Voici une sélection,
ce 8 juin 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou
sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Ceci n’est pas une opinion : nous avons le devoir de nous
mobiliser pour le climat et la biodiversité. La science est claire.
> Dans un moment où les questions climatiques sont
remises en question par certains, c'est une erreur historique qui consiste à
céder aux facilités du temps et à tout détricoter. Les mêmes m'expliquaient il
y a un an et demi que je ne faisais pas assez pour l'écologie alors qu'on a
multiplié par plus de quatre nos baisses d'émissions de CO² par an. (…)
LFI et les autres qui parlaient de trahison démocratique. Ce sont les mêmes qui
détricotent les ZFE, alors
qu'elles étaient un héritage de la Convention citoyenne sur le climat ! Je n'ai
pas de leçon d'écologie à recevoir de qui que ce soit dans le champ politique.(…)
Le discours que j'entends ces dernières semaines m'énerve au plus haut point :
on voudrait revenir en arrière sur tout en disant : abandonnons l'écologie, nos
ambitions, pour préserver l'économie. Faux ! (…)
Il y a ceux qui disent: il ne faut plus rien faire, il ne faut pas emmerder les
gens, l'écologie c'est forcément des contraintes. On préfère être toute la
journée sur le dernier fait divers, l'invasion du pays ou autre. Non ! Ce n'est
pas vrai. Qu'on arrête d'être dans l'excès d'un côté ou de l'autre. (…)
Je ne veux pas que le gouvernement et le Parlement cèdent aux facilités du
moment.
> [MaPrimeRenov’] J’attends des acteurs et du
gouvernement qu’on maintienne cette politique, je ne suis pas content de ce que
j’ai pu voir ces derniers jours. Le moment est mal choisi pour créer des
incertitudes sur les dispositifs de rénovation mis en place à destination des
professionnels et des ménages. Il faut qu'on continue à rénover, c'est du
social et de l'environnemental.
> Nous avons pris des mesures très fortes en France
contre le plastique à usage unique. Je souhaite que l’on continue le combat sur
la consigne, qui est absolument clé.
> Au 1er janvier 2026, on va faire passer de 4 % à un peu
plus de 10 % la surface des aires marines
strictement protégées dans les eaux françaises
> L'écologie à la française n'est pas punitive. Sinon, il n'y aurait pas la
R5 électrique et une gigafactory de batteries à Dunkerque. C'est un vrai levier
de création d'emplois, mais comme tout changement, il suppose un cap.
> Nos océans sont victimes du dérèglement climatique,
avec un réchauffement des températures, l’acidification du milieu, des
mécanismes de surpêches de plus en plus criants et la pollution plastique
continue de s’accroître. (…)
Les océans sont au cœur de l’enjeu dans la lutte pour réduire les émissions de
CO2 et protéger la biodiversité. Ils sont la source de 50 % de l’oxygène
que nous respirons, c’est le premier puits de stockage carbone, il stocke
90 % de la chaleur générée par les gaz à effet de serre. Et cet espace
naturel fait vivre 3 milliards de personnes. (…)
Un plan européen que nous annoncerons avec Ursula von der Leyen va permettre de
financer toutes ces actions et également de renforcer les actions de recherche.
> Nous avons 13 à 14000 pêcheurs en France et 570 chaluts qui opèrent
70 % des prises, c’est très important pour nos criées. Il y a des endroits
où l’on doit limiter leur activité parce qu’elle vient, en raclant le fond,
perturber de la biodiversité fragile et des écosystèmes à protéger. Nous avons
travaillé avec les scientifiques. Il y a eu tout un travail de cartographie qui
a fait consensus. Et nous avons un fond de transition de décarbonation qui a
été mis en place et qui financera la modernisation des pêcheurs.
> Te Mana O Te
Moana, l’esprit de l’océan. Avant la conférence de Nice sur l’Océan, la
Polynésie française donne l’exemple en décidant de créer l’une des plus grandes
aires marines protégées au monde, sanctuaire de baleines, dauphins, raies,
requins et milliers d’espèces marines. Un acte fort, un cap pour la planète, un
engagement de tous les Polynésiens. Je salue cette décision historique qui
marque un tournant dans la protection de l’Océan Pacifique et dans l’engagement
de la France pour la biodiversité. Toute la zone économique exclusive de
Polynésie française est désormais classée aire marine protégée de
catégorie 6 de l’UICN, reconnue au niveau international. Cette catégorie
permettra une gestion durable des ressources, conciliant conservation de la
nature et activités humaines traditionnelles, compatibles avec la protection
des écosystèmes. Quatre zones, au total 1,1 million de km², sont envisagées
pour passer en protection forte, équivalente à une aire marine protégée de
catégorie 2 de l’UICN, qui implique une conservation stricte : la priorité
est donnée à la préservation de la biodiversité. Parmi ces zones, les
650 000 km² protégés autour des Gambier s’ajoutent à l’aire marine de
Pitcairn de 834 334 km², constituant ensemble l’un des plus vastes
ensembles marins protégés au monde, un bastion pour la vie marine du Pacifique.
Ce n’est qu’un début : les réflexions continuent en vue d’étendre cette
protection de catégorie 2 aux archipels des Australes et des Marquises
d’ici au 8 juin 2026. Nous donnerons à la Polynésie les moyens pour surveiller
ces zones. Fierté et engagement. Māuruuru !
> À Monaco pour une
visite d’État historique, la première de la France depuis 1984. Avec le Prince
Albert II, nous unissons nos forces pour protéger nos océans, lutter contre la
pollution et faire avancer une économie bleue durable, à l’aube de la Conférence
de Nice sur l’Océan.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Comité interministériel des
villes / Editorial] Le Gouvernement s’est donné pour mission de renouer
avec une politique cruciale dans le projet de réconciliation et de refondation qu’il
porte : l’aménagement harmonieux du territoire. La politique de la ville vise à
réduire l’une des manifestations les plus saillantes, les plus aigües, les plus
insupportables pour la solidarité républicaine, de la fracture territoriale :
celle qui sépare les quartiers urbains les plus pauvres du reste du tissu local
et national. Du fait de causes multiples et concomitantes, dont la plupart
remontent à plusieurs décennies, un grand nombre de quartiers – aujourd’hui 1
609 en France métropolitaine et en outre-mer – sont insuffisamment reliés à la
collectivité. C’est, pour les habitants de ces quartiers, une discrimination
et, pour le reste de la société, une ressource de vitalité, de jeunesse, de
créativité dont on se prive. Notre ambition est de résorber cette fracture. Notre
méthode pour y parvenir est claire. Nous agissons rapidement mais en nous inscrivant
dans le long terme, avec continuité et persévérance. Nous agissons de façon
interministérielle, puisque les quartiers prioritaires ont besoin de la
présence de tous les services publics pour répondre à leurs besoins. Nous
accompagnons les formidables initiatives locales et travaillons en coordination
avec les acteurs : les services de l’État, les élus, les associations, les
bailleurs, le monde économique et bien sûr les habitants. Enfin, nous avons
décidé de nous fixer des objectifs chiffrés et de procéder à une évaluation
précise et régulière des actions menées pour les atteindre. Dans le contexte budgétaire
contraint qui est le nôtre, nous devons être sélectifs dans les actions que nous
menons, nous concentrer sur celles qui ont fait leurs preuves et les amplifier.
Avec cette ambition et cette méthode, nous avançons aujourd’hui sur trois
priorités. Trois priorités pour relier les quartiers urbains les plus
défavorisés à la collectivité. Trois priorités pour que les services publics
promis par la République répondent aux besoins de leurs habitants. La première
est d’assurer l’égalité des chances pour les enfants et les jeunes des quartiers
prioritaires. La deuxième est d’assurer la tranquillité publique. C’est la
condition pour que nos autres actions portent du fruit. Enfin, notre troisième
objectif est de faciliter l’insertion professionnelle et de stimuler l’économie
dans les quartiers prioritaires. Les mesures que nous prenons aujourd’hui, identifiées
au cours d’un travail de concertation mené par la ministre de la Ville, visent à
concrétiser notre ambition : donner aux habitants des quartiers prioritaires
les mêmes droits, les mêmes opportunités qu’aux autres habitants de notre pays.
La politique de la ville aura pleinement réussi quand l’ensemble de nos
politiques aura fait des quartiers prioritaires des endroits comme les autres :
des quartiers d’où, si on le souhaite, on peut partir ; mais des quartiers où
l’on souhaite aussi s’installer, travailler, vivre, faire grandir ses enfants. En
attendant, l’égalité ou plutôt l’équité républicaine exige que ces quartiers,
au même titre que les autres, bénéficient du droit commun, mais que leurs
spécificités soient aussi prises en compte. Malgré les difficultés, malgré les
tensions, malgré les obstacles, nous ne transigerons pas avec ce devoir de
solidarité.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Réunis autour de François Bayrou au Comité interministériel des
villes, nous faisons de l’égalité des chances notre priorité ! Dès la rentrée
2026, nous doublerons les moyens déployés chaque année pour scolariser les
enfants de moins de 3 ans dans les quartiers prioritaires : un véritable levier
contre les inégalités. Avec la labellisation de 40 Cités éducatives
supplémentaires, nous renforçons la dynamique collective au cœur des quartiers
pour accompagner chaque enfant vers la réussite et favoriser la mixité et
l'excellence.
> Ces tags antisémites sur les murs d’une école primaire
sont une ignominie. Nous ne laisserons aucune place à la haine, aucune impunité
à ses auteurs : la justice est saisie.
> Evitons de prendre des mesures en réactions à chaque
actualité dramatique. Il faut privilégier la réflexion. (…) Le rapport sur le
frérisme, la mort d’Elias ou les violences en marge du match du PSG choquent à
juste titre les Français. Mais on ne doit ni légiférer à chaud, ni dans
l’émotion . (…) Ce serait bien d’éviter la surenchère de mesures éculées,
qu’on trouve sur étagère à chaque actualité dramatique. On doit s’attacher à
identifier les causes qui conduisent à ces faits, à apporter avec sang-froid
des réponses cohérentes, efficaces et réalistes. (…)
Sans doute que la future élection présidentielle pousse certains à s’exprimer
de façon très médiatique… Je pense qu’il vaut mieux privilégier la réflexion,
le fond et les vraies réponses.
Je pense nécessaire de rappeler que l’action du gouvernement ne se mesure pas
en décibels sur les sujets régaliens.
> [Interdiction du port du voile dans l’espace public aux
mineures de moins de 15 ans] Ce sont des sujets lourds, compliqués, qui
posent des questions de libertés publiques, de cohésion nationale. Ils méritent
de la réflexion, des débats au sein du parti et cela n’ait pas été le cas
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> De Paris à Belém, un même combat pour le climat. Avec Laurent Fabius
et André Corrêa do Lago, cap sur la COP30 avec nos priorités : science, sortie
des énergies fossiles, finance innovante. Comme 2015, 2025 doit être une année
du climat.
> [Conférence sur l’océan] Il n'est jamais trop tard.
Cette conférence sera la plus importante jamais organisée sur la préservation
des océans. C'est le rôle de la France que d'éveiller les consciences sur ce
sujet. Aujourd'hui, nos mers sont menacées. Le 15 août dernier, la température
moyenne à la surface de la Méditerranée a atteint le record historique de 29
degrés. Sans parler de la pollution plastique ou de la pêche illégale. Nous
devons éviter que l'océan, ce réservoir de biodiversité, qui est aujourd'hui
notre meilleur allié, ne devienne notre pire ennemi. C'est pour cela que nous
réunissons le monde entier à Nice : pour provoquer une mobilisation
collective.
> [Divorce Trump-Musk] Je crois surtout que c'était
attendu, c'était prévisible, parce que ces deux-là n'étaient pas faits pour
s'entendre. Et ça nous rappelle que la politique et les intérêts privés, ça ne
fait pas bon ménage. (…) Il y a beaucoup de choses imprévisibles en ce moment,
mais celle-ci l'était. Et ce n'est pas sur les tweets d'Elon Musk que la France
indexe sa politique internationale.
> Nous avons déjà, pendant quatre ans, travaillé avec
Donald Trump, il y a quatre ans, et nous allons continuer de le faire en ayant
à l'esprit nos intérêts en matière de sécurité, en matière industrielle, en
matière commerciale.
> [Agression de l’Ukraine par Poutine] Ce qu'on constate,
c'est que Vladimir Poutine, qui a lancé sa guerre d'agression, son invasion à
grande échelle de l'Ukraine, alors que l'Ukraine n'avait rien demandé et ne
représentait aucune menace, est aujourd'hui dans une posture où il refuse de
cesser le feu, alors que l'Ukraine y a consenti depuis bien longtemps. Ça
commence à exaspérer le président Trump, ça exaspère l'opinion publique
américaine, les sénateurs américains qui s'apprêtent à faire adopter, dans
quelques jours, des sanctions dévastatrices pour l'économie russe. (…) Non
seulement nous les soutenons, mais nous préparons, avec nos alliés européens,
un paquet de sanctions coordonnées avec celui qui est préparé au Sénat et à la
Chambre des représentants. Elles consistent tout simplement à alourdir la
facture pour Vladimir Poutine tant qu'il n'aura pas accepté de cessez-le-feu.
Ça consiste aussi à se tourner vers un certain nombre de pays autour du monde
qui ont permis à Vladimir Poutine de contourner les sanctions que nous avions
introduites. (…) Nous pourrions être à notre tour conduits à prendre des
mesures à leur encontre.
> [Crise de Gaza] La France s'est mobilisée dès le
premier jour. Je rappelle qu'un mois après le début de la guerre déclenchée par
le massacre antisémite du 7 octobre, c'est la France qui a accueilli la
première conférence internationale qui a permis de lever un milliard d'euros
d'aide humanitaire pour Gaza. C'est aussi la France qui est le premier pays
occidental à avoir déployé à proximité de Gaza un porte-hélicoptère pour
pouvoir soigner les médecins gazaouis. C'est encore la France qui soutient
activement, qui est l'un des rares pays à le faire, l'Autorité palestinienne.
Et c'est la France qui prépare cette conférence sur les deux Etats qui se
tiendra dans quelques jours à New York. Si tous les pays du monde avaient
adopté la même politique que la France, alors nous n'en serions pas là. (…)
Ce sont désormais des personnalités de premier plan de la vie politique
israélienne qui le disent. Ce sont deux Premiers ministres, Ehud Olmert et Ehud
Barak, qui ont parlé d'une guerre illégitime, d'une guerre de dévastation, de
violences meurtrières aveugle. (…) Je pense que la pression que nous avons
exercée a conduit le gouvernement israélien à réouvrir de manière totalement
insuffisante l'accès de l'aide humanitaire qui était tant attendue par les
populations civiles à Gaza. Malheureusement, le gouvernement israélien a retenu
une idée que nous avions dénoncée, qui est celle d'un système militarisé de
distribution de cette aide humanitaire, plutôt que de laisser les travailleurs
humanitaires faire leur travail. Le résultat c'est le chaos. Ce système de
distribution a provoqué des émeutes et des violences meurtrières.
> [Reconnaître l'Etat palestinien] Nous sommes déterminés
à le faire. Et à l'occasion de cette conférence qui se tiendra dans quelques
jours à New York, d'entraîner avec nous un certain nombre de pays, mais
d'entraîner aussi toutes les parties prenantes, et notamment l'Autorité
palestinienne, les pays arabes de la région. (…)
Nous sommes prêts à prendre des engagements pour retirer tous les obstacles sur
le chemin vers la création, l'existence même d'un Etat de Palestine. Et il y a
une nécessité absolue, bien sûr, c'est de traiter de la question du désarmement
du Hamas, parce qu'il n'y a pas d'avenir possible, de paix, de stabilité pour
Gaza et pour la Palestine sans en exclure le Hamas. (…)
La France, c'est un membre permanent du Conseil de sécurité. Si nous le
faisons, c'est pour changer les choses et faire en sorte que l'existence de cet
Etat de Palestine devienne plus crédible, plus possible.
> [Crise de Gaza] Nous ne livrons pas de matériel
militaire utilisé à Gaza. Il y a deux exceptions. Ce sont les composantes qui
permettent à Israël de se défendre, notamment avec le dôme de fer. Nous
reconnaissons le droit d'Israël à se défendre. Et puis par ailleurs, du matériel
qui peut être assemblé en Israël mais qui a vocation à être réexporté. C'est
dans ce cadre-là que se situent ces exportations.
> [Boualem Sansal] Nous restons très attentifs à son
sort, préoccupés par son état de santé. Nous attendons le jugement du procès en
appel qui devrait intervenir tout début juillet. Et nous appelons les autorités
algériennes à un geste d'humanité, comme nous l'avons fait depuis de nombreux
mois.
> Nous avons en Algérie des intérêts économiques. Il y a
un certain nombre d'entreprises qui continuent à exercer leurs activités malgré
les mesures restrictives qui ont été prises par les autorités algériennes ces
derniers mois. C'est une des raisons pour lesquelles nous considérons qu'un
dialogue aurait mérité d'être réouvert avec l'Algérie, parce qu'à côté des
intérêts économiques, il y a la lutte contre l'immigration irrégulière, la
lutte contre le terrorisme, qui font qu'Algérie et France ont intérêt à se
parler, mais ce sont les autorités algériennes qui ont décidé de bloquer le
dialogue par des décisions injustifiées et injustifiables.
>c'est sans doute l'un des plus grands succès de la
diplomatie française. Il a permis d'entraîner quasiment tous les pays du monde,
même si certains en sont sortis, sur une trajectoire de baisse des émissions de
gaz à effet de serre. Si nous n'avions pas eu l'Accord de Paris, si nous
n'avions pas réussi ce tour de force, alors nous aurions une situation encore
plus dégradée sur le front du climat. Eh bien cette conférence qui va s'ouvrir
à Nice, qui est la plus grande jamais organisée sur la préservation des océans,
elle a vocation à être pour l'océan, ce bien commun de l'humanité, l'équivalent
de ce que l'Accord de Paris a été il y a dix ans pour le climat.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition
écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Le Président de la République a annoncé une stratégie dédiée à la
protection des fonds marins de nos eaux hexagonales. Elle vise les habitats les
plus fragiles, avec un objectif clair : créer des zones de protection forte où
toute activité qui dégrade les fonds marins – y compris le chalutage de fond –
sera interdite. La France tiendra ainsi l’engagement pris en 2022 de placer 10
% de ses eaux territoriales sous protection forte d’ici 2030. Je présenterai à
l’UNOC une cartographie construite avec les scientifiques et les pêcheurs, pour
cibler les écosystèmes à protéger. Dans ces zones, nous agirons sur tous les
leviers : chalutage, pollutions d’origine terrestre, usages non maîtrisés. Ces
annonces sont à la hauteur des enjeux. Une dynamique est lancée – à nous de
l’amplifier. Car ce n’est qu’un début : en protégeant les océans des pressions
humaines les plus impactantes, on protège aussi la ressource halieutique et on
crée les conditions pour que les pêcheurs puissent demain continuer à
travailler. En protégeant les pêcheurs de la pêche illégale non reportée et non
régulée, nous protégeons nos pêcheurs d’un mode prédateur d’exploitation des
mers. En agissant sans relâche auprès de l’Union européenne et les autres pays
du monde pour qu’ils soient plus ambitieux pour la protection des océans, nous
reconnaissons que le combat ne se mène pas au niveau national, mais à l’échelle
de la planète.
> Conférence des Nations Unies sur l’Océan – à J-3 du
lancement officiel ! Première étape : le One Ocean Science Congress. Plus de
2000 scientifiques du monde entier réunis, c’est le plus grand congrès
scientifique jamais organisé sur l’océan. Avant que commence la Conférence des
Nations Unies débute, je prends le temps d’écouter ceux qui observent,
modélisent et documentent l’océan. Tout commence ici, avec la connaissance.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> [Emploi des plus de 50 ans] Nous avons un retard considérable sur
nos voisins, notamment l’Allemagne et les pays d’Europe du Nord. Notre taux
d’emploi des 55-64 ans est de 61,5 % début 2025. Il a progressé de 3
points sur les 2 dernières années. Mais il reste inférieur de 15 points par
rapport à l’Allemagne. À partir de 60 ans, on constate en plus un réel
décrochage : 37 % de taux d’emploi en France, contre 61 % en
Allemagne. C’est un gâchis immense, sur le plan humain, mais aussi économique
et pour la transmission des savoir-faire. (…) J’ai lancé un plan basé sur trois
piliers : changer les regards, changer les pratiques et changer la loi.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Dans quelques jours, je recevrai chaque ministre pour préparer le
budget. L’objectif est que les propositions qu’ils me feront à ce moment-là
soient sincères, responsables, crédibles et tout simplement à la hauteur de
l’enjeu. Nous sommes au bout d’un système et, en un mot, cela signifie que les
ministères devront dépenser moins l’année prochaine que cette année. Cela ne
veut pas dire faire moins sur tout, mais proposer des économies et des réformes
pour financer les nouvelles priorités. À ce stade, pour être très claire, le
compte n’y est pas. Dans les propositions que je ferai au Premier ministre avec
Éric Lombard pour préparer ses arbitrages, il faudra bien que le compte y soit.
Un bon ministre dégage des marges de manœuvre et pilote son administration. Son
rôle premier n’est pas de distribuer des subventions. (…)
Ceux qui pensent que nous n’allons rien faire, que nous sommes condamnés à
l’immobilisme et que cette majorité « non absolue » nous
amènera par définition à ne pas tenir les engagements de maîtrise de notre
destin, se trompent. Nous devons nous montrer à la hauteur : être pour les
Français le bon gouvernement, au bon moment, pour faire les choix qu’on a
toujours repoussés. Nous serons le gouvernement du courage, parce que c’est le
dernier moment pour en avoir. Soyons clairs : ce qui se joue avec ce
budget, c’est la préservation de l’indépendance de la France. Je refuse que la
dette soit le premier poste de dépense. Je refuse qu’on doive choisir entre
l’hôpital et la défense. Je refuse que ce soient des créanciers étrangers qui,
demain, nous dictent nos choix. Si on croit à la souveraineté de la nation, si
on croit à ce que le général de Gaulle a reconstruit après la guerre, puis au
début de la Ve République, si on veut être un pays indépendant, comme nous
le revendiquons sur un plan stratégique et militaire, alors c’est maintenant
qu’il faut agir, et agir fortement. Mes collègues doivent en être pleinement
conscients : si nous ne faisons pas ces choix maintenant, ce seront nos
créanciers ou le FMI qui nous les imposeront.
> [Pas d’augmentation d’impôts] Je le confirme, c’est
notre boussole. J’entends la petite musique de ceux qui vous disent que de
toute façon il y aura des hausses d’impôts, ou que le déficit ne sera pas
réduit. Je réponds que le courage, ce n’est pas d’imposer des sacrifices, ce n’est
pas le rabot aveugle, ce n’est pas le sang et les larmes. Le courage est de se
comporter comme une nation qui ne se ment pas à elle-même. Cela passe par une
réorganisation massive de l’État, pour plus d’efficacité et plus de lisibilité.
On parle beaucoup budget. Je souhaiterais que l’on mette la même énergie à
parler réformes ! Au service de l’emploi, de l’investissement, de la
croissance. Nous avons moins de gens qui travaillent que chez nos voisins,
notamment chez les jeunes ou chez les seniors.
Le travail en France paye moins qu’ailleurs. Notre PIB par habitant est
20 % inférieur à celui de pays qui sont de l’autre côté de la frontière.
Si on ne parle que de budget, on se fourvoie, on oublie que ce qui nous
redonnera de vraies marges de manœuvre pérennes, c’est le travail et
l’investissement. C’est la raison pour laquelle j’adresse un message clair aux
entrepreneurs : ce que nous portons avec le président de la République
depuis 2017, une politique au service de l’attractivité et de l’investissement,
continuera. On a besoin des entreprises, l’État ne vous fera pas les poches,
tout ce qui est au service de l’attractivité et de l’industrie sera soutenu.
C’est ce en quoi je crois depuis plus de huit ans, et ce en quoi je continuerai
à croire : soutenir le travail, l’investissement et la création d’emplois.
> [Economies]Tout le monde devra faire des efforts, et
pas que l’État. Premier engagement, la masse salariale de l’État ne peut pas
augmenter de 6,7 % comme l’an dernier. Nous allons demander, ministère par
ministère, à revoir les besoins de recrutement d’une part et les
revalorisations salariales d’autre part.
> [Moins de fonctionnaires] La solution n’est pas dans
une formule arithmétique mais dans la réorganisation de l’État pour le rendre
plus lisible, plus efficace, plus agile.
> Nous allons remettre dans les ministères des missions
qui s’en sont éloignées. Cela rendra l’action publique plus lisible et plus
forte dans des domaines où les Français ont à faire à quatre, cinq ou six
acteurs différents. Il faut y mettre fin. Ce sont des transformations qui ne se
feront pas en quinze jours ou trois mois, mais nous allons les enclencher dès
cette année. Cela devrait engendrer une meilleure efficacité, et entre 2
et 3 milliards d’économies dans les deux ans qui viennent. Le temps des
« machins » est terminé.
> Il ne faut pas confondre ce qui tient directement à nos
enjeux actuels de rétablissement des comptes et ce qui tient à propos des
réformes essentielles que nous devons faire dans notre pays pour soutenir,
stimuler le travail qui paie, les emplois et les investissements. J’ajoute que,
depuis 1945, notre modèle social est co-piloté par les partenaires sociaux.
> On ne peut pas combler un manque de courage politique
par plus d’impôts. Si certains pensent qu’on peut, pour l’année prochaine,
combler nos trous par des impôts, je me demande ce qu’ils feront les années
suivantes. C’est une pratique dont on a abusé avant 2017. À chaque écueil
budgétaire, on répondait par un impôt nouveau. Moyennant quoi nous avons
57 % de dépenses publiques sur notre PIB et 51,3 % de recettes. Donc,
soit on continue d’augmenter les impôts, soit on se dit qu’il faut qu’on rééquilibre
la balance.
> Pendant des années nous avons fait le choix d’avoir des
impôts élevés, constellés de niches et d’exonérations. Il y a un autre
équilibre à trouver : moins de niches et des impôts moins élevés pour tout
le monde. Pour notre croissance et notre cohésion nationale, pour la lisibilité
et l’acceptabilité de l’impôt, c’est un modèle que nous pouvons mettre en
place. On peut supprimer des niches et baisser les impôts qui correspondent.
> Les contributions exceptionnelles portent dans leur
intitulé « l’exception » et j’y tiens ! La surtaxe d’impôt sur
les sociétés dans le monde économique d’aujourd’hui, sur fond de tensions
commerciales, de ralentissement de la croissance, de grands défis
d’investissement pour la transition écologique et l’intelligence artificielle,
n’est pas envisageable plus longtemps. Pour ce qui est des ménages, la
contribution exceptionnelle mise en place par Michel Barnier ne l’est que pour
2025. En revanche, nous allons continuer à lutter contre des usages
d’optimisation fiscale auxquels certains contribuables très aisés ont recours
et qui s’apparentent parfois à de la fraude. L’année dernière, nous avons
récupéré 13 milliards d’euros sur les fraudes sociales, fiscales et aux
aides publiques. Je peux vous dire que, sur ce sujet-là, ce n’est pas
exceptionnel du tout et on va continuer, on va le renforcer.
> Ce que je sais, c’est que cette trajectoire ne se
réduit pas au budget 2026. J’aimerais pouvoir me regarder dans la glace en 2029
et me dire que j’ai aidé mon pays à prendre le tournant de la remise en ordre
de nos finances publiques pour rester maîtres de notre souveraineté et de notre
avenir. C’est ce que nous nous attelons à faire avec Éric Lombard. Pourquoi
est-ce si important ? Parce que, dans deux ans, il y a l’élection
présidentielle de 2027. Soit on améliore notre situation d’ici là et nous
permettrons aux Français d’avoir un débat démocratique sain et fertile, dans
lequel les promesses qui seront faites pourront vraiment être financées et les
engagements qui seront pris pourront être tenus, soit le débat démocratique
sera confisqué, sous tutelle de nos créanciers et des agences de notation. À
nous donc d’agir maintenant !
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> À Chapelle Darblay, c’est tout un symbole industriel qui peut
renaître. L’État s’est engagé, aux côtés des collectivités, pour soutenir le
projet d’usine porté par Fibre excellence.
Ce projet, attendu de longue date l’agglomération rouennaise, peut être demain
l’incarnation d’un projet industriel durable.
Le soutien des pouvoirs publics étant confirmé, c’est à fibre excellence
d’aller lever les fonds privés nécessaires et de lancer, enfin, cette usine
tant attendue.
> Un partenariat stratégique pour l’avenir. Excellent
échange avec nos partenaires marocains pour renforcer la coopération
énergétique entre la France et le Maroc. Électricité, hydrogène, carburants
durables : les projets sont nombreux et porteurs d’avenir. Avec Leïla Benali,
ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc,
nous partageons une même ambition : bâtir ensemble une transition énergétique
plus forte, plus connectée, plus souveraine. Renforçons ce partenariat
essentiel pour nos deux pays.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Il y a 81 ans, à 7h23, à Colleville. 177 hommes du commando Kieffer
débarquaient aux côtés des Alliés. Les seuls Français à débarquer le 6 juin
1944. 81 ans après, nous leur rendons hommage en présence de leurs familles.
Leur engagement incarne l’honneur de la France libre.
> 81 ans après. Avec mon homologue britannique, nous
étions à Ver-sur-Mer. Ici, les noms de 22 442 soldats de l’armée britannique
sont gravés dans la pierre. Le mémorial rend aussi hommage aux marins de la
marine marchande et aux civils tombés en Normandie, entre le 6 juin et le 31
août 1944. Inscrire chaque nom, c’est refuser l’oubli. C’est faire vivre,
ensemble, la mémoire franco-britannique.
> 615 soldats polonais reposent ici, au cimetière
d’Urville-Langannerie. Tombés en 1944 lors des combats pour libérer la France.
À la veille des commémorations du Débarquement de Normandie, j’ai tenu à leur
rendre hommage. Rappeler que notre liberté s’est aussi forgée grâce à
l’engagement de nos alliés. La 1ère division blindée polonaise du général
Maczek a joué un rôle déterminant dans la libération de la poche de Falaise. Ce
cimetière en garde la mémoire : celle d’un combat partagé entre la France et la
Pologne, pour la liberté de l’Europe.
> Il n’aura pas fallu 48h : Faure et sa team repartent
déjà draguer LFI. Johanna Rolland parle d’alliances « au cas par cas » pour les
municipales. Ceux qu’ils ont fait élire aux législatives seront candidats
contre eux aux municipales. Quand on n’a plus de convictions, il ne reste que
les calculs.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> [Comité interministériel des
villes / Editorial]
La tenue du comité interministériel des villes est l’occasion de donner une
impulsion nouvelle à la politique que j’ai l’honneur de mener. Depuis quatre
mois, les rencontres avec les acteurs des quartiers prioritaires de la
politique de la ville et leurs habitants ont nourri notre réflexion sur la
suite de notre action, deux ans après le lancement du plan Quartiers 2030 et la
définition d’une nouvelle géographie prioritaire. De ces échanges et de mes
visites sur le terrain, se dégage une nécessité : préserver la liberté de
grandir et donner, à tous, le pouvoir de réussir. C’est à cette fin que notre
action retient comme fil conducteur l’investissement, à tous les âges de la
vie, afin de prévenir les difficultés et encourager les réussites. En
inscrivant l’enfance comme la première de nos priorités, nous voulons assurer
aux tout-petits et aux jeunes de ces territoires les conditions de leur
épanouissement. En poursuivant le rapprochement des services publics avec les
habitants des quartiers populaires et l’amélioration de leur cadre de vie, nous
voulons leur garantir une vie digne. Notre volonté d’instituer une économie
pour toutes et tous s’inscrit dans cette même perspective. Les quartiers
prioritaires de la politique de la ville concentrent les difficultés économiques,
sociales et de santé. Elles éloignent, pour les six millions de nos
compatriotes qui y vivent, la perspective d’accomplir la promesse républicaine
d’émancipation. Celle-ci existe pourtant bien dans ces territoires. Ils
constituent de véritables viviers culturels, économiques et d’engagement, portés
par une jeunesse et des habitants pour lesquels nous agissons aujourd’hui.
> Avec le premier
ministre nous avons choisi de faire ce comité interministériel des villes à Montpellier
parce que la ville a choisi lui aussi de mettre le paquet sur le destin des
enfants et des adolescents dans les quartiers car tout se joue dès la petite
enfance : bonne santé psychique, réussite éducative et émancipation pour mener
une « vie bonne »… prévenir vaut mieux que guérir. Réparer pour faire
revivre mieux nos villes dans la République sociale que nous voulons
reconstruire.
> Mieux vivre,
mieux se loger, réussir dès le plus jeune âge : c’est l’ambition que nous
portons collectivement pour les quartiers prioritaires. L’État est pleinement
mobilisé. Notre objectif : que chaque habitant de nos quartiers sente, dans son
quotidien, les effets de notre action. Nous ne relâcherons pas l’effort.
> Il y a
un maître-mot sur ce comité interministériel c'est l'enfant, c'est l'enfant
dans la ville. C'est l'idée que si on investit davantage dans l'enfance, on
prévient tous les dysfonctionnements auxquels nous avons assisté ces dernières
années, c'est-à-dire de la désespérance enfantine, puis de la déscolarisation,
puis de la dépression adolescente. Et hélas, parfois, on l'entrait dans des
addictions et dans la spirale de la violence, voire de la criminalité. Et dans
ces quartiers qui sont des quartiers jeunes en moyenne, où il y a un taux de
familles monoparentales très élevé par rapport à la moyenne nationale, avec des
enfants qui, hélas, sont livrés à eux-mêmes, pas abandonnés volontairement,
mais livrés à eux-mêmes, faute de moyens, faute parfois de parents en bonne
santé et avec des ressources suffisantes, vous avez là des enfants, des jeunes
qui sont la proie et les victimes des réseaux, des réseaux de trafic, des
réseaux de radicalisation islamiste, parce que ce sont des populations
vulnérables. À 8 ou 9 ans, quand on a une mère qui travaille la nuit, qui est
fatiguée, un père absent, et une mère qui n'a pas les moyens d'être là pour
préparer le petit-déjeuner et qui n'a pas les moyens d'être en bonne santé, à
la fois psychique, eh bien on est exactement la cible des trafiquants. Donc la
société doit protéger ces jeunes. C'est notre devoir. Et je ne vous cache pas
que c'est particulièrement efficace. Ça a été démontré par des économistes dans
d'autres pays que le nôtre. Abandonner un enfant, c'est hypothéquer l'avenir.
> [Antisémitisme] Il y a un mal profond qui est en train
de disloquer la République et qui est très grave.
> Je pense que la stratégie des Insoumis, c'est
d'éradiquer le PS.
> Je regrette que dans la réforme des retraites
précédente, on n'ait pas assez consulté les syndicats.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> L'Australie est un partenaire clé, il faut renforcer nos relations ! À
venir : Dialogue économique conjoint, coopération sur les minerais critiques et
reprise des discussions australo-européennes dans le respect de nos
sensibilités agricoles.
> Au Forum économique Brésil-France, signature de 8
accords et engagements! Décarbonation, énergie, santé, développement durable,
infrastructures : démonstration du momentum de nos partenariats avec le Brésil.
Nous accélérons, ensemble.
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> Le renforcement des relations entre la France et l’ASEAN est un
pilier de notre stratégie dans l’Indopacifique.
● Autres
ministres
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des
Familles)
> J’étais ce matin au congrès de MG [syndicat de médecins généralistes] pour
saluer l’engagement quotidien et sans faille de tous les médecins généralistes
traitants. J’ai rappelé que les enjeux auxquels nous faisons face sont majeurs
:
1.Répondre à l’inquiétude, toujours plus grande, de nos concitoyens concernant
leur santé et l’accès aux soins.
2.Réinventer notre modèle de protection sociale, car, à l’aune de ses 80 ans,
il est structurellement déficitaire.
Il nous faut le repenser pour qu’il puisse durer. Nous ne pourrons répondre à
ces défis qu’ensemble, avec confiance, mais aussi avec exigence.
Mon message à destination des médecins est clair : cette refondation ne pourra
se faire sans vous.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> Nous voulons la
stabilité fiscale. Nous voulons la stabilité des prélèvements obligatoires,
dont je rappelle d'ailleurs qu'ils sont redescendus en France au niveau où ils
étaient en 2012. Donc en fait, ce que nous avons en France, ce n'est pas un
problème de prélèvements obligatoires, de niveaux d'impôts. Il ne s'agit pas de
les augmenter. C'est un problème de dépenses publiques, 1.700 milliards. Et ce
qu'il faut effectivement, c'est stabiliser la dépense publique. Cela ne peut
pas être uniforme. Par exemple, en matière de défense, il y a une loi de
programmation militaire, eh bien tout le monde devient plus dangereux. Et donc
la loi de programmation militaire sera respectée. Elle le sera aussi dans les
affaires de souveraineté, de sécurité, le ministère de l'Intérieur, le
ministère de la Justice.
> Il n'y aura pas de hausse d'impôts d'ensemble.
> Je rappelle que la TVA sociale n'a été proposée par
personne. Ni par le président République, ni par le Gouvernement. Le président
de la République a dit : " Nous avons un sujet sur le financement de la
sécurité sociale qui repose très largement sur le travail . C'est-à-dire ce
sont les cotisations versées par les entreprises et par les salariés.
> Nous regardons la façon dont nous pouvons faire baisser
le déficit et il y a plusieurs façons pour cela. Mais la question a été posée,
pourquoi est-ce que c'est important ? Et malgré l'encouragement de Bruxelles,
que je remercie, c'est important, mais ce n'est pas facile parce que le
déficit, c'est de la dette supplémentaire. La dette, on la paie. Cette année,
67 milliards d'euros versés à nos créanciers, c'est plus que le budget de la
défense. Et si on y prend garde, dans trois ans, ce sera 100 milliards d'euros,
plus que le budget de l'Education nationale. Donc il faut absolument maîtriser
notre dette. C'est une question de souveraineté pour l'ensemble des Françaises
et des Français, et c'est ça qui redonnera des marges de manœuvre pour faire
d'autres choses dans les années qui viennent.
> Le taux de croissance dépendra beaucoup d'une
discussion importante qui a lieu en ce moment sur les tarifs douaniers avec les
États-Unis. En réalité, je trouve que l'économie française résiste très bien et
le moral des entrepreneurs d'ailleurs est bon. Ce qui prouve que quand il y a
une politique économique qui s'engage à ne pas augmenter les prélèvements
obligatoires, ça favorise l'investissement. Simplement il y a une grande
incertitude sur les tarifs. La négociation est enfin nouée entre la Commission
européenne et les autorités américaines.
> Il y a 35.000 milliards d'euros d'épargne en Europe. Et
tenez-vous bien, un tiers va financer les États-Unis d'Amérique. Ça, ça ne va
pas du tout. Il faut que notre épargne finance notre économie. Et donc nous
lançons avec les autres pays européens, et on y travaille à Bruxelles depuis
plusieurs semaines, c'est une initiative entre la France et l'Espagne au
départ, un label européen pour que dans tous les pays d'Europe, les épargnants
sachent que s'ils achètent un produit d'épargne qui peut être de l'assurance vie,
qui peut être une SICAV, qui a ce label épargne européenne finance européenne,
eh bien dans ces cas-là, ce seront des produits qui sont majoritairement
investis en Europe pour le soutien de la croissance européenne.
> MaPrimeRénov' est victime de deux choses. D'abord, on a
eu la censure. Pendant la censure, les guichets étaient fermés. Et donc quand
on a rouvert, parce que le budget a été voté, il y a eu une avalanche de
demandes. Donc les agents qui s'en occupent sont simplement débordés. Il y a
vraiment un encombrement. Et puis un deuxième sujet, c'est qu'on a vu que le
niveau des fraudes augmentait. Il y a 16 000 dossiers, donc il faut vraiment
qu'on remette ça au clair. Quand un vélo a une pédale cassée, on répare la
pédale et après on repart. Donc la ministre du Logement, Valérie Létard, prend
ça très au sérieux. Elle met toute son énergie pour que cette période où on
remet le fonctionnement au carré soit la plus brève possible. Et on espère le
plus vite possible qu'on pourra rouvrir ce guichet. Parce que c'est très utile
la rénovation thermique des bâtiments.
> J'ai invité tous les partis, à partir de maintenant, à
la demande du Premier ministre, de venir rencontrer les ministres de Bercy pour
construire ce budget afin qu'il puisse être voté par la majorité qui nous
soutient et effectivement, espérons-nous, comme l'année dernière, ne pas être
censuré par le Parti socialiste. Mais moi, j'espère aller au-delà parce qu'on a
eu la dernière des discussions qui ont été fécondes avec le Parti communiste,
avec les Verts. On invite tous les partis à venir élaborer ce budget avec nous
pour que ce soit le budget de la Nation. Et dans la difficulté de la situation
internationale, je pense que c'est important qu'on puisse le faire passer.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Il n’y a pas d’armes vendues à Israël.
> Une grande entreprise produisant des voitures
françaises va armer une ligne de production en Ukraine.
> Plus les pays sont proches de l’Ukraine et de la
Russie, plus ils sont exposés.
> L'alliance avec les États-Unis est solide.
> Ils étaient 150.000 soldats de la Liberté à débarquer
le 6 juin 1944 sur les plages normandes. Beaucoup y perdirent la vie, acceptant
le sacrifice ultime pour entamer la libération de la France, puis de l’Europe,
de la barbarie nazie. Aux côtés de mes homologues américain et britannique, en
présence de représentants de l’ensemble des pays Alliés, nous leur rendons
hommage à Utah Beach.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
> [Comité interministériel des
villes / Editorial] L’aménagement du territoire n’est pas une affaire de
plans, de cartes ou de normes. C’est une vision profondément humaine et républicaine
: celle d’un pays où chaque territoire compte, où chaque habitant, où qu’il
vive, doit avoir accès aux mêmes chances, aux mêmes droits, aux mêmes espoirs. Aujourd’hui,
à l’occasion de ce comité inter- ministériel des villes, notre engagement en
faveur des quartiers prioritaires de la politique de la ville se renforce. Nous
voulons aller plus loin, plus vite et plus fort pour ces territoires souvent à
la croisée des inégalités, mais aussi à l’avant-garde des solutions. Il ne
s’agit plus seulement de rénover, mais de transformer. De ne plus gérer des
écarts, mais de construire des convergences. Le CIV n’est pas un point
d’arrivée. Il est un cap. Celui d’un État pleinement mobilisé pour bâtir des
territoires où la promesse républicaine se vit au quotidien, pas uniquement
dans les discours. Cela implique des moyens, bien sûr, mais surtout une volonté
politique : celle de réparer, de relier et de réussir ensemble. Nous devons
relever ce défi avec lucidité, mais surtout avec détermination. Parce que derrière
chaque quartier, il y a des vies, des parcours, des potentiels.
> Au lendemain de notre réunion ministérielle Défense à
l’OTAN, en marge des commémorations du 81e anniversaire du Débarquement,
entretien bilatéral avec mon homologue américain. Pour préparer le sommet de
l'OTAN de La Haye, coordination franco-américaine sur les efforts de défense et
l'efficacité militaire de nos dépenses, ainsi que sur la posture de l’OTAN et
la posture américaine en Europe. Partage d’analyse sur la situation au Proche
et Moyen-Orient, en particulier la menace posée par la prolifération nucléaire
et balistique en Iran.
> Au cimetière américain de Colleville-sur-Mer reposent
9.387 héros, sur une terre qui n'était pas la leur et pour la liberté de
laquelle ils ont combattu. Aux côtés de mon homologue américain, Pete Hegseth,,
en présence des vétérans américains, pour redire que nous n'oublions pas ce que
nous leur devons. Et que nous continuerons ensemble à défendre la paix et la
liberté, fidèles à la mémoire des héros du 6 juin 1944.
> Il y a 81 ans, le 6 juin 1944, 177 hommes du commando
Kieffer pénétraient à nouveau sur le sol de leur Patrie depuis l'Angleterre.
Marins intrépides sur les mers et sur la terre, les fusiliers marins et
commandos Marine font vivre leur héritage en s'engageant, jusqu'au sacrifice
suprême, pour la patrie. En liant leur destin avec celui de la France pour
protéger leurs compatriotes. De Léon Gautier, dernier survivant du commando
Kieffer qui nous a quittés en 2023, jusqu'aux premier-maîtres Alain Bertoncello
et Cédric de Pierrepont, morts pour la France le 9 mai 2019 en libérant deux
otages français. Avec mon homologue britannique John Healey à
Colleville-Montgomery, pour la cérémonie de remise des bérets verts aux
nouveaux fusiliers marins certifiés commandos.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> Oui, je l’assume : je suis la ministre des jeunes agriculteurs ! À
Auch, j’ai vu une génération qui ne doute pas, qui avance, qui croit en
l’agriculture. Mon combat au quotidien : vous donner les moyens de réussir et
de reconquérir notre souveraineté alimentaire !
> L'Autriche et la Hongrie partagent les préoccupations
de la France sur le projet d'accord avec le Mercosur. Ce projet d'accord, tel
que conclu à Montevideo par la Commission européenne, menace notre agriculture,
la compétitivité de nos filières et la souveraineté alimentaire européenne.
Pas de clause de sauvegarde spécifique agricole = risque pour nos filières
sensibles, nos territoires ruraux et nos producteurs.
L'incertitude géopolitique actuelle ne remet nullement en cause ces constats,
un accord qui était mauvais le demeure.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Échanges passionnants avec les Ecop Insiders. Des binômes de jeunes
chercheurs du monde entier et de jeunes journalistes qui assurent la couverture
du congrès scientifique One Ocean Science, dans les neuf langues les plus
pratiquées dans le monde. Une jeunesse engagée pour la science, la recherche et
les océans.
> Passage à la Baleine à Nice, qui accueille notamment
cette semaine des ateliers de sensibilisation des scolaires au enjeux
scientifiques et climatiques liés aux océans. Un grand bravo aux enseignants
pour leur engagement et à leurs élèves, dont les connaissances sont déjà
impressionnantes!
> À l’heure où la recherche est trop souvent attaquée,
quel formidable message que de s’appuyer sur la science pour lancer un sommet
historique des Nations-Unies sur un enjeu aussi essentiel pour l’humanité que
la préservation des océans !
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> [Sites pornographiques qui suspendant
leurs activités en France] Je leur dis, bon vent! Parce qu'en fait,
personne n'est au-dessus des lois. Personne. Et si ces sites internet, ils
préfèrent se retirer de France que de protéger nos enfants, ils n'ont rien à
faire chez nous. (…)
C'est trop facile, en effet, de prendre les adultes en otage et de dire «Nous
ne voulons pas nous conformer à nos obligations». Des obligations toutes
simples qui consistent à dire, on a tous été sur ce genre de site voir comment
ça se passe. Il faut cliquer sur un bouton qui dit «J'ai plus de 18 ans». Nos
obligations grâce à la loi SREN qui a été votée en 2024, elle dit, ça, c'est
fini. On ne peut plus se satisfaire du fait que nos enfants peuvent cliquer sur
ces boutons pour accéder à un contenu qui est un contenu pour adultes. Il ne
s'agit pas de stigmatiser les adultes mais bien de protéger nos enfants. Et
s'ils ne veulent pas le faire, qu'ils s'en aillent. (…)
Bien sûr, qu'ils peuvent être prêts. Je ne peux pas accepter que ces sites qui
brassent des centaines de millions d'euros nous disent, aujourd'hui, «Je ne
suis pas prêt, il n'y a pas de solution». J'ai réuni dans mon ministère en
janvier, au moment où l'ARCOM a eu les pouvoirs de commencer à mettre en
demeure ces sites internet, une quinzaine de solutions techniques, une
quinzaine. Il y a des solutions de vérification d'âge avec la reconnaissance
faciale, avec la pièce d'identité, avec aussi des mouvements de la main. Il y a
plein de solutions possibles. Aujourd'hui, il y a, d'ailleurs, des sites qui se
sont mis en conformité. Ils étaient à cette réunion. Ils étaient à cette
réunion parce qu'ils étaient responsables de se dire «les obligations arrivent,
on va rencontrer les solutions et on va les mettre en place». Un site comme Pornovore,
ce n'est pas pour en faire la publicité mais aujourd'hui, il propose, en
quelques clics, un accès à cinq solutions différentes pour vérifier l'âge en
double anonymat. C'est très important de le dire. Parce que moi, aujourd'hui,
je suis en colère. Parce que quand j'entends ces sites nous dire qu'il s'agit
en plus de protection de la vie privée. (…)
La vie privée, c'est faux. Quand les solutions de vérification d'âge qu'on a
réunies, en janvier, correspondent au référentiel de l'ARCOM qu'on a élaboré
avec la CNIL, qui est très sérieuse sur la vie privée. Ces solutions existent,
elles sont opérationnelles, elles sont utilisées par des sites, elles sont là.
Donc je refuse qu'on utilise cet argument, qui est un argument faux, et qu'on
mente et on témoigne aux Français en leur disant, « Je veux protéger votre vie
privée ». Non, je veux me faire du fric sur le dos de vos enfants. C'est ça
qu'ils font.
Quant à la responsabilité des systèmes d’exploitation, ça,
je n'en peux plus de ces sites internet. Là, on parle du porno, on pourrait
parler des réseaux sociaux aussi, qui disent dans leurs termes d'utilisation,
c'est interdit aux moins de 13 ans. Mais Instagram, en ce moment, qui fait une
grande campagne nationale, à la radio, à la télévision, pour dire, «Oui, c'est
vrai qu'il faut protéger les enfants, il faut vérifier l'âge, avant 13 ans
d'ailleurs. C'est dans mes conditions d'utilisation. Mais ce n'est pas moi,
c'est l'autre. C'est à l'App Store de faire. C'est à l'App Store, c'est au
téléphone, etc.» Alors ça aussi, c'est fini. J'ai réuni tout le monde. Les
réseaux sociaux, les solutions de vérification d'âge, l'App Store, les
téléphones eux-mêmes, les constructeurs de téléphones. Parce que qu'est-ce
qu'on fait, là ? On fait du ping-pong, comme ça, en permanence, jusqu'à la fin
des temps, plutôt que de protéger nos enfants, ou on prend nos responsabilités.
C'est trop facile. C'est un peu comme si je disais, " Alors moi, j'agresse
les enfants. Alors je sais que ce n'est pas bien, mais quand même, si on pouvait
déjà mettre une loi, parce que je ne peux pas m'empêcher de le faire, et puis
aussi si on pouvait dire que la loi, elle force les enfants à être ailleurs
". Non, on est responsable. Il s'agit de la protection de nos enfants.
Encore une fois, il ne s'agit pas de stigmatiser les adultes, il s'agit de
protéger nos enfants. Et si ces sites pornographiques ne veulent pas le faire,
qu'ils s'en aillent. (…)
Les sanctions ont déjà eu lieu. Il y en a qui sont déjà tombées. L'ARCOM a ce
pouvoir pour les sites français depuis maintenant quelques temps. Et il y a
déjà deux sites qui ont été déférencés parce qu'ils ne se sont pas mis en
conformité. Et puis, il y a les sites qui, eux, se mettent en conformité et
qui, de façon très simple, encore une fois, mettent en place des solutions pour
protéger nos enfants. (…)
Ce phénomène-là de cliquer sur un bouton pour accéder à du contenu
pornographique, qu'est-ce que ça fait ? Moi, je suis mère de deux jeunes
enfants en bas âge. Et je refuse que, comme de grands nombres d'enfants en
France, ils accèdent à ces images qui souvent façonnent leur sexualité parce
qu'un enfant sur deux, 1 sur 2, dès 12 ans, consomme ce genre de contenu
régulièrement. Et pire, c'est 1 sur 3 qui tombent sur ce contenu sans même le
vouloir. C'est-à-dire que peut-être ils cherchent des informations, peut-être,
je ne sais pas, ils naviguent sur Internet, et puis tout d'un coup, ils vont
tomber sur ce genre de contenu et c'est leur première rencontre avec la
sexualité. Et ça, c'est inadmissible. Encore une fois, les adultes font bien ce
qu'ils veulent. Mais ces contenus sont interdits aux mineurs. Il y a une raison
et il s'agit maintenant de les protéger et d'arrêter ce phénomène.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Les frappes meurtrières de la
Russie continuent alors que l’Ukraine soutient un cessez-le-feu. La Russie ne
veut pas la paix. Continuons de faire monter la pression sur Poutine.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> J’adresse mon soutien au rabbin Elie Lemmel, victime d’une agression
antisémite odieuse. Face à la multiplication de ces actes extrêmement graves,
la France doit se tenir debout et la République apporter une réponse ferme.
Jamais nous ne céderons aux pourvoyeurs de haine.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> J'adresse mes félicitations républicaines à Olivier Faure pour sa
réélection à la tête du Parti socialiste. Il me semble qu’il y a, de plus en
plus, parmi les Français qui se retrouvent dans les valeurs de la gauche, une
volonté de s'émanciper du joug de La France Insoumise. Et ce, pour renouer avec
la culture de la responsabilité, par fidélité aux valeurs de la République et
défendre le projet européen. Je leur dis que notre main sera toujours tendue
pour travailler ensemble, dans le respect des différences et de nos désaccords.
> Le rabbin Elie Lemmel a été agressé à Neuilly. Il avait
déjà été attaqué à Deauville il y a quelques jours. Cet acte nous écœure. Je
veux lui dire toute notre solidarité. Merci aux policiers municipaux qui ont pu
immédiatement interpeller l'agresseur. L’antisémitisme, comme toutes les
haines, est un poison mortel pour notre société. Toujours nous le combattrons.
Daniel Labaronne (député)
> [Dédommager Haïti] Haïti, en 1804, devenait la première république
noire libre de l’histoire moderne après une révolution qui fit vaciller les
fondements du système esclavagiste. La reconnaissance de cette liberté par la
France est intervenue en 1825 mais elle fut conditionnée à une indemnité
colossale, imposée sous la menace, au bénéfice des anciens colons français.
Cette dette de l’indépendance et les emprunts contractés pour l’honorer ont
entraîné une spirale de dépendance dont les conséquences ont pesé lourdement et
durablement sur le destin d’Haïti – et c’est
encore le cas aujourd’hui, dans
le contexte de fragilité que
connaît cet État.
Il ne s’agit pas de rejuger l’histoire, mais de l’assumer. C’est ce qu’a fait
le président de la République, en avril dernier, à l’occasion du bicentenaire de cette reconnaissance. Dans un
discours puissant, il a reconnu « la
force injuste de l’histoire » et souligné que la liberté d’Haïti avait été tarifée. Il
nous a appelés, collectivement,
à affronter cette vérité, non pour diviser mais pour
réparer.
Ce regard lucide, cette parole forte doivent désormais s’incarner dans des
actes. Tel est le sens de la création, à l’initiative du président, d’une
commission mixte franco-haïtienne d’historiens et d’experts. Indépendante et
rigoureuse, elle est dotée d’un mandat exigeant : documenter les faits,
explorer deux siècles de mémoire, analyser l’impact de l’indemnité de 1825 et
surtout proposer des recommandations pour construire une relation renouvelée
entre la France et Haïti qui repose sur l’écoute, le respect et la solidarité.
Notre groupe salue cette méthode fondée sur la vérité historique, sur le
dialogue entre les nations et sur l’humilité qui sied aux grandes démocraties.
L’État d’Haïti traverse aujourd’hui une crise d’une gravité extrême. Les
institutions sont désagrégées. Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse
en 2021, il n’y a plus de parlement, plus d’élections, plus de légitimité
démocratique. La violence des gangs a plongé le pays dans le chaos. Les
affrontements sont quotidiens, les enlèvements se multiplient, des familles
sont forcées de fuir leur domicile, les services essentiels sont à l’arrêt.
Face à cette situation, la France a pris ses responsabilités. Elle a participé
aux discussions internationales, notamment sous l’égide de la Caricom – la communauté des Caraïbes –, en
appui d’une transition
politique apaisée.
Au-delà de l’urgence, notre pays poursuit un
travail de fond. Depuis 2017, il s’est
engagé dans une action résolue pour renforcer la coopération
avec Haïti en mobilisant à la fois son réseau diplomatique, ses opérateurs de
développement et sa voix dans les enceintes internationales. Plus de
160 millions d’euros ont été mobilisés, à travers l’Agence française de
développement, pour soutenir des projets dans les domaines de l’éducation, de
la santé, de l’accès à l’eau et de la gouvernance locale. Le programme d’appui
à la résilience du système de santé ou encore le soutien à la modernisation des
administrations publiques et au renforcement des collectivités territoriales
illustrent cette stratégie de long terme.
Cet engagement discret mais constant, repose sur une conviction simple :
accompagner Haïti dans le renforcement de ses capacités et de ses institutions
est à la fois un choix de cohérence et une responsabilité politique. À travers
les travaux engagés par le président de la République et le dialogue ouvert
avec les autorités haïtiennes, nous avançons, ensemble, sur une voie aussi
exigeante qu’essentielle. (
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> J’en appelle à un sursaut collectif pour qu’à l’Assemblée nationale,
nous cessions de mettre en œuvre notre propre impuissance. Nous avons besoin
collectivement de défendre la représentation nationale pour qu'elle soit à la
hauteur de son histoire. Nous serons force de proposition pour améliorer la
manière dont notre Assemblée fonctionne. Les débats sur la fin de vie ou sur la
lutte contre le narcotrafic prouvent qu’il est possible de légiférer en bonne
intelligence pour voter des textes utiles pour les Français, plutôt que de
nourrir le populisme antiparlementaire et la mise à mal de l’État de droit.
Frantz Gumbs (député)
> [Dédommager Haïti] Nous examinons une proposition de résolution qui
vise à reconnaître l’injustice historique infligée par la France à Haïti au
moment même où nous célébrons le bicentenaire de son indépendance, arrachée de
haute lutte en 1804 mais reconnue seulement en 1825, au prix d’une dette
exorbitante exigée par le roi Charles X. Cette dette, prétendument
indemnitaire, visait à compenser les anciens colons pour la perte de leurs
biens, c’est-à-dire leurs esclaves, des hommes. Haïti, jeune nation souveraine,
a dû s’endetter lourdement, auprès de banques françaises. C’est ce qu’on
appelle la double dette, une dette remboursée jusqu’en 1952, qui a durablement
entravé le développement d’Haïti et de son économie.
Deux siècles plus tard, le retard alors pris s’est encore aggravé, sous l’effet
de facteurs multiples : Haïti est l’un des pays les plus pauvres de la
planète, ravagé par la violence et l’insécurité, l’instabilité politique, les
catastrophes naturelles et la fragilité institutionnelle. Ce n’est pas
seulement le passé qui nous interpelle : c’est aussi et surtout l’urgence
du présent.
Je salue cette proposition de résolution pour la volonté dont elle témoigne de
reconnaître l’injustice, de comprendre ses conséquences, d’envisager une
démarche de restitution et de poursuivre le travail de mémoire franco-haïtien.
La création récente d’une commission binationale va dans ce sens.
J’aimerais exprimer une conviction personnelle, qui ne contredit pas cette
démarche mais la prolonge. Pour assumer notre responsabilité envers Haïti, ni
un geste symbolique, ni un mot, ni même une somme d’argent ne suffisent. Face à
l’état du pays, je suis résolument partisan d’un accompagnement actif de la
reconstruction d’Haïti, qui mise sur ce que la France peut apporter de
mieux : son savoir-faire administratif, sa solidité institutionnelle et
judiciaire.
En effet, nos institutions sont parmi les plus robustes du monde en matière
d’organisation de l’État, de formation des cadres, de structuration des
territoires. Si la France veut réparer, elle peut le faire, non pas à la place
du peuple haïtien – c’est
absolument fondamental –,
mais bien à ses côtés, en accompagnant les forces vives, les administrations
locales, les jeunes générations qui veulent rebâtir leur pays sur des fondations
stables. Je crois profondément
que ce type de coopération est à la fois plus utile, plus durable et
plus respectueux que toute autre forme d’aide
ponctuelle ou purement financière.
Il ne s’agit pas ici de nier la
nécessité de la mémoire
ni le principe de la justice réparatrice,
mais de souligner que la réparation sans reconstruction serait incomplète et
que la mémoire sans avenir ne suffit pas.
Le groupe Les Démocrates votera en faveur de cette proposition de résolution
(Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe
LIOT), avec l’espoir qu’elle soit le premier moment non pas d’un regard
lancé vers le passé, mais d’un engagement tourné vers l’avenir, un avenir dans
lequel Haïti, forte de son histoire, pourra compter sur l’appui sincère,
compétent et fraternel de la République française.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> [Danemark-Groenland] La visite officielle au Groenland du président Emmanuel
Macron avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen le 15 juin prochain
est essentielle. La sécurité de l’Atlantique nord dans l’Arctique, les sujets
liés au changement climatique, à la transition énergétique et à la sécurité
d’approvisionnement en minerais critiques qui seront abordés avec le Premier
ministre groenlandais visent à renforcer la souveraineté européenne. En
déplacement cette semaine à Copenhague où j’ai pu rencontrer Mette Frederiksen,
la Première ministre danoise a encouragé l’UE à accélérer les partenariats avec
le Groenland.
Bernard Guetta (député)
> Elon Musk a des moyens de pression très, très forts sur Trump parce
qu'il y a des élections de mi-mandat qui arrivent.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Il y a, à droite et à l’extrême droite, un discours
anti-écologique, sans jamais proposer d’alternative. On ne va pas faire avancer
le pays en s’excusant ou en détricotant ce qu’on a fait.
> On ne fera du bien ni aux Français, ni au pays, ni à la
politique en reculant sur l’écologie.
> Nous devons tendre la main à la Gauche responsable. Mon
appel aux élus, militants et tous ceux engagés sur une ligne sociale-démocrate
pour travailler ensemble.
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Écouter les enfants, c’est poser un regard neuf et sincère sur les
grands défis de notre société.
> Comité interministériel autour du Premier ministre
François Bayrou à Montpellier:
- Pour rappeler que l’égalité des chances commence dès l’enfance
- Pour valoriser les acteurs de terrain qui accompagnent les enfants
- Pour faire vivre la promesse républicaine, partout.
> Pour la journée mondiale de l’environnement, j’ai
visité la crèche de Bondy et son parcours nature. Reconnecter les touts-petits
à l’environnement est un impératif. Merci à tous ceux qui se démènent pour que
l’accès à la nature ne soit pas un luxe.