dimanche 3 avril 2022

Propos centristes. France – Guerre de Poutine contre l’Ukraine et crimes de guerre / Lutte contre l’extrrême-droite / Campagne présidentielle / Faux scandale des cabinets de conseil…

Voici une sélection, ce 3 avril 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> La honte changera de camp. Je bâtirai avec les soignants une vraie culture française de la protection de l’enfance. La honte devra changer de camp. Lutter contre l’inceste, contre le harcèlement scolaire,lutter contre tous ces violences et protéger nos enfants

> Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes.

> Plus de 700 000 Français vivent avec l'autisme. 1 enfant sur 100 grandit avec. Pour que demain chacune et chacun puisse trouver sa place dans notre société, sensibilisons sans relâche.

> Enlevé par l'armée russe, on ne peut imaginer ce que le maire de Melitopol a vécu. Libre, il témoigne. Son histoire nous bouleverse. Je lui ai dit, ainsi qu'aux députées ukrainiennes avec lui, notre admiration et notre soutien. Aux côtés de l'Ukraine, déterminés, nous le restons.

> C'est un bâtiment de la Croix-Rouge qui a été frappé à Marioupol. Le CICR est un acteur neutre et impartial, qui ne peut être pris pour cible. Pas plus que les civils, les soignants ou les malades. À nouveau, avec force : trêve et respect du droit humanitaire !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> La guerre en Ukraine, la guerre totale, continue. Elle continue partout: autour de Kiev, dans le Donbass, dans le nord-ouest de l’Ukraine et à Marioupol, ville martyre qui subit un siège dramatique, avec des dizaines de milliers de personnes prises en otages. Je ne vois aucun élément concret sur le terrain qui signale à ce stade une réelle et durable inflexion des Russes. Même si la progression de leurs forces est plus lente que le Kremlin ne l’espérait, je n’ai remarqué aujourd’hui aucun recul significatif, ni même de réel cessez-le-feu, le soi-disant «régime de silence» annoncé hier par les Russes pour quelques heures à Marioupol étant clairement insuffisant.

> Il ne faut pas se tromper. Les discussions d’Istanbul n’ont marqué aucune percée par rapport aux pourparlers qui se déroulent depuis trois semaines. Les mêmes sujets ont été évoqués et sur le fond il n’y a pas eu d’avancée substantielle. La «neutralité» de l’Ukraine, les garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine, les méthodes pour qu’elles soient validées, le statut des territoires de Donetsk et de Louhansk et celui de la Crimée sont des sujets de discussion depuis des semaines. Mais il faut d’abord un cessez-le-feu et un agenda de retrait des forces russes. Sur toutes ces questions, nous soutenons l’Ukraine et sa souveraineté et nous condamnons l’agression russe. La seule nouveauté d’Istanbul, c’est la volonté de publicité qui a été donnée aux négociations, notamment par la partie russe.
S’agit-il de permettre aux forces russes de se régénérer ou d’une vraie volonté de négocier? Tant que nous ne voyons pas de preuves concrètes de vrai cessez-le-feu global et de désengagement militaire significatif sur le terrain, je pencherai pour la première hypothèse.

> Le président ukrainien a fait, courageusement, des ouvertures sur la neutralité. Il veut montrer que les Ukrainiens sont dans une position de négociation. Il veut sans doute aussi protéger son peuple en forçant l’imposition d’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations.

> La France souhaite que la guerre s’arrête, qu’un cessez-le-feu global soit mis en œuvre le plus rapidement possible. Elle veut que la souveraineté de l’Ukraine se base sur les éléments fondamentaux du droit international.

> La question des garanties doit être examinée entre la Russie et l’Ukraine. Nous sommes à l’écoute des propositions de Volodymyr Zelensky. Si elles nous sont faites, nous les évaluerons avec beaucoup d’attention positive. Ce qui est sûr, c’est qu’une neutralité ne peut pas fonctionner sans garanties de sécurité. Ce sera aux deux parties d’en définir les contours.

> Toute la question est de savoir quelle est la stratégie de Poutine. S’agit-il d’une revendication territoriale, la conquête des oblasts du Donbass, ce qu’il n’avait pas réussi à faire en 2014? Ou s’agit-il d’une guerre de révisionnisme historique, qui l’amène à considérer que l’existence même de l’Ukraine en tant que pays souverain défendant des valeurs qui ne sont pas celles de l’autorité russe doit être remise en cause? Le but est-il de récupérer des territoires qui selon Vladimir Poutine appartiennent à la Russie ou est-il l’occupation intégrale de l’Ukraine et son intégration pour en faire un État croupion? Si j’en juge par les discours du président russe, c’est pour l’instant la deuxième hypothèse qui prévaut. En tout cas, c’est le moteur de l’agression russe. A-t-il les moyens de la mettre en œuvre dans la durée? C’est la question qui se pose.

> De toute façon, il faudra une négociation. C’est la raison pour laquelle le président de la République veut maintenir un canal de discussion obstiné et régulier avec Vladimir Poutine. Mais cette guerre a déjà eu trois effets que Poutine n’avait sans doute pas anticipés. Elle a produit un triple réveil. D’abord, elle a contribué à renforcer la nation ukrainienne, sa solidité, sa fierté, son unité, et ce n’était pas gagné d’avance. Ensuite, elle a provoqué un réveil de l’Union européenne. Vladimir Poutine espérait sans doute que les pays européens se diviseraient. Mais l’Europe s’est au contraire affirmée comme puissance, elle est restée unie et a montré qu’elle était capable de prendre rapidement des décisions d’ampleur. Ce n’est déjà plus la même Europe qu’avant la guerre. L’UE a décidé de mettre fin à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie et elle a renforcé sa posture sécuritaire en adoptant la boussole stratégique et en s’engageant à augmenter ses capacités. Enfin, la guerre a réveillé l’Otan. Il y a quelques mois, l’Alliance s’interrogeait sur son propre devenir. Aujourd’hui elle revient à ce qui fait son fondement, la défense collective de l’espace euroatlantique. Cela fait beaucoup! En un mois, on a assisté à une forme de basculement de l’histoire, dont la crise ukrainienne a été le vecteur.

> Il faut faire preuve d’une obstination totale et d’une détermination permanente. Il faut aussi créer des liens qui permettront un jour d’établir une communication entre Poutine et Zelensky. Les discussions ne sont pas forcément chaleureuses. Mais il importe qu’elles aient lieu. Emmanuel Macron s’engage dans cet effort diplomatique sans naïveté. Il le fait pour assumer les responsabilités particulières qui incombent à la France.

> Du temps de la guerre froide, il n’y avait pas de guerre en Europe. Cela ne veut pas dire qu’il faut y revenir. La réalité aujourd’hui, c’est qu’il y a une guerre en Europe. Il faudra bien un jour revenir à la sécurité et à la stabilité sur le continent et remettre sur la table les principes de la charte de Paris de 1990, qui posait comme base la non-utilisation de la force entre États. Cette étape sera indispensable dans un second temps. Là où la Russie évoque une guerre contre l’Occident, nous disons qu’il s’agit d’une rupture des fondamentaux de la communauté internationale. En aucun cas nous ne devons nous prêter à cette interprétation russe du conflit. Nous devons au contraire rassembler sous les principes des Nations unies. Il faut réadapter et revoir les règles de stabilité en Europe car toutes sont caduques, mais il faut également revenir aux bases du droit international.

> Il existe une unité de vue entre la France et les Etats-Unis. L’objectif des alliés, c’est la souveraineté de l’Ukraine, son intégrité territoriale et un cessez-le-feu. Il n’y a pas d’autre objectif.

> Au dernier sommet de l’Otan, les alliés ont réaffirmé avec force et unité que le moindre mètre carré de l’Alliance atlantique serait défendu. Vladimir Poutine le sait.

> Au sommet de Versailles, les Vingt-Sept ont très clairement dit que le destin de l’Ukraine était européen. Après la guerre, l’Union européenne ne sera plus la même qu’avant et l’Ukraine ne sera plus non plus la même. Il faudra se reparler à ce moment-là.

> La première constatation, c’est qu’un conflit gelé n’est jamais un conflit fermé. Et ça doit être une leçon pour tous les conflits gelés dans le monde. La deuxième, c’est que lorsqu’un conflit est gelé, des médiations doivent être lancées pour le fermer. La troisième, c’est que la Russie a érigé une doctrine qui s’appuie sur un révisionnisme historique, sur une instrumentalisation de l’histoire, sur un retour à l’autoritarisme d’empire et qu’elle estime que rien ne peut s’opposer à une telle démarche.

> Les actions de Vladimir Poutine sont basées sur une idéologie qui se manifeste par une dérive autoritaire à l’intérieur, par une dérive d’annexion et de subordination à l’extérieur et par une dérive d’instrumentalisation des démocraties. Il est difficile de contrer une idéologie.

> Il est difficile de refaire l’histoire. On a toujours considéré qu’il fallait parler à la Russie car c’est une évidence géographique et parce qu’il faut réaffirmer nos valeurs, notre attachement à la charte de Paris. Le narratif russe tente de donner des explications a posteriori.

> Les pas franchis sont considérables. Quand l’Union européenne décide de mettre fin, avec un calendrier précis, à sa dépendance énergétique, c’est une étape majeure. Quand elle décide d’adopter la boussole stratégique, c’est aussi une étape majeure. Je ne vois pas de retour en arrière possible.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> J’ai souhaité hier, une bonne fête de Ramadan à nos compatriotes musulmans. Depuis, beaucoup de commentaires, un tantinet raciste, évoquant que je n’ai pas souhaité une bonne fête aux chrétiens ou aux juifs. Évidemment faux.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Le combat pour le progrès contre le repli, celui du patriotisme et de l’Europe contre le nationalisme, c’est maintenant.

 

Joël Giraud (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
> La hausse des prix des carburants nous concerne tous. Et notamment ceux habitant en périphérie des grandes villes. Pour cette raison, une « remise carburant » de 0.18€/ litre est appliquée dès aujourd’hui et pour 4 mois. Soit 9€ pour un plein de 50 litres.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Entrée en vigueur du décret d'application de l'article 1 de la loi confiance qui permet à la justice d'entrer dans le salon des Français. Aucune place pour la justice spectacle, mais un souci de transparence et de pédagogie.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> Conférence des ministres de la culture du Conseil de l’Europe à Strasbourg, nous partageons cette conviction : la culture et la protection du patrimoine sont au cœur des valeurs de notre Europe. Nous avons collectivement réaffirmé notre solidarité avec l'Ukraine.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Plus que jamais, pour la France, le dépassement politique : « J’appelle toutes celles et ceux de la social-démocratie au gaullisme à nous rejoindre, car depuis le début, nous n’avons qu’un parti : c’est notre pays, notre volonté d’agir, de porter nos valeurs.» (Emmanuel Macron)

> [Faux scandale des cabinets de conseil] Il faut dissocier ce qui relève du débat de fond légitime, alimenté par les travaux de l'Assemblée nationale et du Sénat, construits intégralement à partir de données que le gouvernement a transmises en totalité, et ce qui relève des fausses informations. Dans les heures qui ont suivi la publication du rapport, on a vu les sphères complotistes, très présentes sur les réseaux sociaux, détourner les conclusions, le contenu et les chiffres du rapport du Sénat. Le sujet a ensuite été manipulé et récupéré de manière grossière par nos opposants d'extrême-droite et d'extrême-gauche. C'est extrêmement grave pour notre démocratie. 
Quand Marine Le Pen et Eric Zemmour disent que Mc Kinsey a obtenu un milliard d'euros de l'Etat, c'est un pur mensonge. Relisez le rapport du Sénat. Mc Kinsey représente 1 à 2% des prestations de conseil auxquelles l'Etat a eu recours. Le pire, c'est qu'ils savent que c'est faux. En falsifiant les faits, ils reprennent les vieilles recettes de l'extrême-droite. Leur but, derrière tout ça, c'est de tromper les Français, de saper la légitimité de l'Etat, pour gagner des voix. En mentant, en manipulant, ils veulent persuader les électeurs que les ministres ne gouvernent plus, qu'ils prennent leurs ordres ailleurs, qu'ils sont soumis au «parti de l'étranger». Alors quand on me dit que Marine Le Pen est dédiabolisée, je ne peux pas l'accepter, car on voit encore sur ce sujet qu'elle forme un tandem avec Eric Zemmour. 

> [Faux scandale des cabinets de conseil] Je ne dis pas circulez, il n'y a rien à voir. Le Sénat a fait son travail, et nous avions pris de nouvelles actions dès janvier sans attendre ses recommandations. C'est un débat utile et nécessaire. On peut discuter des compétences dont l'Etat a besoin, de son périmètre d'action. J'observe qu'en Allemagne et au Royaume-Uni, par exemple, l'Etat recourt quatre fois plus que la France aux consultants. Mais là, il n'a pas été question de ça. Marine Le Pen ne propose pas de débattre sur la politique d'achat de l'Etat. La technique est simple : vous prenez trois ou quatre mots dans un rapport, vous en faites votre tambouille et vous la transformez en scandale. On a atteint un degré de confusion dans le débat public très dangereux. 

> [Faux scandale des cabinets de conseil] Nous n'évitons pas ce débat. Sous la droite, entre 2007 et 2012, on faisait systématiquement appel aux cabinets de conseil pour des raisons idéologiques car on pensait que l'Etat ne savait pas se réformer par lui-même, qu'il fallait qu'il se fasse "secouer" de l'extérieur. Les dépenses de conseil n'ont jamais été aussi élevées qu'à cette époque comme le montre le Sénat.  
Aujourd'hui, par populisme et par mensonge, plusieurs candidats expliquent que s'ils étaient au pouvoir, il n'y aurait plus aucun recours aux consultants. C'est le bal des hypocrites, c'est "écoutez ce que je dis, mais ne regardez pas ce que je fais". Louis Aliot, qui est proche de Madame Le Pen, a recours à des prestations de conseil, sur des missions de politiques publiques locales, à Perpignan. Tout est public, vous pouvez vérifier. Eric Zemmour, lui, est entouré de consultants. Son directeur de campagne a été, entre octobre 2018 et octobre 2021, "senior advisor" chez Roland Berger, une entreprise allemande qui est un des principaux concurrents de McKinsey. Et le directeur de la filiale française de Roland Berger a organisé des dîners de levée de fonds pour Monsieur Zemmour. Il a d'ailleurs dû quitter son poste pour cette raison. Deux banquiers passés par Rothschild et JP Morgan ont aussi alimenté son programme. Quant à Valérie Pécresse, ce n'est pas un scoop, mais elle a recours à de nombreux cabinets de conseil à la région Ile-de-France. L'ensemble du traitement des données personnelles des usagers a été externalisé à un prestataire privé, c'est la chambre régionale des comptes qui l'écrit. 

> Il faut bien se souvenir de l'état de sidération dans lequel nous étions au début de la crise sanitaire. Tout le monde était sur le pont, mobilisé jour et nuit et l'Etat a tenu. Nous en avons tiré les leçons pour préparer l'Etat à de nouvelles crises. Jusque très récemment, aucun ministre n'avait de véritable cartographie des compétences internes à son ministère, et à l'administration de manière générale. C'est ce que nous mettons en place depuis un an. Il était également extrêmement difficile d'aller puiser les compétences d'autres ministères. Il y avait des freins à la mobilité : un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur touchait 40% de primes en plus par rapport à un haut fonctionnaire du ministère de la Santé. Notre réforme de la haute fonction publique vise à mettre fin à ces cloisonnements, au bénéfice de l'Etat et des agents eux-mêmes.  > [Faux scandale des cabinets de conseil] Globalement, il y a trois bonnes raisons d'avoir recours aux cabinets de conseil. Il y a les cas de crise, pendant lesquels on a besoin de renfort, de manière ponctuelle. Il y a les cas dans lesquels on n'a pas les compétences en interne. Notre objectif, c'est de former de plus en plus les hauts fonctionnaires à faire ce que faisaient les consultants.  
C'est ce qu'on fait à l'Institut National du Service Public créé le 1er janvier dernier, où nous allons former par exemple 100 chefs de projet cette année. Nous sommes aussi en train de réinternaliser des compétences sur les questions de prospective, de numérique. En attendant, on doit avoir recours à des prestations externes. Le troisième cas, c'est celui dans lequel on peut avoir besoin d'un regard extérieur, comparatif. Dans tous les cas, il est important de dire et redire la vérité aux Français face aux mensonges : jamais les consultants ne décident à la place des ministres. Mais nous assumons aussi que nous aurons toujours besoin de compétences externes car on ne pourra jamais tout faire tous seuls. 

> [Faux scandale des cabinets de conseil] Jamais les consultants ne décident. Dans une réflexion sur une politique publique, un "tiers de confiance" externe, c'est un acteur qui produit des scénarios en étant neutre et indépendant quant à la prise de décision sur le sujet. Que des fondations d'entreprise s'engagent dans le débat public, c'est tout ce qu'il y a de plus normal. La barrière à ne pas franchir, ce sont les règles de déontologie, qui sont très solides dans notre pays. Si un consultant rentre en conflits d'intérêts ou de loyauté avec l'un de ses clients, qu'il s'agisse de l'Etat ou de n'importe quel autre client, il doit non seulement le déclarer mais aussi se déporter des missions susceptibles de le placer dans ce conflit d'intérêts. Nous serons encore plus vigilants à l'avenir sur ce sujet. 

> [Faux scandale des cabinets de conseil] Notre circulaire de janvier 2022 fixe pour objectif de réduire d'au moins 15% le recours aux cabinets de conseil pour les missions de conseil en stratégie et organisation dans les ministères, grâce à notre politique de réinternalisation. Je dis bien "au moins" et nous pourrons aller plus vite et plus loin. Je rappelle que deux tiers des dépenses de conseil sont des prestations informatiques pour développer des systèmes d'information. Nous veillons systématiquement à ce que 30% des ressources sur ces projets soient des agents publics, ce qui nous a permis de limiter les dépassements de budget.  

> [Faux scandale des cabinets de conseil] Je ne laisserai personne dire qu'il y a eu favoritisme de telle ou telle entreprise car les marchés publics répondent à des règles très strictes et à de nombreux contrôles à toutes les étapes de la passation des marchés.  
Il n'y a pas de marchés publics sans publicité et mise en concurrence Vous dites que certaines choses alimentent la théorie du complot. Mais les théories du complot, il faut avant tout les dénoncer. On ne peut pas laisser les mensonges diriger un débat. La démocratie repose sur un débat public éclairé. Il faut le préserver. 

> [Faux scandale des cabinets de conseil] N'oublions pas que de nombreuses entreprises de conseil qui interviennent pour l'Etat sont françaises et créent de l'emploi en France. Nous n'avons ni fascination, ni préférence pour les méthodes managériales anglo-saxonnes. Nous avons une préférence pour les résultats. Et c'est ce qui compte pour les Français et doit être au coeur de notre débat démocratique. 

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> La solidarité et la lutte contre les inégalités sont à la fois notre cap et notre ADN.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> « Travail, humanisme, progrès. Voilà ce qui nous rend si fier, voilà ce qui nous rend si Français. » Un Président qui a fait face à toutes les crises. Un candidat qui se bat pour la solidarité, les droits réels et le progrès. Plus que jamais, 5 ans de plus.

> Visiblement Zemmour n’a jamais entendu parler de la trêve hivernale, ni de la fin de la gestion au thermomètre. Son programme pour le logement tient en un mot : rien. Le 10 avril, ne laissons pas l’extrême-droite accéder au 2nd tour de l’élection présidentielle.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Faisons le choix de l'espérance, d'une nouvelle époque pour la France et pour l'Europe.

> Nous avons recréé des emplois industriels dans notre pays, relocalisé des productions industrielles. Oui, nous pouvons dans notre pays et en Europe développer de l’industrie, des avions décarbonés, des biomédicaments, des batteries électriques…

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> C’est un vieux poncif qui touche tous les présidents en lice pour leur réélection. Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy ont subi les mêmes attaques. Emmanuel Macron est accusé de ne pas participer à un débat avec l’ensemble des candidats ? Aucun président sortant ne l’a fait, il s’inscrit dans cette tradition. Ce n’est pas une question de peur ou d’esquive, la raison est autre : en quoi parler quelques minutes en étant constamment matraqué permet-il à un candidat de présenter son projet de fond ? Or, ce qui nous importe c’est le programme. Et la majorité le présente dans toute la France de manière horizontale. Le second week-end de mars, nous avons organisé 150 réunions. Par ailleurs, s’il y a un président qui ne s’est pas dérobé durant son mandat, c’est bien Emmanuel Macron qui est allé sur le terrain parler avec les citoyens ; ce qui lui a d’ailleurs été reproché.

> Nous montrons que, factuellement, la France est plus forte qu’il y a cinq ans, malgré une conjoncture difficile. L’objectif est de prouver en quoi le quotidien des Français s’est amélioré grâce à la baisse du chômage, la suppression de la taxe d’habitation, le chèque énergie, le plan de relance, le chômage partiel. Sur le terrain, dans les heures de porte-à-porte ou les réunions, les citoyens ressentent cela. Le fossé est énorme par rapport aux réseaux sociaux qui forment une bulle sans rapport avec la "vraie vie". La politique, ce n’est pas un concours de slogans, de postures ou de punchlines. En 2002, Lionel Jospin avait pourtant un bon bilan mais n’est parvenu ni à unir ni à accéder au second tour. Quels autres leviers activer ? Un bilan positif ne suffit pas et d’autres cordes à notre arc sont nécessaires. Il est important de projeter le pays sur le long terme, fixer un cap, ne pas se contenter de gérer. En dévoilant, par exemple, le plan France 2030, nous sommes dans la bonne direction. Je pense que la méthode doit changer. Nous ne sommes plus dans un monde où le politique est vertical et omniscient. Désormais, et nous le faisons depuis 2017, il est indispensable d’associer la société civile, le milieu associatif, les Français… Les partis qui ne l’ont pas compris sont du reste à la traîne dans cette campagne.

> Pour m’être spécialisée sur les questions de jeunesse depuis 2017, je note que la nouvelle génération est très bien informée et peu manipulable. On le remarque dans le monde du travail où elle rejette toute forme de greenwashing ou d’incantations qui ne sont que de la com. La jeunesse se fie aux preuves, au concret. En la matière, la majorité a des réalisations solides à avancer : le taux d’emploi des jeunes est au plus haut depuis 1981, la réforme de l’apprentissage offre de nouvelles perspectives. Mentionnons également la baisse du coût des mutuelles étudiantes, le chèque psy, le pass culture mais aussi la personnalité du président, capable de parler sur Brut, de mener des négociations internationales en anglais. Cette partie de la population n’est pas naïve et rejette les promesses perçues comme électoralistes telles que le RSA généralisé ou le chèque de 5 000 euros pour chaque jeune qui atteint 18 ans.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> Marine Le Pen avance masquée derrière son binôme Éric Zemmour en promettant tout à tout le monde. Elle espère tromper suffisamment de Français pour gagner cette élection. Elle dit qu’elle ne veut plus quitter l’Union européenne, mais son programme est celui d’une sortie de l’UE en douce, en n’appliquant plus les traités et en coupant dans les budgets européens. Elle promet à la fois des baisses d’impôts, des suppressions de taxes, des recrutements de fonctionnaires… Sans aucune recette crédible pour financer ses propositions ! Élue, elle n’aurait d’autre choix que la matraque fiscale. Les Français seront trompés et taxés. Le Pen, c’est Noël au printemps, faillite pour les petits épargnants.

> Emmanuel Macron ne fait pas campagne contre, mais pour le pouvoir d’achat des Français, leur sécurité, l’avenir économique du pays. Il va continuer à aller convaincre sur le terrain, échanger. Plusieurs déplacements sont prévus la semaine prochaine, et des interventions médiatiques. Nous avons tenu nos engagements et les Français ont ressenti des résultats concrets. Aujourd’hui, on a un projet pour aller plus loin, parce qu’il y a des Français qui souffrent encore. Ce que j’ai vu samedi au meeting de la Défense, c’est un candidat qui se donne, qui a envie, qui incarne un élan, un large rassemblement politique et populaire.

> Je crois profondément que les Français attendaient Emmanuel Macron avant tout aux responsabilités, pour les protéger de la crise épidémique, puis de la guerre en Ukraine et de ses conséquences.

> À Dijon et Fouras, cette semaine, j’ai vu un candidat au contact direct des Français, qui leur dit la vérité quand d’autres candidats se cachent ou expliquent que tout sera facile. Lui, il avance des propositions, et c’est d’ailleurs seulement autour d’elles que le débat se polarise. Emmanuel Macron a un programme sérieux, chiffré, qui comprend sa part d’effort. Il aurait été plus simple de ne pas annoncer des propositions difficiles, comme la réforme des retraites. Il parle du réel et tient un langage de vérité. Le même auquel Marine Le Pen est incapable de se confronter.

> Emmanuel Macron dit aux Français : « Nous avons des raisons d’être optimistes pour l’avenir. » Par exemple, pour la première fois depuis des décennies, le chômage de masse n’est pas un enjeu de cette campagne présidentielle : c’est parce que nous l’avons fait tomber au plus bas depuis quinze ans. Mais les citoyens sont inquiets pour leur système de retraite, leurs futures pensions, d’où la nécessité de cette réforme. Et elle s’accompagne de mesures de justice sociale comme la retraite minimale à 1 100 euros, la solidarité à la source ou pour permettre aux Français de mieux vivre le travail, comme le compte épargne temps universel. Tout le monde pourra mettre de côté des jours de congé, pour les utiliser plus tard, travailler moins à des moments de vie choisis. Notre projet de société n’est pas une vision comptable.

> On entend depuis cinq ans ces caricatures. Les Français, dont les électeurs de gauche, voient notre bilan économique, les 20 milliards d’euros du Ségur de la santé, les progrès sociétaux comme la procréation médicalement assistée pour toutes, le dédoublement des classes, le doublement du congé paternité… Ils savent que c’est utile pour le pays. C’est pareil avec notre programme. S’ils se faisaient avoir par ces lectures binaires, ils n’auraient pas choisi Emmanuel Macron en 2017.

> Le bouclier tarifaire a évité une hausse moyenne de la facture d’électricité de 400 euros et la multiplication par 10 du prix du gaz, permis la baisse de 18 centimes des prix à la pompe, 6 millions de chèques énergie… Nous l’avons montré : l’action, les résultats et l’ambition pour le pouvoir d’achat, c’est nous. Nous proposons d’aller plus loin, en triplant la « prime Macron », en rendant obligatoire le dividende salarié, en baissant les impôts et en prolongeant le bouclier tarifaire.

> Les oppositions ont une volonté de manipuler, comme en 2017 quand elles caricaturaient Emmanuel Macron en candidat des banques. Et elles osent ensuite dire qu’on fuit le débat de fond… Elles étaient bien silencieuses lorsque ces dépenses ont explosé comme jamais en 2009. Nous avons fait toute la transparence sur ce sujet, il est temps de parler du bilan et du projet. S’agissant des influences étrangères, s’il y a un programme qui garantit l’indépendance de notre pays, c’est le nôtre.

> Sur son site, Marine Le Pen propose toujours une alliance avec la Russie. Et elle s’y connaît en ingérence anglo-saxonne : elle est conseillée depuis des années par Steve Bannon, gourou de Trump et de l’extrême droite américaine !

> Le danger pour la démocratie serait une abstention importante. À trois heures de chez nous, en Ukraine, la démocratie est bombardée par les Russes. Notre liberté n’est jamais acquise, faisons-la vivre ! Aujourd’hui, le pays joue très gros : veut-il une France et une Europe plus indépendantes, ce que propose Emmanuel Macron ? Ou au contraire qu’elles tombent à la merci des rapaces économiques et de puissances étrangères avec l’effondrement de notre tissu industriel et une énergie importée ? C’est ça, la véritable question de cette élection.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> La meilleure réponse pour le pouvoir d’achat réside dans la lutte contre le chômage. Le plein emploi est notre objectif pour le prochain quinquennat. Le progrès social et collectif que nous défendons, passe par l'émancipation individuelle, l'émancipation par le travail !

> Poursuivons notre action pour relever les défis : accompagner le vieillissement de la population en bonne santé, changement climatique, nouveaux droits aux citoyens, versement automatique des prestations, droit à la garde d’enfant, partage des profits…

> Nous sommes engagés pour l’Union européenne. L'enjeu est de poursuivre sa construction, en l’améliorant, en la renforçant. Il y a ceux qui veulent la détruire et ceux, comme nous, qui veulent sa puissance. Deux visions diamétralement opposées !

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Fier de marcher avec Emmanuel Macron. Fier d'être Français.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le dépassement politique est au cœur du projet politique que nous avons construit. Nous le poursuivrons, avec toutes celles et tous ceux qui croient dans nos valeurs, dans notre vision de la France.

> Combattre l’extrême droite, nous le ferons, toujours par les idées. Rien, dans son histoire, ne rapproche l’extrême-droite du général De Gaulle. Tout l’en éloigne. Pour la France, pour l’Europe, c’est Emmanuel Macron!

> Lutter contre toutes les inégalités, à la racine. C’est notre boussole.

> La guerre en Ukraine n'est pas terminée. L'armée de Vladimir Poutine continue de bombarder et de tuer. Mais Marine Le Pen, elle, préfère le rassurer : avec elle, il pourra redevenir un allié.

> Les chamailleries entre Le Pen et Zemmour ne sont qu'affichage. Ils partagent tout : les mensonges, le projet délétère pour la France, l'obsession de l'immigration, l'irréalisme budgétaire ... et l'admiration pour Poutine.

> Eric Zemmour et Marine Le Pen sont les deux faces d'une même pièce. Ils ne font campagne que contre Emmanuel Macron. Lui n'a pas cherché a mettre en cause tel ou tel mais a cherché de parler de la France.

> McKinsey, c'est 0,27% de la masse salariale de l'État. La commission d'enquête sénatoriale est un procès d'intention. C'est un procès idiot de dire qu'il faut tout internaliser.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Les chefs d'entreprises saluent l'action et le projet d'Emmanuel Macron: 52% d'entre eux déclarent qu'ils voteront pour lui dès le premier tour.

 

● Parti radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
> Rassemblement d’Emmanuel Macron à Paris-La Défense. Un bilan significatif comme socle pour 5 ans de plus: augmentation du budget de la justice, doublement du nombre d’apprentis, augmentation des retraites agricoles, protection des travailleurs face à la pandémie.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les images des massacres de Bucha viennent heurter notre humanité. A tous les pays qui n’ont pas rejoint les sanctions européennes, je demande : que vous faut-il de plus ? Quelles autres tâches sur la conscience humaine allaient vous tolérer ? Vous n’avez plus d’excuse !

> [Tribune coécrite avec Bernard Guetta, député européen, vice-président de la sous-commission des Droits de l’homme ; Manfred Weber, président du groupe Parti populaire européen (PPE) ; Iratxe Garcia Perez, présidente du groupe des Socialistes et Démocrates ; Stéphane Séjourné, président du groupe Renew Europe ; Manon Aubry et Martin Schirdewan, coprésidents du groupe La Gauche: Œuvrons à ce que la fin de l’affrontement Est-Ouest soit le début d’une nouvelle ère de démocratie et de prospérité]
Chers voisins européens, Chers amis,
Affreuse, terrifiante, intolérable, la guerre déchire notre continent en plein cœur.
Vous en savez la raison. L’armée russe est entrée en Ukraine. Votre président a décidé de porter la guerre dans un pays qui n’avait agressé personne et ne souhaitait que vivre en paix avec tous ses voisins et amis, avec vous comme avec nous.
Cette guerre a déjà tué trop de gens. Elle endeuille les familles d’Ukraine, bombardées, assiégées ou forcées de fuir sur les routes. Elle tue vos enfants envoyés frapper des innocents sans qu’ils puissent, bien évidemment, comprendre pourquoi ils devraient le faire.
Cette guerre doit cesser. Comme tant d’entre vous, prêtres et scientifiques, artistes et écrivains, pères et mères de famille, ont le courage de l’écrire au bas de pétitions signées de leur nom.
Alors nous voulons vous dire aujourd’hui que personne ne menace la Russie, que ni l’Ukraine, ni l’Union européenne, ni les Etats-Unis, ni l’Alliance atlantique ne lui veulent le moindre mal.
Personne n’a annexé un seul mètre carré de la Russie ni ne voudrait le faire. Il n’y a pas de missiles de l’Otan en Ukraine, pas plus européens qu’américains. Aucune armée de l’Alliance atlantique, ni américaine ni européenne, n’a pénétré ni n’entendrait pénétrer en Russie.
La seule chose qui menace votre pays est la peur qu’il inspire lorsque ses dirigeants se comportent comme en Ukraine aujourd’hui, car s’ensuivent d’incontournables sanctions économiques et l’abandon de coopérations mutuellement profitables. La seule chose qui menace votre président est sa crainte que l’Ukraine puisse devenir une démocratie aboutie et prospère, débarrassée de la corruption et de l’emprise des oligarques et pouvant offrir un modèle pour une meilleure Russie.
Cette guerre n’a pas lieu d’être et, oui, doit immédiatement cesser parce qu’elle est absurde, injuste et porteuse d’encore plus grands dangers pour nous tous mais aussi parce que nos 27 pays, vos 27 voisins, les 27 Etats membres de l’Union européenne, n’attendent et n’espèrent que le jour où nous pourrons travailler avec vous, ensemble, à la stabilité et à la prospérité de l’Europe, notre continent commun.
Nous le devons à nos enfants et à nos parents. Nous le devons aux décennies de paix que, malgré la guerre froide, l’Europe avait connues depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Nous le devons avant tout à notre commune identité, à notre commune européanité car vous comme nous, sommes d’abord des Européens.
De Saint-Pétersbourg à Lisbonne, de Paris ou Moscou à Berlin, Kiev ou Varsovie, nos jeunesses partagent les mêmes modes de vie, les mêmes goûts et la même soif de liberté. Toutes générations confondues, de Dublin à Vladivostok, nous sommes tous européens parce que nos histoires sont mêlées depuis toujours et que Tolstoï et Dostoïevski, Tchekhov et Boulgakov, vos auteurs, appartiennent à notre patrimoine commun, à ce panthéon de la littérature mondiale où ils trônent parmi Shakespeare, Hugo, Chevtchenko, Goethe, Cervantès, Kafka et Mickiewicz.
Européens, nous le sommes tous car vous et nous puisons notre culture commune dans la philosophie grecque, le droit romain, l’Ancien et le Nouveau Testament, les Lumières et la démocratie d’Athènes et de Rome réinventée par les révolutions britannique et française. Alors oui, faisons ensemble que ces heures sombres s’achèvent sans délai et travaillons au jour où votre Fédération et notre Union, avec ses membres actuels et futurs, trouveront les voies d’une entente et d’une coopération si nécessaires à l’Europe et au monde.
Œuvrons à ce que la fin de l’affrontement Est-Ouest ne soit plus vue par quiconque comme une victoire ou une défaite mais comme le début d’une nouvelle ère de démocratie et de prospérité continentales. Œuvrons à faire naître ce jour attendu où nous pourrons additionner nos richesses intellectuelles, naturelles et scientifiques pour affirmer l’Europe, sa culture et sa civilisation. Œuvrons, oui, au moment où les ponts enjamberont les murs oubliés.
Œuvrons-y car il n’y a rien là d’impossible tant vous et nous, chers amis et citoyens de Russie, refusons la guerre et voulons la paix. Nous savons que beaucoup d’entre vous condamnent l’agression criminelle de Poutine et veulent la paix, nous entendons vos voix pendant que vous manifestez en dépit des risques d’arrestation arbitraire et de condamnation à des lourdes peines.
C’est parce que nous le savons, parce que nous en sommes certains, que nous nous adressons à vous aujourd’hui avec la volonté que ce message contribue à notre rapprochement, qu’il le précipite et que nous puissions ainsi sortir au plus vite des tensions, des sanctions et de cette guerre, surtout, si injustement infligée par votre président au peuple ukrainien et à vos enfants.
Vive l’Europe ! Vive la paix !

 

Nathalie Loiseau
> Collecter les preuves des crimes de guerre, les conserver, interviewer les témoins: l’Union européenne (Europol, Eurojust, EUAM Ukraine) doit se mobiliser en soutien du parquet ukrainien et se donner les moyens d’être efficace. Pas de paix sans justice.

> L'Union européenne doit être solidaire des pays touchés par la guerre en Ukraine. Nous devons soutenir la Moldavie par exemple, où je suis actuellement. C'est un petit pays, courageux, malgré le chantage au gaz qu’exerce sur lui la Russie.

 

 

La quotidienne centriste du 3 avril 2022. Ceux qui ont attaqué Zemmour en oubliant Le Pen ont commis une faute lourde qu’elle soit intentionnelle ou non

Pendant qu’Eric Zemmour semblait avoir la dynamique pour se retrouver au second tour, nous avons toujours mis en garde à ne pas oublier Marine Le Pen en rappelant qu’elle était tout aussi dangereuse et répandait les mêmes idées nauséabondes et qu’il serait irresponsable d’en faire une modérée par rapport au polémiste.

Tous deux sont des extrémistes et des populistes qui manient le mensonge et la haine de la même manière.

Alors qu’elle monte continuellement dans les sondages notamment en récupérant naturellement une partie de l’électorat qui s’était porté sur Zemmour avec ce processus des vases communicants, la voici bien installée à la seconde place et même à jouer la gagne.

Une catastrophe pour la démocratie et ses valeurs.

Avoir vu un François Bayrou apporter son parrainage à la candidate du RN montre qu’il n’a pas joué l’idiot utile mais l’idiot tout court dans une confusion coupable inexcusable.

Parce qu'il n'est pas anodin qu'un dirigeant politique aussi connu soutienne une telle candidate.

Espérons que le 24 avril au soir, il ne porte pas une responsabilité dans la victoire d'une ennemie de la démocratie républicaine.

Parce qu’évidemment que Le Pen aurait eu ses 500 signatures sans la sienne (elle en a eu exactement 622).

En revanche, en lui donnant la sienne, non seulement le président du MoDem a participé à sa normalisation mais il a montré qu’il y avait un degré de différence entre elle et Zemmour ce qui était du pain béni en lui permettant de décomplexer encore un peu plus ceux qui hésitent à voter pour elle tout en renforçant ceux qui préparent déjà leur abstention du deuxième tour en affirmant que Macron et Le Pen c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Pour ceux qui, comme nous, combattent sans aucune aspérité le clan Le Pen depuis des décennies, voir aujourd’hui comment la fille est devenue «respectable» et qu’elle ait antenne ouverte dans les médias démontre une mésintelligence totale ou une complicité d’une partie du monde politique ou de celui des médias.

Cela ne fait que renforce notre volonté à ne jamais accepter la haine, l’intolérance et le programme de la famille Le Pen qui conduiraient le pays dans le mur.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

La quotidienne centriste du 2 avril 2022. Tout sauf Macron où l’irresponsabilité historique d’une partie de la Gauche et de la Droite

En faisant de Macron leur ennemi numéro un et en traitant les mouvements séditieux avec bienveillance et en «normalisant» les politiciens extrémistes et radicaux, une grande partie des dirigeants des partis de Gauche et de Droite ont pris une (ir)responsabilité historique qui pourrait coûter très cher à la démocratie dont, pourtant, ils prétendent être des soutiens.

Si aujourd’hui une Marine Le Pen se trouve «dédiabolisée», ce n’est pas grâce à ses efforts constants pour travestir ses positions extrémistes et en mentant aux Français sur ses réels objectifs mais grâce à cette Gauche et cette Droite qui se sont fourvoyées et continuent de le faire lors de cette campagne présidentielle.

En présentant le Président de la république comme le diable et en ayant concentré toutes leurs attaques contre lui et non contre les ennemis de la démocratie, elles ont établi auprès de leur électorat un mouvement «tout sauf Macron» qui a pris le relais du «tout sauf Le Pen».

Le pire est que ce n’est pas tant à propos de son programme, ni des mesures qu’il a prises mais par une volonté de vengeance, pour lui faire payer sa victoire de 2017 et leurs défaites cuisantes, parce qu'il n'est pas un adversaire mais un concurrent qui séduit leur électorat.

Elles n’avaient pas compris que l’élection d’Emmanuel Macron n’était pas responsable de leur chute mais sa conséquence.

Aujourd’hui, le PS est moribond et LR semble vouée à la disparation, tout cela au profit des radicaux et des extrémistes de gauche et de droite dont elles ont fait leur lit.

Demain, si un(e) candidat(e) liberticide est élu(e) à la tête du pays, l’Histoire retiendra que c’est grâce en grande partie à la médiocrité et l’indignité des responsables de ces formations.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]