Voici une sélection, ce 25 mai 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> En cette Journée
nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial [23 mai], souvenons
nous de ceux qui furent libérés de l’esclavage par la République en 1848. 177
ans après la signature du décret d'abolition de l'esclavage, Paris accueillera
bientôt un mémorial dédié à la mémoire des victimes. Dès 2018, j’avais pris
l’engagement de soutenir ce projet initié par le monde associatif et soutenu
par la ville de Paris. Ce mémorial puise son origine dans l’immense travail de
centaines de bénévoles qui, pendant près de trente ans, ont exploré les
archives de la période coloniale pour reconstituer l’identité de leurs ancêtres
— des êtres dont le destin semblait voué à l’oubli. Le projet retenu par le
comité de pilotage a été conçu par l’équipe composée de Michel Desvignes
Paysagiste et de l’Agence d’Architecture Philippe Prost. Cette œuvre
architecturale et paysagère sera implantée dans un lieu où fut proclamée et
signée la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, les jardins du
Trocadéro. Ce projet propose un jardin mémoriel, un lieu de calme, de
recueillement et de partage, où sera inscrit les noms de 224 000 Nouveaux
libres. Ces noms symbolisent l’accession à la liberté et à la citoyenneté. Ce
mémorial est un message de la Nation, message de reconnaissance et de
réconciliation.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Affaire Bétharram / Introduction au site dédié pour sa défense]
L’affaire Bétharram est un drame pour les victimes. Depuis cinquante ou
soixante ans, plusieurs centaines d’élèves ont subi des gestes de violence
inexcusables et pour certains des abus sexuels abominables dans le cadre d’une
éducation qui se présentait comme familiale et protectrice. C’est autour des
victimes, de ce qu’elles ont subi, de l’ampleur de ces phénomènes révélés
désormais dans de très nombreux établissements scolaires, que l’émotion aurait
dû se déployer et que le travail parlementaire aurait dû se concentrer. C’est
d’ailleurs l’intitulé de la Commission parlementaire sur « les modalités de
contrôle par l’État et la prévention des violences dans les établissements
scolaires ».
Mais cette affaire a été dévoyée depuis quatre mois, sans aucun souci des
victimes, dès ma nomination à la tête du gouvernement, pour mener contre moi
une campagne de diffamation, dans le seul but d’obtenir la chute du
gouvernement. Le scandale comme arme de destruction politique, sans aucun souci
de la vérité. Quatre mois durant, j’ai été accusé plusieurs fois par semaine
principalement mais pas seulement par le groupe LFI (la France insoumise).
Accusations répétées, soit d’avoir participé à dissimuler des faits de
pédocriminalité (*exploitation sexuelle des enfants), soit de n’avoir rien fait
pour les éviter, soit d’avoir menti sur ma connaissance de tout cela. Ces
accusations destructrices sont offensantes et diffamatoires. Et devant la
calomnie, il est très difficile de se défendre. Ceux qui entendent ces infâmies
quotidiennement répétées finissent par penser « il n’y a pas de fumée sans feu
».
Nous avons pu, par chance, retrouver, trente ans après les faits, les preuves
factuelles, indiscutables, documentées, de l’inanité de ces accusations. Ces
preuves, j’ai pu les produire durant plus de cinq heures devant la commission
pour détruire, une à une, chacune des accusations. Ce sont ces preuves que je
mets en ligne aujourd’hui. Pour que chacun puisse vérifier la bonne foi et la
probité d’une démarche qui a été calomniée pendant des mois pour des raisons
bassement politiciennes.
> [Affaire Bétharram / Déclaration liminaire complète
lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire «Telle
qu’elle était prévue, la présidente n’acceptant pas qu’elle soit prononcée
intégralement» / 14 mai]
« Le mot qui me vient, c’est enfin ! Pour moi, cette audition est très
importante. Très importante pour les garçons et les filles qui ont été victimes
de violences, et particulièrement de violences sexuelles, depuis des décennies,
que ce soit à Bétharram ou comme nous le découvrons tous les jours en beaucoup
d’autres établissements scolaires, et en beaucoup d’autres institutions,
associatives, sportives, dans le monde du spectacle, en famille hélas : c’est
un continent caché qui surgit, notamment à l’occasion du mouvement MeToo,
depuis quelques années et spécialement ces derniers mois.
Ce sont celles-là et ceux-là, les victimes qui trop souvent se taisent parce
qu’elles ont honte, ou qu’elles n’osent pas, ou qu’elles ne veulent pas faire
de peine à leurs proches qui me tiennent à cœur.
Pendant toute cette période où la polémique était sur moi, j’ai chaque jour
pensé que c’est eux, elles et eux, qui auraient dû être entendus et soutenus,
et accueillis.
C’est pourquoi je veux exprimer beaucoup de reconnaissance à ceux, tout seuls
au début, qui ont permis de dévoiler ce qui devait l’être, de nous amener à
réfléchir sur ce continent caché, ce continent dérobé de l’enfance violentée
qui a été si souvent ignoré et parfois même honteusement justifié, et de
comprendre le silence qui l’entoure.
Si ma présence comme cible politique a permis que ces faits apparaissent, ce
MeToo de l’enfance, alors cela aura été utile !
Cela dit, ce n’est pas parce que j’exprime cette reconnaissance que je
n’identifie pas les manœuvres, l’instrumentalisation de tout cela, « abattre ce
gouvernement, abattre le suivant, abattre le suivant encore ! », avec l’arme du
scandale, avec tous les outils si puissants, les réseaux sociaux, les attaques
les plus brutales et les plus basses. Attaques auxquelles il est impossible de
répondre, parce qu’il n’est aucune instance où répondre, et parce que répondre
incomplètement leur donne de l’écho.
Trente ans ! De ces faits d’il y a trente ans, je n’ai, lorsqu’ils apparaissent
quelques semaines après ma nomination, aucun souvenir, aucun document. Personne
d’ailleurs ne les a conservés. Il aura fallu des mois et de rares concours de
circonstances pour que les documents et les preuves réapparaissent.
Comment se faire entendre, comment apporter des preuves ?
Cette rencontre est très importante à mes yeux parce que ceux qui sont entendus
le sont sous serment, ce qui donne force et solennité aux affirmations, et aux
preuves qui doivent être présentées.
D’abord préciser de quoi on parle.
Avant d’être une école, Bétharram est d’abord depuis au moins quatre siècles un
sanctuaire, avec une spectaculaire chapelle baroque classée monument
historique. Cette partie du site est distincte de l’école.
À partir de ce lieu, un prêtre basque, Michel Garicoïts, a fondé au XIXe
siècle, un ordre missionnaire et enseignant, présent dans de nombreux pays, en
Palestine, en Afrique, en Asie, d’abord en Chine, ensuite en Thaïlande, en
Inde, au Kerala.
L’école, qui a près de deux cents ans, est très connue dans notre région et
dans l’ensemble du sud-ouest.
Elle a en fait deux fonctions pour ne pas dire deux facettes : une école de
proximité, école primaire et collège puis lycée, devenu mixte dans les années
90, qui scolarise en tant qu’externes les enfants de centaines de familles des
villages voisins, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
Il y a ensuite un internat, qui comme toute une série d’établissements, était
connu, on l’a beaucoup dit, jusqu’à Toulouse et Bordeaux, pour imposer une
discipline rigoureuse et remettre, disait-on, sur le bon chemin, les élèves à
problèmes.
C’était de surcroît un établissement de bonne réputation scolaire avec de bons
résultats, d’anciens élèves reconnus dont certains célèbres : Michel Camdessus,
Castelbajac, Michel Péricard.
Mes enfants y ont été scolarisés en tant qu’externes, j’attire votre attention
sur les dates, pour vérifier avec vous combien cette période est ancienne.
Notre fille aînée y entre en 1ère en 1987, il y a presque 40 ans. Et notre
dernier fils le quitte en 2002, il y a presque un quart de siècle.
Je dois avouer que j’ai très peu de souvenirs d’une période aussi lointaine.
Très peu de souvenirs comme parent d’élèves, je n’ai jamais été un parent
d’élèves très actif, et de surcroît, moi qui suis un pur produit de l’école
publique, depuis la maternelle jusqu’à l’agrégation, j’ai peu de familiarité
avec les traditions de l’enseignement privé.
Et peu de souvenirs comme élu, j’ai participé à quelques inaugurations, comme
il est normal, et je n’ai pas souvenir d’être jamais entré dans l’enceinte de
l’établissement en dehors de ces manifestations publiques.
Deux événements se sont produits, l’un en 1996 il y a presque trente ans, alors
que j’étais ministre de l’Éducation nationale, l’autre en 1998 alors que je ne
l’étais plus. Le premier une punition lourdement entachée de brutalité, le
second la mise en examen de l’ancien supérieur, pour des faits de viol sur un
enfant, datant de dix années auparavant.
À dater de ma nomination comme premier ministre, une polémique violente s’est
développée, pendant quatre mois, fondée sur quatre accusations :
- D’avoir menti sur les informations dont je disposais sur ces deux événements
: j’affirme devant vous que je n’ai jamais menti sur ce sujet et je vais le
prouver.
- De n’avoir rien fait pour prendre en charge ces faits lorsqu’ils sont
apparus. J’affirme au contraire que j’ai agi, immédiatement, fortement,
davantage qu’aucun des 16 ministres qui ont été en charge entre moi et
Elisabeth Borne, et je vais le prouver.
- D’avoir bénéficié d’informations privilégiées : je n’ai jamais bénéficié
d’informations privilégiées et je vais le prouver.
- D’être intervenu dans ce dossier pour protéger un mis en cause : je ne suis
jamais intervenu dans aucun dossier de justice et je vais apporter la preuve
que cette accusation aussi est scandaleusement malhonnête et infondée.
Ces quatre accusations, infâmantes, humainement blessantes, familialement
terribles, ont été je dois l’avouer redoutablement efficaces. Même des
personnes qui me connaissent et que j’aime en ont été troublées. Parce que
devant le déluge d’accusations, sans cesse répétées, impossibles à contredire,
- j’expliquerai pourquoi si cela vous intéresse -, impossible à contredire
autrement que par des dénégations que personne n’écoute, on finit toujours par
se dire : « il n’y a pas de fumée sans feu... »
Je ne suis pas le premier responsable politique à devoir affronter de tels
tsunamis, et je ne serai sans doute pas le dernier. C’est fait pour nuire
politiquement et personnellement, et c’est très efficace.
Mais je dis enfin ! parce que sous serment, avec autant de caméras braquées,
avec le temps nécessaire, alors il devient, pour la première fois possible de
se défendre, de combattre les accusations et les insinuations. Et c’est ce que
je vais faire, pièces en main !
Pourtant pour moi, plus important encore est le devoir qui s’impose à nous :
comment faire pour que de tels comportements puissent à l’avenir être
efficacement repérés, efficacement combattus, efficacement bannis, efficacement
réparés ?
C’est sur cela que nous devons nous concentrer, et c’est cela qu’avec le
gouvernement nous avons l’intention d’imposer dans la décision publique. Faire
avec la Commission un pas décisif dans le sens de la protection de l’enfance. »
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> En ce 23 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de
l'esclavage et de leurs abolitions, j’ai eu l’honneur de participer, aux côtés
de Manuel Valls, à la cérémonie de remise des prix du concours national de la
Flamme de l'égalité. Bravo à tous les élèves participants et lauréats et à
leurs professeurs, venus des quatre coins de l'Hexagone et des Outre-mer !
> Le Prix Dominique Bernard rend hommage au professeur assassiné pour avoir transmis ce qui fonde l’École : le savoir, l’esprit critique, la liberté. En célébrant la tolérance à travers les mots, les élèves, guidés par leurs professeurs, incarnent l’idéal de l’École républicaine : lire, penser, écrire. Contre la haine et l’obscurantisme, les élèves portent avec talent et courage l’ouverture d’esprit et la liberté de penser.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Dans un geste de résistance contre l'oppression du régime iranien,
Jafar Panahi emporte une Palme d'Or au Festival de Cannes qui ravive l'espoir
pour tous les combattants de la liberté, partout dans le monde.
> Avec les familles d'otages et Agam Berger, 21 ans, enlevée le 7 octobre, en captivité pendant 473 jours dans des conditions inhumaines. Tous les otages doivent être libérés. Maintenant. Le Hamas doit être désarmé et exclu de l'avenir politique à Gaza.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> L’action menée par Greenpeace dans une aire marine protégée du Golfe
du Lion est inacceptable. Un bateau battant pavillon étranger est venu déverser
plus de 10 tonnes de gravats, sous prétexte de dénoncer le chalutage de fond…
dans une zone où les chaluts ne vont pas. C’est profondément choquant. Une
action illégale et un coup de com’ injustifiable. Le Parc marin a réagi, le
procureur a été saisi.
> À la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, je travaille pour que de nombreux pays s’engagent à étendre ou renforcer aires marines protégées. La France prendra sa part. J’y travaille avec les pêcheurs, les associations environnementales et les scientifiques. Avec le Président de la République, nous annoncerons des mesures de renforcement de nos aires marines protégées.
> Le Comité interministériel de la Mer, c’est le moment
où, pour la ministre de la Mer que je suis, le Premier ministre met tous les
ministres concernés par ce sujet pour prendre des décisions importantes. Et
c’est demain, à Saint-Nazaire.
Nous voulons que l’argent versé aujourd’hui par le transport maritime au titre
de la taxation des énergies fossiles revienne à ce secteur, pour lui permettre
de financer des changements de motorisation et l’accès à des carburants
décarbonés. C’est ma méthode : l’argent issu des taxes sur les émissions
carbone finance la baisse des émissions !
> [Loi agricole] Dans la version initiale de la proposition de loi, de nombreux éléments posaient problème. Je me suis battue pour qu’au Sénat, nous améliorions significativement la rédaction des articles sur l’eau, l’élevage etc. Le texte issu du Sénat encadre par exemple l’utilisation de l’acétamipride, en la soumettant à des conditions rigoureuses. Ce n’est pas parfait mais c’est un net progrès par rapport au texte initial. Ma position est claire : je ne suis pas favorable à la réintroduction de l’acétamipride. Mais refuser le débat parlementaire n’est pas acceptable.
> [Loi agricole] Les milliers d’amendements déposés par La France insoumise et les écologistes sont inacceptables. Ce ne sont pas des amendements de fond, mais des amendements prétexte pour empêcher le débat d’avoir lieu. Cela affaiblit l’Assemblée nationale. Le débat doit se tenir sur la proposition de loi sur les contraintes agricoles. Plusieurs députés, de tous bords politiques, veulent en discuter. Empêcher ce débat par l’obstruction parlementaire, c'est ne pas respecter la démocratie.
> J’avais pris position il y a des mois contre les nouveaux forages pétroliers à La Teste-de-Buch. Aujourd’hui, l’État dit non — une position cohérente avec nos engagements climatiques. On ne peut pas défendre l’Accord de Paris d’un côté, et autoriser huit nouveaux puits de pétrole de l’autre. Pas en 2025. Pas en bordure d’un parc naturel marin. Pas quand l’urgence climatique crève les yeux.
> J’ai une bonne nouvelle : en matière de biodiversité,
nous avons la capacité de réparer ce qui a été abîmé. C’est la restauration de
la nature et c’est l’objet de la concertation que je lance aujourd’hui partout
en France. Webinaires, quiz, débats, en ligne ou en physique, je vous invite à
y participer massivement !
Rendez-vous ici : https://restaurer-la-nature.biodiversite.gouv.fr
Bravo à tous les élus et acteurs de la réserve naturelle régionale du Marais de
Condette pour la restauration de la réserve. Un exemple pour tous !
Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier
ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] L’examen
en première lecture des deux textes consacrés à la fin de vie vient de se
conclure à l’Assemblée nationale. Les députés seront amenés à se prononcer, sur
chacune des deux propositions de lois, lors d’un vote solennel prévu ce mardi
en séance publique. Quelle que soit l'issue du scrutin, les Français peuvent
d’ores et déjà être fiers du travail accompli par leurs représentants, de la
qualité des débats auxquels ils ont pris part et de la sérénité dans laquelle
ils se sont tenus. À un moment où cette Assemblée archipélisée, sans majorité,
donne parfois – à raison – le sentiment d’une extrême conflictualité, chacun
peut saluer l'engagement sincère de tous les députés qui se sont impliqués sur
ce texte. Sur ces questions si intimes, où l’expérience humaine et les
inclinaisons personnelles se mêlent aux convictions politiques, les députés ont
su bâtir, article après article, amendement après amendement des textes majeurs
qui seront aussi le reflet de toutes les nuances exprimées lors de la
Convention citoyenne sur la fin de vie.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> L’école est la mère des batailles. C’est là que s’apprend la liberté,
que se construit l’égalité, que se vit la fraternité.
> Pour une femme victime de violences conjugales, partir n'a rien d'un geste simple. Et nous devons garantir que son départ soit un départ définitif.
> Vive la liberté ! Vive le cinéma, miroir et moteur de nos sociétés. Vive la force de création qui abolit les frontières. Jafar Panahi et Nadia Melliti sacrés ce soir à Cannes en sont deux preuves éclatantes !
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Innover pour mieux soigner, produire en France pour rester souverains.
La visite du site de Quantum Surgical, à Montpellier, illustre parfaitement
l’ambition portée par France 2030 : faire émerger une industrie du dispositif
médical plus innovante, plus souveraine, plus durable. Start-up devenue
référence mondiale dans la chirurgie robotisée,
Quantum Surgical incarne ce que nous voulons multiplier : des technologies de
rupture, produites en France, au service des patients. Depuis 2022, le Plan dispositifs
médicaux, c’est déjà:
- Plus de 30 projets industriels soutenus,
- 500 M€ d’investissements mobilisés,
- Près de 350 start-ups et PME accompagnées dans leur mise en conformité
réglementaire, Aujourd’hui, j’ai également annoncé un nouvel appel à projets de
10 M€, pour accompagner les innovations de demain et accélérer la structuration
de la filière. Notre cap est clair : une politique industrielle au service de
notre santé, de notre souveraineté et de l’emploi en
région.
> Aujourd’hui, l’industrie européenne fait face à un
enjeu existentiel. Des milliers d’emplois sont en jeu dans nos territoires. La
France est fer de lance du combat pour l’avenir de l’industrie en Europe. Nous
sommes à l’initiative, et nous avons déjà gagné des batailles. Plus que jamais,
nous avons besoin d’une Europe qui protège ses filières stratégiques, qui
investit dans sa production, et qui porte une vision de souveraineté
industrielle concrète. Dès ma prise de fonction, j’ai fait de ce ministère un
ministère de combat. Ma méthode, c’est le collectif et c’est le terrain. L’État
se bat avec les salariés, les chefs d’entreprise, les élus. On se bat dossier
par dossier. On ne lâche rien.
C’est dans les territoires que se construit notre compétitivité. Avec les élus
et les entreprises, nous construisons ensemble une stratégie de
réindustrialisation durable, au service de l’emploi local et de l’indépendance
de notre pays.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> Il est indispensable d’affirmer avec force que le port du voile par
les mineures ne saurait être toléré dans les services publics, en particulier
quand se pose avec une acuité particulière la question du libre arbitre et du
consentement de celles-ci.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Dunkerque n’est pas une ville comme les autres. C’est un symbole de
courage et de fraternité. Mai 1940 : sous les bombes, 338 000 soldats alliés
sont sauvés par les little ships britanniques, tandis que 40 000 Français
tiennent la digue jusqu’au bout. Mai 1945 : résistants, FFI et Alliés
encerclent et libèrent la ville. Deux batailles, une même fidélité. 85 ans plus
tard, nous honorons soldats et civils, défenseurs et libérateurs. Parce que
cette mémoire est plus qu’un récit : c’est un engagement — pour la jeunesse,
pour l’Europe, pour cette amitié franco-britannique si précieuse.
> Ils venaient d’Afrique. Ils ont porté nos armes. Ils ont partagé notre sort. Aujourd’hui, la France honore l’un d’eux : le soldat Allal Ben Kacem. Tirailleur marocain, disparu en mai 1940 lors de la bataille de la poche de Lille, comme une bouteille à la mer contenant un message « ne l’oublions pas », le corps d’Allal Ben Kacem aura attendu 78 ans sous le sable d’Oye-Plage avant d’être identifié et revenir parmi les siens. Dans la nécropole nationale de Zuydcoote, il repose désormais à la place qui lui revient. Un lieu de paix, où reposent côte à côte les destins mêlés de la France. Parce que la République n’est pas seulement une nation de lois. Elle est une nation de fidélité.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> L’Europe ne doit pas douter de sa puissance économique, politique,
normative. Face aux menaces américaines de droits de douane, notre cohésion
reste intacte. Comme l’a confirmé Choose France, nos partenaires recherchent
stabilité et respect mutuel.
● Autres
ministres
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des
Familles)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] L’expression
« droit à l’aide à mourir » a le mérite d’être claire et englobante.
Elle traduit les situations couvertes par la proposition de loi, qui recherche
un chemin entre l’autonomie et la solidarité – l’aide à mourir relève d’une décision médicale qui fait suite à
une demande libre et consentie du patient. Chacun a bien entendu un droit à la
vie, mais à moment, certains, en connaissance de cause, dans des conditions
bien définies, souhaitent qu’on les laisse prendre la décision la plus intime
qui soit. C’est le sens du titre proposé.
Je profite de ma dernière prise de parole pour souligner que nous achevons
l’examen du texte en première lecture – le chemin a été très long, vous le savez. Toutefois, je sais combien nous aurons
encore à travailler au cours de
la navette, au Sénat puis lors
du retour du texte dans votre hémicycle. Il est important que nous acceptions
l’idée que certaines souffrances ne trouvent pas de réponse, quels que soient
les soins qui aient pu être apportés – c’est cela
le sujet – et que dans ce
cas, il peut y avoir une autre demande. Celle-ci mérite d’être
respectée, entendue et encadrée – c’est ce
que nous avons essayé de faire.
L’encadrer, c’est aussi respecter les soins
palliatifs. Je veux redire à
celles et ceux qui sont engagés
dans ce domaine notre reconnaissance. Le texte ne vise en aucun cas à limiter
les soins palliatifs, mais à reconnaître qu’à certains moments, ils peuvent ne
pas suffire, parce qu’ils n’apaisent pas le patient qui fait face à des
souffrances réfractaires. C’est tout cela l’esprit du texte.
Ce débat a été très important pour l’Assemblée. Je remercie chacun des députés,
d’un bout à l’autre de l’hémicycle, les services de l’Assemblée, vos équipes et
mes équipes. Je souhaite que nous puissions continuer ce travail, par respect
pour les patients – ce débat nous honore collectivement.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> [Loi agricole] Il y a une
grande inquiétude dans le monde agricole à propos de l'examen qui commencera à
l'Assemblée nationale ce lundi, de la proposition de loi sénatoriale visant à
lever les entraves qui pèsent sur le monde agricole. Elle est très attendue
parce qu'elle traite de beaucoup de sujets : des produits phytosanitaires, des
installations des bâtiments d'élevage, de l'accès à l'eau en agriculture, de
l'assurance prairie, des relations avec l'OFB. Donc il y a beaucoup de sujets
qui concernent le monde agricole et qui visent à vraiment alléger le travail
des agriculteurs. Donc c'est attendu et ils n'ont pas compris les coupes qui
ont été faites à l'Assemblée nationale par les députés dans les différentes
commissions, et notamment dans la commission du Développement durable, notamment
sur la question si sensible du stockage de l'eau. Vous savez que sans eau il
n'y a pas de vie, et sans eau il n'y a pas d'agriculture non plus. Et donc,
avec toutes les masses d'eau qui tombent depuis des mois en France, en stocker
un peu pour l'agriculture paraît de bon sens, et ils ne comprennent pas
pourquoi on leur refuserait cet accès à l'eau. Et je ne le comprends pas non
plus.
Donc je défendrai, au nom du Gouvernement, ce texte à partir de lundi. Ils
veulent exprimer cette attente auprès des députés. Moi, je leur dis : ne soyez
pas agressifs, les députés sont libres de leur vote, de leur choix. En
revanche, les députés doivent comprendre pourquoi ce texte est important pour
vous. Et donc, si vous manifestez la semaine prochaine, devant l'Assemblée
nationale, invitez les députés à venir vous rencontrer afin que vous leur
expliquiez pourquoi ce texte est si important. Et moi, je serai, évidemment, au
banc pour défendre ce texte, parce que je sais combien il est attendu.
> L'Agence Bio ne voit pas ses crédits coupés. L'Agence
Bio va pouvoir déployer cette année la campagne de communication sur des fonds
ministériels, puisque c'est grâce aux fonds du ministère de l'Agriculture qu'en
2025 l'Agence Bio pourra développer sa communication. Et nous allons aider
l'Agence Bio à mobiliser des fonds européens pour poursuivre la communication,
qui est en effet très importante pour inciter les Français à consommer du bio.
(…)
L'Agence Bio est essentiellement une agence de communication et de
structuration de la filière. On ne diminue pas ses crédits en matière de
fonctionnement, et nous déployons la somme qui était prévue pour la
communication, qui est de cinq millions d'euros. Pour le reste, le ministère
continue à prioriser les crédits sur la structuration de la filière. Nous
maintenons les aides pérennes à la conversion, qui seront poursuivies en 2025.
Nous continuons également les dispositifs du Fonds Avenir Bio à hauteur d'huit
millions d'euros par an. Alors, cette ligne-là, a diminué en effet, parce que
mes crédits ont été diminués et que tout le monde participe à l'effort
budgétaire, le bio comme les autres filières. Qu'il y ait des inquiétudes, je
le comprends. Qu'il y ait des interrogations par rapport à la diminution des
crédits, je le comprends. Mais on est dans une situation budgétaire extrêmement
difficile. (…)
Le bio, non seulement ne sera pas sacrifié, mais ne paiera pas un tribut plus
important aux économies budgétaires que d'autres filières.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> J’ai eu le plaisir d’échanger avec les membres du Comité de suivi et
d’évaluation de France 2030, à l’occasion de la présentation de leur évaluation
du volet santé de ce plan d’investissement stratégique. Merci à Éric Labaye,
Sonia de La Provôté et Alexandre Loupy pour cet échange direct, exigeant et
constructif.
Leur analyse conforte l’ambition que nous portons : faire de la France une
terre de recherche, de production et d’innovation en santé, au service des
patients et de notre souveraineté sanitaire.
France 2030 joue un rôle clé pour relever les défis du
système de santé : biothérapies, maladies infectieuses émergentes, menaces
nucléaires, radiologiques ou chimiques, dispositifs médicaux innovants,
numérique en santé, intelligence artificielle, prévention…
Nous allons continuer à agir pour transformer l’essai, avec et pour les acteurs
de terrain.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Trump est un révélateur pour l’Europe. Plutôt que de commenter ce qui
se passe outre atlantique, réduisons nos dépendances, investissons dans la
défense et la compétitivité de notre continent. C’est une opportunité pour
l’Europe de sortir plus forte.
> Keep calm and carry on. L’Union Européenne reste unie et négocie une désescalade des droits de douane en assumant un rapport de force. Nous avons tous les instruments pour répondre si les négociations n’aboutissent pas.
> L’Europe ne peut pas juste être un marché ou une vaste ONG qui défend des principes universels. Mais elle doit être un espace politique, c'est-à-dire pourvu de frontières, et qui, fort de ses États-membres, est capable de se défendre.
> Depuis une trentaine d’années, les démocraties ont trop laissé le pouvoir politique à des organisations internationales, parfois à la justice. Il faut reprendre le contrôle, sans se perdre dans le nationalisme ou l’autoritarisme.
> Trump a compris les Américains, mettant le doigt sur la question migratoire, la désindustrialisation et l’identité. Mais plutôt que de se remettre en question, les Démocrates ont expliqué son succès par la seule ingérence des Russes.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Deux
semaines de débats intenses viennent de s’achever à l’Assemblée nationale. Sur
des sujets aussi intimes, aussi chargés d’émotions et de convictions que les
soins palliatifs et la fin de vie, les députés ont su faire vivre un débat
digne, exigeant, respectueux. L’Assemblée a montré qu’elle savait être à la
hauteur. Je veux remercier l’ensemble des députés, tous bancs confondus, pour
la qualité des débats. Merci aux vice-présidents qui ont présidé les séances
avec rigueur, à la ministre pour son écoute constante, et aux rapporteurs pour
leur engagement de chaque instant.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> Une République ferme pour une France en paix.
> Mon combat a toujours été de remettre l'autorité au milieu du village (...) Je l'assume: il n'y aura pas de France apaisée sans une République ferme. Ce n'est pas une question de droite ou de gauche.
> Nous avons de profondes différences avec les LR de
Bruno Retailleau. Renaissance, ce n'est pas LR. (…)
Que les LR de Bruno Retailleau ne se retrouvent pas dans notre ligne ne
m’étonne pas. Nous avons des différences profondes sur des principes et des
valeurs. (…)
LR n'est plus un parti pro-européen. Nous voulons faire progresser les droits
des Françaises et des Français, là où avec Bruno Retailleau, LR a choisi la
ligne qui s'oppose à la constitutionnalisation de l’IVG, vote contre
l'interdiction des thérapies de conversion pour les homosexuels et rejette
toute évolution sur la fin de vie.
Nous n'accepterons jamais la stigmatisation d’une partie des Français pour leur
religion comme la phrase «à bas le voile» [prononcée par Retailleau] le laisse
craindre.
> Une femme qui décide librement de porter le voile doit pouvoir le faire. Mais où est la liberté d'une enfant de huit ou neuf ans à qui l'on impose de se voiler? C'est la raison pour laquelle je ne me retrouve pas dans les propos de Bruno Retailleau quand il dit «à bas le voile». (…) Nous ne l'avons pas attendu pour interdire l'abaya et agir pour protéger nos enfants.
> Chacun doit être protégé, quelle que soit sa religion. Nos concitoyens musulmans sont eux aussi la cible d’attaques. J’ai été l’un des seuls politiques à leur apporter mon soutien solennellement
> La délinquance et les trafics continuent d'empoisonner la vie de nos concitoyens. Les Français n'ont pas confiance en notre justice et notre immigration n'est pas pilotée. Je reconnais que notre parti ne s'était jamais emparé de ces questions-là. Je le fais désormais sans aucune ambiguïté.
> Je propose la mise en place d'un un barème national de sanctions pour soutenir l'autorité.
Prisca Thevenot (députée)
> Avec Gabriel Attal nous redevenons un parti qui se bat non pas contre,
mais pour. Avec lui nous travaillons à un projet qui rassemble avec des
propositions concrètes. Loin des peurs, nous préférons l’espoir d’une
République apaisée.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Au
terme de deux semaines de débats nous venons d’achever l’examen des amendements
de la loi sur le droit à l’aide à mourir. C’est une nouvelle étape importante
de franchie pour l’adoption de ce texte de liberté et de fraternité.
Rendez-vous mardi pour le vote solennel !
> Poutine ne veut pas la paix et veut continuer la guerre. Cette nuit encore l’Ukraine a été la cible des bombes de la Russie. Tant que Poutine ne ressentira pas une vraie pression de la part de l’Europe, une paix juste et durable ne sera qu’une illusion !
Nicole Dubré-Chirat (députée)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Le
texte sur la fin de vie a été à son terme à l’assemblée, le vote solennel des 2
parties aura lieu mardi après-midi; merci à tous les députés présents et
investis ces 2 semaines.
Didier Le Gac (député)
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Nous
venons de terminer ce samedi l’examen du texte sur la Fin de Vie à l’Assemblée et
adoptés l’ensemble des articles. Très fier d’avoir participé à ces débats
respectueux, constructifs et transpartisans. Rdv mardi pour le vote solennel de
la loi. Merci Olivier Falorni
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Les Français attendent qu’on réponde à leurs difficultés
d’aujourd’hui. Ce sont le pouvoir d’achat, la santé, le logement, la sécurité,
les évolutions du monde qui les préoccupent, pas la question des prétendants à
la tête de l’État
> Il y a manifestement une surenchère croissante sur les
sujets régaliens [dans l’axe central]. Cela me gêne beaucoup, et je ne suis pas
le seul. Cette surenchère n'est d'abord absolument pas bordée juridiquement,
puisqu'elle n'est souvent pas conforme au cadre européen ou à notre droit
constitutionnel. Or, comment peut-on proposer une mesure en s'extrayant
totalement de notre socle républicain ? Une des différences fondamentales
entre nous et les populistes d'extrême droite comme d'extrême gauche est
la prise en compte, dans la conduite de l'action publique, des règles
élémentaires de droit.
Plus grave, cette surenchère vient stigmatiser, antagoniser, fracturer. Enfin,
plus grave encore, dans le bloc central, on en vient à porter les discours, les
thèses, les propositions de la droite, voire de l'extrême droite. Mais ce n'est
pas ça, le centre ! Ce n'est pas ça l'aventure que nous avons voulu construire
avec Emmanuel Macron en 2017 ! La promesse initiale était alors
l'éloge de la pondération, du rassemblement, de la réconciliation. Cette dérive
n'y correspond plus en rien. C'est une forme de trahison du projet d'Emmanuel
Macron. (…)
Les intérêts personnels en vue de 2027 invitent à l'excès. Ne
l'oublions pas : les Français préfèrent toujours les originaux à la copie, et
à la fin on donne le point d'une part au RN, qui peut dire « vous voyez
bien que j'avais raison », et d'autre part à LFI, qui peut dire
« vous voyez bien qu'ils sont à l'extrême droite ». Pour ma part, je
préviens très clairement : au MoDem, nous ne soutiendrons pas des
propositions démagogiques qui ne viennent rien résoudre aux problèmes
d'entrisme, de radicalisation, de respect de la laïcité. Nous ne sommes pas
centristes pour finir démagogues ! Et je ne crois pas que ce soit l'ambition
non plus des parlementaires et sympathisants de l'espace central. Ni ce
qu'attendent les Français.
> La présidentielle est dans deux ans. Les Français
attendent qu'on réponde à leurs difficultés d'aujourd'hui. Ce sont le pouvoir
d'achat, la santé, le logement, la sécurité, les évolutions du monde qui les
préoccupent, pas la question des prétendants à la tête de l'État. Ne faisons
pas des deux années qui viennent une course de précampagne, mais plutôt un
moment utile, sinon, il est garanti que nous perdrons tous. Cherchons comment
bâtir un budget pour 2026 et comment relancer la croissance !
Avançons sur les sujets régaliens, comme l'efficacité de nos procédures
d'expulsion des personnes en situation irrégulière, et en recherchant des
dispositifs réalistes et efficaces !
En agissant autrement, en abîmant les fondements de la République, les
principes constitutionnels, le respect des religions, le concept de laïcité, le
débat politique, la vie démocratique, on ne fait qu'ouvrir une brèche aux deux
extrêmes, qui peuvent se retrouver face à face au second tour de 2027. Nous ne
laisserons pas faire. Je sais qu'au sein du bloc central beaucoup expriment des
doutes. Soyons nombreux pour ramener tout le monde à la raison. Parce que la
démagogie ambiante est toxique.
> Il n'y a pas de majorité. François Bayrou est le chef du gouvernement, ses marges de manœuvre sont par nature compliquées. C'est aussi à nous de réguler ces dérives, pas seulement au gouvernement.
> [Présidentielle 2027] Les rassemblements de la droite républicaine jusqu'à la gauche réformiste sont souhaitables, sous réserve que nous nous mettions d'accord pour construire l'avenir que la France mérite. S'il y a trop de différences, je pense même qu'il vaut mieux les assumer. Mais, avant cela, il me semble qu'il y a un autre préalable : que le bloc central fasse émerger une candidature commune. Si nous ne le faisons pas, l'espace central que nous avons construit depuis plus de trente ans disparaîtra.
> [Présidentielle 2027] Au centre, nous pensons de longue
date que le candidat qui s'imposera est celui qui réussira à réunir les grandes
forces démocratiques du centre, de gauche et de droite derrière lui.
> [Proportionnelle] D'abord, je vous ferai remarquer que tous les présidents
de la République qui se sont succédé depuis Jacques Chirac ont promis une dose
de proportionnelle. Et pourtant, Nicolas Sarkozy, François
Hollande, Emmanuel Macron étaient tous d'obédiences différentes.
Ensuite, il faut dépassionner le débat et ne pas dramatiser l'enjeu plus que de
raison. Nous n'avons pas la même approche sur la meilleure façon de faire vivre
la démocratie. Dont acte ! Nous souhaitons que le pluralisme, qui est la
véritable expression du pays, soit enfin respecté au sein de notre vie publique
et au sein du Parlement. Qu'on mette ce débat à l'ordre du jour de l'Assemblée
nationale, et qu'elle le tranche.
> Un mode de scrutin proportionnel aux législatives est un bon chemin pour
le pluralisme politique et l’esprit de compromis.
Nous avons besoin que les partis politiques, dans leur diversité – il y a du
pluralisme en France – puissent exprimer ce qu’ils sont.
La proportionnelle permet d’exprimer ce qu’on est sans être contingenté par une
coalition ou sur la droite ou sur la gauche.
Il faute que dans chaque territoire, il y ait de la diversité politique qui
s’exprime alors que dans un scrutin majoritaire, vous vous présentez les uns
contre les autres.
> LR a désormais un chef. Ce résultat nous permet de sortir d'une campagne parfois caricaturale ayant donné lieu à des surenchères qui ont eu des conséquences sur la vie gouvernementale. Finalement, les adhérents LR ont largement validé le choix de la responsabilité et de la participation au gouvernement. C'est positif. Sur les lignes de fond, cela ne change rien : il existe des sujets sur lesquels nous trouvons des points d'accord avec LR et des sujets sur lesquels nous ne sommes pas d'accord. Fidèles à l'esprit de responsabilité, nous devons avancer sur les premiers. Les seconds seront tranchés lors de la présidentielle, puisqu'il n'y a pas de majorité.
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Je n'ai pas encore décidé de mon vote. Je voudrais en tout cas saluer la très bonne qualité des débats, notamment grâce à Olivier Falorni. Il faut légiférer avec prudence sur la vie et la mort. Ce texte marque quand même une rupture avec l'histoire de l'humanité. Pour ma part, j'ai deux bornes. Ce texte, s'il était voté, devrait rester une exception encadrée, sans être une porte ouverte à des assouplissements futurs. Par ailleurs, personne ne doit se sentir une charge, y compris en fin de vie, pour la société. Dans l'extrême fragilité des derniers instants, le message humaniste doit être « ta vie compte pour nous ».
> [Fin de l’examen de la loi «Droit à l’aide à mourir» par l’Assemblée] Après plus de 90h de débats, l’examen des articles des PPL sur les soins palliatifs et le droit à l’aide à mourir s’achève dans des conditions qui honorent notre Assemblée. Merci à l’ensemble des collègues pour la qualité des échanges. À la ministre Catherine Vautrin pour sa volonté jamais démentie d'éclairer les débats, au Président de la commission des affaires sociales Frédéric Valletoux pour son travail de coordination des textes et des débats et à l'ensemble des rapporteurs pour leur travail. Un salut particulier à Olivier Falorni, qui a su créer les conditions d’un dialogue respectueux, sur un sujet qui touche à l’intime et aux convictions profondes. Démonstration est faite que nous pouvons débattre dans notre hémicycle, sur des sujets difficiles, avec des positions opposées, mais avec la volonté de faire honneur aux principes les plus élémentaires de la démocratie parlementaire. Le vote solennel de mardi permettra à chacun de s’exprimer librement. C'est une étape importante dans un processus législatif exigeant, à la hauteur des enjeux humains qu’il engage.
Perrine Goulet
(députée)
> Les programmes de l’Education nationale ne parlent pas des droits des
enfants. Ils ne connaissent pas assez leurs droits, sinon on aurait moins
d’actes de violences, ils le dénonceraient plus vite.
> Les enfants ne sont pas du tout considérés comme des sujets de droit au même titre que les adultes. Par exemple, ils n’ont pas systématiquement droit à un avocat. Normalement le juge doit les entendre, mais cela ne se fait pas toujours. Il y a encore beaucoup de travail à faire
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> Choose Europe, ça sera réviser
les marchés publics, mettre des clauses de préférence européenne sur un certain
nombre de secteurs stratégiques, faire le Buy European Act, une petite
révolution pour l’Union européenne et pour tous les pays qui n’avaient pas le
même concept français de préférence européenne. Ça a évolué et j’ai la garantie
de pouvoir faire une proposition dès 2026 d’une révision des marchés publics
européens et d’introduire des clauses d’achats européens, de choisir l’Europe,
pas uniquement sur la recherche mais aussi sur l’industrie.
> Le contexte
international fait du marché intérieur une valeur refuge pour les entreprises
européennes.
Une partie de nos entreprises se sont internationalisées avant même de
s’européaniser à cause notamment des barrières réglementaires entre les pays,
donc pour une PME ou une ETI française, aller en Allemagne, en Italie, pour
commercialiser ses produits, s’européaniser dans tout le marché intérieur, est
une galère administrative, bureaucratique. Parce qu’il faut pouvoir avoir une
filiale, s’adapter au droit européen, national, regarder les différences
réglementaires, les différences de commercialisation des objets. (…)
Nous avons mis en place des dispositifs pour simplifier, harmoniser l’ensemble
des règlements. Nous avons mis en place des dispositifs pour simplifier et
harmoniser l'ensemble des règlements. Il y aura un objectif, y compris celui
d’un 28ᵉ régime pour les entreprises qui veulent opérer sur le marché européen.
On essaye de réduire nos dépendances, c’est une autre stratégie. Le marché
européen de 450 millions de consommateurs doit [...] offrir des perspectives de
croissance pour nos entreprises européennes et notamment pour les entreprises
françaises.
> On a en perspective 6 milliards de colis qui vont arriver de Chine l’année prochaine. Ça donne la taille de ce qu’on pourrait récupérer [avec une taxe de 2 euros sur chaque colis] dans le budget européen pour l’intérêt général européen.
> Il y a des perspectives de nouvelles ressources pas supportées par les Européens, ce n’est pas de l’impôt, ce n’est pas de la taxe, ni sur les consommateurs ni sur les industriels, mais qui peuvent être l’ESTA européen, ce visa touristique qui n’existe pas en Europe. Vous allez aux États-Unis, ça coûte 25 ou 26 dollars pour rentrer sur le territoire américain, vous allez en Europe, c’est gratuit.
> Nous avons
décidé de garder les standards fixés lors de la dernière mandature : la
décarbonation de notre économie d’ici à 2050, par secteur d’activité. L'objectif
est intangible. (…)
Nous sommes pragmatiques dans le contexte international qui a changé le
contexte d'incertitude économique au sein du marché intérieur et donc de notre
propre économie européenne. Il faut donner des flexibilités. Cela ne veut pas
dire déréguler notre système, mais c'est retirer le papier, harmoniser les
règles, pousser les États membres à justement faire des convergences fiscales
et administratives sur un certain nombre de secteurs.
Si vous rendez fixe le chemin, vous perdez toute marge de discussion et de
négociation, et notamment d'adaptabilité économique. (…)
Cela faisait peser sur les entreprises européennes la responsabilité de toute
la chaîne de valeur, y compris en dehors de l'UE. Cela partait assez bas dans
la chaîne de valeur, c'est-à-dire que le sous-traitant du sous-traitant du
sous-traitant devait également être contrôlé par votre entreprise européenne,
sinon vous pouviez être responsable devant les tribunaux européens. Cela posait
un certain nombre de problèmes d'insécurité juridique. (…)
L'Allemagne et la France ont fait une proposition pour remettre à plat ce
texte, qui est clairement de le supprimer. (…) Nous regarderons si nous ne
pouvons pas garder les objectifs tout en simplifiant totalement le dispositif.
[...] Au moment où les Américains font des choix très radicaux, il faut qu'on
puisse aussi être très clairs sur notre réglementation européenne.
> Pendant cette
période, il ne faut pas de doctrine. Il ne faut pas choisir une option ou une
autre. Je pense qu'il faut défendre l'intérêt européen au fur et à mesure des
soubresauts de l'administration Trump et du contexte international. (…)
Je prône de ne surtout rien noter de définitif dans les propositions que nous
pouvons faire tant que nous n'avons pas une proposition américaine sur la table.
(…) S’il y a 10 % sur Airbus, il faut qu’il y ait 10 % sur Boeing. (…)
L'Europe a bien entrepris cette négociation. Elle a été moins vocale que les
Américains, mais également unie dans la période.
> L’industrie
automobile européenne est en danger de mort notamment à cause de l’imposition
de nouveaux droits de douane américains, de mauvais choix stratégiques et d’un
excès de normes européennes. Il y a un risque commercial fort puisque nous
exportons des véhicules. Des constructeurs ont aussi décidé de produire en
dehors de l'UE, pour d'autres marchés, pour des marchés domestiques sur
lesquels ils comptent se développer. Il faut qu'on continue à pouvoir les aider.
(…)
Une partie de la réglementation pourrait affaiblir la demande de véhicules si
nous n'avons pas des critères d'achat européen de voitures électriques dans les
flottes professionnelles d'entreprise, nous n'arriverons pas à booster la
demande et nous n'arriverons pas à sortir par le haut.
Dans un deuxième temps, il faut trouver de nouveaux marchés et de nouveaux
accords commerciaux. (...) Si nous souhaitons réduire notre dépendance par
rapport à la Chine et se préserver d'un futur marché américain qui peut fermer,
il faut absolument trouver des nouveaux débouchés.
> [Défense] Nous
ne pouvons pas avoir de matériel qui soit 100 % américain, 100 % coréen ou en
tout cas qui ne soit pas avec des composants européens.
C'est quand même une petite victoire européenne sur la fin de la naïveté sur ce
sujet. Cela donne des perspectives de commandes pour nos industriels. Et
surtout, c'est une démonstration que l'Europe est en capacité d'être flexible
sur son budget. Nous avons décloisonné tous les fonds européens, nous avons été
chercher les fonds de cohésion.
> [Budget de l’UE]
Il trouver de nouvelles ressources propres. Il y a un certain nombre de pistes
comme la taxation des petits colis qui viennent de Chine. Comme taxer chaque
petit colis deux euros. Six milliards de colis devraient arriver de Chine
l'année prochaine. Cela donne la taille de ce que nous pourrions récupérer dans
le budget européen pour l'intérêt général européen. (…)
Il y a des perspectives de nouvelles ressources qui ne sont pas supportées par
les Européens, par exemple l’ESTA [système électronique d'autorisation de
voyage] européen. (...) Vous allez aux États-Unis, cela coûte 25 ou 26 $ pour
pouvoir rentrer sur le territoire américain. Vous allez en Europe, c'est
gratuit."
> L'Europe n'a pas l'arsenal réglementaire et la protection des démocraties nécessaires à hauteur de ses ambitions. (…) Il faut maintenant qu'on puisse s'adapter, y compris aux nouvelles technologies, aux fake news et à l'ingérence étrangère de manière collective. Des mesures doivent être mises à disposition des États membres pour se protéger également et avoir une honnêteté et une liberté de parole parfaite dans ces élections.
> [Présidentielle
polonaise] Il y a une campagne, elle est libre, à priori. Nous n’avons pas de
retour d'ingérence massive qui pourrait changer les comportements électoraux
des Polonais de manière artificielle ou avec des fausses informations. (…)
C'est le risque en réalité d'avoir un retour sur des garanties de liberté de la
presse, d'indépendance de la justice, de liberté d'expression, des oppositions.
Il faut qu'on garantisse ces libertés, nous, Européens, mais nous ne devons pas
nous mêler du débat national des partis politiques. C'est le choix des peuples
souverains d'élire leur président. Il faut que nous le respections, même si
cela ne nous convient pas.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
> La crise de la covid19 a révélé la fragilité et le manque de préparation
de l’Union européenne en matière de santé publique, mais elle a aussi prouvé ce
que nous pouvons réaliser ensemble !
L’UE dans son ensemble et tous les États membres étaient mal préparés et
sous-estimés pour la covid19.
La pandémie a douloureusement mis en lumière notre manque de capacité de
production et notre dépendance pharmaceutique vis-à-vis des pays tiers, mettant
ainsi en évidence le besoin urgent de renforcer notre autonomie stratégique. La
crise a en outre démontré le manque de ressources dans nos systèmes de santé et
les difficultés de la coopération transfrontalière, au détriment des patients
et du personnel de santé.
Mais la crise de la covid19 a également démontré ce dont l’UE est capable
lorsque nous mettons en commun nos ressources collectives et intensifions notre
coopération. Grâce à la coopération européenne et mondiale, les vaccins ont été
mis au point, approuvés et produits à une vitesse sans précédent, et
l’approvisionnement conjoint au niveau de l’UE a permis d’éviter qu’aucun État
membre ou citoyen ne soit laissé pour compte.
Renew Europe insiste sur le fait que les leçons tirées de la pandémie de covid19
peuvent et doivent continuer à être traduites dans d’autres domaines et aspects
de la santé publique. Assurer l’égalité d’accès pour tous les citoyens, des
médicaments plus abordables, une coopération transfrontalière renforcée et une
meilleure collecte de données et une meilleure communication sont non seulement
essentiels en temps de crise, mais amélioreront la santé de nos citoyens, aider
nos systèmes de santé à faire face et renforcer la compétitivité notre
écosystème des sciences de la vie.
> Nous condamnons fermement l’emprisonnement aujourd’hui
de Zurab « Girchi » Japaridze, le chef de notre parti membre
« Girchi-More Freedom » et les menaces d’arrestation contre d’autres
politiciens.
Condamné dans un procès fictif, tribunal fermé, sans représentants des missions
diplomatiques autorisés à être présents, et seul le radiodiffuseur d’état
géorgien contrôlé par Dream est en mesure de filmer l’audience. Telles sont les
conditions dans lesquelles le populaire libéral Japaridze a été condamné
aujourd’hui pour avoir bravement résisté à une commission politiquement motivée
dont l’ambition à long terme est de dissoudre l’opposition politique en
Géorgie.
L’érosion continue des valeurs et libertés démocratiques en Géorgie est
déplorable. Nous considérons cette dernière étape comme une preuve
supplémentaire que le gouvernement du rêve géorgien a peur des manifestations
continues et de la pression publique croissante. Nous exhortons le gouvernement
de rêve géorgien à respecter ses obligations en vertu du droit international, à
libérer sans délai Japaridze, à abandonner les charges contre lui et à remettre
la Géorgie sur la voie européenne que le peuple géorgien a choisie et exige la
constitution géorgienne.
Nous applaudissons le peuple géorgien pour son engagement indéfectible à
assurer l’avenir euro-atlantique de son pays et rejeter l’influence russe en
manifestant dans les rues de Tbilissi pendant 177 jours consécutifs.
L’avenir de la Géorgie est dans l’UE, et nous les soutiendrons toujours dans
cette entreprise.
Marie Pierre Vedrenne (députée)
> |Proposition de la Commission européenne d’augmenter les droits de
douane sur les produits agricoles et les engrais russes et biélorusses ] Il ne
s'agit pas seulement de sanctions, mais aussi de la sécurité et de l'autonomie
de l'Europe. Chaque euro dépensé en engrais russes finance indirectement
l'agression russe contre l'Ukraine. Mais si nous devons réduire notre
dépendance à l'égard de la Russie, nous ne pouvons le faire aux dépens de nos
agriculteurs. Nous suivrons de près la mise en œuvre de ces mesures de
sauvegarde afin de nous assurer que notre secteur agricole reste compétitif et
résilient.
● Personnalités
centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à
l’Enfance)
> Protéger l’enfance, c’est poser des actes clairs :
- Interdire l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans
- Mieux accompagner l’adoption
- Combattre le mouvement « No Kids »
> Les pedocriminels ne seront jamais tranquilles dans la rue et sur Internet ils seront pourchassés ! Nos enfants ne seront jamais des marchandises sexuelles ! Un immense merci aux enquêteurs de l'office des mineurs qui mènent cette traque sans relâche.
> [Le « no-kids » gagne du terrain] Cette mode est une
violence faite aux enfants. On ne peut pas dire d'un côté qu'il faut
accompagner les familles et de l'autre distiller l'idée que les enfants sont
une nuisance.
Si on la laisse s'installer, on n'accepte plus qu'ils pleurent, qu'ils bougent,
qu'ils parlent, et on met une pression extrêmement forte sur les parents pour
éviter qu'ils interagissent avec eux dans les lieux publics. Voilà pourquoi on
met son fils ou sa fille devant un dessin animé dans le train.
D'un côté, on culpabilise les parents, de l'autre, plus personne n'accepte que
les enfants bougent. Ce n'est pas entendable !
Mardi 27 mai, je vais réunir l'ensemble des fédérations du tourisme, des
transports, de l'urbanisme pour penser une société à hauteur d'enfant. Je veux
leur dire : « Attention, cette mode n'est pas la bienvenue en France. »
Je veux promouvoir une contre-tendance « pro-kids », avec des acteurs
pro-familles, comme les Belambra, les Center Parcs, les Pierre et Vacances, Airbnb.
Il y a bien un wagon famille dans les trains mais je suis sûre que l'on peut
aller plus loin. Il faut inclure les enfants.
> [Exposition des enfants aux écrans avec bataille d'experts] Sur les réseaux sociaux, l'un dit noir, l'autre dit blanc. Ce qui est sûr, c'est qu'exposer un enfant aux écrans avant 3 ans n'est pas bon. Mais ne culpabilisons pas les parents. Ce n'est pas parce qu'un petit regarde un dessin animé que son cerveau va disjoncter. Le problème, c'est la surexposition, la multitude d'écrans, le visionnage seul. Je vais rencontrer les experts de l'Arcom dans deux semaines pour travailler sur des contenus appropriés pour les enfants.
> Ces derniers temps, il y a eu de nombreux rapports sur
la protection de l'enfance, les assises de la pédiatrie, la commission sur les
crèches... Il y a une sorte de consensus : les mineurs font face à de nouveaux
dangers et des situations à risques, accélérées par l'exposition aux réseaux
sociaux. Je pense notamment à l'exploitation sexuelle des mineurs.
Je crois qu'il est plus dur aujourd'hui d'être parent.
Est-ce qu'il y a eu des avancées ? Oui ! Est-ce que cela va suffisamment vite ?
Non, jamais !
> [Carte pour parents solo] J'y suis favorable ! Il y a une réalité : aujourd'hui, 20% des familles sont monoparentales. Elles sont plus exposées à la pauvreté. Les besoins et la charge mentale sont plus lourds chez les mères seules. Il faut briser cette invisibilité ! Elles ont besoin d'être accompagnées. Cela nécessite des discussions avec la RATP, la SNCF et l'ensemble des acteurs.
> [Convention citoyenne sur «les temps de l'enfance»] Il
n'y aura pas de tabou. Les situations familiales ont évolué. Il y a des
séparations, des recompositions. (…)
Poser la question des vacances, c'est aussi poser celle des rythmes scolaires,
de l'organisation de l'économie du tourisme, des transports, du partage des
vacances entre les parents.
Un bon exemple, ce sont les temps de trajets, de plus en plus de plus en plus
longs, parce que les parents s'éloignent de leur lieu de travail. Le temps
entre la sortie de l'école et l'arrivée des parents s'allonge.
> Faciliter les adoptions] Parfois, il faut attendre sept
ou neuf ans avant d'adopter. Aujourd'hui, près de 10 000 familles ont un
agrément d'adoption en France, sans parler de celles qui ne débutent même pas
la démarche parce qu'elles sont découragées d'avance. C'est inacceptable.
C'est long, c'est lent. L'une des réponses est de créer un fichier national des
familles qui ont cet agrément. Dans les conseils de famille, on attend trop
pour acter le délaissement, cette procédure, qui reconnaît l'abandon de fait et
pas de droit, qui rend possible une adoption pour un enfant. Accueillir un
enfant de 7 ans, ce n'est pas la même réalité qu'un nouveau-né.
J'ai l'intime conviction qu'on peut raccourcir les délais.
On pourrait imaginer que la pouponnière redevienne un lieu d'accueil pour
quelques semaines. Et pourquoi ne pas envisager, comme en Espagne ou au Québec,
que certaines familles aient un double agrément d'assistant familial et de
famille adoptante ? (…)
Mais quoi qu'il se passe, ce sera toujours l'intérêt de l'enfant qui primera.
C'est la boussole.
On a des enfants qui ont besoin d'une famille aimante. On a des familles qui sont aimantes. C'est du gâchis de ne pas les faire se rencontrer plus tôt.
> [Enfants nés sous X] J'ai envie d'ouvrir cette
réflexion. Il ne faut pas laisser ces enfants dans une errance identitaire. Il
y a un silence complet quand on est né sous X. C'est une spécificité
française.
Je pense qu'on peut aller vers l'accouchement dans la discrétion pour permettre
à l'enfant de connaître ses racines tout en garantissant l'anonymat de la mère.
Pour être claire, je veux que la mère soit obligée de fournir a minima un
dossier médical.
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