Il y a cinq ans, à Minneapolis, un policier, devant témoins et téléphones portables, a tué un noir en l’empêchant de respirer lors d’une arrestation aussi violente que sans raison, policier condamné à 22 ans de prisons mais dont certains extrémistes demandent à Donald Trump de le gracier...
George Floyd, 46 ans, devenait un nouveau martyr de ce racisme qui n’a jamais disparu aux Etats-Unis et qui s’affiche de plus en plus ouvertement dans certains cercles qui sont proches de Trump et de ses soutiens.
Devenu icône emblématique de lutte contre les violences faites à la communauté noire, il a rejoint une longue liste de morts qui jalonnent chaque année le quotidien qu’elle subit.
Sans adouber les thèses selon lesquelles les Etats-Unis seront à jamais incapables de se sortir de ce racisme ambiant parce que le pays a été fondé sur une inégalité originelle entre ses habitants, les noirs esclaves n’étant même pas comptés comme des êtres humains à part entière et encore moins comme des citoyens, c’est vrai que la question, alors qu’il va fêter l’année prochaine les 250 ans de sa déclaration d’indépendance, est très loin d’être réglée.
Mais, malgré les événements dramatiques comme le meurtre de Floyd, des raisons d’espérer existaient même si les progrès étaient beaucoup trop lents.
Les premières alertes vinrent lors du premier mandat de Trump dont on ne rappellera jamais assez qu’il a été biberonné au racisme de son père envers ses locataires noirs qu’il exploitait éhontément dans ses taudis.
Ses accointances avec les mouvements suprémacistes blancs sont connues et documentées.
Avec son second mandat, il veut encore aller plus loin en supprimant toutes les lois et les aides spécifiques qui bénéficient à la communauté noire justifiées par sa condition depuis que la création des colonies britanniques en Amérique.
Même si un débat peut être légitime de savoir si la législation est adaptée ou non et si elle va parfois trop loin, elle ne peut être remise en cause au motif que les raisons de son existence auraient disparu.
Ce n’est pas vrai et la mort de George Floyd en témoigne.
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