vendredi 22 mars 2019

Européennes 2019: Sondage – LREM/MoDem en tête à 23% (↘), UDI à 2% (=); centristes à 25% (↘)

Selon la vague de ce vendredi 22 mars 2019 du sondage quotidien euro-rolling de l’IFOP pour Paris Match, CNews et Sud radio, la liste LREM/MoDem arrive en tête des intentions de vote pour les élections européennes de mai prochain suivie, à 2,5 points, par celle du RN.

► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):
- LREM/MoDem (La république en marche & Mouvement démocrate, centre): 23,% (-0,5)
- RN (Rassemblement national, extrême-droite populiste): 20,5% -0,5)
- LR (Les Républicains, droite & droite radicale): 13,5% (+0,5).
- LFI (La France insoumise, extrême-gauche populiste): 8% (=)
- EELV (Europe-écologie-les-verts, écologie): 7,5% (=)
- PS (Parti socialiste, gauche): 6% (+0,5)
- Gilets jaunes (populiste): 5% (+0,5)
- DLF (Debout la France, droite radicale, populiste): 4,5% (=)
- Génération.s (gauche radicale): 3% (-0,5)
- PC (Parti communiste, extrême-gauche): 2% (=)
- UDI (Union des démocrates et indépendants, centre): 2% (=)
- UPR (Union pour la république, droite radicale populiste): 1,5% (+0,5)
- Autre liste (1%, =)
- LO (Lutte ouvrière, extrême-gauche): 1% (=)
- NPA (Nouveau parti anticapitaliste, extrême-gauche: 0,5% (=)
- LP (Les Patriotes, extrême-droite): 0,5% (=)
- Résistons (droite radicale, populiste): 0,5% (-0,5)

► Les listes centristes obtiennent 25% des intentions de vote (-0,5), avec une baisse de LREM et une stabilité de l’UDI.

Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.

(Sondage IFOP réalisé par internet tous les jours depuis le 8 mars 2019 auprès d’un échantillon quotidien de 500 personnes (40.000 personnes sur la période totale du sondage) représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)


Européennes 2019: Sondage des sondages – Centristes à 123 députés (=) dont 99 ALDE et 24 LREM

Voici les résultats en sièges des différents groupes du Parlement européen selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes, à la date de ce vendredi 22 mars 2019 avec des centristes stables à 123 députés.
- Alliance des Libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE, centre): 99 (=)
- Alliance progressiste des socialistes et démocrate (S&D, gauche): 131 (=)
- Conservateurs et réformistes européens (CRE, droite radicale): 60 (=)
- Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD, populiste de droite): 33 (-1)
- Europe des nations et des libertés (ENL, extrême-droite): 64 (=)
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL, extrême-gauche): 49 (=)
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (The Greens/EFA, écologiste): 43 (=)
- Parti populaire européen (PPE, droite): 178 (+1)
- Non-inscrit: 8 (=)
- Nouveau (partis créés depuis la dernière élection au Parlement européenne de 2014): 40 (=) dont 24 LREM (=)
Score des centristes: ALDE + LREM: 123 (=)


Vues du Centre. Les Britanniques doivent cesser leur pathétique comédie et quitter l’UE au plus vite

Par Aris de Hesselin & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.
Alexandre Vatimbella est directeur du CREC

Quel camouflet pour le nationalisme étriqué d’une grande partie des Britanniques!
Voilà le peuple si fier de sa singularité, qui défia tous les peuples du monde et construisit un empire au nom de son exceptionnalisme, ramené à une nation incapable de se prendre en main alors même qu’elle affirmait n’avoir besoin de personne d’autre qu’elle-même quand elle était membre de l’Union européenne qu’elle ne cessait de critiquer et de détruire de l’intérieur.
Parce que ce que l’on oublie trop souvent, c’est que ceux des Britanniques qui souhaitent demeurer dans l’UE, le veulent à leurs conditions extravagantes et extraordinaires (au sens propre du terme) dans le droit fil de la politique de feue Margaret Thatcher et de sa fameuse formule, «I want my money back» (je veux que l’on me redonne mon argent, c'est-à-dire que ce que je donne à l’Europe me soit rendu intégralement, belle attitude de solidarité, de partenariat et de coopération avec les autres Etats membres!).
Tous les défenseurs de la construction européenne savent que la présence du Royaume Uni dans l’UE est une épine dans le pied de celle-ci voire la présence même d’un de ses adversaires les plus virulents, un cheval de Troie.
Non pas qu’il n’y ait pas de vrais européens dans le pays mais ils sont extrêmement minoritaires.
Les autres, les fameux «pro-européens» conservateurs ou travaillistes, veulent simplement continuer à profiter des bienfaits de l’UE  car ils savent (parce qu’ils sont, eux, capables de réfléchir, ce qui n’est pas le cas de la plupart des «brexiter») que la Grande Bretagne a plus besoin de l’UE que le contraire.
Alors, la comédie affligeante que joue Theresa May, la première ministre britannique, dans un duo qui était autant une bouffonnerie que consternant avec le Parlement britannique, doit cesser au plus vite.
Tous les Européens convaincus, comme le sont les centristes de tous les pays de l’UE, doivent attendre avec impatience le départ de ce Royaume Uni, celui qui a tenté depuis 1972 d’instrumentaliser la construction européenne à son unique profit.
Et le délai supplémentaire accordé avec autant de charité que d’inconscience par les pays membres de l’UE aux Britanniques pour quitter l’Europe ne doit pas se renouveler et les chefs d’Etat des 27 doivent être ferme sur le fait que si rien ne bouge du côte de Londres, c’est un Brexit sans accord qui doit être mis en place immédiatement.
Oui, sans doute, les pays européens souffriront d’un Brexit sans accord (beaucoup moins, cependant, que le Royaume Uni) mais tous gagneront ainsi que l’UE en visibilité et en possibilité d’agir, ce qui n’est guère possible actuellement, afin de limiter les effets, voire les transcender en une construction européenne plus forte et plus dynamique.
Mais, quoi qu’il en soit, l’Union européenne se portera mieux sans la Grande Bretagne.
C’est dommage mais c’est malheureusement une réalité.

Aris de Hesselin
Alexandre Vatimbella

Actualités du Centre. Union centriste: son président dénonce la manœuvre politicienne de LR et du PS au Sénat dans l’«affaire» Benalla

Hervé Marseille
Le bureau du Sénat a donc décidé de transmettre à la justice le cas de cinq personnes dans le cadre de la commission d’enquête qu’il avait créée dans le cadre de l’«affaire» Benalla et de ses conclusions.
Si cela était attendu et normal au vu des investigations de la haute assemblée pour Alexandre Benalla et Vincent Crase, les deux protagonistes de l’affaire au vu de leurs propos et de leurs actes, la mise en cause de trois proches d’Emmanuel Macron, dont le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, sans aucune preuve, est dénoncée par l’ensemble de la majorité mais aussi des centristes comme une vulgaire manœuvre politicienne ourdie par les partis LR et PS dans une improbable alliance afin de se payer le Président de la République, manœuvre qui sent bon la vengeance plutôt que la responsabilité d’élus de la nation.
Dans ce cadre, Hervé Marseille, président (UDI) de l’Union centriste, groupe qui rassemble au Sénat les élus UDI et MoDem ainsi que quelques autres, s’élève contre cette décision qu’il estime partisane et qui risque de plomber le climat politique.

Voici ses propos tenus sur le site internet de Public Sénat:

Quelle est votre réaction après la décision du bureau du Sénat de transmettre à la justice les cas d’Alexis Kohler, Patrick Strzoda et celui du général Lavergne?
Je prends acte de la décision du bureau, que je respecte. Il a pris une décision. J’ai toujours soutenu l’action de la commission d’enquête et le travail fait par le président Bas et les rapporteurs sur leurs conclusions relatives à Alexandre Benalla et Vincent Crase. En revanche, je continue de penser que la mise en responsabilité d’un certain nombre d’autres responsables n’était pas indispensable, ni justifiée. Je regrette un peu qu’on ait été jusque-là.
Pensez-vous que cette décision va mette à mal les relations entre le Sénat et l’Elysée?
Je n’en sais rien, mais j’espère que non. En tout état de cause, mes amis ont voté contre cette décision, contrairement à une alliance de circonstance entre les LR et les socialistes.
Cela va-t-il compliquer les discussions sur la réforme constitutionnelle?
Je ne le souhaite pas. C’est l’intérêt du pays de trouver les solutions aux problèmes institutionnels. Les institutions sont indépendantes des humeurs et des sentiments des uns et des autres. La responsabilité institutionnelle des deux chambres du Parlement, et au sommet de l’Etat, c’est de contribuer à faire naître des solutions aux problèmes du pays. C’est ce qu’on attend de nous et pas des chicayas entre les uns et les autres.
Le président du groupe LR, Bruno Retailleau, a poussé pour la transmission, alors que vous vous y êtes opposé. Les votes au sein du bureau montrent que les LR ont voté pour. Cette décision aura-t-elle des conséquences pour la majorité sénatoriale?
Ce n’est pas notre volonté. Mais le président de la commission d’enquête pouvait saisir directement le parquet sur ses convictions, concernant la responsabilité des uns et des autres. Je regrette qu’on ait entraîné le bureau du Sénat dans une démarche comme celle-là.
Etes-vous surpris de la décision des sénateurs LR du bureau, ou vous y attendiez-vous?
Nous, on est indépendant, on est libre et on a manifesté notre liberté de penser. Quand on veut faire de la politique, on le fait devant les électeurs et pas au prétoire.
La décision du bureau est-elle juridique ou politique à vos yeux?
Je ne suis pas membre du bureau. Je veux croire que la décision avait un fondement juridique. Dans tous les cas, elle aura des conséquences politiques.
En transmettant l’ensemble des cas à la justice, le Sénat ne renforce-t-il pas son rôle de contre-pouvoir?
Le Sénat a montré qu’il était en situation de faire les choses de façon indépendante, de contrôler l’exécutif. C’est tout à son honneur et celui de la commission d’enquête. Ce qui est superfétatoire, c’est d’être allé jusqu’à un certain nombre de mises en cause.