samedi 15 avril 2017

Actualités du Centre. Macron: nouveaux soutiens en nombre de droite et de gauche

Emmanuel Macron en meeting
Ceux qui, à droite, tentent de faire croire que Macron n’était qu’un sous-marin de Hollande et de Valls, de même que ceux qui, à gauche, tentent de faire accréditer la thèse que le candidat LR ne bénéficie pas de soutiens à gauche en serons pour leurs frais.
Des soutiens venus de tous les bords de l’échiquier politique viennent de s’exprimer en faveur d’Emmanuel Macron au moment où l’on commence à s’apercevoir de l’énorme danger que représente la candidature de Mélenchon – pourtant il suffisait de lire son programme et de l’écouter parler – et de la malhonnêteté chronique de Fillon avec la publication de nouvelles révélations dans les médias.

- Dans une tribune publiée dans l’Express et intitulée «Dès le 23 avril, nous voterons Macron appel à nos amis de la droite et du centre», quinze personnalités de la droite et du centre appellent à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour.
Il s’agit d’Hugues Amourette, conseiller de Nicolas Sarkozy (1994-1995) et Jean Arthuis (1995-1997), deFrédérique Bayre, conseillère de Jacques Chirac (1995-2005), de Xavier Chinaud, conseiller de Jean-Pierre Raffarin (2002-2005), de Dominique Dardel, chef de cabinet de François d'Aubert (2002-2005), de Frédéric Ebling, chef de Cabinet de Philippe Douste-Blazy (1995-1996), Conseiller de Patrick Devedjian (2008-2010) 
Cyril Fergon, conseiller de François Léotard (1993-1995), d’Alexandre Fontana, conseiller d'Hervé Morin (2007-2010), de Sophie Geng, chargée de mission de Pierre Méhaignerie (1986-1988) et conseillère de Dominique Bussereau (2002-2008) 
David Lacombled, conseiller de François Léotard (1993-1995), de Sébastien Ménard, chef de cabinet de Roger Karoutchi (2007-2009), conseiller de Renaud Dutreil (2003-2006), de Sarah-Pearl Bokobza, chargée de mission de Jean-Pierre Raffarin (2002-2005), de Julie Poidevin, chargée de mission auprès de Gilles de Robien (2006-2007), de Steven Pruneta, directeur de cabinet de collectivités locales, de François Raymond, conseiller de Gilles de Robien (2002-2007) et de Valérie Vigouroux, chef adjoint de cabinet de Jacques Chirac (2002-2003), chef adjoint de cabinet de Jean-Pierre Raffarin (2003-2005).
Voici le texte de leur appel:
«Nous avons eu l'honneur de servir des femmes et des hommes de grande valeur. Des responsables politiques de premier plan de la droite et du centre dont nous avons partagé les engagements et les combats. Cette expérience nous a permis d'observer la vie politique, et de prendre la mesure, aussi, de son inertie et des blocages nés d'une opposition systématique. 
Aujourd'hui, nous lançons collectivement un appel à nos amis de la droite et du centre. Comme nous l'avons été, nous savons que beaucoup d'entre vous sont déboussolés. Mais nous savons aussi cette élection capitale. Elle est celle qui conduira à un choix de société, un choix de civilisation face aux risques des populistes qui pourraient se retrouver face à face au second tour.  
Dès le 23 avril, nous voterons Emmanuel Macron. Notre engagement n'attend rien en retour, si ce n'est celui de la réussite de notre pays. 
Fillon ne dispose plus aujourd'hui de l'autorité morale nécessaire
François Fillon n'est pas le candidat de la droite et du centre. Piégé par la primaire, il est devenu le candidat d'une partie de la droite. 
Nous n'adhérons pas à la dérive d'une droite vindicative qui siffle tout le monde y compris les siens; qui s'enferme dans un dogme en défendant un programme irréaliste. Nous appelons de nos vœux un véritable changement dans la gouvernance de notre pays, une moralisation de la vie politique, un renouvellement des femmes et des hommes. Nous ne tolérons plus ses mensonges quotidiens. Nous ne voulons pas d'un candidat placé sous le contrôle et la pression assumés de lobbies radicalisés.  
François Fillon ne dispose plus aujourd'hui de l'autorité morale nécessaire pour conduire les réformes dont notre pays a urgemment besoin.  
Nous ne voulons pas d'une France encore plus désunie
François Fillon par ses réponses désinvoltes au questionnement des Français sur des faits avérés, par la mise en cause permanente des juges, des journalistes, reprend les bases d'une argumentation politique que nous avons combattue à chaque élection. Il n'existe pas de complot organisé. Il n'est question ici que d'un homme face à la parole qu'il a donnée au peuple français. Nous pensons qu'il n'a plus la capacité, l'autorité morale nécessaire pour rassembler et obtenir la confiance des Français. Et sans la confiance de son peuple, un dirigeant n'a pas les moyens de réformer. 
Nous savons pour l'avoir vécu le prix social des grèves, des manifestations, des heurts et de la contestation de l'ordre public. Nous ne voulons pas d'une France encore plus désunie. La réforme de notre pays ne se fera pas par la harangue et la brutalité mais par le dialogue et la fermeté. 
Macron porte les réformes libérales dont nos entreprises ont besoin
Emmanuel Macron est le seul à porter une vision et un projet qui correspondent à nos valeurs.  
Nous soutenons Emmanuel Macron pour trois grandes raisons: sa ligne politique, progressiste dans laquelle nous nous retrouvons, son programme de réformes, réaliste et pragmatique, sa volonté de construire une nouvelle offre politique, moderne, qui rassemble toutes celles et ceux qui veulent le changement, loin des alternances stériles. C'est précisément cette nouvelle offre qui lui permettra, contrairement à ce qu'affirme François Fillon, de gouverner en s'appuyant sur une majorité parlementaire construite en dehors des clivages obsolètes. 
Emmanuel Macron porte les réformes libérales dont nos entreprises ont besoin. Oui, nous sommes convaincus que c'est le travail qui libère l'individu et lui donne une place dans la société. La réforme de l'assurance chômage assortie de nouvelles exigences, une réforme des retraites juste qui met à égalité tous les Français, la mise en oeuvre d'un plan inédit en matière de formation professionnelle sont les réponses adaptées aux enjeux de l'emploi. Associées au déploiement d'une stratégie d'investissement ambitieuse pour la France hexagonale et l'Outre-Mer conciliant transition écologique et industries du futur, les propositions d'En Marche sont à même de créer des emplois durables. 
Il est le seul candidat résolument européen
Nous soutenons Emmanuel Macron car nous croyons en une France forte dans une Europe forte. Il est aujourd'hui le seul candidat résolument européen. Quitter l'Europe, c'est condamner la France à devenir une puissance de seconde zone. C'est aussi, pour nous, trahir la mémoire de nos grands-parents ou arrières grands-parents qui ont porté ce projet de paix et de prospérité partagée. 
Nous croyons au rôle déterminant de l'éducation et de la culture. Dans le contexte particulièrement instable que traverse notre pays, les efforts que nous fournirons pour assurer la transmission des savoirs, des savoir-faire et des valeurs de notre République constituent la condition de notre cohésion nationale. 
Nous sommes engagés pour un profond renouveau démocratique. La République à laquelle nous sommes tant attachés est celle qui abolit définitivement les privilèges. Emmanuel Macron souhaite en outre réduire d'un tiers le nombre de parlementaires, diminuer l'inflation législative pour accroître le temps de contrôle du Parlement sur le gouvernement, mettre en place des dispositifs innovants d'évaluation du travail parlementaire et législatif. Ces propositions sont absolument vitales pour qu'à nouveau nous soyons collectivement, au-delà de nos sensibilités politiques, fiers de nos institutions démocratiques.  
Un idéal libéral et social
Enfin, nous ne voulons pas faire partie de ceux qui répondent ‘Et alors?’ quand l'égalité des droits est mise en question. Considérer que l'IVG n'est pas un droit fondamental pour les femmes est inacceptable. Abroger certaines dispositions de la loi sur le mariage pour tous nous semble à la fois inutile et injuste.  
Emmanuel Macron apporte la cohérence, la volonté, l'énergie réformatrice et la capacité à rassembler les Français dont notre pays a plus que jamais besoin. De tous les candidats en lice, il est aujourd'hui le seul à pouvoir réformer utilement et efficacement autour d'un idéal libéral, social et européen. Mais il ne pourra pas le faire sans vous, sans votre engagement et votre soutien. 
C'est pourquoi nous vous appelons solennellement à le soutenir pour que les idées de la droite et du centre soient présentes au second tour et gagnantes le sept mai prochain.»

- En outre, de nouveaux anciens ministres UMP et UDF, comme Pierre Méhaignerie, ont aussi décidé de soutenir Macron, ce qui porte leur nombre dorénavant à dix-sept selon le décompte du Figaro: Jean-Jacques Aillagon, Jean Arthuis, François Bayrou, Thierry Breton, Jean-Jacques de Peretti, Jean-Louis Debré (aussi ex-président du Conseil Constitutionnel), Jean-Paul Delevoye, Philippe Douste-Blazy, Renaud Dutreil, Nicole Guedj, Anne-Marie Idrac, Noëlle Lenoir, Corinne Lepage, Serge Lepeltier, Pierre Méhaignerie, Marie-Anne Montchamp, et Dominique Perben.

- Le 12 avril dernier, quarante économistes de renom ont publié une tribune dans Le Monde pour soutenir Emmanuel Macron.
Les signataires sont Philippe Aghion (Collège de France), Yann Algan (Sciences Po), Hippolyte d’Albis (Ecole d’économie de Paris), Marie-Laure Allain (CNRS, CREST), Emmanuelle Auriol (Ecole d’économie de Toulouse), Jean Paul Betbeze, Gilbert Cette (Aix-Marseille Université et Ecole d’économie d’Aix-Marseille), François Bourguignon (Ecole d’économie de Paris), Edouard Challe (CREST et Ecole polytechnique), Claire Chambolle (INRA et Ecole polytechnique), Sylvain Chassang (New York University), Frédéric Cherbonnier (Sciences Po Toulouse et Ecole d’économie de Toulouse), Elie Cohen (CNRS), Pierre Philippe Combes (université de Lyon), Jacques Crémer (Ecole d’économie de Toulouse), Bruno Decreuse (Aix-Marseille Université et Ecole d’économie d’Aix Marseille), Jacques Delpla, Anne Epaulard (université Paris Dauphine), Aurélien Eyquem (université Lumière-Lyon-2), Emmanuel Farhi (Harvard), Marc Ferracci (université Panthéon-Assas), Jean Paul Fitoussi (Sciences Po), Lionel Fontagne (université Paris-I), Robert Gary-Bobo (ENSAE), Pierre-Yves Geoffard (Ecole d’économie de Paris), Christian Gollier, Pierre-Olivier Gourinchas (université de Berkeley), Nicolas Gravel (Aix-Marseille Université et Ecole d’économie d’Aix-Marseille), Jean-Olivier Hairault (Ecole d’économie de Paris, université Paris-I), Touria Jaaidane (université de Lille-1), Francis Kramarz (Ensae et Ecole polytechnique), François Langot (Le Mans Université), Yannick L’Horty (université Paris-Est-Marne-la-Vallée), Philippe Martin (Sciences Po), Anne Perrot (université Paris-I), Thomas Philippon (New York University), Pierre Picard (Ecole Polytechnique), Hélène Rey (London Business School), Katheline Schubert (Ecole d’économie de Paris, université Paris-I), Claudia Senik (université Paris-Sorbonne et Ecole d’économie de Paris).
Voici le texte de leur tribune:
«Nous sommes économistes et nous soutenons Emmanuel Macron pour la présidence de la République. Pourquoi? Aujourd’hui, par-delà la diversité de nos approches et de nos objets de recherche, trois choses nous réunissent.
La première, c’est notre indépendance de jugement. Nous évaluons et jugeons les propositions qui ont pour but de créer de l’emploi et de la croissance durable pour tous. Notre engagement se fonde sur l’idée que la recherche en économie, en particulier l’évaluation des politiques publiques, peut éclairer la décision politique.
La deuxième, c’est la volonté de faire partager notre certitude que la victoire de Marine Le Pen serait une catastrophe économique, sociale et démocratique. Le programme économique qu’elle défend, en termes de pouvoir d’achat, d’emploi, d’investissement, de compétitivité, entraînerait une régression historique pour les Français, notamment pour les plus modestes.
Les bases de la nouvelle croissance
La troisième, c’est une conviction. Nous ne sommes pas toutes et tous en accord avec l’ensemble de ses propositions, mais nous estimons que le programme d’Emmanuel Macron est le plus à même de poser les bases de la nouvelle croissance économique dont notre pays a besoin. Il l’est parce qu’il fait le pari du travail, de la jeunesse, de l’innovation, de l’inclusion, de l’investissement et de la transition environnementale.
La nouvelle croissance a pour fondement le travail et sa transformation, non sa disparition. Le taux de chômage, en particulier des jeunes les moins qualifiés, que connaît notre pays depuis plus de trente ans n’est pas une fatalité. Comment expliquer que la France ne soit pas parvenue à renouer avec le plein-emploi, contrairement à la plupart de ses grands voisins européens ? Les comparaisons internationales prouvent qu’il est impératif de miser sur l’éducation et la formation. Chaque individu doit avoir les moyens de s’épanouir dans le travail et/ou la formation à chaque étape de sa vie, et ainsi de constamment progresser.
La nouvelle croissance, proposée par Emmanuel Macron, repose sur le progrès et l’innovation, c’est-à-dire la création en permanence de nouvelles technologies, de nouvelles activités, de nouveaux biens et services de meilleure qualité et de nouvelles façons de produire plus économes en énergie.
Le pari de l’inclusion
Dans une économie d’innovation, où les individus sont amenés à changer souvent d’entreprise et de secteur, il est capital d’offrir aux entreprises et aux travailleurs à la fois plus de flexibilité et plus de protection. Sans flexibilité dans l’organisation du travail, les entreprises ne pourront pas utiliser les innovations technologiques pour saisir de nouvelles occasions de croissance.
Sans une réforme profonde de la formation professionnelle, les travailleurs seront démunis face aux transformations qui viennent. L’extension de l’assurance-chômage à tous les travailleurs, quel que soit leur statut, est une puissante mesure de justice sociale et d’efficacité économique. La mise en place progressive de la réforme des retraites permet d’assurer aux travailleurs une retraite sûre, juste et lisible.
Le projet du candidat d’En marche ! fait aussi le pari de l’inclusion. Les baisses de charges pour diminuer le coût du travail, surtout pour ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail, sont nécessaires mais pas suffisantes. Sans investissement dans les compétences, en particulier des moins qualifiés, sans redistribution, la croissance ne peut s’obtenir qu’au prix d’inégalités croissantes.
La nouvelle croissance ne peut se faire dans la fermeture au monde et à l’Europe. Le projet de nouvelle croissance d’Emmanuel Macron s’attache à réformer et à renforcer l’Europe. C’est l’Europe qui, dans un monde dominé par des intérêts concurrents ou hostiles et par l’agressivité commerciale, peut protéger nos intérêts de façon efficace. Et c’est parce que nous croyons profondément à l’Europe que nous devons aussi remédier à ses manquements.
Un «New Deal» européen
Nos erreurs collectives dans la gestion de la crise de la zone euro ont créé un déficit d’investissement qui pénalise la demande à court terme et l’offre à long terme dans toute l’Europe. Emmanuel Macron propose un « New Deal » européen en nous réformant et en redonnant ainsi confiance à nos partenaires.
Enfin, la nouvelle croissance se fondera sur la transition énergétique et environnementale, c’est-à-dire sur un renouvellement radical de nos façons de produire et de consommer. En tant qu’économistes, nous croyons que le prix de l’énergie doit refléter les vrais coûts environnementaux. C’est pour cette raison que nous soutenons une fiscalité écologique qui incite les entreprises et les ménages à faire les bons investissements. La responsabilité des pouvoirs publics est donc d’accompagner les Français sur cette voie, notamment les classes populaires et moyennes. Le projet d’Emmanuel Macron est le seul à tenir ces deux objectifs d’équité et d’efficacité.
Chaque Français le sent : nous sommes à la croisée des chemins. Le jeu des partis politiques traditionnels a rendu impossible la formulation de choix favorables à la construction d’un Etat-providence refondé et d’une croissance nouvelle. Emmanuel Macron est le seul à porter un projet permettant de retrouver une croissance équitable. C’est pourquoi nous le soutenons.»