste l'emporterait par 53% (inchangé) contre 47% (inchangé) à M. Sarkozy.
(Baromètre IPSOS actualisé chaque jour sauf les dimanches, jusqu'au 4 mai, avant-veille du second tour de l'élection présidentielle et réalisé par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.105 personnes, représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 Sondage IFOP : Bayrou à 22 %

Nicolas Sarkozy l'emporterait toujours au second tour de la présidentielle sur Ségolène Royal mais ne dispose que d'un point d'avance au premier, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche. Le candidat de l'UMP est en effet crédité de 26% des intentions de vote, contre 25% à sa rivale socialiste, tandis que le prétendant centriste, François Bayrou, occupe la troisième position avec 22%. Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, arrive en quatrième position avec 14,5% des intentions de vote, devant le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot, loin derrière avec 3,5%. Au second tour, Nicolas Sarkozy battrait Ségolène Royal avec 52% contre 48% à la candidate socialiste. Il perd un point par rapport à une précédente enquête Ifop du 19 mars, mais réalisée pour Paris-Match. 
(Sondage effectué du 22 au 23 mars auprès d'un échantillon de 872 personnes / méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur)