samedi 2 décembre 2023

Propos centristes. France – COP28 / Planification écologique: renforcement du nucléaire, sortie du charbon, du pétrole et du gaz / Crise au Proche Orient / Lutte contre le sida / Loi immigration / Construire une école heureuse et exigeante / Démocratiser les savoirs, mission de l’école à la française / Fermeté de la réponse pénale / LFI et le RN sont des incendiaires…

Voici une sélection, ce 2 décembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Planifier la fin des énergies fossiles, sortir du charbon avant 2030, aider les pays les plus touchés par le changement climatique à s’adapter : voilà les objectifs que je porte à la COP28 et qui sont au cœur du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète.

> Mettre fin au charbon d’ici 2030, au pétrole d’ici 2045, au gaz d’ici 2050. Nous le ferons avec la planification écologique.

> Tripler les capacités nucléaires du monde d'ici 2050 : à la COP28, nous sommes déjà une vingtaine de pays à porter cet objectif. Rendez-vous en Belgique pour le premier Sommet Nucléaire en 2024.

> Embarquons tout le monde dans une politique commerciale au service de l’écologie.

> Le fait que les forêts possèdent les ressources les plus vitales en matière de carbone et de biodiversité doit être rémunéré. Et nous devons rémunérer les pays qui protègent activement ces forêts. Le grand paradoxe de notre monde est que, jusqu’à maintenant, nous avons dépensé beaucoup d’argent pour la reforestation, mais sans agir pour préserver les forêts déjà existantes. (…) Chaque fois que nous détruisons ces forêts, nous retardons la neutralité carbone.

> La France sortira totalement du charbon en 2027 quand elle aura fini la conversion de ses centrales à charbon vers d’autres énergies qui sont non fossiles.

> Il faut pousser les pays du G7 à montrer l’exemple à sortir le plus vite du charbon et accompagner les pays émergents, qui ont une responsabilité en la matière, parce qu’ils sont de grands consommateurs, à le faire, à travers plusieurs instruments comme des programmes de juste transition énergétique.

> Les grands armateurs européens s’engagent à réduire de 80 % leurs émissions d’ici 2040, de 100 % d’ici 2050. On avance ! Rendez-vous à Nice en 2025 pour la Conférence des Nations unies sur l’Océan pour élargir cette coalition exemplaire et décarboner tout le secteur maritime.

> Pour mettre fin au Sida, des solutions existent : le dépistage, les traitements antirétroviraux, sans oublier les préservatifs, gratuits pour tous les moins de 26 ans. Tous ensemble nous en viendrons à bout !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> À la COP28, le Président a rappelé la priorité : la fin des énergies fossiles. Une nécessité pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et atteindre nos objectifs climatiques. En 2027, grâce à la planification écologique, la France sortira définitivement du charbon.

> La recherche progresse, le VIH recule mais le combat continue. Pour que les générations futures puissent vivre dans un monde sans sida, ne relâchons pas nos efforts.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> L’agence Standard & Poor’s a décidé de maintenir la notation de la France. Cette décision est cohérente avec les choix du gouvernement en matière de finances publiques. Plus que jamais, nous restons déterminés à réduire les dépenses publiques et à accélérer le désendettement de la France. Il en va de notre indépendance et du respect de nos engagements nationaux et européens.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Le projet de loi immigration, qui porte des mesures de grande fermeté et des exigences fortes d’intégration, vient d’être adopté en commission des lois après une semaine de débat. C’est une grande satisfaction. Le Gouvernement continuera d’être à l’écoute pour convaincre.
Avec ce projet de loi, nous réformons aussi plusieurs mesures relatives au juge des libertés et de la détention :
- Possibilité de doubler le temps de jugement (de 24 à 48h), afin de tirer les conséquences de l’épisode de l’Ocean Viking
- Rendre suspensif l’appel du préfet
- Mieux tenir compte de la dangerosité des délinquants.

> Aujourd’hui , lorsqu’un étranger souhaite obtenir l’asile, les procédures et les recours peuvent durer plusieurs années. Il faut pouvoir dire oui ou non définitivement beaucoup plus rapidement. C’est pourquoi nous proposons une grande réforme de simplification de notre organisation de l’asile afin de réduire les délais.

> Le projet de loi immigration prévoit une simplification historique des procédures et du contentieux des étrangers qui permettra notamment de renvoyer plus rapidement dans leur pays d’origine les étrangers qui doivent l’être.

> Interdiction du placement des mineurs de moins de 16 ans en centre de rétention administrative : "Nous considérons qu'on doit placer en CRA uniquement les personnes qui présentent une particulière dangerosité.

> Les articles 9 et 10 du projet de loi immigration, en supprimant les protections qui empêchent aujourd’hui d’éloigner ou d’expulser certains étrangers, permettront de renvoyer dans leur pays d’origine 4000 étrangers délinquants supplémentaires chaque année. Considérer les étrangers pour ce qu’ils font et non pour ce qu’ils sont.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> À la COP28, le Président Emmanuel Macron s’est engagé pour protéger les poumons de la planète que sont les forêts et les océans. Conclusion des partenariats forestiers avec Congo, RDC et Papouasie Nouvelle-Guinée. Et au travail en vue de la conférence de Nice de 2025 sur les océans!

> COP28 pour accélérer la décarbonation et tenir l'accord de Paris :
- sortir du charbon avant 2030
- tripler les énergies renouvelables d'ici 2030
- doubler l'efficacité énergétique d'ici 2030
- tripler l'énergie nucléaire d'ici 2050.

> Réduisons nos émissions de gaz à effet de serre! La France va sortir définitivement du charbon en 2027, grâce à la planification écologique.

> [Gaza] La France regrette la rupture de la trêve et appelle à sa reprise. C’est indispensable pour la libération de tous les otages, l’acheminement de l’aide humanitaire et la restauration d’un horizon politique.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Il y a des faits de délinquance graves qui choquent légitimement l'ensemble de nos compatriotes. Après la mort de ce jeune homme, Thomas, je pense que le pays tout entier a été sidéré. Mais pensez-vous franchement qu'avec le RN au pouvoir demain, il n'y aurait plus de petit Thomas ou de petite Lola ? Ils nous vendent du sable ! Car qu'expliquent au fond les élus du RN aux électeurs, dont ils ne sont d'ailleurs pas les propriétaires ? Ils racialisent une histoire sans même attendre que la justice ait dit la vérité. Les suspects ont été interpellés en un temps record, mais c'est une information judiciaire qui va s'avérer complexe, longue. J'ai dénoncé à l'Assemblée nationale la scission qu'opère le RN alors que nous avons besoin de concorde. Je dis donc au RN : avant de venir sur ce terrain, faites le ménage chez vous. Je puis le résumer ainsi : dites-moi qui vous fréquentez et je vous dirai qui vous êtes. S'ils n'ont pas la liste des concernés, je la leur fournirai. Surtout, j'ai rappelé aussi que les propos incendiaires du RN libéraient la haine, comme on l'a vu à Romans-sur-Isère avec les violences commises par des groupuscules d'extrême droite. Je pense que le RN instrumentalise chaque drame.

> La rhétorique des syndicats policiers se heurte à la réalité des chiffres. Les prisons sont pleines et, quand vous regardez de façon globale l'évolution des peines correctionnelles et criminelles, vous vous rendez compte que la justice n'est pas laxiste. Je le dis d'autant plus assurément que je mène une politique pénale ferme, et je l'assume. Toutes mes circulaires le prouvent ! Mais c'est une fermeté sans démagogie. Toute la méthodologie du RN est une duperie, consistant à dire que chaque fois qu'il y a un acte de délinquance, c'est parce que la justice n'a pas été au rendez-vous. C'est une inversion des choses. Les premiers responsables du drame de Crépol, ce sont les auteurs des faits. Peut-être que les parents n'ont pas été à la hauteur, les réseaux sociaux n'arrangent rien. L'idée que l'on infuse, c'est que, au fond, si on doublait les peines, on diviserait par deux la délinquance. Mais ce n'est pas vrai ! Nous avons le Code pénal le plus sévère d'Europe et ma politique pénale c'est de l'appliquer !

> Quand nous vivons une situation que nous n'avons jamais connue, cela mène forcément à une réflexion et une prise de décision. Notre société est en mutation permanente, il faut donc qu'on s'adapte. Dans l'affaire Paty, l'état du droit était tel qu'un certain nombre d'intervenants ne pouvaient pas être judiciarisés. Nous avons fait en sorte, avec Gérald Darmanin, de combler cette faille. Les mineurs impliqués dans les émeutes, c'était quelque chose d'assez inédit. Cela nous a tous un peu désarçonnés. Des quartiers de «reconquête républicaine» sont restés calmes et des quartiers tranquilles se sont enflammés. Nous avons vu des gamins très jeunes. Cela nous oblige. Nous avons demandé une expertise de tout cela aux inspections de la justice et de la police, à la Protection judiciaire de la jeunesse. Nous avons eu les chiffres et les âges, une sociologie dont nous tirons un certain nombre de choses.

> Malgré les caricatures, il n'y a jamais eu chez moi d'angélisme. J'ai toujours dit que j'assumais la fermeté de la réponse pénale. Les racailles, les crapules, qu'on les interpelle, qu'on les mette en prison, c'est le rôle du régalien. De même, lors des émeutes, l'urgence était le rétablissement de l'ordre républicain. Nous l'avons fait avec l'aide des procureurs. Nous le faisons encore aujourd'hui avec le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, quand il s'agit du harcèlement scolaire. Le garde des Sceaux a le pouvoir de conduire la politique pénale et de diffuser des circulaires. C'est ce que je fais. En revanche, il ne peut adresser aucune directive individuelle, et il ne peut pas même demander à un procureur d'interjeter appel. Certaines décisions de justice sont dans notre for intérieur difficiles à comprendre. Trente-cinq heures de travail d'intérêt général ont été prononcées il y a deux semaines contre un jeune homme qui a traîné un policier sur une vingtaine de mètres en voiture. Six mois d'emprisonnement ferme ont été prononcés ce mercredi contre quelqu'un qui a traîné un chat. Pour autant, le garde des Sceaux que je suis ne peut ni commenter ni intervenir. Si c'était le cas, ce serait mettre la justice au pas et l'exécutif deviendrait son maître. Faute d'indépendance de la justice, qui est un bien précieux, nous ne serions plus en démocratie. Si on transige là-dessus, on bascule. (…)
C'est la raison pour laquelle je dis stop aux incendiaires qui sont l'extrême droite et l'extrême gauche, Le Pen et Mélenchon. Il faut qu'il y ait des gens raisonnables, dans l'arc républicain, qui ne mettent pas le feu en permanence. Nous assistons à des choses inquiétantes. Une flambée absolument terrible de l'antisémitisme dans notre pays, l'ultradroite dans la rue, des slogans contre les Arabes sur les murs... Autant de choses que l'on ne peut accepter.

> Le niveau de violence verbale sur les réseaux sociaux en est un baromètre inquiétant. Et il est vrai que nous retrouvons cette violence à différentes strates de notre société. La seule réponse c'est l'action, et pour moi elle repose sur trois piliers : une politique pénale ferme, des moyens supplémentaires inédits et des réformes pour combler les trous dans la raquette de l'arsenal pénal lorsqu'il y en a !

> LFI est fâchée avec les institutions de la Ve République. Par ailleurs, il y avait un membre de ce parti à la Cour de justice de la République. Je ne sais pas ce que Danièle Obono a voté mais je souhaite que sa seule boussole ait été les faits et le droit, et non les tweets de M. Ugo Bernalicis qui en a fait pratiquement tous les soirs durant les deux semaines de procès. Si j'avais été condamné, je ne doute pas que ce dernier aurait trouvé cette juridiction merveilleuse. Enfin, je rappelle qu'il était l'un de ceux qui a déposé une plainte contre moi. Par ailleurs, la Cour de justice existe depuis bien avant moi et je n'ai pas demandé d'y être renvoyé, mais c'est ainsi que l'on juge les ministres. Qu'il y ait une réflexion institutionnelle c'est une chose, mais moi je n'ai rien à en dire pour le moment. Car j'ai bien une feuille de route à décliner : ma priorité absolue, c'est d'améliorer le service public de la justice rendue aux Français. Je veux une justice plus rapide pour sanctionner et pour rendre ses décisions, c'est la clef pour renouer le lien de confiance. D'ailleurs, l'entretien que j'ai eu avec le président de la République portait avant tout sur ces chantiers en cours et à venir. Aussi la réforme de la CJR n'est pas une priorité pour moi.

> [Affaire de la prise d’intérêts illégale jugée par la Cour de justice de la république] Elle fut évidemment une épreuve car, durant plus de trois ans, je n'ai pas fait un déplacement sans que l'on m’en parle, parce que, durant trois ans, j'ai eu le sentiment que ma présomption d'innocence était bafouée. Et parce que, au fond, j'ai accepté de me couper en deux et de laisser injurier le justiciable que j'étais - je l'ai parfois été lourdement - pour que le ministre puisse continuer à travailler. Je ne voulais pas que soient tachés le ministère et ma fonction. Ce procès est aussi une épreuve parce qu'on vous demande de réécrire l'histoire. C'est déjà difficile de l'écrire mais revenir rétrospectivement sur ce que vous avez fait est très complexe. Mais ce fut aussi un soulagement car j'ai pu complètement m'exprimer.

> Je suis arrivé à la Chancellerie en juillet 2020, sur une déclaration de guerre qui m'était adressée. Lors de la passation de pouvoirs à l'époque, j'ai dit que je ne souhaitais la faire à personne. Je ne veux donc pas repartir sur ce registre qui n'a jamais été le mien. Aujourd'hui, je n'ai pas l'intention de refaire le match ou de faire part de je ne sais quel ressentiment. Je veux tourner cette page et continuer mon travail. Bien sûr, j'ai une analyse personnelle de ce qui s'est passé mais cela ne ferait pas avancer les choses que de la livrer. Je veux que tout cela soit derrière moi. Mon innocence a été reconnue. C'est ce qui m'importe. La Cour de justice de la République a dit que je n'avais pas voulu me venger. C'est ce que j'ai toujours exprimé. Et je n'ai jamais demandé que l'on accélère les procédures, que l'on sanctionne tel ou tel, je n'ai même jamais pris des nouvelles de ces procédures dont je rappelle qu'elles avaient été initiées par mon prédécesseur. La vérité qui était la mienne a été consacrée. Il est temps de passer à autre chose.

> [Affaire de la prise d’intérêts illégale jugée par la Cour de justice de la république] J'ai été avocat, je suis ministre, je suis un homme avec le tempérament qui est le mien. On m'a reproché de grommeler, je me suis défendu comme je sais le faire, et comme je suis. J'ai trouvé éprouvant que l'on me demande trente-cinq fois pourquoi je n'ai pas pris de décret de déport il y a trois ans et demi alors que je n'en avais jamais entendu parler. Tous les témoins en ont d'ailleurs convenu. À commencer par Jean Castex qui a rappelé que personne n'y avait pensé, mais aussi Nicole Belloubet qui a affirmé que, dans le cas d'espèce, elle ne savait pas elle-même ce que cela pouvait bien être. Mais j’ai été aussi content de pouvoir enfin répondre aux questions. (…)
Les témoins prêtent serment de dire la vérité et, à la fin du procès, je rappelle que j'ai été innocenté. Mais je vous rassure, j'ai martelé pendant trois et demi que je n'avais jamais eu l'intention de me venger, je ne vais certainement pas commencer maintenant. Par ailleurs, un décret de déport a été pris pour tous les magistrats ayant participé au procès afin d'éviter tous les soupçons de vengeance et les mauvais procès d'intention, car j'en ai trop souffert. Ce décret de déport a été pris le 14 février dernier, je n'aurai pas à connaître la carrière ou la situation des magistrats ayant participé de près ou de loin à mon procès. Par ailleurs, si demain je vais en juridiction et que j'y retrouve des magistrats qui ont témoigné, à charge ou à décharge, le garde des Sceaux que je suis fera en visite officielle ce qu'il doit faire de façon très respectueuse de nos institutions.

> Depuis que je suis ministre, je travaille avec des magistrats. La très grande majorité de ceux qui sont à mes côtés sont magistrats. Je ne dirais pas «rétablir la concorde», ce serait l'aveu implicite que la concorde était rompue. Il y avait un certain nombre de difficultés, elles n'échappent à personne. Moi, je veux tourner la page. Je vais inviter les syndicats de magistrats, car je souhaite que nous travaillions ensemble ; nous avons beaucoup de sujets de fond à examiner ensemble. J'ai toujours dit que ma porte était constamment ouverte.

> Croyez-vous que lorsque je me déplace dans une petite, moyenne ou grande juridiction, je n'ai pas d'échanges avec ceux qui font la justice au quotidien ? Au contraire ! J'ai rencontré les greffiers en grève à Grenoble et à Brest et je rencontre les magistrats de terrain partout où je vais. Je vois régulièrement les premiers présidents, procureurs généraux, chefs de juridictions. On échange, on l'a toujours fait. Nous nous sommes aussi rencontrés lors de ces grands moments de consultation qu'étaient les états généraux. Il y a aussi des rencontres informelles, au ministère, avec des magistrats qui me racontent leur quotidien et leurs difficultés. Je ne travaille pas tout seul, et je me nourris de ce que mon écosystème me dit au quotidien. Ce travail existe.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> La France et les Philippines sont deux Nations de l’Indopacifique. Nous partageons la même vision d’un Indopacifique libre et ouvert. Premier déplacement d’un ministre des Armées aux Philippines pour donner de nouvelles perspectives à notre relation de défense.
Signature d’une lettre d’intention pour rehausser notre partenariat et offrir un cadre juridique plus sûr à nos interactions opérationnelles.
Ouverture dès l’été prochain d’une mission de défense à Manille pour créer de l’intimité stratégique et opérationnelle entre nos deux armées et augmenter le nombre d’escales navales et aériennes aux Philippines.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> 1erDecembre, une journée pour souligner que la bataille contre le sida, c'est tous les jours et toute l'année pour la prévention et la recherche. Contre le virus. Contre les discriminations. Contre les préjugés. Tous ensemble contre le sida.

 

Gabriel Attal (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> C'est une très grande responsabilité d'être à la tête du ministère de l’Education, la plus belle de toutes. Notre pays est traversé par des maux, il doit relever des défis, et pour ce faire on en revient toujours à l'école. J'aimerais construire une école heureuse et exigeante, heureuse parce que exigeante. Elle est le lieu qui permet de devenir soi, de s'émanciper, de se construire, et elle ne peut y parvenir que par le respect de règles et l'affirmation de priorités fortes. Elle doit répondre à la promesse de démocratiser le savoir, lequel est au fondement même de la République. J'annoncerai dans les prochains jours une série de mesures destinées à élever le niveau en français et en mathématiques. J'ai recueilli au préalable les avis des enseignants, qui se sont exprimés en ligne : en quelques semaines, près de 250 000 ont répondu à mon appel.

> Démocratiser les savoir a toujours été la mission de l'école à la française. Nous entendons parfois certains discours nostalgiques présenter l'école de la IIIe République comme un modèle de perfection, mais rappelons-nous qu'à l'époque il n'y avait qu'1 % de bacheliers. Les différentes réformes ont eu pour objectif d'élargir l'accès à tous les savoirs. Je distinguerais les savoirs fondamentaux – le français et les mathématiques –, qui sont essentiels car d'eux dépendent tous les autres. J'accorde aussi tout mon intérêt au savoir être, aux compétences psychosociales et, enfin, à la place centrale de la culture à l'école. Je veux réhabiliter la notion de culture générale, et assumer que l'éducation artistique et culturelle, c'est aussi un enjeu de connaissances. La culture générale, certains ont la chance d'en hériter, mais si l'école n'a pas l'ambition de donner ce bagage culturel à tous, alors on reproduit les inégalités. Corriger cela par la culture générale va être une des grandes priorités de mon action.

> Face au flux d'images et d'infos, la culture doit favoriser l'esprit critique, permettre de développer la capacité à décoder, à replacer les faits dans une perspective historique. Je souhaite généraliser la pratique d'ateliers à visée philosophique comme ceux dispensés par l'association Seve présidée par Frédéric Lenoir. Cela rejoint l'esprit des cours d'empathie, qui portent l'apprentissage de l'apaisement, du respect de l'autre, de l'estime de soi, de l'altruisme, du débat. (…)
Je distingue deux leviers dans le domaine culturel : l'expérience propre et les enseignements. Ma priorité, partagée avec la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, est de développer l'expérience culturelle au sein de l'école, à travers le Pass culture et en accueillant par exemple des résidences d'artistes. Cela a été expérimenté dans le Grand Est, où certaines écoles sont labellisées lieux d'art et de culture. Je veux également réfléchir aux enseignements artistiques, ce qui existe et ce qu'on pourrait développer. Je pense ici au théâtre, qui est au carrefour de nombre de nos objectifs. Le théâtre, c'est tout à la fois la lecture, la culture générale par la découverte des textes, mais aussi la gestion des émotions, l'estime de soi et des autres, la prise de parole en public, le travail en équipe. En plus d'être un art extraordinaire, c'est une clé d'entrée vers les compétences et les savoirs. Pour sensibiliser au harcèlement, les enseignants rapportent que les expériences de théâtre-forum, dans lesquelles les élèves se mettent à la place d'un camarade harcelé, harceleur ou témoin, fonctionnent extrêmement bien. Le théâtre peut nous aider à aller plus loin. De même pour l'histoire de l'art et du patrimoine : je veux lui donner une place spécifique. Cela avait été lancé en 2008, mais on s'est arrêté en chemin. Je pense qu'il faut reprendre ce chantier, y compris sur des bases nouvelles. C'est ainsi que l'on pourra par exemple remettre en avant ce qu'ont accompli des artistes femmes, longtemps oubliées, ignorées ou laissées dans l'ombre : enseigner l'histoire de l'art doit permettre de les remettre en lumière.

> Concernant l'usage des écrans à la maison, nous sommes proches d'une catastrophe sanitaire et éducative chez les enfants et les ados. Un enfant de moins de 6 ans passe en moyenne 830 heures par an devant un écran, c'est-à-dire un nombre d'heures équivalent à celui qu'il passe en classe. Des études montrent que les capacités de mémorisation sont moindres sur écran ; un travail de Joëlle Proust au Collège de France a révélé que la lecture sur écran est beaucoup moins porteuse que celle du livre. Je veux que nous puissions proposer des alternatives aux écrans dès le plus jeune âge. J'ai donc réaffirmé la nécessité d'avoir au moins deux heures par jour consacrées à des activités autour de la lecture dès le CP, et de faire lire au moins deux textes de plus de 1 000 mots par semaine dans les classes supérieures de l'école primaire. Deux cent mille enseignants ont été formés spécifiquement sur ces questions d'apprentissage en tenant compte de ce nouveau contexte du tout-écran. Je souhaite que dans toutes les écoles primaires de France, plusieurs fois dans l'année, on réserve, le soir, un temps d'échange avec les parents autour des écrans afin d'expliquer leur impact avec des professionnels de santé et des associations. Certaines écoles ont commencé à le faire, et je souhaite le généraliser. Nous allons aussi développer les prêts de livres aux plus jeunes, ainsi que les initiatives autour de l'écoute. Radio France, à titre d'exemple, a mis en place une offre de podcasts éducatifs extrêmement riche, qui mérite d'être connue et sur laquelle l'école peut s'appuyer.

> L'inspiration des cours d'empathie me vient du Danemark, et je vais l'appliquer en France dès l'année prochaine. Sur le bénévolat, les Anglo-Saxons ont fait des choses constructives, le Portugal a fait des pas de géant sur l'apprentissage des mathématiques en à peine dix ans. La Suède, les Pays-Bas, l'Autriche ont une pratique plus développée des stages : à partir de cette année, j'établis un stage obligatoire en fin de seconde.

> Le bonheur doit être un objectif, y compris politique. Il ne s'agit pas de dire aux Français comment être heureux, mais plutôt de montrer que le bonheur est une conquête de tous les jours. L'école a un rôle majeur. Elle peut rendre plus heureux en nous apprenant à être plus exigeants, en laissant plus de place au développement de l'esprit critique, des humanités. Montaigne disait: « L'élève n'est pas un vase qu'on remplit mais un feu qu'on allume. » Avec cette vision, je pense que l'on peut changer les choses.

> Cette question du bonheur à l'école n'est pas une invention contemporaine. Nous pouvons revenir à la philosophie des fondateurs de l'école et aux Lumières. C'est Saint Just parlant du bonheur comme idée neuve en Europe, Condorcet qui place la question du bonheur de l'élève de façon centrale, ou encore Rousseau qui met sur le même plan l'instruction de l'esprit et l'éducation du cœur. Je crois beaucoup à cela. Et je pense que c'est cohérent avec notre volonté d'élever notre niveau d'exigence. Car un élève qui est malheureux à l'école, je le rappelais récemment encore en parlant du harcèlement scolaire, ne va pas apprendre convenablement, et un enseignant malheureux aura de la même façon du mal à transmettre. Mettre le bonheur comme projet politique au sein de l'école est aussi un levier pour élever le niveau de nos élèves. Cela passe par la question des humanités, de l'accès à la culture, par l'orientation. Nous déployons un dispositif de découverte des métiers dès le collège, avec pour objectif la découverte d'une cinquantaine de métiers au collège, avec des immersions ou des visites en entreprises. Il est également important de réaffirmer la liberté pédagogique des enseignants dans un contexte où l'autocensure a pu être invoquée par certains d'entre eux. La liberté des élèves doit, elle aussi, être garantie. Je crois que l'école doit apporter un cadre, régi par des règles qui doivent être respectées. Mais on doit aussi encourager la démocratie scolaire au sein des établissements, on a créé les éco-délégués et cela fonctionne très bien et fait le lien avec le bénévolat et l'engagement en dehors de l'école. Là encore, c'est un enjeu de lutte contre les inégalités sociales : certains élèves comprennent tôt l'importance de s'engager, alors que d'autres ne bénéficient pas de cet éveil au sein de leur famille. Finalement, les expériences culturelles, sportives, associatives en disent beaucoup sur la personnalité et les compétences d'un individu, parfois plus que les diplômes, et cela favorise de plus en plus l'entrée sur le marché de l'emploi. Nombre de chefs d'entreprise nous disent : le bas du CV devient le haut du CV.

> Lorsque j'étais ministre du Budget, j'ai porté la semaine de quatre jours dans l'administration. On peut concilier l'exigence et la capacité à se donner du temps. Cela fait des années que les professeurs se plaignaient du nombre trop important de textes à l'oral du bac de français, qui conduisait au bachotage. En face, l'institution répondait que renoncer à ce volume entraînait une baisse des exigences. J'ai entendu les enseignants, et l'une de mes premières décisions a été de diminuer le nombre de textes. Les retours sont déjà positifs, les élèves entrent davantage dans les textes, les comprennent beaucoup mieux.

> J'assume ne pas avoir de position arrêtée sur le sujet de l'uniforme. Je vois l'opportunité que cela représente sur un certain nombre d'enjeux, mais ne suis pas convaincu que c'est la solution magique pour régler les problèmes de harcèlement, de laïcité, de climat scolaire. Le meilleur moyen de faire progresser le débat est de le tester à grande échelle à travers une expérimentation d'ampleur pour en mesurer les impacts réels. Nous sommes en train de discuter en ce moment même pour déterminer l'ampleur et la durée de ce test. Si les résultats sont positifs, la question de la généralisation se posera.

> Notre système reproduit encore trop les inégalités sociales en inégalités éducatives. C'est pourquoi le sens de notre action est d'investir davantage dans les établissements scolaires des quartiers les plus difficiles : on a doublé depuis 2017 le budget de l'éducation prioritaire, donc chaque année, les enfants de CP-CE1 font leur rentrée dans des classes à douze élèves, on a augmenté la prime des enseignants dans ces quartiers (de 1 000 à 5 000 euros par an), on a développé le petit-déjeuner dans les écoles – 12 millions ont été servis l'an dernier –, et on commence à voir que l'écart en lecture-écriture-calcul entre les quartiers qui dépendent de la politique de la ville et le reste des établissements s'est beaucoup réduit, donc c'est possible. Évidemment, il faut continuer, et notamment au collège, pour lequel j'annoncerai mes mesures ce mois-ci.

> 70 % des enseignants sont des enseignantes. Les femmes sont nombreuses dans nos salles de classe, il faut qu'elles le soient davantage dans la hiérarchie du ministère. Mon cabinet est dirigé par une femme : ce n'est que la deuxième fois que cela arrive dans l'histoire du ministère. On a beaucoup progressé ces dernières années dans le corps des recteurs. L'autre point d'attention porte sur la capacité de l'école à favoriser l'émancipation des filles. Les travaux en cours que nous menons sur les mathématiques nous ont montré que les filles sont en avance en mathématiques en CP, et accusent pourtant un retard ensuite en CE1. Nous étudions avec beaucoup d'attention ce moment de retournement. C'est aussi une question d'orientation. Si peu de filles s'orientent vers des filières scientifiques à l'entrée au lycée, c'est aussi parce que peu d'entre elles se projettent dans des carrières scientifiques. Donc, la découverte des métiers que nous allons développer au collège doit répondre et corriger cela. L'objectif est de former des femmes scientifiques, ingénieures… Encore une fois, la bascule se situe au collège.

> La culture joue un rôle majeur dans l'éveil des sensibilités, dans la construction du rapport à l'autre. C'est à l'école que se construisent une culture commune et le sentiment d'appartenance à une même nation. Notre terreau est constitué de trois piliers : histoire, valeurs et culture.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Il y a 40 ans l'Institut Pasteur identifiait le VIH. Depuis 1983, nos chercheurs œuvrent sans relâche contre le virus. La connaissance progresse, les regards évoluent. Demain, nous remporterons ce combat !

> Trouver un logement est une préoccupation pour de nombreux étudiants. Répondre à cet enjeu est pour nous une priorité. Conformément aux engagements d'Elisabeth Borne, je présente la feuille de route du gouvernement pour le logement étudiant. Transformer des bureaux vacants en logements, c’est l'une des clés !

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> J'ai demandé aux acteurs de la distribution de soutenir les producteurs touchés par les intempéries. Certains sont déjà à pied d’œuvre, je ne doute pas que les autres sauront être au rendez-vous de la solidarité et de notre souveraineté alimentaire.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Depuis dix ans, en moyenne, nous avons augmenté de 30 % le nombre de vêtements que nous achetons. Mais nous ne les achetons plus en boutique. Nous assistons à l’irruption de plateformes de vente en ligne qui commercialisent des articles à un prix tellement modique que vous en commandez plusieurs. En plus, ils ne sont pas réparables. Les Européens jettent 15 millions de vêtements toutes les semaines, parfois en sous-traitant le problème loin d’ici. Nous avons donc un problème d’épuisement de nos ressources et nous générons de la pollution. Si nous ne changeons pas nos façons de consommer, nous n’y arriverons pas. Face à cela, nous tentons de promouvoir ce qui est vertueux : d’ores et déjà des bonus réparation et, à compter de l’année prochaine, le test de l’affichage environnemental - y compris sur du textile. C’est également la mise en place d’un indice de réparabilité et la volonté d’aider et de braquer les projecteurs sur les acteurs qui pratiquent le recyclage, le reconditionnement et le réemploi. Pour le reste, aucun système politique ne s’est soldé par un miracle écologique. Le sujet central, ce sont bien nos comportements.

> Notre pays a fait un choix dans les années 1980, pas forcément éclairé du point de vue démocratique : on a abandonné l’entretien des petites lignes pour miser sur les LGV. Il y a cinq ans, la loi d’orientation des mobilités (la loi LOM) a posé qu’on ne pouvait pas continuer à baisser sur la régénération du réseau. D’ici à la fin du quinquennat, la somme que l’on va consacrer chaque année à la régénération de nos 29 000 km ferroviaires va atteindre 4,5 milliards d’euros, contre 3 milliards cette année et 2 milliards il y a seulement cinq ans. La marche vers les trains du quotidien et vers les RER métropolitains s’inscrit dans ces enveloppes budgétaires.
Pour le reste, il y a des projets dans les tuyaux depuis longtemps. On pourrait se dire « arrêtons les routes, augmentons le rail ». Mais deux projets ferroviaires suscitent eux aussi des oppositions : Lyon - Turin et le GPSO. Un chemin de transition écologique n’est pas tout noir ou tout blanc. Nous sommes clairement sur la voie de la planification, de l’accélération et de la bifurcation. Nous ne pouvons pas tout stopper. Il y a des projets d’infrastructures que nous devons continuer à porter parce qu’il y a des populations à désenclaver ou des alternatives crédibles à la voiture à trouver.

> Nous vivons les premières conséquences du dérèglement climatique. Avec 2 °C de plus, l’augmentation du nombre de jours de sécheresse est très conséquente. Et à +4 °C, elle est cinq fois plus importante qu’à +2 °C. L’eau est directement impactée dès maintenant. Les experts nous disent qu’on n’aura pas moins de pluie à l’avenir. Mais en raison de températures plus élevées, la part qui s’évaporera et qui sera absorbée par la végétation augmentera. Et il en restera moins pour les activités humaines. Ceci doit forcément nous conduire à plus de sobriété. Chaque projet doit nous interroger sur sa soutenabilité.

> Le 30 décembre 2017, on a interdit en France tous les nouveaux forages d’hydrocarbures. Depuis cette date, on ne peut pas déposer une nouvelle demande. Et en 2040, même les forages autorisés devront cesser. Les demandes d’autorisation dont vous parlez entrent dans le cadre d’un forage déjà attribué à la société Vermilion sur un gisement existant. Aujourd’hui, l’urgence n’est pas d’arrêter de pomper du pétrole, c’est d’arrêter d’en avoir besoin. On en achète à des pays qui, pour la plupart, ne sont pas des démocraties. Non seulement on dégrade notre balance commerciale, mais on joue contre notre souveraineté et on abîme la planète. On est perdant à tous les niveaux. Le fait d’avoir des puits à proximité de chez nous, des puits déjà exploités, ne modifie pas les équilibres écologiques.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Emmener collectivement les pays du monde à tripler le nucléaire d’ici 2050 : nous allons le faire ! Engagement pris. Pour le climat, pour notre avenir.

> La COP28 s’est ouverte avec un engagement très attendu : l’adoption d’une décision sur le fonds pertes et préjudices, auquel la France apportera jusqu'à 100 millions d'euros. Un dialogue diplomatique intense mené par la France. Aujourd'hui, le travail continue.

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> En ce 1er décembre, pour tous ceux qui vivent avec le Sida. Notre énergie est mobilisée sur la recherche, indissociable de la prévention et de l’accès facile au dépistage. Et, chaque instant, il faut lutter contre les préjugés qui sont terriblement tenaces.

> Je vais être plus explicite : à la différence de celle contre le Covid, les chiffres de la vaccination contre la grippe sont médiocres. C’est désormais préoccupant. Il nous faut un sursaut. Sinon, ce sont l’hôpital et les plus fragiles qui vont payer tout cela au prix fort.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles)
> «Les personnes âgées nous apportent tellement, je n'aurais pas voulu faire un autre métier.» Les métiers du soin, du lien, de l'humain sont essentiels. Il faut continuer à les revaloriser et il faut aussi leur donner la parole, montrer ce qu'ils apportent à notre pays!

 

Bérangère Couillard (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations)
> l'aide d'urgence pour les victimes de violences conjugales est mise en place. Nous débloquons 10 millions€ pour permettre aux victimes de bénéficier de cette aide. L'aide d'urgence :
- sera versée en 3 à 5 jours après la réception complète du dossier
- sera de 240€ à plus de 1300€.

 

Thomas Cazenave (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Instaurer un véritable climat de confiance et de coopération entre l’Etat et les Collectivités pour réussir la transition écologique, telle est la philosophie des COP Régionales lancées par Christophe Béchu. Penser autrement, agir différemment, financer ensemble.

 

Carole Grandjean (ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Pour mieux reconnaître la réussite de chaque élève, j’ai décidé d’établir des mentions pour le diplôme du CAP et d’ajouter la mention « très bien, avec félicitations du jury » pour le baccalauréat professionnel. C’est une vraie avancée et la correction d’une injustice !

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Le but, c'est de polluer moins et de bouger plus, pas l'un contre l'autre.

> On a besoin de projets d'infrastructures dans ce pays, notamment pour la transition écologique.

> Les cars express sont une solution complémentaire pour faire reculer la voiture individuelle et polluer moins. Je lancerai un plan national en début d’année.

 

Patrice Vergriete (ministre délégué chargé du Logement)
> La transition écologique n'est pas une option.

> On va mettre le paquet niveau construction en Île-de-France, en métropoles et dans les sites en réindustrialisation.

> Le logement étudiant est au cœur de l’action gouvernementale. Nous avons présenté la feuille de route qui prévoit notamment +35000 nouveaux logements en 4 ans dont 8000 dès l’année prochaine. Tous les acteurs du logement sont mobilisés sur ce sujet.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> Cette journée mondiale de lutte contre le sida est l’occasion de réaffirmer notre volonté d’éradiquer le virus en 2030. Beaucoup de progrès ont été faits. Continuons à informer, prévenir et développer la recherche. Ce combat, il est collectif.

 

Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’Etat chargée de la Ville et de la Citoyenneté)
> 1ᵉʳ décembre est la journée mondiale de lutte contre le sida. En France, l’épidémie recule mais les discriminations persistent. Contre l’épidémie et les préjugés, le combat continue, ne baissons pas la garde. Depuis 2022, le dépistage est gratuit et sans ordonnance dans tous les laboratoires, tout comme les préservatifs pour les jeunes de moins de 26 ans.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> [Dix pays dont l’Ukraine sont désormais candidats pour intégrer l’Union européenne] Il n’y a pas de doute, nous vivons un moment historique ! Mais qui s’inscrit dans un temps différent de l’élargissement des années 2000. Celui-ci était la conséquence de la chute du mur de Berlin, avec en perspective le remplacement des régimes autoritaires par des régimes démocratiques, et donc le prolongement de cet idéal européen de paix et de prospérité.
Aujourd’hui, la guerre est en Ukraine et au Proche Orient. Des troupes russes stationnent toujours en Géorgie et la situation dans les Balkans est parfois tendue. Enfin, nous connaissons une montée des régimes autocratiques et un réarmement des pays. Le cadre de l’élargissement est donc très différent. (…)
D’une part, l’élargissement doit se faire de façon différente afin que les pays candidats ne perdent pas l’enthousiasme et la dynamique de réformes en chemin. C’est une nouvelle Union européenne qui naîtra de cet élargissement.
D’autre part, plusieurs questions se posent : Quelles politiques l’Europe qui s’élargit doit-elle mettre en œuvre en priorité ? Quelles seront les conséquences de cette réforme des politiques pour le budget et la gouvernance ? Comment fonctionner à 35 voire plus ? Comment organiser une convergence fiscale et sociale ? Il faut également repenser la politique de défense. Tous les pays se réarment aujourd’hui : l’augmentation des budgets de défense de chaque pays est spectaculaire. Et tout le monde a en tête les élections américaines, avec un possible retour de Donald Trump qui pourrait laisser l’Europe assumer seule sa défense. Nous avons intérêt à rassembler nos forces en Européens. (…)
Nous devons évacuer la question de la date, pour travailler plutôt sur l’ambition. Si les réformes sont mises en œuvre rapidement par ces pays, alors le processus d’adhésion doit être très rapide. Celui-ci est basé sur le mérite et les progrès réalisés par les pays candidats pour intégrer l’acquis communautaire.
Lors du précédent élargissement, rien ne changeait jusqu’au moment où tout l’acquis communautaire était repris par le pays candidat. C’était long et éprouvant. Désormais, nous avançons différemment, que ce soit pour l’Ukraine, la Moldavie ou les Balkans. Les pays participent ainsi à des politiques européennes, et obtiennent des financements dans la transition énergétique ou numérique. Ce processus est beaucoup plus incitatif. En gardant à l’esprit que, pour tous, le socle commun est le respect de l’état de droit. Parce que c’est ce qui nous différencie.

> En raison de leur histoire et de leur géographie, la perception du danger par les populations est très différente d’un pays à l’autre. La Pologne et les pays baltes craignent une invasion russe. La première a disparu de la carte pendant 120 ans et les seconds ne sont des démocraties libres que depuis 30 ans. Toutes les personnes avec lesquelles j’échange dans ces pays ont un souvenir de la dictature soviétique.Mais un socle est indéboulonnable depuis le début de la guerre : l’idée que la Russie ne peut pas gagner. En 2008, l’Ossétie du Sud, en Géorgie, a été envahie par la Russie. Puis en 2014 la Crimée, en Ukraine, a été annexée par Moscou. Aujourd’hui, tous les Européens sont convaincus qu’il faut arrêter les Russes de façon beaucoup plus volontaire que par le passé.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Aujourd’hui, la situation sur le terrain est devenue plus difficile, notamment à l’approche de l’hiver. Le président russe Vladimir Poutine joue la montre, et compte sur la fatigue américaine comme européenne. C’est la raison pour laquelle nous devons être, au niveau européen, un soutien de premier plan. Les Etats membres doivent s’accorder  pour revoir le afin d’augmenter l’aide à l’Ukraine et que cette aide soit économique, militaire et humanitaire. Sur ce point, c’est très positif : il n’y a pas de fatigue européenne !
Mais nous devons encore avancer sur la défense et renforcer tout ce qui a été fait depuis le début de la guerre en Ukraine. Nous devons poursuivre les achats en commun à travers l’Agence européenne de défense et les investissements capacitaires pour développer la production d’équipements et de munitions. La guerre coûte cher, et nous avons tout intérêt à agir au niveau européen pour protéger l’Europe.

> [Crise au Proche-Orient] Ce conflit nous touche tous, il fait appel à notre histoire et à notre mémoire, celle de la construction européenne. La naissance d’Israël est aussi le résultat de la Shoah, de la Seconde Guerre mondiale.
Les pays arabes, Israël et les Etats-Unis sont les principaux acteurs dans la résolution du conflit, mais l’Union européenne en est partie prenante à travers sa politique de voisinage, puisqu’il s’agit de la rive sud de l’Europe. La France par l’action du Président de la République Emmanuel Macron, de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna et du ministre des Armées Sébastien Lecornu joue également un rôle important. Enfin, rappelons bien sûr qu’il y a eu des victimes françaises le 7 octobre dernier, et que parmi les otages figurent toujours des Français.

> [Pacte migratoire européen] Nous voulons que ce dossier soit réglé avant ! Et ce sera une grande victoire pour l’Europe de montrer qu’elle est capable d’agir sur la question migratoire entre humanité et responsabilité. Qu’elle peut remettre en marche les frontières migratoires, prendre le temps de traiter les dossiers et rétablir le juste équilibre entre la lutte contre l’immigration illégale et le respect des droits fondamentaux de chacun. La France est très attachée au Pacte migratoire, que nous avons défendu lors de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (janvier-juin 2022). Il ne s’agit pas de refuser les demandes d’asile, mais d’être capable de maîtriser les flux migratoires. Nous devons distinguer les demandes d’asile et les demandes de migration économique, notamment en provenance de pays sûrs. Le pacte migratoire répond à ces enjeux.
L’autre volet du Pacte repose sur la solidarité. Nous devons réformer le règlement de Dublin pour éviter aux premiers pays d’entrée dans l’UE de porter le poids de cette immigration dans le traitement des dossiers, et permettre de répartir les demandeurs d’asile sur l’ensemble du territoire.
En parallèle, nous avons des discussions avec les pays de transit et d’origine. Nous avons conclu des accords européens pour instaurer des politiques d’investissement et favoriser le maintien économique des populations sur place, mais également pour s’attaquer aux criminels qui organisent des trafics d’êtres humains. Ces engagements européens sont en discussion pour être étendus aux pays du G7 voire du G20, puisque les trafics s’organisent au niveau mondial.
Il est important que les Etats membres s’accordent sur le Pacte asile et migration. Mais nous devons aussi convaincre les Européens que ce mécanisme fonctionne au niveau européen. Ce sujet, sur lequel surfent les extrêmes, intéresse tous les citoyens .

> Avec le , l’Europe est la région la plus écologique au monde. L’Union européenne a mis en place des règles et un système de subventions assurant une transition énergétique accélérée en comparaison des autres régions. On peut tous se fixer des objectifs écologiques, mais il faut avoir les moyens de les atteindre, et c’est ce que l’Europe fait. Au niveau national, nous pouvons être fiers de certaines avancées comme dans le domaine du nucléaire, où la France fait figure de bonne élève puisque nous appartenons aux pays européens dont l’énergie est la plus décarbonée. Lors de cette , l’Union européenne devrait porter de nouvelles ambitions concernant le méthane. 

> [Montée du populisme en Europe] Sans s’en effrayer, il faut néanmoins s’en inquiéter pour mieux la combattre. Nous assistons en effet à la montée des partis extrêmes. Si l’on y regarde de plus près cependant, lors des dernières élections espagnoles le parti d’extrême droite Vox n’est pas entré au gouvernement. En Suède et en Finlande, l’extrême droite ne gouverne pas seule. En Italie, Giorgia Meloni ne mène pas la même politique que Matteo Salvini. En Pologne les extrêmes ont reculé, et aux Pays-Bas Geert Wilder n’a pas encore construit sa coalition.
Il faut donc se battre. Et nous pouvons y arriver si nous tenons un discours de vérité et de franchise sur ce que fait l’Union européenne, sur ses avancées à propos du climat, de l’immigration, de la défense ou du numérique, cette Europe qui protège…

> Le pouvoir d’achat sera un important thème de campagne des européennes. L’Europe ne peut pas tout faire sur le pouvoir d’achat, mais elle peut agir sur les prix de l’énergie et du logement. Elle peut utiliser une partie de la politique de cohésion pour la construction de logements et la rénovation des bâtiments, avec un impact très visible sur le quotidien et le confort des citoyens.

> La campagne des européennes sera en partie focalisée sur des thèmes nationaux. Certaines listes ont déjà annoncé qu’il s’agira d’un référendum contre le président de la République. Ceci est totalement déloyal vis-à-vis des électeurs. Le Parlement européen vote, avec le Conseil de l’Union européenne, des lois importantes qui affectent la vie quotidienne des citoyens.
Les dossiers législatifs sur lesquels travaillent les eurodéputés concernent le climat, la rénovation énergétique des bâtiments, les voitures, les transports, mais aussi la santé. Transformer le débat en référendum contre le gouvernement, cela signifie élire des députés européens qui, dans le meilleur des cas, ne seront pas présents au Parlement européen, et dans le pire des cas, ne votent pas au niveau européen des lois qui bénéficient aux citoyens français.

> [Elections européennes] Il faut parler aux électeurs des sujets qui les concernent, de l’Europe concrète. Se concentrer sur les thèmes du quotidien, comme le pouvoir d’achat, la transition énergétique qui sera moins chère et moins coûteuse grâce à l’Europe, la protection des frontières, le logement et les effets de la politique de cohésion. Nous devons remettre en avant les valeurs de l’Union européenne, la paix et la démocratie. L’Europe porte des valeurs qui persistent à travers le temps, c’est ce qui fait sa force.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> [COP28] Emmanuel Macron pointe les 3 nœuds que nous combattons
- Nœud énergétique : sortir des
fossiles sans opposer nucléaire aux renouvelables;
- Noeud financier : traiter la crise climatique et la
pauvreté;
- Noeud des silos : protéger la biodiversité et le climat.

> [COP28] Emmanuel Macron souligne l’ambition et l’ensemble de solutions que la France porte face à l’urgence climatique :
- Pour investir massivement dans la transition
- Pour sortir rapidement des fossiles
- Pour protéger efficacement les plus vulnérables

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> La Stratégie nationale biodiversité concrétise l'engagement de la France pour stopper puis inverser l'effondrement du vivant. Cette feuille de route est complète et répond à l'ensemble des enjeux autour de la biodiversité avec 40 mesures précises.

> Un grand merci à tous les agents qui ont contribué à l'élaboration de la Stratégie nationale biodiversité. Notre feuille de route est claire et ambitieuse : stopper puis inverser l’effondrement du vivant dans la décennie. On ne lâche rien !

> L'engagement pour la protection de la planète dépasse des considérations personnelles, on s'engage pour nos enfants, nos territoires, pour léguer un avenir plus durable aux générations futures.

> En cette journée mondiale de lutte contre le SIDA, rappelons que nous devons toujours rester mobilisés, soutenir les personnes atteintes et lutter contre la serophobie.

> La haie possède des atouts non négligeables pour la nature notamment dans son rôle de captation du carbone. Demain, elle servira aussi de biomasse et permettra la fabrication du bois de chauffage. Nous favorisons son déploiement via le Pacte en faveur de la haie.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> En commission des Lois de l'Assemblée nationale, avec les putés Renaissance, nous avons voté cette nuit le projet de loi Immigration. Un texte de simplification des procédures d'expulsion des migrants déboutés et des délinquants étrangers. Un texte d'amélioration de l'intégration des travailleurs étrangers dans les métiers en tension. Un texte d'efficacité attendu par les Français.

> Soyons sérieux sur les métiers en tension : aucune entreprise ne peut fonctionner sans travailleur étranger, aucun hôpital. Leur régularisation est une nécessité.

> Nous simplifions les procédures, notamment pour expulser plus rapidement ceux qui n'ont rien à faire en France. Grâce à notre groupe une réponse sera donnée en 8 mois pour savoir si oui ou non un étranger peut rester dans notre pays.

> L’antisémitisme d’une grande partie de LFI n’est une surprise pour personne ! Déjà en 2019, l’antisionisme de de leurs députés était le faux-nez de l’antisémitisme. Ce lien sordide entre le riche et le juif, est encore présent dans l’esprit de beaucoup de pseudo-anticapitalistes insoumis.

> Après 30 ans d’immobilisme nous avons agi :
- 10 000 policiers et gendarmes sur le territoire ; 8 500 autre arriveront d’ici 2027.
- 200 nouvelles brigades de gendarmerie.
- 10 000 postes pour la justice.
- Les mineurs délinquants sont désormais jugés en moins de 6 mois, c’est inédit ! Nous sommes ceux qui remettons de l’autorité sur le terrain.

> Face aux mineurs délinquants, la réponse pénale doit être forte et surtout rapide pour avoir du sens. Grâce à la majorité cette réponse est donnée en moins de 6 mois. C'est le sens de notre action : fermeté et efficacité.

> En cette journée mondiale de lutte contre le Sida, les députés Renaissance réaffirment leur engagement avec :
- Le dépistage gratuit sans ordonnance depuis 2022 dans les laboratoires.
- Les préservatifs gratuits et sans ordonnance en pharmacie pour les -26 ans.
Prévention, dépistage, traitement, éducation contre les préjugés et discriminations… nous restons mobilisés pour, un jour, éradiquer le virus.

> Suite aux évènements dramatiques survenus en octobre dernier et face à la montée des actes antisémites sur notre territoire, la Présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et le Président du Sénat, Gérard Larcher, ont lancé un appel à nos concitoyens pour participer à une marche «pour la République, contre l'antisémitisme» le dimanche 12 novembre.
Malheureusement nous connaissons depuis trop longtemps, au sein des sociétés occidentales, le poison d’un antisémitisme qui s’est enraciné, durant des siècles, jusqu’à devenir un préjugé ancré dans l’esprit de trop d'individus. Cet antisémitisme à la fois multiséculaire, génocidaire mais aussi protéiforme, nos sociétés ont choisi de le combattre sans relâche depuis la Seconde Guerre Mondiale, en condamnant tous les appels à la haine et à l’oubli de la souffrance endurée par les Juifs.
Parce que les actes antisémites se multiplient sans cesse depuis quelques années, et particulièrement au cours des dernières semaines, nous nous devions de nous rassembler pour faire corps et réaffirmer nos fondamentaux, nos principes républicains : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité. Il s’agit encore aujourd'hui de proclamer haut et fort la fraternité universelle pour encore mieux lutter contre l’antisémitisme.
Ne l'oublions pas : S'en prendre à un Juif, c'est s'en prendre à la République.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le projet de loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration a été adopté par la commission des lois de l’assemblée nationale cette nuit. Après le senat, une nouvelle étape majeure pour ce texte de maîtrise de notre immigration. En séance le 11 décembre.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)
> [Opinion: «Projet de loi immigration : retrouver l'équilibre»]
C’est le dernier « grand » texte de cette fin d’année et le débat qui débutera dans les prochains jours dans l’hémicycle de l’Assemblée s’annonce aussi intense qu’incertain.
Pourquoi ? Parce que le sujet de l’immigration, même s’il est loin dans le classement des préoccupations des Français, est un marqueur politique fort sur lequel s’appuient nombre de populistes pour fantasmer une vision de la société qu’ils savent totalement irréaliste mais qui raisonne auprès d’un certain électorat.
Comme souvent (toujours ?), l’équilibre se trouve entre les propositions aussi xénophobes qu’irréalistes du Rassemblement national et celles, aussi utopiques qu’illusoires, de la France Insoumise. C’est cet équilibre que nous devons collectivement trouver dans les prochaines semaines avec celles et ceux qui voudront bien faire preuve de réalisme et laisser de côté les dogmatismes partisans.
Cet équilibre, il consiste à réduire de 12 à 4 le nombre de recours possibles pour contester une expulsion et ainsi la rendre plus rapidement effective lorsqu’elle est jugée nécessaire. Cet équilibre, il vise à faciliter le maintien sur notre territoire de celles et ceux qui travaillent dans des secteurs où nous manquons de main-d’œuvre et qui, de fait, sont indispensables au bon fonctionnement de notre économie. Cet équilibre, il impose de maintenir l’Aide médicale d’Etat, outil indispensable de santé publique, ce qui n’empêche pas de débattre du panier de soins qu’elle comprend. Cet équilibre, il doit enfin permettre de faciliter et rationnaliser la procédure de demande d’asile afin de répondre à l’exigence humaniste qui est la nôtre dans des délais raisonnables et de pouvoir plus facilement reconduire ceux qui ne rentrent pas dans ce cadre.
Tous ces points, et bien d’autres qui sont abordés dans ce projet de loi, nécessitent un regard pragmatique, loin des oripeaux idéologiques. Vous l’aurez donc compris, c’est au sein de l’arc républicain, et de lui seul, que se jouera le sort de ce texte. J’espère à ce titre que les députés des Républicains sauront adopter un positionnement beaucoup plus raisonnable que celui de leurs collègues du Sénat.
Quoi qu’il arrive, je souhaite plus que tout qu’une voie de passage soit trouvée et que nous allions au vote sur ce texte, y compris sans certitude de le remporter. Il peut y avoir des défaites honorables et si nous maintenons les équilibres de ce texte et que nous perdons, les oppositions devront s’en expliquer face aux Français et prendre leurs responsabilités, pour une fois…

> Le 22 novembre a été remis au ministre Christophe Béchu le rapport rédigé par l'Institut nationale de l'Economie circulaire sur la mise en place d'une TVA circulaire. Pour rappel, ce rapport a été commandé par le ministre à la suite d'un amendement que j'avais déposé lors du débat sur le projet de loi de finances 2023.
La TVA circulaire, c’est un dispositif fiscal qui permet d’inciter à l’achat de produits ou services issus de l’économie circulaire ou écoconçus en diminuant leur taux de TVA, et ce tout en permettant de ne pas grever les finances publiques, voire de les alimenter. Le principe, c'est de calculer pour ces produits et services non seulement leurs externalités positives  (en matière d’emploi local par exemple et donc de ressources fiscales), mais aussi la baisse d’externalités négatives sur l’environnement ou sur la santé publique qu’ils permettent et qui sont autant d’économies futures pour les finances publiques. A partir de là, on diminue leur taux de TVA pour les rendre plus attractifs sans pour autant que l’Etat ne perde d’argent.
Le rapport propose d’expérimenter dès l’année prochaine la mise en place d’une TVA circulaire sur certaines filières de réparation. C'est un très bon levier pour accélérer la transition écologique et j'ai bon espoir de pouvoir développer cet incitatif fiscal gagnant-gagnant dans les prochaines années !

 

● Parti radical
> [Communiqué: «Pour vaincre le sida, continuons d’agir]
En cette journée mondiale de lutte contre le sida, Hervé CaëlL, médecin et Secrétaire national du Parti radical chargé de la santé, rappelle que « 40 ans après la découverte du virus du HIV/SIDA par une équipe française les progrès thérapeutiques sont considérables mais il reste encore d’importantes marges de progression pour atteindre l’objectif de la fin de la transmission du VIH en 2030 ».
C’est pourquoi, le Parti radical propose des actions concrètes comme :
- La promotion des moyens de prévention, dont en premier lieu la PrEP (en français Prophylaxie pré-exposition), traitement préventif pour prévenir l’infection par le virus. En effet, selon une étude Toluna–Harris Interactive du 27/11/23, si huit Français sur dix déclarent être bien informés, des méconnaissances persistent quant aux avancées liées à la prévention ;
- Faire reculer la stigmatisation, les LGBT phobies et la sérophobie. Aujourd’hui nous savons qu’une personne vivant avec le VIH traitée, avec une charge virale indétectable, ne transmet pas le virus ;
- Garantir aux plus précaires des droits permettant de se soigner et de ne pas contribuer à la transmission du virus (parmi eux, la préservation de l’Aide Médicale d’État).
« En 2021, dans le monde, 38 millions de gens vivaient encore avec le VIH dont 174.000 en France. Nous devons continuer nos efforts en matière d’information et de prévention, notamment auprès des jeunes, pour en finir avec le sida. Enfin. » conclut Laurent Hénart, président du Parti radical.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> A tous ceux qui affirment depuis plusieurs années que le RN a changé sur l’Union européenne, Marine Le Pen apporte un désaveu cinglant : elle est « contre l’Union européenne ». Au moins c’est clair.

 

Ilana Cicurel
> Utiliser le harcèlement judiciaire pour étouffer la liberté d’information n’est pas tolérable en démocratie. L’UE se dote enfin d’un instrument juridique pour protéger les journalistes, les défenseurs des droits de l’Homme, les universitaires et autres acteurs du débat public face aux « procédures bâillons » visant à les réduire au silence. La directive consacre le principe d’un gel immédiat des procédures quand les poursuites sont manifestement infondées et exige des sanctions et un remboursement intégral des frais de défense quand l’abus est constitué. Cela est essentiel dans un dispositif qui cherche à protéger le faible face au fort .