2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

dimanche 25 mai 2025

Vues du Centre. Trump a donc autorisé Poutine à continuer ses bombardements pour tuer des civils

Par Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. 
Alexandre Vatimbella est directeur du CREC

Tous les jours des bombardements russes font des morts civils en Ukraine.

Et ce, après la conversation téléphonique entre Trump et Poutine qui selon l’extrémiste populiste de la Maison blanche s’est merveilleusement déroulée même s’il n’a strictement rien obtenu!

Ou peut-être qu’il a eu ce qu’il voulait, c’est-à-dire une relation privilégiée avec le dictateur russe et cela sur le dos de Zelensky et, surtout, sur la vie d’hommes, de femmes et d’enfants ukrainiens.

En tout cas, ce coup de fil qui a duré longtemps n’a pas calmé les ardeurs meurtrières du boucher du Kremlin, bien au contraire.

Mais à quoi peut bien servir ces raids qui sèment la mort?

A faire peur aux Ukrainiens?

Il leur en faut plus.

A ce qu’ils se rendent sans concession?

C’est ignorer leur esprit de résistance.

A obliger Zelensky à une paix dans le déshonneur?

C’est ne rien comprendre au président ukrainien.

Alors, à faire le beau devant Trump en montrant ses muscles malgré ses centaines de milliers de morts parmi ses troupes et son économie en train de s’effondrer?

C’est malheureusement une option des plus crédibles avec celle qui démontre que le but de Poutine, c’est bien la destruction de l’Ukraine pour mettre en place dans un territoire sous sa coupe, un régime à sa botte.

En tout cas, cela ne suscite guère de réaction de Trump et de ses minions qui ne lèvent pas le petit doigt pour sauver les vies de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants.

Alors, redisons-le encore et encore, Trump a bien du sang d’innocents ukrainiens sur les mains qu’il le reconnaisse ou non.

De ce fait, il est bien un complice de Poutine et cela depuis longtemps, ces dénégations et ces rodomontades contre ce dernier n’étant que des diversions honteuses et ignominieuses.

Aris de Hesselin
Alexandre Vatimbella

 

 


Propos centristes. France – Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée / Protection de l’enfance / Le MoDem critique Renaissance qui critique LR / Loi agricole / Aider les entreprises européennes / Affaire Bétharram: Bayrou réagit / Guerre commercial de Trump: une Europe puissance qui se défend…


Voici une sélection, ce 25 mai 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> En cette Journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial [23 mai], souvenons nous de ceux qui furent libérés de l’esclavage par la République en 1848. 177 ans après la signature du décret d'abolition de l'esclavage, Paris accueillera bientôt un mémorial dédié à la mémoire des victimes. Dès 2018, j’avais pris l’engagement de soutenir ce projet initié par le monde associatif et soutenu par la ville de Paris. Ce mémorial puise son origine dans l’immense travail de centaines de bénévoles qui, pendant près de trente ans, ont exploré les archives de la période coloniale pour reconstituer l’identité de leurs ancêtres — des êtres dont le destin semblait voué à l’oubli. Le projet retenu par le comité de pilotage a été conçu par l’équipe composée de Michel Desvignes Paysagiste et de l’Agence d’Architecture Philippe Prost. Cette œuvre architecturale et paysagère sera implantée dans un lieu où fut proclamée et signée la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, les jardins du Trocadéro. Ce projet propose un jardin mémoriel, un lieu de calme, de recueillement et de partage, où sera inscrit les noms de 224 000 Nouveaux libres. Ces noms symbolisent l’accession à la liberté et à la citoyenneté. Ce mémorial est un message de la Nation, message de reconnaissance et de réconciliation.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Affaire Bétharram / Introduction au site dédié pour sa défense]
L’affaire Bétharram est un drame pour les victimes. Depuis cinquante ou soixante ans, plusieurs centaines d’élèves ont subi des gestes de violence inexcusables et pour certains des abus sexuels abominables dans le cadre d’une éducation qui se présentait comme familiale et protectrice. C’est autour des victimes, de ce qu’elles ont subi, de l’ampleur de ces phénomènes révélés désormais dans de très nombreux établissements scolaires, que l’émotion aurait dû se déployer et que le travail parlementaire aurait dû se concentrer. C’est d’ailleurs l’intitulé de la Commission parlementaire sur « les modalités de contrôle par l’État et la prévention des violences dans les établissements scolaires ».
Mais cette affaire a été dévoyée depuis quatre mois, sans aucun souci des victimes, dès ma nomination à la tête du gouvernement, pour mener contre moi une campagne de diffamation, dans le seul but d’obtenir la chute du gouvernement. Le scandale comme arme de destruction politique, sans aucun souci de la vérité. Quatre mois durant, j’ai été accusé plusieurs fois par semaine principalement mais pas seulement par le groupe LFI (la France insoumise). Accusations répétées, soit d’avoir participé à dissimuler des faits de pédocriminalité (*exploitation sexuelle des enfants), soit de n’avoir rien fait pour les éviter, soit d’avoir menti sur ma connaissance de tout cela. Ces accusations destructrices sont offensantes et diffamatoires. Et devant la calomnie, il est très difficile de se défendre. Ceux qui entendent ces infâmies quotidiennement répétées finissent par penser « il n’y a pas de fumée sans feu ».
Nous avons pu, par chance, retrouver, trente ans après les faits, les preuves factuelles, indiscutables, documentées, de l’inanité de ces accusations. Ces preuves, j’ai pu les produire durant plus de cinq heures devant la commission pour détruire, une à une, chacune des accusations. Ce sont ces preuves que je mets en ligne aujourd’hui. Pour que chacun puisse vérifier la bonne foi et la probité d’une démarche qui a été calomniée pendant des mois pour des raisons bassement politiciennes.

> [Affaire Bétharram / Déclaration liminaire complète lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire «Telle qu’elle était prévue, la présidente n’acceptant pas qu’elle soit prononcée intégralement» / 14 mai]
« Le mot qui me vient, c’est enfin ! Pour moi, cette audition est très importante. Très importante pour les garçons et les filles qui ont été victimes de violences, et particulièrement de violences sexuelles, depuis des décennies, que ce soit à Bétharram ou comme nous le découvrons tous les jours en beaucoup d’autres établissements scolaires, et en beaucoup d’autres institutions, associatives, sportives, dans le monde du spectacle, en famille hélas : c’est un continent caché qui surgit, notamment à l’occasion du mouvement MeToo, depuis quelques années et spécialement ces derniers mois.
Ce sont celles-là et ceux-là, les victimes qui trop souvent se taisent parce qu’elles ont honte, ou qu’elles n’osent pas, ou qu’elles ne veulent pas faire de peine à leurs proches qui me tiennent à cœur.
Pendant toute cette période où la polémique était sur moi, j’ai chaque jour pensé que c’est eux, elles et eux, qui auraient dû être entendus et soutenus, et accueillis.
C’est pourquoi je veux exprimer beaucoup de reconnaissance à ceux, tout seuls au début, qui ont permis de dévoiler ce qui devait l’être, de nous amener à réfléchir sur ce continent caché, ce continent dérobé de l’enfance violentée qui a été si souvent ignoré et parfois même honteusement justifié, et de comprendre le silence qui l’entoure.
Si ma présence comme cible politique a permis que ces faits apparaissent, ce MeToo de l’enfance, alors cela aura été utile !
Cela dit, ce n’est pas parce que j’exprime cette reconnaissance que je n’identifie pas les manœuvres, l’instrumentalisation de tout cela, « abattre ce gouvernement, abattre le suivant, abattre le suivant encore ! », avec l’arme du scandale, avec tous les outils si puissants, les réseaux sociaux, les attaques les plus brutales et les plus basses. Attaques auxquelles il est impossible de répondre, parce qu’il n’est aucune instance où répondre, et parce que répondre incomplètement leur donne de l’écho.
Trente ans ! De ces faits d’il y a trente ans, je n’ai, lorsqu’ils apparaissent quelques semaines après ma nomination, aucun souvenir, aucun document. Personne d’ailleurs ne les a conservés. Il aura fallu des mois et de rares concours de circonstances pour que les documents et les preuves réapparaissent.
Comment se faire entendre, comment apporter des preuves ?
Cette rencontre est très importante à mes yeux parce que ceux qui sont entendus le sont sous serment, ce qui donne force et solennité aux affirmations, et aux preuves qui doivent être présentées.
D’abord préciser de quoi on parle.
Avant d’être une école, Bétharram est d’abord depuis au moins quatre siècles un sanctuaire, avec une spectaculaire chapelle baroque classée monument historique. Cette partie du site est distincte de l’école.
À partir de ce lieu, un prêtre basque, Michel Garicoïts, a fondé au XIXe siècle, un ordre missionnaire et enseignant, présent dans de nombreux pays, en Palestine, en Afrique, en Asie, d’abord en Chine, ensuite en Thaïlande, en Inde, au Kerala.
L’école, qui a près de deux cents ans, est très connue dans notre région et dans l’ensemble du sud-ouest.
Elle a en fait deux fonctions pour ne pas dire deux facettes : une école de proximité, école primaire et collège puis lycée, devenu mixte dans les années 90, qui scolarise en tant qu’externes les enfants de centaines de familles des villages voisins, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
Il y a ensuite un internat, qui comme toute une série d’établissements, était connu, on l’a beaucoup dit, jusqu’à Toulouse et Bordeaux, pour imposer une discipline rigoureuse et remettre, disait-on, sur le bon chemin, les élèves à problèmes.
C’était de surcroît un établissement de bonne réputation scolaire avec de bons résultats, d’anciens élèves reconnus dont certains célèbres : Michel Camdessus, Castelbajac, Michel Péricard.
Mes enfants y ont été scolarisés en tant qu’externes, j’attire votre attention sur les dates, pour vérifier avec vous combien cette période est ancienne. Notre fille aînée y entre en 1ère en 1987, il y a presque 40 ans. Et notre dernier fils le quitte en 2002, il y a presque un quart de siècle.
Je dois avouer que j’ai très peu de souvenirs d’une période aussi lointaine. Très peu de souvenirs comme parent d’élèves, je n’ai jamais été un parent d’élèves très actif, et de surcroît, moi qui suis un pur produit de l’école publique, depuis la maternelle jusqu’à l’agrégation, j’ai peu de familiarité avec les traditions de l’enseignement privé.
Et peu de souvenirs comme élu, j’ai participé à quelques inaugurations, comme il est normal, et je n’ai pas souvenir d’être jamais entré dans l’enceinte de l’établissement en dehors de ces manifestations publiques.
Deux événements se sont produits, l’un en 1996 il y a presque trente ans, alors que j’étais ministre de l’Éducation nationale, l’autre en 1998 alors que je ne l’étais plus. Le premier une punition lourdement entachée de brutalité, le second la mise en examen de l’ancien supérieur, pour des faits de viol sur un enfant, datant de dix années auparavant.
À dater de ma nomination comme premier ministre, une polémique violente s’est développée, pendant quatre mois, fondée sur quatre accusations :
- D’avoir menti sur les informations dont je disposais sur ces deux événements : j’affirme devant vous que je n’ai jamais menti sur ce sujet et je vais le prouver.
- De n’avoir rien fait pour prendre en charge ces faits lorsqu’ils sont apparus. J’affirme au contraire que j’ai agi, immédiatement, fortement, davantage qu’aucun des 16 ministres qui ont été en charge entre moi et Elisabeth Borne, et je vais le prouver.
- D’avoir bénéficié d’informations privilégiées : je n’ai jamais bénéficié d’informations privilégiées et je vais le prouver.
- D’être intervenu dans ce dossier pour protéger un mis en cause : je ne suis jamais intervenu dans aucun dossier de justice et je vais apporter la preuve que cette accusation aussi est scandaleusement malhonnête et infondée.
Ces quatre accusations, infâmantes, humainement blessantes, familialement terribles, ont été je dois l’avouer redoutablement efficaces. Même des personnes qui me connaissent et que j’aime en ont été troublées. Parce que devant le déluge d’accusations, sans cesse répétées, impossibles à contredire, - j’expliquerai pourquoi si cela vous intéresse -, impossible à contredire autrement que par des dénégations que personne n’écoute, on finit toujours par se dire : « il n’y a pas de fumée sans feu... »
Je ne suis pas le premier responsable politique à devoir affronter de tels tsunamis, et je ne serai sans doute pas le dernier. C’est fait pour nuire politiquement et personnellement, et c’est très efficace.
Mais je dis enfin ! parce que sous serment, avec autant de caméras braquées, avec le temps nécessaire, alors il devient, pour la première fois possible de se défendre, de combattre les accusations et les insinuations. Et c’est ce que je vais faire, pièces en main !
Pourtant pour moi, plus important encore est le devoir qui s’impose à nous : comment faire pour que de tels comportements puissent à l’avenir être efficacement repérés, efficacement combattus, efficacement bannis, efficacement réparés ?
C’est sur cela que nous devons nous concentrer, et c’est cela qu’avec le gouvernement nous avons l’intention d’imposer dans la décision publique. Faire avec la Commission un pas décisif dans le sens de la protection de l’enfance. »

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> En ce 23 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, j’ai eu l’honneur de participer, aux côtés de Manuel Valls, à la cérémonie de remise des prix du concours national de la Flamme de l'égalité. Bravo à tous les élèves participants et lauréats et à leurs professeurs, venus des quatre coins de l'Hexagone et des Outre-mer !

> Le Prix Dominique Bernard rend hommage au professeur assassiné pour avoir transmis ce qui fonde l’École : le savoir, l’esprit critique, la liberté. En célébrant la tolérance à travers les mots, les élèves, guidés par leurs professeurs, incarnent l’idéal de l’École républicaine : lire, penser, écrire. Contre la haine et l’obscurantisme, les élèves portent avec talent et courage l’ouverture d’esprit et la liberté de penser.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Dans un geste de résistance contre l'oppression du régime iranien, Jafar Panahi emporte une Palme d'Or au Festival de Cannes qui ravive l'espoir pour tous les combattants de la liberté, partout dans le monde.

> Avec les familles d'otages et Agam Berger, 21 ans, enlevée le 7 octobre, en captivité pendant 473 jours dans des conditions inhumaines. Tous les otages doivent être libérés. Maintenant. Le Hamas doit être désarmé et exclu de l'avenir politique à Gaza.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> L’action menée par Greenpeace dans une aire marine protégée du Golfe du Lion est inacceptable. Un bateau battant pavillon étranger est venu déverser plus de 10 tonnes de gravats, sous prétexte de dénoncer le chalutage de fond… dans une zone où les chaluts ne vont pas. C’est profondément choquant. Une action illégale et un coup de com’ injustifiable. Le Parc marin a réagi, le procureur a été saisi.

> À la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, je travaille pour que de nombreux pays s’engagent à étendre ou renforcer aires marines protégées. La France prendra sa part. J’y travaille avec les pêcheurs, les associations environnementales et les scientifiques. Avec le Président de la République, nous annoncerons des mesures de renforcement de nos aires marines protégées.

> Le Comité interministériel de la Mer, c’est le moment où, pour la ministre de la Mer que je suis, le Premier ministre met tous les ministres concernés par ce sujet pour prendre des décisions importantes. Et c’est demain, à Saint-Nazaire.
Nous voulons que l’argent versé aujourd’hui par le transport maritime au titre de la taxation des énergies fossiles revienne à ce secteur, pour lui permettre de financer des changements de motorisation et l’accès à des carburants décarbonés. C’est ma méthode : l’argent issu des taxes sur les émissions carbone finance la baisse des émissions !

> [Loi agricole] Dans la version initiale de la proposition de loi, de nombreux éléments posaient problème. Je me suis battue pour qu’au Sénat, nous améliorions significativement la rédaction des articles sur l’eau, l’élevage etc. Le texte issu du Sénat encadre par exemple l’utilisation de l’acétamipride, en la soumettant à des conditions rigoureuses. Ce n’est pas parfait mais c’est un net progrès par rapport au texte initial. Ma position est claire : je ne suis pas favorable à la réintroduction de l’acétamipride. Mais refuser le débat parlementaire n’est pas acceptable.

> [Loi agricole] Les milliers d’amendements déposés par La France insoumise et les écologistes sont inacceptables. Ce ne sont pas des amendements de fond, mais des amendements prétexte pour empêcher le débat d’avoir lieu. Cela affaiblit l’Assemblée nationale. Le débat doit se tenir sur la proposition de loi sur les contraintes agricoles. Plusieurs députés, de tous bords politiques, veulent en discuter. Empêcher ce débat par l’obstruction parlementaire, c'est ne pas respecter la démocratie.

> J’avais pris position il y a des mois contre les nouveaux forages pétroliers à La Teste-de-Buch. Aujourd’hui, l’État dit non — une position cohérente avec nos engagements climatiques. On ne peut pas défendre l’Accord de Paris d’un côté, et autoriser huit nouveaux puits de pétrole de l’autre. Pas en 2025. Pas en bordure d’un parc naturel marin. Pas quand l’urgence climatique crève les yeux.

> J’ai une bonne nouvelle : en matière de biodiversité, nous avons la capacité de réparer ce qui a été abîmé. C’est la restauration de la nature et c’est l’objet de la concertation que je lance aujourd’hui partout en France. Webinaires, quiz, débats, en ligne ou en physique, je vous invite à y participer massivement !
Rendez-vous ici : https://restaurer-la-nature.biodiversite.gouv.fr
Bravo à tous les élus et acteurs de la réserve naturelle régionale du Marais de Condette pour la restauration de la réserve. Un exemple pour tous !

 

Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] L’examen en première lecture des deux textes consacrés à la fin de vie vient de se conclure à l’Assemblée nationale. Les députés seront amenés à se prononcer, sur chacune des deux propositions de lois, lors d’un vote solennel prévu ce mardi en séance publique. Quelle que soit l'issue du scrutin, les Français peuvent d’ores et déjà être fiers du travail accompli par leurs représentants, de la qualité des débats auxquels ils ont pris part et de la sérénité dans laquelle ils se sont tenus. À un moment où cette Assemblée archipélisée, sans majorité, donne parfois – à raison – le sentiment d’une extrême conflictualité, chacun peut saluer l'engagement sincère de tous les députés qui se sont impliqués sur ce texte. Sur ces questions si intimes, où l’expérience humaine et les inclinaisons personnelles se mêlent aux convictions politiques, les députés ont su bâtir, article après article, amendement après amendement des textes majeurs qui seront aussi le reflet de toutes les nuances exprimées lors de la Convention citoyenne sur la fin de vie.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> L’école est la mère des batailles. C’est là que s’apprend la liberté, que se construit l’égalité, que se vit la fraternité.

> Pour une femme victime de violences conjugales, partir n'a rien d'un geste simple. Et nous devons garantir que son départ soit un départ définitif.

> Vive la liberté ! Vive le cinéma, miroir et moteur de nos sociétés. Vive la force de création qui abolit les frontières. Jafar Panahi et Nadia Melliti sacrés ce soir à Cannes en sont deux preuves éclatantes !

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Innover pour mieux soigner, produire en France pour rester souverains. La visite du site de Quantum Surgical, à Montpellier, illustre parfaitement l’ambition portée par France 2030 : faire émerger une industrie du dispositif médical plus innovante, plus souveraine, plus durable. Start-up devenue référence mondiale dans la chirurgie robotisée,
Quantum Surgical incarne ce que nous voulons multiplier : des technologies de rupture, produites en France, au service des patients. Depuis 2022, le Plan dispositifs médicaux, c’est déjà:
- Plus de 30 projets industriels soutenus,
- 500 M€ d’investissements mobilisés,
- Près de 350 start-ups et PME accompagnées dans leur mise en conformité réglementaire, Aujourd’hui, j’ai également annoncé un nouvel appel à projets de 10 M€, pour accompagner les innovations de demain et accélérer la structuration de la filière. Notre cap est clair : une politique industrielle au service de notre santé, de notre souveraineté et de l’emploi en région.

> Aujourd’hui, l’industrie européenne fait face à un enjeu existentiel. Des milliers d’emplois sont en jeu dans nos territoires. La France est fer de lance du combat pour l’avenir de l’industrie en Europe. Nous sommes à l’initiative, et nous avons déjà gagné des batailles. Plus que jamais, nous avons besoin d’une Europe qui protège ses filières stratégiques, qui investit dans sa production, et qui porte une vision de souveraineté industrielle concrète. Dès ma prise de fonction, j’ai fait de ce ministère un ministère de combat. Ma méthode, c’est le collectif et c’est le terrain. L’État se bat avec les salariés, les chefs d’entreprise, les élus. On se bat dossier par dossier. On ne lâche rien.
C’est dans les territoires que se construit notre compétitivité. Avec les élus et les entreprises, nous construisons ensemble une stratégie de réindustrialisation durable, au service de l’emploi local et de l’indépendance de notre pays.

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée du Tourisme)
> Il est indispensable d’affirmer avec force que le port du voile par les mineures ne saurait être toléré dans les services publics, en particulier quand se pose avec une acuité particulière la question du libre arbitre et du consentement de celles-ci.

 

Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Dunkerque n’est pas une ville comme les autres. C’est un symbole de courage et de fraternité. Mai 1940 : sous les bombes, 338 000 soldats alliés sont sauvés par les little ships britanniques, tandis que 40 000 Français tiennent la digue jusqu’au bout. Mai 1945 : résistants, FFI et Alliés encerclent et libèrent la ville. Deux batailles, une même fidélité. 85 ans plus tard, nous honorons soldats et civils, défenseurs et libérateurs. Parce que cette mémoire est plus qu’un récit : c’est un engagement — pour la jeunesse, pour l’Europe, pour cette amitié franco-britannique si précieuse.

> Ils venaient d’Afrique. Ils ont porté nos armes. Ils ont partagé notre sort. Aujourd’hui, la France honore l’un d’eux : le soldat Allal Ben Kacem. Tirailleur marocain, disparu en mai 1940 lors de la bataille de la poche de Lille, comme une bouteille à la mer contenant un message « ne l’oublions pas », le corps d’Allal Ben Kacem aura attendu 78 ans sous le sable d’Oye-Plage avant d’être identifié et revenir parmi les siens. Dans la nécropole nationale de Zuydcoote, il repose désormais à la place qui lui revient. Un lieu de paix, où reposent côte à côte les destins mêlés de la France. Parce que la République n’est pas seulement une nation de lois. Elle est une nation de fidélité.

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> L’Europe ne doit pas douter de sa puissance économique, politique, normative. Face aux menaces américaines de droits de douane, notre cohésion reste intacte. Comme l’a confirmé Choose France, nos partenaires recherchent stabilité et respect mutuel.

 

Autres ministres
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] L’expression « droit à l’aide à mourir » a le mérite d’être claire et englobante. Elle traduit les situations couvertes par la proposition de loi, qui recherche un chemin entre l’autonomie et la solidarité –⁠ laide à mourir relève dune décision médicale qui fait suite à une demande libre et consentie du patient. Chacun a bien entendu un droit à la vie, mais à moment, certains, en connaissance de cause, dans des conditions bien définies, souhaitent qu’on les laisse prendre la décision la plus intime qui soit. C’est le sens du titre proposé.
Je profite de ma dernière prise de parole pour souligner que nous achevons l’examen du texte en première lecture –⁠ le chemin a été très long, vous le savez. Toutefois, je sais combien nous aurons encore à travailler au cours de la navette, au Sénat puis lors du retour du texte dans votre hémicycle. Il est important que nous acceptions l’idée que certaines souffrances ne trouvent pas de réponse, quels que soient les soins qui aient pu être apportés –⁠ cest cela le sujet – et que dans ce cas, il peut y avoir une autre demande. Celle-ci mérite d’être respectée, entendue et encadrée  cest ce que nous avons essayé de faire.
Lencadrer, cest aussi respecter les soins palliatifs. Je veux redire à celles et ceux qui sont engagés dans ce domaine notre reconnaissance. Le texte ne vise en aucun cas à limiter les soins palliatifs, mais à reconnaître qu’à certains moments, ils peuvent ne pas suffire, parce qu’ils n’apaisent pas le patient qui fait face à des souffrances réfractaires. C’est tout cela l’esprit du texte.
Ce débat a été très important pour l’Assemblée. Je remercie chacun des députés, d’un bout à l’autre de l’hémicycle, les services de l’Assemblée, vos équipes et mes équipes. Je souhaite que nous puissions continuer ce travail, par respect pour les patients –⁠ ce débat nous honore collectivement.

 

Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [Loi agricole] Il y a une grande inquiétude dans le monde agricole à propos de l'examen qui commencera à l'Assemblée nationale ce lundi, de la proposition de loi sénatoriale visant à lever les entraves qui pèsent sur le monde agricole. Elle est très attendue parce qu'elle traite de beaucoup de sujets : des produits phytosanitaires, des installations des bâtiments d'élevage, de l'accès à l'eau en agriculture, de l'assurance prairie, des relations avec l'OFB. Donc il y a beaucoup de sujets qui concernent le monde agricole et qui visent à vraiment alléger le travail des agriculteurs. Donc c'est attendu et ils n'ont pas compris les coupes qui ont été faites à l'Assemblée nationale par les députés dans les différentes commissions, et notamment dans la commission du Développement durable, notamment sur la question si sensible du stockage de l'eau. Vous savez que sans eau il n'y a pas de vie, et sans eau il n'y a pas d'agriculture non plus. Et donc, avec toutes les masses d'eau qui tombent depuis des mois en France, en stocker un peu pour l'agriculture paraît de bon sens, et ils ne comprennent pas pourquoi on leur refuserait cet accès à l'eau. Et je ne le comprends pas non plus.
Donc je défendrai, au nom du Gouvernement, ce texte à partir de lundi. Ils veulent exprimer cette attente auprès des députés. Moi, je leur dis : ne soyez pas agressifs, les députés sont libres de leur vote, de leur choix. En revanche, les députés doivent comprendre pourquoi ce texte est important pour vous. Et donc, si vous manifestez la semaine prochaine, devant l'Assemblée nationale, invitez les députés à venir vous rencontrer afin que vous leur expliquiez pourquoi ce texte est si important. Et moi, je serai, évidemment, au banc pour défendre ce texte, parce que je sais combien il est attendu.

> L'Agence Bio ne voit pas ses crédits coupés. L'Agence Bio va pouvoir déployer cette année la campagne de communication sur des fonds ministériels, puisque c'est grâce aux fonds du ministère de l'Agriculture qu'en 2025 l'Agence Bio pourra développer sa communication. Et nous allons aider l'Agence Bio à mobiliser des fonds européens pour poursuivre la communication, qui est en effet très importante pour inciter les Français à consommer du bio. (…)
L'Agence Bio est essentiellement une agence de communication et de structuration de la filière. On ne diminue pas ses crédits en matière de fonctionnement, et nous déployons la somme qui était prévue pour la communication, qui est de cinq millions d'euros. Pour le reste, le ministère continue à prioriser les crédits sur la structuration de la filière. Nous maintenons les aides pérennes à la conversion, qui seront poursuivies en 2025. Nous continuons également les dispositifs du Fonds Avenir Bio à hauteur d'huit millions d'euros par an. Alors, cette ligne-là, a diminué en effet, parce que mes crédits ont été diminués et que tout le monde participe à l'effort budgétaire, le bio comme les autres filières. Qu'il y ait des inquiétudes, je le comprends. Qu'il y ait des interrogations par rapport à la diminution des crédits, je le comprends. Mais on est dans une situation budgétaire extrêmement difficile. (…)
Le bio, non seulement ne sera pas sacrifié, mais ne paiera pas un tribut plus important aux économies budgétaires que d'autres filières.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> J’ai eu le plaisir d’échanger avec les membres du Comité de suivi et d’évaluation de France 2030, à l’occasion de la présentation de leur évaluation du volet santé de ce plan d’investissement stratégique. Merci à Éric Labaye, Sonia de La Provôté et Alexandre Loupy pour cet échange direct, exigeant et constructif.
Leur analyse conforte l’ambition que nous portons : faire de la France une terre de recherche, de production et d’innovation en santé, au service des patients et de notre souveraineté sanitaire.

France 2030 joue un rôle clé pour relever les défis du système de santé : biothérapies, maladies infectieuses émergentes, menaces nucléaires, radiologiques ou chimiques, dispositifs médicaux innovants, numérique en santé, intelligence artificielle, prévention…
Nous allons continuer à agir pour transformer l’essai, avec et pour les acteurs de terrain.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Trump est un révélateur pour l’Europe. Plutôt que de commenter ce qui se passe outre atlantique, réduisons nos dépendances, investissons dans la défense et la compétitivité de notre continent. C’est une opportunité pour l’Europe de sortir plus forte.

> Keep calm and carry on. L’Union Européenne reste unie et négocie une désescalade des droits de douane en assumant un rapport de force. Nous avons tous les instruments pour répondre si les négociations n’aboutissent pas.

> L’Europe ne peut pas juste être un marché ou une vaste ONG qui défend des principes universels. Mais elle doit être un espace politique, c'est-à-dire pourvu de frontières, et qui, fort de ses États-membres, est capable de se défendre.

> Depuis une trentaine d’années, les démocraties ont trop laissé le pouvoir politique à des organisations internationales, parfois à la justice. Il faut reprendre le contrôle, sans se perdre dans le nationalisme ou l’autoritarisme.

> Trump a compris les Américains, mettant le doigt sur la question migratoire, la désindustrialisation et l’identité. Mais plutôt que de se remettre en question, les Démocrates ont expliqué son succès par la seule ingérence des Russes.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Deux semaines de débats intenses viennent de s’achever à l’Assemblée nationale. Sur des sujets aussi intimes, aussi chargés d’émotions et de convictions que les soins palliatifs et la fin de vie, les députés ont su faire vivre un débat digne, exigeant, respectueux. L’Assemblée a montré qu’elle savait être à la hauteur. Je veux remercier l’ensemble des députés, tous bancs confondus, pour la qualité des débats. Merci aux vice-présidents qui ont présidé les séances avec rigueur, à la ministre pour son écoute constante, et aux rapporteurs pour leur engagement de chaque instant.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Une République ferme pour une France en paix.

> Mon combat a toujours été de remettre l'autorité au milieu du village (...) Je l'assume: il n'y aura pas de France apaisée sans une République ferme. Ce n'est pas une question de droite ou de gauche.

> Nous avons de profondes différences avec les LR de Bruno Retailleau. Renaissance, ce n'est pas LR. (…)
Que les LR de Bruno Retailleau ne se retrouvent pas dans notre ligne ne m’étonne pas. Nous avons des différences profondes sur des principes et des valeurs. (…)
LR n'est plus un parti pro-européen. Nous voulons faire progresser les droits des Françaises et des Français, là où avec Bruno Retailleau, LR a choisi la ligne qui s'oppose à la constitutionnalisation de l’IVG, vote contre l'interdiction des thérapies de conversion pour les homosexuels et rejette toute évolution sur la fin de vie.
Nous n'accepterons jamais la stigmatisation d’une partie des Français pour leur religion comme la phrase «à bas le voile» [prononcée par Retailleau] le laisse craindre.

> Une femme qui décide librement de porter le voile doit pouvoir le faire. Mais où est la liberté d'une enfant de huit ou neuf ans à qui l'on impose de se voiler? C'est la raison pour laquelle je ne me retrouve pas dans les propos de Bruno Retailleau quand il dit «à bas le voile». (…) Nous ne l'avons pas attendu pour interdire l'abaya et agir pour protéger nos enfants.

> Chacun doit être protégé, quelle que soit sa religion. Nos concitoyens musulmans sont eux aussi la cible d’attaques. J’ai été l’un des seuls politiques à leur apporter mon soutien solennellement

> La délinquance et les trafics continuent d'empoisonner la vie de nos concitoyens. Les Français n'ont pas confiance en notre justice et notre immigration n'est pas pilotée. Je reconnais que notre parti ne s'était jamais emparé de ces questions-là. Je le fais désormais sans aucune ambiguïté.

> Je propose la mise en place d'un un barème national de sanctions pour soutenir l'autorité.

 

Prisca Thevenot (députée)
> Avec Gabriel Attal nous redevenons un parti qui se bat non pas contre, mais pour. Avec lui nous travaillons à un projet qui rassemble avec des propositions concrètes. Loin des peurs, nous préférons l’espoir d’une République apaisée.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Au terme de deux semaines de débats nous venons d’achever l’examen des amendements de la loi sur le droit à l’aide à mourir. C’est une nouvelle étape importante de franchie pour l’adoption de ce texte de liberté et de fraternité. Rendez-vous mardi pour le vote solennel !

> Poutine ne veut pas la paix et veut continuer la guerre. Cette nuit encore l’Ukraine a été la cible des bombes de la Russie. Tant que Poutine ne ressentira pas une vraie pression de la part de l’Europe, une paix juste et durable ne sera qu’une illusion !

 

Nicole Dubré-Chirat (députée)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Le texte sur la fin de vie a été à son terme à l’assemblée, le vote solennel des 2 parties aura lieu mardi après-midi; merci à tous les députés présents et investis ces 2 semaines.

 

Didier Le Gac (député)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Nous venons de terminer ce samedi l’examen du texte sur la Fin de Vie à l’Assemblée et adoptés l’ensemble des articles. Très fier d’avoir participé à ces débats respectueux, constructifs et transpartisans. Rdv mardi pour le vote solennel de la loi. Merci Olivier Falorni

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Les Français attendent qu’on réponde à leurs difficultés d’aujourd’hui. Ce sont le pouvoir d’achat, la santé, le logement, la sécurité, les évolutions du monde qui les préoccupent, pas la question des prétendants à la tête de l’État 

> Il y a manifestement une surenchère croissante sur les sujets régaliens [dans l’axe central]. Cela me gêne beaucoup, et je ne suis pas le seul. Cette surenchère n'est d'abord absolument pas bordée juridiquement, puisqu'elle n'est souvent pas conforme au cadre européen ou à notre droit constitutionnel. Or, comment peut-on proposer une mesure en s'extrayant totalement de notre socle républicain  ? Une des différences fondamentales entre nous et les populistes d'extrême droite comme d'extrême gauche est la prise en compte, dans la conduite de l'action publique, des règles élémentaires de droit.
Plus grave, cette surenchère vient stigmatiser, antagoniser, fracturer. Enfin, plus grave encore, dans le bloc central, on en vient à porter les discours, les thèses, les propositions de la droite, voire de l'extrême droite. Mais ce n'est pas ça, le centre  ! Ce n'est pas ça l'aventure que nous avons voulu construire avec Emmanuel Macron en 2017  ! La promesse initiale était alors l'éloge de la pondération, du rassemblement, de la réconciliation. Cette dérive n'y correspond plus en rien. C'est une forme de trahison du projet d'Emmanuel Macron. (…)
Les intérêts personnels en vue de 2027 invitent à l'excès. Ne l'oublions pas  : les ­Français préfèrent toujours les originaux à la copie, et à la fin on donne le point d'une part au RN, qui peut dire « vous voyez bien que j'avais raison », et d'autre part à LFI, qui peut dire « vous voyez bien qu'ils sont à l'extrême droite ». Pour ma part, je préviens très clairement  : au MoDem, nous ne soutiendrons pas des propositions démagogiques qui ne viennent rien résoudre aux problèmes d'entrisme, de radicalisation, de respect de la laïcité. Nous ne sommes pas centristes pour finir démagogues  ! Et je ne crois pas que ce soit l'ambition non plus des parlementaires et sympathisants de l'espace central.  Ni ce qu'attendent les Français.

> La présidentielle est dans deux ans. Les Français attendent qu'on réponde à leurs difficultés d'aujourd'hui. Ce sont le pouvoir d'achat, la santé, le logement, la sécurité, les évolutions du monde qui les préoccupent, pas la question des prétendants à la tête de l'État. Ne faisons pas des deux années qui viennent une course de précampagne, mais plutôt un moment utile, sinon, il est garanti que nous perdrons tous. Cherchons comment bâtir un budget pour 2026 et comment relancer la croissance  ! Avançons sur les sujets régaliens, comme l'efficacité de nos procédures d'expulsion des personnes en situation irrégulière, et en recherchant des dispositifs réalistes et efficaces  !
En agissant autrement, en abîmant les fondements de la République, les principes constitutionnels, le respect des religions, le concept de laïcité, le débat politique, la vie démocratique, on ne fait qu'ouvrir une brèche aux deux extrêmes, qui peuvent se retrouver face à face au second tour de 2027. Nous ne laisserons pas faire. Je sais qu'au sein du bloc central beaucoup expriment des doutes. Soyons nombreux pour ramener tout le monde à la raison. Parce que la démagogie ambiante est toxique.

> Il n'y a pas de majorité. François Bayrou est le chef du gouvernement, ses marges de manœuvre sont par nature compliquées. C'est aussi à nous de réguler ces dérives, pas seulement au gouvernement.

> [Présidentielle 2027] Les rassemblements de la droite républicaine jusqu'à la gauche réformiste sont souhaitables, sous réserve que nous nous mettions d'accord pour construire l'avenir que la France mérite. S'il y a trop de différences, je pense même qu'il vaut mieux les assumer. Mais, avant cela, il me semble qu'il y a un autre préalable  : que le bloc central fasse émerger une candidature commune. Si nous ne le faisons pas, l'espace central que nous avons construit depuis plus de trente ans disparaîtra.

> [Présidentielle 2027] Au centre, nous pensons de longue date que le candidat qui s'imposera est celui qui réussira à réunir les grandes forces démocratiques du centre, de gauche et de droite derrière lui.
> [Proportionnelle] D'abord, je vous ferai remarquer que tous les présidents de la République qui se sont succédé depuis Jacques Chirac ont promis une dose de proportionnelle. Et pourtant, Nicolas Sarkozy, François Hollande, ­Emmanuel Macron étaient tous d'obédiences différentes. Ensuite, il faut dépassionner le débat et ne pas dramatiser l'enjeu plus que de raison. Nous n'avons pas la même approche sur la meilleure façon de faire vivre la démocratie. Dont acte  ! Nous souhaitons que le pluralisme, qui est la véritable expression du pays, soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du Parlement.  Qu'on mette ce débat à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, et qu'elle le tranche.
> Un mode de scrutin proportionnel aux législatives est un bon chemin pour le pluralisme politique et l’esprit de compromis.
Nous avons besoin que les partis politiques, dans leur diversité – il y a du pluralisme en France – puissent exprimer ce qu’ils sont.
La proportionnelle permet d’exprimer ce qu’on est sans être contingenté par une coalition ou sur la droite ou sur la gauche.
Il faute que dans chaque territoire, il y ait de la diversité politique qui s’exprime alors que dans un scrutin majoritaire, vous vous présentez les uns contre les autres.

> LR a désormais un chef. Ce résultat nous permet de sortir d'une campagne parfois caricaturale ayant donné lieu à des surenchères qui ont eu des conséquences sur la vie gouvernementale. Finalement, les adhérents LR ont largement validé le choix de la responsabilité et de la participation au gouvernement. C'est positif. Sur les lignes de fond, cela ne change rien  : il existe des sujets sur lesquels nous trouvons des points d'accord avec LR et des sujets sur lesquels nous ne sommes pas d'accord. Fidèles à l'esprit de responsabilité, nous devons avancer sur les premiers. Les seconds seront tranchés lors de la présidentielle, puisqu'il n'y a pas de majorité.

> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Je n'ai pas encore décidé de mon vote. Je voudrais en tout cas saluer la très bonne qualité des débats, notamment grâce à Olivier Falorni. Il faut légiférer avec prudence sur la vie et la mort. Ce texte marque quand même une rupture avec l'histoire de l'humanité. Pour ma part, j'ai deux bornes. Ce texte, s'il était voté, devrait rester une exception encadrée, sans être une porte ouverte à des assouplissements futurs. Par ailleurs, personne ne doit se sentir une charge, y compris en fin de vie, pour la société. Dans l'extrême fragilité des derniers instants, le message humaniste doit être « ta vie compte pour nous ».

> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Après plus de 90h de débats, l’examen des articles des PPL sur les soins palliatifs et le droit à l’aide à mourir s’achève dans des conditions qui honorent notre Assemblée. Merci à l’ensemble des collègues pour la qualité des échanges. À la ministre Catherine Vautrin pour sa volonté jamais démentie d'éclairer les débats, au Président de la commission des affaires sociales Frédéric Valletoux pour son travail de coordination des textes et des débats et à l'ensemble des rapporteurs pour leur travail. Un salut particulier à Olivier Falorni, qui a su créer les conditions d’un dialogue respectueux, sur un sujet qui touche à l’intime et aux convictions profondes. Démonstration est faite que nous pouvons débattre dans notre hémicycle, sur des sujets difficiles, avec des positions opposées, mais avec la volonté de faire honneur aux principes les plus élémentaires de la démocratie parlementaire. Le vote solennel de mardi permettra à chacun de s’exprimer librement. C'est une étape importante dans un processus législatif exigeant, à la hauteur des enjeux humains qu’il engage.

 

Perrine Goulet (députée)
> Les programmes de l’Education nationale ne parlent pas des droits des enfants. Ils ne connaissent pas assez leurs droits, sinon on aurait moins d’actes de violences, ils le dénonceraient plus vite.

> Les enfants ne sont pas du tout considérés comme des sujets de droit au même titre que les adultes. Par exemple, ils n’ont pas systématiquement droit à un avocat. Normalement le juge doit les entendre, mais cela ne se fait pas toujours. Il y a encore beaucoup de travail à faire 

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> Choose Europe, ça sera réviser les marchés publics, mettre des clauses de préférence européenne sur un certain nombre de secteurs stratégiques, faire le Buy European Act, une petite révolution pour l’Union européenne et pour tous les pays qui n’avaient pas le même concept français de préférence européenne. Ça a évolué et j’ai la garantie de pouvoir faire une proposition dès 2026 d’une révision des marchés publics européens et d’introduire des clauses d’achats européens, de choisir l’Europe, pas uniquement sur la recherche mais aussi sur l’industrie.

> Le contexte international fait du marché intérieur une valeur refuge pour les entreprises européennes.
Une partie de nos entreprises se sont internationalisées avant même de s’européaniser à cause notamment des barrières réglementaires entre les pays, donc pour une PME ou une ETI française, aller en Allemagne, en Italie, pour commercialiser ses produits, s’européaniser dans tout le marché intérieur, est une galère administrative, bureaucratique. Parce qu’il faut pouvoir avoir une filiale, s’adapter au droit européen, national, regarder les différences réglementaires, les différences de commercialisation des objets. (…)
Nous avons mis en place des dispositifs pour simplifier, harmoniser l’ensemble des règlements. Nous avons mis en place des dispositifs pour simplifier et harmoniser l'ensemble des règlements. Il y aura un objectif, y compris celui d’un 28ᵉ régime pour les entreprises qui veulent opérer sur le marché européen.
On essaye de réduire nos dépendances, c’est une autre stratégie. Le marché européen de 450 millions de consommateurs doit [...] offrir des perspectives de croissance pour nos entreprises européennes et notamment pour les entreprises françaises.

> On a en perspective 6 milliards de colis qui vont arriver de Chine l’année prochaine. Ça donne la taille de ce qu’on pourrait récupérer [avec une taxe de 2 euros sur chaque colis] dans le budget européen pour l’intérêt général européen.

> Il y a des perspectives de nouvelles ressources pas supportées par les Européens, ce n’est pas de l’impôt, ce n’est pas de la taxe, ni sur les consommateurs ni sur les industriels, mais qui peuvent être l’ESTA européen, ce visa touristique qui n’existe pas en Europe. Vous allez aux États-Unis, ça coûte 25 ou 26 dollars pour rentrer sur le territoire américain, vous allez en Europe, c’est gratuit.

> Nous avons décidé de garder les standards fixés lors de la dernière mandature : la décarbonation de notre économie d’ici à 2050, par secteur d’activité. L'objectif est intangible. (…)
Nous sommes pragmatiques dans le contexte international qui a changé le contexte d'incertitude économique au sein du marché intérieur et donc de notre propre économie européenne. Il faut donner des flexibilités. Cela ne veut pas dire déréguler notre système, mais c'est retirer le papier, harmoniser les règles, pousser les États membres à justement faire des convergences fiscales et administratives sur un certain nombre de secteurs.
Si vous rendez fixe le chemin, vous perdez toute marge de discussion et de négociation, et notamment d'adaptabilité économique. (…)
Cela faisait peser sur les entreprises européennes la responsabilité de toute la chaîne de valeur, y compris en dehors de l'UE. Cela partait assez bas dans la chaîne de valeur, c'est-à-dire que le sous-traitant du sous-traitant du sous-traitant devait également être contrôlé par votre entreprise européenne, sinon vous pouviez être responsable devant les tribunaux européens. Cela posait un certain nombre de problèmes d'insécurité juridique. (…)
L'Allemagne et la France ont fait une proposition pour remettre à plat ce texte, qui est clairement de le supprimer. (…) Nous regarderons si nous ne pouvons pas garder les objectifs tout en simplifiant totalement le dispositif. [...] Au moment où les Américains font des choix très radicaux, il faut qu'on puisse aussi être très clairs sur notre réglementation européenne.

> Pendant cette période, il ne faut pas de doctrine. Il ne faut pas choisir une option ou une autre. Je pense qu'il faut défendre l'intérêt européen au fur et à mesure des soubresauts de l'administration Trump et du contexte international. (…)
Je prône de ne surtout rien noter de définitif dans les propositions que nous pouvons faire tant que nous n'avons pas une proposition américaine sur la table.
(…) S’il y a 10 % sur Airbus, il faut qu’il y ait 10 % sur Boeing. (…)
L'Europe a bien entrepris cette négociation. Elle a été moins vocale que les Américains, mais également unie dans la période. 

> L’industrie automobile européenne est en danger de mort notamment à cause de l’imposition de nouveaux droits de douane américains, de mauvais choix stratégiques et d’un excès de normes européennes. Il y a un risque commercial fort puisque nous exportons des véhicules. Des constructeurs ont aussi décidé de produire en dehors de l'UE, pour d'autres marchés, pour des marchés domestiques sur lesquels ils comptent se développer. Il faut qu'on continue à pouvoir les aider. (…)
Une partie de la réglementation pourrait affaiblir la demande de véhicules si nous n'avons pas des critères d'achat européen de voitures électriques dans les flottes professionnelles d'entreprise, nous n'arriverons pas à booster la demande et nous n'arriverons pas à sortir par le haut.
Dans un deuxième temps, il faut trouver de nouveaux marchés et de nouveaux accords commerciaux. (...) Si nous souhaitons réduire notre dépendance par rapport à la Chine et se préserver d'un futur marché américain qui peut fermer, il faut absolument trouver des nouveaux débouchés.

> [Défense] Nous ne pouvons pas avoir de matériel qui soit 100 % américain, 100 % coréen ou en tout cas qui ne soit pas avec des composants européens.
C'est quand même une petite victoire européenne sur la fin de la naïveté sur ce sujet. Cela donne des perspectives de commandes pour nos industriels. Et surtout, c'est une démonstration que l'Europe est en capacité d'être flexible sur son budget. Nous avons décloisonné tous les fonds européens, nous avons été chercher les fonds de cohésion.

> [Budget de l’UE] Il trouver de nouvelles ressources propres. Il y a un certain nombre de pistes comme la taxation des petits colis qui viennent de Chine. Comme taxer chaque petit colis deux euros. Six milliards de colis devraient arriver de Chine l'année prochaine. Cela donne la taille de ce que nous pourrions récupérer dans le budget européen pour l'intérêt général européen. (…)
Il y a des perspectives de nouvelles ressources qui ne sont pas supportées par les Européens, par exemple l’ESTA [système électronique d'autorisation de voyage] européen. (...) Vous allez aux États-Unis, cela coûte 25 ou 26 $ pour pouvoir rentrer sur le territoire américain. Vous allez en Europe, c'est gratuit."

> L'Europe n'a pas l'arsenal réglementaire et la protection des démocraties nécessaires à hauteur de ses ambitions. (…) Il faut maintenant qu'on puisse s'adapter, y compris aux nouvelles technologies, aux fake news et à l'ingérence étrangère de manière collective. Des mesures doivent être mises à disposition des États membres pour se protéger également et avoir une honnêteté et une liberté de parole parfaite dans ces élections.

> [Présidentielle polonaise] Il y a une campagne, elle est libre, à priori. Nous n’avons pas de retour d'ingérence massive qui pourrait changer les comportements électoraux des Polonais de manière artificielle ou avec des fausses informations. (…)
C'est le risque en réalité d'avoir un retour sur des garanties de liberté de la presse, d'indépendance de la justice, de liberté d'expression, des oppositions. Il faut qu'on garantisse ces libertés, nous, Européens, mais nous ne devons pas nous mêler du débat national des partis politiques. C'est le choix des peuples souverains d'élire leur président. Il faut que nous le respections, même si cela ne nous convient pas.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
> La crise de la covid19 a révélé la fragilité et le manque de préparation de l’Union européenne en matière de santé publique, mais elle a aussi prouvé ce que nous pouvons réaliser ensemble !
L’UE dans son ensemble et tous les États membres étaient mal préparés et sous-estimés pour la covid19.
La pandémie a douloureusement mis en lumière notre manque de capacité de production et notre dépendance pharmaceutique vis-à-vis des pays tiers, mettant ainsi en évidence le besoin urgent de renforcer notre autonomie stratégique. La crise a en outre démontré le manque de ressources dans nos systèmes de santé et les difficultés de la coopération transfrontalière, au détriment des patients et du personnel de santé.
Mais la crise de la covid19 a également démontré ce dont l’UE est capable lorsque nous mettons en commun nos ressources collectives et intensifions notre coopération. Grâce à la coopération européenne et mondiale, les vaccins ont été mis au point, approuvés et produits à une vitesse sans précédent, et l’approvisionnement conjoint au niveau de l’UE a permis d’éviter qu’aucun État membre ou citoyen ne soit laissé pour compte.
Renew Europe insiste sur le fait que les leçons tirées de la pandémie de covid19 peuvent et doivent continuer à être traduites dans d’autres domaines et aspects de la santé publique. Assurer l’égalité d’accès pour tous les citoyens, des médicaments plus abordables, une coopération transfrontalière renforcée et une meilleure collecte de données et une meilleure communication sont non seulement essentiels en temps de crise, mais amélioreront la santé de nos citoyens, aider nos systèmes de santé à faire face et renforcer la compétitivité notre écosystème des sciences de la vie.

> Nous condamnons fermement l’emprisonnement aujourd’hui de Zurab « Girchi » Japaridze, le chef de notre parti membre « Girchi-More Freedom » et les menaces d’arrestation contre d’autres politiciens.
Condamné dans un procès fictif, tribunal fermé, sans représentants des missions diplomatiques autorisés à être présents, et seul le radiodiffuseur d’état géorgien contrôlé par Dream est en mesure de filmer l’audience. Telles sont les conditions dans lesquelles le populaire libéral Japaridze a été condamné aujourd’hui pour avoir bravement résisté à une commission politiquement motivée dont l’ambition à long terme est de dissoudre l’opposition politique en Géorgie.
L’érosion continue des valeurs et libertés démocratiques en Géorgie est déplorable. Nous considérons cette dernière étape comme une preuve supplémentaire que le gouvernement du rêve géorgien a peur des manifestations continues et de la pression publique croissante. Nous exhortons le gouvernement de rêve géorgien à respecter ses obligations en vertu du droit international, à libérer sans délai Japaridze, à abandonner les charges contre lui et à remettre la Géorgie sur la voie européenne que le peuple géorgien a choisie et exige la constitution géorgienne.
Nous applaudissons le peuple géorgien pour son engagement indéfectible à assurer l’avenir euro-atlantique de son pays et rejeter l’influence russe en manifestant dans les rues de Tbilissi pendant 177 jours consécutifs.
L’avenir de la Géorgie est dans l’UE, et nous les soutiendrons toujours dans cette entreprise.

 

Marie Pierre Vedrenne (députée)
> |Proposition de la Commission européenne d’augmenter les droits de douane sur les produits agricoles et les engrais russes et biélorusses ] Il ne s'agit pas seulement de sanctions, mais aussi de la sécurité et de l'autonomie de l'Europe. Chaque euro dépensé en engrais russes finance indirectement l'agression russe contre l'Ukraine. Mais si nous devons réduire notre dépendance à l'égard de la Russie, nous ne pouvons le faire aux dépens de nos agriculteurs. Nous suivrons de près la mise en œuvre de ces mesures de sauvegarde afin de nous assurer que notre secteur agricole reste compétitif et résilient.

 

● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Protéger l’enfance, c’est poser des actes clairs :
- Interdire l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans
- Mieux accompagner l’adoption
- Combattre le mouvement « No Kids »

> Les pedocriminels ne seront jamais tranquilles dans la rue et sur Internet ils seront pourchassés ! Nos enfants ne seront jamais des marchandises sexuelles ! Un immense merci aux enquêteurs de l'office des mineurs qui mènent cette traque sans relâche.

> [Le « no-kids » gagne du terrain] Cette mode est une violence faite aux enfants. On ne peut pas dire d'un côté qu'il faut accompagner les familles et de l'autre distiller l'idée que les enfants sont une nuisance. 
Si on la laisse s'installer, on n'accepte plus qu'ils pleurent, qu'ils bougent, qu'ils parlent, et on met une pression extrêmement forte sur les parents pour éviter qu'ils interagissent avec eux dans les lieux publics. Voilà pourquoi on met son fils ou sa fille devant un dessin animé dans le train. 
D'un côté, on culpabilise les parents, de l'autre, plus personne n'accepte que les enfants bougent. Ce n'est pas entendable !
Mardi 27 mai, je vais réunir l'ensemble des fédérations du tourisme, des transports, de l'urbanisme pour penser une société à hauteur d'enfant. Je veux leur dire : « Attention, cette mode n'est pas la bienvenue en France. » 
Je veux promouvoir une contre-tendance « pro-kids », avec des acteurs pro-familles, comme les Belambra, les Center Parcs, les Pierre et Vacances, Airbnb. Il y a bien un wagon famille dans les trains mais je suis sûre que l'on peut aller plus loin. Il faut inclure les enfants.

> [Exposition des enfants aux écrans avec bataille d'experts] Sur les réseaux sociaux, l'un dit noir, l'autre dit blanc. Ce qui est sûr, c'est qu'exposer un enfant aux écrans avant 3 ans n'est pas bon. Mais ne culpabilisons pas les parents. Ce n'est pas parce qu'un petit regarde un dessin animé que son cerveau va disjoncter. Le problème, c'est la surexposition, la multitude d'écrans, le visionnage seul. Je vais rencontrer les experts de l'Arcom dans deux semaines pour travailler sur des contenus appropriés pour les enfants.

> Ces derniers temps, il y a eu de nombreux rapports sur la protection de l'enfance, les assises de la pédiatrie, la commission sur les crèches... Il y a une sorte de consensus : les mineurs font face à de nouveaux dangers et des situations à risques, accélérées par l'exposition aux réseaux sociaux. Je pense notamment à l'exploitation sexuelle des mineurs. 
Je crois qu'il est plus dur aujourd'hui d'être parent. 
Est-ce qu'il y a eu des avancées ? Oui ! Est-ce que cela va suffisamment vite ? Non, jamais !

> [Carte pour parents solo] J'y suis favorable ! Il y a une réalité : aujourd'hui, 20% des familles sont monoparentales. Elles sont plus exposées à la pauvreté. Les besoins et la charge mentale sont plus lourds chez les mères seules.  Il faut briser cette invisibilité ! Elles ont besoin d'être accompagnées. Cela nécessite des discussions avec la RATP, la SNCF et l'ensemble des acteurs.

> [Convention citoyenne sur «les temps de l'enfance»] Il n'y aura pas de tabou. Les situations familiales ont évolué. Il y a des séparations, des recompositions.  (…)
Poser la question des vacances, c'est aussi poser celle des rythmes scolaires, de l'organisation de l'économie du tourisme, des transports, du partage des vacances entre les parents. 
Un bon exemple, ce sont les temps de trajets, de plus en plus de plus en plus longs, parce que les parents s'éloignent de leur lieu de travail. Le temps entre la sortie de l'école et l'arrivée des parents s'allonge.

> Faciliter les adoptions] Parfois, il faut attendre sept ou neuf ans avant d'adopter. Aujourd'hui, près de 10 000 familles ont un agrément d'adoption en France, sans parler de celles qui ne débutent même pas la démarche parce qu'elles sont découragées d'avance. C'est inacceptable.
C'est long, c'est lent. L'une des réponses est de créer un fichier national des familles qui ont cet agrément. Dans les conseils de famille, on attend trop pour acter le délaissement, cette procédure, qui reconnaît l'abandon de fait et pas de droit, qui rend possible une adoption pour un enfant. Accueillir un enfant de 7 ans, ce n'est pas la même réalité qu'un nouveau-né. 
J'ai l'intime conviction qu'on peut raccourcir les délais. 
On pourrait imaginer que la pouponnière redevienne un lieu d'accueil pour quelques semaines. Et pourquoi ne pas envisager, comme en Espagne ou au Québec, que certaines familles aient un double agrément d'assistant familial et de famille adoptante ? (…)
Mais quoi qu'il se passe, ce sera toujours l'intérêt de l'enfant qui primera. C'est la boussole. 

On a des enfants qui ont besoin d'une famille aimante. On a des familles qui sont aimantes. C'est du gâchis de ne pas les faire se rencontrer plus tôt.

> [Enfants nés sous X] J'ai envie d'ouvrir cette réflexion. Il ne faut pas laisser ces enfants dans une errance identitaire. Il y a un silence complet quand on est né sous X. C'est une spécificité française. 
Je pense qu'on peut aller vers l'accouchement dans la discrétion pour permettre à l'enfant de connaître ses racines tout en garantissant l'anonymat de la mère. Pour être claire, je veux que la mère soit obligée de fournir a minima un dossier médical.