mercredi 5 juin 2019

L’Humeur du Centriste. Recomposition de la Droite: la supercherie indigne de l’UDI et le silence étonnant du MoDem

Messieurs Lagarde & Marseille
Quand Gérard Larcher, président du Sénat, membre de LR et homme qui s’est intronisé comme refondateur providentiel d’une droite à la dérive depuis les européennes a invité les responsables de la Droite et du Centre à une réunion, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, a répondu par une fin de non-recevoir indiquant que celle-ci ne le concernait pas mais uniquement LR et qu’il n’était pas question que la formation centriste qu’il dirige participe à une quelconque refondation de la Droite.
Le Centre n’est pas la Droite, affirmait-il sans ambages.
Belle preuve d’indépendance!
Sauf que…
Ce qu’il n’avait pas dit, c’est que son second, le sénateur Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat, serait présent!
Voilà qui, tout d’un coup, donne une autre image de l’UDI et de son président, cette image de vouloir manger à tous les râteliers parce qu’ils ne savent pas très bien où ils sont, les 2,5% obtenus lors des européennes n’aidant certes pas à éclaircir, et leur positionnement, et leur futur.
Mais, au-delà d’un nouveau coup tordu de Lagarde, on se demande à quel titre monsieur Marseille était à ce rendez-vous de la Droite.
Etait-ce en tant que sénateur ou en tant que membre de l’UDI ou, encore, en tant que président d’un groupe où rappelons-le à un Mouvement démocrate bien discret sur sa présence, se trouvent les sénateurs du parti de François Bayrou!
Lui, en tout cas, c’est en tant que président de ce groupe qu’Hervé Marseille a justifié sa présence sans que cela n’entraîne, ni une mise au point de monsieur Lagarde, ni une de monsieur Bayrou, ni la démission dudit groupe des sénateurs MoDem qui sont censés être membres de la majorité présidentielle et, donc, n’avoir rien à faire dans une refondation d’un parti qui mène une opposition frontale au Président de la République et à son gouvernement, gouvernement où se trouvent quelques collègues à eux…
D’autant qu’Hervé Marseille a déclaré, après la réunion que «Tous ceux qui étaient là ont fait part de leur préoccupation», c'est-à-dire que tous ceux qui étaient là se sentaient bien impliqués dans le désastre de LR et dans un futur rassemblement que le même Marseille souhaite «plus large».
La politique souffre trop de ces petits arrangements où un proche d’un leader politique fait le contraire de ce qu’a dit celui-ci, où des élus – qui devraient s’offusquer que le président de leur groupe aille à une réunion d’un parti s’opposant au leur – ne disent rien et où le président du parti de ces mêmes élus demeure étrangement silencieux.
Et le plus triste, ici, c’est que ce sont des personnes qui se présentent comme centristes qui agissent ainsi.

Centristement votre.

Le Centriste



Présidentielle USA 2020. Primaire démocrate – nouvelle salve de sondages qui confirme le centriste Biden comme favori

Au 5 juin 2019, la moyenne des derniers sondages concernant les candidats à la primaire démocrate (réalisé par Real Clear Politics) donne toujours, après une nouvelle salve de sondages, en tête l’ancien vice-président de Barack Obama et centriste, Joe Biden.
Son avance a même progressé d’un point depuis fin mai et, selon un dernier sondage CNN, il est le candidat qui est vu le plus positivement, non seulement, par les électeurs démocrates mais par l’ensemble des Américains.
Les quatre derniers sondages réalisés montrent une avance oscillant entre 18 et 19 points – sauf celui de CNN qui lui donne 14 points d’avance – toujours face au même candidat qui demeure encore à ce jour son seul rival sérieux à ce stade de la compétition, le sénateur du Vermont, Bernie Sanders.
Avec donc une moyenne de 34,9%, en hausse de 0,2 point), sa marge est de +18 points (soit +1 point) vis-à-vis de son second, l’ancien candidat à la primaire face à Hillary Clinton lors de la présidentielle de 2016, l’autoproclamé socialiste, Bernie Sanders (avec une moyenne de 16,9%, en baisse de 0,8 point).
Dans cette moyenne des derniers sondages, la sénatrice Elisabeth Warren (Massachussetts) garde sa troisième place devant la sénatrice centriste Kamala Harris (Californie), malgré leurs baisses.
En baisse également, le maire de South Bend (Indiana) et chouchou des médias, Pete Buttigieg alors que son suivant l’ancien représentant centriste du Texas, Beto O’Rourke parvient à stopper l’hémorragie des intentions de vote mais ne parvient pas à retrouver une dynamique qui avait ponctué son début de campagne.
Les autres candidats sont toujours cantonnés, pour l’instant, dans des rôles de seconds couteaux ce qui ne signifie pas qu’ils sont définitivement hors-course d’autant que le route est encore longue jusqu’au début des primaires avec la première, celle du New Hampshire, le 3 février 2020 puis de la convention qui choisira le candidat du Parti démocrate et qui se tiendra du 13 au 16 juillet 2020 dans la vile de Milwaukee (Wisconsin).

► Les résultats du plus élevé au moins élevé:

- Joe Biden (ex-vice-président d’Obama & ex-sénateur), 34,9%; +0,2 point; avance sur le second: 18 points
- Bernie Sanders (sénateur du Vermont), 16,9%; -0,8 point
- Elisabeth Warren (sénatrice du Massachussetts), 8,4%; -1,4 point
- Kamal Harris (sénatrice de Californie), ,3%; -0,7 point
- Pete buttigieg (maire de South Bend), 6%; -0,2 point
- Beto O’Rourke (ex-représentant du Texas), 3,9%; +0,2 point
- Cory Booker (sénateur du New Jersey), 2,7%; +0,7 point
- Amy Kobluchar (sénatrice du Minnesota), 1,6%; -0,1 point
- Julian Castro (ex-maire de San Diego & ex-ministre d’Obama), 1,1%; -0,2 point
- Andrew Yang (entrepreneur newyorkais), 0,9%; -0,1 point
- Tulsi Gabbard (représentante d’Hawaï), 0,7%; -0,1 point
- Jay Inslee (gouverneur de l’Etat de Washington), 0,6%; de retour dans la liste
- Tim Ryan (représentant de l’Ohio) 0,6%; +0,1 point

[Disparition de la liste: Kirsten Gillibrand (sénatrice de New York)]

(Cette moyenne des sondages est calculée par le site de référence Real Clear Politics / Les chiffres sont calculés à partir des sondages réalisés sur le terrain entre le 11 mai et le 2 juin 2019)


Propos centristes. Préserver la démocratie; interdire la destruction des invendus et du gaspillage; attractivité économique de la France; ne pas oublier Tienanmen…

Voici une sélection, ce 5 juin 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France et dans le monde.


► France

● Emmanuel Macron (Président de la République)

- Les Européens doivent retrouver un modèle de croissance et une ouverture commerciale qui profite à ses classes moyennes, sinon la démocratie ne sera plus majoritaire. Préserver la démocratie, c'est l'enjeu.

- Lorsqu’un investisseur étranger choisit la France, ce sont des emplois créés et du développement économique pour nos territoires.

- La France avance. Nous allons poursuivre nos efforts pour attirer toujours davantage d’investissements dans notre pays.

- Les États-Unis ont décidé de mettre en place des droits de douane avec des arguments pas raisonnables. Ils vont détruire beaucoup de richesse et de croissance pour eux et les autres. L'Europe doit préserver ses intérêts, en érigeant de nouvelles protections. Regardez la sidérurgie. Notre industrie sidérurgique est en train d'être tuée par les effets collatéraux des mesures protectionnistes imposées par les États-Unis à la Chine

- Si nous acceptons une nouvelle négociation UE-États-Unis, avec un pays qui refuse l'Accord de Paris sur le climat, nous augmentons les contraintes sur nos propres industries tout en accordant de nouvelles facilités aux acteurs américains. Le grand gagnant sera le très bon ami de monsieur Trump, monsieur Steve Bannon. Ses amis dans toute l'Europe diront: «regardez, ils négocient des accords avec un pays qui protège ses industries et ses travailleurs, pas les vôtres».

- [L'Europe doit] convaincre au moins l'un de ces deux leaders – les États-Unis ou la Chine – d'adopter des règles nouvelles. Il n'est pas impossible de convaincre la Chine d'abord. Et ce jour-là, nous pourrons convaincre les États-Unis,"



● Gouvernement

Edouard Philippe (Premier ministre)

- Nous avons décidé d'interdire l’élimination des produits invendus. Ce sera une première mondiale.

- Les Français ne peuvent plus tolérer qu’on mette en décharge ou qu’on incinère des produits neufs ! Cette élimination des invendus est un gaspillage qui dépasse l’entendement.



Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)

La France confirme son regain d’attractivité économique, et devient la destination européenne la plus attractive pour les investissements innovants. Nous restons mobilisés pour convaincre les décideurs économiques internationaux de choisir la France pour leurs projets.



Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)

Pour la première fois dans l’histoire du baromètre EY, la France devient le second pays le plus attractif d’Europe. Ces excellents résultats sont le fruit des réformes engagées par le gouvernement. Maintenons le cap pour créer le maximum d’emplois !



François de Rugy (ministre de la Transition écologique et solidaire)

- Nous nous y sommes engagés : les travaux de la convention citoyenne pour la transition écologique seront soumis au vote du Parlement ou à celui des Français par référendum. Nous ne voulons pas d'un nouveau comité consultatif, mais d'un paquet cohérent de mesures pour le climat.

- 5 000 nouvelles exploitations agricoles en 2018, 7,5% des surfaces cultivées, 100 000 emplois directs : le bio est une réalité économique qui n’a jamais été aussi forte en France!



Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire)

La France va mettre un point final au gaspillage. Ce matin, Edouard Philippe a annoncé notre volonté d’interdire l’élimination de tous les produits invendus dans le cadre du projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. C’est une première mondiale.



● LREM

Stanislas Guerini (délégué général)

- En matière d’écologie, je préfère développer des alternatives que de taxer. Avec la loi Mobilités, nous allons développer les mobilités alternatives et permettre aux gens d’avoir le choix.

- Notre promesse a toujours été de permettre aux citoyens de s’engager en politique. Aujourd’hui, nous sommes 425 000 à La république en marche. Les gens nous rejoignent car nous présentons une offre politique claire et nous menons un projet pour transformer le pays.



Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Au nom des députés LREM, je salue le vote de la réforme du règlement de l’Assemblée nationale. Nous nous y étions engagés, l'Assemblée nationale se modernise pour un travail parlementaire plus efficace et des droits renforcés pour les oppositions.



Aurore Bergé (porte-parole)

La République en Marche est un mouvement politique. Un mouvement, ça veut dire que l'on rassemble, que l'on accueille des citoyens, des élus. La question n'est pas d'où ils viennent mais où ils sont prêts à aller avec nous sur la base de notre projet.



● MoDem

Sylvain Wasserman (député)

[Tribune concernant la réforme du règlement de l’Assemblée nationale] La réforme du fonctionnement de l’Assemblée nationale (…) est une avancée majeure dont on mesurera, dans les mois à venir, la portée. Ce texte est d’abord une avancée dans la façon dont nous légiférons: nous optimisons nos méthodes de travail pour plus d’efficacité dans nos débats, nous développons le travail en commission, nous organisons une prise de parole claire et concise de chaque groupe sur chaque article (plutôt qu’un foisonnement de paroles individuelles), nous veillons au meilleur respect des règles pour que les amendements relèvent bien du domaine de la loi (et non pas de détails réglementaires) et qu’ils soient en lien réel avec le texte… Bref, nous nous organisons face à l’explosion du nombre d’amendements (déjà deux fois plus qu’au cours de l’avant-dernier mandat, soit 150 000 dans la mandature si nous continuons à ce rythme!) qui risque d’embourber notre travail parlementaire.

Plus d’efficacité et de qualité donc, mais aussi plus de droits pour l’opposition: cela participe d’un juste équilibre démocratique. Avec un tiers des articles de ce texte sur les droits de l’opposition, pour la première fois, celle-ci aura les pouvoirs de contrôle sur place et sur pièces lors d’une commission d’enquête; tous les groupes auront accès aux réunions à huis clos de recherche de compromis avec le Sénat ; les premières vice-présidences lui reviendront et elle aura plus de questions au gouvernement que la majorité avec une possibilité de répondre aux ministres. Avec un paradoxe, aussi: après avoir participé durant six mois à l’élaboration du texte et avoir accepté un compromis, les oppositions ont décidé de quitter l’hémicycle.

Enfin, l’Assemblée n’aura jamais été aussi loin en matière de déontologie et de transparence: tout cadeau ou voyage financé par un tiers devra être déclaré et sera rendu public, et les moyens d’actions contre les lobbys sont développés. (…) L’Assemblée trace une voie nouvelle et exigeante sur ce sujet devenu un véritable marqueur démocratique.

En somme, le cœur battant de notre démocratie sera plus en phase avec les exigences démocratiques et citoyennes de notre temps. Plus efficace, plus équilibré en matière de droits de l’opposition, plus ouvert et plus exemplaire. C’est bien une nouvelle ère parlementaire qui s’ouvrira en septembre, lorsque ces nouvelles règles seront appliquées.



●UDI

Jean-Christophe Lagarde (président)

Tiananmen. Il y a 30 ans cette image émouvait le monde entier devant la force de caractère désespérée d’un homme seul qui s’opposait à une terrible machine d’Etat qui allait écraser les rêves de liberté de millions de chinois. Cet homme m’impressionne encore aujourd’hui!



● Mouvement radical social libéral

Bertrand Pancher (député)

- Gérard Larcher annonce une «convention nationale» de la droite et du centre en octobre: La droite ok mais le centre c’est hasardeux. Entre ceux qui sont partis au Mouvement radical et ceux restés à l’UDI il n’y a plus grand chose.

- [Massacre de Tienanmen en 1989] Je souhaite rendre hommage à tous les combattants de la liberté et de la démocratie .N’oublions jamais leurs sacrifices.



► Union européenne

Belgique

Maxime Prévot (cdH, président)

- Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions [sur l’opportunité pour le cdH d’opter ou non pour l’opposition au vu de ses résultats électoraux]. L’électeur a souhaité nous sanctionner, c’est un élément que nous assumons avec beaucoup d’humilité.

- Le champ des possibles est encore large jusqu’à ce qu’on ait pris une décision dans un sens ou dans un autre, mais le cdH ne venait pas à la table avec comme objectif de directement en repartir.



● Espagne

Albert Rivera (Ciudadanos,  président)

Les Espagnols nous paient le salaire afin que nous puissions améliorer leurs vies. Et c'est ce que nous allons faire pour former des gouvernements qui approuvent, entre autres, les mesures suivantes: Taxes forfaitaires sur les familles ; soutien aux travailleurs indépendants ; régénération ; lutte pour l'égalité.



► Monde

● Canada

Justin Trudeau (Premier ministre)

Les femmes et les filles de partout dans le monde méritent d’avoir accès à des soins de santé sûrs, alors le Canada agit. Aujourd’hui, à la conférence «Women deliver», on a annoncé un investissement sans précédent dans leur santé et leurs droits.



● Etats-Unis

Joe Biden (Parti démocrate, candidat à la primaire présidentielle de 2020)

- Nous sommes dans une situation d'urgence climatique et nous devons prendre des mesures drastiques pour y remédier. Donc, aujourd’hui, j’annonce mon plan pour une révolution des énergies propres et une justice environnementale.

- Je rejoindrai l'Accord de Paris sur le climat dès le premier jour [de ma présidence]. Mais cela ne suffit pas. Je commencerai immédiatement à diriger une initiative diplomatique visant à amener chaque pays à aller au-delà de son engagement initial, à faire progresser nos progrès plus rapidement et plus rapidement.

- Nous tiendrons les pollueurs pour responsables des dommages qu’ils ont causés, en particulier dans les communautés à faible revenu et les communautés de couleur.

- Nous allons faire des investissements sans précédent dans la recherche et le développement et dans les technologies à zéro carbone afin que les États-Unis soient le moteur de l’économie propre du monde. Les États-Unis auront une économie d'énergie propre à 100% avec des émissions nettes d'ici 2050.

- Aujourd'hui, le président Trump nie les preuves devant ses propres yeux, cache la science du climat produite par sa propre administration et s'emploie activement à faire reculer les progrès déjà accomplis. C’est irréfléchi, irresponsable et inacceptable.

- Nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire de la répression brutale exercée par la Chine sur la place Tiananmen. Les autorités ont tenté d'arrêter les appels pacifiques en faveur d'un changement politique avec des fusils et des chars. Le courage de la génération Tiananmen n'a pas été réduit au silence et inspire toujours le combat pour la liberté et la justice dans le monde entier.

- L’oppression persistante de la Chine sur son propre peuple, en particulier les abus et l’internement de plus d’un million d’Ouïghours, est l’une des pires crises en matière de droits de l’homme dans le monde. Il ne peut être ignoré. Les droits de l'homme doivent être au cœur, et non à la périphérie, de notre engagement dans le monde.