mercredi 9 octobre 2019

Présidentielle USA 2020. Les attaques de Trump contre Biden ont-elles un impact sur le favori à la présidentielle ?

Joe Biden

On a compris que Donald Trump s’en prend à Joe Biden en l’accusant, lui et son fils, d’avoir touché des millions de dollars de la part de l’Ukraine et de la Chine sans le moindre début d’une preuve, parce qu’il est le plus à même de le battre lors de la présidentielle de 2020.
Mais est-ce que les attaques du populiste démagogue ont-elles un impact négatif sur le centriste ?
Si l’on prend l’élection générale, ce n’est pas le cas.
Joe Biden demeure actuellement le grand favori et le candidat démocrate qui, de sondages en sondages, possède la plus large avance sur Trump.
En revanche, il est plus fragilisé en ce qui concerne la primaire démocrate avec la montée en puissance d’Elizabeth Warren même s’il faut relativiser la dynamique de la «liberal» de gauche qui est surtout marquée dans les enquêtes d’opinion réalisées par les instituts de sondage privés ou d’universités qui sont les moins sérieux.
Toujours est-il que Joe Biden se retrouve dans une situation délicate.
Etant la victime des agissements de Trump, il se doit de réagir sans forcément en faire uniquement un cas personnel pour ne pas paraître s’approprier la polémique pour en tirer des bénéfices vis-à-vis des autres candidats à la primaire démocrate, ce qui pourrait être vu de manière négative par le public, tout en expliquant malgré tout que c’est un acharnement contre sa personne parce qu’il est la menace la plus sérieuse pour le camp républicain.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, tout en condamnant le comportement de l’hôte actuel de la Maison blanche, il n’avait pas appelé à sa destitution.
Mais, devant les preuves qui s’accumulent et des critiques sur son attentisme, il vient de demander le départ de Trump.
Biden a ainsi déclaré que «pour préserver notre Constitution, notre démocratie, notre intégrité fondamentale, il doit être destitué.»
Il a ajouté que Trump «s'est accusé lui-même en obstruant la justice, refusant de se conformer à l'enquête du Congrès, il s'est déjà déclaré coupable aux yeux du monde entier et du peuple américain, il a violé son serment, trahi cette nation et commis impénétrable actes.»
Il a poursuivi en affirmant que «Trump fera tout pour être réélu» même en «violant les formes les plus élémentaires de la démocratie. C'est stupéfiant et dangereux. Aucun président dans l'histoire n'a osé adopter un comportement aussi inimaginable.
Et de conclure: «Ses mensonges n'ont d'égale que son incompétence manifeste».
Ce que doit également éviter Biden, c’est d’être dans la situation d’Hillary Clinton en 2016.
Ainsi les accusations mensongères proférées par l’extrême-droite républicaine et par Trump, relayées par Fox news et complaisamment reprises par les troupes du socialiste Bernie Sanders, avaient fait perdre in fine à l’ancienne secrétaire d’Etat de Barack Obama les quelques milliers de voix en Pennsylvanie, dans le Wisconsin et dans le Michigan qui ont fait basculer ces Etats dans le camp de Trump et ont permis à ce dernier d’avoir plus de grands électeurs alors même qu’il a perdu le vote populaire de près de trois millions de voix.
De même, le centriste doit éviter que laisse s’installer l’idée que n’importe quel démocrate pourra battre Trump en 2020 ce qui permet à des candidats comme Warren ou Sanders de prétendre que leur programme très à gauche ne sont pas un handicap pour l’emporter, pire, que les électeurs de la primaire démocrate en soient convaincus.
Ce qui, au-delà du cas Biden, serait une aubaine pour Trump…
On le voit, l’ancien vice-président d’Obama doit la jouer fine pour se sortir du coup monté dont il est victime parce que ceux qui veulent profiter de sa possible déstabilisation ne se trouve pas seulement dans le camp opposé.
Sans oublier que, comme pour Hillary Clinton, les médias pourraient jouer un rôle dans cette éventuelle fragilisation de sa candidature, ces derniers n’étant déjà pas tendre avec lui depuis l’annonce de sa candidature.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC



Propos centristes. France – Attentat terroriste de la préfecture de police de Paris ; débat sur l’immigration ; attaque de la Turquie contre les Kurdes ; loi Bioéthique ; chauffage et écologie…

Voici une sélection, ce 9 octobre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Pour nos morts, pour nos enfants, nous mènerons toujours le combat contre le terrorisme islamiste. Et à la fin, nous l’emporterons.
- Ils avaient choisi de porter l’uniforme, de consacrer leur vie à protéger celle des autres. Jeudi 3 octobre, quatre policiers sont tombés, en service, comme avant eux ceux qui, depuis 2015, ont été victimes du terrorisme islamiste.
- Le tribut aurait été plus lourd encore si un gardien de la paix stagiaire, ayant rejoint le métier depuis seulement 6 jours, n’avait pas fait preuve d’une maîtrise et d’un courage hors norme en neutralisant l’assaillant. Ces murs vibreront longtemps de l’écho de ce geste.
- Ne nous habituons pas au terrorisme islamiste. Jamais. Ce qui se joue, c’est le combat de toute une Nation contre ceux qui souhaitent menotter la liberté, les femmes, la civilité, contre ceux qui veulent diviser, séparer, manipuler. Faisons bloc, sans relâche.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Le combat contre Daech n’est pas terminé et il reste notre priorité en Syrie. Cela ne fait que renforcer la nécessité de soutenir les Forces démocratiques syriennes.
- Les forces de sécurité livrent un travail exceptionnel. Leurs succès sont souvent discrets. Leurs échecs sont toujours dramatiques. Nous devons en permanence resserrer les mailles du filet pour identifier et déceler les signaux faibles.
- J’assume, au nom du Gouvernement, tout ce qui a été fait dans l’Etat.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- La manifestation prévue à Gonesse en soutien à l'assassin de la préfecture de police est une infamie et une insulte à la mémoire de nos policiers. Je me suis entretenu avec le préfet du Val-d'Oise : le rassemblement va être interdit.
- Il avait intégré la préfecture de police 6 jours auparavant. Hommage au gardien de la paix qui a neutralisé l'assaillant et, à travers lui, aux policiers engagés pour nous protéger. 59 attentats ont été déjoués depuis 2013. Nous le devons à leur engagement. À leur dévouement.
- 59 attentats ont été déjoués depuis 2013, 3 depuis de le début de cette année. La lutte antiterroriste est une priorité absolue du Gouvernement et du président de la République. Au quotidien, nos services de renseignement enquêtent sur des personnes soupçonnées de radicalisation.
- Il n'y a pas eu d'alerte au bon niveau, au bon moment, s'agissant des faits évoqués en 2015 et qui ne sont réapparus qu'aujourd'hui. Je n'hésiterai jamais à encourager la radiation de la fonction publique pour tout individu qui donnerait des signes de radicalisation.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Les énergies renouvelables sont un pilier de la transition écologique. Objectif : 40% d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030. Je viens de désigner 300 projets dans nos territoires lauréats de nos appels d’offres pour l’éolien et le solaire.
- [Incendie Lubrizol Rouen] On a remis la pression sur les industriels pour que le site soit nettoyé au plus vite (...) Sur les produits recherchés jusqu'à présent les résultats d'analyses sont en dessous des seuils.
- [Interdiction des pesticides près des habitations] On se donne le mois d'octobre pour prendre des decisions (...) 5 ou 10 mètres c'est la préconisation des scientifiques (...) C'est un enjeu de santé publique, on ne peut pas transiger.
- La production de chaleur, c’est la moitié de nos consommations d’énergie. La transition écologique passera par le développement de réseaux de chaleur renouvelable.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
L’école inclusive progresse. Heureux d’avoir reçu officiellement ce matin le rapport parlementaire issu de la commission d’enquête  Un travail de haute tenue qui constate les progrès et nous stimule pour faire mieux et aller plus loin

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Je lance cet après-midi la feuille de route de prise en charge de l'obésité, qui concerne de plus en plus de personnes et contribue à aggraver les inégalités de santé. Prévenir les comportements à risque est essentiel, assurer un suivi médical de qualité est indispensable.
- Chaque patient en situation d'obésité bénéficiera d'une prise en charge globale,simple d'accès, coordonnée entre professionnels de santé et adaptée à son niveau de pathologie. Les décisions médicales seront prises collégialement et il sera premier acteur de son parcours de soin.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- L'État doit se donner les moyens de renforcer la lutte contre les fraudes fiscales les plus lourdes. Nous allons expérimenter la collecte ciblée des données en accès libre des réseaux sociaux, dans un cadre rigoureux et contrôlé par le Parlement et la CNIL.
- Le budget 2020 prévoit une baisse de 5 Mds€ de l'impôt sur le revenu pour plus de 95% des contribuables. Grâce au prélèvement à la source, celui-ci va baisser dès janvier 2020. Nous améliorons le pouvoir d'achat des Français, en particulier de ceux qui travaillent.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- On ne peut pas dire qu’on a un agenda rural, des fonds européens, et qu’à la fin, ça ne marche pas. Nous voulons simplifier le système pour obtenir des résultats dans nos territoires !
- Les enjeux migratoires sont l’affaire de tous les Européens. A Malte préaccord de 4 Etats avec Christophe Castaner, qui propose une solution rapide en Méditerranée centrale. A Luxembourg aujourd’hui nous voulons trouver une solution collective, solidaire et responsable.

Sibeth Ndiaye (porte-parole)
- [Attentat préfecture de police de Paris] Nous ne pouvons pas vous garantir que toutes les informations dont nous disposerons seront rendues publiques.
- [Attentat préfecture de police de Paris] Il est important qu'il puisse donner toutes les explications (...) Avant de se lancer dans une chasse aux sorcières, il faut comprendre ce qui n'a pas fonctionné.
- [Immigration]Il ne s'agit pas forcément d'avoir des mesures législatives, elle peuvent être réglementaires.
- Quand il s'agit de bloquer des routes qui empêchent d'autres personnes de travailler, je ne peux pas être d'accord. Mais je comprends parfaitement les difficultés des agriculteurs.
- On accuse les agriculteurs de beaucoup de maux. Je pense qu'il faudrait, au contraire, les accompagner dans les transitions qui s'annoncent.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Nous nous mobilisons dans le cadre du Grenelle des violences conjugales. Au total, 15 journées de travail dans toutes les régions de France, des centaines d'acteurs et citoyens rencontrés. Objectif : construire les solutions concrètes pour éradiquer le fléau des violences conjugales.

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
- L'Assemblée nationale a adopté: le projet de loi de ratification du Traité d'Aix-la-Chapelle; la proposition de résolution relative à l'amitié franco-allemande : premiers textes issus des travaux de l'Assemblée parlementaire franco-allemande.
- On ne fait plus confiance à ceux qui savent, cherchent, trouvent, plus confiance à la raison. Je suis scandalisé de ce que vivent les agriculteurs. Il faut arrêter l’agribashing et cette société du bashing tout court. Nous vivons une période de déchéance de rationalité.
- Nous devons tous, avec nos compatriotes musulmans, être vigilants pour que l’islamisme politique ne prospère pas. L’Etat doit y veiller dans les services publics. Etre attentifs, avec sang froid et discernement. Sans jamais tomber dans la délation ou les amalgames.
- La Délégation Parlementaire au Renseignement saisie, habilitée secret défense, travaille à huis clos. Les LR utilisent leur droit de tirage pour une commission d’enquête. Le but est d’avoir la vérité afin d’éviter que cela se reproduise, pas de faire du spectacle.
- Ce qui a été mis en lumière avec le débat sur l’immigration, c’est la cohérence de ce que porte le Premier ministre en termes de fermeté et d’humanité. Il faut faire mieux pour l’intégration, mieux pour reconduire à la frontière, mieux pour l’aide au développement.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Depuis trois mois, les députés LaREM subissent des agressions de la part d’agriculteurs en colère. Nous condamnons ces tentatives d’intimidation. Néanmoins, la majorité reste ouverte au dialogue et recevra cet après-midi une délégation FNSEA.

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
La société de la vigilance est nécessaire, la nation doit être mobilisée dans la lutte c/ le radicalisme Nous devons être acteur, détecter les comportements & les signaler, c'est ensuite à l'État d'œuvrer dans ce drame les défaillances seront mises en lumière avec les enquêtes

Jean-Noël Barrot (député)
Pour la première fois cette année l'Assemblée nationale pourra évaluer l'effet des propositions du gouvernement sur les finances publiques et les inégalités grâce au simulateur fiscal.

Marielle de Sarnez (députée)
[Offensive Turque contre les Kurdes] Je considère que c’est une violation du droit international, une violation des frontières. Je n’oublie pas ce que les Kurdes et leurs alliés ont fait dans la réussite de la lutte contre Daesh. Je n’oublie pas les milliers de morts qui ont été les leurs. Je trouve que l’action de la Turquie est une faute morale, une faute politique et une faute qui met en cause la stabilisation du nordest syrien, qui met en cause la sécurité de cette zone.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
Pascal Brindeau (député)
- [Loi Bioéthique] Nous savions que ces amendements permettant d’ouvrir le DPI [diagnostic préimplantatoire] à la recherche, notamment des facteurs de la trisomie 21, seraient évidemment sensibles car ils touchent à une question éthique importante. Ils posent la question de savoir si l’on va jusqu’à rechercher cette gêne sur des embryons considérés comme viables. L’idée de départ est d’éviter que des embryons non viables, c’est-à-dire provoquant une fausse couche, soient implantés in utero. Mais ce faisant nous sommes à la limite de l’eugénisme, aux portes du mythe de l’enfant dit sain. Cet amendement nous interpelle d’autant plus que ce diagnostic n’est pas sûr à 100%. Ce n’est pas parce qu’il a été diagnostiqué que le développement de l’enfant débouchera sur une pathologie avérée. Personnellement, j’ai regretté que ces amendements soient portés par des scientifiques qui ont le sentiment d’avoir une connaissance technique supérieure aux autres parlementaires.
- [Loi Bioéthique] le rôle du législateur est de savoir sortir de son expertise pour appréhender l’ensemble des éléments. Dans ce débat il n’est pas seulement question de technique médicale ou d’amélioration d’un ratio de fécondation in vitro, loin de-là. C’est malheureusement parce que certains ont tendance à l’oublier que ce projet de loi transgresse, par petites touches, l’équilibre éthique fondamental et augure pour demain de dangereuses dérives. C’est ainsi qu’on a autorisé, sous couvert d’une nécessité de faire progresser la science, des embryons chimériques animales. L’objectif initial n’est pas malsain mais nous sommes en train d’autoriser des choses qui peuvent amener à des dérives.
- [Loi Bioéthique] Un certain nombre de parlementaires, qui ne sont aujourd’hui par majoritaires, transigent avec l’équilibre fondamental d’éthique français. C’est par exemple le cas quand on fait voter, ou qu’on essaye de faire voter, le principe d’automaticité de la reconnaissance a l’état civil d’une GPA faite à l’étranger ! On transige avec l’interdiction faite en France. Bien sûr que la situation interpelle mais il faut aussi rappeler que les personnes qui y ont recours le font en tout connaissance de cause. Si on inscrit dans la loi cette automaticité, c’est une digue qui tombe et qui mènera demain à la GPA.

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
-  [LaREM a choisi de présenter des candidats contre des maires radicaux ou qui ont des conseils municipaux avec des radicaux] Les Radicaux sont des partenaires indépendants de la majorité, après Tours et Montélimar le mot indépendant prend tout son sens. On verra après les municipales: il y aura des sénatoriales, des départementales, des régionales et une présidentielle. Chacun échéance donnera lieu à une discussion. Ce qui est sûr dorénavant c’est qu’il n’y aura pas d’accord national global avec LREM pour les municipales. C’est la confirmation de ce point. (…) Je rappelle qu’à Montélimar la première force politique c’est le RN. Sur le plan moral, ce n’est quand même pas une petite affaire
-  [LaREM a choisi de présenter des candidats contre des maires radicaux ou qui ont des conseils municipaux avec des radicaux] Les marcheurs optent pour une démarche solitaire. Leurs candidats n’ont aucune chance de gagner -au mieux ils feront perdre des maires radicaux qui n’ont pas démérité, qui sont partenaires de beaucoup de politiques gouvernementales, qui s’occupent de cohésion sociale, de développement durable, qui ont milité pour la liste de rassemblement, Renaissance, aux européennes.

Dominique Riquet (député européen)
La réduction de nos émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2050 est une priorité pour l'Union. Dans les transports, nous combinons recherche de performance, moyens incitatifs et promotion du shift modal pour atteindre cet objectif.


Actualités du Centre. Canada – Législatives : les centristes libéraux de Trudeau au coud à coude avec les conservateurs

Emmanuel Macron & Justin Trudeau
Qui remportera les élections canadiennes du 21 octobre prochain?
Les sondages ne permettent pas de prédire un vainqueur entre les Parti libéral du premier ministre sortant Justin Trudeau et le Parti conservateur d’Andrew Sheer.
Ainsi, les enquêtes d’opinion des dernières semaines donnent tour à tour vainqueurs les centristes de Trudeau et les droitistes de Sheer (chacun des deux partis obtenant des scores dans la fourchette de 32%- 36% des intentions de vote) alors même que l’année dernière la majorité des sondages étaient favorables au Parti libéral.
Ce dernier semblait avoir perdu, depuis l’été, la dynamique qui l’avait accompagné depuis 2015 et qui était encore présente au début de l’année.
Mais, au fur et à mesure que l’échéance électorale approche, le Parti libéral refait son retard.
Pour preuve, sur les onze derniers sondages réalisés entre le 4 et le 7 octobre, sept donnent les troupes de Trudeau devant celles de Sheer.
Cependant, l’écart entre les deux formations reste la plupart du temps dans les marges d’erreur.
Ce qui pourrait changer la donne sont les débats entre les leaders des différents partis.
Le dernier en date qui a réuni les six principaux a été plutôt favorable à Justin Trudeau selon les observateurs alors même que ses adversaires ont tenté de le discréditer avec plusieurs «affaires» qui sont sorties dans les médias.
A noter que si ni le Parti libéral, ni le Parti conservateurs ne parvenaient à obtenir la majorité absolue, il semble que les libéraux soient mieux à même de former une coalition avec notamment le Nouveau parti démocratique (social-démocrate) qui est actuellement en troisième position (avec entre 13% et 16% des intentions de vote).
Rappelons qu’en 2015 le Parti libéral avait remporté les législatives avec 39,47% des voix (et une majorité absolue à la Chambre des communes de 184 sièges sur 338) devant le Parti conservateur (31,89%), le Nouveau parti démocratique (19,71%), le Bloc québécois (4,66%) et le Parti écologique (3,45%).