mardi 6 septembre 2022

Propos centristes. Monde – Sauver la démocratie américaine / Pour le salut de l’Europe, Poutine doit perdre / Subventionner les économies d’énergie / Liz Truss, même chaos que Boris Johnson / Pas de taxe sur les superprofits en Allemagne…

Voici une sélection, ce 6 septembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

Union Européenne

♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]

> 65% des Européens pensent que l'adhésion de leur pays à l'UE est une bonne chose. Pourtant, ils exigent de meilleures politiques et une UE plus efficace. Unis, nous prospérerons tous. C'est pourquoi nous voulons réinventer l'Union européenne pour qu'elle soit prête à relever les défis des prochaines décennies !

> Le racisme se produit dans la vie de tous les jours, tous les jours, partout. La lutte contre le racisme et la discrimination envers les groupes minoritaires doit-elle être renforcée, y compris en Europe ? Renew Europe réitère son appel à des réformes structurelles pour lutter contre le racisme, la discrimination et la violence policière.

> Nous appelons à la mise en place d'une véritable Union européenne de la défense afin de nous protéger des multiples menaces sécuritaires auxquelles nous sommes confrontés, notamment dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. Nous devons agir maintenant pour protéger notre démocratie et nos valeurs!

 

Guy Verhofstadt
> De quel côté est Orbán ? Nous devrions durcir les sanctions contre les alliés de Poutine, et non les alléger. Encore une fois, nous voyons l'argument en faveur de la suppression de l'unanimité dans les affaires étrangères de l'UE.

> Liz Truss prendra-t-elle la responsabilité de sa mission, contrairement à son prédécesseur qui l'a saccagé ? Prendre un boulet de démolition pour ce qui reste de la relation UE/Royaume-Uni serait un cadeau aux autocrates du monde entier!

> Incroyable de voir la résistance de l'Ukraine face à la brutalité de Poutine. Armes, entraînements, sanctions, énergie, l'Europe doit tout faire pour la soutenir… mener notre combat aussi bien que le leur !

> Une autre menace nucléaire de la Russie Pas d'illusions : Poutine doit perdre cette guerre ou l'Europe sera à sa merci. Aucun compromis nécessaire… et pas de place pour les apologistes de Poutine comme Orbán à la table de décision de l'UE.

> Au lieu d'une interdiction complète des importations, les gangsters du Kremlin ont fixé le calendrier. Il est temps que l'UE montre les dents...
- Plus de fossiles provenant de l'argent du carburant pour le régime meurtrier de Poutine
- Sanctions complètes suivant la liste établie par Navalny
- Intervention audacieuse de l'UE pour protéger les consommateurs et les entreprises.

> Le rapport de l'ONU montre d'énormes violations des droits de l'homme en Chine. Alors que nous savons tous que l'ONU est quasiment impuissante à réagir, l'Union européenne doit en revanche engager une stratégie crédible basée sur sa puissance commerciale et économique !

> L'extrême droite, qui est dans les petits papiers de Poutine, veut nous convaincre que les sanctions contre le régime génocidaire de la Russie ne fonctionnent pas. Ne soyez pas dupe ! Cette guerre se terminera lorsque l'invasion échouera et que la Russie sera vaincue. Plus de sanctions et une aide accrue à l'Ukraine maintenant!

 

Morten Helveg
Nous devrions subventionner les économies d'énergie, pas seulement la consommation d'énergie. L'efficacité énergétique est la seule solution rapide aux prix élevés de l'énergie et à une indépendance plus rapide vis-à-vis du gaz russe.

 

Hilde Vautmans
Plus d'excuses pour Pékin !
Le rapport tant attendu de l'ONU sur Michele Bachelet confirme de graves violations des droits de l'homme au Xinjiang. La Chine doit être tenue responsable de ces abus.

 

● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> Début de la semaine du budget : après la pause parlementaire de l'été, le Bundestag commencera aujourd'hui à délibérer sur le budget de 2023. Les repères sont en place : frein à l'endettement, investissements records et baisse de la pression fiscale en 2023.

> Cliché! Vous n'êtes pas un «super écolo», mais un libéral si vous voulez simplifier la fiscalité, promouvoir les technologies modernes et soulager les propriétaires.

> En hiver, certaines de nos villes seront plus sombres car nous devons économiser l'électricité. Dans cette situation, nous ne devrions pas nous passer de moyens de production d'électricité sûrs et respectueux du climat, tels que l'énergie nucléaire. Il faut plus que la simple opération d'allongement [du fonctionnement des centrales nucléaires encore en marche].

> Le frein au prix de l'électricité ne concerne pas le profit d'une entreprise ! C'est à peu près le prix du kilowattheure. Nous devons désactiver le pilote automatique de rendement sur le marché de l'électricité - les producteurs d'énergie éolienne ne devraient pas être payés comme s'ils avaient acheté du gaz cher.

> Le paquet de secours montre que nous sommes capables d'agir. Nous soulageons les personnes menacées par les difficultés sociales. Dans le même temps, nous nous occupons également des classes moyennes. En démantelant la progression fiscale «froide», nous leur évitons un fardeau. Cela tient la société ensemble.

> [Superprofits] Nous avons un modèle d'écrémage des profits aléatoires : la surtaxe EEG. Nous ne créons pas une taxe, mais un plafond de revenus où l'argent est utilisé pour garantir le besoin fondamental d'électricité des personnes et un soulagement pour les entreprises.

> [Superprofits] Ce n'est pas vrai. Il n'y a pas d'impôt sur les bénéfices excédentaires, mais une intervention sur les règles du marché en droit de l'énergie, car elles conduisent actuellement à des rendements paradoxaux (le vent ne doit pas être payé comme s'il s'agissait de gaz). D'un point de vue fiscal, rien de nouveau.

 

♦ FDP
> Le frein à l'endettement n'est pas un fétiche, mais vise à assurer que les générations futures aient encore une marge de manœuvre. Un ministre des Finances qui insiste sur le respect de la Loi fondamentale ne remplit rien de moins que son serment d'officier ministériel.

 

● Italie
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> [Elections générales du 25 septembre]
1. Si vous ne voulez pas de Meloni [du Parti des frères italiens, extrême-droite] au Palazzo Chigi, nous sommes le seul vote utile. Nous voulons Draghi, pas Meloni.
2. Pendant que les gens mouraient, est-ce que quelqu'un a volé? Clarté sur Covid19. Oui à une commission d'enquête.
3. Sur les droits civils, nous ne prenons pas de leçons de ceux qui utilisent ces thèmes en pointant des étendards idéologiques mais ne proposent pas de lois.
4. Personne ne parle plus de santé.
Pourtant, aujourd'hui plus que jamais, 37 milliards sont nécessaires pour faire face aux urgences et aux listes d'attente.
> Le revenu citoyen raconté aux enfants. La droite défend les revenus de ceux qui ont voté pour Salvini, la gauche défend les revenus de ceux qui ont voté pour Di Maio, les 5 étoiles défendent les revenus de ceux qui ont voté pour Conte. Nous sommes les seuls sérieux à ce sujet.

 

Autres pays

● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> Je suis choqué et dévasté par les horribles attaques survenues dans la Nation crie de James Smith et à Weldon, en Saskatchewan, qui ont causé la mort de 10 personnes et blessé beaucoup d’autres.
Les Canadiens sont en deuil avec toutes les personnes touchées par cette violence tragique et avec les habitants de la Saskatchewan. Nous souhaitons également un rétablissement complet et rapide aux personnes blessées.
Comme il s’agit d’une situation en cours, j’encourage tous les habitants de la région à suivre les conseils des organismes d’application de la loi, qui consistent à se mettre à l’abri et à prendre les précautions nécessaires.
Je remercie les premiers intervenants des efforts acharnés qu’ils déploient pour appréhender les suspects, protéger les gens et soigner les blessés. Le gouvernement du Canada a été en communication directe avec les dirigeants de la communauté de la Nation crie de James Smith, et nous sommes prêts à leur apporter tout le soutien possible. Les auteurs des attaques odieuses d’aujourd’hui doivent être traduits en justice.
Aux membres de la Nation crie de James Smith et aux habitants de la Saskatchewan : vous êtes dans nos pensées. Nous sommes là pour vous soutenir pendant cette période difficile.

> En cette fête du Travail [6 septembre au Canada], nous célébrons les travailleurs canadiens, qui sont la pierre angulaire de nos communautés et de notre économie.
C’est notre main-d’œuvre qui a bâti ce pays. Nos travailleurs construisent les routes où nous circulons, entretiennent la technologie qui nous unit et transportent les produits jusqu’à nos marchés d’alimentation, entre autres. Ainsi, nous comptons sur eux chaque jour.
Les Canadiens ont récupéré plus que la totalité des emplois perdus depuis le début de la pandémie. À l’heure où notre relance se poursuit et où notre économie continue de croître, notre main-d'œuvre fait face à de nouveaux défis et se montre à la hauteur des occasions qui se présentent. Par exemple, en cherchant à faire croître une économie propre, nous veillons à ce que les travailleurs de notre secteur automobile bénéficient du leadership du Canada en matière de voitures électriques. Que ce soit pour extraire des minéraux critiques ou pour fabriquer des batteries ou des véhicules, nous avons déjà assuré des dizaines de milliers d'emplois et attiré des milliards de dollars d’investissements. Et il reste encore beaucoup de travail à faire.
Dans les domaines de l’énergie, de la technologie, de l’infrastructure, des métiers spécialisés et autres, la main-d’œuvre canadienne possède un savoir-faire inestimable. Le gouvernement du Canada continuera de soutenir les travailleurs et de créer des opportunités pour eux afin que nous puissions bâtir un meilleur avenir pour tous. Que ce soit pour protéger les droits de la main-d’œuvre syndiquée ou améliorer la sécurité au travail et la formation professionnelle, nous avons été un partenaire du mouvement syndical. Plus tôt cette année, nous avons lancé le programme Compétences pour réussir afin d'aider les Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour réussir au travail. Nous modernisons l’assurance-emploi afin de mieux répondre aux besoins changeants des travailleurs canadiens et de refléter de nouvelles réalités, comme le nombre accru d’emplois liés à l’économie de la demande. De plus, nous avons augmenté le salaire minimum fédéral à 15,55 $ l’heure – indexé à l’inflation –, et nous instaurons 10 jours de congé de maladie rémunérés pour les travailleurs sous réglementation fédérale.
Les Canadiens travaillent fort chaque jour, mais nous savons que les familles ressentent les conséquences de l’inflation, notamment dans la hausse des prix des aliments et de l’essence. C’est pourquoi nous nous efforçons de rendre la vie plus abordable, dès maintenant. Ainsi, nous avons bonifié l’Allocation canadienne pour les travailleurs (ACT) afin de remettre jusqu’à 2 400 dollars dans les poches des familles. De plus, nous réduisons le coût du logement, des services de garde d'enfants et des soins dentaires dans le cadre de notre Plan pour rendre la vie plus abordable afin d’aider la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Au nom du gouvernement du Canada, je souhaite à tous les Canadiens une bonne fête du Travail en toute sécurité. Aujourd’hui, nous saluons le travail infatigable et la détermination des militants syndicaux qui ont lutté pour l’obtention de congés payés, de soins de santé universels et de l’assurance-emploi. Nous nous engageons également à donner suite aux progrès qu’ils ont réalisés et à continuer de rendre nos lieux de travail sécuritaires et de bâtir un avenir prometteur. 

 

● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Le travail de ma présidence est de construire une Amérique plus prospère, libre et juste. C'est une mission à laquelle je crois de toute mon âme.

> Les travailleurs américains ont construit nos communautés et alimenté le moteur de notre prospérité – et nos syndicats ont été la voix de ces travailleurs, guidant leur chemin vers le pouvoir. En cette fête du Travail [6 septembre aux Etats-Unis], rendons grâce à tous les travailleurs américains qui construisent cette nation et construisent notre avenir.

> La classe moyenne a construit l'Amérique et les syndicats ont construit la classe moyenne.

> Nous comprenons quelque chose que les républicains MAGA [trumpiens] au Congrès ne comprennent pas. Wall Street n'a pas construit ce pays. Les travailleurs l'ont fait.

> Notre vision pour ce pays consiste à bâtir une économie qui récompense le travail, pas la richesse. Cela empêche enfin les milliardaires de payer un taux d'imposition inférieur à celui d'un enseignant ou d'un pompier.

> La Loi sur la réduction de l'inflation est un investissement historique dans notre avenir énergétique propre. Et cet investissement comprend les protections et les incitations les plus solides jamais associées aux programmes de crédit d'impôt pour l'énergie propre.

> [Discours de Joe Biden à Philadelphie] Je vous parle ce soir depuis une terre sacrée en Amérique : le Hall de l’Indépendance à Philadelphie, Pennsylvanie. C'est là que l'Amérique a fait sa déclaration d'indépendance au monde il y a plus de deux siècles avec une idée, unique parmi les nations, qu'en Amérique, nous sommes tous créés égaux.
C'est là que la Constitution des États-Unis a été rédigée et débattue. C'est là que nous avons mis en branle l'expérience d'autonomie gouvernementale la plus extraordinaire que le monde ait jamais connue avec trois mots simples: «Nous, le peuple».
«Nous le peuple.» Ces deux documents et les idées qu'ils incarnent – l'égalité et la démocratie – sont le roc sur lequel cette nation est bâtie. C'est grâce à eux que nous sommes devenus la plus grande nation sur Terre. C'est pourquoi, pendant plus de deux siècles, l'Amérique a été un phare pour le monde.
Mais alors que je me tiens ici ce soir, l'égalité et la démocratie sont attaquées. Nous ne nous rendons pas service en prétendant le contraire.
Alors ce soir, je suis venu ici où tout a commencé à parler aussi clairement que possible à la nation des menaces auxquelles nous sommes confrontés, du pouvoir que nous avons entre nos mains pour faire face à ces menaces et de l'avenir incroyable qui nous attend devant nous si seulement nous le choisissons.
Nous ne devons jamais oublier: «Nous, le peuple», sommes les véritables héritiers de l'expérience américaine qui a commencé il y a plus de deux siècles. «Nous, le peuple», brûlons en chacun de nous la flamme de la liberté qui a été allumée ici au Hall de l’Indépendance – une flamme qui a éclairé notre chemin à travers l'abolition [de l’esclavage], la Guerre civile [Guerre de sécession], le suffrage [universel], la Grande Dépression, les guerres mondiales, les droits civiques.
Cette flamme sacrée brûle encore à notre époque alors que nous construisons une Amérique plus prospère, libre et juste. C'est le travail de ma présidence, une mission à laquelle je crois de toute mon âme.
Mais d'abord, nous devons être honnêtes les uns avec les autres et avec nous-mêmes. Trop de ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui n'est pas normal. Donald Trump et les républicains MAGA [soutiens indéfectibles de Trump / MAGA: «Make America great again», slogan de Trump lors de la présidentielle de 2016] représentent un extrémisme qui menace les fondements mêmes de notre république.
Maintenant, je veux être très clair dès le départ : tous les républicains, pas même la majorité des républicains, ne sont pas des républicains MAGA. Tous les républicains n'embrassent pas leur idéologie extrême. Je le sais parce que j'ai pu travailler avec ces républicains traditionnels. Mais il ne fait aucun doute que le Parti républicain est aujourd'hui dominé, dirigé et intimidé par Donald Trump et les républicains MAGA, et c'est une menace pour ce pays. Ce sont des choses difficiles.
Mais je suis un président américain – pas le président de l'Amérique rouge ou de l'Amérique bleue, mais de toute l'Amérique. Et je crois qu'il est de mon devoir de dire la vérité aussi difficile soit-elle douloureuse. Et voici, à mon avis, ce qui est vrai : les républicains MAGA ne respectent pas la Constitution. Ils ne croient pas à la primauté du droit. Ils ne reconnaissent pas la volonté du peuple. Ils refusent d'accepter les résultats d'une élection libre. Et ils travaillent en ce moment, au moment où je parle, État après État, pour donner le pouvoir de décider des élections en Amérique aux partisans et aux copains, donnant aux négationnistes les moyens de saper la démocratie elle-même.
Les forces de MAGA sont déterminées à ramener ce pays en arrière – en arrière vers une Amérique où il n'y a pas de droit de choisir, pas de droit à la vie privée, pas de droit à la contraception, pas de droit d'épouser qui vous aimez. Ils promeuvent des dirigeants autoritaires et attisent les flammes de la violence politique qui menacent nos droits personnels, la poursuite de la justice, l'état de droit, l'âme même de ce pays.
Ils considèrent la foule qui a pris d'assaut le Capitole des États-Unis le 6 janvier – attaquant brutalement les forces de l'ordre – non pas comme des insurgés qui ont placé un poignard sous la gorge de notre démocratie, mais ils les considèrent comme des patriotes. Et ils voient leur échec à arrêter un transfert pacifique du pouvoir après les élections de 2020 comme une préparation pour les élections de 2022 et 2024. Ils ont tout essayé la dernière fois pour annuler les votes de 81 millions de personnes. Cette fois, ils sont déterminés à réussir à contrecarrer la volonté du peuple.
C'est pourquoi des conservateurs respectés, comme le juge de la Cour de circuit fédérale Michael Luttig, ont qualifié Trump et les républicains extrêmes, entre guillemets, de «danger clair et présent» pour notre démocratie.
Mais alors que la menace contre la démocratie américaine est réelle, je veux dire aussi clairement que possible : nous ne sommes pas impuissants face à ces menaces. Nous ne sommes pas des spectateurs de cette attaque continue contre la démocratie. Il y a beaucoup plus d'Américains de tous horizons et de toutes croyances qui rejettent l'idéologie extrême MAGA que ceux qui l'acceptent.
Et, cher amis, c'est en notre pouvoir, c'est entre nos mains – les vôtres et les miennes – d'arrêter l'assaut contre la démocratie américaine. Je crois que l'Amérique est à un point d'inflexion – un de ces moments qui déterminent la forme de tout ce qui va suivre.
Maintenant l'Amérique doit choisir: avancer ou reculer? Construire l'avenir ou être obsédé par le passé? Être une nation de l'espoir, l'unité et l'optimisme, ou une nation de peur, de division et de ténèbres? Les républicains MAGA ont fait leur choix.
Ils embrassent la colère. Ils prospèrent sur le chaos. Ils ne vivent pas à la lumière de la vérité mais à l'ombre des mensonges. Mais ensemble, nous pouvons choisir une autre voie. Nous pouvons choisir un meilleur chemin. En avant, vers le futur.
Un avenir de possibilité. Un avenir à construire, à rêver et à espérer. Et nous sommes sur cette voie, nous allons de l'avant. Je connais ce pays. Je vous connais, le peuple américain. Je connais son courage. Je connais vos cœurs. Et je connais notre histoire. C'est une nation qui honore notre Constitution. Nous ne le rejetons pas.
C'est une nation qui croit en la primauté du droit. Nous ne le répudions pas.
C'est une nation qui respecte les élections libres et justes. Nous respectons la volonté du peuple. Nous ne le nions pas.
Et c'est une nation qui rejette la violence comme outil politique. Nous n'encourageons pas la violence. Nous sommes toujours une Amérique qui croit en l'honnêteté, la décence et le respect des autres, le patriotisme, la liberté, la justice pour tous, l'espoir, les possibilités. Nous sommes toujours, à la base, une démocratie.
Et pourtant, l'histoire nous dit que la loyauté aveugle envers un seul dirigeant et la volonté de s'engager dans la violence politique sont fatales à la démocratie. Pendant longtemps, nous nous sommes dit que la démocratie américaine est garantie, mais ce n'est pas le cas. Nous devons la défendre, la protéger, la défendre, chacun de nous.
C'est pourquoi ce soir, je demande à notre nation de se rassembler, de s'unir derrière le seul objectif de défendre notre démocratie, quelle que soit votre idéologie.
Nous sommes tous appelés, par devoir et conscience, à affronter des extrémistes qui placeront leur propre poursuite du pouvoir au-dessus de tout. Démocrates, indépendents [sans affiliation partisane déclarée], républicains traditionnels: nous devons être plus forts, plus déterminés et plus engagés à sauver la démocratie américaine que ne le sont les républicains de MAGA à détruire la démocratie américaine.
Nous, le peuple, ne laisserons personne ni quoi que ce soit nous déchirer. Aujourd'hui, il y a des dangers autour de nous que nous ne pouvons pas laisser prévaloir. Nous entendons – vous avez entendu – parler de plus en plus de la violence comme d'un outil politique acceptable dans ce pays. Cela ne lest pas. Elle ne peut jamais être un outil acceptable. Je veux donc dire ceci clairement et simplement : il n'y a pas de place pour la violence politique en Amérique. Point. Aucune. Jamais.
Nous avons vu les forces de l'ordre brutalement attaquées le 6 janvier. Nous avons vu des responsables électoraux, des agents électoraux – dont beaucoup sont des bénévoles des deux partis – faire l'objet d'intimidations et de menaces de mort.
Et – pouvez-vous le croire? – les agents du FBI qui font juste leur travail, font face à des menaces de mort de la part de leurs propres concitoyens. En plus de cela, il y a des personnalités publiques – aujourd'hui, hier et avant-hier – qui prédisent et appellent presque à la violence de masse et aux émeutes dans les rues.
Ce sont des incendiaires. C'est dangereux. C'est contraire à l'état de droit. Et nous, le peuple, devons dire : ce n'est pas ce que nous sommes.
Nous ne pouvons pas être pro-ex-, pro-insurgés et pro-américains. C’est incompatible.
Nous ne pouvons pas permettre que la violence soit normalisée dans ce pays. C'est mal. Nous devons tous rejeter la violence politique avec toute la clarté morale et la conviction que cette nation peut produire.
À présent. Nous ne pouvons pas laisser l'intégrité de nos élections être compromise, car c'est la voie du chaos. Je sais que la politique peut être féroce, méchante et méchante en Amérique. Je comprends. Je crois au donnant-donnant de la politique, au désaccord, au débat et à la dissidence. Nous sommes un grand pays compliqué. Mais la démocratie ne dure que si nous, le peuple, respectons les garde-fous de la république. Seulement si nous, le peuple, acceptons les résultats d'élections libres et équitables. Seulement si nous, le peuple, voyons la politique non pas comme une guerre totale mais comme une médiation de nos différences.
La démocratie ne peut pas survivre lorsqu'une partie croit qu'il n'y a que deux résultats à une élection : soit elle gagne, soit elle a été trompée. Et c'est là que les républicains MAGA en sont aujourd'hui. Ils ne comprennent pas ce que tout patriote américain sait : vous ne pouvez pas aimer votre pays uniquement lorsque vous gagnez. C'est fondamental.
La démocratie américaine ne fonctionne que si nous choisissons de respecter l'État de droit et les institutions qui ont été mises en place dans cette Assemblée à Philadelphie, uniquement si nous respectons nos différences politiques légitimes. Je ne resterai pas les bras croisés si la volonté du peuple américain est renversée par des théories du complot sauvages et des allégations de fraude sans fondement et sans preuves. Je ne resterai pas là à regarder les élections dans ce pays volées par des gens qui refusent tout simplement d'accepter qu'ils ont perdu. Je ne resterai pas les bras croisés et ne regarderai pas la liberté la plus fondamentale de ce pays – la liberté de voter et de faire compter son vote –vous être enlevée, à vous et au peuple américain.
En tant que votre président, je défendrai notre démocratie avec chaque fibre de mon être, et je demande à chaque Américain de me rejoindre.
Tout au long de notre histoire, l'Amérique a souvent fait les plus grands progrès à la suite de certains de nos moments les plus sombres. Je crois que nous pouvons et nous devons le faire à nouveau, et nous le ferons.
Les républicains de MAGA regardent l'Amérique et voient le carnage, l'obscurité et le désespoir. Ils répandent la peur et les mensonges – des mensonges proférés pour le profit et le pouvoir.
Mais je vois une Amérique très différente – une Amérique avec un avenir illimité, une Amérique qui est sur le point de décoller. J'espère que vous le voyez aussi.
Regardez autour de vous. Je pensais que nous pouvions sortir l'Amérique des profondeurs de la covid19, nous avons donc adopté le plus grand plan de relance économique depuis Franklin Delano Roosevelt. Et aujourd'hui, l'économie américaine est plus dynamique, plus forte que toute autre nation avancée dans le monde.
Il nous reste encore beaucoup à faire. Je croyais que nous pouvions construire une Amérique meilleure, alors nous avons adopté le plus gros investissement dans les infrastructures depuis le président Dwight D. Eisenhower. Et nous avons maintenant entamé une décennie de reconstruction des routes, des ponts, des autoroutes, des ports, des systèmes d'approvisionnement en eau, d'Internet à haut débit et des chemins de fer du pays.
Je croyais que nous pouvions rendre l'Amérique plus sûre, alors nous avons adopté la loi sur la sécurité des armes à feu la plus importante depuis le président Clinton.
Je pensais que nous pouvions passer du coût des ordonnances le plus élevé au monde à des médicaments sur ordonnance et des soins de santé plus abordables. Nous avons donc adopté les réformes les plus importantes en matière de soins de santé depuis que le président Obama a signé la loi sur les soins abordables.
Et je croyais que nous pouvions créer un avenir énergétique propre et sauver la planète, alors nous avons adopté l'initiative climatique la plus importante jamais, jamais, jamais votée.
Les cyniques et les critiques nous disent que rien ne peut être fait, mais ils ont tort. Il n'y a pas une seule chose que l'Amérique ne puisse pas faire – pas une seule chose au-delà de nos capacités si nous le faisons ensemble. Ce n'est jamais facile. Mais nous prouvons qu'en Amérique, peu importe la longueur de la route, le progrès arrive.
Je sais que quelques années ont été difficiles. Mais aujourd'hui, la covid19 ne contrôle plus nos vies. Plus d'Américains que jamais travaillent. Les entreprises se développent. Nos écoles sont ouvertes. Des millions d'Américains sont sortis de la pauvreté. Des millions d'anciens combattants autrefois exposés à des produits toxiques obtiendront désormais ce qu'ils méritent pour leurs familles
Le «Made in America» a pris vie à travers le pays et l'avenir sera fabriqué en Amérique quoi qu'en disent les suprématistes blancs et les extrémistes.
J'ai fait un pari sur le peuple américain, et ce pari porte ses fruits. Prouver que de l'obscurité – l'obscurité de Charlottesville, de la covid19, de la violence armée, de l'insurrection – nous pouvons voir la lumière.
La lumière est maintenant visible.
Lumière qui nous guidera non seulement en paroles, mais en actions pour vous, pour vos enfants, pour vos petits-enfants, pour l'Amérique. Même en ce moment, avec tous les défis auxquels nous sommes confrontés, je vous donne ma parole en tant que Biden: je n'ai jamais été aussi optimiste quant à l'avenir de l'Amérique. Pas à cause de moi, mais à cause de qui vous êtes.
Nous allons mettre fin au cancer tel que nous le connaissons. Nous allons créer des millions de nouveaux emplois dans une économie de l'énergie propre. Nous allons voir grand. Nous allons faire du 21e siècle un autre siècle américain parce que le monde a besoin de nous.
C'est là que nous devons concentrer notre énergie – pas sur le passé, pas sur des guerres culturelles qui divisent, pas sur la politique des griefs, mais sur un avenir que nous pouvons construire ensemble. Les républicains MAGA croient que pour réussir, tout le monde doit échouer. Je crois que l'Amérique est assez grande pour que nous réussissions tous, et c'est la nation que nous construisons : une nation où personne n'est laissé pour compte.
Je me suis présenté à la présidentielle parce que je savais que nous étions engagés dans une bataille pour l'âme de cette nation. Je crois toujours que c'est vrai. Je crois que l'âme est le souffle, la vie et l'essence de qui nous sommes. L'âme est ce qui fait de nous, «nous».
L'âme de l'Amérique est définie par la proposition sacrée que tous sont créés égaux à l'image de Dieu. Que tous ont le droit d'être traités avec décence, dignité et respect. Tout cela mérite justice et une chance de vivre dans la prospérité et les conséquences.
Et cette démocratie doit être défendue, car la démocratie rend tout cela possible.
La démocratie sera préservée dans «Nous, le peuple», dans notre cœur, dans notre caractère : l'optimisme est testé mais perdure, le courage est là quand nous en avons besoin, l'empathie alimente la démocratie, la volonté de se voir non pas comme des ennemis mais comme des compatriotes américains est là.
Notre démocratie est imparfaite. Il l'a toujours été. Nonobstant ces gens que vous entendez de l'autre côté là-bas. Ils ont le droit d'être scandaleux. C'est une démocratie. Mais l'histoire et le bon sens, les bonnes manières ne sont rien dont ils aient jamais souffert.
L'histoire et le bon sens nous disent que l'opportunité, la liberté et la justice pour tous sont les plus susceptibles de se réaliser dans une démocratie. Nous n'avons jamais pleinement réalisé les aspirations de notre fondation, mais chaque génération a ouvert ces portes un peu plus grand pour inclure plus de personnes qui ont été exclues auparavant.
Mes chers compatriotes américains, l'Amérique est une idée – l'idée la plus puissante de l'histoire du monde. Et il bat dans le cœur des gens de ce pays. Il bat dans tous nos cœurs. Il unit l'Amérique. C'est le credo américain. L'idée que l'Amérique garantit que chacun soit traité avec dignité. Elle ne donne à la haine aucun havre de paix. Cela installe chez tout le monde la conviction que peu importe où vous commencez dans la vie, il n'y a rien que vous ne puissiez réaliser. C'est qui nous sommes. C'est ce que nous défendons. C'est ce que nous croyons. Et c'est précisément ce que nous faisons : ouvrir des portes, créer de nouvelles possibilités, se concentrer sur l'avenir. Et nous ne faisons que commencer.
Notre tâche est de rendre notre nation libre et équitable, juste et forte, noble et entière. Ce travail est le travail de la démocratie, le travail de cette génération. C'est l'œuvre de notre temps, de tous les temps. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser personne sur la touche. Nous avons besoin que chacun fasse sa part. Parler. S'exprimer. S’engager. Voter, voter, voter.
Si nous faisons tous notre devoir en 2022 et au-delà, alors les siècles à venir diront que nous – nous tous ici – nous avons gardé la foi. Nous avons préservé la démocratie.
Nous avons tenu compte de notre travail, nous n'avons pas tenu compte de nos pires instincts, mais de nos meilleurs anges. Et nous avons prouvé que, malgré toutes ses imperfections, l'Amérique est toujours le phare du monde, un idéal à réaliser, une promesse à tenir. Il n'y a rien de plus important, rien de plus sacré, rien de plus américain. C'est notre âme. C'est ce que nous sommes vraiment. Et c'est que nous devons toujours être. Je n'ai aucun doute – aucun – que c'est ce que nous serons et que nous nous rassemblerons en tant que nation. Que nous assurerons notre démocratie. Que pendant les 200 prochaines années, nous aurons ce que nous avons eu au cours des 200 dernières années: la plus grande nation sur la face de la Terre.
Nous devons juste nous rappeler qui nous sommes. Nous sommes les États-Unis d'Amérique. Les Etats-Unis d'Amérique.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)
> Je vois une nouvelle ère dans laquelle les travailleurs de tous âges, races, sexes et professions ont la possibilité de bénéficier du pouvoir des syndicats. La fête du Travail [6 septembre aux Etats-Unis] nous rappelle que nous nous appuyons sur les épaules de dirigeants qui se sont battus et ont donné leur sang pour la force d'un mouvement dont nous bénéficions tous aujourd'hui.

 

♦ Parti démocrate
Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
> La fête du Travail [6 septembre aux Etats-Unis] vise à célébrer les hommes et les femmes de la classe ouvrière dont le courage et la résilience ont bâti notre pays et rendu notre progrès économique possible. Ils ont fait entendre leur voix, ont plaidé pour de meilleures conditions de travail et ont permis à notre pays de continuer.

> Au cours des dernières années, le Comité national démocrate pour le redécoupage des circonscriptions a organisé des bénévoles et des militants pour empêcher les républicains de redessiner les cartes électorales en leur faveur. Et cela a fonctionné. Cet automne, les électeurs auront les circonscriptions les plus justes depuis une génération. Mais notre travail n'est pas terminé. Maintenant, nous avons besoin que les gens votent, non seulement pour tirer parti des progrès que nous avons réalisés, mais pour protéger notre démocratie.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
> Le discours prononcé par le président Biden est l'un des plus importants que j'ai vu un président prononcer. Nous devons nommer la menace à laquelle notre démocratie est confrontée – y compris une faction MAGA [trumpienne] qui incite à des insurrections violentes et rejette l'État de droit – afin de la surmonter ensemble.

> Les nouvelles inscriptions électorales chez les femmes ont augmenté depuis que la majorité radicale de la Cour suprême a renversé Roe contre Wade [en invalidant le droit à l’avortement au niveau national]. Gagnons les élections de mi-mandat, élargissons notre majorité au Sénat et codifions le droit à l'avortement une fois pour toutes.

 

♦ Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)
> Le risque climatique est un risque financier. Les critiques républicains des ESG [Fonds d’investissement durables] ne comprennent pas les règles d'investissement de base, ou ils répondent aux intérêts des entreprises de combustibles fossiles.

> La réduction des émissions de méthane est essentielle si nous voulons prévenir les pires impacts du changement climatique. La loi sur la réduction de l'inflation est un grand pas dans la bonne direction, mais les villes, les États, les entreprises et le gouvernement fédéral doivent faire plus, plus rapidement.

> Pour la troisième année consécutive, l'espérance de vie aux États-Unis a diminué. Nous ne pouvons pas accepter cette tendance tragique et devons faire plus pour construire un pays plus sain en investissant dans la santé publique aux niveaux national, étatique et local.

 

● Royaume Uni
♦ Liberal democrats

> Nouveau premier ministre. Même crise. Même désordre.

> Nous avons une nouvelle Première ministre, mais le même vieux parti conservateur fatigué qui a nui à notre économie et laissé des millions de personnes en difficulté. Le nouvelle Première ministre devrait déclencher des élections afin que le public puisse avoir son mot à dire.

> C'est une urgence. Nous avons besoin d'une action audacieuse et urgente pour aider les familles à payer leurs factures et à chauffer leur maison cet hiver.

 

Ed Davey (leader)
> Liz Truss l'a dit clairement : il s'agit toujours d'un gouvernement conservateur qui est désespérément déconnecté et qui prend le peuple britannique pour acquis. Nos victoires aux élections partielles ont forcé Johnson à partir, maintenant nous avons besoin d'une élection générale pour renvoyer les autres aussi.

> Sous Liz Truss, nous sommes sur le point de voir plus de la même crise et du même chaos que sous Boris Johnson. De l'urgence du coût de la vie à la crise du NHS, les conservateurs ont montré qu'ils s'en fichaient et n'avaient aucun plan. Il est temps d'abandonner la hausse des prix de l'énergie, puis de déclencher des élections générales.

> Liz Truss doit abandonner la hausse des prix de l'énergie d'octobre pour éviter une catastrophe sociale pour les familles et les retraités cet hiver. Ensuite, nous avons besoin d'élections générales pour chasser les conservateurs du pouvoir et apporter le véritable changement dont le pays a besoin.

> Le plan énergétique de Liz Truss est un prêt et non un gel. Ce n'est pas juste. Nous devrions faire en sorte que les sociétés pétrolières et gazières qui réalisent des dizaines de milliards de livres de bénéfices inattendus en remboursent une partie afin que nous puissions nous permettre de geler équitablement les factures.

 

Wera Hobhouse (députée)
> Les petites entreprises ne peuvent plus attendre. Elles doivent prendre des décisions pour survivre et Elles luttent maintenant pour leur survie. Cette crise est là depuis des mois maintenant. Nous ne pouvons plus avoir d'excuses. Les petites entreprises ont besoin d'action maintenant.

 

Daisy Cooper (députée)
Truss a été confirmée comme Première ministre, mais elle n'a «toujours» pas de plan réel. Il y a quelques semaines, les libéraux démocrates ont établi un plan pour geler maintenant les prix de l'énergie des ménages et le payer avec une taxe sur les bénéfices exceptionnels plus sévère sur les énormes bénéfices que réalisent les sociétés énergétiques. La prochaine Première ministre doit le faire maintenant.

 

 

La quotidienne centriste du 6 septembre 2022. Royaume-Uni: Liz Truss tout aussi opportuniste et populiste que Boris Johnson

Ce sera donc Liz Truss qui va diriger le Royaume-Uni après la déplorable démission du populiste trumpien, Boris Johnson – qui, parait-il, prépare déjà son retour au 10 Downing street!

Pour ceux qui pensent qu’elle ne sera pas pire que ce lamentable politicien – rappelons qu’elle était sa ministre des Affaires étrangères – dont l’ambition s’est toujours limitée à contenter un narcissisme mégalomaniaque digne de son modèle d’outre-Atlantique, son parcours politique dit exactement le contraire.

Tout autant opportuniste que son prédécesseur, elle a été de centre-gauche aux Libéraux démocrates pour devenir une populiste radicale de droite chez les Conservateurs au gré des gouvernements auxquels elle a appartenu, passant même d’une pro-européenne à une nationaliste pro-brexit en quelques semaines…

Ses passages dans différents ministères montrent qu’elle a sans cesse voulue copier Margaret Thatcher – son modèle – et le néolibéralisme sans aucune compassion de la «Dame de fer» de triste mémoire.

Elle est, par exemple, responsable de l’état désastreux de la distribution de l’eau potable en Grande-Bretagne ainsi que de la pollution des cours d’eau et du littoral qui en résulte en ayant coupé les crédits en la matière lorsqu’elle a été ministre de l’Environnement de David Cameron.

Elle accède au pouvoir dans un pays miné par les problèmes issus des politiques menées par Johnson, par la crise mondiale mais aussi et surtout par le Brexit où l’inflation est à deux chiffre et la facture énergétique des particuliers devrait augmenter de 80% dans les jours qui viennent empêchant une grande partie de la population de pouvoir se chauffer cet hiver.

Elue par moins de 0,3% de la population -- les militants de sa formation – à la tête du Parti conservateur donc de la Grande-Bretagne alors que des élections générales auraient été la solution démocratique – mais qui aurait sans doute vue une débâcle des Tories – elle s’apprête à la diriger avec un programme où le populisme grossier se mêle avec l’idéologie la plus rétrograde le tout chapeautée par une vision des plus indigentes sur l’avenir.

Ajoutons à cela qu’elle ne reculera devant aucun propos insultant envers l’Union européenne et surtout la France – elle a déjà refusé de dire si le Président de la France était un ami ou un ennemi! –, pour conclure que les Britanniques se préparent à des jours bien sombres.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]